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L’actu en texticules de ce lundi 19 novembre : « le procès de Karim Wade ne sera pas repris » (ministre)

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#SenCaféActu du 19 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: Gamou 2018: Le Sénégal en communion pour commémorer la naissance du Prophète Mohammed (PSL), Le TER est arrivé à Dakar, Larmes de Sadio Mané: Jurgen Klopp très remonté contre les sénégalais

1-Célébration du Maoloud : Un jour important pour les musulmans, le Sénégal en communion dans tous les foyers religieux du Sénégal. A Tivaouane, les acteurs politiques du Pads, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, TAS, reçus hier. La cérémonie officielle prévue cet après midi

2-El Hadj Kassé sur la sortie de Macky Sall sur France 24 : « La question concernant la grâce de Karim Wade n’était pas prévue dans le protocole d’entretien envoyé au Président avant l’entretien. Le procès de Karim ne sera pas repris »

3-Jurgen Klopp, atterré, vole au secours de Sadio Mané : C’est un Klopp outré par la pression et les huées sur Sadio Mané qui l’a fait savoir hier en demandant à son numéro 10 « d’être fort » et conseille aux sénégalais d’arrêter « toute cette pression » sur Sadio

4-Violences entre coépouses : la série continue avec l’affaire qui défraie la chronique à Touba Darou Marnane. Une awoo (première épouse) a complément lacéré le corps de sa coépouse

5-Le TER est arrivé Dakar : Le PM Abdallah Dionne a réceptionné hier au Port les locomotives du TER et annoncé le démarrage des tests sur rail le 15 décembre prochain

6-Inauguration du pont de Fongolèmy et démarrage des travaux de la route Kédougou-Salémata : Une injustice de 60 ans réparée. Les zones les plus insulaires, les plus enclavées du Sénégal depuis l’indépendance vont enfin sortir de cette situation. En tournée à Kédougou, Macky Sall a inauguré le pont de Fongolèmy et lancé les travaux de la route Kédougou-Salémata qui vont prendre fin en 2020

7-Historique : La Mauritanie s’est qualifiée hier pour la première fois de son histoire à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)

La série noire continue : A Touba, une aawo charcute et édente sa co-épouse

Encore une histoire de jalousie qui vire au drame dans un ménage polygame. Cela se passe à Touba Darou Miname. Une dame du nom de Mbodja Gadiaga a charcuté et édenté sa coépouse.

Suite à une altercation, la aawo (première épouse) jette en pleine figure à sa co-épouse la table de verre du téléviseur. Touchée au visage, cette dernière titube et tombe. Mbodja Gadiaga ramasse un débris de verre et la balafre.

La victime n’a pu se défendre, à cause de l’effet de surprise. Après son forfait, la aawo a pris la fuite.

Qui est « l’honorable Rambo », ex-chef de milice centrafricain extradé ce samedi vers la CPI ?

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Des membres des forces armées arrêtent le député centrafricain Alfred Yekatom à Bangui le 29 octobre.
Des membres des forces armées arrêtent le député centrafricain Alfred Yekatom à Bangui le 29 octobre.AFP

Soupçonné de nombreuses exactions pendant la crise de 2014, Alfred Yekatom alias Rambo a été envoyé ce samedi à la Haye en vue de comparaître devant la Cour pénale internationale. Une première pour un Centrafricain. Devenu député, il avait tiré au sein de l’Assemblée nationale il y a deux semaines.

«L’honorable député» Alfred Yekatom regrettera certainement longtemps son coup de sang impulsif à l’Assemblée nationale de Bangui, le 29 octobre. Ce jour-là, en pleine session parlementaire, il s’accroche avec un autre député. Et soudain sort une arme pour le menacer avant de tirer en l’air à deux reprises. Aussitôt c’est la panique et la débandade. Peu après ce député est évidemment arrêté, et incarcéré au camp De Roux, le QG des forces armées centrafricaines. Une vingtaine de jours plus tard, ce samedi, un petit jet l’attend discrètement sur le tarmac de l’aéroport M’Poko de Bangui. A 13h30, il embarque dans le plus grand secret. Direction : La Haye aux Pays-Bas où se trouve le siège de la Cour Pénale Internationale (CPI).

«Rambo» vient de tomber dans les griffes de la justice internationale. Et l’histoire retiendra que cet homme barbu, âgé de 42 ans, est le premier centrafricain transféré à la CPI. Pas certain qu’il revoie son pays natal de sitôt. «On ne connaît pas encore les charges, elles sont sous scellés. Mais il est vraisemblable qu’il soit accusé de meurtres, pillages et recrutement d’enfants soldats, constitutifs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité»,estime Pierre Brunisso, qui dirige le bureau local de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).

«Caporal Rambo»

La Centrafrique a connu plusieurs périodes de troubles depuis son indépendance en 1960. Mais dans son histoire tourmentée, rien ne ressemble à la crise de 2013-2014 émaillée d’innombrables massacres intercommunautaires au nom d’une scission entre chrétiens et musulmans qui n’avait jamais existé auparavant. Et c’est au cours de ces évènements tragiques qu’Alfred Yekatom se fait connaître sous le surnom de «Caporal Rambo».

«Sous sa tutelle, ses éléments ont semé la terreur, depuis Bangui jusque dans le sud-ouest du pays», rappelle Pierre Brunisso de la FIDH, organisation qui depuis 2013 a longuement enquêté sur les exactions commises par cet ancien caporal, qui devient chef de milice lorsque le destin du pays bascule fin 2013. En réaction à la prise du pouvoir en mars 2013 d’une coalition rebelle, la Seleka, venue du nord du pays, des groupes d’autodéfense prennent à leur tour les armes à l’automne suivant. Ce sont les anti-balaka. Mais loin de se limiter à combattre les forces de la Seleka, coupables de nombreuses exactions, ils sèment eux aussi la terreur et ciblent très vite la minorité musulmane, tout entière suspectée de «complicité» avec les rebelles venus du nord musulman.

C’est durant cette période confuse et meurtrière que le caporal Rambo assoit son pouvoir. Il contrôle alors non seulement la plus importante milice anti-balaka de la capitale,implantée au sud de la ville ainsi que dans sa périphérie, mais règne également sur l’axe qui va de Bangui à la petite ville de Mbaïki, 100 kilomètres plus au sud.

Inattaquable

À cette époque, il semble inattaquable. Et bénéficie de nombreux soutiens. Dans un documentaire réalisé par les journalistes français de Cash Investigation et diffusé sur Canal Plus en 2014, on le voit le 11 décembre 2013 préparer de nuit l’attaque d’un quartier de Bangui. Mais un mystérieux coup de fil l’incite soudain à y renoncer. Face caméra, «Rambo» explique alors que l’attaque est retardée car «les Français vont nettoyer le quartier», et que ses propres hommes interviendront dans la foulée, «pour coincer les musulmans».Etait-il réellement en lien avec des militaires français ? Difficile à établir, mais arrêté par les forces de Sangaris le 23 juin 2014, il aurait été libéré peu après sans justification.

Reste que le 20 août 2015, les Nations Unies l’inscrivent sur la liste des personnes qui «compromettent la paix la stabilité et la sécurité en RCA». Et imposent aussitôt des sanctions contre lui. On est alors, en principe, sorti du cœur de la crise, même si seule la capitale Bangui retrouve un semblant de normalité fragile. «Rambo», lui, continue à faire peur. Moins d’un an auparavant, fin octobre 2014, n’avait-il pas attaqué à l’arme lourde un commissariat de quartier, libérant tous les détenus, dont son frère ? Les sanctions de l’ONU et les enquêtes de la FIDH comme de la CPI n’ont jamais semblé l’intimider.

Reconverti dans la sécurité

Quand les combats ont cessé, il s’est vite reconverti dans la sécurité, en créant «Koya Securité», une entreprise déclarée officiellement au nom de sa femme, qui assure notamment la protection d’entreprises circulant sur l’axe Bangui-Mbaiki. Pour achever sa reconversion, l’ex chef anti-balaka se fera élire député à Mbaiki en mars 2016. Les nombreux soupçons d’intimidations d’électeurs inciteront l’Etat à contester sa victoire, mais il obtiendra gain de cause auprès du tribunal administratif.

Devenu député et entrepreneur, il n’en restait pas moins encore un ancien haut commandant militaire «à la tête d’un véritable arsenal de guerre, comprenant fusils d’assaut, mines anti-personnel, et lance-roquettes », rappelle encore Pierre Brunisso.

Il aura fallu qu’il commette le geste de trop, en pleine session parlementaire pour l’arrêter sans crainte de débordements. «Il n’y en aura pas»,affirme pour sa part Yves un jeune centrafricain, dont un proche a été tué par Rambo, «pour une histoire d’argent».«Les gens dont il assure la sécurité et même ceux qu’il faisait vivre, se sentent otages de Rambo. Ils seront soulagés d’être désormais enfin libres», croit savoir ce jeune homme. Les prochains jours montreront si cette analyse se confirme, ou si la ville connaîtra à nouveau une de ces poussées de violences dont elle reste coutumière. «Reste qu’en l’envoyant à La Haye, la CPI et le gouvernement envoient un message fort : Il n’y aura plus d’impunité. Et ce geste intervient au moment où les groupes armés qui tiennent encore 80% du pays, demandent l’amnistie pour entrer dans le processus de paix », se réjouit Pierre Brunisso.

En principe, la Centrafrique bénéficie désormais du soutien judiciaire d’une cour pénale spéciale. Installée sur place, elle devrait bientôt commencer ses enquêtes sur la crise de 2013-2014. Mais saisie en 2014 par la présidente de transition Catherine Samba Panza, la CPI est également compétente. Et peut se féliciter d’avoir obtenu, avec Alfred Yekatom dit «Rambo», une belle prise, alors que son blason a été récemment terni par de nombreux ratés. Dont son incapacité à juger le Congolais Jean-Pierre Bemba, libéré en juin après dix ans d’emprisonnement. Il était justement accusé de crimes commis en 2002 par ses troupes en Centrafrique, un pays décidément meurtri.

Omar Sy : « Ma foi a toujours existé, elle évolue avec moi »

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A quelques jours de la diffusion d’un documentaire consacré à son parcours sur Canal +, le comédien, installé aux Etats-Unis, s’est confié au « JDD », dimanche.

Il vit aux Etats-Unis depuis six ans mais demeure l’une des personnalités préférées des Français : Canal + consacre mercredi un documentaire à Omar Sy, que la chaîne a pu suivre dans son quotidien, à Los Angeles. A cette occasion, le comédien a répondu aux questions du JDD, dimanche. L’occasion d’aborder, notamment, les différences entre son pays d’origine et sa terre d’adoption.

Les croyants présentés comme des « imbéciles ». « Aux États-Unis, la religion est davantage ancrée dans la société », estime d’abord Omar Sy, musulman. « C’est plus compliqué en France, où les croyants sont présentés comme des imbéciles quelle que soit leur religion. J’exagère à peine », poursuit l’acteur. « Ma foi a toujours existé, elle évolue avec moi. Elle m’apporte une forme de sérénité et me permet d’avoir le sourire. »

Est-ce l’une des raisons pour lesquelles Omar Sy, parti outre-Atlantique pour une simple année sabbatique, n’est jamais revenu ? « J’ai fait très peu de plans dans ma vie, et aucun n’a marché. Alors je n’en fais plus. Je vis les choses et je verrai », répond-il au Journal du Dimanche. « Ici, on ne me repère pas, je me fonds dans la masse. Dans la rue avec mes enfants, je suis simplement un père de famille. C’est bon. »

« Je préfère faire les choses que discourir ». « On a tous des batailles à livrer », confie encore Omar Sy, interrogé sur le caractère « exceptionnel » de son parcours d’acteur noir en France. « J’arrive à jouer Knock, dans le film de Lorraine Lévy, mais cela n’a pas été accepté aussi naturellement que ça le ­devrait. Ce n’est pas totalement gagné pour moi non plus.

« Mais je préfère faire les choses que discourir. Je dois être un peu borné, puisque je vais jouer Arsène Lupin dans une série pour Netflix« , poursuit l’acteur. Quant aux polémiques qui l’ont parfois opposé à Éric Zemmour : « Je n’ai pas envie de prononcer son nom. J’ai compris comment il fonctionnait. Pas question d’entrer dans son jeu et de faire marcher son petit business. »

Fatou Mbaye, Miss Sénégal-France, devient l’épouse du footballeur Kara Mbodj (05 photos)

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Le défenseur central de l’équipe nationale du Sénégal et du Fc Nantes, Kara Mbodj, a convolé en juste noce avec la charmante Fatou Mbaye, élue miss Sénégal France en 2016.

Le mbourois s’est donc marié avec la magnifique jeune femme établie au pays de Mariane. Le mariage a été célébré ce samedi à Paris et à Dakar.

L’ex putschiste Rajoelina et la victime de son putsch Ravalomanana qualifiés pour le second tour de la présidentielle malgache

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Presque une décennie plus tard, le duel se reproduira entre les deux anciens présidents malgaches Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. En 2009, le premier avait perdu le pouvoir au profit du second, mais sans passer par les urnes.

Samedi 17 novembre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Dans leur annexe de Nanisana, dans le nord d’Antananarivo, les commissaires ont donné en tête Andry Rajoelina, avec 39,19%, talonné par Marc Ravalomanana, crédité de 35,29% des voix. Quant au président sortant, Hery Rajaonarimampianina, il échoue en troisième position (8,84%).

Seuls six des 36 candidats dépassent les 1%. Le quatrième, André Christian Dieudonné Mailhol dit Pasteur, plafonne à 1,27%. Le chanteur Dama, du célèbre groupe malgache Mahaleo, reste à 0,33%, tandis que l’ancien président Didier Ratsiraka, surnommé l’Amiral rouge, ne dépasse pas les 0,45%.

Le centre pour Ravalomanana, la côte pour Rajoelina

Selon les tendances régionales du 15 novembre, alors que 80% des bureaux de vote étaient dépouillés, le centre de l’île tombe globalement dans l’escarcelle de Marc Ravalomanana. Les régions côtières, plus nombreuses mais chacune moins peuplée, reviennent au candidat Andry Rajoelina. Quant à « Hery », il réalise son meilleur score (40%) dans la région Sava (nord-est) – la seule qu’il remporte sur 22.

Cette répartition suit, peu ou prou, celle du second tour de la présidentielle de 2013, entre Hery Rajaonarimampianina et Jean-Louis Robinson, respectivement soutenus par Andry Rajoelina
et Marc Ravalomanana. À l’époque, les deux ténors de 2018 n’avaient pas été autorisés à se présenter.

« Désintérêt pour la politique »

Cette année, le taux de participation atteint 54,32%. Un chiffre tout juste au-dessus de celui du second tour de 2013 (50,72%), mais inférieur à celui du premier tour, où 61,56% des électeurs s’étaient déplacés. Cette baisse s’inscrit dans une tendance de long terme à Madagascar. En 1992, la participation atteignait par exemple 74%. Mais, plus important, le rapport du nombre de votants par rapport à la population n’a cessé de baisser depuis 1992, partant de 37,7% pour atteindre 17,03% en 2013.

EN CHOISISSANT LE MÊME DUEL QU’EN 2009, LES CITOYENS MALGACHES ONT DÉCIDÉ DE FAIRE REVENIR LE PAYS DIX ANS EN ARRIÈRE

« Ces chiffres marquent un désintérêt de la population pour la politique malgache », commente Toavina Ralambomahay, auteur de Madagascar dans une crise interminable (L’Harmattan, 2011). Mais plus que du désintérêt, le journaliste et juriste parle aussi d’une « effarante léthargie collective ». « En choisissant le même duel qu’en 2009, les citoyens malgaches ont décidé de faire revenir le pays dix ans en arrière, poursuit-il. Il n’y a pas d’alternative aujourd’hui. On se retrouve avec les anciens qui ont déjà divisé le pays. »

L’homme ne se dit pas pour autant surpris. « Ma génération n’a pas préparé autre chose. En cinq ou dix ans, nous n’avons pas construit de véritable opposition ». Car selon lui, malgré les joutes politiques, parfois violentes, « tous les candidats ont le même programme. Ils veulent tous faire des routes, des hôpitaux, des aéroports, des ports… Comme n’importe quel gouvernement. Mais c’est vide d’idéologie et de projet de société. »

Une possible « annulation » ?

Les résultats de la Ceni tombent après une série de contestations contre le processus électoral et contre l’institution elle-même. Les attaques ont débuté en même temps que la campagne, et se sont intensifiées après le scrutin du 7 novembre. Dès début octobre, « Conférence souveraine », un collectif d’une vingtaine de candidats, affirmaient que les élections subiraient des « fraudes massives », demandant un « assainissement », et donc un report.

Aujourd’hui, ils évoquent une possible « annulation » du scrutin si les autorités ne parviennent pas à régler les anomalies électorales. « Si les tensions entre les Malgaches deviennent trop fortes, il vaut mieux annuler », renchérit Max Fabien Andrianirina, coordinateur de ce mouvement créé le 25 octobre.

Le camp de « Hery » s’est ouvertement rapproché d’eux. Mercredi 14 novembre, des responsables des deux parties se sont retrouvés dans le gymnase couvert d’Akorondrano, en bordure de la capitale, pour un meeting. À la tribune, de simples citoyens ont raconté les fraudes dont ils disent avoir été témoins.

Ravalomanana va déposer des « requêtes »

Cette semaine, le camp d’Andry Rajoelina a aussi dénoncé de nombreuses anomalies, mais a concentré sa critique sur le traitement informatique des résultats, pas sur le déroulement des opérations de vote. Les observateurs du candidat au siège de la Ceni se sont retirés mardi 13 novembre, dénonçant un manque de transparence et affirmant qu’il était « difficile de se fier aux résultats provisoires publiés par la CENI ». Samedi, le candidat arrivé en tête a tweeté : « Je soutiens la vraie démocratie et regrette que le traitement des résultats par la CENI n’ait pas été transparent. Cela ne nous empêchera [pas de gagner]. »

Quant aux équipes de Marc Ravalomanana, après avoir accusé la Ceni d’avoir touché de l’argent, elle ont annoncé qu’elles allaient engager des recours. « Nous allons déposer des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle. En attendant, nous nous engageons dans le deuxième tour avec espoir », a déclaré Rabenja Tsehenoarisoa, directeur de campagne de Marc Ravalomanana, à l’issue de la proclamation des résultats.

TOUS LES REGARDS SONT BRAQUÉS SUR LES « SAGES », QUI DISPOSENT DE NEUF JOURS POUR PROCLAMER LES RÉSULTATS DÉFINITIFS

C’est la Haute Cour constitutionnelle qui traitera les contentieux électoraux. Tous les regards sont donc désormais braqués sur les « sages ». À partir d’aujourd’hui, ils disposent d’un délai de neuf jours pour proclamer les résultats définitifs. Leurs équipes ont commencé depuis samedi 10 novembre à vérifier, jour et nuit, l’ensemble des 24 582 procès-verbaux. S’ils confirment les chiffres provisoires de la Ceni, le second tour aura lieu le 19 décembre.

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Ce député républicain français qui veut imposer un prénom du calendrier pour devenir français et interdire la double nationalité

Ce sont des propositions que ne renieraient pas le Rassemblement national (RN, ex-Front national). Le député Les Républicains (LR) du Vaucluse Julien Aubert a publié, vendredi 16 novembre, un livret contenant 18 mesures sur l’islam. Deux d’entre elles sont particulièrement musclées. L’élu français propose ainsi d’imposer aux étrangers de choisir un prénom « adapté à la culture nationale » pour obtenir la nationalité française, et d’élargir l’interdiction du port du voile qui aurait un impact « sur le développement physique » des mineures.

Son postulat de départ est le suivant : « La distinction usuelle entre islam et islamisme […] ne correspond à aucune réalité religieuse établie. » Le député, qui aime régulièrement doubler sur sa droite le patron de LR Laurent Wauquiez, assume ainsi « une préférence » pour la « culture française d’origine judéo-chrétienne et gréco-latine ».

Le volet « culturel et civilisationnel » de l’islam « pose plus de problèmes à la culture nationale » que le volet strictement religieux, estime l’élu, qui « assume défendre une position en faveur de l’assimilation républicaine », opposée « à une conception multiculturaliste ».

  • Imposer un prénom français

Pour les prétendants à la nationalité française, Julien Aubert suggère donc de leur « imposer […] de choisir un de leurs prénoms parmi ceux issus des différents calendriers français, et ceux des personnages connus de l’histoire nationale », qui soit « plus adapté à la culture nationale ». Une proposition qui rejoint la position d’Eric Zemmour, lequel avait suscité une vive polémique lors d’une altercation avec la chroniqueuse de C8 Hapsatou Sy au sujet de son prénom, qui est, aux yeux du polémiste une « insulte à la France ».

Cette proposition est applaudie par l’extrême droite. Le député RN Louis Aliot considère ainsi qu' »on s’intègre mieux en adoptant un prénom de son pays d’accueil ».

  • Etendre l’interdiction du voile

A propos du voile, Julien Aubert considère que « la coexistence de micro-nations sur un même territoire ne peut que conduire à l’affrontement » et prône de ce fait son interdiction dans tous les établissements publics, y compris les universités et les entreprises publiques. Mais il l’autorise dans la rue à condition qu’il y ait possibilité « d’enjoindre à quelqu’un de l’ôter ».

Le député s’interroge aussi sur le port du voile par les mineures. Citant une étude jordanienne, l’élu explique ainsi que le voile pourrait « avoir un impact sur [leur] développement physique », avec « une carence en vitamine D », et « une perte de cheveux en cas de port prolongé »…

Julien Aubert demande dans les colonnes du « Parisien » que « les autorités sanitaires françaises fassent leur propre enquête ».

  • Suppression de la double nationalité

Le secrétaire général adjoint de LR ne s’arrête pas là. Il propose également la suppression de la double nationalité, la réécriture de l’article 1 de la Constitution (pour notamment faciliter l’installation de crèches dans les lieux publics) et l’obligation de signer un texte rappelant la supériorité de la loi française lors de l’octroi d’un titre de séjour. Des mesures qui ne manqueront pas de secouer la famille LR. Et les étrangers de tous les pays qui aspireraient à devenir français.

L’actu en texticules de ce samedi 17 novembre : Dj Boubs démarre une émission sur 2STV

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#SenCaféActu du 17 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: L’Etat ferme le robinet des financements à Y en a Marre, Crime horrible: Erika de Barros une sénégalaise , membre de Femme chic tuée en France, E-Media et 2 STV démarrent leur collaboration: DJ Boub’s aux commandes d’une nouvelle émission chez El Hadj Ndiaye

1-Crime passionnel, un de plus : Marie Erika de Barros membre du groupe Femme chic sauvagement tuée à coups de couteau par son ex- mari. C’est la consternation dans le groupe Femme chic et dans la communauté sénégalaise de France avec la mort d’Erika de Barros mère de 5 enfants dont des triplés de 7 mois tuée par son ex-mari à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis)

2-L’Etat arrête les activités de l’ONG Lead Afrique l’un des bailleurs de fonds du mouvement Y en a Marre. La direction de l’ONG a reçu la notification hier vendredi et promet d’aviser, Y en Marre aussi compte réagir à cette décision

3-CNG : Alioune Sarr reconduit pour deux ans avec son équipe, arrivée de Yekini, Tyson et Mbaye Guèye. Les frondeurs dirigés par Tapha Guèye zappés

4-Macky Sall à Tambacounda : l’autoroute ila Tamba annoncée, l’ouverture de l’université régionale et le redémarrage de la ligne ferroviaire Dakar-Kidira-Bamako promis

5-Boub’s démarre sur la 2STV ce soir une co-production E-Média- 2STV « Vous et Nous » : Boub’s retrouve la télévision dans une nouvelle émission qui sera diffusée ce soir, fruit d’une collaboration entre la 2STV et E-média. A la présentation DJ Boub’s, Ya Awa et Eva Chon avec en principal invité Baba Maal

6-Péage : le ministre des transports propose de nouveaux tarifs. Ainsi, il faudra débourser 2000 francs entre Dakar et Sindia, 2500 Dakar-Thiès et 5000 francs Dakar-Touba

7-CAN 2019 : Sénégal-Guinée Equatoriale à 15h ce samedi pour laver l’affront de Bata et assurer la première place du groupe

Un homme accusé de viol a-t-il été acquitté en Irlande pour l’unique raison que la victime portait un string ?

Lors d’un procès pour viol au début du mois de novembre à Cork, l’avocate de l’accusé a bien demandé aux jurés de considérer les sous-vêtements de la jeune fille. Sans que ce soit la seule raison de l’acquittement.

Elle avait 17 ans, lui 27. Elle disait avoir été violée à une soirée, et il a été acquitté. Mais ce 6 novembre à la Cour criminelle de Courk (sud de l’Irlande) ce n’est pas tant le verdict qui a indigné que les arguments mobilisés par l’avocate de l’accusé.

Dans sa dernière plaidoirie, selon l’Irish Examiner qui a couvert le procès, Maître Elizabeth O’Connell intime les jurés de considérer la tenue de la jeune fille : «Est-ce que les preuves excluent la possibilité qu’elle ait été attirée par l’accusé, et qu’elle était disposée à rencontrer quelqu’un, à être avec quelqu’un ? Vous devez regarder comment elle était habillée. Elle portait un string avec des dentelles.»

Le fait de reprocher à une femme qui se dit victime de viol sa manière de s’habiller, conjugué à l’acquittement de l’accusé, a déclenché un mouvement de protestation : en ligne avec le hashtag #ThisIsNotConsent («Ce n’est pas un consentement»), photos de sous-vêtements à l’appui, ou dans les rues de plusieurs villes irlandaises. Et même au parlement de l’île, où la socialiste Ruth Coppinger a brandi une culotte en dentelle lors de la séance du 13 novembre des questions au gouvernement (un peu avant 33 minutes), pour dénoncer les violences faites aux femmes et évoquer le procès polémique. Plusieurs observateurs ont aussi déploré cette stratégie courante consistant à blâmer la victime d’un viol, y compris dans les tribunaux.

Si le propos de l’avocate de la défense a particulièrement choqué, et a pu influencer la décision, il semble toutefois excessif de dire que la seule évocation des sous-vêtements de l’adolescente a permis à l’accusé d’être acquitté à l’unanimité par les jurés (huit hommes, quatre femmes), comme vous le sous-entendez dans votre question. Et comme l’ont écrit de nombreux médias, selon qui «un homme [a été] acquitté pour le viol d’une ado car elle portait un string».

Plus largement, les versions de la soirée où le viol se serait produit divergent : l’homme assure que la jeune fille était consentante et qu’ils se sont embrassés (ce que personne n’a vu), et l’adolescente dit le contraire. Un témoin dit avoir vu l’homme avec la main sur sa gorge de la jeune fille, mais l’intéressé dit que la scène a été mal interprétée.

C’est du moins ce qu’on lit dans l’Irish Examiner. Contacté, le journaliste qui a couvert le procès refuse d’en dire plus qu’il n’en a écrit. Le procureur qui plaidait pour la plaignante explique à CheckNews être tenu au silence par le Code du barreau irlandais. Tout comme l’est sa consœur, qui a utilisé l’argument du string.

Impossible donc de savoir si l’exhibition des sous-vêtements de l’adolescente a joué un rôle prédominant dans le verdict. La seule certitude, c’est que l’avocate a bien utilisé cet argument, qui revient à rendre responsable la victime. Pour la directrice du Cork Sexual Violence Center citée par le New York Times, le «problème n’est pas juste l’avocate, mais le système» qui lui permet d’utiliser cet argument.

La mairie de Paris suspend une subvention à une association d’aide aux immigrés pour soupçon de sympathie pro-terroriste

Jusqu’à il y a quelques jours encore, la Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) pensait bénéficier d’une subvention de 3 000 euros de la part de la mairie de Paris, afin de financer une action d’aide juridique à destination des couturiers de la Goutte d’Or. Il s’agissait de fournir un accompagnement à ces travailleurs, notamment pour les demandes de régularisation. C’était sans compter sur Pierre Liscia, élu (ex-LR) non inscrit du XVIIIarrondissement, qui s’est exprimé au Conseil de Paris du 5 novembre pour protester contre cette attribution, au prétexte que la Fasti serait une«association d’extrême gauche qui dénonce[rait] « le racisme d’Etat » de la France contre les musulmans et sa « politique coloniale dans les DOM-TOM » […] C’est un coup de canif dans nos principes républicains». A l’issue de son intervention, rien ne se passe.

Puis, alors que la France s’apprête à commémorer les attentats du 13 novembre 2015, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) rend public un communiqué dans lequel elle s’indigne que la Fasti puisse être financée par la Ville : «Si le réseau de la Fasti a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide aux étrangers au sein du mouvement associatif, ses prises de position actuelles rendent choquantes l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public. La Fasti défend l’idée que la France mènerait une politique de « racisme d’Etat », de « xénophobie d’Etat » néocoloniale, que la police organiserait des « rafles » sur ordre du Gouvernement. Elle défile également aux côtés des Indigènes de la République et du mouvement BDS», écrit-elle. Elle cite également des extraits du journal Ouvrons les frontières, une publication interne de la Fasti, laissant entendre que l’organisation trouve des excuses socio-économiques aux terroristes de janvier et novembre 2015 : «Ces propos sont insupportables. Ils reprennent au mot près l’argumentation islamiste visant à justifier les attentats.»

Gifle

Aussitôt, c’est le branle-bas de combat. Le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, fait savoir que la délibération municipale sur cette subvention est reportée : «Nous prenons connaissance par ce communiqué de la Licra de déclarations et de prises de position qui posent question. Nous souhaitons donc reporter l’examen de cette délibération afin d’étudier ces nouveaux éléments et en tirer toutes les conséquences nécessaires», a-t-il tweeté. A la mairie de Paris, on confirme à Libération qu’il n’y avait pas eu jusqu’ici de raison de douter de la Fasti : «Dans leurs relations avec l’association, ni les services ni les élus non décelé de difficulté, donc il n’y a pas eu de méfiance a priori, donc pas de travail d’investigation poussée sur les propos tenus il y a trois ans» mais parce que «nous tenons en estime le travail [de la Licra], nous avons souhaité par principe reporter le vote, avant même d’en savoir plus.»

Pour Prudence Riff, l’une des coprésidentes de la Fasti, le communiqué de la Licra et la décision de la mairie de reporter l’examen de la délibération sur cette subvention sont une gifle : «Nous n’avons aucun contentieux avec Pierre Liscia ou la Licra, on a donc été très surpris par ces attaques gratuites, infondées et scandaleuses. Ce que dit la Licra entache notre image. Les propos attribués à la Fasti ont été sortis de leur contexte, ils ont enlevé des phrases entières volontairement, juge-t-elle auprès deLibération. On n’a jamais été pro-terroristes, ils ont enlevé nos mots de solidarité et de condoléances aux victimes. Dans le texte incriminé, nous essayons d’apporter des réflexions sur les causes profondes des attentats mais en aucun cas ce n’est une apologie des terroristes ! La Licra a manipulé nos propos. C’est diffamatoire.»

Scission intellectuelle

Dans son communiqué, la Licra prétend également qu’«en 2015, ces prises de position avaient conduit l’Etat à ne plus financer la Fasti». Or, au vu des documents émanant notamment de la Direction générale des étrangers en France, qui dépend du ministère de l’Intérieur, et que Libération a pu consulter, c’est inexact. Une demande de subvention datant de 2015 a bien été refusée au motif que l’opération proposée par la Fasti ne correspondait pas aux critères de l’appel à projet, mais, fin septembre 2015, après avoir monté un nouveau dossier, elle a bien obtenu une subvention de 70 000 euros.

Depuis, plusieurs élus parisiens ont apporté leur soutien à la Fasti. «Cette polémique est ridicule, juge David Belliard, président des écologistes au Conseil de Paris. La Fasti fait un travail que même ses opposants reconnaissent. Le problème c’est qu’il y a un procès d’intention. Je regrette que la gauche s’aligne sur une critique de la droite. Il faut assumer de financer des associations quelles que soient leurs positions politiques, à condition que cela reste dans le cadre républicain et à condition que les actions menées soient utiles pour les gens.»

Cette affaire, quelle qu’en soit l’issue, est une nouvelle illustration de la scission intellectuelle qui oppose dans le monde des militants antiracistes, ceux qui se veulent universalistes (la Licra) et ceux qui sont partisans d’un antiracisme intersectionnel voire différentialiste (la Fasti, qui se dit «féministe, anticapitaliste et tiersmondiste»). Du côté de la mairie, on reste calme : «Nous allons regarder les propos et prises de position publiques et déciderons en fonction. La Ville alloue des centaines de milliers d’euros de subventions à chaque Conseil de Paris avec plusieurs centaines de délibérations. Un sujet est signalé, nous mettons sur pause et creusons.»

Réexamen de la condamnation de Karim Wade : Voici pourquoi le Sénégal doit se conformer à la décision du Comité de l’ONU (expert)

Jean-Louis Correa, agrégé des facultés de droit, indique que le Comité des droits de l’homme de l’Onu ne peut pas annuler l’arrêt de la Crei contre Karim Wade. Cependant, il préconise à l’État du Sénégal de se soumettre à la décision de l’organe onusien, qui lui demande de réexaminer le procès de l’ancien ministre d’État.

