Tract – Entre Ousmane Sonko et le pouvoir en place, c’est presque un duel de titans !, analyse Le Témoin. Alors que celui que le quotidien Le Témoin sous la plume de son journaliste El Hadji Fodé Sarr , dans son édition de ce mercredi 22 mars qualifie de « principal opposant » a été récemment admis en clinique à cause de brutalités qu’il aurait subies de la part des forces de l’ordre, Benno Bokk Yaakar a battu en brèche ces arguments ‘’d’un malade imaginaire’’. Adversité ou animosité ? Cette question est d’autant plus pertinente qu’une véritable guerre oppose Ousmane Sonko et le Pastef au régime du président Macky Sall. Hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège du PLD, des responsables du parti au pouvoir ont encore une fois craché du feu sur le président de Pastef. En cause, les violences notées le 16 mars dernier dans lesquelles des pertes en vies humaines ont été enregistrées. Une tragédie dont ‘’M. Sonko est le seul responsable’’, selon les gens du pouvoir.
A la guerre comme à la guerre, a-t-on l’habitude de dire. Dans les accrochages et tiraillements entre hommes politiques de notre pays, tous les moyens sont bons pour discréditer son vis-à-vis. C’est dans ce cadre que, sans surprise, la majorité présidentielle s’en est prise hier au chef de file des Patriotes en l’accusant d’être sur une logique de défiance. « Les Sénégalais sont tous témoins de ses tentatives de résistance face aux forces de défense et de sécurité qui ont la responsabilité de veiller sur les personnes et les biens ainsi que sur la tranquillité des citoyens en s’assurant que l’ordre public ne soit troublé par quelque comportement que ce soit » ont ainsi accusé les animateurs de la conférence de presse d’hier. Maître Amadou Sall et compagnie ne se sont pas limités à de simples dénonciations. Ils comptent traduire en justice Ousmane Sonko. «La coalition a décidé, par ailleurs, de saisir les juridictions nationales et internationales d’une plainte contre le sieur Ousmane Sonko et le parti Pastef pour complot d’assassinat et menées de caractère insurrectionnel et terroriste’’. Cette nouvelle plainte contre le leader de Pastef serait motivée, selon la majorité présidentielle, par ‘’les appels à la violence lancés sans cesse par ce dernier’’. À cet effet, Benno Bokk Yaakar martèle :»Les grotesques mises en scène, les comédies fantasques et les manipulations qui ont placé notre pays au devant de la scène internationale du fait des appels à la violence d’un opposant irresponsable et de son refus de faire face à la justice dans le cadre du procès l’opposant à Mame Mbaye Niang ne sauraient rester impunies».
Sonko, ‘’un malade imaginaire’’, insurrectionnel et terroriste
Le 16 mars dernier, alors qu’il devait rallier le tribunal pour y comparaître dans le cadre du procès en diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang, le maire de Ziguinchor aurait été brutalisé par les forces de l’ordre au point de tomber malade. Les informations qu’il a données, ainsi que ses collaborateurs ont fait état d’une aspersion de liquide toxique dont il serait victime. Cependant, Me Amadou Sall, membre de l’Alliance Pour la République (APR), a balayé d’un revers de main de telles accusations. ‘’Il dit qu’il a été empoisonné avec un liquide toxique. C’est ridicule. La vérité est que c’est un militant de son parti qui s’est permis de verser du vinaigre sur sa chemise pour, dit- on, lui permettre de résister aux gaz lacrymogènes. C’est vraiment ridicule !’’
Toujours à propos de ce qu’ils considèrent comme une maladie imaginaire, les partisans du président Macky Sall enfoncent le clou :’’Il s’est ensuite plaint de séquelles liées à la contrainte qu’il a subie après son refus d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre. Il a exhibé un certificat médical en oubliant de préciser qu’il a été examiné au tribunal même par un médecin qui est membre de la direction de son parti et qui n’était certainement pas au tribunal par hasard.
Pourtant, les séquelles dont il se plaint ne l’ont pas empêché de faire, avec une rare vigueur, une très longue diatribe contre les autorités du pays. Curieusement, c’est juste après avoir fait son réquisitoire politique qu’il s’est plaint de malaises imaginaires et inventé une tentative d’assassinat farfelue.
Et pas un mot de compassion sur les morts du fait de ses appels répétés à la violence, ni sur les blessés ni sur les victimes de destructions de biens’’. Me Amadou Sall et compagnie auraient pu, dansla même foulée, faire remarquer que le président de la République, non plus, n’a pas eu un mot de compassion à l’endroit des Sénégalais tombés lors de ces violences…
Loin de lâcher le morceau, les membres de Benno Bokk Yaakar poursuivent avec des révélations:»Il a d’abord tenté de faire croire aux Sénégalais que son procès devait être renvoyé à la suite de la demande de récusation qu’il a faite contre le juge saisi de l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang, en oubliant d’informer que sa requête en récusation en date du 14 février 2023, adressée au Premier Président de la Cour d’appel de Dakar avait fait l’objet d’une ordonnance de rejet depuis le 27 février 2023. Il a également oublié d’informer les Sénégalais, qu’à la suite du rejet de sa demande de récusation, il a été condamné à une amende de 25.000 francs’’.
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