(Tract)- Jean-Paul D’Almeida n’est plus. L’acteur a succombé à son accident le jour de la célébration du grand Magal de Touba. La levée du corps est prévue demain à 11 heures à l’Eglise Martyr de l’Ouganda, suivi de l’enterrement cimetière Saint Lazard. Mais, depuis l’annonce de son décès les témoignages fusent de partout, les uns plus touchants que les autres. Le maître mot bonté, humilité, professionnel, travailleur.
Le dernier qui a atteint les cœurs des personnes est sans doute celui de sa sœur Cathy D’Almeida qui raconte les derniers moments avec son frère. Un récit glaçant que nous publions in extenso. « J’ai vu des personnes souffrir, j’ai consolé certains, pour d’autres je n’ai pas pu, mais je ne pouvais pas ressentir leur douleur. Aujourd’hui, je ressens cette douleur, je l’ai découverte, je l’ai connue. Je ne sens plus mes pieds et mes mains, c’est comme si mon cœur est tellement léger qu’il va tomber. Je ne peux pas tenir debout longtemps, je ne peux pas m’asseoir longtemps.
Enfin on m’appelle, je peux le voir, j’entre dans la salle de réanimation avec le cœur qui bat tellement fort. Ce n’est pas possible. Je vois mon frère, mon jumeau, ma moitié, celui qui m’appelle chouchou ou babe. Il est couché, il n’arrive pas à respirer, il veut me dire quelque chose, je lui fais un chuuut, il ne doit pas faire d’efforts. Il insiste et me dit : « Tu sais que je t’aime ? »
Moi : Oui, je t’aime aussi.
Moi : Ils vont bien s’occuper de toi ici, d’accord ?
Lui : Il me fait un petit sourire, tourne la tête de gauche à droite, puis regarde de l’autre côté un moment. Il se retourne et me dit : « Tu vas gérer ? »
Je lui dis oui, il me répète : « C’est sûr ? tu pourras gérer ? »
Je lui dis oui pour me débarrasser de cette conversation, parce que je ne veux pas qu’il parle beaucoup.
Puis il me dit : « Dis-leur de me pardonner. »
Je n’ai pas bien compris, je baisse les oreilles vers sa bouche pour qu’il répète, il me dit : « Wakh lene niom nieup niou bale ma akk boubakh. »
Tract