Les autorités maltaises viennent d’arrêter deux militaires suspectés d’avoir abattu un migrant ivoirien début avril, a annoncé le Premier ministre maltais samedi 18 mai.
Début avril, Lassana Cissé rentre de son travail, à pied comme chaque soir, accompagné de deux amis, eux aussi migrants économiques. Une voiture les dépasse, s’arrête à leur niveau et ouvre le feu, avant de prendre la fuite. Lassana Cissé, de nationalité ivoirienne, est mortellement touché.
Un mois et dix jours après les faits, la police a retrouvé les présumés meurtriers : il s’agit de deux militaires maltais. Selon des sources proches de l’enquête, l’un des suspects aurait avoué cibler des migrants simplement « parce qu’ils sont Noirs ».
Depuis cette arrestation, tous les partis politiques maltais y sont allés de leur commentaire, la plupart pour condamner ce crime xénophobe. Le Premier ministre Joseph Muscat a affirmé que « Lassana Cissé a été tué de sang-froid » par des personnes qui « ne représentent pas l’éthique de l’armée maltaise ».
L’enquête est toujours en cours. Les autorités cherchent également à faire la lumière sur d’autres violences commises dans la même zone, dans le sud de l’île de Malte. Plusieurs migrants ont été sévèrement battus ou renversés par des voitures ces dernières semaines. La police tente de déterminer si ces violences sont des actes isolés ou s’ils sont le fait d’un groupe organisé.