Tract – Jamais sortie médiatique n’aura été aussi attendue que celle que devait faire le leader de Rewmi, Idrissa Seck, hier lundi. Surtout du fait du contexte politique particulièrement tendu que vit notre pays, mais aussi de la position de l’homme dans l’espace politique national et aussi au vu débat autour du 3ème mandat du président Macky Sall qui empoisonne l’atmosphère. Seulement voilà, au dernier moment, Idrissa Seck a fait faux bond à l’opinion. Les raisons de ce report jugé stratégique seraient liées à une volonté du président de Rewmi de prendre son bâton de pèlerin de la paix pour apaiser les tensions entre les deux camps — le pouvoir et l’opposition — et surtout sauver « le 04 avril ». Idrissa Seck prendrait date après la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays pour parler aux Sénégalais, explique Le Témoin de ce mardi 28 avril, sous la plume de son journaliste El Hadj Sow. Et pourtant tout était bien calé. Les choses sont allées très vite après que Le Témoin du vendredi 24 mars,s’était interrogé sur le mutisme des présidents d’institutions comme le CESE (Idrissa Seck) et le HCCT (Aminata Mbengue Ndiaye). En tout cas, quelques heures après la parution du « Témoin », le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), par le biais de son service de communication, a annoncé la tenue d’une conférence de presse hier après-midi dans un complexe sis sur la VDN. Seulement voilà, quelques heures avant l’avènement qui suscitait une grande ferveur dans les rédactions et des spéculations au sein de l’opinion sur le contenu du discours de l’ancien Premier ministre dont les sorties sont épiées puisqu’elles sont porteuses de grandes révélations, le même service de communication du président Idrissa Seck a annoncé l’annulation du face-à-face avec la presse. Et les conjectures de se multiplier. Qu’est-ce qui a bien pu motiver le report de cette déclaration que tout le monde attendait ? Surtout que, y a quelques jours seulement, la presse sénégalaise, le Témoin notamment, s’interrogeait sur les raisons du silence assourdissant du président du CESE par rapport aux manifestations et violences du 16 mars dernier. Un silence d’autant plus intrigant que l’homme politique était monté au créneau lors des violentes émeutes de mars 2021.
Toutes choses qui font que, ce lundi, Idy était particulièrement attendu sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024, le débat du troisième mandat de Macky Sall, et les tensions politiques suscitées par les manifestations de l’opposition annoncées pour la veille du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang et de la fête du 4 avril.
Des sources proches de l’ancien Premier ministre (2002-2004) et candidat arrivé second à la présidentielle de 2019, Idrissa Seck aurait reculé juste pour orienter ses forces vers la possibilité de nouer le fil du dialogue entre les deux parties que sont la majorité présidentielle et le bloc de l’opposition réunie au sein de la coalition Yewwi Askan Wi.
Objectif : arriver à un consensus fort et global garantissant « la paix et la stabilité » dans le pays. Surtout que cette même opposition vient d’annoncer une série de manifestations dont la première est prévue demain mercredi 29 mars, veille du procès Sonko/Mame Mbaye Niang du 30 mars et la seconde est prévue le 03 avril, veille de notre fête d’indépendance. Des manifestations qui seraient interdites par le préfet de Dakar. Selon ces sources proches du président du CESE, ce dernier, en bon républicain, ne saurait rester les bras croisés devant la tension politique montée de plusieurs crans après les appels à manifester lancés par le leader de l’opposition à la veille de son procès pour « diffamation » sur plainte du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Une tension politique, surtout, qui intervient à la veille de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Idrissa Seck « ne souhaite visiblement pas associer sa déclaration à des polémiques et des controverses, alors que le Sénégal célèbre dans quelques jours la commémoration de son accession à l’Indépendance. Cette déclaration qu’il devait faire n’est que partie remise et les Sénégalais qui attendaient le discours d’Idy seront édifiés après le 4 avril. La fête nationale a un caractère sacré pour la jeunesse et les forces de défense et de sécurité. Idrissa Seck devrait donc nous édifier après cette séquence empreinte de solennité républicaine » soulignent les proches du président du CESE
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