Photo : Orchestra Baobab sur la scène du Womad Festival, en Angleterre, le 27 juillet 2017. © C Brandon/Redferns
Le groupe sénégalais Orchestra Baobab célèbre ses 50 ans cette année, avec un petit peu de retard. Toujours debout malgré la disparition de plusieurs membres, il a donné un concert à Dakar vendredi 10 mars dans la soirée pour marquer le coup. Pour RFI, Juliette Dubois a rencontré les musiciens de l’ancienne et de la nouvelle génération, déterminés à faire perdurer l’héritage du baobab.
C’est en 1970, dans le club Baobab à Dakar, que le groupe se forme. Des sonorités cubaines, des chants wolofs et sérères… Un beau cocktail qui connaîtra une deuxième jeunesse dans les années 2000, après 15 ans de pause, relate Julie Dubois de Rfi.
L’anniversaire repoussé par la pandémie de Covid-19 est finalement célébré cette année. L’occasion de rendre hommage aux membres disparus d’Orchestra Baobab. Mais pas question de toucher au style et à l’identité du groupe.
« Tous les producteurs nous demandent de conserver l’identité même du Baobab. C’est très important. Mais on tend vers la modernité quand même. On a une nouvelle génération, nos enfants. Il y aura une petite touche de modernité », explique Thierno Koité, le chef d’orchestre du groupe
Parmi les petits nouveaux, il y a René Sowatche, alias Boléro, qui a rejoint le groupe en 2016 : « Au début, j’avoue que c’était quand même un peu chaud de reprendre les morceaux, les classiques comme Utru Horas, Jiin Ma Jiin Ma… La légende de Barthélémy Attisso a laissé un héritage que j’avais voulu découvrir. »
Cinquante ans après, l’Orchestra Baobab est donc plus enraciné que jamais. Yakhya Fall, guitariste, assure : « Le Baobab est éternel, c’est évident. Parce que quand vous coupez une racine, elle repousse. Quand vous coupez une branche, elle repousse. »
Le Baobab éternel repartira en tournée en Europe en juin, et un nouvel album est en discussion…