Lois liberticides de la presse sénégalaise et condamnation des propos d’opposants : Qu’en pensent les Dakarois ?

TRACT – La question des lois liberticides en matière de presse au Sénégal suscite des débats intenses. Beaucoup expriment des inquiétudes quant à la liberté d’expression et aux traitements de certains journalistes indépendants.

 

Les critiques soutiennent que les récentes convocations comme celles de Cheikh Yérim Seck, Bougane Gueye, entre autres, visent à museler les opposants politiques et à contrôler le discours public, limitant ainsi le débat démocratique.

D’un autre côté, certains soutiennent que ces convocations sont nécessaires pour maintenir l’ordre public et combattre la désinformation.

Pour recueillir l’avis des citoyens, nous avons interrogé plusieurs Dakarois. Parmi eux, 3 personnes ont montré un désaccord total sur ces lois jugées liberticides et des sanctions visant les opposants.

Les réactions, dans un constat, sont variées en fonction des affinités politiques, certains justifiant la répression des propos jugés provocateurs ou nuisibles.

Aissatou, 32 ans, enseignante :

« Je pense que ces traitements envers les journalistes et les opposants politiques sont une atteinte directe à notre démocratie. Chaque fois qu’un journaliste est emprisonné ou qu’un opposant est muselé, c’est notre liberté qui recule. Nous avons besoin d’une presse libre pour dénoncer les injustices. C’est le devoir du gouvernement de garantir notre droit à l’information », a soutenu Mme Gueye.

Moussa, 45 ans, commerçant de profession, juge :

« Ces agissements envers les journalistes et les opposants sont juste pour faire peur aux gens. Je comprends que le gouvernement veuille contrôler la narrative, mais en même temps, cela alimente la colère. Quand j’écoute les informations, je me demande souvent ce qui est vrai. Je crains que, si cela continue, nous ne soyons jamais en mesure de dire ce que nous pensons sans risquer des conséquences. Il faut changer cela », a argumenté M. Seck.

Sur la même question, Baba Ly, 50 ans, réagi en ces termes :

« La situation est complexe. D’un côté, je comprends la nécessité d’une certaine régulation pour maintenir l’ordre, mais de l’autre, je suis inquiet des abus. Les convocations de certains acteurs politiques et de certains journalistes semblent souvent utilisées pour cibler les opposants plutôt que pour protéger la société. Je ne crois pas qu’une démocratie saine puisse exister avec de tels agissements”, a-t-il estimé.

La question des lois jugées liberticides en matière de presse et de discours politique est au cœur des préoccupations des Dakarois. Tous nos interlocuteurs s’accordent à dire que ces acharnements envers la presse sont néfastes pour la démocratie et créent un climat de peur.

Chacun a évoqué des préoccupations sur l’impact de ces convocations sur la vérité médiatique et sur la capacité des citoyens à s’exprimer librement.

Hadj Ludovic

 

 

 

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