TRACT – Le pouvoir législatif sénégalais, incarné par l’Assemblée nationale, constitue l’une des pierres angulaires de la démocratie du pays. Représentant direct du peuple, il est chargé de l’élaboration des lois, du contrôle de l’exécutif et de la gestion des finances publiques.
Pourtant, au-delà de ses prérogatives constitutionnelles, ce pouvoir fait face à plusieurs défis qui interrogent sa capacité à jouer pleinement son rôle.
D’une part, l’Assemblée nationale, composée de députés élus, est souvent perçue par certains citoyens comme un espace où dominent les luttes partisanes, ce qui pourrait parfois éroder la confiance populaire. Ce phénomène s’accentue lors de débats polarisés sur des projets de loi sensibles, comme ceux touchant à la réforme constitutionnelle ou à la transparence électorale.
D’autre part, le contrôle de l’exécutif par le législatif est régulièrement mis en question, notamment lorsqu’une majorité parlementaire est alignée avec le parti au pouvoir. Cela crée un déséquilibre institutionnel où l’indépendance et la capacité critique de l’Assemblée sont amoindries, affectant ainsi la séparation des pouvoirs. En ce sens, le risque est de voir l’Assemblée devenir une chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif, au lieu d’un contre-pouvoir rigoureux.
Cependant, malgré ces limites, le pouvoir législatif demeure l’instrument par lequel les citoyens peuvent espérer des réformes et des changements bénéfiques. À travers des élections régulières et libres, le peuple conserve la possibilité de renouveler ou de sanctionner ses représentants, rappelant ainsi la nature dynamique de la démocratie sénégalaise.
Au vu de tout ce qui précède, nous pouvons dire que le législatif au Sénégal, bien qu’il soit confronté à des défis liés à son indépendance et à la représentativité, il reste un acteur incontournable dans la consolidation démocratique du pays. La vigilance des citoyens et des médias est donc essentielle pour s’assurer qu’il fonctionne dans l’intérêt général, tout en maintenant un équilibre entre les pouvoirs.
ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS DES 14 LÉGISLATURES AU SÉNÉGAL ET QUID DE LA 15eme LEGISLATURE A VENIR ?
Le Sénégal a connu 14 législatures depuis son indépendance en 1960. Chacune de ces législatures est marquée par des événements significatifs.
Première législature (1960-1963) : Établie peu après l’indépendance, elle a été marquée par la consolidation du pouvoir du président Léopold Sédar Senghor et l’orientation vers un État unitaire. C’est au cours de cette législature qu’a lieu ce qu’on a appelle le coup d’État de Mamadou Dia (décembre 1962) après que les députés présidés par Lamine Gueye (la mine gaie ?) aient été empêchés de se réunir, pour trancher le différend entre les deux têtes de l’Exécutif.
Deuxième législature (1963-1968) : Senghor a renforcé son autorité, et cette période a été marquée par des réformes économiques et sociales. 1963 voit des émeutes mâtées dans le sang avec des dizaines de morts.
Troisième législature (1968-1973) : Cette législature a vu une opposition croissante, culminant avec des manifestations qui ont conduit à des réformes politiques. Les évènements de mai 1968 qui prennent leurs origines dans les campus français et américains, pour enflammer la jeunesse estudiantine sénégalaise.
Quatrième législature (1973-1978) : L’instabilité a marqué cette période, avec des tensions sociales croissantes et une opposition plus organisée. C’est l’époque de la Gauche clandestine sénégalaise, dont les mouvements et partis non reconnus font de l’éducation populaire pour les masses à travers la culture, dont le théâtre.
Cinquième législature (1978-1983) : La réélection de Senghor a eu lieu dans un contexte de désillusion populaire, ce qui a poussé à des réformes démocratiques. Pour la première fois, le parti PDS d’Abdoulaye Wade a des députés. Mais Wade himself refuse de siéger dans l’Hémicycle. Dns cette législature a aussi lieu le coup d’État contre le PAN Moustapha Niasse dont le mandat est ramené a un an renouvelable, ce qui le pousse a démissionner et a se lancer avec succès dans les affaires. Auparavant, en 1981, nomme premier PM de Diouf, Niasse avait été charge et contraint d’enterrer la fonction primatoriale.
