[GRAND TEXTE] Y.ND, 65 ans, devenu sixty-sexygénaire ce mardi 1er octobre, : ‘À Chaque Sénégalais, il y a son Youssou Ndour’; Voici le mien, lors de notre avant- dernière rencontre, il y a 10 ans, avant celle de 2023 (Par Ousseynou Nar Gueye)

Paru le 1er octobre 2024 dans Tract Hebdo, repris ce 4 octobre dans Tract.sn –

La fois d’avant encore, je l’ai vu en février 2012 à l’hôtel Le NDiambour, alors qu’il voulait être candidat à la présidentielle et il m’avait dit lire mes tribunes sur l’élection wadisée, dans Seneweb, avec un grand enthousiasme et un important intérêt, me souriant de sa grande banane d’éternel jeune homme .

Puis la fois d’avant, l’avant-dernière fois, nous nous vîmes le samedi 27 décembre 2014 avec Youssou Ndour, et prîmes une photo, avec moi, réprimant mon sourire à une blague.

Youssou qui a été mon patron le plus emblématique. De janvier 2001 à début 2007, je fus son Responsable de Projets, Chargé du Copyright, de l’édition musicale, des relations avec le milieu des producteurs de musique , sherpa spécial en direction d’El Hadj Ndiaye (PCS 2000 ),et de Mamadou Konté, les grands fauves. Et aussi, j’étais chargé du projet de création d’une école des métiers techniques de la musique en coopération avec la ville d’Issoudun en France (Youssoudun?), Secrétaire Général de « l’association des activités du festival de musique DK 24 » dont Youssou Ndour était Président; association non dissoute à date de 2024…. J’ai créé l’acronyme CIPEPS asso des producteurs de musique, nommément Coalition Interprofessionnelle des Producteurs et Éditeurs Phonographiques du Senegal, en 2004-2005, en ai écrit les statuts et l’ai faire entrer au Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) en 2007.

Lamine Fall, qui m’appelle Maître et Mentor (et son ami Dave me nomme..le Gourou, lol), en est aujourd’hui et de tout temps le Secrétaire Permanent de cette Cipeps là , en 2024, et ce depuis 2006, au sein du CNP.

La création de la CIPEPS matérialise la « volonté politique » de Youssou de pacifier l’espace sénégalais de la production musicale, notamment dans ses rapports d’alors avec El Hadj Ndiaye, qui étaient exécrables (Ndiaye et sa Pyramide Culturelle du Sénégal bénéficiant d’un important soutien financier et logistique des Présidents Diouf puis Wade, ce que Y. ND n’avait pas)… et avec feu Mamadou Konté (repose en paix, Mamadou… »Mamadou m’a dit »…), qui étaient empreints de jalousie fielleuse de la part de ce dernier, sans vouloir offenser sa mémoire.

« A chaque Sénégalais, il y a son Youssou Ndour ». Ce 1er octobre 2024, il célèbre ses 65 ans, en route vers 66. Route 66, comme aux USA. 66 comme tant d’incantations de chapelets rituels en Islam.

J’ai vendu un concert de Youssou Ndour aux Nations Unies sous le SG de l’ONU Ban Ki Moon,ce qui m’a valu mon premier voyage aux USA en 2004. Avec Mbacké Dioum, en diatigui cornaqueur à New York au Sofitel (celui là même où survint l’affaire DSK) où passa me visiter mon frère d’armes Ibou Wade, mangeai un soupou kandia d’anthologie venu de Harlem et où je résidais à plus de 20 étages au dessus du sol à quelques pas de Time Square, Mbacké Dioum donc nous parla de la rumeur positive enflante sur le talent d’un certain Akon; rappeur US d’origine Thiam sénégalaise. Encore inconnu en Afrique.

Mon premier visa américain de 10 ans en 2003 donc. New-York où je partis en rdv avec EMI Music et Sony Music, et avec la réalisatrice de cinéma et productrice Elizabeth Chai Vasarhelyi, reçue quelques mois plus tôt à Dakar à mon bureau des Almadies et à mon domicile de la Cité des Magistrats aux Mamelles, avec son époux blond et preneur de vues.

Vasarhelyi, dont j’ai supervisé le montage juridique du (projet de) film documentaire de 102 minutes, « Youssou Ndour : I bring What I Love », finalement sorti en 2008, un an après mon départ de chez la « Youssou Ndour Family Business ».

