Tract-L’année 2024, on peut espérer voir le premier satellite sénégalais sur orbite. L’information est donnée par le directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (Ases), l’astronome Maram Kaïré en marge de la projection du film documentaire sur l’astronomie «Chasseur d’étoiles».
Le film fait focus sur l’astronomie au Sénégal. «Le premier satellite est en cours de fabrication. Il est en train d’être finalisé au niveau du centre spatial universitaire de Montpellier. Il doit être lancé au premier trimestre 2024», a indiqué le directeur général, Maram Kaïré sur les colonnes de Walfadjri.
Avant de poursuivre : «Nous sommes en train de préparer les projets concernant le deuxième satellite et la première constellation d’ici 2028».
Toujours selon l’astronome, un programme va être déroulé les 10 prochaines années pour développer une série de satellites pour l’agriculture, la santé, l’éducation, l’élevage et la sécurité. Apparemment, il veut aller à la vitesse de la lumière. «Nous ne sommes qu’au début. Nous n’attendons pas. On appuie sur l’accélérateur. On veut faire de notre pays une puissance spatiale le plus rapidement possible. L’objectif c’est de voir le Sénégal à la table des nations spatiales. Mais cela doit passer forcément par la construction des infrastructures, des centres et programmes spatiaux pour envoyer des satellites en orbite. Il nous faut aussi le transfert de compétences, la coopération internationale», a fait savoir M. Kaïré.
Ce dernier affirme que toutes les conditions sont réunies pour que le Sénégal soit dans la lignée des pays qui s’activent dans les données spatiales.
Le Sénégal a créé une agence spatiale. Cette décision est prise le 22 mars dernier au grand théâtre par le président de la République, Macky Sall. Ce, afin de faire du Sénégal un des pionniers africains dans ce domaine. De son côté, Babacar Ba, du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui suit les projets de satellites dans ce département ministériel, affirme que les nouveaux télescopes offrent une meilleure compréhension et que les projections des éléments passent par la maîtrise de l’espace. Pour l’ambassadrice de la République de Turquie, l’astronomie n’est pas un luxe.