Le Comité des droits de l’homme de l’Onu demande au Sénégal de reconsidérer la condamnation de Karim Wade, avançant que ses droits ont été violés. D’abord, quelle est la composition et la mission de cet organe de l’Onu ?

Le Comité des droits de l’homme de l’Onu regroupe des experts des questions des droits de l’homme. Même si leurs États d’origine peuvent être considérés comme des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, ils n’y sont pas pour représenter leurs États. Ils y sont en raison  de leur expertise.

Ce qui fait que lorsque le comité des Droits de l’homme se réunit, la décision qui est rendue par le comité  est une décision  qui fait autorité, du double point de vue de l’organe qui le rend et des personnes qui ont contribué à ce que la décision soit rendue. Donc ce qui m’amène à une autre constatation : le Comité des droits de l’homme de l’Onu n’est pas un organe juridictionnel, c’est un organe qui est mi-juridictionnel et mi-diplomatique. Donc dès qu’on a dit cela on en tire les conséquences en termes d’autorité de la décision rendue par l’organe.

Quelles sont ces conséquences ?

L’autorité rendue n’est qu’une autorité persuasive. La décision rendue par le comité des droits de l’homme de l’Onu n’a qu’une autorité persuasive. Mais n’a pas une  autorité de la chose jugée comme on dirait en droit. Cela veut dire qu’en fonction des autorités  scientifiques qui ont rendu la décision, en fonction de l’organe qui a rendu la décision, les organes vont se plier d’eux-mêmes pour la mise en œuvre de la décision. Donc c’est comme ça qu’il faut comprendre la décision rendue par  le Comité des droits de l’homme.

Alors sa décision annule-t-elle l’arrêt de la Crei ?

Non. Une décision de justice sénégalaise ne peut pas être annulée par une décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’Onu. Parce qu’il reste clair que le Comité des droits de l’homme de l’Onu n’est pas un organe juridictionnel. C’est un organe diplomatique  qui rend une décision.

Mais, comme il a signé le pacte des Nations Unies  sur les droits civils et politiques, le Sénégal ne peut pas signer ce pacte dont la surveillance et la mise en œuvre est faite par le comité, puis dire : ‘je ne respecte pas les engagements du comité, je ne respecte pas les engagements que moi-même j’ai assumés et je ne respecte pas  le mécanisme qui est mis en place pour le contrôle du respect de ces engagements’.

Et c’est là où l’État du Sénégal doit être conséquent avec lui-même et dire : ‘j’ai accepté ce mécanisme, ce mécanisme est arrivé à une conclusion, je me dois d’accepter la conclusion de ce mécanisme auquel je suis  partie prenante’. Mais, je suis catégorique : aucune annulation n’est possible.

Le Comité, dans son document, dit que la « déclaration de culpabilité de Karim Wade doit être réexaminé ». Qu’est-ce que cela signifie en des termes plus clairs ?

C’est une invite que le Comité des droits de l’homme fait à l’État du Sénégal.

Celle de bien vouloir se conformer au constat qui a été fait, de violations des droits fondamentaux de M. Karim Wade et de bien vouloir reprendre le procès, puis de le reprendre dans le sens d’une conformité avec les exigences en matière de droit de l’homme. C’est uniquement cela. C’est pour  inciter l’État du Sénégal à reprendre la procédure et à veiller, dans cette reprise, à ce que les droits fondamentaux de M. Wade soient respectés.

Est-il arrivé dans l’histoire qu’un État partie reprenne, sur recommandation du Comité, un procès tranché par ses juridictions ?

Il y a quelque mois, l’État français a été condamné par le Comité des droits de l’homme dans l’affaire « Baby loup ». Le Comité des droits de l’homme a rendu une décision pour dire que la Cour de cassation n’avait pas raison de limiter la liberté religieuse d’une dame voilée. Le Comité des droits de l’Homme a dit que la France avait violé la  liberté religieuse de la dame. Et dès que la décision est sortie, la Cour de cassation française a pris sur elle de reprendre le procès « Baby loup ».

Quelle serait la conséquence si l’État du Sénégal ne se conformait pas à la décision du Comité des droits de l’homme de l’Onu ?

Ce qui se joue pour l’État du Sénégal c’est un risque de réputation. Et c’est également une impossibilité pour l’État de se faire appuyer, ou de ne pas avoir le concours d’autres États dans le cadre d’une entraide judiciaire. L’État du Sénégal est récemment passé devant la commission des droits de l’homme de l’Onu pour plaider son dossier dans le cadre de la revue des droits de l’homme.

Tout le monde a été presque d’accord pour dire que le Sénégal, malgré quelques difficultés, reste conforme aux engagements en matière de droits de l’homme. Mais, si un tel État, qui a reçu un satisfécit de la part de la communauté internationale, est condamné par le Comité des droits de l’homme, et ne se conforme pas, vous conviendrez que ça fait un peu désordre. Ça fait tâche.

Jusqu’à quelle proportion ?

On pourrait, lors des revues prochaines, reprocher au Sénégal de ne pas se conformer à ses engagements. Et l’État de droit, c’est l’État qui, volontairement, se soumet à la règle de droit. Et quand on reproche  au gouvernement de ne pas aller dans le sens d’édifier véritablement un État de droit, c’est parce que le gouvernement du Sénégal actuel rechigne très souvent à se soumettre volontairement.

Ici, la décision du Comité des nations unies interpelle l’État du Sénégal sur sa capacité à se soumettre volontairement à la règle de droit. Donc, on a un problème de risque de réputation du Sénégal qui, quoiqu’on dise, au niveau international, a une bonne réputation en matière de respect des droits de l’homme. Et là c’est l’État qui est interpellé sur sa capacité à se conformer même si les enjeux politiques peuvent être très lourds. Il y va de la réputation de l’État du Sénégal.

Que conseilleriez-vous à l’État du Sénégal ?

Ne pas se conformer à cette décision, c’est engager le Sénégal, et nous tous, dans une impasse qui est l’impossibilité de pouvoir se confronter à la communauté internationale, surtout lorsqu’il s’agit des droits de l’homme. La place que nous occupons sur l’échiquier international, la réputation que nous avons, devrait peser sur la balance.

Et que les décideurs, notamment le président de la République, décident, en rapport avec tous les services de l’État, de revoir dans quelle mesure le procès de Karim Wade peut être repris dans une perspective de se conformer aux exigences de ce comité qui, quoiqu’on puisse dire, est composé d’experts indépendants.

Donc l’État du Sénégal doit se soumettre. Et ne pas se soumettre à cette décision, renforcerait, malheureusement l’analyse de ceux qui pensent que ce n’est qu’une chasse aux sorcières ou ce n’est qu’une volonté d’éliminer des opposants.

Et je pense que l’intérêt du Sénégal est supérieur à l’intérêt  partisan. Il faut plutôt privilégier l’intérêt du Sénégal. En termes de risque de réputation, la non-mise en œuvre de cette décision du comité des droits de l’homme risque de beaucoup plus couter à l’État du Sénégal.

Criminalité, maladies, instabilité climatique : Et si l’Afrique s’urbanisait beaucoup trop vite ?

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Voilà un rapport publié ce mercredi 14 novembre par le cabinet Verisk Maplecroft et l’ONU et qui n’y va pas par quatre chemins. Intitulé « Index de vulnérabilité au changement climatique 2018 », il pointe du doigt plus de deux tiers des villes africaines qui auront fort à faire dans les prochaines années pour lutter contre les effets du réchauffement climatique. Bangui, Monrovia, Kinshasa, Lagos, Dar es-Salaam, Luanda : depuis le début du siècle, la population urbaine en Afrique subsaharienne a augmenté de plus de 200 millions de personnes. En raison de cette hausse, les menaces liées au changement climatique font peser un risque jugé « extrême », d’après ce rapport. De manière significative, 79 capitales sont classées « risque extrême ».

En substance, les populations en croissance rapide agissent comme « un catalyseur de risque dans les villes à faible revenu avec une infrastructure publique médiocre et des mécanismes de réponse aux catastrophes inadéquats », avec davantage de personnes exerçant une pression sur des ressources limitées.

Quelles pourraient être les conséquences du changement climatique dans les villes à forte croissance ?

Les dommages aux infrastructures, aux biens causés par les cyclones tropicaux ou les inondations font partie des impacts les plus évidents, mais les perturbations potentielles causées par les menaces secondaires de maladie et l’augmentation de la criminalité et des troubles civils ne doivent pas être ignorées. La sécheresse, les mauvaises récoltes et l’instabilité provoquée par le changement climatique peuvent également aggraver les risques en poussant un nombre encore plus grand de personnes vers les villes par le biais de la migration transfrontalière et rurale.

Dans son étude, le cabinet britannique utilise une cinquantaine de données existantes allant des modèles climatiques aux facteurs économiques, en passant par les projections démographiques. Le rapport « évalue la capacité à résister aux chocs climatiques et c’est cela qui fait que les villes africaines sont plus à risque que le reste du monde », a commenté Niall Smith, analyste chez Verisk Maplecroft, cité par l’Agence France-Presse.

Quelles sont les villes en première ligne ?

Huit villes africaines figurent au total parmi les dix le plus à risque, dont Kinshasa, où les 13,2 millions d’habitants sont déjà régulièrement victimes, notamment, d’inondations. Et avec la hausse de la population estimée à 26,7 millions d’ici à 2035, les perturbations liées aux événements météo risquent d’augmenter. Ainsi, la capitale centrafricaine Bangui, la capitale du Liberia Monrovia et Mbuji-Mayi en République démocratique du Congo sont les trois villes le plus à risque.

 © AFP / Gianluigi Guercia
Il y a encore peu des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays vivaient sous les décombres d’avions légers au camp de personnes déplacées de Mpoko à Bangui. © AFP / Gianluigi Guercia

Kinshasa et ses 13 millions d’habitants…

Kinshasa est l’une de ces villes qui comptent environ 13 millions d’habitants, mais ce chiffre devrait doubler d’ici à 2035. La ville est exposée aux chocs météorologiques, notamment aux inondations, ainsi qu’à des pressions climatiques plus lentes, telles que la sécheresse dans les zones environnantes, qui pourraient entraîner les agriculteurs pauvres dans la ville tout en perturbant les approvisionnements en eau et en nourriture, a noté l’analyse. Elle et d’autres villes africaines restent extrêmement exposées puisqu’elles cumulent aussi des taux de pauvreté élevés, elles comptent des bidonvilles en expansion, une gouvernance faible et une capacité limitée à s’adapter aux changements climatiques, ont déclaré des chercheurs. « La hausse de la population urbaine à cette allure va sans aucun doute intensifier le profil de risque déjà alarmant de la ville », selon les auteurs, qui pointent du doigt les problèmes auxquels font déjà face les mégalopoles africaines, comme le manque d’accès à l’eau potable ou l’habitat. D’ici 2050, le continent pourrait héberger jusqu’à 15 mégapoles de plus de 10 millions d’habitants. Même l’Égypte, très urbanisée, pourrait voir sa population urbaine doubler d’ici à 2050. Cette population urbaine sera relativement jeune. Avec des taux de croissance démographique prévus supérieurs à 2 %, l’âge médian continuera de baisser par rapport aux 19,7 ans actuels.

… mais aussi Luanda

Prenez Luanda, la capitale de l’Angola : c’est la plus grande ville du pays, avec plus de 6,9 millions d’habitants, alors que la moyenne d’âge de la population n’est que de 20,6 ans. Parmi les grandes capitales du monde, Luanda a acquis ces dernières années la réputation d’être parmi les villes les plus chères. Le port de la ville est une porte d’exportation pour le pétrole, les diamants, le minerai de fer et les produits de la pêche. La population devrait atteindre 8 millions d’habitants d’ici à 2025.

 © AFP / Michael Runkel
Trente années de guerre en Angola ont poussé un grand nombre de personnes des régions intérieures touchées par le conflit vers les villes côtières. © AFP / Michael Runkel

Mais sa population a explosé après la fin de la guerre civile angolaise, riche en pétrole, en 2002, le gouvernement a construit de nouveaux logements pour les communautés pauvres des bidonvilles dans le but de leur fournir de l’eau courante, des installations sanitaires et de l’électricité, mais il ne peut répondre à la demande, a déclaré le ministre du Logement, Ana Paula Chantre Luna de Carvalho. « Le plus gros problème que nous ayons, ce sont les contraintes financières », a-t-elle déclaré à la Fondation Thomson Reuters en marge d’une conférence sur les villes intelligentes à Barcelone. Luanda doit faire face à des niveaux de chaleur élevés ainsi qu’à des pénuries d’eau.

Le risque financier s’accroît

Verisk Maplecroft va plus loin en mettant l’accent sur les conséquences économiques que pourrait avoir le changement climatique sur la croissance des villes africaines. Le cabinet, avec l’aide des prévisions du Fonds monétaire international, a estimé les niveaux de risque financier pour les villes durant les cinq prochaines années. Sur cette mesure, il en coûtera à Lagos, capitale économique du Nigeria, 128,5 milliards de dollars, ou encore 69 milliards de dollars à la ville d’Addis-Abeba en Éthiopie.

Au niveau national, le Fonds monétaire international estime que 8 des 10 économies ayant la plus forte croissance entre 2018 et 2023 seront des pays africains. À mesure que les effets du changement climatique se feront sentir, les entreprises qui investissent sur ces marchés pourraient faire face à un ensemble de risques coûteux. Le montant du PIB des pays africains exposés au « risque extrême » passera de 895 milliards de dollars en 2018 à 1397 milliards en 2023. Cela représente 48 % du PIB total du continent.

Un risque climatique que les entreprises devront prendre en compte

« Les entreprises opérant dans les mégapoles doivent comprendre les risques physiques à court, moyen et long terme », a déclaré Richard Hewston, analyste principal en changements climatiques et environnement. « Ils doivent travailler pour renforcer leur résilience face aux chocs climatiques, non seulement pour protéger leurs actifs et leurs employés, mais également pour satisfaire les investisseurs qui prennent de plus en plus en compte le risque climatique dans leur processus d’investissement. »

Que raconte le roman « Frère d’âme », inspiré des Tirailleurs, du Franco-Sénégalais David Diop, Goncourt des lycéens ?

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Avec son second roman, « Frère d’âme » (Seuil), l’écrivain franco-sénégalais David Diop a remporté jeudi le convoité Goncourt des lycéens.

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Le roman « Frères d’âme » a été choisi au 2e tour, par 5 voix sur 13, devant « Le Malheur du bas » (Albin Michel) d’Inès Bayard et « La Vraie Vie » d’Adeline Dieudonné (L’Iconoclaste).

Finaliste malheureux du Femina, du Médicis, du Goncourt et du Renaudot, David Diop était le seul auteur à figurer dans toutes les sélections des grands prix littéraires d’automne et le seul homme en lice pour le Goncourt des lycéens. Le romancier qui a grandi au Sénégal ressuscite dans Frère d’âme (Seuil) ces héros souvent oubliés de l’histoire de la Grande Guerre : les tirailleurs. C’est un roman sur la guerre parfaitement dans l’actualité au moment de célébrer l’Armistice du 11 Novembre à l’Arc de triomphe et le sacrifice de millions d’hommes. Et fait marquant, pour la première fois depuis sa création il y a trente ans, le Goncourt des lycéens s’est aussi ouvert à une classe de détenus.

Un roman sur la guerre…

Avec ce second roman (après L’Attraction universelle paru en 2012 à L’Harmattan) qui peut se lire comme un hommage aux quelque 200 000 Africains ayant combattu dans l’armée française durant la Première Guerre mondiale, David Diop expliquait récemment à un journaliste de l’AFP avoir voulu honorer les « jeunes gens qui n’avaient pas commencé à vivre ». « J’adore le poème Bleuet d’Apollinaire », confiait-il avant de citer de mémoire quelques vers : « Jeune homme de vingt ans qui a vu des choses si affreuses… Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi… Tu connais mieux la mort que la vie. »
 © AFP / JOEL SAGET
© AFP / JOEL SAGET

… inspiré par des lettres de poilus

Le narrateur, Alfa Ndiaye, est un tirailleur sénégalais. Lors d’un assaut, son compagnon d’armes et ami d’enfance, son « plus que frère », Mademba Diop est grièvement blessé. Il supplie son ami de l’achever, mais celui-ci ne peut s’y résoudre. L’histoire du livre raconte la tentative de rachat d’Alfa Ndiaye à l’égard de son compagnon, mort dans d’effroyables souffrances.

«  C’est en lisant un livre rassemblant des lettres de Poilus que m’est venue l’idée de ce roman », a raconté à l’AFP David Diop, 52 ans, maître de conférences en littérature du XVIIIe siècle à l’université de Pau. « J’ai cherché à savoir ce que les tirailleurs sénégalais, comme les Poilus, comme les Marocains ont dû ressentir face à ce que Blaise Cendras appelait la Grande Guerre usinière. » « J’ai voulu essayer de retrouver cette intimité poignante à l’œuvre dans ces lettres de Poilus en imaginant leurs pensées. Mon roman est un psychorécit », a-t-il ajouté.

« Par la vérité de Dieu »

Alfa Ndiaye n’est pas francophone. David Diop qui parle le wolof, une langue parlée dans l’ouest de l’Afrique, explique avoir « essayé d’adapter au français le rythme de cette langue ». De fait, le rythme des phrases s’apparente à un chant. « J’ai essayé de construire une langue qui reflète les pensées d’une personne qui pense dans une autre langue », explique David Diop.

La mort de Mademba a convaincu Alfa Ndiaye qu’il n’y a plus de lois. « Dans le monde d’avant, je n’aurais pas osé, mais dans le monde d’aujourd’hui, par la vérité de Dieu, je me suis permis l’impensable », explique le tirailleur sénégalais. Chaque soir, il sort seul de la tranchée pour s’infiltrer dans les rangs des ennemis « aux yeux bleus ». Il en tue un et lui tranche la main au coupe-coupe avant de rapporter son trophée dans sa tranchée.

Au début, ses supérieurs et ses camarades le félicitent pour sa bravoure. Mais au bout de la quatrième main, ils s’inquiètent. « À la septième main coupée, ils en ont eu assez », constate Alfa Ndiaye. Certes, comme le dit le capitaine, « les nègres sont des sauvages, des cannibales, des Zoulous », mais désormais on a peur d’Alfa, de sa folie. On le considère comme un « dévoreur d’âmes », un sorcier.

Jusqu’à la folie

Fou, Alfa Ndiaye l’est assurément. Mais que dire de la folie de cette guerre ? Lorsque des Poilus se révoltent contre les attaques incessantes et vaines imposées par leur capitaine, celui-ci choisit sept soldats au hasard, leur fait ligoter les mains dans le dos et les oblige à sortir de la tranchée sous le feu ennemi.

Renvoyé à l’arrière, Alfa Ndiaye se souviendra des derniers jours en Afrique. Cela donne des pages bouleversantes, du temps perdu de l’innocence. En partant à la guerre, il savait d’avance qu’il ne reviendrait jamais plus chez lui. C’est désormais dans l’esprit (même dérangé) qu’existe la seule possibilité de refuge.

EN IMAGES : La dernière Fashion Week de Lagos

Par son attractivité et la créativité des stylistes qui y présentent leurs modèles, la Semaine de la mode de la vibrionnante capitale nigériane est l’un des moments forts du calendrier vestimentaire de l’Afrique. Voici les créations qu’on pouvait voir à la dernière édition.

Interview du colonel Frédéric Garnier, ministère français des Armées : « A quoi servent les bases françaises en Afrique? »

Le rôle de l’armée française en Afrique a été au coeur des débats sur la paix et la sécurité qu’a accueillie la capitale sénégalaise du 5 au 6 novembre. Il a été souligné de nouveau par la ministre française des Armées lors de son déplacement au Mali le week-end dernier. Que fait l’armée française en Afrique où elle est présente à travers ses bases et ses opérations ponctuelles dans des pays en crise ? Eclairages sur les enjeux et évolution de la présence militaire française en Afrique avec le colonel Frédéric Garnier, responsable de l’Afrique subsaharienne à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées.

A quoi servent les bases françaises en Afrique ?

Colonel Frédéric Garnier: La présence militaire française a considérablement évolué depuis les indépendances. Elle a, depuis, toujours répondu à une volonté commune de chaque pays et de la France, qui a retiré ses militaires dès qu’on le lui demandait. Cette présence militaire française repose aujourd’hui sur un souhait partagé par la France avec chacun des 4 pays accueillants ces bases permanentes, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. Cette volonté commune est formalisée avec chaque pays par un accord de partenariat en matière de défense. Il s’agit d’accords rénovés à partir de 2007, puis entrés en vigueur depuis 2010, accords publics et que chacun peut consulter sur internet par exemple.

Les années postcoloniales ont été aussi caractérisées par des interventions militaires françaises dans des pays en crise. Quelles sont les procédures constitutionnelles pour l’envoi de troupes à l’étranger ? Qu’est-ce qu’on appelle « Opex » ?

Une Opex, opération extérieure – c’est-à-dire l’envoi de militaires français pour une opération dans un pays étranger – est déclenchée, sur décision du président de la République, dans trois cas de figure : à la demande des autorités légales d’un pays confronté à une menace extérieure qui met en danger sa sécurité ou, deuxième possibilité, pour aller protéger et parfois évacuer des citoyens français mis en danger par une situation d’insécurité grave. Un troisième cas existe qui se présente quand l’ONU, au travers d’une résolution du Conseil de sécurité, appelle des États à agir en faveur de la paix. Les Opex respectent le cadre du droit international, en particulier du droit des conflits armés, et sont aussi souvent adossées à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

A partir des années 1990-2000, l’Afrique devient un enjeu militaire majeur, courtisée d’une part par les émergents et déstabilisée d’autre part par le terrorisme. Comment la « guerre contre le terrorisme » a fait évoluer l’engagement militaire français en Afrique ?

Je pense qu’il serait plus juste d’aborder cet intérêt d’acteurs extérieurs sous l’angle des défis sécuritaires du continent. Parmi ces défis, le terrorisme est sans doute le plus visible pour les Occidentaux, même s’il n’est pas le seul. La France répond à une demande d’appui de ses partenaires et alliés. Au Sahel, comme dans le bassin du lac Tchad, des groupes terroristes tuent des civils et tentent d’empêcher les Etats de faire fonctionner les écoles ou les centres de soin. Les militaires français viennent avant tout aider à renforcer les capacités des armées locales à y faire face efficacement.

Colonel Frédéric Garnier, responsable Afrique à la DGRIS au ministère français des Armées 

Avec le dispositif Barkhane, la France a renforcé sa présence militaire en Afrique. Quel rôle joue aujourd’hui l’armée française en Afrique ?

Le dispositif militaire français au Sahel, la force Serval d’abord à partir de janvier 2013, puis Barkhane depuis août 2014, mis en place au Mali en raison de circonstances très particulières n’a pas vocation à durer. Les autres bases au Sahel (notamment Niamey au Niger et Gao au Mali) ont été déployées à la demande des pays partenaires pour les appuyer dans la lutte contre le terrorisme et consolider leurs propres capacités de défense à travers le partenariat militaire opérationnel. Ce dispositif n’a pas l’ambition de régler la crise au Sahel, mais il contribue en particulier à créer des conditions sécuritaires permettant la mise en œuvre d’un règlement politique de la crise au Mali.

Pourriez-vous rappeler les circonstances qui ont conduit au lancement de l’opération Serval ?

Le 11 janvier 2013 est en effet une date-clé. Elle marque le passage dans l’urgence d’une stratégie de prévention à un engagement direct rendu indispensable par le renforcement de groupes terroristes qui décident de s’emparer de Bamako. Dans cette urgence, à l’appel du gouvernement malien, la France a déclenché l’opération Serval et bloqué l’avancée terroriste en quelques heures grâce justement à son dispositif prépositionné en Afrique. En effet, les premières unités françaises à intervenir arrivaient du Tchad, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Nos éléments stationnés à Djibouti et au Gabon y ont aussi contribué par la suite.

Dans le cadre du dispositif Barkhane, les troupes françaises sont présentes au Niger, au Mali et au Tchad. Quel bilan de Barkhane, lancée en 2014 ? Est-ce que Barkhane est une « Opex » comme les autres ?

Oui, Barkhane est une Opex comme les autres. Elle est surtout un effort majeur pour la France et son armée, opérant dans une région grande comme l’Europe, au climat exigeant. Depuis leurs bases au Mali, au Niger et au Tchad – au prix d’importants sacrifices – les militaires français ont réussi, avec leurs partenaires des armées locales et avec les forces de la Minusma (la mission des Nations Unies au Mali), à empêcher les groupes terroristes de contrôler des zones sanctuaires. Dans le même temps, Barkhane appuie la montée en puissance des forces armées de la région. Le succès de Barkhane, conjointement avec les autres acteurs de la sécurité, réside dans la capacité à conserver l’ascendant sur les groupes terroristes. Pendant qu’ils gagnent la guerre, ils donnent aux pays de la région, et notamment aux Maliens, le temps nécessaire à gagner la paix.

Après les dernières attaques au Mali, on a l’impression que la guerre faite aux terroristes n’a rien réglé. Faut-il craindre un effondrement de l’Etat malien ? Allons-nous vers une Serval 2 ?

Ce n’est pas une opération militaire qui fera disparaître le terrorisme. L’action de Barkhane et de ses partenaires est essentielle pour limiter leur pouvoir de nuisance, bien sûr, mais ce qui fera disparaître le terrorisme, c’est le retour de l’activité économique, la réouverture des écoles, des hôpitaux… C’est aussi la capacité des forces de sécurité intérieure des Etats à contrôler leur territoire. Aujourd’hui, la menace reste contenue et le nouveau gouvernement malien a les cartes en main pour régler les causes de la crise. C’est à lui de gagner la paix.

Le Burkina Faso s’est révélé être un autre maillon faible du dispositif sécuritaire contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest ?

Le Burkina Faso est confronté depuis plusieurs mois à une agression de groupes armés terroristes qui s’en prennent notamment aux civils, aux responsables locaux, aux instituteurs… mais qui ont aussi attaqué notre ambassade à Ouagadougou ! Le Burkina Faso se mobilise avec courage, nous en sommes témoins. Et c’est pour cela que les plus hautes autorités burkinabè ont demandé l’aide de la France, une aide opérationnelle qu’elle est prête à apporter, et qui a déjà permis à Barkhane de neutraliser des terroristes, notamment début octobre à Inata, dans le Nord.

La France n’est pas seule à combattre le terrorisme en Afrique. Elle le combat avec ses partenaires européens et surtout avec les Américains qui sont engagés sur le continent depuis une décennie dans la lutte contre le terrorisme. Quelles sont les modalités de la collaboration militaire franco-américaine ?

La lutte contre la menace terroriste en Afrique est d’abord l’affaire des Africains, et ils se mobilisent. En Afrique de l’Ouest, ils ont créé deux coalitions ad hoc pour ce faire, la Force multinationale mixte contre Boko Haram et la Force conjointe du G5 Sahel. L’action des partenaires n’est qu’un appui, important bien sûr, mais qui sera temporaire et doit donc viser d’abord à renforcer les capacités locales. La coopération entre militaires américains et français est remarquable, chacun apportant à l’autre des capacités précieuses au regard de l’immensité du théâtre et de la violence des terroristes. Nous sommes et restons engagés ensemble.

Un an après sa création en 2017 avec l’appui de la France, la force multinationale africaine G5 Sahel tarde à monter en puissance. A quoi attribuez-vous ce retard ? Manque de financement ? Manque de cohérence doctrinaire ?

Je l’ai dit : ce qui compte in fine, c’est la capacité des forces locales à assurer seules un niveau de sécurité suffisant aux populations de la région. Le G5 n’est pas en retard. Il avance à son rythme. Certaines choses prennent du temps : c’est le cas pour créer une force moderne à partir des capacités limitées des pays du G5 qui sont déjà sous forte pression opérationnelle ; c’est aussi le cas pour transformer une annonce de soutien en véhicules blindés ou en infrastructures. Bien entendu, les délais peuvent sembler longs et chacun, au Sahel comme chez les partenaires internationaux, fait tout pour les limiter. L’essentiel est bien que le G5 se renforce et puisse opérer efficacement.

Agro-alimentaire : le groupe libano-sénégalais Patisen réussira-t-il sa pénétration du marché africain ?

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Déjà implanté en Côte d’Ivoire et au Nigeria, le poids lourd libano-sénégalais, dont le siège est à Dakar, a noué une alliance avec Wilmar pour accélérer son développement.

Cette fois-ci, c’est la bonne. Après avoir coup sur coup échoué à prendre le contrôle de l’ex-Suneor, redevenu Sonacos en 2016, et celui des Grands moulins de Dakar (GMD), Patisen, leader de l’agroalimentaire au Sénégal, vient de réussir un joli coup en nouant une joint-venture avec le singapourien Wilmar, leader mondial de l’huile de palme. Les deux partenaires devront, à terme, implanter dans le périmètre du futur port de Bargny-Sendou une raffinerie d’huile d’arachide ainsi qu’une minoterie. Le démarrage des travaux de construction du complexe est prévu d’ici à la fin de l’année, d’après les confidences faites à Jeune Afrique par Youssef Omaïs, fondateur de Patisen.

Un autre partenariat marque-distributeur lie également les deux acteurs. Depuis peu, l’entreprise sénégalaise produit, sous la marque Wilmar, du bouillon en cubes exclusivement destiné au marché nigérian. En contrepartie, Patisen lui achète des graisses pour la fabrication de ses bouillons et des huiles pour celle de la mayonnaise, du chocolat et de la margarine. « Depuis quelques jours, nous produisons pour eux, et la capacité de production de notre usine risque la saturation puisqu’il s’agit d’une très grosse commande. C’est un partenariat formidable », jubile le très placide Youssef Omaïs.


Cette alliance traduit la nouvelle stratégie du sénégalais. Après avoir conquis le marché domestique, il s’est lancé il y a une dizaine d’années à l’assaut du marché africain. Aujourd’hui, il emploie 7 000 personnes, dont la moitié hors du Sénégal, où en exportant dans 40 pays, il réalise déjà les 2/3 de son chiffre d’affaires, qui s’établira à 200 millions d’euros en 2018. Il y a cinq ans, il a ouvert une première filiale au Nigeria, suivie d’une seconde en 2016 en Côte d’Ivoire. Les marchés de la Cemac et du Comesa figurent également dans sa ligne de mire.

YOUSSEF OMAÏS NOURRIT TOUT SIMPLEMENT L’AMBITION DE DEVENIR, DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES, LE CHAMPION DE L’AGROALIMENTAIRE DE « DAKAR À DJIBOUTI »

Dans cette stratégie, Dakar reste, pour le moment, la principale plateforme de production. L’idée est de profiter de manière judicieuse de la liberté de circulation des marchandises qu’offre l’espace Cedeao. Au Nigeria et en Côte d’Ivoire, l’intégralité de ses équipes se consacre à la distribution et au marketing. À terme, l’objectif de l’un des acteurs majeurs de l’agroalimentaire en Afrique de l’Ouest est d’implanter des unités de production au Cameroun, au Kenya et en Afrique du Sud. Youssef Omaïs nourrit tout simplement l’ambition de devenir, dans les cinq prochaines années, le champion de l’agroalimentaire de « Dakar à Djibouti ». Si la part de sa production exportatée atteint 80 %, le groupe bénéficiera du statut d’entreprise franche d’exportation (EFE), divisant de moitié son imposition.

Lancé en 1981, Patisen fabrique une cinquantaine de marques de produits alimentaires (bouillons, épices naturelles, pâtes à tartiner, boissons, sirops, mayonnaise, margarines, huiles, pâtes alimentaires, café, thé, farines de blé, etc.). Au Sénégal, il exerce une domination sans conteste sur son secteur d’activité où une poignée d’acteurs locaux, comme la Sénégalaise industrie et commerce (Senico) ou la Chaîne de distribution alimentaire (CDA), résiste aux multinationales, Nestlé en tête. « Nous avons des concurrents qui naissent régulièrement, mais ce n’est pas évident qu’ils puissent tenir, car c’est un métier très dur où les produits sont difficiles à fabriquer. Or, nous avons en face des groupes internationaux très puissants avec beaucoup de moyens », admet Youssef Omaïs.

Une politique d’investissements soutenue et rigoureusement ciblée

Un certain nombre de facteurs ont joué dans le succès de l’aventure industrielle de Patisen. D’abord, la fine connaissance des attentes des consommateurs. Ensuite, une politique d’investissements soutenue et rigoureusement ciblée. « On reste dans notre cœur de métier avec des produits de qualité, variés, nouveaux, afin de donner le choix aux consommateurs », explique ce travailleur infatigable qui assure n’avoir pas pris de vacances depuis une quarantaine d’années. Patisen a également innové en matière de politique de prix en mettant sur le marché des produits à la portée des consommateurs et épousant leurs habitudes d’achat. Elle a, par exemple, largement contribué à vulgariser la vente en microdétail des margarines, des pâtes à tartiner, de vinaigres, de sucres aromatisés, etc.

DISPOSANT DE MOYENS LOGISTIQUES CONSIDÉRABLES AVEC UN DEMI-MILLIER DE VÉHICULES, LES DISTRIBUTEURS DU GROUPE SILLONNENT QUASIMENT L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE SÉNÉGALAIS

Autre facteur clé de réussite, une stratégie marketing très agressive. Disposant de moyens logistiques considérables (un demi-millier de véhicules), les distributeurs du groupe sillonnent quasiment l’ensemble du territoire sénégalais. Adepte forcenée de la veille concurrentielle, l’entreprise s’appuie sur un système d’information des marchés (SIM) pour collecter et vérifier les informations relatives aux besoins des consommateurs et aux tendances du marché et, d’autre part, pour s’assurer de la qualité et de la sécurité de ses produits.