Un documentaire produit par 57th & Irving Productions : En 2005-2006, Elizabeth Chai Vasarhelyi suit la tournée de Youssou N’Dour, classé parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde par le Time Magazine l’année suivante. On le connaissait jusque-là comme porte-voix de l’Afrique. Il devient alors porte-parole de l’Islam, une religion qu’il veut faire exister aux yeux du monde occidental au-delà de l’intégrisme. Intégrant une dimension sacrée à sa musique, il propage un message de tolérance fédérateur qui trouvera des détracteurs dans son pays, où il est pourtant extrêmement populaire. Le film promeut ce message tout en nous embarquant dans la vie de la tournée, rythmée par l’expression si riche des chansons de Youssou Ndour, dans la lignée des plus grands griots.

Résumé de ce premier film documentaire long-métrage d’Elizabeth Chai Vasarhelyi ? « Au point culminant de sa carrière, Youssou N’Dour a décidé de composer “Egypt”, un album religieux dédié à une vision tolérante de l’Islam, enregistré au Caire avec l’orchestre de Fathy Salama. C’est une période critique et un tournant dans la carrière de Youssou. Son courageux message musical a été chaleureusement accueilli dans les pays occidentaux, mais a créé de sérieuses polémiques au Sénégal. Pendant plus de deux ans, la réalisatrice Elizabeth Chai Vasarhelyi a suivi Youssou N’Dour à travers le monde, le filmant en concert mais aussi dans des moments plus intimes avec sa famille et son entourage. “I Bring What I Love” est le recueil d’un voyage difficile. Youssou y a assumé sa démarche, se posant en voix d’espoir », dans un monde qui sortait de la guerre américaine en Irak.

Je fus ainsi Coordonnateur des 4 managers internationaux de Youssou Ndour. Incluant Thomas Rome, manager américain de Youssou et avocat new yorkais, qui prendra ma suite dans ce rôle de coordonnateur en 2007. Thomas Rome m’appelait « Mazarin ». Incluant aussi Michelle Lahana La Gazelle pour la France; Mady Dramé pour l’Afrique, et son manager pour le Royaume-Uni.

J’ai finalisé la convention de partenariat avec le Africa Festival de Würzburg en Bavière allemande, où je me suis rendu .

Mon DESS Mastère en politiques culturelles et gestion des Arts option politiques culturelles internationales m’a préparé à ce rôle, auprès de Y.ND. Obtenu en 1999, sous la houlette de ma directrice de mémoire, aussi stricte que belle et maternelle : Brigitte Remer.

Hasard ou signe du destin : en 2007, mon poulain Lamine Fall la rencontre à Alexandrie en Egypte où Brigitte Remer est devenue directrice du Centre Culturel français. J’avais soutenu Lamine à partir pour l’université Léopold Sédar Senghor, mise en place par l’Organisation de la Francophonie (OIF) à Alexandrie. Pour y passer un diplôme en gestion culturelle, validant ses acquis de manager d’artiste, Lamine Fall, historique manager d’Alioune Mbaye Der, dirige la Sarl OSCAR depuis 10 ans (gestion d’accès événementiels. Et enfin, nous avons partagé le projet d’accompagnement fourni à l’AMAA (Association des managers et Agents d’Artistes du Senegal), financé par l’ADEPME et le 3FPT (2021 – 2022) où Lamine a été un excellent formateur.

Mes quatre années antérieures, de 1995 à 1998, comme directeur de l’Alliance française de Saint-Louis, m’ont aussi préparé à ce rôle d’ingénierie culturelle auprès de l’immense Youssou Ndour (Kaar Kaar, machallah…).

A Saint-Louis, je m’attelais, entre autres, à organiser la Fête de la Musique quand les représentants locaux du ministère de la Culture avaient fait défaut. Avec l’appui de la Gouvernance de Saint-Louis et de la Radio de Teranga FM (notamment de Ben Makhtar Diop, mais aussi de Golbert Alioune Badara Diagne). Teranga FM où j’eus une émission hebdomadaire pendant mes années Ndar-Ndar, D’are D’art : « Francophonie au bout des Ondes ».

En janvier 2021, ce sont les initiales Y.ND (wolofisées en Waiyyendi) qui composent le titre du premier de mes deux romans, le second, sorti en décembre 2023, étant « Immeuble Nal, Douala ».

