TRACT – En 1878, le roi Léopold II, de la Belgique, demande au journaliste-reporter Stanley Henry, parti quelques années auparavant à la recherche de l’explorateur Livingstone, de prendre la tête de l’une de ses expéditions, pour amorcer l’installation de la Belgique en Afrique : la destination pour mener à bien cette mission est le Congo. Rapidement, les entreprises privées vont concéder des terres afin d’exploiter des matières premières. L’une des premières entreprises, spécialisée dans la fabrication des pneus, est la compagnie Englebert et s’installe au Katanga.
Elle devient le sponsor de Saint- Georges, basé à Elisabethville qui deviendra plus tard Lubumbashi. Cette province est une ville de football qui a fait son apparition grâce aux missionnaires présents dans la cité.
Nous sommes en 1939, le club est affilié à la Fédération royale des associations sportives et indigènes (FRASI) et joue directement en première division.
A l’issue de cette saison sportive satisfaisante, l’équipe termine première et invaincue. Pour immortaliser ce premier exploit, les dirigeants du club décidèrent alors d’ajouter le qualificatif de « tout puissant ». Comme le sport n’est jamais loin de la politique, Mobutu Sese Seko, arrivé au pouvoir, utilise le football comme un levier pour fédérer les différentes composantes de la population Zaïroise. Le club de Lubumbashi est restructuré et désormais soutenu par le pouvoir. Ce changement a permis de participer à quatre finales de la coupe des champions consécutives, entre 1967 et 1970 (dont deux seront victorieuses).
En 1971, Le président Mobutu Sese Seko lance le concept de la « Zaïrianisation » (d’où le changement de patronyme) afin de couper le cordon ombilical pour se libérer des séquelles de la domination et de l’aliénation coloniale. Le Congo devient le Zaïre. Le club de Lubumbashi choisit le nom « Mazembe » qui signifie « Cordeau » en langue Kiswahili.
Le pays va connaître, à partir de 1997, une situation politique difficile. Evidemment, cela a entraîné des conséquences sur le plan économique. Le club traverse une période difficile, mais aussi le pays connut la chute du « Léopard de Kinshasa »
C’est dans les années 2000 que les choses vont prendre une tournure beaucoup plus positive permettant au club de retrouver son prestige d’antan. Et l’un des acteurs de cette providence se nomme Moise Katumbi Chapwe. Quand l’homme d’affaires a pris les commandes du club, il a investi des moyens considérables pour faire du TP Mazembe un flambeau pour le Katanga, le Congo mais également pour l’ensemble du continent africain.
Les victoires en ligue des champions de 2010 et 2015 en sont de parfaites illustrations. Cette performance trouve son couronnement en 2000 lorsque le club devient vice-champion du monde.
Malgré la défaite face à l’inter de Milan, ce succès historique confirme que le Tout puissant Mazembe reste une puissance du football africain et continue d’écrire l’histoire de la plus belle des manières.
Par Bassirou Sakho
Journaliste correspondant de Tract.sn et de Tract Hebdo
Paris