Tract – Alioune Diop n’a pas froid aux yeux. Businessman très connu dans le milieu des affaires, il risque la prison pour le délit d’escroquerie. Et sa victime n’est autre que le président du tribunal de grande instance de Kaolack, le juge Abdourahmane Ndiaye à qui il devait livrer un véhicule venant de l’étranger, qu’il devait lui vendre pour la coquette somme de cinq millions de francs CFA.
Après que les deux se sont entendus pour la vente, et que le juge lui a remis ladite somme, Alioune Diop a tout simplement disparu des radars, rapporte le journal L’AS auteur de cette relation. Et lorsque le magistrat en a eu marre du dilatoire du businessman, il a commencé à lui mettre la pression. C’est à partir de ce moment qu’Alioune Diop a choisi d’éteindre son téléphone pour ne plus être joignable.
Lorsque le juge a été informé que son coupable était à Diourbel, il a aussitôt porté plainte contre lui auprès du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Le parquet de Diourbel instruit alors le dossier qu’il a confié à la brigade de gendarmerie. La machine aussitôt mise en branle, les pandores sont parvenus à localiser Alioune Diop cinq jours plus tard à Ngor où il se la coulait douce.
Les gendarmes de Ngor qui ont été informés ont réussi en un temps record à mettre la main sur Alioune Diop qui a été mis à la disposition du procureur de Diourbel au lendemain de son arrestation à Dakar.
D’après des sources proches de l’enquête, fait noter toujours le quotidien L’AS, il aurait fait des aveux circonstanciés devant les enquêteurs ainsi que face au magistrat instructeur. Après avoir fait l’objet de deux retours de parquet à la brigade de gendarmerie de Diourbel où il a passé le week-end, Alioune Diop sera à nouveau face au procureur ce lundi.
Vraisemblablement, il devrait être placé sous mandat de dépôt au terme de son face-à-face avec le représentant du ministère public. Mais il est déjà mal barré pour qui connaît cette solidarité de corps entre magistrats. Qui plus est, dans ce dossier simple et clair comme de l’eau de roche, tous les éléments de preuves attestent le délit d’escroquerie qui est puni par une peine allant d’un an à cinq années de prison ferme et une amende allant de 100 mille à un million de francs Cfa.
Ce délit est puni par les dispositions de l’article 379 du code pénal sénégalais. Il stipule que celui qui aura usé de fausse qualité, de faux nom ou même de manœuvres frauduleuses pour se faire remettre de l’argent et ou des biens, peut être poursuivi dans le cas d’espèce.