Le Directeur de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau apporte des précisions.
SENtract – La situation des fleuves Sénégal et Gambie est un sujet qui préoccupe beaucoup le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement. En effet, par le biais d’un communiqué qu’il a publié ce lundi, ce dernier a informé des risques de débordements qui pourraient avoir lieu à Kédougou puis à Gouloumbou si toutefois le niveau de l’eau continue à augmenter.
En ce sens, le Directeur de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau, Niokhor Ndour, interpellé sur ce sujet, a apporté des précisions avant d’expliquer les causes de cet éventuel débordement.
« Pour le fleuve Sénégal, on est loin d’un débordement pour le moment. Mais pour le fleuve Gambie, il y a des risques de débordement parce qu’on n’est pas loin de la cote d’alerte qui est de 7 mètres à la station de Kédougou», renseigne-t-il.
Avant de rajouter : « Le fleuve Gambie n’a pas encore d’ouvrages de régulation par rapport au fleuve Sénégal où on a 2 barrages. On a le barrage de Manantali et le barrage de Diama, qui est un barrage anti-sel mais qui régule le niveau d’eau en même temps. Mais pour le fleuve Gambie, il n’y en a pas ».
Concernant les causes de cette montée des eaux, Niokhor Ndour n’a pas exclu la hausse du taux de pluviométrie enregistré cette année : « La météo a prévu que cette année sera pluvieuse. Nous, en termes d’hydrologie, quand nous avons également fait nos prévisions, on a vu également qu’on aura des écoulements normaux et excédentaires. C’est-à-dire par rapport à la normale sur les 30 dernières années (1990 à 2021), il se peut que l’on ait une année excédentaire. C’est ce qu’on avait prévu et ça se confirme. On n’est pas encore à la fin de l’hivernage mais les tendances montrent qu’on a quand même des niveaux d’eau beaucoup plus importants par rapport aux années précédentes», informe-t-il.
Hadj Ludovic