Tract-Dans la capitale, un rassemblement a débuté Place d’Italie à partir de 18 heures. Les rangs du cortège avait considérablement grossis depuis le départ. Il a été stoppé net par les forces de l’ordre qui sont arrivées en grand nombre. Les rassemblements place de la Concorde, ainsi que sur les Champs-Élysées, avaient été interdits par la préfecture de police de Paris.
« L’espoir, c’est d’arriver à convaincre les députés qui sont un peu tièdes de voter la motion de censure et faire tomber le gouvernement. Très clairement, quand 80% de la population est opposée à une loi, la faire passer en force avec le 49.3, c’est inadmissible. Le 49.3 devrait être réservé vraiment pour des situations d’urgence absolue où on ne peut pasfaire autrement ! », estimait Vincent Bourdin, ingénieur de recherches syndiqué chez Solidaire, présent dans le cortège parisien.
Barricades, feux de poubelles et d’abribus, jets de projectiles… La Place d’Italie et ses alentours ont été le théâtre de heurts violents avec la police et de dizaines d’arrestations. Selon une source policière, 81 personnes ont été interpellées sur la place d’Italie et alentours, où le calme était revenu vers 23 heures.
Partout en France, des rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes et dans les villes moyennes. Il y a eu des gestes symboliques, à l’image du Mans. Entre 1 800 et 5 000 manifestants ont jeté des rouleaux de papier toilette sur la préfecture. À Besançon, dans l’est de la France, un grand feu a été allumé avec un but : brûler sa carte électorale.