Patisen dispose également d’une redoutable machine publicitaire. Elle détient sa propre agence de communication et plus d’un millier de panneaux d’affichage. Dans la capitale sénégalaise, impossible que le regard du passant échappe à l’omniprésence des panneaux vantant, par exemple, Maynès, sa nouvelle marque de mayonnaise.

Mais tout n’est pas rose dans ce dispositif. Aujourd’hui, l’une des principales faiblesses du groupe est la dispersion de ses nombreux sites de stockage dans Dakar. Pour y remédier, un immense centre d’une capacité d’environ 30 000 palettes de stockage, « le plus grand du Sénégal, voire d’Afrique de l’Ouest », selon Youssef Omaïs, est en finalisation sur la route de Rufisque. Pour maintenir ce rythme d’investissement soutenu, le groupe fait appel autant aux financements des banques locales qu’à ses fonds propres.

IFC s’est vu confier une mission de gouvernance

« Nous privilégions les banques locales et faisons nos emprunts en monnaie locale afin d’éviter un éventuel changement de parité », explique-t-il, prudent. Ainsi, sa toute nouvelle unité de production de mayonnaise implantée dans la zone franche industrielle (ZFI) de Mbao, en banlieue dakaroise, qui a nécessité des investissements d’environ 15 milliards de F CFA, a été, en partie, financée grâce aux concours de ses partenaires habituels (Nsia Banque – ex-Diamond Bank –, Bicis, Sgbs, Ecobank, Banque Atlantique Sénégal).

PATISEN BÉNÉFICIE DE LA CONFIANCE DE NOS BAILLEURS

Du fait de son expansion sûre et progressive, Patisen a également bénéficié, ces dernières années, de l’accompagnement de IFC, la filiale de la Banque mondiale consacrée au financement du secteur privé. Cette dernière, aujourd’hui sortie du capital du groupe, s’est vu confier une mission de gouvernance. Le financement de projets agroalimentaires structurels sur le continent a la cote auprès des bailleurs, ainsi nombre de fonds d’investissement panafricains et internationaux frappent à la porte de Patisen. « On bénéficie de la confiance de nos bailleurs », confie son patron.

Youssef Omaïs prépare un énième investissement : l’implantation d’environ 1 500 hectares de marais salants à Foundiougne, dans la région de Fatick (centre), afin de pallier les difficultés d’approvisionnement des deux raffineries de sel dakaroises du groupe. Le montant des investissements est estimé à environ 20 milliards de F CFA. L’idée d’Omaïs est de ramener à Dakar la production de toutes les matières aujourd’hui importées entrant dans la fabrication de ses produits.


6 millions d’euros

C’est le montant des investissements publicitaires que Patisen a réalisés en 2018. Et le groupe ne compte pas s’arrêter là : il prévoit un doublement de ce budget au cours des prochaines années.

JA

Financement de « Y en marre » : l’Etat retire l’agrément de « Lead Africa » et bat en retraite pour Oxfam et Osiwa

Deux poids, deux mesures : le Gouvernement sénégalais a décidé de retirer son agrément à l’Organisation non gouvernementale (ONG) Lead Africa. Une information que nous a confirmée le ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye ce vendredi après-midi, lors de la présentation de la salle mise à disposition des partis politiques pour consulter le fichier électoral. Le ministre qui précise, par ailleurs, que « Lead Africa » n’est p1s une ONG mais une association étrangère qui a vu son agrément être retiré pour financement d’un mouvement . Ce faisant, le gouvernement épargne Oxfam et Osiwa qui ont une capacité de nuisance internationale autrement plus grande que Lead Africa, qui est adossée à l’ONG sénégalaise Enda.

Marie Paula Sylva, soeur de l’ex footballeur Tony Sylva, est mariée au fils milliardaire du Président équato-guinéen

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Une prestigieuse supportrice a assisté, ce jeudi à Malabo, à l’entraînement des Lions en vue de leur match contre le Nzalang nacional, l’équipe de la Guinée équatoriale, samedi à Bata (5e journée Can-2019). Il s’agissait de la belle-fille du Président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.

Il se trouve que la jeune dame (27 ans) est la sœur de Tony Sylva, l’ancien gardien de la Tanière et aujourd’hui préparateur de ses successeurs dans le staff d’Aliou Cissé.

Elle s’appelle Marie Paula Sylva. Ancienne miss Sénégal-Espagne. Épouse de Ruslan Obiang, fils aîné du Président de la Guinée équatoriale, ancien secrétaire aux Sports, directeur commercial de la compagnie aérienne Ceiba intercontinental et président de The Panthers, l’un des plus importants clubs de foot du pays.

« On s’est connus naturellement »

Marie Paula Sylva est née au Sénégal. Elle est partie très tôt en Espagne, à trois mois. Elle y a fait toutes ses études sauf une parenthèses de deux ans à Notre Dame du Liban. Elle est traducteur-interprète et femme d’affaires. Elle s’est mariée avec « le fils du Président » au mois de juin dernier. Ils sont sortis deux ans avant de se dire oui.

« Je ne savais pas que c’était le fils de…, on s’est connus naturellement, jure la jeune femme dans un entretien avec L’Observateur. Avant je travaillais à l’ambassade du Sénégal en Espagne et on s’est connus lors d’un meeting où j’étais interprète-traducteur. »

Tony timide »

Parlant de Tony Sylva, Marie Paula Sylva désigne quelqu’un qui « a toujours été réservé, timide et très proche de sa famille et de ses amis ». « Il a toujours adoré le football », souligne la belle-fille du Président équato-guinéen, qui n’a pas oublié l’euphorie qu’avait suscitée le parcours des Lions au Mondial 2002.

Elle rembobine : « J’étais très jeune (elle avait 11 ans), mais je me souviens de beaucoup de choses. Par exemple les Asc de Liberté 6 venaient chez ma tante Anna Sylva, qui nous a éduqués. Tout le monde venait à la maison faire la fête et les voisins y venaient également pour regarder les matches. »

Ce que Marie Paula Sylva n’a pas dit ou qu’on ne lui a pas peut-être demandé, c’est l’équipe qu’elle va supporter samedi prochain.

Une Sénégalaise de 28 ans et mère de triplés poignardée à mort en France

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Mary Erika de Barros, une Sénégalaise de 28 ans et mère de cinq enfants dont des triplés, a été poignardée avant-hier, jeudi 15 novembre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L’auteur du crime serait son ex-mari, qui aurait pris la fuite.

Le corps de la jeune femme a été retrouvé par un voisin sur le palier du neuvième étage d’un immeuble Hlm.

« On a entendu un gros ‘boum’ sur notre porte. Mon fils a ouvert, Mary était allongée sur le palier, raconte une voisine de palier, interrogée par Le Parisien. Elle avait du sang qui giclait de son cou, plusieurs blessures au niveau des bras… C’était horrible. »

La fille de la victime, âgée de 8 ans, a vu sa maman allongée par terre, la gorge tranchée. Elle criait « maman ! maman ! maman ! ». « Elle était complètement paniquée, rapporte la voisine. Ça va me marquer à vie. »

Mary est une ancienne caissière dans un supermarché. Ses triplés « avaient 6 ou 7 mois ».

Le Parisien informe que le parquet de Bobigny a pris une « Ordonnance de placement provisoire (OPP) » pour les cinq enfants de la victime. Dans un premier temps, signale le journal, les enfants ont été confiés au service départemental de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Débouté : Au Cameroun, le Président autoproclamé de l’Ambazonie restera en prison

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La justice camerounaise a rejeté hier jeudi 15 novembre en appel la demande de libération du leader séparatiste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe, arrêté au Nigeria puis extradé au Cameroun, et de neuf autres militants.

« La Cour d’appel a rejeté notre demande », a indiqué Me Christopher Ndong, soulignant que les avocats des prévenus allaient « former un pourvoi en cassation dès aujourd’hui (jeudi) ou au plus tard demain (vendredi) ».

Président autoproclamé de l’Ambazonie, nom de l’État indépendant que les séparatistes veulent créer au Cameroun anglophone, Sisiku Julius Ayuk Tabe et 46 autres militants anglophones avaient été arrêtés au Nigeria puis extradés fin janvier au Cameroun.

Trois avocats avaient déposé début octobre une demande de « libération immédiate » pour dix d’entre eux, dont le leader indépendantiste. Elle avait déjà été rejetée en première instance.

Violents affrontements

Sisiku Julius Ayuk Tabe et la plupart des autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique du mouvement séparatiste camerounais, prônant la négociation avec Yaoundé pour arriver à leurs fins.

Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Des affrontements entre soldats déployés en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s’y produisent depuis quasiment tous les jours.

Selon des sources concordantes, aux séparatistes se sont ajoutés des bandes armées de bandits et de pillards, qui rackettent les populations et les entreprises.

Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG).

Ce conflit, qui n’a cessé de prendre de l’ampleur, a déjà forcé plus de 437 000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l’ONU publiés début octobre.

JA

Mali : Qui pour la succession en 2023 d’IBK, 73 ans ?

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Au sein de la majorité comme de l’opposition, la génération montante ronge son frein en attendant de prendre enfin le relais d’une élite qui gouverne le pays depuis vingt-cinq ans.

L’air solennel dans son boubou immaculé, il l’avait martelé lors de sa prestation de serment le 4 septembre, à Bamako : « Je veux faire de la jeunesse la grande cause de ce nouveau mandat et je veux être jugé sur cela. » Devant le parterre d’invités, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’était plu à incarner l’une de ses figures favorites, celle du père de la nation qui protège ses « enfants ».

Quelques semaines plus tard, son entourage assure qu’il ne s’agissait pas que d’une déclaration d’intention, mais d’une véritable ambition pour son second quinquennat. Avant de quitter le palais de Koulouba, IBK souhaite faire émerger de jeunes talents capables de prendre la relève. « Il le répète régulièrement en privé : il faut miser sur la jeunesse et la préparer à gérer demain le pays », glisse l’un de ses collaborateurs. Le choix de Kamissa Camara, 35 ans, jusque-là inconnue du grand public et propulsée le 9 septembre à la tête du stratégique ministère des Affaires étrangères, illustre cette volonté présidentielle.

C’est vers une véritable transition générationnelle que s’oriente le Mali

Plus qu’un simple rajeunissement de quelques ministres, c’est vers une véritable transition générationnelle que s’oriente le Mali. Car derrière IBK, 73 ans, c’est toute une génération qui va progressivement être appelée à raccrocher les gants. Celle qui a marché contre le régime dictatorial de Moussa Traoré en 1991 et qui a érigé les bases de la démocratie malienne. Celle qui a fait les grandes heures de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) dans les années 1990 et 2000. Celle qui finalement dirige le pays depuis plus d’un quart de siècle.

IBK donc, mais aussi son Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga (64 ans), son principal rival, Soumaïla Cissé (68 ans) ou encore les opposants Tiébilé Dramé (63 ans) et Modibo Sidibé (65 ans)… « Pour beaucoup, IBK, Soumaïla ou Boubèye, c’est la même chose : des hommes politiques aux affaires depuis 1991. Il y a une vraie lassitude vis-à-vis de cette élite et du système qu’elle a bâti », explique Moumouni Soumano, politologue et directeur exécutif du Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID).

Si le consensus est général autour des acquis démocratiques arrachés par cette génération, les griefs à leur égard sont aussi nombreux. Affaiblissement de l’autorité de l’État, corruption, toute-puissance de l’argent… « Tout se décide en fonction de ce que vous avez ou non dans votre portefeuille, affirme Moussa Mara, 43 ans, le plus jeune Premier ministre (2014-2015) lors du premier mandat d’IBK. Les Maliens sont fatigués de ce mode de fonctionnement et veulent du changement, c’est indéniable. »

Un sentiment de défiance à l’égard des institutions et de l’élite politique bamakoise s’est affirmé, en particulier chez les jeunes

Au fil des ans, s’est affirmé un sentiment de défiance à l’égard des institutions et de l’élite politique bamakoise, en particulier chez les jeunes. Pour nombre d’observateurs, la forte abstention aux premier et second tours de la dernière présidentielle (respectivement 57,3 % et 65,5 %) en a une nouvelle fois été l’expression. « Plus de 5 millions de Maliens ne sont pas allés voter. Cela montre qu’ils ne croient plus aux promesses de leurs dirigeants », analyse Aliou Boubacar Diallo, 58 ans, arrivé troisième à la dernière présidentielle, derrière IBK et Soumaïla Cissé.

Comme d’autres candidats, Aliou Boubacar Diallo fait partie de la nouvelle génération qui a émergé ces dernières années. Quadras ou quinquas, ils se sont lancés en politique au XXIe siècle et ont pour noms Moussa Mara, Housseini Amion Guindo (48 ans) ou encore Mamadou Igor Diarra (51 ans). Qu’ils rongent leur frein dans les coulisses du pouvoir ou surfent sur le ras-le-bol populaire à l’égard d’un système à bout de souffle, ils rêvent d’incarner le renouvellement de la classe politique et – plus ou moins ouvertement – de pousser leurs aînés vers la sortie. « Le deuxième mandat d’IBK marquera la fin de cette génération d’après 1991 dont les représentants partagent tous le même ADN politique. Toute chose a une fin. Ils vont devoir passer la main », poursuit Diallo, patron de la société minière Wassoul’Or et président du parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba).

Révolution mentale

Tous prétendent incarner le changement espéré par leurs compatriotes et être le visage du « nouveau » Mali. « Il ne s’agit pas de tomber dans le jeunisme ou le renouvellement à tout prix, tempère Moussa Mara. Certains jeunes sont aussi corrompus que les vieux. Il ne faut pas juste changer les hommes, il faut amorcer une révolution mentale pour rompre avec les anciennes pratiques et instaurer de nouvelles méthodes de gestion. » Lui et les autres en appellent également à une vaste réforme des institutions et à une refonte du système électoral. Il leur faudra aussi régler le problème récurrent de l’inscription des jeunes majeurs sur les listes électorales s’ils souhaitent gonfler leur nombre de voix.

« Cette nouvelle génération est marquée par la volonté de moderniser l’appareil d’État et de le rendre plus efficace à tous les niveaux », assure un quadra proche d’IBK. À Bamako, certains pensent que le renouvellement ne doit pas concerner uniquement quelques dirigeants mais s’appliquer à l’ensemble d’une administration vieillissante. « Les pouvoirs publics n’ont pas suivi les mutations de notre société depuis 1991. Il faut que l’État soit au service des Maliens et qu’il réponde à leurs attentes », expliquait le politologue Naffet Keïta, mort dans un accident de la circulation le 22 octobre.

Face à la montée en puissance de ces jeunes ambitieux, les représentants de la génération d’après 1991 se laisseront-ils aisément mettre sur la touche ? Rien n’est sûr. Soumaïla Cissé, rival malheureux d’IBK aux deux dernières présidentielles, s’offusque d’ailleurs qu’une telle question puisse être posée. « Ce débat est biaisé et n’a pas lieu d’être, estime-t-il. Tout dépend de la qualité des hommes ou des femmes, pas de leur âge. Sans compter qu’on peut être de la même génération en ayant chacun ses particularités. Moi par exemple, je ne partage rien avec IBK. » Il croit dur comme fer en ses chances d’entrer à Koulouba en 2023 et ne considère pas ses cadets comme de sérieux concurrents.

Un nouveau poids politique

De fait, les dernières élections ont montré que les plus jeunes ne pesaient pas bien lourd face aux ténors. En 2013 comme en 2018, les deux premiers candidats, loin devant tous les autres, étaient aussi les plus âgés : IBK et Cissé. Tous deux ont patiemment tissé leurs réseaux après avoir quitté l’Adema-PASJ, au début des années 2000. Aujourd’hui, leurs partis, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et l’Union pour la République et la démocratie (URD), sont les mieux implantés à travers le pays.

Le Mali reste profondément attaché à ses aînés, en particulier dans ses campagnes

À côté, l’ADP-Maliba d’Aliou Boubacar Diallo et Yelema de Moussa Mara font encore figure de poids plume. Surtout, le Mali reste profondément attaché à ses aînés, en particulier dans ses campagnes. La soif de changement générationnel est un phénomène très urbain, porté par la notoriété de quelques-uns (au premier rang desquels Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath). Celui-ci est très prégnant au sein de la jeunesse bamakoise, mais sans doute moins ailleurs.

Est-ce pour cela qu’un homme tel que Soumeylou Boubèye Maïga apparaît, en dépit de son âge et de sa longue carrière dans l’administration, comme un sérieux prétendant à Koulouba dans cinq ans ? Lui aussi a appartenu à l’Adema-PASJ et demeure une figure de la génération d’après 1991. Maintenu à son poste de Premier ministre en ce début de deuxième mandat, il a largement contribué à la réélection d’IBK en août. Pour beaucoup, en particulier dans les chancelleries occidentales, il est le véritable homme fort du régime.

L’intéressé, lui, ne cache pas ses ambitions. S’il reste à la tête du gouvernement, s’il parvient à renforcer son parti (l’Alliance pour la solidarité au Mali, Asma-CFP), et si le président sortant l’adoube comme son successeur, il disposera de nombreux atouts dans sa manche. « Soumaïla Cissé comme Soumeylou Boubèye Maïga sont des ambitieux, convaincus qu’ils ont un destin présidentiel. Ils ne le crient pas sur tous les toits, mais ils se préparent activement pour 2023 », glisse un responsable politique qui les connaît bien. Dans la course pour la succession à IBK, le combat entre les vieux crocodiles et les jeunes loups ne fait que commencer.

JA

Convocation à la police : l’ONG Osiwa n’a pas financé « Y en a marre » depuis des années

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Des responsables d’ONG partenaires de Y’en a marre ont été convoqués par les autorités sénégalaises. Dans une note d’information, le mouvement citoyen dénonce des mesures d’intimidation visant à le faire disparaître.

Dans une note d’information diffusée le 14 novembre, le mouvement Y’en a marre affirme que l’ONG Oxfam, avec qui il a noué un partenariat en 2013, aujourd’hui terminé, a reçu une « mise en demeure du ministère sénégalais de l’Intérieur » l’exhortant à mettre fin à leur collaboration, sous peine de perdre son accord de siège, autrement dit son statut au Sénégal. Et d’ajouter que la même procédure aurait été appliquée à l’encontre de LEAD Afrique Francophone, gestionnaire administratif et financier de Y’en a marre, dont le responsable financier a été convoqué par la police, comme de l’organisation ouest-africaine Open Society Initiative for West Africa (Osiwa, financée par le milliardaire George Soros).

Les trois organisations ont en commun d’être des partenaires de Y’en a marre, dont l’activiste Fadel Barro est l’une des figures de proue. Un mouvement citoyen créé en 2011 dans le sillage de vives contestations sociales, avant qu’il ne s’oppose à la volonté d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat.

Une convocation écrite n’affichant aucun motif, mais dont « les questions d’ordre général ont tourné autour des financements de bailleurs tiers… »

Si l’ONG Oxfam n’a pas souhaité confirmer sa mise en demeure à Jeune Afrique, Ayisha Osori, directrice exécutive d’Osiwa, témoigne de la convocation de sa direction financière et administrative par les autorités, mardi 13 novembre, mais dément toute menace de perte d’agrément. « On ne nous a pas demandé de cesser nos collaborations avec Y’en a marre, cela fait d’ailleurs quelques années que nous n’avons plus de projet en cours avec eux. Nous ne nous sentons pas particulièrement visés », affirme-t-elle. Elle relève toutefois que la convocation de l’organisation a eu lieu dans le cadre d’une enquête sur les financements de Y’en a marre.

Selon d’autres sources qui souhaitent rester anonymes, les responsables de l’ONG LEAD Afrique Francophone ont dû eux aussi se rendre au commissariat central de Dakar. Une convocation écrite n’affichant aucun motif, mais dont « les questions d’ordre général ont tourné autour des financements de bailleurs tiers, et les liens de LEAD avec les organes de société civile ». Or Y’en a marre est le seul organe de la société civile avec lequel l’ONG collabore au Sénégal, selon celle-ci.

Silence du côté du ministère de l’Intérieur

Contacté par Jeune Afrique, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité répondre aux allégations portant sur l’existence d’une enquête ni s’exprimer au sujet desdites convocations. Pour le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) Assane Dioma Ndiaye, « il s’agit peut être une enquête administrative mais pas d’une instruction judiciaire. Dans ce ce cadre, on peut estimer que la police répond à des ordres politiques. L’État du Sénégal est en train de mettre la pression sur les bailleurs afin qu’ils ne financent plus certaines organisations », avance-t-il.

Du côté de Y’en a marre, on dénonce une stratégie du pouvoir visant à fragiliser le front citoyen. « On a d’abord empêché les candidats crédibles de se présenter [Karim Wade et Khalifa Sall, NDLR], on s’attaque désormais aux mouvements citoyens. Le régime ne s’est jamais caché de son objectif de passer en force au premier tour de l’élection et veut empêcher le mouvement de jouer son rôle », accuse un membre du mouvement.

« Encagoulés politiques »

Quel serait le motif invoqué par les autorités ? « L’État estime que certaines organisations sont des encagoulés politiques, et qu’à ce titre, elles n’ont pas droit d’être subventionnées », explique le président de la LSDH. « Un argument qui ne tient pas, ajoute-t-il, puisque le mouvement Y’en a marre est enregistré en tant qu’association à but non lucratif et que les programmes de partenariat mis en cause sont à vocation citoyenne.”

Lorsque les représentants [d’ONG] marchent avec l’opposition (…) ces avis de société civile n’ont aucun intérêt à mes yeux : ils sont politisés, fustige Macky Sall

Lundi 12 novembre, Macky Sall, le président de la République, apostrophait Amnesty International, invitant l’ONG à revoir le statut de certains de ses représentants au Sénégal. « Lorsque les représentants [d’ONG] marchent avec l’opposition, vont voter dans le camp de l’opposition et contre le pouvoir, ces avis de société civile n’ont aucun intérêt à mes yeux. Ils sont politisés”, a-t-il asséné au micro de France 24.

Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal se défend de tout partenariat avec un mouvement politique et dit « se tenir fermement aux côtés de Y’en a marre et condamner vigoureusement tout type de harcèlement contre le mouvement et ses partenaires. Y’en a marre devrait pouvoir se positionner sans que l’État du Sénégal n’essaie de les empêcher. Ce sont des droits qui lui sont garantis par la Constitution », conclut-il.

JA

L’actu en texticules de ce vendredi 16 novembre (revue express)

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#SenCaféActu du 16 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: La SAR au bord de la banqueroute: les syndicats alertent sur le risque de black out sur le pays, La série noire des meurtres continue, Les tablettes et smartphones du gouvernement font courir un risque de sécurité selon un expert

1-La série noire continue : Saliou Ngom professeur de SVT a sauvagement tué son épouse enceinte de neuf mois près de Fissel Mbadane.

2-Menaces du syndicat des pétroliers : La paralysie du pays en vue si les travailleurs du secteur pétrolier mettent en exécution leur menaces de grève. L’annonce a été faite hier par Cheikh Diop SG du syndicat qui estime à 100 milliards la dette que leur doit l’Etat . La SAR et la SENELEC risquent la banqueroute

3-Victoire annoncée de Karim Wade sur la CREI : Manipulation de l’opinion selon le gouvernement et la convergence des cadres de l’APR. Les avocats de Karim Wade persistent et signent

4-Le CNRA, la Douane et l’ARTP ont décidé d’arrêter les activités de Startimes et demandé le rapatriement les décodeurs de la multinationale en Chine

5-Gamou 2018 : Plus de deux tonnes d’aliments impropres à la consommation saisies à Tivaouane par le service d’hygiène. Après Touba, c’est au tour de Tivaouane d’être la cible des commerçants véreux qui n’hésitent pas à vendre des produits avariés aux fidèles

6-Baidy Sy s’inquiète de l’utilisation de tablettes et smartphones non sécurisés au Palais: l’expert en cyber sécurité Baidy Sy DG de Saytu alerte sur l’utilisation par le gouvernement de tablettes en conseil des ministres et de téléphones non sécurisés qui peuvent exposer la sécurité du pays

7-Le phénomène « simool » des gangs et bandes armées prend de l’ampleur à Dakar : Les dakarois qui ont croisé ces hordes de jeunes sortant du stade de l’amitié après les matches navétanes sont littéralement dépouillés et agressés par ces jeunes qui s’attaquent aux véhicules, piétons et riverains avec des armes blanches au vu et au su de tout le monde sans aucune intervention de la police ou de la gendarmerie

Taxawu Senegaal de Khalifa Sall adhère à la plateforme de Mame Adama Gueye

Me Mame Adama Gueye poursuit ses visites aux acteurs politiques entre autres en prélude de lancement de la plateforme pour la sécurisation des élections. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré hierTaxawu Senegaal. A l’issue de cette entrevue, il a affirmé avoir obtenu «l’adhésion sans réserve» du mouvement de Khalifa Sall à son initiative.

Abdoulaye Diouf Sarr, nouveau patron de l’Apr à Dakar ?

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Abdoulaye Diouf Sarr a été élu coordonnateur de la convergence des cadres républicains. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale marque ainsi un point dans la bataille qui l’oppose à Amadou Bâ, argentier de l’Etat et à Cissé Lô, pour le leadership de l’Apr à Dakar. Comme pour marquer le coup et marquer son territoire, Diouf Sarr a tenu  sa première conférence de presse hier en tant que coordonnateur des Cadres Républicains et il a d’emblée déclaré, sur le cas Karim Wade, que «c’est une erreur de dire que le Sénégal a été condamné par ce comité des droits de l’Homme des nations unies»

Il y a trop d’amalgame dans la note rendue par le comité des droits de l’Homme des nations unies, sur la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite. C’est du moins, la conviction de Abdoulaye Diouf Sarr.

Selon le tout nouveau Coordonnateur de la convergence des cadres républicains, les recommandations du comité des droits de l’Homme de l’Onu n’ont pas de valeur contraignantes ni obligatoire.

Elles contiennent, à son avis, des recommandations adressées à l’Etat, partie concerné, mais ne sont pas, juridiquement, contraignantes.

Seule une juridiction a le pouvoir de condamner. Or, rajoute le ministre, le comité des droits de l’homme n’est pas une juridiction. Ce qui revient à l’en croire, à affirmer, qu’on ne peut pas parler de condamnation pour évoquer les recommandations du comité à l’endroit du Sénégal. Surtout que, soutient M Sarr, le comité des droits de l’homme n’est pas une cour qui rend des arrêts dotés de l’autorité de la chose jugée. Les prérogatives dont il dispose sont de faire des constatations et de donner des avis et recommandations, sans pouvoir de contraintes.

Autoroute « Ila Touba » : le prix du péage est connu

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Pour voyager sur l’autoroute à péage Ila Touba, il faudra débourser jusqu’à 10 mille francs Cfa, 5 mille à l’aller et autant au retour. La révélation a été faite à l’Assemblée nationale, en commission technique, par le ministre des Transports terrestres et du Désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo. Le député Cheikh Abdou Bara Mbacké Dolly, membre de la commission des finances du Parlement, a transmis l’information à la presse.

A Fissel Mbaadane, le professeur de SVT Saliou Ngom égorge son épouse enceinte et presque à terme

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Énième drame conjugal : à Cissis, un village de la commune rurale de Fissel Mbaadane, dans le département de Mbour, Saliou Ngom, enseignant originaire de Gascop dans le département de Bambey, a égorgé son épouse. Amy Dieng était enceinte et presque à terme. L’auteur présumé du crime est un professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, réputé généralement sous l’emprise de crises.

Venue rendre visite à son époux, Amy a été retrouvée, quelques moments après avoir rejoint ce dernier dans sa chambre, baignant dans une mare de sang. Elle venait d’être tuée avec un coupe-coupe.

La gendarmerie se chargera d’arrêter l’homme après l’avoir maitrisé pendant que le corps de la victime a été acheminé d’abord au centre de santé de Thiadiaye et ensuite à l’hôpital de Mbour. L’enfant qu’elle portait dans son ventre n’a pu être sauvé…

Mouvement Y en a marre : Moustapha Guirassy dénonce « la volte-face tragi-comique » de Macky Sall

J’apprends avec indignation la convocation par la police nationale, aux ordres du régime du chef de l’État sortant Macky Sall, des organisations non gouvernementales Osiwa, Oxfam et Lead Afrique Francophone, au motif qu’ils sont les bailleurs de fonds du mouvement Y en a marre. C’est encore là une balafre infligée à la liberté associative et à la liberté d’expression, de même qu’au droit des associations de rechercher des soutiens d’où qu’ils proviennent, pour peu qu’ils soient transparents et d’origine licite et qu’ils ne s’agissent pas de financements occultes ou mafieux. »
Ce commentaire est de Moustapha Guirassy. Le député et candidat déclaré à la prochaine Présidentielle qui qualifie l’attitude du Chef de l’État de  » une volte face tragi-comique  » avant d’étayer sa prise de position par des exemples.

 »Le  même Macky Sall, en 2012, avant qu’il n’ait l’honneur d’être  élu Président de la République, déclarait ceci sur les plateaux d’une télévision de la place :  » Y en a marre est l’expression d’un mouvement d’amplitude de la jeunesse et du mouvement hip hop, avec des groupes de rap qui chantaient déjà « di na niu démm Palais guéné fa saleté bi » sous le régime socialiste, sans être inquiétés. Ils ne sont pas subversifs. Ces jeunes travaillent sur l’éthique, qui est l’exigence de la majorité de la population ».

Moustapha Guirassy de rappeler également que le Président Macky Sall s’était également rendu en visite au siège de Y en a marre aux Parcelles Assainies dans l’entre- deux tours de la présidentielle de 2012, après que ce mouvement a annoncé qu’il le soutenait dans le cadre de leur opération Doggali ( En finir).

 » Aujourd’hui, confie-t-il,  le chef de l’était sortant M. Sall paye bien mal de retour Y En A marre, qui il est vrai, lui a tourné le dos, en dénonçant ses dérives autoritaires, son obstruction systématique à un jeu démocratique inclusif et ses manipulations politiciennes. Le Président actuel veut une jeunesse aux ordres et au pas, et ne la tolère que tant qu’elle sert ses desseins. Enfin, en faisant convoquer des ONG qui ont pignon sur rue partout dans le monde, le chef de l’État sortant a tristement sali l’image de vitrine démocratique que le Sénégal essaie tant bien que mal de préserver. Qui sait sur qui ou quoi portera la prochaine agression de Macky Sall?  »

Moustapha Guirassy de conclure son réquisitoire.  » J’en appelle donc à toute la jeunesse sénégalaise pour qu’elle  prenne acte de cet affront et je les encourage à stopper cette dérive autoritaire rampante et à barrer la route à la reconduction de ce régime funeste, le 24 février prochain.  »

Enquête pour viols : l’islamologue Tariq Ramadan a obtenu sa mise en liberté provisoire sous conditions

La libération de l’islamologue, mis en examen pour des soupçons de viol, est soumise au versement d’une caution de 300.000 euros.

Tariq Ramadan, mis en examen pour des soupçons de viols sur deux femmes, a obtenu jeudi sa mise en liberté sous conditions, a-t-on appris auprès de ses avocats. Devant la cour d’appel de Paris, il avait fait sa première apparition publique depuis son incarcération.

Tariq Ramadan doit verser 300.000 euros de caution, somme qu’avait proposée son avocat, et a l’interdiction de quitter le territoire. Il doit remettre son passeport suisse à la justice, pointer au commissariat toutes les semaines et a interdiction d’entrer en contact avec les parties civiles, a annoncé son avocat.

« Je vais rester en France et défendre mon honneur ». « J’irais fuir où ? Alors que tout va vers mon innocence (…) Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence », avait déclaré depuis le box l’islamologue suisse de 56 ans pour tenter de convaincre la chambre de l’instruction de faire droit à sa quatrième demande de mise en liberté. Celle-ci avait été rejetée la semaine dernière par les juges qui craignent notamment des « risques de pression » sur les deux femmes dont les plaintes ont lancé l’affaire à l’automne 2017 et débouché sur la double mise en examen de Tariq Ramadan le 2 février.

La défense avait fait appel du rejet de cette demande, déposée dans la foulée d’une nouvelle audition où l’islamologue avait admis des relations sexuelles « consenties » avec ses accusatrices.  Jeudi, l’intellectuel s’est exprimé pendant une vingtaine de minutes lors de l’audience d’1h30.

« On m’a diabolisé dans ce pays ». « Je voudrais que vous décidiez en votre âme en conscience, non pas parce que je m’appelle Tariq Ramadan et qu’on m’a diabolisé dans ce pays », avait-il lancé aux juges. « Je veux bien qu’on me reproche d’avoir menti pour protéger ma famille, ma fille qui est dans la salle. Mais qui a menti le plus ? Qui a instrumentalisé le mouvement #MeToo ? », s’est défendu Tariq Ramadan, accusant ses accusatrices de se répandre dans les médias.

Le parquet général avait invoqué le « risque de pression sur les plaignantes ». Lors de l’audience, les avocats de la défense et des deux plaignantes se sont renvoyé les accusations de menaces sur les protagonistes du dossier et leur entourage. « Je viens de passer dix mois en prison, je suis innocent, je le paye de ma santé, je ne peux plus marcher normalement », a plaidé Tariq Ramadan, qui souffre d’une sclérose en plaques.

