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[L’ET DIT TÔT] ‘Tristesse, bonjour’ : hommage à Abdou Ndukur Kacc Essiluwa Ndao, trépassé brutalement hier (Par Ousseynou Nar Gueye)

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Tract – « Tristesse, bonjour », avec le décès abrupt d’Abdou Ndukur Kacc Essiluwa Ndao, hier vendredi 6 septembre 2024, par crise cardiaque, dans sa cinquantaine avancée (Ndukur était né un 10 janvier).

Condoléances attristées à sa famille, aux proches et aux amis. Que son âme repose en paix, après son inhumation.

Anthropologue ( Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promo 1997), écrivain et sociologue ( Université Gaston Berger de Saint Louis, promo 1991), l’intellectuel décapant qu’il était avait obtenu son baccalauréat au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, en 1987.

Son trépas brutal me renvoie tristement au décès, par crise cardiaque aussi, de celui dont j’ai été directeur-adjoint alors qu’il était directeur du Département Culture de l’ONG Gorée Institute : l’écrivain, acteur de théâtre et de cinéma, éditorialiste John Matshikiza, décédé à Melville près de Johannesburg, où une crise cardiaque l’a fatalement frappé, un mois de septembre aussi (2008), alors qu’il était au restaurant.

Ndukur comme John ont été des témoignages vivants que les études littéraires ou en sciences humaines (dites sciences molles) ne sont pas vaines et ne doivent pas être un pis- aller pour nos jeunes bacheliers, quand ils se projettent dans leur futur universitaire et visualisent leur carrière professionnelle à venir.

Ndukur promouvait notre africanité anthropologique pour que nous ne laissions pas effacer notre être nègre face à tous les apports extérieurs.

En juin 2022, avec le photographe d’art Matar Ndour, Ndukur avait commis un livre.

Le livre « From Tenda to Adjamat » est présenté ainsi par Oumar Sall, avec le titre « PERMANENCE DU PARAITRE, CONSTANCE DE L’ETRE » : « Les rites survivent grâce à une appropriation collective d’une communauté qui les entretient et les transmet, par devoir. Comment naissent-ils ? Par le pouvoir légitimé et l’autorité acceptée d’un(e) membre. Une série de bienfaits et d’interdits est alors construite tout autour pour en garantir la force. Ainsi, les sociétés bâtissent-elles un commun ; cultuel et culturel. Mais qu’est-ce qu’un rite sans le paraître qu’il renvoie hors de l’enclos initiatique ? Son sens ne se fait pas seul. Il a des exigences de couleurs, de rythmes, de mouvements. Une fois instaurées par et pour la première génération, des règles imaginées sont revêtues de sacré, pensées comme un curriculum qui ouvre l’accès à une station supérieure. Et il suffit que les “fondateurs” disparaissent pour que l’inamovibilité s’impose ; par peur de profaner des mémoires précurseurs. Pour les générations à venir, l’initiation s’institue. Enigmatique et discrète ; parfois douloureuse. Itinéraire qui, les auteurs le montrent bien, au bout, produit des êtres drapés d’assurance et de dignité.  »

Ousseynou Nar Gueye

Fondateur-éditeur du site d’info Tract.sn & Communicant (Axes & Cibles Com)

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