Tract – Le Président Adama Barrow de la Gambie, arrivé au pouvoir en janvier 2017 et qui bénéficie un deuxième mandat depuis décembre 2021, a failli subir un coup d’Etat militaire le mardi dernier. Les dirigeants du pays qui était gouverné par Yahya Jammeh durant 22 ans sous un régime dictatorial, grâce à leurs renseignements, ont pu déjouer cette tentative de coup d’Etat.
Ebrima G. Sankareh, dans un communiqué qu’il a publié sur les réseaux sociaux informe :
« Le gouvernement de la Gambie annonce que, sur la base de renseignements indiquant que certains soldats de l’armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow, le haut commandement (des forces armées gambiennes) a rapidement monté une opération militaire hier et a arrêté quatre soldats », a renseigné le porte-parole du gouvernement et conseiller présidentiel.
Ce dernier, précise :
« Au moment où les quatre soldats sont interrogés par la police militaire et trois complices sont recherchés. Le gouvernement invite instamment les citoyens, les résidents et les membres des corps diplomatique et consulaire à vaquer normalement à leurs occupations; la situation est totalement sous contrôle et il n’y a pas lieu de paniquer », a-t-il dit.
Sur cette affaire, la police gambienne a dans la soirée, affirmé dans un autre communiqué :
« Momodou Sabally, ancien ministre des Affaires présidentielles sous le régime Jammeh a été interrogé, après la diffusion d’une vidéo qui suggère que le président sera renversé avant les prochaines élections locales ».
L’ancien Prédident Yahya Jammeh, en exil en Guinée Equatoriale, continue d’exercer une forte influence. Il a assuré qu’il rentrerait bientôt et dirigerait à nouveau le pays lors d’une réunion publique en Gambie le samedi où il s’exprimait par téléphone.
Notons que beaucoup de gambien restent confus à cette nouvelle du fait qu’ils n’ont rien vu de suspect qui ressemble à un coup d’Etat.
C’est le cas de Momodou Lamin Bah, un parlementaire qui revenait d’une conférence mercredi dernier :
« On ne voit pas de présence sécuritaire renforcée, tout est normal », a-t-il abondé.
Sulayman Njie, un entrepreneur qui a participé jusqu’à 4H00 du matin à une conférence sur les jeunes, se confiant à l’AFP, a dressé le même constat:
« Nous n’avons rien vu d’inhabituel », a-t-il déclaré.
Hadj Ludovic