Tract-Guy Marius Sagna, s’est exprimé pour la première fois depuis son agression à Lomé. Le député a d’emblée remercié toutes les personnes de près ou de loin qui ont tenu à marquer leur solidarité à son endroit.
Il a dit être au courant de ces messages que récemment, car étant victime du vol de son portable et de son cartable lors de son agression. Le député panafricaniste a tenu à lever quelques équivoques par rapport à certains reproches.
« Il y a des choses qui sont réglées par les textes de la CEDEAO que beaucoup de gens ignorent », a-t-il soutenu.
Pour étayer son argumentaire, le parlementaire fait référence au protocole additionnel sur le renforcement des prérogatives du parlement de la CEDEAO. Selon lui, ce « document rappelle la nécessaire transition d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples ».
Il explique les dispositions de l’article 2 de cet acte qui dispose que » les membres du parlement sont chacun représentant de toutes les populations de la CEDEAO ». « Je ne représente pas le Sénégal, mais toutes les populations de la CEDEAO», se défend Guy Marius Sagna.
Il estime d’ailleurs pour qu’il ne s’en occupe pas des problèmes des populations de la communauté, il faut l’empêcher d’être un député de la CEDEAO. Avant d’enchaîner en convoquant « l’article 3 du protocole additionnel sur le renforcement des prérogatives du parlement qui précise que le parlement est l’assemblée représentative de la Communauté ».
En ce sens, il indique qu’il est important que les citoyens de l’organisation communautaire connaissent leurs droits, y compris les devoirs du parlement vis à vis d’eux.
Selon lui, « toutes ces choses sont cachées aux citoyens par le syndicat des chefs d’Etats et des parlementaires de la CEDEAO pour continuer à se pérenniser et à éterniser leurs régimes dictatoriaux ».
D’après Guy Marius, certains ont même avancé la « question à savoir, comment un député d’une assemblée dissoute, peut continuer à siéger au parlement de la CEDEAO ? ».
Pour répondre à cette interpellation, le député revisite les dispositions de l’article 18 dudit document, qui affirme que le «député reste en fonction jusqu’ à son remplacement par un nouveau député issu de son pays ».
En outre, il soutient qu’il n’était pas le seul député sénégalais, convié à cette session. « La preuve nous étions 5 députés sénégalais sur 6 à être présents au Togo », a fait savoir le député panafricaniste et souverainiste, rappelant les lignes de son serment.
« Je m’engage à servir les intérêts des populations de la CEDEAO et à ne céder à aucune pression des Etats membres de la Communauté », a indiqué Guy Marius.
Selon lui, ce « document leur confère aux parlementaires de la CEDEAO de veiller à l’obligation de la reddition des comptes, de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme, la bonne gouvernance et au renforcement de la démocratie représentative ».
Pour le député, « toutes ces dispositions réglementaires, lui donnent habilitation de rencontrer toutes les populations de la CEDEAO, quel que soit leurs pays.