Sentract – Entre Locafrique et la Société africaine de Raffinage (Sar), le différend risque d’atterrir devant une juridiction étrangère. En tout cas, c’est ce qu’ont annoncé les avocats de l’entreprise privée.
«Nous vous annonçons qu’il y a une plainte en cours de dépôt devant les juridictions anglaises, notamment la Cour d’appel de Londres, pour réclamer la somme de 170 milliards de francs Cfa à la Société africaine de raffinage (SAR)», a affirmé Me Seydou Diagne.
Le Conseil indique que leur client a mis en place un pool d’avocats aussi bien sénégalais qu’étrangers. Ce, «pour mettre fin aux agissements et aux préjudices financier et économique incommensurables que lui a causé la SAR en termes de niveaux d’engagement jusqu’à ce qu’il soit exposé à un niveau de 170 milliards.»
Me Seydou Diagne d’expliquer que la saisine de cette juridiction étrangère n’est pas anodine. C’est parce que, dit-il, dans les contrats, il y a des articles qui indiquent que sur l’approvisionnement en produits pétroliers de la Sar, le litige peut être porté devant une juridiction qui a été, d’un commun accord, choisie.
«Et cette juridiction c’est la Cour d’appel de Londres. Et c’est cette juridiction, non pas une juridiction sénégalaise, qui va trancher le litige très prochainement et très probablement condamner la Sar à rembourser à Locafrique la somme de 170 milliards de francs Cfa », indique l’avocat sur igfm.
Me Seydou Diagne de s’offusquer, en sus, du fait que la SAR se soit permise, par sa Direction, de passer des contrats d’approvisionnement avec Petrosen et d’autres fournisseurs, «à l’insu de Locafrique et du Conseil d’Administration pour des montants de 200 milliards de francs Cfa.»
Quant à la question de la recapitalisation, il souligne : «Nous disons au Président de la République que nous sommes d’accord pour le principe de recapitalisation de la SAR. Mais nous ne sommes pas d’accord qu’elle soit lourde, onéreuse et le fruit d’une gabegie financière qui ne sert ni les intérêts du Sénégal ni les intérêts de la SAR et non plus de la société Locafrique.»
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