Tract- La hausse des cas de paludisme à Dakar inquiète les autorités.
Les autorités sanitaires s’inquiètent d’une recrudescence des cas de paludisme à Dakar. La capitale est pourtant considérée comme « une zone verte », alors que les régions les plus touchées restent Kolda, Tambacounda et Kédougou, au sud et à l’est du pays. Le ministère de la Santé appelle les populations dakaroises à ne pas baisser la garde face à cette maladie potentiellement mortelle transmise par des moustiques.
C’est un retour en force depuis l’an dernier. En 2021, 19 343 cas et au moins 71 décès dus au paludisme ont été enregistrés dans la région de Dakar, selon le coordonnateur du programme national de lutte contre la maladie.
Et les structures de santé font face aujourd’hui à un afflux de patients, souligne le docteur Doudou Sène. « Dans la plupart des structures de Dakar, les lits sont souvent occupés par des cas de paludisme. Dans la zone verte, la baisse de l’immunité de la population favorise rapidement l’apparition de cas graves et provoque donc des décès », détaille le docteur.
Favoriser la prévention
Autres facteurs qui expliquent cette flambée des cas : les fortes pluies de cette année qui ont provoqué des inondations ou encore les conséquences durables de la pandémie de Covid-19. Par peur de la stigmatisation, les populations hésitent à consulter en cas de fièvre, explique le docteur Sène.
La priorité reste donc la prévention. « À Dakar, les gens n’utilisent pas correctement les moyens de prévention du paludisme. À savoir dormir sous moustiquaire imprégnée. Nous avons une bonne disponibilité des moustiquaires. À peu près 80% sont disponibles, mais on est à un peu moins de 50% d’utilisation de ces moustiquaires », regrette-t-il.
Alors que la saison dite « froide » débute dans la capitale, les autorités sanitaires insistent : la moustiquaire doit être utilisée « toute l’année, pour toute la famille, toutes les nuits ».