En 2022, l’immigration illégale a chuté de 25,6% en Espagne, passant de 41 945 entrées en 2021, à 31 219 à la fin de l’année qui vient de s’achever. Le gouvernement de Pedro Sánchez s’en félicite et reconnaît que la raison principale réside dans sa meilleure relation avec le Maroc.
Côte andalouse, Ceuta, archipels des Baléares et des Canaries… À peu près partout, dans toutes les régions par où passent massivement les migrants sans papiers, la réduction est assez spectaculaire d’une année sur l’autre.
La chute la plus sensible s’observe aux Canaries, où ce sont 6 634 migrants de moins qui ont accosté sur le littoral de ces îles, en particulier Fuerteventura et Gran Canaria.
Le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez attribue cette baisse importante à deux facteurs principaux : l’amélioration de la lutte contre les mafias et la coopération avec le Maroc.
Il pourrait aussi invoquer le travail de Frontex, la police européenne autour des frontières extérieures. Mais sans nul doute, l’amélioration des relations avec le voisin marocain a été décisive.
Au printemps 2022, Madrid a complètement changé sa stratégie quant au Sahara occidental, revendiqué par Rabat, et a soutenu la position marocaine, malgré la colère de l’opposition de droite.
Depuis, la pression migratoire sur l’Espagne est toujours aussi forte, voire davantage, mais le déploiement et l’efficacité marocaine sont bien plus manifestes, ce qui a pour conséquence la baisse des entrées de migrants sur le sol espagnol.