SENtract – Au Mali, le Colonel Assimi Goïta ne fait pas dans la dentelle, ni ne plaisante sur la pente d’un toboggan. Dans le communiqué N 009 du Gouvernement de la Transition et signé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maiga, les autorités maliennes informent « l’opinion nationale et internationale qu’un aéronef de l’armée française de type A400, Immatriculé FRBAN a effectué un vol sur le trajet Abidjan-Gao-Abidjan dans la journée du mardi 11 janvier 2022».
Le Gouvernement de la République du Mali précise que «Ledit aéronef qui était en violation manifeste de espace aérien malien, avait à la fois éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé la communication avec les organismes maliens de contrôle aérien ». Mais, « en dépit de cette manœuvre frauduleuse, les capacités de défense nationales récemment acquises, ont permis d’identifier et tracer la trajectoire de l’avion», indiquent l’équipe d’Assimi Goïta démontrant ainsi qu’elle peut voir venir.
Alors, les Maliens n’ont pas hésité. Ils ont dénoncé cette violation de l’espace aérien de leur territoire « auprès des autorités françaises supportrices avérées des « sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali ».
Rappelant l’application du principe de la réciprocité, le Gouvernement malien a pris la décision, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, de procéder « à la fermeture de ses frontières avec les pays membres de la CEDEAO, excepté la Guinée ». Ainsi, en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, le Gouvernement « décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer », en cas de nouvelle violation de son espace aérien.
Le communiqué du Gouvernement de la Transition termine par une invitation des autorités maliennes à leurs populations « à redoubler de vigilance et à rester mobilisées ».
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