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Dictionnaire de la garde-robe Féminine – Dernier rideau (Aux portes de l’intimité)

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Bien souvent, aux abords de la nudité féminine, beaucoup de grossiers mâles jugent opportun de bander (procédé désuet qui consiste à faire converger vers le sexe masculin deux cuillérées à soupe de sang pour davantage assécher les lits du cerveau). Surexcités et bouffés par la très méprisable effervescence hormonale et la promesse d’extases,  la plupart d’entre-deux, n’hésitent pas à solliciter des coïts, à les obtenir, à s’y débattre mollement  dans de ridicules orgasmes, d’ailleurs  conquis dans des temps brefs. Ainsi  oublient-ils, pire ignorent-ils, la quintessence féminine, l’honneur du genre-mère, le tissu divin, la dernière ligne de la dignité, la membrane extérieure : je veux nommer le dessous féminin, ou encore noblement dit : la lingerie. Toute la mythologie et la liturgie du sous-vêtement se voient ainsi ignorées, piétinées, méprisées par les hommes. Je note affreusement que peu de mâles,  au sortir de ces corps à corps navrants, ne peuvent se souvenir de la couleur d’un Tanga,  ni retenir en tête l’aspect d’un String avant l’inondation ou l’hémorragie, encore moins admirer la texture d’un boxer tout en courbes ; ces précoces n’ont jamais contemplé les lignes épurées d’une Gaine, ni l’élégance carnassière des porte-jarretelles, ni humé  humé l’odeur ravageusement exquise de la copuline qui embaume les faces supérieures du slip ;  ils ne sont  même capables de récits élogieux à la juste mesure de ces pièces d’Art de l’artillerie féminine sans qui aucune femme sur terre ne mérite ces 5 lettres.

Ces vulgaires mâles en deuil d’esthétisme, qui n’ont jamais su comprendre les mots si précieux de Sartre «  glissez mortels, n’appuyez pas », sont finalement qu’un genre inférieur sottement occupé à satisfaire les besognes qui lui tiennent lieu de joies. Il n’y a aucun charme à voir une femme nue et à baiser : c’est respectivement laid et animal. Ce n’est pas très pudique d’enjamber les barrières des habits. Ca ne suggère plus ; ça dévoile tout, pire ça déballe. Faisant de nous des voyeurs de petites vertus.  Du prestige de l’intimité, on empiète dans la proximité foutraque. Par la très admise vérité qui veut qu’on désacralise que ce l’on dompte, un corps nu devient inutile de facto. Notre époque manque de goût et de minimalisme. Il encense l’excès, aime pénétrer les profondeurs obscures quand les grandeurs sont elle plus en surface. Il a perdu les joies ordinaires que procurent les émotions fugaces et raffinées. Nul doute donc que les dessous et  les pièces de lingerie  apparaissent aux mâles comme des intérêts moindres.  Ayant passé une bonne partie de ma jeune existence à arpenter les rayons lingerie des magasins, ayant dragué mille femmes afin de juste admirer la texture d’un string, ayant payé pour humer un Shorty, je m’en vais revenir sur les éléments de lingerie avec le récit énamouré et vengeur que je veux en faire. La lingerie m’émeut, c’est ce qui a été donné à l’homme pour affronter les affres de l’existence.

 

La Burka : Pièce héritée de la grande civilisation orientale, son utilisation jusque là dévoyée, ne restitue pas véritablement la splendeur de l’habit. Ce n’est point un instrument d’asservissement comme quelques indélicats Afghans l’imposent à leur femmes. C’est un accessoire pour doper la sexualité des mâles circoncis qui ignorent le bienfait des morceaux supplémentaires. Loin du voile maléfique, c’est un tissu solennel qui convie les grandes explosions de joies à plus de sobriété. La Burka, assez ample pour couvrir les identités du corps, sert aussi aux homosexuels persécutés du monde musulmans d’avoir une parade et ainsi de mettre du sel dans des parties de joies  à asphyxier d’envie DSK. Il faut d’ailleurs se tromper volontairement avec sa verge, la mettre au niveau de la seule ouverture de la pièce, si vous tombez sur des yeux, changer ; l’hilarité, les petites cacophonies de l’intimité sont des tiroirs annexes du bonheur. En Occident en tire sur des cheveux, on Arabie, sur une Burka, question d’élégance. Merah 1 – DSK 0

Le slip : Sa banalité passerait pour de la punition. Le slip est commun. Il couvre tout, chute à des angles quelconques. C’est une pièce sans grand caractère ni grande identité. Les enfants en portent, les mâles aussi. C’est le prolongement des couches de nourrissons. C’est une forme de paresse humaine le slip. Au fil du temps, il a eu du mal à se renouveler, à s’inventer un avenir. Tous les tabous féminins, les règles, les pets, les petits crus hormonaux, se voient ainsi révéler par le slip. L’insistance des pets finit par colorer et déformer le slip. Les serviettes hygiéniques créent des bosses suspects et les petits ruissellements gâchent les dîners de gala où pour peu qu’on vous serve de l’émincé de volailles forestières, on peut vite tomber dans l’amalgame. Le slip n’est qu’un maudit tissu servant à gober les odeurs les plus infernales. Il faut épargner à tous les hommes de voir un slip seul, à terre après la besogne, gésir ainsi au sol pathétiquement. Ça renseigne sur les misères de l’habit. Le slip doit de ressaisir, il ne sert pas les courbes, les dandinements, les délicatesses de l’intimité féminine, somme de choses fabuleuses qui enracinent dans nos cœurs la majesté féminine. Il faut convoquer des états généraux du slip, un grenelle pour arrimer cette pièce et l’essor civilisationnel du monde.