Invoquant le « risque de pression sur les plaignantes et les témoins », le parquet général avait requis le rejet de la demande.

Sciences et technologie : quand les meilleures universités étaient africaines

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D’Alexandrie à Tombouctou, le souvenir des prestigieux centres d’enseignement africains du passé continue d’inspirer les éducateurs modernes.

L’Égyptien Ismail Serageldin est l’un d’eux. Premier directeur de la Biblioteca Alexandrina, inaugurée en 2002, il a pour ambition de favoriser « la renaissance spirituelle de la bibliothèque mythique » créée en 288 avant J.-C. par Ptolémée Ier. Cinq siècles durant, jusqu’à sa destruction après plusieurs incendies, l’illustre établissement accueillit et forma le gratin de la science antique : des mathématiciens Euclide et Archimède à l’astronome Ératosthène (auteur du premier ouvrage de géographie), en passant par Galien, le médecin personnel de trois empereurs romains.

À en croire l’Unesco, la bibliothèque aurait, à son apogée, contenu « entre 400 000 et 700 000 rouleaux de papyrus traitant de toutes les sciences ». Soit l’équivalent de 57 000 à 100 000 livres modernes. Au début de la décennie, la Biblioteca Alexandrina, qui a reçu des dotations de la Bibliothèque nationale de France, se situait « bien en deçà du seuil critique, avec 630 000 ouvrages disponibles et seulement 12,7 % de l’espace total occupé », rappelait la conservatrice française Adèle Sini.

L’université de Sankoré

Plus au sud, c’est l’antique « université » coranique de Sankoré, à Tombouctou (Mali), qui fait rêver nos contemporains. Bâtie au XIVe siècle – avant donc ses consœurs de Turin, Bordeaux, Glasgow ou Barcelone –, « l’université de Sankoré et les nombreuses écoles qui [l’entouraient] auraient accueilli, dit-on, jusqu’à 25 000 étudiants », selon le rapport d’inscription de l’antique ville de Tombouctou au patrimoine mondial de l’humanité.

À la fin des années 2000, Sankoré a donné son nom à une plateforme de ressources numériques destinée aux enseignants africains. À l’époque, elle avait été soutenue par Nicolas Sarkozy et Amadou Toumani Touré. Las, la plateforme ne semble plus alimentée en nouvelles vidéos depuis plusieurs années. En revanche, le logiciel libre d’enseignement numérique interactif Open Sankoré demeure disponible au téléchargement.

JA

Ali Bongo, son AVC et les Diafoirus* du Net

François Soudan, JA – La communication qui entoure l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba a été quasi inexistante : seuls quelques proches sont au courant de son état de santé et les Gabonais en sont réduits à s’alimenter au supermarché des fake news.

Vendredi 9 novembre. Depuis quinze jours, à l’heure où ces lignes sont écrites, Ali Bongo Ondimba est hospitalisé à Riyad. Si personne n’a vraiment cru au scénario initial du coup de fatigue tour à tour qualifié de léger, puis de sévère, force est de reconnaître qu’aucun des diagnostics – de plus en plus alarmistes – qui se sont succédé au cours de la semaine du 5 novembre n’émanait de source directe.

Le King Fayçal Hospital de Riyad n’est pas la clinique Quiron de Barcelone, où Omar Bongo Ondimba a agonisé pendant un mois en 2009 : pas la moindre confidence d’un garde du corps, d’un médecin ou d’une infirmière, et presque pas de journalistes pour la recueillir. Nous sommes en Arabie saoudite, et pour qui veut rendre occultant le rideau de secret qui entoure l’état de santé d’un chef il n’y a pas meilleur endroit.

Il est certes plus que probable que les rumeurs d’accident vasculaire cérébral colportées à Paris et dans plusieurs présidences du continent par une phalange de « sachants » – conseillers multicartes, ambassadeurs à la retraite, hommes d’affaires connectés et autres familiers du Palais du bord de mer – sont cependant fondées. Suffisamment en tout cas pour que, dès avant ce 9 novembre et sans même connaître le degré de gravité de cet AVC, la plupart des chefs d’État que le sort du Gabon intéresse, à commencer par Emmanuel Macron, aient cru bon d’accompagner leur quête d’informations fiables par une lecture attentive de l’article 13 de la Constitution gabonaise relatif à la vacance du pouvoir ou à l’empêchement définitif de son titulaire.

Ce monde est cynique : les puissants ont beau s’embrasser devant les caméras, ils n’éprouvent pour celui d’entre eux qui flanche aucune compassion, pas même de pitié – ce sentiment de seconde main. La Françafrique new wave de 2018 suit la progression de l’encéphalogramme gabonais comme des crocodiles un enterrement : avec des larmes factices.

Tout dire ?

« Le fantôme vous salue bien », avait plaisanté Paul Biya, de retour de Suisse après cinq jours de folles rumeurs et de communiqués contradictoires pendant lesquels tout le Cameroun l’avait donné pour mort. C’était en 2004, et celui qui préside aujourd’hui encore aux destinées de son pays avait magistralement retourné à son profit le faire-part de son décès lancé sur internet pour s’offrir un accueil d’empereur romain et régler les comptes de ceux qui, parmi ses collaborateurs, concoctaient déjà le programme de ses obsèques.

Verrouillée par la première dame, la communication qui entoure l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba a été nettement mieux maîtrisée, c’est-à-dire quasi inexistante. Celles et ceux qui ont une connaissance réelle du mal qui a frappé le président se comptent sur les doigts de la main – parmi eux, son ami d’enfance le roi Mohammed VI du Maroc –, les citoyens gabonais étant réduits à s’alimenter au supermarché des fake news ou à décrypter la moindre demi-nouvelle émanant de médias étrangers.

De la santé d’Abdelaziz Bouteflika à celle de Muhammadu Buhari, le halo d’opacité qui entoure les maladies présidentielles pose un problème récurrent – en Afrique, où nombreux sont ceux qui pensent encore que toute mort a des causes surnaturelles, mais pas seulement, la France disposant en la matière d’une solide tradition de dissimulation et de mensonge d’État.

ÊTRE ÉLU SIGNIFIE IPSO FACTO QUE L’ON A DES COMPTES À RENDRE AUX ÉLECTEURS, Y COMPRIS SUR LA CAPACITÉ À LES GOUVERNER

Faut-il ne rien dire, comme le réclame notre collaborateur le professeur Edmond Bertrand, pendant vingt ans le cardiologue de Félix Houphouët-Boigny, pour qui « chef d’État ou pas, le secret médical doit être absolu, y compris après le décès, car on ne connaît pas les répercussions que cela peut avoir, notamment pour la famille » ? Ou faut-il tout dire, comme aux États-Unis, où la transparence en la matière est une quasi-jurisprudence depuis le début des années 1970 ?

À Jeune Afrique, nous avons toujours pensé et écrit que, même si en chacun de nous sommeille une maladie mortelle dont la divulgation éventuelle relève de la sphère privée, l’état de santé des chefs d’État se devait d’être public, car il engage le présent et l’avenir d’un peuple et d’un pays. A fortiori en démocratie : être élu signifie ipso facto que l’on a des comptes à rendre aux électeurs, y compris sur la capacité à les gouverner. C’est le revers obligé de la médaille.

Entre le zéro et l’infini, nul ne savait encore à l’issue de cette première décade de novembre quand et si Ali Bongo Ondimba, 59 ans, allait recouvrer sa pleine aptitude à diriger. Nul ne savait, pas même l’ex-­puissance coloniale, obligée de solliciter l’aide de ses contacts marocains et saoudiens pour s’informer. Pas même non plus, cela va de soi, les premiers concernés : les Gabonais, en apnée depuis deux semaines. Ce 9 novembre 2018, on n’était sûr que d’une chose : si ABO avait atteint les rives du Styx, il ne l’avait pas traversé. Même si croiser le radeau qui mène sur l’autre berge n’est, pour chacun d’entre nous, qu’une question de temps…

* Médecin charlatan dans Le Malade imaginaire, de Molière

Football : Drogba, désormais retraité, en 5 buts d’anthologie

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Didier Drogba a inscrit 369 buts lors de sa carrière professionnelle. Jeune Afrique en a sélectionnés 5, que Patrick Mboma, l’ancien capitaine et buteur des Lions Indomptables du Cameroun, a accepté de décortiquer. Un avis d’expert.

Bosnie-Herzégovine-Côte d’Ivoire 2-1

Il s’agit de l’avant-dernier but inscrit par Drogba avec les Éléphants, sur coup-franc, lors d’un match amical disputé en mai 2014 et perdu (1-2), juste avant la Coupe du monde au Brésil. « Il met beaucoup de puissance : dans les pectoraux, dans les bras, et bien sûr dans sa frappe. Il ne prend pas beaucoup d’élan, et je pense que cela a étonné le gardien de la Bosnie-Herzégovine. Or, Drogba parvient à adresser un tir très puissant, sur lequel le Bosnien ne peut rien faire. Didier a inscrit pas mal de coup-francs, parfois en force, parfois en finesse. »

 

Chelsea-Tottenham 5-1

Lors de cette demi-finale de Cup 2012 remportée (5-1) face aux Spurs, l’Ivoirien marque un des plus beaux buts de sa carrière. « Il reçoit un long ballon aérien qui arrive de derrière. Il va réussir à enchaîner un contrôle dos au but, puis à mettre le ballon du pied droit sur son pied gauche [Drogba est droitier, NDLR], et à frapper en pleine lucarne. Il a réalisé en très peu de temps le geste parfait, ce qu’on apprend aux jeunes attaquant : bien protéger son ballon, prend l’information et frapper. Sans doute un de ses plus beaux buts. »

 

Marseille-Newcastle 2-0

Lors de cette demi-finale aller de Coupe de l’UEFA 2003-2004, Marseille domine les Anglais de Newcastle United (2-0) grâce à un doublé de Drogba. « Son premier but allie puissance et finesse. Il a également su profiter de la naïveté du défenseur adverse, lequel aurait dû tenter de l’excentrer. Drogba décide, après une longue course balle au pied, de se faire une talonnade pour lui-même et de se mettre sur son pied gauche, avant de finir par un tir placé. Le gardien s’attendait probablement à un ballon piqué. »

 

Chelsea-Everton 3-2

En décembre 2006, Chelsea domine Everton en championnat (3-2) grâce à un but tardif de Drogba, un des plus beaux de sa carrière. « Un dégagement du gardien, une déviation de la tête d’un coéquipier, et Drogba, à une trentaine de mètres du but, contrôle et frappe fort du droit, en donnant une trajectoire un peu flottante au ballon. Il avait compris un seconde avant de recevoir le ballon qu’il aurait cette opportunité de tirer, car il savait comment était placé le gardien. L’habilité du buteur est une chose, mais sa force réside à avoir toujours au moins un coup d’avance sur l’adversaire. »

Le 5e but, contre Everton :

 

Impact Montréal-DC United 2-0

Après avoir marqué sur coup-franc, Drogba inscrit un second plein de finesse face à DC United (2-0), un doublé réalisé en sept minutes (4e, 11e). « Il commence sa course dans sa moitié de terrain. Il y a trois défenseurs adverses, et face au premier, il effectue un passement de jambes qui va tout changer : le défenseur pense que Drogba va aller à droite, à l’intérieur, sur son bon pied. Et il va à gauche. Il fait ensuite le bon choix, en trompant le gardien d’une balle piquée. Tout ce que fait Didier est maîtrisé, pensé. Il savait très bien ce qu’il allait faire après son passement de jambes. »

JA

Le ministre de l’Intérieur accepte que l’opposition contrôle le fichier électoral

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En vue du contrôle du fichier électoral réclamé par l’opposition sénégalaise, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye donne son feu vert aux opposants. Reçus par le directeur de la direction de l’automatisation du fichier (Daf), les membres de l’opposition estiment que le travail de contrôle par les experts peut commencer. Les travaux de contrôle sont prévus après le Maouloud.

Le berger Malang Diatta tué d’une balle à Goudomp par des bandits armés

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Un berger a été tué par balle ce nuit à Kousi, village situé dans la commune de Mangaroungou, dans le département de Goudomp, renseigne Sud Fm.

La victime, un nommé Malang Diatta, la cinquantaine, veillait sur son troupeau quand des hommes armés ont fait irruption dans le village vers 3 heures du matin.

Les assaillants ont ouvert le feu sur lui à bout portant, d’après Sud Fm. Qui signale que les voleurs n’ont pas réussi à emporter les bœufs. Ils ont pris la fuite, d’après la même source.

Malang Diatta était marié et père de 6 enfants.

Alioune Ndiaye, Orange : « Google, Amazon, Apple et Facebook doivent contribuer aux recettes des États africains »

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C’est à un Africain, le Sénégalais Alioune Ndiaye, que l’opérateur français Orange a confié, en mai, la direction de sa zone Afrique et Moyen-Orient. Interview.

Ces derniers mois, le groupe Orange a fait, dans une relative discrétion, un virage historique. Pour la première fois, l’opérateur français a confié la direction de ses filiales africaines à un Africain, Alioune Ndiaye, 58 ans, ex-directeur général de Sonatel. Le Sénégalais gère désormais 20 filiales sur le continent et au Moyen-Orient, qui comptent 120 millions de clients et dont le chiffre d’affaires cumulé dépasse 5 milliards d’euros.

Très discret, le diplômé de Dauphine, récemment parti parfaire sa culture managériale à Stanford, aux États-Unis, nous a donné sa première interview depuis sa prise de fonctions, au début de mai. Pour Jeune Afrique, il évoque l’évolution du secteur, la diversification d’Orange dans les services financiers et la situation de ses concurrents.

Jeune Afrique : Au cours des neuf premiers mois de cette année, 46 % de la croissance des revenus du groupe sont venus des marchés africains. C’est assez confortable comme prise de fonctions pour le patron que vous êtes.

Alioune Ndiaye : Sur les dix dernières années, Orange a fait en Afrique et au Moyen-Orient une croissance moyenne de 4,5 %, et cela malgré les crises : les printemps arabes, la dévaluation de la livre égyptienne, la crise politique en Côte d’Ivoire… En 2017, nous sommes passés par un creux, puis, en 2018, les choses se sont améliorées parce que nous avons anticipé la transformation du secteur des télécoms.

À la fin de septembre, nous sommes à 5 % de croissance d’une année à l’autre. C’est vrai que c’est mieux d’arriver à la tête d’Orange Middle East & Africa (Omea) dans ces conditions. L’Afrique et le Moyen-Orient demeurent la première zone de croissance du groupe Orange, et nous voulons qu’ils le restent.

De quelle transformation sectorielle s’agit-il ?

Depuis quelques années, tous les opérateurs de télécoms subissent une baisse de leurs revenus issus de la voix, en particulier les appels internationaux, parce que de nouveaux acteurs comme WhatsApp permettent d’émettre des appels et d’envoyer des messages gratuitement. Notre cœur de métier reste la fourniture de connectivité aux 120 millions de clients que nous avons dans la zone. Nous avons massivement investi 1 milliard d’euros par an pour développer nos réseaux.

Mais Orange a aussi anticipé cette évolution en se diversifiant, notamment dans le domaine des services financiers avec Orange Money, lancé il y a dix ans. Aujourd’hui, la consommation de données via internet et les services financiers mobiles nous permettent de faire mieux que compenser la baisse des revenus issus de la voix (entre 18 % et 25 % par an, selon les pays). Ces revenus, issus des appels internationaux, ne représentent plus que 6 % de notre chiffre d’affaires.

J’ai un mandat de quatre ans pour réussir la transformation d’Orange en opérateur multiservice

Quelle est votre feuille de route à la tête d’Omea ?

J’ai un mandat de quatre ans pour réussir la transformation d’Orange en opérateur multiservice. L’Afrique est un continent en forte croissance, qui aura bientôt 1,5 milliard d’habitants et qui est entré de plain-pied dans la transformation numérique. Elle sera plus rapide qu’en Europe pour plusieurs raisons.

D’abord parce que la population est très jeune, et donc capable de s’approprier les nouvelles technologies. Mais aussi parce qu’il n’y a pas ou quasiment pas sur le continent, contrairement à l’Europe, de modèles établis et que l’arrivée de nouveaux acteurs comme Uber, Netflix ou Airbnb peut gêner. Je crois en notre capacité à créer de nouveaux concepts, comme cela a pu être le cas en Chine avec Wechat, application développée par Tencent.

Avez-vous également pour objectif d’étendre la présence d’Orange à de nouveaux marchés ? Ces dernières années, votre groupe a laissé passer plusieurs occasions d’accroître sa présence africaine.

En 2016, nous avons fait l’acquisition d’opérations au Burkina Faso, en Sierra Leone et au Liberia. Ce n’est pas si ancien, et notre priorité est de s’assurer qu’elles sont bien gérées et dégagent de la rentabilité.

La vente de 9mobile (ex-filiale d’Etisalat) cette année au Nigeria ne représentait-elle pas l’occasion d’entrer enfin sur le plus gros marché africain ?

Nous sommes déjà présents en République démocratique du Congo, en Égypte, qui sont aussi des marchés très importants, et le chiffre d’affaires de certaines de nos filiales, comme le groupe Sonatel ou le groupe Orange Côte d’Ivoire, dépasse le milliard d’euros. Mais étendre la présence d’Orange dans d’autres pays est quelque chose que nous regardons.

Si l’élargissement de notre présence africaine n’est pas une priorité, la présence dans un nouveau grand pays est quelque chose qui peut nous être utile

En RDC, où vous avez réuni deux opérations acquises séparément, après une période de doute, vous êtes en train de réaliser une belle opération. Cela n’incite pas à prendre des risques ?

Effectivement. Après une année 2017 marquée par une crise politique qui n’a pas favorisé l’environnement des affaires, nous avons un Ebitda [indicateur proche de l’excédent brut d’exploitation] positif depuis six mois. Nous sommes en avance d’un trimestre sur nos objectifs, et nous avons 100 000 clients supplémentaires par mois depuis le début de l’année, ce qui nous a permis de franchir la barre des 10 millions.

C’est un retournement de situation très positif. Cela étant dit, nous ne sommes pas réfractaires au risque. Même si l’élargissement de notre présence africaine n’est pas une priorité, la présence dans un nouveau grand pays est quelque chose qui peut nous être utile.

Réussir une grosse acquisition fait partie de vos objectifs ?

J’espère que nous aurons une opportunité. Le 29 octobre, nous avons rencontré à Paris le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. L’Éthiopie est un marché de 100 millions d’habitants, presque vierge en matière de télécoms, qui nous intéresse et où le gouvernement veut ouvrir le capital d’Ethio Telecom, en situation de monopole, à des intérêts privés nationaux et étrangers. Nous avons rappelé qu’Orange travaille déjà avec Ethio Telecom par le biais de notre filiale Sofrecom depuis huit ans dans le cadre d’un contrat de management.

Pour revenir sur vos projets de diversification, l’an dernier, dans nos colonnes, le PDG d’Orange, Stéphane Richard, annonçait vouloir une banque dans les deux ans en Afrique. Où en êtes-vous ?

Nous avons introduit une demande d’agrément auprès de la BCEAO pour créer une banque avec notre partenaire NSIA. Notre objectif est de la lancer en 2019, mais nous ne pouvons préjuger des délais de traitement de la Banque centrale. Son siège sera à Abidjan, et elle sera dans un premier temps active en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso. Cela pourra ensuite être élargi aux autres pays de la zone Uemoa, mais aussi à des marchés comme la Guinée, pour laquelle nous devrons demander des licences.

Quelle sera l’articulation avec Orange Money ?

Orange Money sera le canal de distribution des produits financiers. Pour le client, ce sera transparent. Il verra qu’on lui propose, en plus des services habituels, des microcrédits et des assurances. Pour que la banque marche, il faut qu’elle soit liée aux services de l’opérateur. Si Orange Money s’était lancé seul, ça ne fonctionnerait pas aussi bien. Les 40 millions de clients d’Orange Money, ce sont d’abord des clients d’Orange. D’ailleurs, comme pour Orange Money, nos agences auront un espace consacré à Orange Bank. Nous procéderons toujours dans le respect de la réglementation bancaire en séparant distinctement les rôles des différents acteurs.

Quels clients visez-vous ?

Il y a beaucoup d’entrepreneurs dans l’informel, de professions libérales, d’artisans qui ont besoin d’emprunter 100 euros et qui peuvent rembourser une fois qu’ils ont vendu leur produit. La banque peut être une source d’activités et de création d’emplois énorme.

Parmi les grands projets d’Orange, il y a aussi le déménagement du siège d’Orange Afrique et Moyen-Orient à Casablanca.

En 2017, sous l’impulsion de Stéphane Richard, le groupe a lancé le projet Kilimandjaro, avec comme objectif de rapprocher nos centres de décision de nos marchés. Tout cela se fera dans le respect des instances de dialogue social du groupe. Nous avons créé une société, Omea Management, au Maroc, afin d’en faire un siège opérationnel. Aujourd’hui, plus de 200 entreprises internationales ont déjà leur siège à Casablanca. Nous avons obtenu le statut de Casablanca Finance City (CFC), qui nous confère un certain nombre d’avantages financiers.

Parallèlement, nous allons renforcer les centres de mutualisation et d’expertise développés à Abidjan et à Dakar. Nous aurons donc quatre principaux hubs. Casablanca pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord ; Abidjan pour la Côte d’Ivoire, le Burkina et le Liberia ; Dakar pour le Sénégal, le Mali, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone. Pour l’Afrique centrale, le hub restera à Paris pour l’instant jusqu’à ce que nous ayons les moyens de le rapprocher.

Qu’est-ce qui vous manque actuellement pour le faire ?

Ce qui est important pour nous, c’est d’avoir un ancrage plus africain. Orange est l’opérateur au capital duquel il y a le plus de partenaires locaux, les États et, très souvent, des privés nationaux. Et pourtant, nous sommes quand même perçus comme une entreprise étrangère. En Afrique centrale, nous n’en avons pas, et il faut corriger cela. Toutes nos opérations ont vocation à ouvrir leur capital à des partenaires locaux.

Parallèlement à la mise en place de cette organisation, il y a aussi un projet d’introduction en Bourse d’Omea ?

Quand Orange a créé Omea, en 2015, le groupe s’est donné cette possibilité pour financer un partenariat industriel avec un gros opérateur dans la région ou avec un acteur du numérique. Pour l’heure, ce n’est pas à l’ordre du jour.

Au cours des deux dernières années, il y a eu des frictions avec Mauritius Telecom, dont vous détenez 40 % du capital. L’entreprise ne voulait pas payer de dividende pour privilégier une acquisition.

Nous avons trouvé un accord avec Mauritius Telecom pour que les dividendes de 2017 soient payés en 2018. Ce problème est donc résolu. Au-delà, il y a la question du partenariat. Nous devons rediscuter du fond. Quand les conditions d’exploitation ou d’opération sont intenables, notre philosophie est de nous retirer, comme on l’a fait au Kenya ou en Ouganda. Ce n’est pas encore le cas pour Maurice.

Emmanuel Macron nous a promis la levée du gel des avoirs de l’ex-gendre de Ben Ali décrété par l’Union européenne

En Tunisie, vous ne possédez que 49 % de l’opérateur, ce qui vous empêche de consolider les résultats de la filiale. L’actionnaire majoritaire, Marouane Mabrouk, serait prêt à vous céder une partie de ses parts. Qu’est-ce qui bloque cette opération ?

Elle ne peut pas se faire tant que Marouane Mabrouk [ex-gendre du président Ben Ali] figure sur une liste de l’Union européenne gelant ses avoirs à la suite de la révolution tunisienne. Cette inscription doit être levée. À Tunis, le président Macron a déclaré fin janvier 2018 que ce problème serait réglé. Dès que ce sera fait, on sera en mesure de consolider. Cela n’empêche pas la filiale de réaliser une croissance supérieure à ses objectifs.

Niamey a annoncé le rétablissement de la taxe sur les appels internationaux en 2019, après l’avoir annulée en 2018. Les États et les opérateurs sont-ils irréconciliables sur ces questions ?

Il faut reconnaître que nous avons encore du travail pour convaincre les autorités politiques qu’il faut un système fiscal et réglementaire qui soit stable et équilibré. Au Niger, nous avons à nouveau engagé un dialogue avec les autorités en espérant qu’une solution serait trouvée. Notre opinion, c’est qu’il vaut mieux créer un environnement qui favorise le développement du secteur, parce que les États en tireront in fine plus de recettes. En Afrique, le niveau de taxation atteint environ 25 % du chiffre d’affaires, contre 5 % en Europe.

MTN connaît aussi des heures difficiles au Nigeria. En trois ans, les autorités lui ont infligé une amende record [1,7 milliard de dollars, soit près de 1,5 milliard d’euros], l’accusent d’avoir sorti du pays illégalement 8,1 milliards de dollars entre 2017 et 2015, et lui réclament 2 milliards de dollars de taxes impayées.

Nous ne nous réjouissons jamais des difficultés de nos concurrents. Le Nigeria est un pays notoirement difficile, mais tous les opérateurs ne connaissent pas les mêmes difficultés. Je ne peux pas me prononcer sur le fond. Il faut aussi que MTN se questionne sur les raisons qui ont poussé les autorités de régulation du pays à prendre ces décisions.

L’actualité du secteur a aussi été marquée par la levée de fonds très importante d’Airtel Africa (1,25 milliard de dollars), filiale de Bharti Airtel, auprès d’investisseurs comme Softbank. Est-ce l’annonce d’un nouveau départ pour le groupe indien sur le continent ?

Je l’ai plutôt compris comme une première étape vers une introduction en Bourse d’Airtel Africa dans la perspective d’une sortie du continent. Ces derniers temps, nous avons assisté à des cessions d’actifs. Je crois que l’Afrique n’est plus forcément la priorité de Bharti et que le groupe a fort à faire avec la concurrence en Inde.

Comment jugez-vous l’impact de Google ou de Facebook, de plus en plus présents en Afrique ?

Je pense que nous pouvons avoir avec eux des partenariats, comme ce que nous faisons avec Facebook et YouTube en embarquant dans nos offres leurs solutions. En revanche, nous disons clairement qu’il y a un véritable problème d’équité. Nous fournissons parfois les mêmes services, et toute la taxation est supportée par les opérateurs de télécoms. Eux ne paient rien alors qu’ils font des chiffres d’affaires très élevés. Tous les acteurs de l’écosystème doivent contribuer au financement des infrastructures et aux recettes des États.

Vous avez une idée de leurs revenus sur le continent ?

Non, c’est difficile de dire ce que leur rapporte l’Afrique, que ce soit avec la monétisation des données personnelles ou la vente de leur portefeuille d’utilisateurs aux annonceurs.

Orange et Google sont partenaires pour la construction d’un câble transatlantique entre la France et les États-Unis. Cela n’ouvre-t-il pas de nouvelles perspectives en Afrique pour une coopération afin de construire des infrastructures ?

Oui. Nous sommes en train d’étudier cela en RD Congo avec Google pour installer un câble qui relie Kinshasa à la côte et pour le prolonger vers l’Europe. Ils commencent à vouloir financer de la connectivité. Leurs offres ne sont pas nouvelles, mais, jusque-là, ils voulaient avoir le contrôle exclusif des infrastructures. Ils évoluent sur ce point et, en RDC, où il y a un vrai problème de connectivité, je pense que c’est une opportunité.


Ses sources d’inspiration

Si Alioune Ndiaye cite spontanément l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, il n’oublie pas Cheikh Tidiane Mbaye, le premier patron de Sonatel et premier Africain à avoir dirigé un opérateur en Afrique pour le groupe.


241 millions d’euros

C’est le montant du chiffre d’affaires d’Orange Money en 2017, soit environ 5 % des revenus de l’opérateur en Afrique et au Moyen-Orient. Lancés en 2008, ses services financiers sont utilisés par 40 millions de clients du groupe français sur le continent.


La 5G déjà envisagée

Avec 15 millions de clients utilisant la 4G (très haut débit mobile), Orange est loin d’avoir exploité le potentiel de cette technologie. Néanmoins, l’opérateur entend être attentif aux opportunités d’achat de fréquences 5G.

« La question du modèle économique reste entière, même si on nous dit que les coûts de développement seront dix fois inférieurs à la 4G. Il faut néanmoins se positionner, car l’opérateur qui lance le premier une nouvelle technologie a toujours un avantage concurrentiel. Actuellement, les vrais usages de la 5G pour le continent concernent les zones urbaines très denses afin d’offrir des débits équivalents à la fibre optique. Grâce à elle, on pourra réaliser une opération chirurgicale à distance, alors que c’est impossible en utilisant la 4G », détaille Alioune Ndiaye.

JA

140 pêcheurs disparus en mer en 2017 et 26 pirogues de pêche équipées de GPS

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Au Sénégal, un projet pilote pour la pêche artisanale a permis à une vingtaine de pirogues d’être équipées d’appareils de géolocalisation… Un moyen rapide et efficace d’agir dans les cas d’urgence et de disparitions. En 2017, 140 pêcheurs ont disparu en mer.

Dans ce sac rose, un appareil qui peut sauver des vies : un système de géolocalisation relié aux gardes-côtes… En cas de détresse il n’a qu’à appuyer sur un bouton pour transmettre sa position GPS aux gardes côtes. C’est une première pour Khoye Lô. Commes tous les pêcheurs artisanaux, il s’aventure souvent en haute mer pour trouver des poissons. Une activité à risque, à bord d’embarcations rudimentaires. En 2011, le jeune homme a perdu son frère en mer : les secours l’ont retrouvé trop tard…

Sur les pirogues, on n’a pas de fusées de détresse, ni d’autres matériels pour signaler le danger.  Une fois, j’ai eu un problème en haute mer, je n’avais plus d’essence : j’ai dû attendre de voir une autre pirogue pour être aidé… Je suis resté des heures comme ça.Khoye Lô, pêcheur artisanal

Des systèmes GPS pour sauver des vies

Kayar est le deuxième port de pêche traditionnelle du Sénégal : 1 300 pirogues immatriculées, 7 000 pêcheurs. L’an dernier, 18 hommes y ont disparu en mer, d’où l’intérêt des appareils de géolocalisation, testés à Kayar et dans trois autres localités du pays. L’initiative est menée conjointement par l’Union internationale pour la
conservation de la nature et le ministère de la Pêche.

Quand un pêcheur déclenche l’alerte, un signal SOS s’affiche sur la carte, avec le numéro de la pirogue et sa position GPS exacte. « Une fois que le pêcheur appuie sur le bouton, l’alerte est envoyée dans les cinq minutes qui suivent. Ce sont ces coordonnées que les autorités chargées de la surveillance vont utiliser pour aller directement où se trouve la pirogue et la secourir », explique Moussa Pouye, coordonnateur du projet de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Maintenant les secours ne vont pas perdre de temps pour chercher dans l’immensité de l’océan, à dépenser des ressources ou du temps inutilement.Moussa Pouye, coordonnateur du projet de l’Union internationale pour la conservation de la nature

Alerte donnée par Greenpeace

Aujourd’hui, en cas de disparition, le centre de Kayar envoie une dizaine de pirogues en mer pour retrouver le pêcheur perdu. Des recherches qui durent parfois toute une semaine… En octobre, l’ONG Greenpeace a alerté les autorités sur ces disparitions en mer. Ces deux dernières années, au moins 226 pertes en vies humaines et portés disparus en mer ont été enregistrés.

Le dernier rapport publié par la Direction de la Surveillance et de la Protection des Pêches du Sénégal (DPSP) montre qu’en 2017, 92 accidents dont 140 victimes parmi lesquelles des pêcheurs artisans, ont été enregistrés soit une hausse de 63% par rapport à l’année précédente, avec des dégâts matériels estimés à cent quarante millions quatre-vingt mille cinq cent (140 080 500) francs CFA.
Selon Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, « pendant des décennies des pêcheurs artisans sénégalais ont pu subvenir aux besoins de leurs familles et des communautés grâce à l’abondance et à la variété des ressources halieutiques qui étaient une réalité dans les eaux sénégalaises ». « Cependant, à cause des politiques de pêches inadaptées, de la surpêche industrielle et des mauvaises pratiques de pêche, la situation a considérablement changé », rappelle-t-il.

Maintenant, ces pêcheurs doivent aller très loin en mer en risquant leur vie pour attraper le poisson qui est devenu hors de portée.Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique

L’ONG Greenpeace a donc appelé le Sénégal à équiper ses pêcheurs, d’octroyer des gilets de sauvetage, de répertorier tous les pêcheurs artisans actifs au Sénégal et « mettre en place des outils efficaces qui peuvent permettre de détecter les pirogues artisanales où qu’elles se trouvent en mer et de leur venir en aide ».

Impact sur les communautés et la production locales

Un appel entendu par les autorités, qui connaissent les méthodes artisanales utilisée par les pêcheurs en cas de danger. L’initiative est saluée par le conseil départemental de pêche artisanale de Kayar. Le secteur de la pêche artisanale a besoin de se moderniser pour se développer, les pêcheurs en sont conscients.

A Kayar, le village entier vit de cette économie. Les disparitions de pêcheurs en mer pèsent sur la communauté et ont un impact majeur sur la production halieutique. « La pêche comme elle était avant n’est pas ce qu’elle est aujourd’hui. Elle est devenue très importante pour la simple raison qu’elle pèse beaucoup dans l’économie de ce pays« , note Moussa Kane, membre du conseil local de pêche artisanale de Kayar.

