Basket USA – Phikadelphia Sixers vs Toronto Raptors : Dans la nuit de ce lundi 13 mai, alors que son équipe venait d’encaisser le terrible tir au buzzer de Kawhi Leonard, synonyme d’élimination, le pivot des Sixers n’a pas pu retenir ses larmes en quittant le parquet.
Toute la cruauté de l’élimination au buzzer des Sixers est dans cette image. Kawhi Leonard vient de réussir l’impossible avec un tir au buzzer heureux, au nez et à la barbe de Joel Embiid. Et ce dernier, tandis que les Raptors fêtent leur héros, ne peut retenir ses larmes au moment de quitter le terrain.
Un adversaire vient tout de même le consoler, spontanément, en le prenant dans ses bras : Marc Gasol.
Rudy Gobert : « Seuls les losers pensent que pleurer est un signe de faiblesse »
Un geste de grande classe apprécié par Joel Embiid. « Marc a beaucoup de classe », confirme le Sixer en conférence de presse, « j’ai beaucoup de respect pour lui. Il m’a dit que je reviendrai à ce stade et que j’irai plus loin au cours de ma carrière. C’est un super mec. » Un bel hommage adressé à l’Espagnol qui l’a tant fait souffrir en défense durant cette série.
Quelques minutes après cette première scène, on a aussi aperçu Joel Embiid être consolé par sa petite amie, dans les couloirs de l’arène. Des images qui n’ont pas manqué de faire réagir Rudy Gobert, dont les larmes après sa non-sélection au « All-Star Game » avaient été très commentées. « Seuls les losers pensent que pleurer est un signe de faiblesse. Ça montre juste le compétiteur et winner que l’on ait », a ainsi répliqué le Français à un internaute.
Only losers think that crying is a sign of weakness… only shows how much of a competitor and winner you are! https://t.co/WqnFxNqduA
— Rudy Gobert (@rudygobert27) May 13, 2019
Ce que Joel Embiid avait en tête après cette défaite ? « Je ne sais pas. Game 7. Perdre un match de cette façon, un dernier tir… Après une grosse bataille, on avait notre chance. Ça craint, je ne peux pas expliquer. C’est juste que ça craint. »
Le pivot a également pu compter sur le soutien de ses coéquipiers, dont Ben Simmons.
« On le soutient sans arrêt, nous sommes une famille », décrit le meneur. « C’est mon frère, je suis toujours là pour lui. Mais on doit faire mieux. Au final, il a été très émotif après le match et chacun est différent. C’est un compétiteur, il veut gagner et c’est ce qu’on veut voir de la part d’un gars comme lui. »
« Il reviendra plus fort, plus intelligent et plus conscient »
Brett Brown pense de son côté que cette expérience, aussi difficile à vivre soit-elle, va forger le caractère du pivot de 25 ans.
« C’est le genre de souvenir qui marque une vie. Aussi douloureux soit-il aujourd’hui, ça va l’aider. Ça va lui permettre d’avoir plus de clarté sur ce que représente cette période de l’année. Tout ce qui doit s’accumuler au cours de nombreux mois pour un jour, devenir un champion, c’est dur. C’est dur d’être le dernier homme debout. Et de voir de son émotion, parmi les nombreux gars qui en ont fait autant dans le vestiaire, c’est douloureux pour nous tous. Joel regardera dans le rétroviseur et s’en souviendra. Il reviendra plus fort, plus intelligent et plus conscient de ce qu’il faut pour aller plus loin. »
Mais l’heure est encore à la digestion de cette défaite chez Joel Embiid. Lorsqu’un journaliste lui demande quelles leçons il tire de cette série particulièrement compliquée, il botte en touche : « Je ne sais pas… Je ne sais pas. Je n’arrive pas y penser. » Il dit aussi ne pas non plus penser au « Process ». Cette défaite, il va falloir prendre le temps de l’évacuer.