TRACT – Le président du Conseil constitutionnel sénégalais, Badio Camara, a récemment fait une révélation inédite. À l’occasion d’une intervention en France, dans le cadre de la « Nuit du droit » — une rencontre d’échanges entre professionnels de la justice, organisée par le ministère français de la Justice sous l’égide de Laurent Fabius — Badio Camara a livré des détails concernant un dossier particulièrement sensible soumis au Conseil constitutionnel : l’éventualité d’un troisième mandat pour l’ancien président Macky Sall.
D’après Walf Quotidien, interrogé par un journaliste, Badio Camara a confirmé qu’une « demande d’avis » avait été formulée par Macky Sall lui-même. Cette saisine portait sur la possibilité de briguer un nouveau mandat, bien que la Constitution sénégalaise stipule depuis 2016 que le président ne peut exercer que deux mandats consécutifs.
« La disposition [constitutionnelle] paraît claire », a affirmé Badio Camara, revenant sur l’analyse faite par les sept Sages. Le parcours de Macky Sall, selon lui, respectait ce principe avec un premier mandat démarré en 2012 et un second en 2019, clôturant normalement sa présidence en 2024. Toutefois, l’idée d’un troisième mandat avait été évoquée par certains partisans de Macky Sall, qui voyaient en lui un dirigeant « indispensable » pour le pays. « Mais quelques mois avant le scrutin, Macky Sall a solennellement annoncé à la Nation qu’il ne se représenterait pas », a rappelé Camara, mettant ainsi fin aux spéculations.
Badio Camara a expliqué que le Conseil constitutionnel avait donné « très rapidement » un avis défavorable, confirmant l’impossibilité pour Macky Sall de briguer un troisième mandat.