Tract – C’était lors du Forum mondial de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies tenu à Fès hier mardi 22 novembre 2022, qu’Aminata Touré a exigé que le « contentieux », entre les Occidentaux et les Africains, soit vidé.
Devant un parterre de dirigeants étatiques et politiques, l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, s’est encore mise dans la peau d’avocate de l’Afrique et des Africains, rapporte Le Témoin. Après avoir, en effet, félicité l’Organisation des Nations Unies pour ses efforts pour la promotion du dialogue et de l’alliance des Civilisations, Mme Aminata Touré a d’emblée soutenu que, pour les Africains au sud du Sahara, le dialogue doit commencer par vider définitivement le contentieux de l’esclavage et de la colonisation qui ont encore des impacts sur l’Afrique et qui alimentent le racisme qu’ils vivent.
Selon Mimi, « il faut que les pays occidentaux reconnaissent leurs torts, demandent pardon et s’engagent à les réparer. Sinon c’est comme votre voisin qui vous doit beaucoup d’argent et fait semblant de ne pas s’en rappeler. Le débat sur les réparations dues à l’Afrique n’est pas un débat d’extrémistes. L’Afrique a été dépouillée de ses ressources, d’une partie importante de son capital humain. Lorsque les pays africains demandent une plus grande attribution des droits de tirages spéciaux du FMI, ils ont quand même un point de référence historique », a soutenu Mimi Touré qui souligne que l’Afrique est un continent où 70% de la population a moins de 35 ans « et cette jeunesse n’est plus prête à accepter les injustices dont le continent continue de souffrir. »
« Il faut qu’un dialogue franc soit établi entre toutes les civilisations dans le sens de promouvoir le respect mutuel ». C’est pourquoi, il est important, selon l’ancienne Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental du Sénégal, qu’un « dialogue franc soit établi entre toutes les civilisations dans le sens de promouvoir la solidarité, la justice et le respect mutuel. »
Une plaidoirie qui ne va sans doute pas entrer dans l’oreille d’un sourd dans la mesure où elle a été devant des décideurs et dirigeants du monde.