Tract-Mamadou Ibra, président du CDEPS, estime que l’existence de la presse est menacée. Il invite l’État à entendre les éditeurs qui créent l’entreprise pour trouver une solution.
Devant le jury du dimanche sur iRadio, il a souligné qu’on ne peut pas faire table rase de la presse et continuer de poser des actes hostiles comme l’infirmation de l’allègement fiscal, de l’effacement fiscal, les poursuites contre les entreprises de presse, le durcissement des poursuites contre les entreprises de presse avec des sommes que les entreprises de presse ne peuvent pas payer.
« Nous ne refusons pas de payer l’impôt, nous allons payer l’impôt qui correspond à notre situation économique. De la même manière, les poursuites sont durcies avec des blocages de comptes bancaires, avec des saisies. Mais nous, nous estimons que la solution pour résoudre le problème de la presse ne peut venir que d’une volonté politique », dit-il.
Par ailleurs, il précise que nous sommes dans un État qui se veut un État de droit. « Il y a des procédures pour contester la non-validité de certains engagements au nom de l’État. Mais, par exemple, les contrats commerciaux, les contrats publicitaires, l’État, en tant que partie au contrat, ne peuvent pas, de manière unilatérale, résilier ces contrats publicitaires. Il y a des procédures, y compris au niveau du tribunal du commerce, en fonction des obligations du code des obligations civiles et commerciales, etc. Il y a des voies de solution, mais pas de manière unilatérale, qu’on décide de rompre certains engagements ».
Sur l’audience accordée aux jeunes reporters, il dira : « les jeunes reporters sont des employés. Ceux qui leur donnent l’emploi, ce qui crée l’entreprise, ce sont les entrepreneurs de presse. C’est l’existence même de la presse aujourd’hui qui est menacée. Et donc nous, nous avons des solutions par rapport à cela. Et nous aurions voulu que le nouveau régime puisse nous entendre. Je ne dis pas qu’il va accepter nos propositions, mais au moins qu’il puisse discuter avec nous. Les nouvelles autorités, vous ne les entendrez nullement discuter d’un secteur aussi stratégique que la presse. Ils se refusent au débat intellectuel ».