Sixième législature (1983-1988) : Cette période a été marquée par l’arrivée d’un multipartisme, augmentant la compétition politique. Abdou Diouf a ouvert tous les minarets aux opposants. Ku mu neekh neu nodd ; jakka jaa ngi noonou. 1988 est aussi marqué par les plus fortes tensions politiques connues au Sénégal depuis 1968,
Septième législature (1988-1993) : L’élection présidentielle de 1993 a vu la victoire d’Abdou Diouf, renforçant la dynamique du multipartisme. En 1991, Wade entre au gouvernement de Diouf pour en ressortir afin de se présenter à la présidentielle de 1993.
Huitième législature (1993-1998) : L’Assemblée a joué un rôle central dans les discussions sur la décentralisation et la bonne gouvernance. C’est aussi la deuxième entrée de Wade dans un Gouvermement de majorité présidentielle élargie, en 1995.
Neuvième législature (1998-2001) : La fin du mandat d’Abdou Diouf et la montée de l’opposition, notamment avec la victoire d’Abdoulaye Wade. Aux législatives de 1998, l’URD du socialiste en rupture de ban Djibo Leity Ka fait une entrée fracassante dans l’Hémicycle et préfigure la chute du baobab Diouf, « Abdou de souffle », défaite que parachève Niasse au secours de Wade. Mamadou Lamine Loum est le dernier PM de l’ère socialiste.
Dixième législature (2001-2007) : Introduction de nouvelles lois sur la parité, marquant un tournant pour la représentation des femmes. Wade, un opposant au pouvoir, pilote de belle manière le changement de l’économie. A la présidentielle de 2007, les opposants sont battus a plates coutures, dont celui qui fait un jeu de yo-yo très préjudiciable pour ce qui aurait pu signer sa victoire, Idrissa Seck Idy. Les opposants boycottent les élections législatives de 2007, qui voient l’entrée au Parlement de partis lilliputiens comme les écologistes d’Ousmane Sow Huchard.
Onzième législature (2007-2012) : Cette législature a été marquée par des réformes constitutionnelles et la contestation des élections. Elle signe la fin de la tentation du troisième mandat impute a juste raison a Abdoulaye Wade. Le Parlement refuse de voter le quart bloquant (qui aurait permis victoire présidentielle avec 25% des votants) et l’introduction du ticket Président-Vice-Président.
Douzième législature (2012-2017) : La présidence de Macky Sall a vu des changements importants dans la politique nationale, avec une lutte contre la corruption. Même si a part l’emblématique capture de guerre de cette deuxième Alternance qu’est Karim Meissa Wade, ex ministre du Ciel et de la Terre, qui fait de la prison, tous les autres cas de détournements de deniers publics sont mis sous le coude par Macky Sall, Au nom de la stabilité socio-politique de la Pirogue Sunugaal ?
Treizième législature (2017-2022) : Introduction de la loi sur le parrainage, qui a suscité des débats sur la démocratie et la participation électorale. Le PAN Moustapha Niasse regne en maitre sur l’Assemblée contrôlée par BBY.
Quatorzième législature (2022-2024) : Confrontée à des défis de gouvernance, des tensions politiques ont émergé autour des élections locales et nationales. Aminata Mimi Toure échoue à se faire élire (nommer) première PAN femme, après avoir été tête de liste de BBY. Pape Diop, l’ex maire de Dakar, donne la majorité parlementaire au camp présidentiel de Macky Salla a un siège près.
Cette législature ne dure que deux ans. Il y est mis un terme anticipé par le nouveau Preident Diomaye, élu le 24 mars 2024.
Qu’en sera-t-il de la quinzième législature (2024-2029) ? Le parti-parti de Pastef, parti dont le le PR Diomaye a démissionné, est de voir et de savoir si Pastef aura la majorité (relative ou absolue) dans l’Assemblée nationale qui sera elu le 17 novembre 2024, pour être la quinzième législature. Pastef a et aura affaire à forte partie et a une très forte opposition, dont, parmi les têtes de listes, Macky Sall himself, Barthélemy Dias maire de Dakar, l’ex PM Amadou Ba, l’ex Ministre du Budget reformateur Birima Mangara, le PDS karimiwte de Tafsir Thioye, l’arc porté par Thierno Alassane Sall, la liste du milliardaire Abdoulaye Sylla Ecotra ; soit au total 41 listes de candidats en compétition. Faites vos jeux et vos …vœux : la campagne électorale est lancée dans 72 heures.
Hadj Ludovic (Avec Ousseynou Nar Gueye)
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