Tract – Pape Alé Niang pour signaler qu’il bénéficie d’un élan de sympathie. L’ancien député Thierno Bocoum pense que la libération du directeur de publication de «Dakarmatin» se justifie juridiquement et humainement.
Il souligne pour le regretter que beaucoup de personnes ont mis le focus sur les propos de Pape Alé Niang pour justifier sa deuxième arrestation, tout en ignorant les procédures qui l’ont conduit en prison, rapporte L’AS. Ne pas être d’accord avec lui ne peut justifier son emprisonnement, condamne l’ancien responsable du parti Rewmi.
Le désaccord dans la démarche et les propos d’une personne est concevable en démocratie, ajoute l’ancien rewmiste. A l’en croire, le communiqué du procureur de la République révèle une volonté réelle de mettre hors d’état de nuire une voix discordante et finalement dérangeante.
L’article 127 ter du code de procédure pénale largement évoqué dans ledit communiqué ne fait aucune allusion à la prérogative du procureur de demander la révocation du contrôle judiciaire, car cette mesure est du domaine exclusif du juge d’instruction.
M. Bocoum pense que si le procureur doit poursuivre ensuite, demander et obtenir la révocation d’un contrôle judiciaire, il prend en définitive sa place et celle des juges d’instruction. Il s’agit, à ses yeux, d’un précédent dangereux pour l’indépendance de la justice.