Les bas : A l’instar des collants, leur règne est à ça d’être d’une persécution. Concédons aux bas de réhabiliter les jambes les plus mal conçues par le Seigneur. Concédons aux bas leur matière lisse, leur aspect sensible, leur vertus de nivellement. C’est une invention pour doter toutes les femmes d’arguments dans la séduction  Pourtant des interrogations demeurent, faut-il enlever les bas ? A quelle vitesse, à quelle cadence, à partir de quel seuil d’hydratation ? Qui doit le faire, la porteuse ou l’étalon ? Est-ce bien raisonnable les Bas pour les couples adultérins contraints par le temps ? Que faire si on tombe sur des rigides qui corsent l’addition avec des collants et des bas (fréquents chez les Niçoises) ? Qui voit les Bas en levrette ? Et question assassine que deviennent les bas une fois enlevés, la pire évocation des préservatifs remplis de sueur ? Flopée d’interrogations que les autorités de ce monde, ni le Mossad, ni Tariq Ramadan, ni les prêtres pédophiles, ni même Obama, sont en mesure de résoudre ; nous plongeant ainsi dans le mystère d’un habit centenaire mais énigmatique. L’aspect de soie des bas qui rend les cuisses douces et cotonneuses, interdit les mains rugueuses des plongeurs des restaurants à plus de 100 couverts. Il ne faut fissurer l’enrobage céleste !

Le Shorty : Je ne peux qu’éloge et révérence à l’endroit du Shorty. Il épouse dans une symbiose folle les émotions du bassin. Il moule avec une symétrie biblique, coranique équité oblige, les chuchotements des os et des rondeurs exquises des zones de vérités. Le Shorty rase les murs, il rase le corps. Il resplendit les ventres plats comme il vante les proéminences naissantes jusqu’aux augustes chemins du bonheur. Il cache l’essentiel en en décuplant le charme. Que seraient ces pièces néanmoins sans les mains mâles de bon goût et lentes. Des mains paresseuses qui se baladent dans l’immensité féminine en changeant de texture au gré des coutures, en confondant le corps avec le tissu dans la plus délicieuse des erreurs. Il ne faut jamais aller au-delà du Shorty. Il faut le laisser souverain et fabuleux. Troquez vos éjaculations minables bandes d’imbéciles avec des joies à la façon de voir une femme en Shorty défilant sous vos yeux. A la question que m’a posée une fois une amie avec une gravité dans le ton afin de savoir si j’étais vaginal ou clitoridien, je lui avais répondu que j’étais oculaire. Ça n’a pas eu l’heur de lui plaire mais que diantre fus-je aux anges. Il faut laisser l’âme, à travers les yeux, se régénérer, le Shorty est sa nourriture.

Le caleçon : Il faut souhaiter ne jamais en voir. Outre les troubles qu’on peut encourir, les femmes qui en portent, sont bien plus féroces que les autres. Les caleçons étant difformes, leur ouvertures hideuses en forme de boutons, sont un piège à cons. Outre les tendances viriles des amazones qui les portent, on est toujours dans le mensonge et la dissimulation avec un caleçon sur une femme. Le caleçon est très loin de l’épicentre, il peut, dans l’immensité de son habitacle cacher des bien des surprises désagréables.  Sujet national au Brésil.

Le Boxer : Il est de coutume dans un raccourci que je considère honteux d’apparenter le boxer au Shorty. Rien ne les lie, je veux être catégorique. Ce n’est pas loin d’être un scandale d’amalgame. Les similarités éphémères de morphologie entre les deux pièces, conduisent souvent à la confusion. Le boxer est ingrat sur une femme. C’est l’habit de la relaxation ventripotente. C’est l’habit du chez soi, pire, des décompressions à domiciles les plus négligemment paresseuses. Le boxer est une pièce ingrate. Fait à la base pour épouser et redorer le blason des testicules et pour servir à David Beckham d’argument de séduction sur les femmes, il devient mal assimilé par une gent sur laquelle il devient une pièce inutile. Rien n’est à mouler à cet endroit chez une femme. La surface est plane, peu bossue, avec presque pas de collines sauf chez les clitoridiennes têtues. Mettre un boxer à une femme reviendrait à mettre un soutien-gorge à un homme. Vous allez vite dire que je n’aime pas le boxer, on peut le résumer ainsi en effet. Que chaque pièce serve chaque genre et le monde s’en portera mieux.