Il est bon de tendre vers la modernisation, équipant et sécurisant les pêcheurs, en sécurisant leur matériel pour qu’ils puissent avoir de meilleures conditions de vie.Moussa Kane, membre du conseil local de pêche artisanale de Kayar

Le projet en est encore à sa phase test avec 26 pirogues équipées. L’objectif est d’étendre le système à tous les ports de pêche artisanale du pays.

Portrait : Awa Thiam, fondatrice de Lifantou, met en relation les producteurs agricoles et les cantines scolaires

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C’est une jeune femme prudente qui mène une double vie. Le jour, elle travaille comme chef de produit chez Orange Sonatel, le leader de la téléphonie mobile au Sénégal. Le soir, elle bûche pour Lifantou, l’entreprise qu’elle a créée en juin 2017 et qui veut mettre en contact les producteurs alimentaires et les cantines scolaires.

Awa Thiam a 27 ans, une silhouette longue et fine, un sourire éclatant. Elle a grandi à Dakar, quatrième d’une fratrie de huit enfants, avec pour modèle un père, parti de son village de Ndierba, dans le nord du Sénégal, à l’adolescence et reçu, quelques années plus tard, au concours d’entrée de Centrale, à Marseille. Dans la famille Thiam, « qu’on soit garçon ou fille, les études étaient une priorité ».

La fondatrice et patronne de Lifantou a, elle aussi, traversé la Méditerranée pour décrocher ses diplômes. Sept années en France. D’abord à Clermont-Ferrand en DUT, puis à Evry, en banlieue parisienne, pour suivre un master de marketing et stratégie à l’école d’ingénieur Telecom SudParis. En parallèle, elle consacre son temps libre « à l’humanitaire ». Dès 15 ans, elle est bénévole dans une association qui fournit du matériel scolaire et informatique aux élèves de primaire du village de Ndierba. Pendant ses années d’étudiante, elle est trésorière de l’ONG « Intervenir », qui aide à bâtir des maisons au Nicaragua. « Là-bas, le gouvernement a mis en place un programme pour que tous les enfants puissent prendre un repas par jour à l’école. C’est ce qui m’a donné l’idée de monter Lifantou au Sénégal. »
Mettre en relation paysans et écoles

Le concept, donc : mettre en relation les paysans et les élèves, pour que les premiers puissent écouler leurs récoltes et les seconds manger à leur faim. Awa Thiam explique :
«  »Il y a très peu d’écoles équipées de cantines scolaires, du fait des coûts de mise en place. Notre objectif est d’accompagner la mise en place d’un système peu onéreux à travers un processus d’échange alimentaire optimisé grâce aux nouvelles technologies. » »

Une base de données cartographiques des lieux de production alimentaire et des établissements scolaires est en train d’être constituée, un ingénieur vient d’être recruté, et un test dans la commune rurale de Nguéniène, dans l’ouest du pays, sera lancé au printemps 2019. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), la direction des cantines scolaires sénégalaise et le Gescod, une ONG strasbourgeoise, devraient s’associer à l’opération.

Awa Thiam dit qu’elle veut « rendre à la société » ce qu’elle a eu « la chance » de recevoir : « Tous les enfants sénégalais doivent pouvoir manger chaque jour à l’école. »

Avec L’Obs

Vie des expats à Dakar : Marta Moreira, photographe espagnole

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Rencontre avec Marta Moreiras, 37 ans, photographe et journaliste espagnole freelance, installée à Dakar depuis 3 ans.

Quand et pour quelle raison es-tu venue au Sénégal, la première fois ?

Mon premier contact avec le Sénégal s’est fait en 2008. Je suis venue au Dakar pour une ONG qui m’avait commandé un reportage photos à l’hôpital Aristide Le Dantec. C’était ma première rencontre avec l’Afrique sub-saharienne. A l’issue de ce travail, je suis partie faire le tour du Sénégal durant un mois avec un ami espagnol qui venait de terminer un documentaire sur les migrants sénégalais qui partent en Espagne en pirogue. J’ai adoré parcourir le pays dans tous les sens. Puis je suis retournée à Londres où je vivais à l’époque et j’y suis restée pendant 7 ans. Mais je faisais régulièrement des allers-retours au Sénégal pour des ONG. En 2011, je suis revenue en voyage avec des amis et ma sœur et j’ai trouvé que Dakar était en pleine transformation et cela m’a interpellée. A côté, je trouvais que l’Europe ne changeait plus. La crise de 2008 avait frappé l’Angleterre, l’Espagne, etc. tandis qu’à Dakar, je voyais beaucoup de choses bouger sur des sujets qui m’intéressaient : l’éducation, la santé, le développement durable. Je trouvais ma vie stressante, le mode de vie européen fatigant. Londres me prenait plus d’énergie qu’elle ne m’en donnait.  Entre 2012 et 2015, j’ai donc pris des contacts pour voir comment je pourrais m’installer au Sénégal et exercer en tant que freelance mon métier de photographe.

Parle nous de ton travail.

Je travaille à la fois pour des clients sénégalais et des médias ou ONG nationales ou internationales. Je fais des reportages photos, des vidéos et des textes aussi parfois. (NDLR : vous pouvez découvrir les travaux de Marta sur son site).

peres marta moreiras dak'art 2018

L’an dernier, j’ai réalisé une exposition intitulée Pères dans le cadre de la Biennale de l’Art africain contemporain, Dak’Art 2018.

Je me suis rendu compte que j’avais des milliers de clichés avec des mères sénégalaises qui portaient leurs bébés mais aucune d’homme. J’ai voulu représenter des hommes qui s’occupent et portent leurs bébés. L’image de la mère est omniprésente dans l’espace public, mais celle du père est quasiment absente. Pourtant, les pères s’occupent aussi de leurs enfants, mais leur rôle n’est pas représenté. En continuant à ne montrer que des mères avec leurs bébés, on reproduit les clichés, les stéréotypes. Mes photos veulent  symboliser l’égalités des genres. J’ai voulu montrer des hommes qui soutiennent leur femme dans la recherche de leur indépendance et qui oeuvrent à un meilleur équilibre au sein des couples. Il y a un énorme travail à mener pour faire évoluer les mentalités et les habitudes culturelles, au Sénégal, mais aussi ailleurs dans le monde. Les réactions ont été globalement très positives.

Mon prochain projet personnel photographique sera autour de la jeunesse sénégalaise.

Qu’aimes-tu particulièrement au Sénégal ?

L’ambiance, la facilité d’entrer en contact avec les gens, de les approcher, d’échanger avec les Sénégalais.

Leur joie de vivre également malgré les difficultés : cet état d’esprit « on va s’amuser, profiter de la vie » malgré tout.

La société sénégalaise est très ouverte et les rencontres humaines sont riches.

Et ce que tu trouves plus compliqué ?

Le chaos de la ville, le trafic, le désordre. Mais c’est un désordre qui peut devenir ordonné lorsqu’on arrive à comprendre comment il fonctionne.

Les modes de vie européen et africain sont très différents. J’avais besoin de changer de rythme. A Londres, le rythme de vie était frénétique, il ne nous laisse que peu de temps pour réfléchir, se (re)poser.

Au Sénégal, grâce au climat et à ce chaos, on est obligé de réduire la marche, de ralentir (le slow life), et d’accepter que les choses soient différentes.

Que te manque-t-il ? 

Les espaces verts. Je viens de La Galice en Espagne, une région très verte où la nature est très intégrée aux villes.

Quel est ton endroit préféré à Dakar ?

Tous les endroits où l’on voit la mer ! Dakar est une ville très chargée et très peuplée, c’est l’Océan atlantique qui la sauve. Elle respire, et nous aussi, grâce à lui. Voir l’horizon est essentiel pour moi et l’Océan exerce un fort pouvoir d’attraction sur moi !

C’est pour cette raison que j’aime toute la Corniche, du Nord au Sud : Soumbedioune, les plages, le parcours sportif, la Mosquée de la Divinité, le phare des Mamelles, etc.

Et ton quartier préféré ?

Ouakam, un concentré de Dakar selon moi. D’un côté, le petit village, les ruelles, les arbres… et de l’autre les nouveaux quartiers, les maisons toutes neuves. J’aime ce mélange de quartier populaire et de modernité. Le quartier de la Mosquée de la Divinité avec sa plage, son côté religieux, ses pêcheurs traditionnels, ses surfeurs est un bon exemple de ces contrastes, de ces mélanges. Et je trouve qu’à Ouakam, il y a une bonne ambiance entre les locaux et les étrangers.

Ta région du Sénégal préférée ?

La Casamance ! Mon compagnon vient de cette région. J’y vais très souvent pour le travail ou les loisirs. Tout est vert ! Cela me rappelle la Galice. Et de la même façon que ma région natale, la Casamance est une région isolée et un peu oubliée des pouvoirs centraux. Beaucoup d’ONG travaillent là-bas sur des projets de développement.

Quels conseils donnerais-tu à des personnes nouvellement arrivées ou qui souhaitent se lancer dans la vie active au Sénégal ?

Se donner du temps pour comprendre la vie ici. Ne pas juger, beaucoup observer. Au début ce n’est pas facile car on arrive avec une liste des références, de réflexes qui ne s’appliquent pas ici. Mais si on décide d’aller vers l’essentiel, de privilégier les relations humaines, on se rend rapidement compte que l’on a beaucoup de choses en commun.

Ne pas imposer son rythme, sa mentalité, s’adapter.

Enfin, pour les freelances comme moi, il ne faut pas avoir peur de prendre son téléphone, d’aller à la rencontre des gens pour leur présenter votre travail et puis être patient aussi !

Vous pouvez également suivre Marta sur twitter ou instagram.

LPJ

Fin d’une brouille : ce que Macky et You se sont dit à Paris

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La fin d’une polémique stérile vient d’être sonnée. La lumière a été faite sur des reproches faits au président Macky Sall qui serait derrière la création d’un organe de presse pour déstabiliser le Groupe futurs médias (Gfm), à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, il y a quelques jours.

A l’issue de cette audience que lui a accordée le président sur sa propre initiative, il est apparu qu’il n’existait, en réalité, aucune brouille entre le président Macky Sall et Youssou Ndour, Président directeur général du Gfm, contrairement aux rumeurs véhiculées ces derniers temps. Le président de la République qui a rencontré l’artiste planétaire lui a signifié qu’il n’était ni de près ni de loin derrière un quelconque organe de presse comme celui nouvellement créée, pour dit-on affaiblir Gfm.

Au cours de cette rencontre tenue la semaine dernière, le lead vocal du ‘’Super Etoile’’ a été invité, par le locataire du Palais à venir tirer au clair beaucoup de faits qui lui sont reprochés. Des reproches qui portent surtout sur la création d’un nouvel organe de presse par quelques-uns de ses anciens employés et d’une kyrielle de démissions d’agents du Gfm. Il a dès lors été véhiculé la rumeur selon laquelle, c’est la personne du président Sall qui était derrière tout cela. Des rumeurs devenues virales. Et dans les discussions comme dans les réseaux sociaux, le président Sall était pointé du doigt comme étant le ‘’bras armé’’ ou le ‘’financier de l’ombre’’ de cet organe, juste affaiblir l’entreprise de presse du ‘’Roi du Mbalakh’’. Que nenni ! lui a alors fait savoir le chef de file de l’Alliance pour la République, ont confié des sources tapies au Palais.

Des échanges entre les deux, il est ressorti que le président a fait savoir à l’artiste-chanteur qu’il n’était animé d’aucune volonté de l’affaiblir ou de nuire à ses intérêts. Mieux, lui a-t-il précisé, si vraiment il voulait s’en prendre à un organe de presse, Walfadjri qui ne cessait de le traîner dans la boue allait à ce jour être rayé des listes d’entreprises de presse du Sénégal. Macky Sall de relever que le groupe de Sidy Lamine Niasse n’a jamais fait l’objet d’un quelconque règlement de compte malgré le fait que celui-ci l’attaque matin, midi et soir en l’accusant de faits infondés. Et ce, sans jamais être inquiété. Il dit n’avoir, malgré tout ce tort à lui fait, jamais pensé ni posé un acte allant dans le sens de nuire aux intérêts du groupe Walfadjri. Ainsi il lui a signifié de vive voix, que si ce groupe qui ne cesse de l’attaquer, jusqu’à ce jour, a été épargné, lui ne voit pas donc d’intérêt à s’en prendre à l’entreprise de presse d’un allié.

À Youssou Ndour, son interlocuteur a renouvelé son amitié. Il lui a fait savoir qu’il avait devant lui un allié. Et qu’il ne voit ‘’ pas un quelconque intérêt à vouloir déstabiliser un allié en soutenant la création d’un organe de presse pour l’affaiblir (E-Média). ‘’Cela ne m’intéresse pas du tout vraiment. Si je comptais vraiment déstabiliser un organe de presse, je ne me focaliserais pas sur celui appartenant à un allié, un frère, un ami à moi’’, a dit le président Macky Sall à Youssou Ndour. Donc c’est impensable pour lui de tenter d’affaiblir ou de déstabiliser un allié’’, a-t-il ajouté au sieur Ndour.

Au cours de leurs échanges, le président Macky Sall qui entendait ainsi éclairer la lanterne du Pdg de Gfm afin de lever toute équivoque – et ce, de vive voix-  a répété à son vis-à-vis que toutes ces accusations portées contre sa personne à propos de cette histoire de soutien qu’il aurait apporté à ladite entreprise de presse nouvellement créée sont infondées…

Affaire Karim Wade : « Aucun organe international ne peut annuler la décision de la CREI »

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ministère de la Justice calme le jeu. Dans un communiqué, il indique que contrairement à la déclaration de Me El Hadji  Amadou Sall, «le Comité (des droits de l’homme des Nations Unies) n’a pas le pouvoir d’annuler et n’a donc pas annulé la décision du 23 mars 2015 rendue par la CREI».

Dans un post sur Facebook, le porte-parole du Pds et avocat de Karim Wade déclare en titre que «Les Nations Unies annulent l’arrêt de la CREI» contre son client. «Aucun organe international ne peut annuler un arrêt de la Crei», rectifient les services de Sidiki Kaba.

«D’ailleurs, ajoutent ceux-ci, le Comité n’est pas une instance juridictionnelle, mais  plutôt un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire. En conséquence, il ne rentre pas dans ses attributions de réformer les décisions rendues par les juridictions nationales.»

Le ministère de la Justice ajoute : «Le Sénégal qui vient d’être élu au Conseil des droits de l’homme dont il assurera la présidence à partir de janvier 2019, soucieux du respect de ses engagements internationaux, prend bonne note des recommandations formulées et du délai imparti.»

LE COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE

«Aucun organe international ne peut annuler un arrêt de la CREI

Le Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a transmis au Sénégal, le 14 novembre 2018, des constatations relatives à la communication n°2783/2016 présentée au Comité des droits de l’homme (à ne pas confondre avec le Conseil des droits de l’homme devant lequel le Sénégal vient de passer avec succès l’Examen périodique universel) en vertu du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques au nom de M. Karim Meïssa Wade. Il résulte des constatations du Comité

«  …  que les faits dont il est saisi font apparaitre des violations par l’Etat partie de l’article 14 para.5 à l’égard de Karim Wade.

En vertu du paragraphe 3 a) de l’article 2 du Pacte, l’Etat partie est tenu d’assurer à l’auteur un recours utile. Cela exige que les Etats parties accordent une réparation intégrale aux personnes dont les droits reconnus par le Pacte ont été violés.

En l’espèce, la déclaration de culpabilité et de condamnation contre l’auteur doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du Pacte. L’Etat partie est tenu de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent pas à l’avenir.

…Le Comité souhaite recevoir de l’Etat partie, dans un délai de cent quatre vingt jours c’est-à-dire au plus tard le 08 mai 2019, des renseignements sur les mesures prises pour donner effet à ses constatations ».

Il résulte de ce qui précède que le Comité n’a pas le pouvoir d’annuler et n’a donc pas annulé la décision du 23 mars 2015 rendue par la CREI.

D’ailleurs, le Comité  n’est pas une instance  juridictionnelle mais  plutôt un comité d’experts indépendants dont les décisions sont dénuées de toute force obligatoire.  En conséquence, il ne rentre pas dans ses attributions de réformer les décisions rendues par les juridictions nationales.

Toutefois, le Sénégal qui vient d’être élu au Conseil des droits de l’homme dont il assurera la présidence à partir de janvier 2019, soucieux du respect de ses engagements internationaux, prend bonne note des recommandations formulées et du délai imparti.»

Fait à Dakar le 14 novembre 2019

Revue de presse express du jeudi 15 novembre. Macky et You se rabibochent.

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#SenCaféActu du 15 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: Présumée brouille: Macky Sall s’explique avec Youssou Ndour à Paris, Le Front de l’opposition débarque au ministère de l’Intérieur ce jeudi, Procès de Karim Wade: Le comité de l’Onu désavoue la CREI, le ministre de la justice rejette et oppose la souveraineté du Sénégal

1-Présidentielle 2019 : Malick Gackou a récolté 124342 signatures pour les besoins du parrainage. Le président du Grand Parti s’est dit confiant pour remporter l’élection du 24 février prochain

2-Youssou Ndour-Macky Sall : Après la pluie, le beau temps. La relation entre les deux alliés a été traversée par des flots de rumeurs depuis la naissance du groupe E-Média. Macky Sall a été accusé de vouloir « démanteler » le GFM de Youssou Ndour. Le Président a cherché à s’expliquer avec l’artiste depuis l’étape de Sedhiou lors de sa tournée en Casamance. C’est seulement le week end passé que les deux alliés se sont rencontrés à l’ambassade du Sénégal à Paris pour s’expliquer et se retrouver
3-Le Front de résistance de l’opposition force la porte du ministre de l’Intérieur ce jeudi : l’opposition met la pression sur Aly Ndiaye sur l’affaire du fichier électoral

4-Plus de 1000 étudiants bloqués à la porte de l’université par la plateforme Campusen de Mary Theuw Niane : Un millier d’étudiants n’ont pas pu effectuer les formalités d’orientation en ligne à cause des défaillances du système de transfert monétaire de la Poste. Ces étudiants demandent la clémence du ministre de l’enseignement supérieur

5-Nomination : Oumar Maal ancien directeur de la police envoyé en commando au Niger. Macky Sall envoie encore un commissaire de police aux charbons. Après Ndoye au Mali, Anna Sémou Faye en Guinée, le redoutable Oumar Maal prend les rênes de l’ambassade du Sénégal au Niger aux frontières du terrorisme

6-Le comité des droits de l’homme de l’Onu demande la révision du procès de Karim Wade par la CREI, le ministre de la justice rejette et annonce que la décision de l’Onu ne lie pas le Sénégal

7-Le geste citoyen des étudiants de l’Université de Bambey : Inédit est l’acte des étudiants de Bambey qui ont construit avec leurs propres moyens un édifice au sein de leur université

DON DE SANG : Les travailleurs de la SICAP renforcent la banque de sang

Ils étaient, plus d’une centaine de personnes à participer à la journée de don de sang, organisée par  l’amicale des employés de la Sicap, en vue de renforcer la banque de sang. Ce geste, selon la présidente de ladite amicale, Nanta Mbengue Cissé est une manière de réveiller la conscience collective, face à cette problématique.

En effet, pour la présidente de ladite amicale, il est important, que les Sénégalais qui sont en bonne santé, aient  une culture de don de sang. Pour sa part, l’assistant social du Centre national de transmission sanguine (Cnts), Demba Diop s’est voulu rassurant, en déclarant, qu’ « il y’a jamais eu de pénurie de sang, mais plutôt un rush (pas assez de poche de sang) ». Selon lui, la banque de sang était un peu vide, mais rien d’inquiétant, car beaucoup de sociétés à l’image de la Sicap ont mis à contribution leurs employés et sympathisants pour renforcer la banque de sang. Toutefois, M. Diop, a tenu à inviter les Sénégalais à se rendre de manière volontaire au niveau de la Cnts pour nous permettre de combler nos déficit en poches de sang.

Cheikh Diallo

Inventaire des Idoles : « Awadi, splendeurs et misères d’un éternel jeune » (Elgas)

L’école primaire François Ntab, plus connue sous le nom d’école « Thion », se dresse dans le ventre de Ziguinchor. Cœur battant du quartier de Tilène, l’école est devenue un sanctuaire. D’abord par son statut d’école publique, il n’y en avait pas des masses dans les années 90 dans le coin. Ensuite par son terrain de sport, morceau de terre mi-sablonneux, mi-dur, que squattaient les riverains, et qui était à force le lieu des tournois et des manifestations sportives qui arrachaient à l’oisiveté ambiante. Enfin, c’était finalement un lieu carrefour, où l’on organisait des manifestations politiques, des concerts, des élections, en gros tout ce que les dimanches avaient de fracas ou de rumeur festive. L’école elle-même n’offrait rien d’époustouflant en termes de décor : des bâtiments de classe, modestes, en forme de U géant, clôturés par un mur rongé par le temps et les intrusions clandestines, des arbres aux ombrages généreux, et une cour de récréation scindée en deux : aire de jeu des écoliers et périmètre des instituteurs. La seule petite incongruité consistait en une dépendance, hors de l’école, à quelques centaines de mètres, où on logeait le surplus d’élèves, et que l’on baptisait école « Bouki » (2) au grand désespoir des pensionnaires qui y étaient affectés.

De ces années, il reste des souvenirs frappés au coin de la bêtise enfantine. Les joies d’aller acheter des arachides. Les courses folles dans cette immensité récréative. Ce bruit propre à la rumeur de l’école primaire, entre jeux et joie innocente. En regagnant les classes, l’euphorie retombait. L’école avait encore une allure de service militaire. La pédagogie était affaire de cravache et de fouet. Le maître était craint, et contrevenir à ses ordres, c’était s’exposer à l’humiliation des coups. Si toutes les violences terrifiaient les élèves, l’une d’entre elles déclenchait autrement plus de terreur, de honte que les autres : il nous était interdit de parler wolof dans la cour de récréation, sous peine de porter « le symbole » autour du cou. Opprobre ultime, sous forme de crâne de vache, le porter en cour de récréation, c’était recevoir toutes les moqueries, tous les harcèlements dont enfant on sortait forcément meurtri, sinon détruit. Cette odieuse tradition qui visait à enraciner la pratique linguistique du français, en plus de signer une forme complète d’aliénation, un complexe d’infériorité insoutenable, créait une compétition malsaine entre élèves, qui versait dans la délation et l’insinuation gluante. On n’y était pour rien, candides, on participait à la mécanique pourtant. Relativement épargné par le « symbole », mon tour arriva un jour. J’avais fredonné un air que j’entendais à la maison et dans la cité, « çakas çakass guin guin » (2). C’était suffisant pour qu’on me donnât le « symbole ». Je protestai vigoureusement. Rien que de ce que j’avais chanté n’était wolof arguai-je. Au mieux des onomatopées wolofisantes. Je me défendis, mais rien n’y fit. Je portai l’hideux crâne, et suscitai une colère de mon maître dont j’étais le favori et l’élève modèle.

L’affaire oubliée, j’avais découvert bien plus tard, adolescent, que la chanson était d’Awadi et de son groupe : le PBS. Positive Black Soul, groupe pionnier du rap sénégalais qui avait crée une vraie mode dans le pays. Dans ma province et ma campagne, le rap nous était complètement étranger. Casanier, exclusivement occupé par le foot, les modes m’étaient inconnues. Mais nombre de camarades avaient déjà basculé dans la folie démentielle du rap, qui offrait l’avantage, à peu de frais du reste, d’exalter la virilité, de donner une vocation, de divertir des jeunes, et de créer une émulsion du talent local, en ouvrant une fenêtre du rêve, de l’affirmation, de la revendication politique. Le code esthétique rendait la conquête encore plus belle, les pantalons larges et tombants, les bandanas, les chaines, les gros t-shirs, les bijoux, la grande allure, faisaient des rappeurs des sujets convoités par les jeunes filles, et puis cela redonnait une couleur, une attraction à cette génération. Beaucoup de groupes naquirent, en même temps qu’une forme de citoyenneté, des organisations de quartiers. Il suffisait aux administrateurs politiques d’organiser des concerts, ou des « podiums » comme on le disait en profanes, et d’inviter des jeunes groupes de rap, et l’école Thion revivait d’éclats, de joie.

En formant le PBS en 1989 avec son comparse Doug E Tee, Awadi, l’enfant de sang mêlé, panafricain génétique, s’institue presque patriarche de la première génération de rap. En guide et en éclaireur. Le créneau qu’il emprunte, code inhérent au rap, comme jadis le rock, est fait d’énergie jeune, de folie, et de dénonciation de faits sociaux arbitraires. Le tout avec la magie du diseur, du conteur, du jonglage sémantique entrecoupé des longues respirations poétiques et vocales de Doug E Tee. Inconsciemment, cette figure restera l’empreinte du rap sénégalais, un refrain de la voix, et un couplet de texte. L’attelage entre cette exécution où le génie se joue au niveau du tempo et du débit des phrases, et le souffle, imprègnera les petits groupes ziguinchorois, dont les noms se terminaient tous en Possi. Dans un contexte mondial de chute du mur de Berlin, d’émancipation américaine, de pleine décennie du chaos en Afrique, le rap est devenu naturellement la voie et la voix de la jeunesse. Il disait le mal de vivre, la déshérence, l’envie de changer.

La société du reste vit tout cela d’un mauvais œil. Doctement, elle renvoyait ces gosses mal fringués, un poil impolis, à leurs folies, et le rap devenait une force de rébellion d’à-côté, dont les quartiers riches admiraient les authentiques héros américains, et dont les banlieusards reproduisaient les codes, au risque d’être gauches. Dans une société politisée, l’engagement des jeunes était déjà effectif dans les chapelles à l’université, les héritages du marxisme, la décolonisation, les foyers scolaires. Demeuraient seuls exclus les jeunes illettrés qui devenaient ainsi à la merci des vendeurs de doctrines simplistes, politiques ou religieuses. Les rappeurs offriront autre chose. Implantés dans les quartiers, ils en devenaient les porte-voix et les ambassadeurs, démocratisant l’engagement politique, avec l’avènement des nettoyages de quartiers et ces paroles de conscientisation qui participent du jeu politique. Cette idée d’une jeunesse probe et déterminée, Awadi la portera comme mascotte. Son rap contestataire, frais de son succès naissant, voyagera. Et l’envergure internationale interviendra avec le prix Découvertes de RFI, comme pour Abdou Guité Seck. Dans le huis-clos national, les rappeurs restent assez modestes, vivant de maigres pécules, et d’ailleurs cette énergie colore leurs œuvres de cette force incorruptible. Mais la notoriété soudaine placera Awadi en porte-parole officielle de la jeunesse dont la parole est convoitée et dont les messages dont attendus. Au rebelle, progressivement, on coupe les dents, le rap perd une aspérité pour devenir l’interlocuteur que l’on invente avec surabondance pour noyer son propos.

Avec ses rastas, sa veste militaire, cette dégaine, Awadi est aussi devenu un héros panafricain qui distribue la parole de la contestation. Peu importe que la gloire fut entre autres validée à Issy-les-Moulineaux dans les locaux de RFI. Peu importe. Il s’accroche au discours ambiant. L’idole des jeunes reste une idole, mais il prend de l’âge. Nombres de colloques, de cérémonies officielles, l’invitent pour prêcher la bonne parole. Il se ligue avec les figures de cette dissidence tel Kemi Seba, tellement dissidente qu’elle mange à tous les râteliers officiels de la politique, décoré des étoiles de la république. Mais le rap a un coût. Il impose d’être jeune. C’est une forme de prison générationnelle, où l’impossibilité de la réinvention crée cette éternelle jeunesse qui n’a hélas plus l’énergie, mais seulement la force vidée des redites.

De la contestation, de la vérité de l’expérience, une part du rap est devenue moralisatrice. C’est même un rap du prêche, comme le rappelle le sociologue sénégalais Abdoulaye Niang dans un texte remarquable. Le rap, à force de s’aliéner les discours dominants, a oublié de tâter le pouls national. Il n’a contesté en rien les sièges du pouvoir réel au Sénégal sur un rap « prédicateur ». Il s’est même associé à eux. Il en est donc devenu décoratif et humoristique. Le citoyen nouveau qu’il a essayé de bâtir est un projet vieux de 2003, porté par l’éducation nationale. Les hommes sont de chair, d’affects, d’histoire, ils ne se construisent pas, ni avec des chansons ni avec des défenses d’uriner placardés sur des murs. Le rap est devenu le porte-étendard de la petite ambition du café du commerce, non la voix du peuple. Il y a perdu une part de son génie artistique. Mais Awadi a un bon flair. Il réunit régulièrement le gratin de la musique africaine pour des idées géniales. Il reste l’artiste à l’instinct, au talent extraordinaire qui l’avait lancé jeune. Mais le créneau de la musique qui conscientise, qui conduit tant d’artistes africains à chanter en groupe, de concert, pour la bonne cause, est une fausse bonne solution, car à l’évidence, elle signe leur impuissance en surévaluant leur bonne conscience.

En créant une illusion de l’homogénéité de classe ou de caste, le rap sénégalais a oublié les situations opposées que vivent ses usagers, et qu’aucune parole unique ne peut être englobante. En devenant les mascottes de la contestation des jeunes, les rappeurs sont récupérés politiquement, par des partis, des ONG, des groupes d’influences, comme s’ils n’étaient plus capables d’offrir autre chose que la parole rebelle de la jeunesse. Le mouvement Y en marre est né de cette énergie, dont les fulgurances spontanées ont été un coup de lifting bienvenu pour la démocratie sénégalaise. Mais une fois le rempart offert, la sentinelle est comme perdue dans l’anonymat. Elle devient passive, et recherche une opposition pour pouvoir se raviver. Tôt ou tard obligée d’être ce gadget, obligée d’être mêlé aux circuits opaques.

Les politiques se frottent les mains et savent comment dealer avec les groupes de jeunes, en les montant les uns contre les autres, et en les embrassant pour leur fermer la bouche. Et durant toute la séquence, de rap il n’a même plus été question comme art. Le rap sénégalais, avec son père Awadi, est une resucée américaine et même française, et dans les banlieues de Dakar Booba fait plus la loi que le groupe Rapadio, dont la folie, le génie wolof, témoignaient d’un véritable sens esthétique et authentique. Le Rap des pionniers n’a presque pas de legs. Et pour la voix des jeunes, c’est une étrange défaite. Ces héros de notre jeunesse disparaissent parfois dans des conversions douteuses, ou dans un silence fataliste. La pérennité de la contestation exige deux choses pour ne pas s’affadir ou se compromettre : apprendre d’autres arts et d’autres secteurs, et lire les enjeux dans leur nouveauté étant donné que le cours des choses évolue toujours. Awadi conteste le même ordre depuis des lustres, c’est soit une constance vaine soit un souffle court incapable de se renouveler.

Aux dernières nouvelles, Awadi est devenu « business man », qui doit faire affaire pour mettre du carburant dans la machine. Une icône à qui le magazine Forbes consacre un portrait. La carrière de rappeur semble un brin lointaine, ou alors bien intermittente. Sans doute dans quelques mois ou années, renaitra spécialement pour une occasion le PBS, le guide reviendra alors à la scène. Mais la jeunesse ne l’écoute plus tellement, tournée qu’elle est vers d’autres marchands de contestation, de rêves ou de nourriture. Le rap sénégalais reste un fait national, qu’interrompt de temps en temps la fortune récente d’un pensionnaire comme Faada Freddy, qui va respirer à l’international et dans un autre registre. Comme dans cette cour d’école Thion, qui a été le berceau de tant d’apprentis rappeurs ainsi que leur cimetière, la fièvre du rap a un peu baissé. L’école tente d’y former, avec toutes difficultés du monde, des citoyens. Et même si le « symbole » a disparu, et qu’on y apprend en cours du soir des langues nationales, le citoyen reste encore un vœu. Pléthore d’appelés et assez peu d’élus. C’est souvent le risque avec l’éternelle jeunesse si convoitée. C’est l’illusion du pouvoir de l’âge, que le temps regarde avec un sourire carnassier. On sera bien en peine s’agissant de Didier Awadi de mesurer son héritage artistique ou politique, mais enfin, il y a de l’espoir. Il reste jeune.

