La famille de l’artiste Ismaïla Lo a déroulé le tapis rouge à l’équipe du journal Bès-bi, à travers un Ndogou spécial. Elle a mis les petits plats dans les grands pour gâter ses hôtes.
C’est aux environs de 18h 45 que nous sommes arrivés à Sacré-Cœur3 où habite l’artiste. On est à quelques minutes de l’heure de la rupture du jeûne et le quartier affiche le calme. Seuls le gazouillement des oiseaux et le ronronnement des voitures étaient encore perceptibles, les habitants étant certainement en train de s’affairer autour du ndogou.
Le domicile des Lô est une bâtisse imposante R+3, peinte en rose. Nous sommes accueillis devant la porte par le manager Thierno. Plus tard, Ismaïla Lô, habillé en tenue africaine de couleur bleu et blanc, casquette bien visée sur la tête se joint à nous, accompagné de sa fille aînée, Marie Lô. La maison est baignée dans des senteurs orientales. En effet, dès qu’on franchit le seuil, c’est l’odeur de l’encens qui vous envahit, vous accueille. Bien décoré avec des tableaux d’arts conçus par Ismaïla Lô, lui-même, le compartiment qui se trouve au rez-de-chaussée, a presque trois salons. Nous sommes installés dans le grand salon, sur des fauteuils soyeux. Des tapis pose-pieds de couleur rouge très doux sont étalés sur le sol. Sur le mur, un grand aquarium. Au niveau de la salle à manger, nous avons trouvé la maîtresse de maison, Fa Diallo qui nous accueille à bras ouverts avant de nous installer. «Soyez les bienvenus, prenez place faites, comme chez vous» dit-elle avec un large sourire.
Quelques invités. La famille. Les enfants ont les yeux rivés sur le match Liverpool-Villarreal. On est à quelques minutes de l’heure de la rupture, mais, tout est presque fin prêt. Pour le plaisir des yeux, il y a une table bien dressée avec de petites bouteilles d’eau minérale bien rangées. Quelques minutes après, Marie Lô fait des va-et-vient pour superviser si tout est en place avant de ranger dans des assiettes de marque, les croissants, du pain de mie, du pain, du thon, des œufs brouillés, des crudités sans compter les bouteilles de jus naturel, etc. L’artiste, visiblement très content, égrène son chapelet, mais de temps en temps, il jette un coup d’œil vers la cuisine. La soupe qu’il est en train de concocter, confirme que l’homme ne sait pas faire que chanter. Sur la table à manger, les thermos d’eau chaude, de kinkeliba au goût de citronnelle, sont déjà sur place. A 19h 20, l’heure de la rupture se rapproche, l’odeur de la soupe embaume la maison. Marie, installée au niveau du jardin, grille des poulets. Dans un coin de la maison, avec un petit fourneau, un jeune prépare le thé. 19 h 26, c’est l’heure de la rupture. L’artiste met tout le monde à l’aise. Il a, toutefois, les yeux rivés sur sa télévision. Quelques minutes plus tard, le buffet est ouvert. C’est le self-service. L’artiste prend une tasse de kinkéliba bien chaude, avant la prière du crépuscule qu’il a lui-même dirigée dans une mosquée construite à l’intérieur de la maison. Après la prière, place à la dégustation de la soupe bien chaude avant d’accomplir la dernière prière de la journée et les prières surérogatoires. Cette recommandation divine accomplie, le diner peut être servi. Les hôtes ont eu droit à un succulent plat de riz au poisson accompagné de gambas. Que dire du dessert! Mangue, ananas, corossol…rien n’était de trop pour faire plaisir aux invités. Un vrai ndogou royal.
Adama AÏDARA KANTE avec Besbi