Tract – L’adoption de la Convention Internationale des Nations-Unies relative aux Droits de l’Enfant (CDE), sous le thème « Droits de l’enfant : avec les communautés pour l’inclusion de chaque enfant », a été célébré ce dimanche, à Saint-Louis, pour les raisons de sa 33e anniversaire.
Sous la présence des autorités locales et de la Directrice de la Promotion des droits et de la Protection des Enfants, Madame le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, également présente à cette événement, a rappelé l’importance de la mission qui est de veiller au respect des droits et du bien-être des enfants.
Madame Fatou Diane a, par ailleurs, revenu sur l’importance de la Convention Internationale des Nations-Unies relative aux Droits de l’Enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Une convention qui, selon elle, a été signée et ratifiée par la quasi-totalité des pays du système des Nations-Unies.
« La CDE est basée sur quatre principes fondamentaux, à savoir : la survie et le développement, l’intérêt supérieur de l’enfant, la non-discrimination et la participation. Elle accorde la même importance à tous les droits des enfants. En effet, les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels sont interdépendants et envisagés pour l’enfant dans la plénitude de son existence. En cela, les décisions à prendre dans l’optique d’un droit quelconque doivent tenir compte de tous les autres droits. Par exemple, on ne peut promouvoir le droit à la santé tout en négligeant le droit à l’éducation, la protection de l’enfant étant holistique », a dans un premier temps soutenu le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants.
Ainsi, la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance coïncidant avec le début de la Coupe du Monde, a été une opportunité pour l’implication de nouveaux publics, pour le placement des droits des enfants au sommet avec les partenaires. En ce sens, la ministre Fatou Diane indique que :
« C’est pourquoi le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, l’UNICEF et les organisations de la société civile partenaires souhaitent activer des initiatives de plaidoyer public et de communication dont l’objectif est de saisir l’engouement autour de la coupe du monde pour mobiliser l’attention sur les droits de l’enfant, notamment pour l’inclusion des enfants privés de certains de leurs droits fondamentaux, y inclus les enfants hors de l’école, les enfants victimes de violence et d’exploitation, les enfants vivant avec un handicap, et la pauvreté multidimensionnelle des enfants ».
L’autorité étatique rajoute :
« Les enfants ont des droits spécifiques définis par les normes juridiques internationales. Malgré cela, ces droits peuvent être abusés ou remis en cause par des pratiques néfastes culturelles. En effet, des milliers d’enfants et de jeunes sont en mobilité volontaire ou involontaire chaque année, migrations nationales ou internationales, hors de tout cadre formel ou informel de protection, aboutissant même à des situations de traite des personnes, notamment par l’exploitation de la mendicité d’autrui. Ce phénomène est très visible, notamment dans les grandes capitales où des milliers d’enfants arpentent quotidiennement les avenues, à la quête de subsides, hors de toute humanité, ce qui est source d’une grande vulnérabilité. Ces états de fait doivent cesser, surtout en cette période où Son Excellence le Président de la République Macky SALL, ami et défenseur des enfants, assure la présidence de l’Union Africaine et doit servir de modèle aux autres pays », a-t-elle plaidé.
Puis de renchérir:
« Heureusement que notre pays a institutionnalisé des politiques et mesures face à ces fléaux, dans l’optique de l’érection d’un environnement protecteur des enfants. En effet, en 2005, la loi n° 2005-06 du 10 mai 2005 de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes a été adopté. En outre, le Réseau Afrique de l’Ouest pour la protection des enfants (RAO) est un mécanisme de coopération sous régionale dans le cadre de la CEDEAO pour la protection et la réintégration transnationale des enfants et jeunes migrants en difficulté », a-t-elle fait savoir.
S’agissant de la mise en œuvre des principes de la CDE qui s’attachent aux droits de l’enfant et à tous les autres instruments internationaux que le Sénégal a ratifiés, Madame Dieguy DIOP FALL, Directrice de la Promotion des droits et de la Protection des Enfants, à son tour, argumente:
« L ’exécution de cette tâche ne relève pas seulement du Gouvernement, mais du respect de tout un chacun : familles, communautés, écoles, collectivités territoriales, partenaires et même les enfants , en interpellant es collectivités territoriales, desquelles les communautés participent à l’exercice de la souveraineté en gérant leurs affaires locales. En effet, les collectivités territoriales agissent au nom des populations et occupent une place de choix dans les structures de coordination créées dans le cadre de la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant. Le ministère vous exhorte à investir davantage pour les enfants, cible très vulnérable, à instituer dans vos budgets des lignes sensibles à leur protection et à la promotion de leurs droits. Monsieur le Maire de Saint-Louis, vous qui avez bénéficié à plusieurs reprises de la confiance des populations, c’est un plaidoyer que nous vous invitons à porter, et j’en suis certaine, le défi sera relevé, pour un environnement protecteur des enfants », a-t-elle espéré.
Hadj Ludovic