Elgas

1) Hyène en wolof

2) refrain de la chanson « Capsi » de PBS

Revue de presse express du mercredi 14 novembre. Les bailleurs de fonds de Y En A Marre menacés d’expulsion du Sénégal

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#SenCaféActu du 14 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une : Journée mondiale contre le diabète : les Sénégalais touchés par le tueur silencieux, Amadou Ba justifie les difficultés de trésorerie du Sénégal, Les partenaires financiers de Y en a marre menacés d’expulsion du Sénégal

1-Maitre Amadou Sall du PDS répond à Macky Sall : « Karim Wade sera bel est bien là et nous sommes prêts à braver l’interdit et aller par milliers en prison. Karim sera accueilli à Dakar par au moins deux millions de personnes »

2-Amadou Ba explique le déficit budgétaire : le ministre des finances reconnait les difficultés budgétaires du Trésor dues à l’en croire au renchérissement du baril du pétrole depuis 18 mois et à la subvention du carburant et à la Senelec

3-Journée mondiale contre le diabète aujourd’hui : la maladie appelée le tueur silencieux au même titre que l’hypertension a atteint des proportions inquiétantes au Sénégal. Le taux de prévalence du diabète estimé à 3% de la population est considéré très en deçà de la réalité au Sénégal

4-Une vidéo de premières femmes se moquant et menaçant les hommes tentés par la polygamie choque les internautes : Un groupe de femmes parodie la mort du mari brulé par sa première épouse la semaine dernière devient virale et soulève l’ire de l’opinion

5-Bonne nouvelle : le train sifflera très bientôt entre Dakar et Bamako selon le ministre malien des transports qui a révélé que toutes les dispositions sont prises par les autorités sénégalaise et malienne pour le redémarrage des activités ferroviaires Dakar-Bamako

6-Barthelemy Dias retourne au tribunal ce matin pour le procès en appel sur l’affaire Ndiaga Diouf tué lors des échauffourées entre des nervis du PDS et le maire Barthélémy Dias en 2011. Barth avait purgé la peine de 6 mois ferme et bénéficié d’une liberté provisoire

7-Le gouvernement accuse les partenaires de Y en a marre d’ingérence dans la politique intérieure du Sénégal : les responsables des Ong partenaires du mouvement, telles que Lead Afrique francophone, Osiwa et Oxfam, ont défilé au commissariat de Dakar hier où ils ont été entendus par les limiers. Fadel Barro et ses amis promettent de faire la lumière sur cette affaire

Incivisme : Une billetterie du monument de la Renaissance transformée en urinoir

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Le Président Wade y voyait le symbole de la Renaissance africaine. Mais eux, ils y ont plutôt vu un endroit où ils pouvaient se soulager à longueur de journée. En effet, au pied du monument de la Renaissance, une cabine devant faire office de billetterie, a honteusement été transformée en urinoir. Le manque de toilettes publiques peut-il excuser cette manifestation extraordinaire d’incivisme ?

Reportage : Une billetterie du monument de la Renaissance transformée en urinoir

Lundi, 12 heures passées de quelques minutes à Ouakam. En cette mi-journée, le soleil surplombe fièrement le monument de la Renaissance qu’il éblouit de ses rayons. Au pied de l’édifice, un vent frisquet, gorgé de poussière, balaie les lieux. Sur l’esplanade du monument, quelques rares visiteurs côtoient commerçants et photographes. A l’entrée, précisément au rond-point du monument, des chauffeurs de taxi et de clandos attendent impatiemment des clients. Mais, non loin d’eux, l’odeur d’urine empeste. Pis, elle agresse désagréablement les narines des passants.

Ici, les conditions d’hygiène se dégradent de jour en jour, du fait d’un comportement foncièrement incivique. La billetterie qui se trouve en face du rond-point du monument sert désormais d’urinoir. Ses murs ont été balafrés de tâches chroniques d’urine. «Les chauffeurs de taxi et de clandos stationnent ici quand le besoin de se soulager les tenaille», souligne Matar Samb conducteur de taxi. Ce chauffeur de taxi depuis une dizaine d’années, est un habitué des lieux. Il tente de se défausser sur le manque de toilettes publiques pour expliquer ce comportement. «Nous parvenons très difficilement à accéder aux toilettes des maisons environnantes. Et quand le besoin se fait pressant, nous sommes obligés de trouver des endroits isolés pour nous soulager. Bien vrai que ce que nous faisons est ignoble», reconnait le conducteur. Selon lui, pour mettre fin à ce spectacle insoutenable, la mairie de Ouakam doit construire «un garage doté de toilettes».

 

Chaque jour, des chauffeurs comme Matar assaillent les alentours du monument. L’incivisme, les conduit à cet endroit qui porte les stigmates de leurs forfaits. Moustapha est l’un d’eux. Lui, aussi est chauffeur de taxi. Il vient juste de terminer d’uriner à quelques pas de cette fameuse billetterie, quand nous l’avons accroché. Bouteille d’eau à la main, l’homme, qui venait de commettre son forfait se montre réticent au premier contact. Puis, il tonne: «l’idéal serait qu’il y ait des toilettes publiques ici. Ce serait mieux si on nous construisait des toilettes que nous pourrions utiliser moyennant 25 francs Cfa par exemple». Moustapha reconnait cependant, que «ce n’est pas convenable pour un adulte de se soulager au vu de tout le monde.» 

Du côté des riverains, ce spectacle révulse. Pour Boubacar Sow, ouakamois, «ce n’est même pas commode pour un adulte qu’on l’aperçoive en train de pisser dans la rue». «Les adultes doivent montrer le bon exemple», peste-t-il. «La propreté est la base de toute chose. Chacun doit assumer sa part de responsabilité pour veiller à la propreté des lieux publics», enchaine-t-il.

Au niveau de ma commune, une telle situation révulse. Aux conducteurs de taxi qui demandent la construction de toilettes publiques sur les lieux, Fatou Diaw Faye, directrice du service technique de la Mairie de Ouakam, précise : «Le fait de n’avoir pas de toilettes ne doit pas être une excuse pour uriner aux alentours du monument». «Je trouve  cela déplorable. Le monument n’est pas un espace de stationnement qui leur est destiné pour y revendiquer des toilettes. Ils stationnent de manière illégale et irrégulière et aussi ils y urinent de manière illégale», dénonce Mme Faye. Elle estime que le service national d’hygiène doit venir ‘‘régler’’ cette situation.

Racine Senghor (Administrateur du monument): «Nous sommes peinés»

Aussi, Racine Senghor, l’administrateur du monument de la Renaissance africaine n’est pas insensible à ce spectacle. Au contraire, il le déplore: «C’est un problème qu’on vit au Sénégal depuis très longtemps. Le public a tendance à se soulager dans les espaces ouverts, publics. Et on ne se gène pas. C’est toujours une image désagréable de voir des espaces comme ça, ouverts, pollués salis du fait des hommes. Et nous le ressentons comme ça au monument. C’est vrai que ce n’est pas dans le monument, mais en dehors. Mais tout ce qui se passe autour du monument de la renaissance intéresse le monument de la Renaissance africaine. Et de ce point de vue, nous sommes particulièrement peinés», a-t-il regretté.

 

Quant aux causes d’un tel comportement, M. Senghor estime que ce type de comportement révèle une carence, notamment dans l’éducation: «Je pense que tout cela est lié à l’éducation des citoyens. Il faut une bonne éducation pour que les gens puissent éviter ces comportements là. C’est l’éducation et pas autre chose. Quand les gens sont bien éduqués, ils ne vont pas aller se soulager dans les rues, ils ne vont plus jeter des papiers et autres n’importe où», indique-t-il. Il annonce cependant, pour décourager de tels types de comportement, qu’ils comptent, avec la commune de Ouakam, aménager les lieux: «Ce qu’on envisage, avec la commune, c’est d’aménager cet espace en faire un jardin, un espace vert, de manière à pouvoir décourager ceux qui seraient tentés de s’y soulager», indique-t-il.

 

Reportage : Une billetterie du monument de la Renaissance transformée en urinoir

Reportage : Une billetterie du monument de la Renaissance transformée en urinoir

Comme François Mitterrand, Macky Sall s’engage à « ne poursuivre aucun journaliste tant qu’il sera Président »

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Le chef de l’Etat sortant Macky Sall a réaffirmé, dimanche, en marge du Forum de Paris sur la paix, qu’il ne traduira aucun journaliste sénégalais devant la justice, tant qu’il est à la tête de l’Etat.

Macky Sall : « Je ne poursuivrai aucun journaliste en justice tant que je serai président »
Le Président français François Mitterrand s’y était engagé durant son double mandat de Président de 1981 à 1995 : ne jamais poursuivre de journaliste en justice. Et il s’y était tenu, malgré le harcèlement incessant dont il fut l’objet de la part des journalistes à la fin de son magistère, du fait notamment de son passé trouble avec le régime pétainiste.  Dans le même sillage, le chef de l’Etat sortant Macky Sall a indiqué à Paris : « J’ai fait une déclaration en disant que tant que je serai président, je n’enverrai jamais un journaliste devant la justice ; au mieux, je pourrai saisir le tribunal des pairs pour laisser les collègues juger leur confrère ».

Macky Sall qui s’exprimait lors d’une rencontre initiée par l’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF), en marge de la célébration du centenaire de l’Armistice marquant la fin de la première guerre mondiale, a rappelé qu’il n’y avait « aucun journaliste emprisonné, ni même interpellé » au Sénégal, depuis son élection.

Dans des propos rapportés par l’édition de lundi du quotidien Le Soleil, lundi, le Chef de l’Etat qui a fait un bref rappel historique de la presse au Sénégal, est revenu sur le vote du Code de la presse.

Aussi, a-t-il souhaité que « ce Code accompagne la qualification des journalistes et des hommes des médias puisqu’il y a une menace’’ sur le journalisme constituée par « les pouvoirs de l’argent, de l’Etat et, ceux obscurantistes ».

Pour Macky Sall, « les plus gros ennemis ne se situent pas du côté de l’Etat, parce que si l’Etat est dirigé par des démocrates, objectivement, il est votre allié dans la liberté de la presse… ».

Il fait par ailleurs remarquer que « le droit à l’information, la liberté de la presse, n’est pas seulement l’apanage des pays développés. En Afrique également, estime le président Sall, il y a une volonté de plus en plus affirmée d’assurer la protection des journalistes et de créer les conditions d’un exercice libre de cette profession ».

Le ministre sud-africain de l’Intérieur Gigaba démissionne après une sex-tape le montrant nu

Le ministre sud-africain de l’Intérieur, Malusi Gigaba, qui était la cible de tentatives d’extorsion après le vol d’une vidéo à caractère sexuel le concernant, a démissionné de ses fonctions, a annoncé mardi 13 novembre la présidence sud-africaine.

Le chef de l’État sud-africain, Cyril Ramaphosa, a indiqué dans un communiqué avoir reçu la lettre de démission de Malusi Gigaba, un allié proche de l’ancien président Jacob Zuma, et l’avoir acceptée. Dans ce courrier, le ministre de l’Intérieur justifie son départ au nom de « l’intérêt national » et de celui du parti, et pour « soulager le président d’une pression inutile ».

Mensonge sous serment

Malusi Gigaba avait été mis en cause en octobre par la médiatrice nationale, Busisiwe Mkhwebane, qui avait recommandé au chef de l’État de prendre des « sanctions » contre le ministre, « pour avoir menti sous serment devant un tribunal ». Elle faisait référence au témoignage que Malusi Gigaba avait livré en 2017, lors d’un procès impliquant la puissante famille Oppenheimer.

LA VIDÉO ÉTAIT DISPONIBLE SUR LE SITE DE PARTAGE DE VIDÉOS PORNOGRAPHIQUES EN LIGNE PORNHUB

Malusi Gigaba, qui a été ministre des Finances de mars 2017 à février 2018, date à laquelle il a obtenu le portefeuille de l’Intérieur, avait reconnu fin octobre qu’il avait été en 2017 la cible de tentatives d’extorsion après le vol d’une vidéo à caractère sexuel le concernant, à la suite du piratage de son téléphone. La vidéo était disponible sur le site de partage de vidéos pornographiques en ligne PornHub. Il avait exclu début novembre de démissionner, assurant avoir signalé l’affaire aux forces de l’ordre et aux services de renseignement, soulignant qu’il avait « toujours refusé de considérer » de céder au chantage.

JA

Les cas K (Khalifa et Karim) amnistiés si Macky est réélu : l’opposition dénonce une prise d’otages

De passage à Paris pour le centenaire de l’armistice de 1914-1918, le chef de l’Etat sortant a donc accordé une longue interview à France 24. Et pour la première fois, Macky Sall a évoqué longuement la présidentielle de février prochain qu’il compte gagner au premier tour et ses adversaires politiques, Karim Wade et Khalifa Sall, condamnés par la justice et exclus de la prochaine élection. Macky Sall indique qu’il pourrait les amnistier en cas de réélection.

« Le premier, le second », pendant près de sept minutes, Macky Sall refuse de nommer Karim Wade et Khalifa Sall. Accusé depuis des mois d’avoir instrumentalisé la justice pour éliminer ses deux personnalités de la course à la présidence, le chef de l’Etat affirme au contraire que la justice est indépendante.

« Je pense que personne n’a été éliminé volontairement. Nous avons une justice, certes perfectible comme toutes les justices du monde, mais nous avons une justice responsable. »

La procédure judiciaire contre Khalifa Sall n’est pas terminée, la Cour de cassation n’a pas encore rendu sa décision. Karim Wade, qui doit 138 milliards de FCFA à l’Etat, affirme qu’il sera au Sénégal fin novembre. Ce lundi, le journal Jeune Afrique évoquait une possible amnistie pour les deux hommes, mais après la réélection de Macky Sall.

Une possibilité admet le président : « Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut savoir tourner des pages aussi. »

Macky Sall indique enfin qu’il compte gagner l’élection présidentielle au premier tour. Pour les proches de Khalifa Sall et de Karim Wade, ces déclarations du président, cette possibilité d’amnistie, montre que ces dossiers sont des dossiers politiques.

« C’est une honte pour un président de parler ainsi » a ainsi déclaré
Amadou Sall, ancien ministre de la Justice d’Abdoulaye Wade et membre du Parti démocratique sénégalais

Sur France 24, Macky parle de Karim, de Khalifa et d’Amnesty

Le chef de l’Etat sortant Macky Sall était l’invité de France 24 hier lundi. Karim Wade et Khalifa Sall étaient au menu de l’entretien, entre autres sujets. Extraits.

Amnistie

« Je n’ai pas parlé d’amnistie. Cela ne vient pas de moi. Ce débat ne se pose pas à mon niveau. Toutefois, je ne peux pas écarter, en tant que dirigeant sénégalais, en tant que président de la République, dans une circonstance nouvelle de réélection, si c’est la volonté des Sénégalais, d’engager une nouvelle phase dans la reconstruction nationale. Dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce qu’il faut savoir tourner des pages aussi.

Karim Wade

« La loi est claire. Il a été condamné à six ans de prison avec des amendes. Il a bénéficié d’une grâce de ma part pour la partie détention. Les peines pécuniaires sont à recouvrer. A défaut de recouvrement, c’est la contrainte par corps. S’il choisit de revenir c’est son droit. On ne peut pas le lui empêcher. Il est libre, il est sénégalais. Le reste c’est une question de droit, qui s’appliquera bien sûr. »

Khalifa Sall

« (Il) n’a jamais nié les faits pour lesquels il a été condamné. Il a dit que c’était la ‘pratique’. Mais cela n’est pas une réponse juridique. J’ai toujours évité, moi, de parler des dossiers judiciaires. Mais maintenant que la chose est jugée, je pense que personne n’a  été éliminé volontairement.

Seydi Gassama et Amnesty

« Amnesty international gagnerait, d’abord, à revoir le statut de ses représentants chez nous. Je respecte Amnesty tout comme tous les Ong qui luttent vaillamment pour les droits de l’homme. Mais, lorsque les représentants de ces organisations marchent avec l’opposition, vont voter, lorsqu’il s’agit d’une referendum, dans le camp de l’opposition et contre le pouvoir, leurs avis n’ont aucun intérêt à mes yeux. »

Italie : une Sénégalaise arrêtée avec 40 millions en faux billets

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Une Sénégalaise a été arrêtée à Naples, en Italie, avec 60 760 euros (près de 40 millions de francs Cfa) en faux billets.

C’est lors d’une fouille corporelle que la brigade financière napolitaine a découvert sur elle l’argent constitué de billet de 50 (environ 35 mille francs Cfa) et 20 euros (environ 15 mille francs Cfa) contrefaits. La mise en cause, qui vit dans la province de Rimini, risque gros.

Revue de presse express du mardi 13 novembre. L’Ucad croule sous ses 120.000 étudiants

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#SenCaféActu du 13 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: Macky Sall met en garde Karim Wade, L’UCAD n’en peut plus de ses 120000 étudiants: le COUD dépassé devant la pression démographique, Béthio Thioune et ses co-inculpés demandés à la barre par la société civile

1-Macky Sall sur France 24 : Karim Wade ira en prison s’il ne paye pas ce qu’il doit. S’il choisit de rentrer il doit être prêt à faire face aux conséquences judiciaires selon Macky Sall

2-La Raddho, Amnesty International et la LSDH demandent la tenue sans délai du procès des 16 thiantacounes qui purgent une détention préventive depuis 2012. La société civile exige un procès juste et diligent de l’affaire Béthio Thioune

3-COUD victime de l’intenable pression démographique : Avec 120000 étudiants l’UCAD est plus peuplées que la plupart des villes du Sénégal. Avec cette population estudiantine toujours croissante, le COUD est au bord de la rupture selon le DG Hanne qui a présidé hier l’ouverture du campus social

4-Un drame sous silence : Plus de 50% des filles âgées de 0 à 14 ans des zones de Podor, Matam , de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et de Tamba sont victimes de l’excision selon la direction de la famille du ministère en charge de la femme et de la famille. Les journalistes sont invités par le ministère à s’impliquer dans la lutte contre ces pratiques néfastes

5-Contentieux Startimes-Excaf : La décision bizarre du CNRA. C’est à croire que le CNRA ne peut ou ne veut pas trancher le différend entre les chinois de Startimes et Excaf. En recevant hier la ligue Pro de football dirigée par Saer Seck, Babacar Diagne a dit qu’il ne peut rien faire contre le contrat de la ligue Pro et les chinois tout en reconnaissant que Startimes n’a pas le droit…d’exercer encore au Sénégal

6-Abdoulaye Diouf Sarr prend les rênes des cadres de l’APR : Le maire de Yoff et ministre de la santé a mis les petits plats dans les grands hier en mobilisant tous les cadres du parti présidentiel au King Fadh. Il a décliné sa feuille de route pour secouer l’APR à quelques mois de la présidentielle

7-Ousmane Sonko au Canada : Après les Usa, le président du Pastef est au Canada pour la suite de son périple nord-américain. C’est dans ce pays qu’il avait fait l’un de ses meilleurs scores lors des législatives qui l’ont porté à l’Assemblée nationale comme député

8-CAN 2019 : Les lions sont arrivés en Guinée Equatoriale mais en ordre dispersé. Aliou Cissé accueille ce mardi la dernière vague de ses joueurs qui débarquent en Guinée Equatoriale pour le match du 17 novembre prochain sauf Keita Baldé retenu par son club qui n’a pas reçu la convocation de la Fédé de foot

Revue de presse express du lundi 12 novembre. Rencontre Sonko-Wade prévue à Dakar

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#SenCaféActu du 12 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: Transparence du processus électoral: Souleymane Teliko engage les magistrats, Sonko-Wade: la rencontre se fera à Dakar, Le Sénégal inondé par les faux médicaments

1-Les magistrats en sentinelle pour des élections transparentes : Souleymane Teliko président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) a révélé au micro de Chérif Dia de la TFM, que ses collègues de la justice se portent garants pour que tout le processus électoral , du parrainage au dépouillement des votes, se fasse avec la transparence requise.

2-Faux médicaments, le Sénégal par un trafic aux allures de scandales couverts : Le gouvernement est invité à prendre le problème des faux médicaments comme une priorité. La douane ne peut-elle seule combattre les réseaux mafieux qui injectent dans le pays des tonnes de faux médicaments chaque semaine

3-Sonko va rencontrer Wade finalement à Dakar : « Je ne pense pas qu’il soit possible maintenant de nous voir au Qatar. Car après discussion nous avons choisi de nous voir ailleurs, peut-être même à son retour à Dakar », affirme Ousmane Sonko présentement en tournée aux Usa

4- Le gouvernement coupe court aux rumeurs et met en ligne le fichier électoral : le ministère de l’Intérieur a rendu publique le portail de consultation du fichier à l’adresse : elections.sec.gouv.sn. Pour ne pas tomber sous le coup de la loi sur la protection des données personnelles, le ministère ne permet que l’accès aux informations électorales du requérant et personne autre que le demandeur ne peut voir ces données. L’opposition suspecte des manœuvres de diversion

5-Ousseynou Diop en prison depuis 2014 après un commentaire sur Facebook , en grève de la faim : Un collectif se crée et marche pour sa libération. L’étudiant Ousseynou Diop, ( 19 ans au moment des faits) incarcéré depuis 4 ans pour un commentaire sur facebook contre Charlie Hebdo vient d’entamer une grève de la faim pour réclamer son jugement.

6-Oumar Wally Soumaorou destitué à la tete du syndicat du SELS pour malversations : Une assemblée générale inédite sera tenue à Thiès pour faire partir Oumar Wally

7-Match Guinée Equatoriale-Sénégal, Stage des lions à Bata: la Guinée Equatoriale refuse et renvoie l’équipe d’Aliou Cissé à Malabo

Pas d’armistice : Bataille rangée sous les fenêtres de Macky Sall à Paris

C’est devenu un classique des déplacements de Macky Sall à Paris. L’opposition a une nouvelle fois manifesté, ce dimanche, devant l’ambassade du Sénégal dans la capitale française où s’était retiré le chef de l’État après avoir pris part aux célébrations du centenaire de l’Armistice, quelques heures plus tôt.

Mais si les manifestations précédentes s’étaient terminées sans violence physique importante, celle de ce dimanche a dépassé les bornes. Il y avait des insultes, des empoignades et de la bastonnade.

Bilan : un blessé (Benjelloun), selon des témoins. Qui rapportent que l’activiste Mame Sène aurait échappé à la mort et que les forces de l’ordre françaises étaient dépassées.

El Hadji Diouf : « Tant qu’Aliou Cissé est sélectionneur, les Lions n’iront nulle part »

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El Hadji Diouf ne mise pas un franc sur les Lions d’Aliou Cissé. Au vu de ses différentes prestations, l’équipe du Sénégal ne le rassure pas. Et le problème, pour lui, ce ne sont pas les joueurs, mais leur coach.

« Tant que cette équipe aura à sa tête un sélectionneur comme Aliou Cissé, elle n’ira nulle part. Elle ne progressera jamais », a décrété l’ancien capitaine de l’équipe du Sénégal dans un entretien.

Pour Diouf « la qualité du jeu de l’équipe dépend de trois personnes : le directeur technique national qui doit définir la politique et la philosophie du jeu, l’entraîneur qui doit choisir ses onze, et les joueurs qui doivent être impliqués ».

L’ancien Lion martèle : « Personne ne connaît le système de jeu du coach, Aliou Cissé. Chaque match, il change d’équipe. Une équipe doit avoir une ossature. On a des talents. (…) Le message ne passe entre le coach et ses joueurs. »

Bourd populaire : Serigne Alioune Sall Safietou Sy appelle les politiciens à la paix pour la présidentielle de 2019

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BOURD POPULAIRE DE LA COORDINATION DES DAHIRAS MOUTAHABINA FILAHI

En présence des Talibés venus de partout, la Coordination des Dahiras Moutahabina Filahi, a célébré, ce samedi dernier, à Diamalaye, son Bourd populaire. A cette même occasion, le responsable moral, Serigne Alioune Sall fils de Sokhna Safiétou Sy fille de Sidy Ahmed Sy fils ainé de Seydi El Hadji Malick Sy, s’est prononcé sur l’opération «Barkélou lène» des 5000 barquettes et la situation du pays.
«Le Bourd populaire que j’ai initié à la Cité Diamalaye date de plus de 25 ans sous le Ndiguel de feu Serigne Mansour Sy Borom daara Dj qui m’avait recommandé de ne faire que les neuf nuits, le dixiéme jour à Tivaouane pour la clôture», a fait savoir Serigne Alioune Sall.

Parlant du thème du Gamou 2018 «Diamou», il a expliqué que «Serigne Mbaye Sy a choisi ce thème parce qu’il pense que la Tarikha Tidiane doit œuvrer pour la paix, la solidarité.

Pour l’édition 2018 de l’opération «Barkelou lène», il compte faire cette année, 5000 barquettes dans les points sensibles, dans les marchés et les lieux de culte sous la bénédiction du nouveau Khalif Serigne Mbaye Sy Mansour.

Toutefois, il n’a pas manqué de déplorer les comportements malsains des sénégalais : «Nous sommes dans une période où les mœurs sont assez légères. Maintenant, les gens réagissent de façon inquiétante, ils font désormais des choses qu’ils n’osaient pas faire. C’est pourquoi nous comptons les apprendre les valeurs morales et religieuses pour qu’il y’ ait des changements de comportement».

«Bientôt les élections présidentielles, j’appelle tous les acteurs de la vie politique d’avoir raison gardé, d’arrêter les querelles crysto personnelles qui ne font que détruire les acquis démocratiques et l’image de notre pays. La politique c’est la morale et évitons de sombrer dans les dénigrements, les calomnies et la méchanceté. Faites une campagne civilisée, poser des actes concrets, c’est cela que nous attendons de tous les acteurs politiques», a-t- il fait appel aux politiciens.

Serigne Alioune Sall a promis des dispositions à prendre sur les insultes portées sur les Tarikhas dans les réseaux sociaux après le Gamou. «On a pris de grandes décisions dont on n’a pas encore ébruité officiellement. Le grand érudit, Serigne Fallilou Mbacké avait dit : ‘C’est le sang qui parle mais pas la personne elle-même’. Les gens qui ont une bonne éducation de base et le sang propre, n’insultent jamais. On a pris les dispositions nécessaires. L’Etat ne peut rien y faire. C’est une question d’éducation».

Aïssatou Mbène Coulibaly (texte),  avec Cheikh Diallo (photos)

Dîner de presse : Ndella Madior Diouf organise un ngoyane en l’honneur de Madické Niang

Dans la soirée du samedi dernier,  Ndella Madior Diouf a organisé un khawaré à son domicile de Sacré Coeur, avec un ngoyane. Elle y accueillait le candidat qu’elle soutient en invité d’honneur, Madické Niang. Elle a dédié la soirée à la presse, qu’elle a remercié.  Concernant son compagnonnage avec Madické Niang pour la présidentielle 2019, elle a indiqué être déterminée à tout faire pour l’amener au palais. L’avocat – candidat a quant à lui pris la parole pour promettre d’éradiquer les souffrances des Sénégalais s’il est élu et s’est engagé à faire émerger un nouveau Sénégal, car selon lui le pouvoir actuel tâtonne. Il a offert une forte somme d’argent aux artistes du ngoyane. Condetto Niang, qui était présent avec son épouse, en a fait de même. Parmi les invités, on pouvait aussi compter le politicien Mouhamadou Massaly.

Texte et photos : Cheikh Diallo

Le gendarme des marchés de l’UEMOA blâme l’agence de notation Bloomfield et l’enjoint à se dédire sur la Senelec

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Les contrevérités de Bloomfield Investment et de son président directeur général, Stanislas Zézé, diffusées sur la Senelec, ont révulsé le gendarme des marchés de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA). Après Makhtar Cissé, le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a dénoncé les agissements de Bloomfield avant de l’inviter à se dédire publiquement. Ce, sous peine de sanction.
« Nous avons été informés, le mardi 23 octobre 2018, par courrier, de la volonté de la Senelec de se retirer du processus de notation financière de Bloomfield Investissement. Nous informons donc l’ensemble du marché financier de l’Uemoa que l’Agence de notation panafricaine Bloomfield Investment Corporation, agréée par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers, ne sera plus en mesure de garantir la qualité de crédit de la société Senelec (émetteur sur le marché des obligations) à compter du 1er novembre 2018; la notation actuelle ayant expiré le 31 octobre 2018. Par conséquent, l’émission obligataire 2018-2025 de la Senelec ne bénéficie plus de couverture de risque de défaut à partir du 1er novembre. Nous faisons ce communiqué de presse, conformément à l’article 16.1 de l’instruction relative aux conditions d’exercice de l’activité des agences de notation financière sur le marché financier régional de l’Uemoa. »Un communiqué truffé de contrevérités

C’est par ce communiqué, truffé de contrevérités que Bloomfield Investment et son directeur général, Stanislas Zézé, ont, le 1er novembre dernier, tenté de jeter en pâture Senelec. Le même jour, Makhtar Cissé est monté au créneau pour fracasser la légende : « (…) En 2017, Senelec s’était soumise à une démarche volontaire de notation financière qui reste d’actualité. A cette fin, elle avait consulté les deux agences de notation agréées par le Crempf que sont Wara et Bloomfield Investment. Conformément aux procédures de passation des marchés du Sénégal, l’offre de Bloomfield avait été retenue. Cette consultation étant seulement valable pour la période 2017-2018, Senelec a procédé à un appel d’offres pour 2018-2019. Les deux agences de notation agréées par le Crempf (Bloomfield et Wara) ont déposé des propositions pour la période 2018-2019. Au terme du processus, et après analyse des propositions techniques et financières, l’offre de Wara a été retenue. Le contrat de Wara a été signé et la mission est en cours. Senelec ne s’est donc pas retirée du processus de notation et réitère son engagement à respecter toutes les conditions relatives à l’émission d’un emprunt obligataire sur le marché financier régional de l’Umeoa. »

En clair, Bloomfield a été éjectée au profit de Wara à la suite d’une procédure transparente dont elle peine à accepter les résultats. Quid à diffuser de fausses nouvelles. Une démarche qui risque de lui coûter cher et pour cause. Selon les informations de Libération, le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crempf) a vertement tancé Bloomfield et son président directeur général dans une lettre en date du 8 novembre 2018 dont nous avons obtenu copie. Dans la missive adressée à Stanislas Zézé et signée par délégation du président, le secrétaire général de Crempf Mamadou Traoré écrit : « Nous accusons réception de votre correspondance du 24 octobre 2018, nous informant que la Senelec aurait manifesté sa volonté de se retirer du processus de notation financière engagé avec votre agence et que vous ne serez plus en mesure de garantir la qualité de crédit de l’émetteur à compter du 1er novembre 2018, la notation étant arrivée à échéance. Nous avons été également informé par voie de communiqué de presse de l’information qui a été publiée dans les médias relativement à cette situation. »

Le Crempf : « Nous vous invitons à faire publier, par les mêmes voies, un communiqué rectificatif »
Traoré de poursuivre : « Après saisine de la Senelec, celle-ci nous a indiqué que la nécessité de respect des dispositions du Code des marchés publics du Sénégal l’a amené à reprendre le processus du choix de l’agence chargée de sa notation. Votre communiqué aurait dû se limiter à informer le marché sur le fait que votre agence ne notera pas la Senelec pour la période 2018-2019, la précédente ayant expiré le 31 octobre 2018. »
Le Crempf sort ensuite la cravache : « En outre, en l’état actuel de la réglementation, les agences de notation donnent une opinion sur la qualité de crédit des émetteurs ou des instruments financiers mais ne la garantissent pas contrairement à la mention contenue dans le 1er paragraphe de votre courrier. Au regard de ce qui se précède, nous vous invitons à faire publier, par les mêmes voies, un communiqué rectificatif qui donne aux investisseurs la bonne information relative à la rupture du processus de notation avec votre agence en lieu et place du retrait de la société du processus de notation. Nous accordons une importance particulière à la fiabilité et à l’exhaustivité de l’information publiée sur les activités du marché financier régional. »
En somme, Bloomfield est invitée à se dédire publiquement.

Chronique : Allah n’aime pas les francophones

En Tunisie, les islamistes ont fort peu apprécié le discours d’Emmanuel Macron à Erevan, lors duquel il a notamment fustigé les « obscurantistes ».

Dans un discours prononcé lors du sommet de la Francophonie – qui s’est tenu les 11 et 12 octobre à Erevan, en Arménie –, Emmanuel Macron n’a pas tari d’éloges sur la Tunisie et sur son président, Béji Caïd Essebsi, « initiateur de mesures modernistes ». Il en a profité pour fustiger les « obscurantistes » opposés à ces mêmes mesures. Suivez mon regard. La réponse des islamistes n’a pas tardé. Le vendredi suivant ce discours, dans plusieurs mosquées du pays, des imams ont recommandé à leurs ouailles de ne plus enseigner le français à leur progéniture.

Cette réaction s’inscrit dans une bataille contre la langue française menée depuis la révolution par les nahdhaouis, alliés pour l’occasion à d’indécrottables nationalistes arabes. Elle prend pour cibles les francophones locaux, souvent traités de « chiens de la France », quand ils ne sont pas accusés de koufr (« mécréance »). Et cela produit de l’effet.

L’idiome de « l’ennemi colonisateur »

Par crainte de déplaire à ces identitaires de tout poil, les politiques de gauche, pourtant excellents francophones, se sont mis à s’exprimer en arabe – quitte à le baragouiner. Leurs allocutions empruntent aux versets et sont truffées de références à la littérature classique. La quasi-totalité du courrier étatique est rédigée en arabe, y compris, parfois, les invitations à l’adresse des étrangers. Je me souviens même de l’effarement du philosophe Edgar Morin venu donner une conférence dans la capitale tunisienne et qui avait vu ses propos traduits devant un parterre de francophones patentés conscients, eux aussi, du grotesque de la situation.

De fait, le mensonge visant à faire passer le français pour l’idiome de « l’ennemi colonisateur » va à l’encontre de l’histoire d’une Tunisie où la langue de Molière a fait partie du patrimoine culturel bien avant la colonisation, en 1881. Le français fut, en effet, la première langue étrangère entrée au pays. La Constitution tunisienne de 1861 tout autant que le Pacte fondamental de 1857 se sont élaborés en étroite liaison avec les valeurs véhiculées par cette langue. Laquelle était parlée par les élites locales, comme dans le reste du bassin méditerranéen.

