Le Sénégal sur le point de rompre avec son passé (Par Birame Khoudia Lo, ex-Pastef)

(Tract)   –  Le Sénégal est en train de traverser des moments difficiles, mais indispensables pour relever le niveau des consciences et sortir du modèle social, entériné par une frange des masses populaires, facteur d’un blocage économique nuisible à la société. Le monde est en train de connaître des mutations engendrées par une explosion des inventions capables de changer le vécu quotidien de l’être humain et susceptibles de réduire les efforts dans tous les secteurs d’activité.

Aucun pays ne peut échapper à cette évolution qui bouleverse les vieilles habitudes et plonge les esprits dans la transparence, la transversalité, l’instantanéité, la collaboration et la rapidité. Même si les gouvernants ne parviennent pas encore à inclure ou ne veulent pas inclure ces cinq clés de destruction du modèle social basé sur la corruption, la concussion, l’achat de conscience, la recherche de privilèges et de prébendes entretenus par les partisans du moindre effort, ils doivent comprendre que les masses gouvernées parviennent à avoir la possibilité de comparer les modèles de gouvernance pour vouloir s’émanciper et obtenir le meilleur.

Cette comparaison est rendue possible grâce à l’explosion des outils d’information et de communication comparables à la mer qui déferle sans que nul ne puisse l’arrêter avec ses bras. Il est nécessaire de s’adapter ou, à défaut, de disparaître. Tous les citoyens du monde aspirent et espèrent une vie meilleure en observant les stratégies et les méthodes utilisées par leurs pairs d’autres horizons pour atteindre une position supérieure en partant des mêmes conditions, des mêmes moyens et des mêmes capacités.

Alors, tous les dirigeants, dictateurs ou malhonnêtes envers leur peuple, sont gagnés de plus en plus par une peur qui, comme le disait l’autre, détruit toute possibilité de pensée juste, efface le charme de la personnalité, paralyse la raison, conduit à l’incertitude et fait obstruction à la créativité.

Il devient de plus en plus impossible de cacher certains faits aux antipodes de la civilisation humaine, grâce aux moyens sophistiqués de capture d’images et de sons diffusés à travers le monde pour servir de preuves. Aujourd’hui, notre pays a plus que jamais besoin de paix, de sécurité et de réconciliation nationale. Mais tous ces besoins doivent être portés par la justice et la vérité. Il est impossible d’avoir une réconciliation nationale sans au préalable vider les contentieux de manière juste et équitable afin d’apaiser les esprits des parents des victimes de ce désastre jamais connu dans l’histoire politique du Sénégal.

Les responsabilités doivent être situées. Le changement, la rupture sont imminents face à la marche de l’humanité, face aux transformations et mutations profondes que connaît le monde. Il ne sera plus possible d’exploiter de manière nébuleuse les richesses d’un pays en complicité avec ses dirigeants au détriment des masses populaires, propriétaires de ces produits. Ceux qui sont habitués à rester dans leur zone de confort avec des biens mal acquis devront déchanter et apprendre à gagner leur pain à la sueur de leur front.

Chanter les fausses louanges d’un individu à qui on a confié les biens du contribuable pour obtenir des prébendes sera désormais banni de nos habitudes au profit de l’effort constant de travail pour contribuer à la création de richesses pour le développement. Les entrepreneurs véreux, ayant l’habitude d’exploiter leurs employés et de fournir des biens et services inappropriés en complicité avec les gouvernements, devront trouver un bon modèle économique capable de leur procurer des richesses licites et honorablement acquises.

Toutes les portes menant vers le vol, la corruption, la concussion, le favoritisme, l’achat de conscience seront verrouillées par des outils capables de garantir la transparence, pour laisser prospérer la droiture, l’effort, le travail, le mérite et la performance.

Les adeptes de la politique politicienne devront trouver un métier pour contribuer à la création de richesses. Les entrepreneurs qui accepteront d’intégrer les nouvelles technologies, les outils informatiques et digitaux menant vers la transformation positive et bénéfique pour le client seront les précurseurs du développement économique durable en collaboration avec les gouvernements sous la vigilance de banques performantes qui délivreront sans hésiter des crédits avec une assurance de remboursement respectant les délais.

Aucun pays ne pourra ainsi se soustraire aux exigences du nouveau monde basées sur la droiture et l’élimination de l’exploitation de l’homme par son prochain. L’ère des détournements, des vols, des politiques d’exploitations est révolue. Ceux qui cherchent coûte que coûte à se maintenir au pouvoir pour éviter l’incertain et l’inconfort finissent par courir vers leur perte catastrophique.

La gouvernance sobre et vertueuse ne peut être un slogan de campagne pour amadouer les masses populaires mais une exigence fondamentale du nouveau monde transformé en un village planétaire où seules, des alliances stratégiques relevant le niveau de bien-être de chaque individu peuvent prévaloir pour la paix et la sécurité de chacun et de tous.

Devant la montée de l’incertitude, de la complexité, de l’ambiguïté dans ce nouveau monde, tous les efforts doivent être orientés vers la droiture et la solidarité car l’isolement ne peut empêcher la propagation des vices, des virus, des microbes nuisibles à tous. Il convient donc de lutter ensemble et de vaincre ensemble les maux qui gangrènent les sociétés pour un nouvel équilibre mondial. Qui voudra se préserver en fera autant pour son prochain car la menace ne pourra faire de différence de cible.

Par Birame Khoudia LO, Secrétaire général adjoint de l’ex parti Pastef

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