Tract – La confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr qui s’est tenue dans l’affaire Sweet Beauty il y a maintenant une semaine n’a pas cessé de faire couler beaucoup d’encre.
En effet, dans le milieu universitaire, des étudiants spécialisés en Science Politique et en Science Juridique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui ont suivi de près ce dossier, en ont donné leur avis, en y faisant des analyses d’ordre politique et juridiques sur plusieurs points.
Interrogé sur la lecture politique qu’il a eue sur cette confrontation, Daouda Ndiaye, laisse entendre :
« Justement, sur ce dossier, on ne peut qu’en faire une lecture politique vu que sur le fond qui est le volet judiciaire, l’accusation semble légère et grossière en raison de l’absence de preuves et de la versatilité de la présumée victime. Ainsi, l’implication de beaucoup de membres du pouvoir dans ce dossier a donné un caractère qui laisse à penser un « complot politique » dont l’objectif est d’éliminer un potentiel opposant par l’appareil judiciaire. Et si tel est le cas, on notera une instrumentalisation de la justice à des fins politiques dont le débat sur la séparation des pouvoirs revient sans cesse », nous a confié l’étudiant en Master 2 en Science Politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
S’exprimant sur le même sujet, notre interlocuteur qui souhaite garder l’anonymat tente de nous expliquer l’aspect politique du dossier Sweat Beauty allant jusqu’à la confrontation du mardi dernier :
« L’aspect politique va de soi, on peut dire que vu la tournure de ce dossier, on cherche à neutraliser le principal opposant très farouche au pouvoir en place. Ni plus ni moins », a soutenu notre répondant.
S’agissant des issues politiques dont on peut s’attendre du dossier plus précisément les conséquences politiques sur les deux camps opposition comme pouvoir, le politologue en herbe donne son avis :
« Pour Ousmane Sonko, son image ne semble pas être compromise actuellement malgré ses « erreurs ». Il pourrait en tirer profit s’il en sort totalement blanchi mais s’il en sort coupable, il sera très difficile de rebondir politiquement. Et vu qu’il a déjà déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, il a donc intérêt à ce que le dossier soit tiré au clair pour savoir comment il va aborder cette échéance électorale. Pour le pouvoir difficile à juger, il s’agira déjà d’identifier le responsable derrière cette histoire pour pouvoir estimer les éventuels dommages, si bien sûr la thèse du complot l’emporte », a-t-elle conclut.
Hadj Ludovic