Le Tanga : Pièce d’usage moderne, dessiné par le savoir-faire fabuleux d’artistes de grands talents, le Tanga est un souffle féminin offert au monde. Délicatement conçu dans des ateliers jaloux de leur idée, c’est une pièce rectangle-triangulaire avec un seul angle (magie divine ou des Maths on ne sait plus). Le Tanga est floral et coquet. C’est l’évocation très ancienne des tribus païennes et primitives qui avaient des feuilles d’arbres en guise de lingerie. Le Tanga s’inscrit dans l’idéal de la lingerie : parcourir, suggérer, doper mais surtout protéger et durcir les règles du jeu. Je suis sûr que beaucoup de mâle capables de conter lors des soirées de foot leur performances sexuelles, ne connaissent pas le mot. Il faut voir une femme avec un Tanga, sortant du bain, embaumant les pièces des huiles succulentes de sa fraîcheur, royale dans son Tanga avec le dédain qui caractérise si bien la séduction féminine ; il faut la voir les mains sur des seins nus dont on voit la racine des courbes ;  il faut voir ce frémissement de pudeur et de caprices mêlés de ce corps respirant l’épanouissement pour rendre au Seigneur tous ses mérites de grand concepteur. Il ne faut à l’évidence jamais ôter un Tanga. Il faut le caresser du regard, songer à ces trésors qui ne requièrent que du minimalisme de notre part pour lâcher tout leur jus.

Les porte-jarretelles : Souvent dans le bus, je ricane tel un crétin nègre qui va bouffer au KFC pour la deuxième fois de sa vie, en pensant au nombre d’hommes retrouvés capturés et emprisonnés dans des porte-jarretelles. L’attelage, fort bien conçu est un piège à cons redoutable. Tout est hostile et souvent le mâle dans son imbécilité dernière plonge à son trépas. Cette pièce, à l’image des filets de pêche, est un infernal arsenal. Entre les bas, et le haut,  il y a une structure très sophistiquée auquel les mâles les plus farouches ne peuvent résister. On est en dehors des recettes habituelles féminines pour apprivoiser  mâles, on est dans le culte de la férocité féminine. Un ensemble sournois qui pour une fois, invite  à la violence de la pénétration. Aux portes de la tanière femelle, il faut savoir survivre et riposter. La dernière fois que j’ai croisé des porte-jarretelles, j’ai mis une sale nuit à en sortir, j’ai perdu deux dents dans l’affaire. C’est une machine à soumettre les Hommes. Assez étrange que les féministe qui fourmillent d’idées n’en fassent pas leur leitmotiv au lieu des « In gode we trust caduques »

Le String : Il faut être grave pour parler du string. Dernièrement, un consensus de voix qualifiées du milieu de la mode féminine,  a postulé que le string était passé de mode. Dans le tumulte et le fracas de ce monde frénétique, la nouvelle cruciale n’a pas fait le titre des journaux. On a préféré les vulgarités électorales. Pour ma génération qui est passé du biberon au string, pour nous qui avons subordonné notre vie à ce fil, la nouvelle est un coup de massue atroce. Il faut s’en relever dignement. Il sied d’en parler et de réhabiliter la pièce. Le string est une audace avant tout. Il a cassé les codes classiques de l’intimité féminine qui pataugeaient dans la banalité aqueuse du slip. La plus belle conquête des femmes n’est pas le droit de vote mais le string. Oser découvrir ce qu’on donne à voir au monde quand on marche, lancer l’avangardisme en imposant le minimalisme dans la zone de vérité, inventer l’écologie dans l’économie de tissu, réussir resplendir la ficelle, scinder la fesse dans une générosité peu coutumière, tout dévoiler sans pour autant rien montrer, voilà autant d’exploits fulgurants que l’on doit à la majesté du string. Alors, je veux bien que des Ivoiriennes mal conçues ou des Zaïroises dégueulasses expriment mal l’habit, en piétinent le charme avec leur vulgarité excessive qui consiste à les faire dépasser du « jean », mais rien, ni même cette tare des négresses déconfites ne peut expliquer la disgrâce du string. Cette corde doit tenir. Il en va de milliers d’idéaux qui régissent notre humanité. Aux dubitatifs, le string est aussi un gain de temps. Les barrières douanières sont obsolètes avec cette pièce. Je militerai pour que revienne en bonne place cette pièce. La corde ou on se pend.

J’espère avoir éveillé en vous au fil de ce voyage des goûts enfouis dans la noblesse de l’âme. Les goûts de la retenue et de la contemplation. Vous me ferez un grand honneur si à la lecture de ce texte, vous renoncez à vos obsessions pour la volupté des yeux et la douceur des caresses. Si au cours de ce texte, vous avez frémis au lieu de  bander, vous avez saisi l’esprit du discours. Il faut savoir s’échapper du diktat du monde et de l’emprise des besoins et seules ces pièces peuvent vous faire communier avec les jouissances saines. On a enseigné à notre époque un mot et lui a-ton répété de l’appliquer : la pénétration. Tous les malheurs du monde viennent de ce mot. Si mon billet l’ôte de votre vocabulaire, ce texte aura touché son but.

Mes amitiés Roger Cavaillès.

Elgas ©Tract Quotidien 2018 – www.tract.sn

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