Tract – As’salaamu Aleykum sama mbokk yi. J’ai décidé de prendre l’Express. Un rêve ? Ai-je fait un rêve ? Et pourquoi pas : un Coly dans l’Express déroulant plus vite que BRT, s’exprimant plus véloce que TER pour parler de tours qui me regardent et/ou, peut-être, de choses qui nous concernent.
Je sais, sama mbokk yi, que ces bus rapides et ce train, nos tout ultimes joujoux, ceux du Sénégal, miroitant le passage des 12 ans de règne de notre président Macky Sall sont bien des mécaniques à rattraper le temps. Vraiment ? Certes, la construction du TER a été un projet important pour le développement du Sénégal, mais son coût et son utilité/pertinence alimentent toujours les débats sur les… rails du futur défunt PSE.
Nous, on fera ceci : essayer de saisir le tempo de nos humeurs et de nos humours qui fleurent entre nous, autour de vous, ici et ailleurs.
Mais, entre nous, il n’y a pas plus preste et fulgurant que la performance de Macky Sall qui, en 2012, osa défier et battre son doublement maître Abdoulaye Wade alias Pape du Sopi autrement évalué Laye Ndiombor.
En 2024, malgré toute la fougue du régime mis en place par l’appareil – depuis son assemblage-réacteur APR requinqué par son alliage Benno Bokk Yaakaar –, Macky Sall, son camp et son poulain candidat controversé Amadou Ba se sont fait battre à plate couture. Personne n’a rien vu venir. Disons, même les Xoy de Malango n’ont pu prédire que le jeune inspecteur des impôts Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui, épaulé par son mentor Ousmane Sonko, a eu à affiner sa stratégie, depuis la prison, s’il vous plait.
En moins de deux semaines, entre sa sortie du cachot et son entrée sur ‘red carpet’ au Palais, ce fut Express comme l’éclair. Au point que les griots des vainqueurs des 3e et 4e présidents, les alliés calculateurs sont encore à se demander comment se fait-il qu’un tel évènement leur passât sous le nez. Non, Diomaye est vraiment de ‘Ndiaga-Niao’. Mais, par la force du destin, ce patelin de vieux et jeunes «comme frères» est devenu le admirable village sérère, après Joal, je me rappelle…
Je me rappelle qu’à Macky, on chanta ses louages par moult compteurs qui envahirent la cour du… roi du Palais Faye-Sall d’où les relents du «Thiouray gongo» et parfum «Némmali» s’élevaient pour titiller les populations enivrées de seconde Alternance sur la rue publique. Bref, le régime prit du poids et le peuple se sentit léger et lésé. Un crime de lèse-majesté
Alors, la rumeur enflera, l’opposition se paiera des concerts de casserole pour se gargariser. Casses et bruits de bottes, et la fureur bruissa. La terreur s’installera, en sang et blessures. Puis, le calme reviendra. Par le génie sénégalais.
Aujourd’hui, sur les brandons encore fumants, un autre cap est emprunté par le pouvoir Express de Diomaye qui, espérons-le, saura tirer les leçons en évitant de répéter les mêmes erreurs du régime fast track de Macky Sall.
CTC.