Tract-Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) a réagi suite au placement sous mandat de dépôt de leur président Birame Souleye Diop hier mardi après son audition devant le Doyen des juges d’instruction. Il est inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’Etat.
« Cette détention anticonstitutionnelle, arbitraire et abusive, viole outrageusement l’article 61 de la Constitution et le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale qui assurent au député une immunité parlementaire », fustige Yewwi Askan Wi dans un communiqué parvenu à PressAfrik.
Qui ajoute : « L’article 61 de la Constitution dispose notamment que le membre de l’Assemblée nationale ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation de l’Assemblée, sauf en cas de crime ou délit flagrant, tel que prévu par l’alinéa précédent ou de condamnation pénale définitive. La poursuite d’un membre de l’Assemblée nationale ou sa détention du fait de cette poursuite est suspendue si l’Assemblée le requiert ».
Pour les députés de Yewwi Askan Wi ce traitement judiciaire discriminatoire à l’encontre des seuls opposants semble se banaliser.
« Cette forfaiture commise contre le président du premier groupe de l’opposition parlementaire vient s’ajouter à la longue liste des arrestations et détentions arbitraires de députés de cette 14e législature tous de Yewwi Askan Wi (Massata Samb, Mamadou Niang, Guy Marius Sagna, Cheikh Thioro Mbacké, Alphonse Mané Sambou, Bakary Diédhiou, Samba Dang, Birame Souleye Diop déjà le 31 mai 2023) », lit-on dans le communiqué.
Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi dénonce avec la dernière énergie ces « atteintes intolérables au suffrage universel, au droit de s’opposer et au statut du député qui est déshonoré et dépouillé de sa qualité de représentant du peuple ». Et exige la libération immédiate du Président Birame Souleye Diop, car, estime-t-il, ce dernier en tant que « député maire présente toutes les garanties de représentation ».
D’après les députés de YAW, Birame Souleye Diop est un « élu du peuple, reconnu pour ses grandes qualités morales et manageriales, qui doit continuer à servir librement les sénégalais à l’Assemblée nationale et dans sa commune ».
Par conséquent, le groupe parlementaire demande à « l’Assemblée nationale, sur le fondement de la l’article 61 de la Constitution de requérir la suspension des poursuites et de la détention du Président Birame Souleye Diop », peut-on lire dans le communiqué.