Tract – Le calvaire a atteint son paroxysme, l’eau ne coule plus à Virage. Et cela fait des mois que ce liquide précieux est devenu une denrée rare dans ce quartier de Dakar pourtant à quelque brise de l’océan.
Depuis les travaux entamés un partout à Dakar, les populations qui galéraient déjà avec l’irrégularité de l’eau dans les ménages, semblent encore plus souffrir le martyre. Elles sont coupées du monde.
Les habitants de la cité peuvent veiller jusqu’à 2 heures, 4 heures du matin pour avoir de l’eau. Et encore si on espère en avoir plus, c’est juste pour une heure. « La situation est devenue épouvantable », révèle Louis F. «C’est laborieux, ça fait déjà des mois que nous n’avons plus d’eau. Nous sommes obligés de nous réveiller très tôt, vers 3 heures du matin, pour pouvoir faire des réserves», dit notre interlocuteur. Et ce cas est seulement pour ceux qui habitent au rez-de-chaussée qui arrivent, mais difficilement, à le faire. «La situation est presqu’impossible pour ceux qui habitent à l’étage », informe Louis F.
Dans cet espace de vie, on ne comprend pas que les robinets soient toujours à sec et que l’eau ne coule plus. Si la chance d’en avoir la nuit ne suinte pas, la journée reste un calvaire, et surgit le traumatisme de ne pouvoir se laver – surtout en cette période de chaleur -, faire la vaisselle ou encore nettoyer les toilettes…
La société de production et de distribution de l’eau, SEN’EAU, ne leur donne aucune autre alternative que de venir, la journée, après moult appels de détresse, avec des camions citernes pour les soulager. Un instant.
Alors, les habitants sont fatigués de cette situation qui leur rend la vie difficile voire impossible. C’est une pénurie d’eau qui donne des sueurs froides.
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