Tract-Les faits rapportés par l’administrateur de la Clinique Khadija de ZAC Mbao sont graves.
Il rapporte que près de 50 agents qui appartiendraient à la police sénégalaise ont débarqué dans son établissement pour arrêter trois patients qui y étaient pris en charge. Le tout avec une brutalité exacerbée et sans avoir présenté de carte professionnelle.
« Ce Mercredi 02 Août 2023, à 16h 30 minutes, s’est présenté à la clinique Khadija ZAC Mbao, un fort contingent d’une cinquantaine d’éléments à bord de trois véhicules et qui se sont présentés comme étant des agents de la Police Nationale.
L’agent de sécurité ayant demandé leur identification pour me les présenter afin de s’enquérir du motif de leur visite a été aussitôt maitrisé et embarqué dans l’un de leurs véhicules. Une vingtaine d’éléments se sont immédiatement dirigés au premier étage où trois patients et un accompagnant attendaient à la queue. L’un des patients a été déjà consulté puis bénéficiait d’un pansement auprès de l’infirmière. C’est au moment de lui faire la prescription d’une radiographie, que l’infirmière a toqué à la porte de mon bureau avec insistance, pour m’alerter », a confié l’administrateur de ladite clinique.
Il poursuit: « Les trois patients et l’accompagnant sont mis aussitôt aux arrêts. Aucun mot ne m’a été adressé. Ils ont procédé à des prise de photos, puis à l’identification des patients, puis ils sont redescendus. Au bout de quinze (15) minutes, ils ont quitté les lieux, puis ont relâché l’agent de sécurité qui était surpris et bouche-bée pendant plus de dix (10) minutes, visiblement traumatisé par la scène ».
Selon le patron de la clinique Khadija, « Dix (10) minutes après, deux agents sont revenus exiger la prise de l’identité de tous les patients qui ont été pris en charge dans le servi de durant la journée. Ils ont exigé qu’on leur donne le motif de consultation d’un patient choisi sur le registre de consultation. Tous les faits que nous rapportons se sont déroulés sans présentation de carte professionnelle, encore moins de réquisition judiciaire. Ainsi ils sont repartis vers 18h, nous laissant dans le désarroi total, professionnels, hospitalisés et accompagnants tous apeurés ».