Tract – Le Festival de Cannes a brillé et fait parler de lui au-delà des tapis rouges. Sélectionné dans cette 77e édition, le film Amloki, un court métrage réalisé par Missa Ndri et coproduit avec Aïda Diop, a été l’attraction dans une projection-débat qui a rassemblé plusieurs personnes du monde du cinéma et d’ailleurs. Retour sur cet événement présenté au pavillon Afriques où il y a eu, ce 22 mai 2024, de la mobilisation, de l’engouement, de fortes émotions et des enseignements.
« AMOLOKÎ » est une production qui plonge dans le parcours émotionnel d’un jeune migrant en quête de liberté. Le produit met en lumière les défis et les enjeux de l’immigration au cours de son chemin. Déjà, le film a été « Sélection Officielle » au Festival International du Film d’AGADIR au Maroc en 2023. Et le pavillon Afriques a repris l’élan, en le sélectionnant pour le 77e Festival de Cannes.
La projection du film a été suivie dans un premier temps d’une série de questions réponses en présence du réalisateur Missa Ndri et la coproductrice Aïda Diop qui, herself, a organisé au pavillon Afriques avec la charme de son association Panafrica Woman Glam Ship dont elle est la présidente, ce grand événement. La projection a rayonné également par la présence et le soutien des officiels, des institutions et des personnes de valeur du 7e art, en citant le Consulat général du Sénégal à Marseille, le Fopica, le producteur Oumar Sall, Kara Gueye et Oumy Diégane Niang, une délégation du ministère de la Côte d’Ivoire avec l’association des femmes du cinéma, une représentation du ministère du Bénin…
Elle aura l’heur de rassembler autour d’un panel thématisé «Femmes, leaders et immigration : Les enjeux, impacts et défis de l’immigration», les participantes que sont Maître Aminata Sonko, avocate au barreau de Lyon (spécialisée en droit international et relations internationales, droit des affaires, droit du travail, droit des contrats et droit du sport), Mary Noëlle NIBA réalisatrice et productrice de cinéma et de télévision camerounaise(elle est aussi responsable des Relations publiques à l’ambassade du Cameroun en France) et Kadiatou Sow, réalisatrice, scénariste, script-girl, costumière, plasticienne et galeriste sénégalaise.
On notera les interventions de Me Sonko qui a exposé avec clarté les enjeux de l’immigration face à l’épreuve du droit des étrangers en France. Ainsi, elle a conduit son intervention sur les points tels que les différents profils d’immigration; les causes de cette immigration (pillage des ressources, mal gouvernance, fuite des cerveaux, pauvreté…), les conséquences (immigration clandestine, mort, perte en ressources humaines…), mais également l’impact en France et notamment de la loi sur l’immigration (du 26 janvier 2024).
Il faut dire, qu’au-delà du cinéma, AMLŌKI est un programme éducatif et de sensibilisation du projet Africannes 7 éme art de l’association Panafrica Woman Glam Ship.
Il a permis aux étudiants en BTS NDRC du CFA Neven de Mandelieu de saisir l’occasion d’assister, ce 22 mai 2024, à la projection du film Amloki, un court métrage coréalisé par Missa Ndry et Aïda Diop.
Pour les étudiants, ce rendez-vous inscrite dans le sillage de leur formation en Animation de réseaux et encadrée par leur formatrice Pauline Caroti, a été fort en en émotions, en surprises et en enseignements.
Le film, émouvant et d’actualité, aborde la thématique de l’immigration et la quête d’un eldorado souvent illusoire. Après la projection, les étudiants ont participé à des débats enrichissants avec des acteurs, des producteurs et des figures du cinéma africain, échangeant sur les défis et les réalités de l’immigration. Ces discussions ont permis d’approfondir la compréhension des enjeux migratoires et de réfléchir à des solutions potentielles tout en mettant en lumière des perspectives souvent ignorées dans les médias traditionnels. D’ailleurs kenzi Chaachaa Erraoui, en BTS (2e année) ne le dit-elle pas. «Le film projeté a été particulièrement émouvant. Il nous a rappelé que l’immigration n’est pas toujours rose et a mis en lumière le rôle crucial des mères dans nos cultures africaine et nord-africaine. Nos parents occupent une place immense dans nos cœurs, à tout âge», a souligné celui qui va présenter le projet AFRICANNES pour son examen la semaine prochaine devant le jury de l’éducation nationale.
Alors, ces rencontres ont été importantes pour les étudiants qu’ils sont parce que leur permettant de comprendre les rouages d’un projet cinématographique et d’apprécier le dévouement d’Aïda Diop, cette entrepreneure brave, gracieuse, généreuse et passionnée de l’art africain. Son engagement à promouvoir les talents méconnus a brillé une fois de plus, offrant aux étudiants et au public une expérience mémorable de partage et de découverte culturelle.
Grâce à son initiative, les participants ont pu non seulement s’informer sur les réalités de l’immigration mais aussi découvrir les processus créatifs derrière un film, renforçant ainsi leur appréciation pour le cinéma africain et ses artistes.
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