SENtract – Le 12 septembre 2022, ce sera la rentrée des classes, pardon des « clashes », pour nos députés. Ils seront 165 à siéger à l’Assemblée nationale. Mais, cette 14ième législature aura la particularité d’être bigarrée avec une forte représentation de l’opposition, pour la première fois dans l’histoire politique de Sunugaal. Alors, ces parlementaires vont s’y mettre, mais aussi vont s’appliquer cet adage qui dit : tout travail mérite salaire. Et, question souvent taboue sous nos cieux : que coûtent les députés sénégalais ?
Souvent considérée comme une boite de résonance « politico-politicienne » par plus d’un Sénégalais, parce qu’englobant une majorité écrasante de représentants du parti au pouvoir acquis à la cause du président élu, l’assemblée nationale de cette 14ième législature sera toute particulière. Dans le sens que les débats qui y seront échangés, vont être suivis avec intérêts par les populations.
Mais, beaucoup pensent que cet hémicycle est dépensier, budgétivore et pèse lourd sur la balance boursière dans un pays pauvre comme le Sénégal qui cherche encore à tirer les marrons du feu pour ses populations. Lesquelles accusent souvent les députés de ne plus retourner sur le terrain s’enquérir des maux des masses qui ont voté pour eux, parce qu’occupés à la défense de leurs subsides. Alors, à combien évalue-t-on la prise en charge d’un parlementaire ?
En tout cas, à la dernière législature, la 13ième, un député touchait un salaire mensuel évalué à 1,3 million de francs CFA. Ce n’est pas fini, il lui est fourni une voiture de fonction filant en 4×4 avec 300 litres carburant mensuellement. Ce qui veut dire qu’un parlementaire sénégalais a un traitement salarial presque 20 fois plus que la moyenne définie pour son administré.
Alors, ces émoluments «unitaires» multipliés par 165 députés donnent quand même un budget conséquent… Calculette, pour un mois, un an, et pour 5 ans.
Toutefois, il ne faut pas oublier que dans ce forum des nouveaux élus, des députés vont monter en puissance avec des fonctions plus importantes qui supposent un supplément d’avantages. On ne pourra pas tous les énumérer. Mais l’on sait déjà que le président de l’Assemblée et les membres du bureau – constitués par des vice-présidents et secrétaires élus, en y adjoignant les présidents de groupe parlementaire, les questeurs – se feront payés, chacun, 2 millions. Et encore, ils auront droit à deux voitures de fonction et d’une « baril » de 1 000 litres d’essence par mois.
On nous fait comprendre que les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire de la 13ième législature avaient un le salaire 1,6 million de francs CFA, un 4×4, une seconde voiture de fonction et aussi, chaque mois, des bons de 1 000 litres d’essence.
Alors, pour cette « essence parlementaire » – carburant dans cette 14ième législature -, les administrés, les populations veulent y trouver un sens plus patriotique dans la préoccupation de leurs problèmes, que sont le logement, la nourriture, le transport… En fait, des véritables problèmes du Sénégal.
Al Makhtoum
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