Marginaliser les élites et les cadres francophones

Le français fut enseigné au collège Sadiki dès sa création, en 1875, à l’initiative du général Kheireddine Pacha après une visite à Paris. Il servit d’outil pour la lutte contre la colonisation avant d’être enseigné, au lendemain de l’indépendance, à des générations de Tunisiens qui y voyaient une fenêtre sur le monde et le moyen d’apprentissage des idées de démocratie et de liberté.

Même les auteurs arabophones reconnaissaient qu’ils s’étaient construits avec cette langue, et certains allaient jusqu’à regretter publiquement de ne pas la maîtriser, à l’instar du grand poète Abou el-Kacem Chebbi, qui aimait se comparer à un « oiseau volant avec une seule aile », l’arabe.

C’est dire si la diabolisation du français est une grossière manipulation destinée à entretenir la marginalisation des élites et des cadres francophones, quand elle n’entend pas fermer la porte à des questionnements philosophiques et à l’esprit critique, condamnant ainsi certains à l’enfermement communautaire et à l’abrutissement religieux.

 LES ISLAMIQTES NE SONT QUE DES ANALPHABÈTES BILINGUES ! RIEN DU FRANÇAIS, ET UN ARABE BOITEUX ET CRÉPUSCULAIRE !

Une question se pose cependant : ces islamistes qui prétendent réapprendre la langue du Coran aux Tunisiens, la connaissent-ils vraiment ? L’écrivain arabophone Hassouna Mosbahi est persuadé du contraire : « Ce ne sont que des analphabètes bilingues ! Rien du français, et un arabe boiteux et crépusculaire ! Mais plus que d’un déficit de langues, ces gens-là souffrent d’un complexe culturel : à travers la haine du français, c’est un modèle de société moderniste et laïque qu’ils rejettent. »

Face à cette mentalité régressive et dans ce contexte de guerre socioculturelle larvée, on se pose la question suivante : comment la Tunisie se prépare-t-elle à accueillir le prochain sommet de la Francophonie, prévu en 2020 ?

Fawzia Zouari (JA)

Arts : la Colonie, QG parisien de l’intelligentsia afropéenne

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En deux ans d’existence, ce bar parisien s’est imposé comme un lieu singulier de débats et d’expos, devenant le QG de l’intelligentsia afropéenne.

«Penser le jour, danser la nuit. » La formule de l’artiste franco-­algérien Kader Attia pourrait à elle seule résumer La Colonie, l’espace multifacette qu’il a créé avec son associé Zico Selloum. « J’ai longtemps arpenté les lieux de débats, l’EHESS entre autres, et je me souviens de fins de colloque où nous échouions systématiquement dans des pubs irlandais pourris, grince le lauréat du prix Marcel-Duchamp 2016. Et l’on regrettait toujours de ne pas pouvoir continuer à discuter autour d’un verre dans un endroit sympa, festif. »

Ouvrir un lieu alternatif dans lequel les connaissances se partagent et les milieux se mélangent devient bientôt une nécessité. Kader Attia, brièvement taulier du café Chéri(e), dans le quartier de Belleville, apprend qu’un immeuble, un ancien atelier textile devenu une boîte de nuit afro-latino (la Casa 128), est disponible au 128, rue La Fayette, dans le 10e arrondissement de Paris.

« Il avait été abandonné pendant huit ans. Nous avons sorti 92 camions d’ordures : déjections de pigeon, coffrages hors d’âge, horribles miroirs en plexiglas… Les travaux ont duré pendant presque trois ans. » Pour une facture évaluée à près de 1 million d’euros. Une haute verrière est ajoutée sur le toit. Des canapés joufflus, d’antiques tables basses, un mobilier de brocante viennent compléter la déco, à mi-chemin entre bar branché berlinois et salon familial des années 1980.

Hors des sentiers battus de la pensée

Hype mais cosy, pointue mais ouverte à tous, La Colonie (les lettres sont barrées sur le logo) peut enfin ouvrir le 17 octobre 2016. Une manière de rendre hommage aux manifestants algériens victimes de la répression meurtrière de la police française le 17 octobre 1961. Et de marquer l’engagement politique de l’établissement, devenu incontournable dans la capitale pour qui aime s’aventurer hors des sentiers battus de la pensée et des dancefloors.

En semaine, le lieu est un havre de paix dans un quartier au trafic dense. Un public bigarré – de genres, de couleurs, de milieux sociaux – vient se désaltérer, travailler, discuter ou lire. Derrière l’un des deux comptoirs du vaste rez-de-chaussée (263 m2), des étagères accueillent d’ailleurs Picasso, Apollinaire, Camus ou Perec, pour qui voudrait s’élever tout en levant le coude. Des œuvres sont parfois accrochées à l’étage. Ainsi, depuis le 17 octobre, une sélection d’affiches cubaines réalisées entre 1966 et 1990 donne à voir les revendications des peuples non alignés.

NOTRE LIEU N’EST PAS INTIMIDANT. IL CRÉE DES PONTS ENTRE DES INTELLECTUELS DE GRANDE ENVERGURE ET UN PUBLIC D’ANONYMES, DE MILITANTS, DE SYNDICALISTES

À partir du vendredi soir, La Colonie est une ruche. La programmation fournie d’expositions et de colloques, sur laquelle Kader Attia veille personnellement avec trois autres personnes, attire un public dense d’universitaires, mais pas seulement. « On m’a suffisamment fait comprendre dans ma jeunesse que tel ou tel endroit n’était pas pour moi, glisse le patron, qui a grandi à Garges-lès-Gonesses. Notre lieu n’est pas intimidant. Il crée des ponts entre des intellectuels de grande envergure – comme Achille Mbembe, Ta-Nehisi Coates ou Françoise Vergès, une habituée de la maison – et un public d’anonymes, de militants, de syndicalistes, de simples voisins… L’idée, c’est de créer du commun, de tenter de défragmenter, de décloisonner la société dans laquelle nous vivons. Mais aussi de redonner de la “physicalité” à un monde digital. »

La formule connaît un vrai succès. Et lors d’événements qui pourraient paraître hermétiques (« Theory Now : réengager la pensée », en novembre 2016, par exemple ; le Salon du livre d’art des Afriques en octobre 2017), la jauge de 200 personnes est largement atteinte. Preuve que le lieu a su fédérer un public de convaincus et de curieux.

« Et que, dans cette société, il y a plus de gens qui veulent écouter un autre discours que celui diffusé dans les médias de masse qu’on ne le croit ! » Cet « autre discours » ausculte les « trous de mémoire » de l’histoire de France, questionne les identités, encourage la décolonisation des savoirs (entre autres), interroge la légitimité des ONG en Afrique ou dénonce le « privilège blanc ». D’accord ou non, chacun est invité à venir débattre dans l’atrium plutôt que de s’écharper sur internet par posts interposés.

CE QUI SERAIT FORMIDABLE, C’EST QUE D’AUTRES S’APPUIENT SUR NOTRE EXEMPLE ET CRÉENT D’AUTRES COLONIES

Un lieu culturel menacé

En soirée, les tables sont poussées sur les côtés, et la pensée cède la place à la danse. Si Kader Attia a d’abord joué lui-même au maître de cérémonie en passant ses propres vinyles, des invités réguliers (DJ Click, DJ Bullit) rapportent aujourd’hui des sonorités d’ailleurs (Balkans, Andalousie, Afrique du Nord, éthio-jazz…) sans oublier de miser sur des valeurs sûres de la variété internationale qui plairont à tout le monde. « Il faut que ça reste chaleureux, précise le patron. Si l’on ne fait que de l’électro minimale allemande ou, comme récemment, de la scène libanaise noise expérimentale, ça va se transformer en d’autres formes de conférences ! »

Bien installée dans le paysage culturel et intellectuel parisien, La Colonie est pourtant menacée. Elle est visée comme d’autres lieux trop « remuants » par des associations de riverains qui se plaignent du bruit. Autofinancé, l’établissement ne subsiste que grâce aux recettes du bar. Kader Attia et son associé travaillent pour l’heure comme bénévoles, et les gains, outre le paiement de la dizaine de salariés, servent – entre autres – à financer la venue des invités. Un billet aller-retour peut coûter cher lorsque l’on fait intervenir, comme cela a été le cas, Silvie Memel Kassi, directrice du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire.

« Il faut profiter de La Colonie, car nous ne savons pas encore combien de temps nous allons tenir », annonce l’artiste d’un air grave. Mais Kader Attia veut voir plus loin. « Ce qui serait formidable, c’est que d’autres s’appuient sur notre exemple et créent d’autres colonies, plus grandes, plus petites, un peu partout, de manière à ce qu’on puisse continuer à élaborer des contre-récits. »

Léo Pajon ( J.A)

Macky Sall a peur face aux « périls » d’Internet

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Le chef de l’État sortant, Macky Sall, a invité samedi ses compatriotes à résister au ‘’péril’’ de la cybercriminalité qui, selon lui, n’épargne même pas les ‘’figures religieuses’’.

‘’Ce sont nos valeurs qui sont (…) agressées, et les fondements de notre cohésion sociale fragilisés. Tout cela est inacceptable. Nous, à commencer par les pouvoir publics, ne devons pas céder devant ce péril’’, a-t-il dit lors de la célébration de la Journée des Forces armées, à l’état-major des armées, à Dakar.

Internet est devenu un espace propice à ‘’toutes les dérives’’, celles allant des ‘’fake news (fausses nouvelles) aux incivilités et violences verbales de toutes sortes’’, a affirmé le chef de l’Etat.

‘’Personne n’est épargné’’ par ces ‘’dérives’’, même pas ‘’nos figures religieuses’’, a déploré Macky Sall lors de la célébration de la journée dédiée aux forces de défense et de sécurité, dont les manifestations portent cette année sur le thème : ‘’Les Forces armées, un exemple dans l’éducation à la citoyenneté et l’unité nationale’’.

Face aux ‘’péril’’ engendré par les technologies de l’information et de la communication, il faut ‘’puiser dans les meilleurs segments de la société les ressources nécessaires à la revitalisation des valeurs’’, a proposé le chef de l’Etat.

La célébration de la Journée des Forces armées a surtout été marquée par la remise de décorations à des blessés de l’armée, le dépôt de gerbes de fleurs au Mémorial du souvenir, au camp Dial-Diop, et le baptême des dernières promotions de l’Ecole militaire de santé, de l’Ecole des officiers d’active (EOA) et de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN).

Les dernières promotions de l’EOA et de l’EOGN portent les noms des colonels Théodore Manga et Foula Baldé, aujourd’hui décédés.

Présidentielle : Idrissa Seck entre en campagne

Le président de Rewmi, Idrissa Seck, était ce samedi à Porokhane. Il a visité le mausolée de Sokhna Mame Diarra Bousso, mère du fondateur du mouridisme. Selon des proches de l’ancien Premier ministre, il s’agit du point de départ de la campagne de leur leader pour la présidentielle du 24 février 2019.

Une femme ébouillante sa co-épouse à Kaffrine

Une histoire de jalousie qui dégénère encore. A Kaffrine, précisément au quartier Touba Bogo, une dame du nom d’Aissatou Samb, surnommée Lissa a été ébouillantée par sa coépouse, S. Nd.

Un acte qui a eu lieu, d’après des témoins, après de nombreuses bagarres et menaces de mort de la part de S. Nd. Finalement celle-ci est passée à l’acte il y a plus d’une semaine, jeudi 1 novembre, en ébouillantant sa victime et en la rouant de coups avant de la mordre.

Alarmés par les cris de la jeune femme, le voisinage a réussi à la sauver de justesse des griffes de  son bourreau qui a pris la poudre d’escampette avec, dit-on, la complicité de son mari. Elle a finalement été appréhendée par la police.

Les images sont insupportables.

Kamissa Camara, ministre malienne des Affaires Étrangères : « Je suis la personnification de l’implication de la diaspora »

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Nommée ministre des Affaires étrangères par IBK à l’aube de son second mandat, Kamissa Camara, 35 ans, prend peu à peu ses marques à la tête de la diplomatie malienne. Une belle promotion pour cette ancienne analyste née en France et passée par les États-Unis, qui fait aujourd’hui figure d’« atout jeune » du président malien.

Peu de Maliens la connaissait avant sa nomination au gouvernement, début septembre. Beaucoup ont sans doute été surpris de découvrir le visage souriant de cette jeune femme dans l’organigramme gouvernemental, et pas à n’importe quel poste : celui de ministre des Affaires étrangères.

Excepté une brève expérience de deux mois comme conseillère diplomatique d’IBK, cette Franco-Américano-Malienne, née en France de parents maliens et partie faire carrière à Washington, n’avait jamais occupé de poste dans l’administration et encore moins au gouvernement. Une novice donc, et un pari risqué pour le président, qui souhaite faire de sa nouvelle ministre le symbole de sa volonté de renouvellement générationnel.

Kamissa Camara, elle, découvre progressivement l’intensité de sa nouvelle fonction. Peu de sommeil, des milliers de kilomètres en avion, des réunions à la chaîne et un style à imprimer. De passage en France pour les commémorations du centenaire de l’armistice de la Première guerre mondiale et le Forum de Paris sur la paix, la jeune ministre ultra connectée a sauté dans un Uber pour se rendre la rédaction de Jeune Afrique. Interview.

Jeune Afrique : Vous n’avez pas toujours été tendre avec le président IBK. Pourquoi avoir accepté de devenir sa ministre des Affaires étrangères ?

Kamissa Camara : En tant qu’analyste politique, j’ai critiqué le président lorsque je pensais que certaines de ses positions étaient critiquables, et je l’ai défendu lorsque je pensais que cela était approprié. J’ai été plutôt équilibrée dans mes prises de position sur le Mali. Je me devais de donner mon avis sur certains sujets d’actualité dans mon pays. J’ai accepté de servir le Mali puisque je suis une patriote convaincue. C’est un honneur de pouvoir le servir à un tel niveau. Je ne pouvais pas ne pas accepter cette proposition.

Vous avez en partie été choisie parce que vous êtes une jeune femme issue de la diaspora. Acceptez-vous cette étiquette ?

Je suis une jeune femme de la diaspora, c’est un fait. Mais avant tout, je suis une Malienne qui a évolué à l’étranger et qui a toujours gardé ses liens avec son pays. Je me suis engagée de la manière que je pouvais dans la vie politique malienne. Je mets désormais la main à la pâte et je le fais avec grand plaisir.

En quoi est-ce un avantage d’être issue de la diaspora ?

Lorsqu’on est issue de la diaspora, on a l’avantage d’avoir une double culture. Je suis Malienne et attachée à mes racines, mais j’ai également des repères dans d’autres pays. J’ai choisi de m’expatrier de la France et de vivre une expérience américaine. J’ai une triple culture que je mets maintenant au profit de mon pays. Je choisis de le faire pour le Mali puisque c’est du sang malien qui coule dans mes veines.

Que répondez-vous à ceux qui déplorent votre manque d’expérience ?

Je leur dit que le président de la République est le premier diplomate du pays et qu’il a été ministre des Affaires étrangères, comme le Premier ministre. Tous deux sont donc très bien placés pour connaitre les qualifications requises pour entreprendre une telle mission. J’ajoute qu’avant d’être ministre, j’ai été conseillère diplomatique du président.

Que vous a dit IBK la première fois que vous l’avez vu après votre nomination ?

Je l’ai d’abord remercié de me faire confiance et de m’avoir confié la diplomatie malienne. Je lui ai présenté la feuille de route que j’avais rédigé. Il m’a rappelé qu’il m’avait choisi parce qu’il savait que j’avais les compétences pour mener à bien la diplomatie malienne.

Quelles sont les grandes lignes de cette feuille de route ?

La première est de défendre les intérêts du Mali et des Maliens à l’étranger. Ensuite, de réadapter notre outil diplomatique selon nos intérêts stratégique à travers le monde. Enfin, de défendre les intérêts de la diaspora malienne. Chaque année, elle envoie des fonds très importants au Mali. Cette implication de la diaspora doit se transformer en investissements qualitatifs. J’en suis la personnification : je reviens dans mon pays pour en diriger la diplomatie.

NOUS AVONS DE TRÈS BONNES RELATIONS AVEC L’ALGÉRIE, UN ÉTAT AMI AVEC LEQUEL NOUS TRAVAILLONS À LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE PAIX

Le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) a enfin été lancé à Gao, avec plusieurs années de retard. Que faut-il faire pour accélérer le processus de paix, comme le réclament les médiateurs internationaux ?

Dans tout processus de paix ou de reconstruction d’une armée, le programme de DDR prend des années. Au Burundi, il a pris huit ans. Il faut prendre le temps nécessaire pour que ce DDR assure la stabilité de nos forces de défense et de sécurité. L’aspect qualitatif doit primer, pour permettre à cet accord de paix d’être efficace et éviter de nous retrouver dans la même situation dans quelques années.

Souhaitez-vous l’application rapide de sanctions contre les responsables de groupes armés accusés d’entraver la paix mentionnés dans le dernier rapport des experts de l’ONU ?

Le régime de sanctions de l’ONU a été mis en place pour dissuader les acteurs qui ne veulent pas la bonne mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation. La poursuite des acteurs qui entravent cette mise en œuvre est le travail de la justice.

Soupçonnez-vous l’Algérie de protéger Iyad Ag Ghali ?

Des enquêtes sont en cours pour savoir où il se trouve et quel rôle il joue dans la déstabilisation du nord du Mali. Ce n’est pas à moi de soupçonner ou d’accuser un État voisin. Je peux juste vous dire que nous avons de très bonnes relations avec l’Algérie, qui est un État ami avec lequel nous travaillons à la bonne mise en œuvre de l’accord de paix.

Êtes-vous favorable à l’ouverture d’un dialogue avec les jihadistes de nationalité malienne, comme Iyad Ag Ghali ou Amadou Kouffa ?

Nous avons à cœur de dialoguer avec les Maliens qui ont signé l’accord de paix d’Alger de manière formelle. Nous ne sommes pas contre le dialogue, nous sommes contre ceux qui veulent déstabiliser le Mali. Si ces personnes nous approchent pour trouver une solution et proposer un cadre de stabilisation pour notre pays, nous sommes ouverts au dialogue.

NOS FORCES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ SONT EN RECONSTRUCTION

Pourquoi la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel est-elle aussi laborieuse ?

Le G5 Sahel a été mis en place il y a moins de cinq ans. Nous avons encore des efforts de sensibilisation à faire auprès de nos partenaires internationaux sur l’importance d’avoir une force conjointe du G5 Sahel. Il s’agit d’une initiative régionale, composée d’armées nationales. Cette force est la pièce centrale du G5 Sahel.

Pour stabiliser le Sahel, il faut coordonner savamment les aspects politiques, les aspects militaires et les aspects de développement. Il semble que les partenaires internationaux soient plus enclins à financer les aspects de développement, notamment à travers l’Alliance Sahel. Nous devons maintenant expliquer quelles seront les retombées de la force conjointe sur le long terme.

Les missions internationales nous aident beaucoup, par exemple dans la formation ou la collecte de renseignement. Mais nous avons également à cœur de monter une force qui peut assurer la sécurité sur son propre territoire. Voilà le message que nous essayons de faire passer à nos partenaires internationaux : financer la force conjointe du G5 Sahel, ce n’est pas financer un instrument de plus, mais financer la sécurisation du Sahel dans la durée.

Vous avez déclaré que votre objectif était que le Mali puisse assurer lui-même sa sécurité d’ici la fin du second mandat d’IBK. N’est-ce pas irréaliste compte-tenu de la situation sécuritaire actuelle dans le pays ?

Je viens de vous faire l’apologie de la force conjointe du G5 Sahel car j’y crois. Lorsque nous aurons des forces de défense et de sécurité nationales qui sauront coordonner leurs efforts, nous serons à même d’assurer nous-même notre sécurité. Le Mali sera défendu par l’armée malienne, le Niger par l’armée nigérienne, et toutes ces forces nationales seront en coordination les unes avec les autres.

C’ÉTAIT AU PEUPLE MALIEN DE DÉCIDER DU PRÉSIDENT ET IL A DÉCIDÉ D’ÉLIRE IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA

Le Mali est-il toujours dépendant des forces militaires étrangères présentes sur son territoire ?

Le contexte malien de 2012 n’est pas celui de 2018. Nos forces de défense et de sécurité sont en reconstruction. Leurs capacités sont en train d’augmenter, comme nous le voyons tous les jours sur le terrain. Il ne s’agit donc pas de dépendance mais d’une assistance qui a permis à nos forces de progresser.

Que dites-vous aux opposants qui, comme Soumaïla Cissé, continuent de contester la victoire d’IBK à la dernière présidentielle ?

Que le Mali nous appartient à tous. C’était au peuple malien de décider du président et il a décidé d’élire Ibrahim Boubacar Keïta. Nous devons maintenant avancer car nous sommes un pays qui fait face à de nombreux défis.

Nous avons besoin de l’implication et de la participation de tous les Maliens pour nous permettre de nous relever. Le leader de l’opposition se doit de montrer l’exemple. IBK a tendu la main à l’opposition et à tous les Maliens qui désiraient participer à la reconstruction du pays. Libre à eux de l’accepter ou non.

Êtes-vous préoccupée par l’état de santé d’Ali Bongo ?

Je n’ai pas plus d’informations que vous. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Aîssatou Diallo (J.A)

Revue de presse express du samedi 10 novembre

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#SenCaféActu du 10 novembre 2018 par Adama Sow

A la Une: Une autre femme ébouillante sa co-épouse à Kaffrine, Les enseignants en grève le 8 décembre pour l’expulsion de Human Rights Watch, Journée des Armées ce samedi: les Jambaar fêtés

1-Grève le 8 décembre, Les enseignants ont déposé un préavis de grève d’un mois pour demander une dernière fois le respect des accords et l’expulsion sans délai de l’Ong Human Rights Watch : Dame Mbodj
2-Violences sans fin : Une autre femme a été victime d’un acte ignoble de sa coépouse. Les faits se sont passés à Kaffrine. Une dame n’a trouvé mieux à faire que d’ébouillanter et de mordre jusqu’au sang sa coépouse. La belliqueuse et violente femme a été arrêtée par la Police avec l’aide des voisins

3-Les évènements en Guinée déstabilisent le Sénégal : Avec la dégradation de la situation politique en Guinée avec son lot de morts, on note l’intensification des arrivées de guinéens au Sénégal. Il faut rappeler que la communauté guinéenne est estimée à plusieurs millions de personnes installées dans notre pays et ces événements risquent d’accentuer le phénomène

4-La Lonase déscolarise les enfants à travers le Parifoot : Nos confrères de Libération ont consacré un dossier sur le phénomène qui a happé les adolescents surtout dans les quartiers populaires. Le Parifoot est devenu une drogue pour ces centaines d’enfants qui désertent les classes pour les kiosques de la Lonase. Une déperdition de plus pour ces pauvres jeunes

5-Journée nationale de l’Armée : Ce samedi notre pays célèbre ses enfants des plus valeureux, les militaires. Des milliers de citoyens qui ont choisi de mettre à prix leur vie pour la défense de la patrie. Apprenons à respecter nos vaillants soldats !

6-Un sénégalais mort dans l’effondrement des immeubles de Marseille Pape Maguette Niasse âgé de 26 ans et originaire de Kaolack. Son identité a été possible après un test Adn sur sa sœur venant d’Italie

7-Ballon d’or sénégalais: Sadio Mané, Mbaye Niang, Ismaila Sarr, Sabaly, Kalidou Koulibaly nominés par l’Association nationale de la presse sportive

 

Un migrant sénégalais décédé dans l’effondrement d’immeubles squattés à Marseille

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Un Sénégalais du nom de Pape Maguette Niasse figure parmi les 8 personnes décédées dans l’effondrement de 2 immeubles survenu lundi dernier à la rue d’Aubagne à Marseille. C’est grâce au test d’ADN prélevé sur son frère vivant en Italie, qu’il a pu être identifié. Il portait aussi une bague offerte par ce dernier qui a pu l’identifier facilement. Papa Maguette Niasse était  arrivé à Marseille il ya seulement quelques mois venant d’Italie qu’il a regagné par la mer.

La mairie de Marseille a décidé de prendre en charge les funérailles de toutes les victimes ainsi que le transfert des corps. Néanmoins, les sénégalais et autres musulmans de Marseille ont organisé une cérémonie de prière ce vendredi et une collecte de fonds.

Ces deux immeubles qui étaient des bâtiments vétustes, appartenaient à la mairie qui les avaient scellés.  Mais ils étaient squattés par des sans-abri, malgré les mises en gardes de la municipalité .

Présidentielle : la date de l’investiture du candidat Macky Sall est connue

Le porte-parole de l’Alliance pour la République n’a pas été tendre avec l’opposition. En conférence de presse, Seydou Guèye soutient que l’opposition est en perte d’initiatives et manque de propositions pour le développement du pays. Seydou Guèye a informé que le chef de l’État sortant sera officiellement investi par la grande coalition Benno Bokk Yakaar et sa nouvelle majorité politique, le 1er décembre 2018, au lendemain du congrès de l’Internationale libérale qui se tient à Dakar.

Serigne Moukabaro Mbacké, père de la meurtrière pyromane : « Que la justice fasse son travail »

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«Je ne cautionne pas l’acte de ma fille et je le désapprouve absolument et totalement. Je ne protège aucun talibé coupable de forfaiture, aux yeux de la loi. Je ne cautionne pas ce qui s’est passé. Je ne protège personne, fut-elle ma propre fille. Que la justice fasse son travail en toute liberté et en toute indépendance et que toutes les responsabilités soient situées. Si justice doit être rendue à qui de droit, qu’il en soit ainsi conformément aux lois et règlements du pays. Que force reste à la loi et que la rigueur de la loi s’exécute. Je ne serai ni partisan et ne ferai aucun acte allant dans le sens de couvrir qui que ce soit», a déclaré le marabout dans les colonnes de Walfadjiri.
Il va plus loin en suggérant que si on appliquait la charia au Sénégal et que la culpabilité de sa fille soient reconnue, elle devrait être exécutée.

« Le prophète Mohammed (Psl) avait indiqué que même si sa fille Fatima Bint Rassoul avait volé, il lui aurait tranché la main. De la même manière, si on était dans un pays où on appliquait la Charia (loi islamique), j’allais moi-même faire appliquer la loi du Talion », tranche-t-il. Une manière de dire que sa fille ne peut aucunement espérer qu’il intercède en sa faveur auprès des autorités.

Revue de presse express du vendredi 9 novembre

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#SenCaféActu du 9 novembre 2018, par Adama Sow, avec Mamadou Ly

A la Une: Aminata Tall surprend son monde et dépose des mallettes de signatures chez Macky, Gamou 2018: c’est parti pour le buurd depuis hier soir, Tivaouane illuminée de prières, Contrat avec les chinois de Startimes: Babacar Diagne auditionne Saer Seck, le tribunal condamne les Chinois

1-Dette due aux écoles privées du Supérieur, l’Etat suspecte quelque chose de louche et veut auditer avant de payer : le directeur du Trésor a revelé hier que 3 milliards ont été payés au privé supérieur sur les 16 . Le gouvernement veut auditer le reliquat avant de décaisser

2-Assassinat de Khadim Ndiaye par leur fille : la famille d’Aida Mbacké présente ses excuses à la famille Ndiaye. Le père de la présumée criminelle a essayé tant bien que mal d’atténuer la douleur et la colère des parents de Khadim en présentant ses excuses. Aida Mbacké est toujours sous surveillance médicale, les gendarmes dans l’attente pour l’enquete

3-Aminata Tall surprend son monde à l’APR : la présidente du Conseil économique et social a remis au candidat Macky Sall un lot de 45000 de parrains à la surprise générale et la stupéfaction de ses camarades de parti. Aminata Tall est considérée comme une responsable sans véritable base affective et un poids mort politique

4-Gamou Tivaouane, c’est parti : C’est hier soir que le Khalife général a ouvert les fameuses soirées de prières et de dévotion du Buurd à Tivaouane qui marquent le compte à rebours de 10 jours avant le Gamou. La 117e édition du Gamou de la sainte ville de Tivaouane est prévue dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 novembre 2018

5-Le gouvernement publie tous les contrats et prend l’opinion à témoin : Seydou Guèye porte-parole de l’APR a tenu un point de presse hier pour commenter l’actualité brûlante. Il a confirmé que tous les contrats pétroliers, gaziers et miniers seront publiés sans exception, pour dit-il, mettre fin à la désinformation de l’opposition

6-Startimes condamné par le tribunal hier, le CNRA se décide d’intervenir et rencontre la Ligue de football : Excaf a obtenu une première victoire contre la multinationale chinoise en gagnant son procès tenu au tribunal hier. Le juge a reconnu que les chinois n’avaient pas le statut légal de diffuser un bouquet de télévision au Sénégal. Babacar Diagne président du CNRA a annoncé une prochaine rencontre avec Saer Seck de la ligue de foot en marge d’une visite à Excaf hier. Visite du CNRA qui a coïncidé avec une atmosphère détendue à Excaf avec l’apurement des arriérés de salaires de tous les employés

7-Aveux glaçants de la dame de Thiaroye qui a charcuté à coups de sabre sa co-épouse: « Je la hais, je voulais la liquider pour avoir conquis mon mari » a confié la suspecte aux enquêteurs

Cardinals de Louisville : Yacine Diop, 23 ans, démarre la saison avec un double-double

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Pour sa première sortie de la saison 2018-2019 en NCAA, l’Université de Louisville s’est imposée à domicile devant Kentucky (102-80). Une première réussie pour la recrue Yacine Diop qui a participé à cette belle victoire.
L’internationale Sénégalaise, auteur d’un double-double (11 points, 10 rebonds) en 18 minutes, s’est bien comportée, sous le regard de son coach qui compte sur elle cette saison pour hisser l’équipe vers le sommet nous informe Basketsenegal.
Après trois ans à Pittsburg où elle a  été titulaire indiscutable avec 93 matchs joués pour une moyenne de  15.7 points et 6.4 rebonds. L’arrière sénégalaise de 23 ans s’est engagée avec l’équipe féminine des Cardinals pour sa dernière année.

Une plainte pour injures déposée contre Sonko au Canada et aux États-Unis

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Une plainte a été déposée contre Ousmane Sonko, le leader de Pastef, auprès du Procureur de Montréal pour injures. Le plaignant le Docteur Ahmed Khalifa Niass, reproche à Sonko d’avoir commandité une vidéo où un certain Ousmane Ba l’abreuverait d’injures. Selon une note de la cellule communication du Palais « Ahmediana », l’avocat du Docteur Niass au Canada, Me Zvulony( du Cabinet Zvulony and Co) a demandé à la police des frontières du Canada de l’arrêter dès son entrée dans ce pays pour que lui et son complice d’insulteur soient jugés par le Tribunal de Montréal. Selon toujours la même note,  aux USA les choses sont en train de bouger aussi. En effet, Moustapha Niass, fils du Docteur Niass, de nationalité américaine habitant Cincinnati, et Ousmane Niasse, grand footballeur Américain et fils de l’aîné du Docteur Niass sont en train de se concerter avec les membres américains de la famille pour porter plainte contre Ousmane Sonko qui pourra être arrêté dans ce pays où il est attendu.

Mari brûlé vif : les excuses du père de la pyromane Aïda Mbacké

Serigne Babacar Mbacké Moukabaro, beau-père de Khadim Ndiaye, l’homme brûlé vif par son épouse aux Maristes, a présenté ses condoléances et ses excuses à la famille du défunt qui était aussi son disciple.

Inventaire des Idoles : « Viviane, la mère déambulante » (Par Elgas)

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Le Liban et la Mauritanie ont donné au Sénégal quelques couleurs, quelques saveurs. Il en est ainsi des brassages, on n’hérite pas toujours de ce que l’on veut dans un métissage : on subit, pour le meilleur et le pire. Le voisin maure a donné, entre autres cadeaux, des influences à la saint-louisienne, dans sa somnolence esthétique, avec son « meulfeu » négligemment rabattu. La présence libanaise, historique et prospère, a créé un îlot à Dakar qui suscite le fantasme avec, parfois, des pointes de jalousie. Avec l’héritage colonial, ils ont continué, sinon à définir, résolument à maintenir les canons de la beauté sénégalaise. La maure et la libanaise, comme la signare et dans une autre mesure la peulhe, continuent de jouir du prestige de couleur, ou pour être plus précis, de clarté. C’est ainsi que la femme en chair, claire de peau, aux grâces corporelles assorties de rondeurs, est devenue l’objet le plus convoité du marché de l’amour. Le vieux polygame en raffole autant que le jeune premier, comme outil de promotion ou prestige social. Et c’est ainsi ou presque, en conséquence, que la femme au bon teint local, « sombre » et « obscure », svelte et grande, affûtée et naturelle, en un mot la sahélienne, a suivi le mouvement du cliché dominant. Produit banal, fondu dans la masse, presque déprécié, et qui semble vouloir rattraper son retard, parfois, par l’artifice de « l’hydroquinone » et les mirages du maquillage outrancier ; et qui plus tard, avec quelques grossesses, accroche ces rondeurs bénies qui font la bonne femme sénégalaise.

