Tract-Un second tour inédit semble se profiler dimanche soir en Turquie, suspendue aux résultats du dépouillement de l’élection présidentielle, qui donnent le président Recep Tayyip Erdogan au coude à coude avec son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.
Le chef de l’Etat de 69 ans, au pouvoir depuis 20 ans, perdait dans la soirée l’avance dont le créditaient les médias officiels sur son rival social-démocrate, passant sous la barre des 50%, selon l’agence étatique Anadolu.
Même si ces chiffres sont encore susceptibles d’évoluer, pour le troisième homme de cette élection, Sinon Ogan, dissident du parti nationaliste MHP crédité d’environ 5% des voix, ces résultats ouvrent la voie à un deuxième tour le 28 mai. Ce qui constituerait une première pour la République turque, centenaire cette année.
« Nous allons avoir 15 jours difficiles devant nous en cas de deuxième tour », a-t-il prévenu en refusant de dire quel candidat il soutiendrait.
Pour être déclaré vainqueur, l’un des deux candidats de tête doit obtenir une majorité de 50% des voix plus une.
Dans l’attente des résultats définitifs, les deux camps se sont livrés une bataille de chiffres, enjoignant leurs observateurs respectifs à rester sur les lieux de dépouillement « jusqu’au bout ».
« Nous sommes en tête », a affirmé Kemal Kiliçdaroglu.