[ÉDITO] Chers Drs Cheikh, mettez-nous au parfum: Qui pour ‘assainir’ nos odorats? (Par Cheikh T. COLY)

Evitons le pourrissement de nos sentiments dans ce cycle de vie aussi surprenante qu’aléatoire. Optons pour un assainissement de nos âmes embarquées dans la destinée d’un Sunugaal pagayant dans les eaux troubles du développement.

 

Tract – Vous nous avez promis d’en finir avec la mauvaise gouvernance promulguée par un certain « parti pour la patrie », vous nous avez juré de faire arrêter toute gabegie, tout corporatisme, tout clientélisme ou encore népotisme dans la gestion des affaires de l’Etat.

 

Certes, vous venez de franchir, en mini-course de « fonds », les fameux 100 jours traditionnels de pratique du pouvoir et vous vous apprêtez à empoigner votre 5e mois de règne. Nous percevons vos efforts encourageants, mais, nous vous surprenons tatillons et maladroits sur certains points, empesés et coupables sur d’autres.

Et là, nous vous attendons pour régler le tir. Surtout pointé sur les deux hommes de l’actuel pouvoir qui, dotés de leur Doctorat avant la politique en bandoulière, nous pulvérisent l’odorat avec cette intrigue égouttée de l’Office national d’assainissement du Sénégal (ONAS). Cela se dessine comme une simple affaire de curage, mais cette fuite d’eau, canalisée malencontreusement, peut faire sauter le couvercle d’une conduite déversant une bonne quantité de son ballonnement bourbeux sur la rue-publique.

Et dire que le Dr Cheikh Tidiane Dieye a publié le livre sur « La corruption bureaucratique au Sénégal – Trajectoires, ressorts et représentations populaires » en faisant un zoom sur ce phénomène qui a suscité, ces dernières années, un intérêt scientifique et politique grandissant… On n’ose pas croire que l’auteur de ce talisman pour les acteurs publics et autres citoyens lambda sur la nature particulière et ambigüe des relations entre l’administration et les citoyens d’une part et entre l’Etat et la société d’autre part, ait pu travestir tout son travail de recherche…

Et Dr Cheikh Tidiane Dieng, ce diplômé de médias internationaux à Paris, « de Langues et Marché des Médias Européens à Dijon  et de Langues étrangères (anglais et espagnol) au Sénégal » et par ailleurs fondateur et rédacteur en chef d’un site qu’a-t-il pour sa défense ? Il accuse son ministre de «deal» en voulant l’obliger à « signer des contrats à deux entreprises qui sont Delta et Vigas ». Son « refus » lui a valu d’être « assaini », sans autre forme de procès, par le président Diomaye, de son poste de Dg et non parce qu’une voiture aurait été « mise en son nom », dit-il.  Et pourtant, démis de ses fonctions par son patron, Dr Cheikh Dieng semble exhaler la pureté d’un soir d’été, après un plongeon en plein océan, à Thiaroye-sur-mer.

Mais alors, comment peut-on reconnaitre le vrai ‘docteur’ qui est ou qui était dans la bonne prescription du « Jub, Jubal, Jubanti » affichée depuis quelques mois ? Nous sommes perplexes, mais notre trouble ne se manifeste pas encore dans sa contenance. Parce que cette mise en scène dans la confrontation, par médias entreposés, entre deux docteurs homonymes est dédaigneuse, repoussante, et va nous faire souffrir dans une série de nouveaux épisodes de dénigrements.

Non, nous ne voulons pas entrer dans cette fumeuse campagne d’adversité nous attirant dans les bas-fonds, les caniveaux de l’existence, après trois ans à nous battre dans les avenues, à travers les rues et ruelles pour un Sénégal que nous aimons toujours démocratique, finalement souverain, nouvellement pétrolifère et … «gazéifiant».

Alors, évitons le pourrissement de nos sentiments dans ce cycle de vie aussi surprenant qu’aléatoire. Optons pour un assainissement de nos âmes embarquées dans la destinée d’un Sunugaal pagayant dans les eaux troubles du développement.

Toutefois, si le ministre Cheikh Tidiane Dieye n’envisage pas de  démissionner pour quelque raisonnement avancé, que l’Assemblée – si elle n’est occupée à autre chose – prenne ‘le bol d’air’ Onas au rebond, que le Pm Ousmane Sonko et au-delà le président Bassirou Diomaye Faye nous donnent les raisons de croire que rien ne sera plus comme avant. Une gouvernance juste et une gestion vertueuse, nous réclamons et clamons. Toujours !

Cheikh Tidiane COLY Al Makhtoum