Tract – L’envoi en prison, hier mercredi 9 novembre, de l’administrateur du site Dakarmatin, Pape Alé Niang, par le juge du 2ième cabinet, a suscité indignations et dénonciations au Sénégal et au-delà. L’un des avocats du journaliste, Me Moussa Sarr, parle d’instrumentalisation de la justice pour régler des comptes.
Pour Me Sarr, c’est une « détention arbitraire » que subit son client. « On ne peut lui reprocher d’utiliser des messages qui sont sur les réseaux sociaux pour en tirer les conséquences. Faire son travail d’investigation journalistique pour éclairer l’opinion publique. Sa place n’est pas en prison. Il faut que l’Etat du Sénégal prenne ses responsabilités, il faut qu’il arrête ces violations de liberté de la presse. Parce que sans liberté de presse, il n’y a pas de démocratie. La prison n’est pas une réponse à des problèmes politiques. Les problèmes politiques ne se règlent par des débats politiques », a-t-il dit face à la presse.
Arrêté dimanche dernier par la Sureté urbaine, le journaliste d’investigation, Pape Alé Nian, est inculpé des chefs de divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.