Tract – 👉 Evoquer les ambivalences de la société en matière de parentalité m’a paru important ce jour :
1️⃣ – La société n’aide pas toujours les pères motivés à prendre leur place. Quelques exemples :
📌 La crèche, l’école ont tendance à appeler en 1er lieu la mère en cas de maladie de l’enfant. Lorsqu’à défaut, on tombe sur le père, on s’excuse de le déranger…
📌 En entreprise, le salarié père qui reste tard, au détriment de ses responsabilités familiales, est ambitieux. Sa promotion ira donc de soi.
<span;>La maternité en revanche, c’est encore souvent Aïe, Gloups… pour la carrière.
📌 On trouve extraordinaire le père qui prend son congé paternité ou on regarde bizarrement celui qui prend 1 congé parental pendant que la mère travaille (peut-être vit-il 1 échec professionnel ? le pauvre ou alors, n’a t-il pas honte de vivre aux crochets de sa femme ?…)
📌 Les amies pensent bien faire en disant : » Tu as de la chance d’avoir 1 époux qui t’aide à la maison » – « aider »? alors qu’il assume simplement son rôle, comme la mère…
📌Les tables à langer sont en général installées dans les toilettes des femmes dans les lieux publics, plongeant dans le désarroi des papas qui veulent langer leur bébé.
2️⃣ – Parfois les femmes elles-mêmes ont tendance à ne pas déléguer, à ne pas laisser la possibilité au père de s’entraîner, de s’impliquer …
📢 Je commence par moi. Mea culpa !
Après mon 1er accouchement, j’ai eu du mal à lâcher, à accepter que mon époux puisse faire les choses à sa manière. Ne pas donner le bain, langer le bébé à 19h30 précises, est-ce grave ? Non. Habiller le bébé de manière totalement improbable, est-ce grave ? Non.
Lorsque je m’autorisais à sortir, j’appelais toutes les 30 mn pour savoir si tout allait bien. Franchement…Mais qu’est-ce que j’ai été pénible…
Oui j’ai été une mère stagiaire ayant du mal à faire confiance et épuisée. Puis j’ai appris à prendre du recul, j’ai évolué, pour le bien de toute la famille…💐
Evidemment que personne n’a été programmé génétiquement pour savoir langer, laver, repasser, nettoyer, ranger, prendre les RDV médicaux de la famille… Et évidemment que le législateur ne peut pas venir chez soi imposer quoi que ce soit en la matière.🤔
Au fil du temps, 💡 j’ai compris que l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, ça passe aussi par le lâcher prise sur ce pré carré qu’on a inconsciemment construit à la maison, la demande explicite d’aide, l’indulgence envers soi et envers l’autre. Faire de son mieux, être encouragé(e), félicité(e) …
Une meilleure répartition des charges familiales, domestiques, c’est bien l’affaire de tous et toutes…
Clarisse Magnekou
Entre l’ici et l’ailleurs