Climat «très-électo-râle»: la société civile, pour une «solution juste et inclusive»

SENtract – Des organisations de la société civile préoccupées par la dégradation du climat politique se disent prêtes à apporter leur contribution « pour une solution juste et inclusive à la crise préélectorale » à travers une série de propositions. 

Dans une déclaration transmise à l’APS, ces organisations se disent « vivement » préoccupées par « la dégradation du climat politique, à quelques semaines des élections législatives du 31 juillet 2022, marqué par de graves risques de confrontation entre le pouvoir et l’opposition ».

Elles estiment qu’il « important de noter que l’Alerte de la CENA indiquant dès le début du processus de dépôt, d’analyse et de validation des candidatures, qu’aucune liste de candidats n’avait respecté les délais de dépôt ainsi que la contestation par l’opposition de l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant modalités de contrôle du parrainage et demandant sa suspension devant la Cour suprême, sont à elles seules suffisantes pour montrer que ce processus n’est pas exempt de critiques ».

« Tout en renouvelant » son appel au « calme » et à « a sérénité » aux différentes coalitions et listes de candidats engagées dans la compétition, la société civile se dit « prête à apporter, comme elle l’a toujours fait, sa contribution pour une solution juste et inclusive à la crise préélectorale qui risque, si l’on n’y prend garde, de compromettre l’organisation d’élections libres, transparentes et paisibles ».

Pour les responsables des ces organisations, le Sénégal « a, en son sein, les ressources aptes à trouver les solutions appropriées lui permettant de sortir de cette situation ». Ils se proposent « d’explorer avec les mandataires des listes de candidats et les autorités, toutes affaires cessantes », la mise en œuvre de différentes pistes de solution à cette crise.
Ils proposent de « rencontrer immédiatement les différentes listes de candidats en lice pour recueillir leurs opinions et leurs propositions sur la situation ». Les différentes parties vont ensuite « travailler à la désignation par le président de la République d’un expert indépendant sur proposition de la société civile ».
La société civile propose également d’organiser « une concertation entre les différentes listes de candidats sur la base d’un rapport présenté par l’expert désigné ». Il s’agira ensuite de « faire des propositions consensuelles aboutissant à des élections inclusives » et « assurer le suivi de la mise en œuvre des accords issus de cette concertation par la société civile en rapport avec l’administration ».

Les responsables de Yewi Askan Wi, principale coalition de l’opposition ont fait part mercredi dans la soirée de leur décision de braver l’interdiction d’un rassemblement qu’ils projettent de tenir vendredi à la Place de la Nation.

Le préfet de Dakar avait auparavant décidé d’une interdiction de cette manifestation en invoquant des menaces de troubles à l’ordre public et de non-respect de la loi électorale dont son aspect relatif à la propagande avant le début de la campagne électorale.