Tract-Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG en cours( 25 novembre au 10 décembre 2024) nous nous sommes entretenus avec Baltazar ATANGANA, expert en genre et inclusion. Il a régulièrement travaillé avec les organisations de la société civile et des organisations internationales de coopération au développement en Afrique centrale et de l’ouest.
Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés dans votre travail sur les VBG en Afrique ?
Les principaux défis que j’ai rencontrés sont la persistance des inégalités de genre, la faible représentation des femmes dans les sphères de pouvoir et la prévalence des violences sexuelles. Les normes sociales et culturelles qui perpétuent les inégalités de genre et les violences contre les femmes sont profondément ancrées dans de nombreuses sociétés africaines.Il y a encore beaucoup de travail à faire.
Comment considérez-vous que les VBG peuvent être prévenues et combattues dans les communautés africaines ?
Je pense que les VBG peuvent être prévenues et combattues en renforçant les lois et les politiques, en promouvant l’éducation et la sensibilisation, et en soutenant les survivantes. Il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes des VBG, telles que les inégalités de genre et les normes sociales et culturelles qui les perpétuent.
Quel rôle les hommes et les garçons peuvent-ils jouer dans la lutte contre les VBG ?
Les hommes et les garçons ont un rôle crucial à jouer en tant qu’alliés et agents de changement. Ils peuvent aider à promouvoir l’égalité de genre et à prévenir les VBG en changeant leurs propres comportements et en encourageant d’autres hommes et garçons à faire de même. La culture et la sensibilisation à une masculinité positive est incontournable.
Quelle est l’importance de l’éducation et de la sensibilisation dans la lutte contre les VBG ?
L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour changer les mentalités et les comportements qui contribuent aux VBG. Il est important d’éduquer les hommes et les garçons sur l’égalité de genre et les droits des femmes, ainsi que de sensibiliser les communautés sur les effets néfastes des VBG.
Comment les médias et les réseaux sociaux peuvent-ils être utilisés pour sensibiliser et mobiliser les communautés contre les VBG ?
Les médias et les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour diffuser des messages de sensibilisation, promouvoir des campagnes de prévention et mobiliser les communautés. Il est important d’utiliser des langues et des formats adaptés aux publics ciblés pour maximiser l’impact des actions menées.
Quels sont les moyens les plus efficaces pour soutenir les survivantes de VBG et les aider à se rétablir ?
Les moyens les plus efficaces sont l’écoute, la confidentialité, l’accompagnement psychologique et l’accès à des services de santé et de justice. Il est important de respecter la dignité et l’autonomie des survivantes et de leur offrir des options de soutien adaptées à leurs besoins.
Comment les communautés religieuses et traditionnelles peuvent-elles être impliquées dans la lutte contre les VBG ?
Les communautés religieuses et traditionnelles peuvent être impliquées en promouvant des messages de tolérance et de respect, en soutenant les survivantes et en encourageant les hommes et les garçons à s’engager contre les VBG. Il est important de respecter les croyances et les pratiques culturelles tout en promouvant l’égalité de genre et les droits des femmes.
Quels sont les progrès et les défis que vous avez constatés dans la lutte contre les VBG en Afrique ?
Les progrès sont l’augmentation de la sensibilisation et de la mobilisation contre les VBG, mais les défis persistent, notamment la persistance des inégalités de genre et la faible représentation des femmes dans les sphères de pouvoir. Il est important de continuer à s’attaquer aux causes profondes des VBG et de renforcer les efforts pour promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes.
Propos recueillis par Alexe Okaba-Nganda