Tract – L’arrière gauche vice-championne du monde en 2009 et 2011 avec les Bleues de la France, Claudine Mendy explique pourquoi elle a récemment représenté, à 33 ans, le Sénégal lors de la CAN (4ème).
Après l’épisode Bourg-de-Péage où en êtes-vous ?
Je me suis posée des questions par rapport à la suite à donner à ma carrière. Malheureusement, je n’ai pas pu finir la saison avec Bourg-de-Péage en raison des soucis financiers. Pour l’instant, je suis en suspens. J’ai fait le choix de ne pas déménager du fait de la scolarisation de
mon enfant. Ce n’est pas simple. Je me laisse quelques mois de réflexion pour être certaine de la décision que je vais prendre. Et voir si le handball me manque vraiment.
Avez-vous été approchée par des clubs ?
Oui par certains. Je leur ai confirmé que pour l’instant mon souhait était de rester plutôt en retrait.
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Comment en est-on arrivé à cette situation avec Bourg-de-Péage ?
Quand je suis arrivée dans ce club(en2020,Ndlr) certaines choses m’avaient quand même un peu sauté aux yeux. Comme par exemple les conditions de déplacements. La saison dernière, les problèmes financiers nous avaient été exposés clairement. Un actionnaire était arrivé pour nous sauver au lendemain de l’annonce du dépôt de bilan. On savait donc que la tâche serait compliquée. Mais des personnes se sont vraiment impliquées. Elles ont fait ce qu’elles ont pu. Malheureusement, les problèmes étaient trop importants.
Vous avez récemment joué la CAN avec le Sénégal. Outre le fait que vos parents soient sénégalais, qu’est-ce qui vous a poussé dans cette direction ?
Cela me semblait être une belle expérience à vivre. Dans le staff du Sénégal, il y avait des personnes que j’avais côtoyées lors de mon passage à Metz. Je m’entendais très bien avec elles. C’était aussi l’occasion pour moi d’aller au Sénégal le pays d’origine de mes parents.
Prendre cette décision à 32 ans a-t-il été plus simple que si vous l’aviez fait à 25 ?
Ce n’est pas un choix que j’aurai fait à 25 ans. J’avais joué en équipe de France en jeunes. C’était le cursus que j’avais opté. On a un règlement qui nous permet de pouvoir choisir. Je sa vais que je n’étais plus sélectionnable en équipe de France. On a une belle équipe de France avec beaucoup de compétences. Donc mon choix avec le Sénégal n’a pas pénalisé l’équipe de France. Et je trouvais aussi justifié que je puisse représenter le pays d’origine de mes parents. En essayant de leur apporter quelque chose.
Y aura-t-il une suite ?
Pour l’instant non. J’ai accepté de faire la CAN car c’était au Sénégal (à Dakar, Ndlr). On était parti pour se dire que c’était sur une compétition. Cela s’est bien passé. J’ai apprécié les moments là-bas. A l’instant T, on n’est pas dans la continuité. J’ai pu constater et lire que certaines
personnes s’étaient indignées de mon choix de passer de l’équipe de France à celle du Sénégal. C’est regrettable. Ce sont des choix personnels. Je n’ai absolument aucun souci avec la Fédération ; Je les avais avertis. Je n’ai jamais renié que j’avais une double nationalité et des origines fortes pour le pays de mes parents. J’ai fait mon parcours avec l’équipe de France en vivant de très belles expériences. Aujourd’hui, quand elle joue, je la supporte à 200%. Mais cette belle équipe de France n’a pas besoin de moi. Si j’avais eu cette opportunité d’être appelée, je n’aurais pas fait ce choix.
Vous faites un peu le chemin inverse d’une Hatadou Sako.
On a été assez comparées car cela a été fait un peu en même temps. Mais on est dans une situation assez différente. Hatadou a fait le choix d’arrêter la sélection pour devenir sélectionnable dans le futur en équipe de France. Elle fait de belles performances. J’espère pour elle qu’elle sera appelée. Mais il y a beaucoup de concurrence.
Tract
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