La dernière fois que j’ai vu Youssou Ndour ? En mai 2023, à l’ancien palais de justice à son Forafricc (Forum Africain des Industries Créatives et Culturelles) où j’ai été paneliste invité par la Fondation Youssou Ndour pour les industries culturelles et créatives , FYNICC. J’y ai ete panéliste sur un thème des enjeux du numérique sur la création et les arts. Panel partagé avec mon ami et frère l’avocat Maître Sylvain Sankale , et avec ma soeur Ngone Ndour, PCA re-redoublante de la SODAV. Un panel modéré par Maître Nafissatou Tine , avocate et PDG à Bruxelles de Sunulex. La fille d’ Alioune Tine, lequel était assis au premier rang, ce jour-là.

Youssou, et Aby Ndour étaient aussi aux premiers rangs.

L’occasion pour moi de lui taper la bise et de saluer son époux.Plus tard, dans l’imposant hall de l’ancien Palais de Justice de Dakar qui accueille le FORAFRICC , je serre la main pèle- mêle, aux tontons flingueurs de la Youssou Ndour Family and Team : le toujours souriant Mara Dieng, le Bastos toujours jeune Mbaye Dieye Faye (né lui aussi le 1er octobre comme Youssou Ndour, mais un an plus tard, en 1959), Saint-Louis Mané, binôme stellaire de Youssou; le volcanique petit-frère -à-vie Bouba Ndour, directeur des programmes de la TFM; l’encostumé éternellement encravaté Kamou Seck, chef de protocole…Lors de mon panel, ma vieille branche Bernard Vershueren de Creative Africa est au fond de la salle : ce fils adoptif du deuxième plus grand acteur sénégalais après feu Douta Seck et avant feu Ousseynou Diop (« l’homosexuel » du film Touki Bouki): feu James Campbell né Badiane.

« Joyeux Happyversaire ! » encore, au nom de tous nos Tractonautes , à l’iconique Kor Aïda Sans Pagne (ou champagne? on ne le saura jamais) Coulibaly, Youssou « Ennnn’ ddouuur ».

Qui est l’un des 5 noms les plus connus du Sénégal depuis 40 ans. Sans discontinuer. Soit depuis 1984 qu’il a fait irruption sur la scène internationale, parmi les plus connues comme équivalent du Sénégal, quand vous rencontrerez des étrangers chez eux.

Youssou qui depuis 1974, a été le subconscient artistique et musical des Sénégalais, qui adorent le mbalakh et les ballades folk . Alors que l’opposant Abdoulaye Wade fut leur subconscient et l’impensé politique de 1974 à 2000.

Depuis Wade, Diouf, Macky , sont passés. Nous en sommes à PR Diomaye Faye maintenant.

Reste dans la postérité des noms qui sonnent égaux au nom du Sénégal ailleurs dans le monde : Senghor, Wasis Diop, le footeux El Hadj Diouf, Diomaye et toujours et encore : …Youssou Ndour.

Gâteau d’anniversaire pour tous !
Avec l’interprète de la chanson « Juum » : nit ku dul juum amuul.

65 ans? Waouh! Bès bu déllusi moo néx..

Ça ne rajeunit personne. J’ai moi-même 52 ans. Li maa wèèsu dey delussé, mèlni sèètu….

Au maroquin de la Culture qu’a occupé difficultueusement Youssou, il faut tout de même nommer un homme ou une femme de Culture; et non un fonctionnaire ou un enseignant de la Culture.

Et je ne désespère pas d’être nommé un jour ministre de la Culture, des industries culturelles et créatives, du patrimoine, de la Communication et de l’éducation populaire, de mon pays le Sénégal; sous ce « Diomayat » 2024-2029, pourquoi pas?

Ou plus assurément (kaar kaar..), sous un prochain « Birimat »,inch’Allah, de 2029 à 2034, quinquennat de mon leader de parti (UDP Kiraay), mon grand frère et tête de liste de la Coalition Pôle Alternatif 3ème Voie, Birima Mangara, pour les Législ’Hâtives du 17 novembre 2024.

Mon courant de pensée politique au sein de UDP Kiraay de mon frère l’ex Ministre au Budget (2014-2019) Birima Mangara est : Options Nouvelles Générations (O.N.G) – Woorna Niu Gérer, en wolof.

Yallah baakhna. Même si,  » bu nieup khamé foo jeum, doo fa massa ègg…. » (vous la connaissez hein, celle-là !).

Yalna Yallah dooli sütüra, à tous les muñkat, que nous sommes et que nous nous efforçons de rester, jour après jour, Sisyphe remontant toujours notre rocher vers le haut de la montagne. Tout ce qui monte finit par converger.

Ousseynou Nar Gueye
Directeur Général de Tract.sn et de Tract Hebdo, d’ Axes & Cibles Com et de Global Com International

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