Sans doute faut-il interroger l’Histoire pour mieux situer cette bascule. A partir de quel moment les standards de la beauté sont-ils devenus tout autres que ce que produit la géographie nationale ? Il y a à chercher dans la royauté et ses hiérarchies peut-être. Il y a sans doute à creuser du côté de la dépossession coloniale et de la mésestime de soi qu’elle engendre. Faut-il aussi voir du côté de l’utopie publicitaire et des images qu’elle véhicule ! Règlera-t-on pour autant la question ? Pas sûr. Comment ce biais persiste-t-il dans un pays profond, où malgré les offensives sur la valorisation de sa couleur de peau, certaines femmes sont toujours tentées de rester dans cette idée…

Dans les années 90, Viviane Chidid, qui n’avait pas encore le Ndour collé au train, était une modeste choriste du Super étoile, le groupe de Youssou Ndour. Remarquable et remarquée, elle avait déjà une aura et un charisme. Une voix et une présence. Une audace et une candide perfidie. Les courbes encore fines promettaient de s’épaissir. La métisse libanaise et mauritanienne, battant pavillon sénégalais, portait déjà en elle les signes de l’ascension d’une ambassadrice et d’un sex-symbol. Alors que la scène musicale couvait ses divas, de Kiné Lam et Fatou Guewel en passant par Maty Thiam Dogo, et bien avant l’arrivée des Titi, Adiouza et compagnie, Viviane pavait un chemin en capitalisant sur cet amour de la cérémonie vestimentaire qui caractérise tant les soirées mondaines sénégalaises. Ce que les autres grosses pointures semblaient vouloir acquérir à grands renforts d’orgies de bijoux, de visages rafistolés par la poudre, de tenues affriolantes ou clinquantes, la jeune Viviane semblait en avoir en réserve et de façon naturelle. Elle n’avait pas besoin de surjouer. Elle gardait son visage, avec l’insolence de la certitude d’une beauté qui ferait chavirer. Alors que les autres gardaient le sacré des grands boubous, elle osa les robes moulantes, les jeans et les fentes accrocheuses. Avec cette ivresse de la jeunesse confiante, comme celle de la dernière épouse au sein du couple polygame du film Bal poussière, qui vient changer les codes en rafraichissant les modalités du jeu conjugal. Avec l’essor des prêtresses du rap américain, que les satellites importaient dans nos salons, les Beyoncé, les Jennifer Lopez, les Ashanti, les Alicia Keys en tant d’autres, Viviane entrait dans les standards de cette beauté-type. A elle les années 2000.

Quelques danses en plus, des tenues suggestives, voire des chansons exaltant le désir viril, suffirent à faire d’elle une idole du moment, potentiellement exportable à l’extérieur. Le super Etoile, les reprises, son mariage avec le frère de Youssou Ndour, féconderont ensuite la graine de star. L’album Sama Nene, berceau d’une œuvre toujours lascive, vantant les atours et les outils d’une bonne épouse, dévouée au bonheur du mâle, firent de Viviane une vedette. La célébration de la femme aimante, et au-delà, cette abondance du thème de l’amour, submergèrent son œuvre. Qui, elle, trouva son public. Centre d’un vieux fantasme de couleur auquel elle donne une jeunesse et de la chair ; respiration des peine-à-jouir nationaux corsetés par la coercition religieuse ; égérie d’un charme sénégalais fait d’apprêts et de protocole de la séduction ; modèle des jeunes filles. Sa prospérité et la puissance son charme, l’établirent en bébé incontournable des années 2000 dont elle continue de grignoter les années. Pour preuve, nombres de tubes incontournables, moteurs des soirées où l’on pouvait se permettre des voyages interdits dans la proximité des corps, résonnent encore.
Petit, j’avais dompté la vigilance des femmes adultes pour m’inviter dans ces réputées assemblées féminines, libres voire libertines, où elles s’échangeaient astuces, « tricks and skills », pour conduire leurs maris au Paradis. J’y avais intercepté pour la première fois, sans être en mesure ni de le décrire, ni de le comprendre, la contrainte du bonheur conjugal et la dévotion féminine, avec la bénédiction voire la prescription de la culture, au bénéfice du mâle ; lui qui pouvait ainsi en seigneur sans devoirs ou presque congédier son épouse ou la menacer avec le chantage de la polygamie. Cette idée du « mari sacré » qui étage la gent féminine en mariées bénies et en célibataires honnies, a créé cette frénésie qui va jusqu’à doper la polygamie, devenue un recours potable voire phénomène vanté comme l’écrit Coumba Kane dans les colonnes du « Monde ». Le conditionnement féminin, dès le jeune âge, la soumission transmise aux petites comme vertu, et qui va jusqu’à la négation de soi, contrairement à une faillite, restent encore un discours élogieux de la femme au foyer. Cette représentation traverse toute l’œuvre de Viviane, gardienne, à ses dépens, et à dessein, de cet ordre.

Il est étonnant de voir que cette idée que l’on retrouve dans les téléfilms, dans les prêches, dans les familles, a trouvé en Viviane Ndour et ses chansons une grande caisse de résonnance, une ambassadrice. Elle chantera l’homme, en gardant cette énergie libidinale. Naïvement, sans doute inconsciemment, cette portée, qui se retrouve déjà dans le capital des femmes sénégalaises, sera chez Viviane un des éléments de son aura. Elle incarne cette figure de maman, déambulante, de charmes en soumission, faisant des haltes à la case plaisir. C’est sans doute le chantier immense du féminisme sénégalais, quand il daignera ne pas être à la remorque du féminisme afro-diasporique, de comprendre cette donnée intérieure et complexe. La place assignée à la femme est une place magnifiée par la représentation culturelle et religieuse. Pour mieux les soumettre, on les célèbre, dans la mécanique classique des compliments sans fonds, qui rappellent la promotion des potiches. Comment mener ainsi un combat féministe au Sénégal sans se désaliéner de cette assignation ? Bien des productions féministes, notamment chez Fatou Sow, renseignent sur la complexité de cet embarras, la nécessité de lutter sur deux fronts : la colonisation et l’endogène ; et comment surtout l’urgence des combats, et la peur de se voir qualifier de féministe occidentale, ont pu conduire certaines militantes à fermer les yeux et à se complaire dans un statut quo local. Les nouvelles générations de féministes ne semblent être ni dans l’urgence du combat, ni dans la confrontation avec le dispositif. Nul privilège ne se laisse facilement. Nul acquis non plus. Il s’arrache. Il en résulte une militance cosmétique et presque risible, à l’heure où le regain du fait religieux et les nouveaux accommodements imposent le pire aux femmes.

Faire porter ceci à Viviane Ndour serait bien évidemment d’une injustice sans nom. Elle est loin de ces querelles, et pour cause. Beaucoup de femmes sénégalaises trouvent le féminisme hargneux, importé, masculin, impropre pour elles. La « chosification » bat son plein et toute cette idée d’une féminité décorative puise une lointaine ascendance, qui se nourrit des facilités et des vulgates actuelles. Viviane est une femme de son temps qui chante le bonheur où elle glisse des leçons sociales comme il est de coutume dans la chanson sénégalaise, où le prêche s’invite très souvent. Elle l’a fait avec des charmes, dans un bon timing, de l’inspiration, des sonorités entrainantes. Et bingo. D’ailleurs elle a fait mouche, nombre de ses consœurs de la même génération sont dans le même filon, celui de la femme pulpeuse et chanteuse-star, avec des fortunes diverses. Il faut même mettre à son crédit la bienveillance et la sincérité de ses chansons. Que pouvait-elle ? Elle a été le porte-drapeau d’une idée féminine, sexuelle, maternelle, en parfaite adéquation avec l’ambiance nationale. Et ce jusqu’au au divorce et au remariage comme la parfaite jonction entre l’ancien et le nouveau monde.

C’est très souvent par l’art audio-visuel que sédimentent les clichés dans la société. La musique et le cinéma créent une proximité directe, plus que les livres. Viviane Ndour sera plus connue qu’Awa Thiam, pionnière du combat pour le droit des femmes. Avec sa voix sublime, son audace, son déhanché, la mise en avant de sa famille, elle s’est hissée à un niveau modeste qui n’en fera jamais une icône impérissable, non plus un décor banal. Elle est comme ce battement au tempo nonchalant, cette gloire modeste qui semble tirer vers sa fin. Un train joyeux qui déambule dans les ruelles sociales en suscitant les envies et dont le temps ternira l’éclat. On lui pardonnera les reprises parfois pas très loyales, au nom de moments de danse sur Dekkore et bien d’autres tubes, que les sénégalais moyens ont eu en guise de bonheur gratuit. Comme un symbole du local et du global, c’est une fille libanaise, sénégalaise, mauritanienne, et un poil américaine, qui a porté quelques valeurs nationales. On pourrait presque dire, comme Simone de Beauvoir : « on ne naît pas authentique, on le devient… »

Mannequins : Joséphine Astou Mbengue, 26 ans, 1 mètre 82, féline d’ébène

-Interview réalisée par Cheikh Tidiane Coly-

On l’attendait pour une rencontre et une discussion à bâtons rompus dans le cadre de l’animation de votre rubrique Fashion & Models. Le grand Magal, avec son effervescence irrésistible, aura fait porter le voile à la jeune femme qui comptait bien répondre comme les millions d’autres talibés, à l’énième célébration du départ en exil du saint homme de Touba… Nous avons donc attendu. Maintenant, on perçoit que cette chaleureuse femme,- Joséphine Astou, elle s’appelle – est une éblouissante beauté indomptée des… Afriques avec ce regard qui souffle parfois l’espiègle, virevolte le temps d’une photo dans l’ombrageux, quand ses yeux, tels une paire de nénuphars fleurissant sur une douce lagune, étincellent sa joie d’être de ce monde. Mais, cette adorable créature née en décembre 1992 à Dakar avec une enfance tranquille et heureuse passée entre Bène Tally, Hlm, et Niarry Tally, haute aujourd’hui de 1,82m, a bien tenu parole, à son retour de la capitale du mouridisme, pour nous laisser découvrir un pan de sa personne, nous donner à lire un chemin de sa vie.   

 

Tract.sn : Parle-nous de ton cursus scolaire.

Joséphine Astou Mbenque : J’ai eu un cursus scolaire normal et régulier jusqu’au bac. A ce stade, je n’ai pas pris le chemin de l’université. Ma préférence était d’aller suivre une formation que j’ai faite en marketing, commerce international et gestion des entreprises.

 

Comment a été ton enfance calme ou turbulente… ?

Plutôt calme. Non, je n’étais pas une enfant agitée. Plutôt, j’étais bien entourée et encadrée par ma famille.

 

Raconte-nous comment tu es devenue mannequin ?

Cette histoire a commencé avec ma mère. Elle était couturière et je faisais, déjà à l’époque, office de modèle. Vous voyez, j’étais depuis ma tendre enfance un mannequin en herbe. C’est tout naturellement que je m’y retrouve aujourd’hui.

Ta famille, tes proches t’ont-ils réellement encouragée ?

Oui, et c’est mon père qui a été mon premier soutien. Surtout quand j’ai participé au concours Elite Model Look alors que j’avais 14 ans, toute la famille m’a soutenue. Tout le monde était là pour moi.

Quelles sont les participations que t’ont agréablement marquées ?

Je dois dire que beaucoup d’évènements m’ont donné de la joie. Mais, le summum c’est Elite Model Look et surtout parce que c’était ma première grande participation à un évènement de cette envergure. C’était vraiment super.

Dis-nous dans quel état d’esprit tu es, une fois sur le podium ?

Sur un podium de défilé, je suis tout autre. Je sais au départ que je marche au milieu de gens, devant un public mais, au premier pas, j’ai déjà cette impression d’être unique, seule à flâner pour montrer les beaux atours ou les qualités de ce que je porte. C’est une sensation que j’aime bien.

« Juste une phrase : la vie est belle, mais courte ; le beau est éphémère et la mort est réelle. » 

Le mannequinat a-t-il eu un grand impact sur ta vie privée et/ou professionnelle ?

Oui, ce métier a eu une incidence, surtout dans ma vie privée.

Quelles sont les qualités qu’un mannequin doit avoir ?

Pour moi, un mannequin doit aimer faire son métier et, être un modèle parfait de la société. Il doit surtout donner le bon exemple parce que le plus souvent, il est suivi.

Quels sont les avantages et inconvénients de mener une vie de mannequin ?

Les avantages, à mon avis, sont dans la prestance et la présence devant n’importe quel public parce que vous avez appris à marcher «droit» pour faire votre métier. Alors là,  pour ce métier, il faut donc avoir la tête sur les épaules. Néanmoins, c’est une profession très exposée, et on peut très rapidement perdre ses valeurs morales pour se retrouver dans une vie capricieuse.

Pour toi, être mannequin, c’est un métier, une passion ou un plaisir ?

Alors là, j’éprouve du plaisir à faire ce métier.

 

Quelle est ta philosophie de vie, ou comment penses-tu la vie ?

Juste une phrase : la vie est belle, mais courte ; le beau est éphémère et la mort est réelle.

Quelle est ta définition du beau ?

Pour moi, le beau est ce qui est magique, tout ce qui est agréable à voir, à regarder.

Quel est ton principal trait de caractère ?

Je suis une personne «fermée».

Comment doit être une femme dans la vie de tous les jours avec les hommes, son entourage ?

Je pense qu’une femme doit être aimable, mais respectable, respectueuse et digne.

 

Quel est ton  type d’homme ?

J’aime que l’homme soit simple, affectueux, respectueux, croyant et jovial.

 

Quel est ton style vestimentaire ?

J’aime le simple et correct.

 

Ton plat préféré ?

Je n’ai pas trop de préférence quand il s’agit de manger. L’essentiel, pour moi, est que cela soit bien cuisiné.

 

Quel moment de la journée préfères-tu ?

J’exalte le coucher de soleil. C’est un temps sublime.

 

Quels sont tes projets pour  2019 et pour l’avenir ?

Mon souhait est d’ouvrir un jardin d’enfants. Oui, je voudrai un vrai havre de paix pour les petits car c’est dans leur monde que je me sens vivante. J’adore les enfants. Alors, pourquoi pas ne pas y adjoindre le vœu de mariage. J’espère bien… Inch’Allah !

Fashion : Willow, 17 ans, fille de Will Smith et égérie de la griffe Margiela

À 17 ans à peine, Willow Smith est déjà l’égérie de la griffe Margiela. Si les précédents ne manquent pas, la benjamine de Will Smith détonne.

Chez Margiela, on a choisi de faire dans la diversité en cette rentrée 2018. Et ce pour promouvoir un nouveau parfum, Mutiny, concocté par John Galliano – directeur artistique de la maison française depuis quatre ans. Ainsi, aux côtés de l’actrice Sasha Lane et de la rappeuse Princess Nokia, voici Willow Smith, fille de Will, choisie pour présenter cette nouvelle fragrance.

Dans la campagne vidéo en noir et blanc, la benjamine de la fratrie Smith, présentée comme actrice, chanteuse et auteure, habillée d’une robe-kimono blanche et coiffée de longues locks, nous explique que sa génération est prête à souffrir pour pouvoir faire ce qu’elle aime. On aura tout entendu !

Album, talk-show et couvertures de magazines

À bientôt 18 ans, la « fille de » publie, sur son compte Instagram baptisé « l’essentielle Ménade » (3 millions d’abonnés), toutes sortes de dessins la représentant. « Émissaire pléiadien de la lumière, accueillez-moi sur votre planète, j’arriverai en volant », peut-on aussi lire en description de la page. L’ado, qui porte un piercing au septum, abreuve ses fans de pensées existentielles et d’axiomes sur le féminisme et la nature, au gré de publications à la verve toute psychédélique.

Disciple d’on ne sait quelle divinité, elle débarque, en mars 2016, au défilé Chanel, dans une tenue pour le moins futuriste lors de la Fashion Week de Paris, avant d’être propulsée comme nouvelle égérie de la griffe par Karl Lagerfeld. Peu de temps avant, elle recevait, avec son frère Jaden Smith (rappeur en herbe qui ferait mieux de raccrocher), le prix New Fashion Icons aux British Fashion Awards 2016.

Entre-temps, elle aura publié un premier album teinté d’électro, Ardipithecus (sur le label Roc Nation de Jay-Z), où la nature est largement célébrée. Tout cela en multipliant les couvertures de magazine de mode et en animant, sur Facebook, un talk-show avec sa mère, l’actrice Jada Pinkett-Smith, et sa grand-mère… Tant qu’à faire !

Écurie Roc Nation

Née en l’an 2000, Willow Smith commence sa « carrière » à l’âge de 7 ans comme actrice, puis déboule, comme chanteuse, sur les écrans dans un clip vidéo qui fera sans doute date : Whip My Hair. Une chanson dont la chorégraphie consiste à secouer ses cheveux. À 10 ans, petite dernière de l’écurie Roc Nation, elle s’égosille tant qu’elle peut, danse en agitant tous ses membres, écume les plateaux de télévision, enregistre avec Nicki Minajet fait son entrée dans la préadolescence sous les radars de la fashion sphere.

Au gré de tenues et de coiffures excentriques (moitié du crâne rasée, cheveux en pétard, cheveux roses, entre autres expérimentations), elle assume un style détonnant. Aujourd’hui, le tumulte brouillon des années prépubères a fait place au calme des passions éthérées d’une véritable chanteuse fashionista. Son dossier ne fait état ni de frasques ni d’amourettes avec ses pairs du show-business. Il n’en fallait pas plus pour Margiela, maison qui se la joue anticonformiste.

Katia Dansoko Touré

J.A

Harriet Elam – Thomas, ex ambassadrice des USA au Sénégal, a enseigné l’anglais à Senghor et inspiré un discours de Wade

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Harriet Elam-Thomas a une histoire très particulière avec le Sénégal, pour avoir séjourné au pays de la Téranga de 1975 à 1977, en tant qu’assistante chargé des affaires culturelles, de mi-1975 à 1977, puis en tant qu’ambassadeur des Etats-Unis de 2000 à 2002. Dans un entretien accordé à une revue diplomatique, publié le 2 novembre 2018, la diplomate fait d’étonnantes révélations sur ses conversations avec l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Notamment le jour où le chef de l’Etat l’a appelé pour lui demander ce qu’elle pensait de son discours qu’il avait prononcé quelques heures avant.
Même si Elam-Thomas reconnaît que cela n’était pas un événement isolé entre un chef d’Etat africain et un ambassadeur américain, elle confie avoir user de sa féminité et de son héritage afro-américain pour être la plus franche possible avec Wade. « Je lui ai dit : Vous ne voulez pas que les Européens pensent que vous ne pouvez pas diriger ce pays. Vous ne voulez pas qu’ils pensent que vous avez toujours besoin d’un document », révèle la diplomate.

Poursuivant, elle indique qu’elle rencontrait Wade au moins une fois par mois. « Wade était un nouveau Président et les Etats-Unis voulaient certainement avoir une relation positive », a-t-elle laissé entendre, tout en notant que l’ex-chef de l’Etat sénégalais a souvent professé un désir de commerce, pas d’aide, mais en réalité, il a veillé à ce que l’aide soit fournie lors de leurs réunions. « sa position énergique  en faveur de la réparation de l’esclavage lors de la Conférence sur la race à Durban, en 2001 et sa déclaration publique dérogeant aux élections factices de Mugabe, n’avaient pas la cote auprès de ses collègues. Quand j’ai entendu le discours de Wade à la télévision sénégalaise, j’ai dit à mon mari : ‘C’est incroyable, il a repris tous les arguments dont nous avons parlé’. A ma grande surprise, quelques minutes avant 23 heures, le soir suivant son discours à Durban, le Président Wade m’a appelé pour me demander : ‘Comment s’est passé le discours ?’. J’ai répondu que les Etats-Unis étaient extrêmement satisfaits. C’était la première des trois fois au cours de mon séjour que j’ai reçu un appel du Président du Sénégal », confie la diplomate américaine.

Au cours de la même interview, Harriet Elam-Thomas révèle qu’elle a donné des cours d’anglais au défunt Président sénégalais Léopold Sédar Senghor.

Brûlé vif des Maristes : le père de son épouse Mbacké-Mbacké était son guide religieux

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Aïda Mbacké, celle qui a aspergé d’essence et brûlé vif son époux Khadim Ndiaye aux Maristes,  est la fille d’un grand Chef religieux de Darou Salam. Il s’agit de Serigne Babacar Mbacké Moukabarô. Ce dernier était aussi le guide spirituel de la victime. Entre Khadim Ndiaye et son marabout et beau-père, les relations étaient étroites.
Khadim Ndiaye, qui a été aspergé d’essence avant d’être brûlé vif, a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital Général de Grand Yoff. Les deux conjoints étaient plongés depuis un bon moment dans des querelles d’ordre conjugal qui ont finalement débouché sur ce  drame.

Khadim Ndiaye, brûlé vif par son épouse, est finalement décédé

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Khadim Ndiaye, l’homme brûlé vif par son épouse aux Maristes, est finalement décédé. Il a été inhumé hier mercredi au cimetière de Yoff. À la levée du corps, au quartier des Hlm 4, où résident les parents du défunt, la tristesse et la consternation se lisaient sur les visages des hommes et des femmes regroupés par petits groupes et devisant du bout des lèvres.

La presse n’était pas admise. À quelques dizaines de mètres de la maison mortuaire, certains voisins décrivent Khadim Ndiaye comme «un homme pieux, dévoué, un vrai talibé  mouride». Pour le reste, la surprise est le sentiment le plus partagé. D’autant que le couple semblait filer le parfait amour.

Alors que parents et proches accompagnaient Khadim Ndiaye à sa dernière demeure, son épouse, Aïda Mbacké, recouvrait ses forces à la maternité de l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy). Elle a accouché d’une fille lundi, le lendemain du drame.

Revue de presse express. Et Madické offre sa maison de Fann à Wade

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#SenCaféActu du 8 novembre 2018 Par Adama Sow, avec Mamadou Ly

A la Une : Le Sénégal sous le choc après le décès de Khadim Ndiaye tué par son épouse, La COSYDEP demande la destination des milliards injectés dans l’éducation, Madické Niang offre sa maison de Fann à Abdoulaye Wade

1-Drame aux Maristes : Le décès de Khadim Ndiaye suite à l’acte meurtrier de son épouse Aida Mbacké fille du marabout Serigne Mbacké Moukaboro choque tout le pays : Les Sénégalais toutes catégories confondues se sont émus hier de l’annonce de la mort de Khadim Ndiaye brulé vif par son épouse aux Maristes. Même si les associations féminines et de la société civile sont restées aphones, la famille du défunt, ses amis et les sénégalais ont exprimé hier leur indignation et leur colère

2-Questions autour de l’argent injecté dans le secteur de l’éducation : La COSYDEP pose le débat de la traçabilité des ressources énormes de l’Etat, des collectivités de l’Etat et des contributions demandées à longueur d’année aux parents d’élèves. Selon Cheikh Mbow, l’école publique est devenue un gouffre surtout pour l’Etat et les parents d’élèves confrontés à une privatisation qui ne dit pas son nom de l’école

3-Mbaye Guèye Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Le Procureur a trop de pouvoirs : «Je considère que lorsque la police ou la gendarmerie arrête un citoyen sénégalais et le défère devant le procureur de la République, c’est à un juge indépendant de décider du sort de cette personne. Il ne revient pas au parquet de décider s’il doit aller en prison. C’est une pression que le parquet met sur la personne, et c’est inacceptable. Et ceux qui minimisent ce que je suis en train de dire n’ont pas eu à se frotter avec la police ou la gendarmerie. Il nous faut davantage respecter les personnes arrêtées », a tonné le boss des avocats

4-Procès Barthélemy Dias : Le procureur demande la confirmation de la peine de 6 mois de prison ferme contre Barthélémy Dias. Verdict le 12 décembre

5-Madické Niang offre sa maison de Fann résidence à Abdoulaye Wade et lui demande de venir s’installer dans cette résidence qui a été aménagée spécialement et exclusivement pour lui

6-Sport : Kalidou Koulibaly épate le monde du football, des observateurs lui prédisent le ballon d’or africain

-International
7-Trump limoge son ministre de la justice Jeff Sessons, la 56ème personnalité à avoir quitté l’équipe du Président américain depuis un an

8-Gabon : Devant les rumeurs persistantes sur la mort du président Aly Bongo, la société civile demande à aller en Arabie Saoudite pour constater de visu l’état du Chef de l’Etat victime d’un AVC depuis 15 jours

Convertie à l’islam, la chanteuse Sinead O’Connor ne veut plus fréquenter de “Blancs”

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Après s’être convertie à l’Islam, Sinead O’Connor a indiqué sur Twitter qu’elle ne voulait plus vouloir passer de temps avec les “Blancs”.

Le 19 octobre dernier, Sinead O’Connor annonçait sa conversion à l’islam en déclarant être « fière d’être devenue musulmane. » Souhaitant désormais être appelé Shuhada Davitt, la musicienne de 51 ans a de nouveau fait parler d’elle ce mardi 6 octobre. Comme le rapporte Non Stop People, la chanteuse a en effet provoqué une vive polémique sur le réseau social Twitter. « Je suis terriblement désolée. Ce que je vais dire est quelque chose de tellement raciste que je ne pensais pas que mon âme puisse le ressentir. Mais vraiment, je ne veux plus jamais passer de temps avec des gens Blancs (si c’est comme ça qu’on appelle les non-musulmans). Pas un instant, peu importe la raison », a-t-elle lancé.

Des mots largement condamnés sur la Twittosphère. « Personne n’est dégoûtant à cause de son ethnicité, peu importe les individus dont vous avez croisé le chemin », «il y a de bons non-musulmans mais aussi des mauvais non-musulmans », ont ainsi commenté certains Twittos. L’artiste irlandaise a également attaqué le président des Etats-Unis Donald Trump, accusant les citoyens américains de complicité. Devenue célèbre pour son interprétation de la chanson « Nothing compares 2U », écrite par Prince en 1990, Sinead O’Connor avait marqué la décennie par des actions-chocs, notamment envers l’Église.

Revue de presse express : l’actu en texticules de ce mercredi 7 novembre

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#SenCaféActu du 7 novembre 2018 Par Adama Sow avec Mamadou Ly

A la Une : Barthelemy Dias retourne au tribunal aujourd’hui, Le Front de résistance de l’opposition descend encore dans la rue les jours à venir, Saer Seck signe avec Startimes taxés d’illégaux au Sénégal par le CNRA

1-Lutte contre la cybercriminalité, le travail discret et efficace de la division de la police magnifiée : Peu de sénégalais connaissent son visage mais le commissaire Pape Guèye est entrain, avec son équipe, un travail magnifié hier par le ministre de l’Intérieur lors du lancement des activités de l’école de formation sur la cyber sécurité à Dakar. En une année, commissaire guèye et équipe ont reçu 1000 plaintes et conduit 125 personnes chez le procureur

2-Barthelemy Dias face au juge ce mercredi : le maire de Sicap-Mermoz fait face au juge de la Cour d’appel de Dakar ce matin pour l’affaire d’outrage à magistrat qui l’avait mené en prison pendant 6 mois

3-La SDE menace : les cadres de la SDE ont sorti un communiqué hier pour alerter sur les risques que court le pays en matière de fourniture d’eau les semaines à venir. Selon eux, une grave pénurie d’eau n’est pas à exclure

4-Après Auchan, Carrefour arrive en force : Les partisans du mouvement « Auchan dégage » auront bientôt un autre gros client, le grand Carrefour débarque au Sénégal. Des tractations avancées seraient en cours pour les autorisations d’installation

5-Coup de bluff ou agenda caché ? Kouthia, à la surprise générale, a annoncé hier le plus sérieusement de monde, sa candidature à la présidentielle de 2019. Après le salsero Alias Diallo, Kouthia est la deuxième célébrité à annoncer sa candidature

6-Le Front de résistance de l’opposition dans la rue les jours à venir : L’opposition va de gré ou de force réclamer à Aly Ngouille Ndiaye le fichier électoral et exiger un processus électoral transparent

6-Sport : Saer Seck signe avec les Chinois de Startimes qui sont dans l’illégalité d’après le CNRA : Le président de la Ligue professionnelle a, pour 6 milliards, offert aux chinois le championnat de foot malgré que Startimes n’a pas le droit d’exercer au Sénégal d’après le CNRA

-International
7-Etats-Unis : Trump affaibli par les démocrates qui reprennent la chambre des représentants mais les les pro- Trump gardent le Sénat

8-Un attentat contre Emmanuel Macron déjoué en France : 6 personnes de la droite radicale suspectées de préparer un coup contre le président français ont été arrêtées et mises en garde à vue.

Selly Wane, 11 ans, plus jeune écrivain du Sénégal et petite-fille d’écrivain

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A 8 ans, Selly Wane avait déjà l’inspiratiion poétique qui préfigure une grande carrière dans un temple réservé aux disciples d’Apollon. Son attachement à l’écriture et à la lecture fait d’elle la plus jeune écrivaine du Sénégal. Elle est la deuxième en Afrique derrière la Sud-Africaine Michelle Nkamankeng qui a, elle, démarré à l’âge de 7 ans son livre « Attendre les vagues », armée de son seul stylo vert et bleu.


Selly Wane, 11 ans, la plus jeune écrivaine du Sénégal (Portrait)

C’est connu, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années…  En tout cas, 11 ans, avec une assurance aussi désarmante que son sourire, Selly à la dentition encore parsemée, elle finit son premier recueil de poème « Le Monde à travers les yeux de la vérité », qu’elle publie en 2017. Et c’est du haut de son innocence que l’auteure réinvente son monde d’enfance. Ici, tout y passe : amour filial, fascination pour la nature, méditation sur la foi religieuse, souvenirs du grand père Ciré Ly, “Docteur qui avait un bon cœur, ne vivait que pour le Coran” témoigne-t-elle.
Actuellement en quatrième secondaire à l’école « Mamadou et Bineta », Selly, la petite de 13 ans raconte comment elle est devenue écrivaine, sans muse particulière. « J’ai commencé à écrire à 8 ans. J’étais tout le temps seule dans ma chambre, occupée à contempler et à décrire la nature. Et dans mon recueil, tant de sujets sont traités. C’est parce que tout m’inspire », confesse l’auteure sur un ton enjoué.

La maman n’en croyait pas ses yeux
La maman, agréablement surprise par le talent de sa fille, n’en croyait pas ses yeux : « j’étais trop dubitative parce que ses poèmes étaient devenus un peu soutenus en un moment donné. Alors, je pensais qu’elle copiait sur l’internet. Et comme je n’y croyais pas, je lui ai donné un thème particulier dont je me souviens plus. Et pour plus d’assurance, elle l’a rédigé devant moi sur mon lit. Et c’est là que j’ai eu la certitude que c’est elle qui écrivait ses poèmes. Et là, je suis très fière d’elle », avoue-t-elle avant de se désoler : « elle très solitaire, elle écrit tout ce qu’elle veut dire ; c’est  une personne renfermée ».

Bon sang ne saurait mentir : elle est la petite-fille de Cheikh Hamidou Kane
Aujourd’hui, sur le versant de l’âge, l’auteur de L’Aventure Ambiguë qu’il est, se trouve  également être l’arrière-grand-père de cette jeune pousse si prometteuse. Selly lui rappelle ses grands débuts, il y a 80 ans, quand il déclamait quelques rimes en pulaar. « Cet art et le talent précoce de Selly, renforcent en moi une vieille conviction qui veut que la littérature en sa noble expression, reste une école magnifique pour préparer l’enfant à grandir dans les valeurs d’une humanité partagée où elle apprendra certes à lier le bois au bois », a-t-il témoigné lors de la cérémonie de dédicace du recueil de poèmes de Selly, à l’Harmattan en avril 2017. Faut-il préciser qu’il en est également l’auguste préfacier ? Comparaison n’étant pas raison, il poursuit « A son âge, à peine sorti du “Foyer Ardent”, je commençais à me délecter de ce que les grandes personnes avaient écrit en français, mais je ne prendrais la plume pour écrire comme elle dans cette langue utilisée par Verlaine comme par Senghor, que bien plus tard”.

« Quand on ne sait pas ce qui nous fait sourire, on se lasserait de ce qui nous ferait rêver »

C’est en ces termes, que l’auteure du « Monde à travers les yeux de la vérité », à la coiffure particulière qu’est son afro, au teint noir et au visage borné de lunettes, donne rendez-vous aux rats de la bibliothèque : « Je suis en train d’écrire un autre livre dédié aux talibés », confie-t-elle.
Pourquoi tout ça ? « Par mon recueil de poèmes, je voudrais pousser les gens de mon âge et même d’autres à s’adonner à la lecture », avoue-t-elle à travers son sourire en balançant sans cesse de ses petites mains.

L’actu en texticules de ce mardi 6 novembre. Revue express

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#SenCaféActu du 6 novembre 2018 Par Adama Sow avec Mamadou Ly

A la Une: Légalisation de l’homosexualité: le Sénégal dit niet à l’Onu, Gamou 2018: les mourides nettoient la ville de Tivaouane, Violence: une dame s’acharne à coups de hache sur sa nouvelle coépouse à Pikine

1-Légalisation de l’homosexualité : Le Sénégal résiste et dit niet à l’ONU : Entendu hier par la commission des droits humains des Nations-Unies à Genève, le gouvernement du Sénégal a refusé encore de légaliser l’homosexualité malgré la pression de la communauté internationale

2-Bateau Aline Sitoe Diatta : les photos qui confirment la galère des passagers. Un cadre maritime a révélé avec des photos à l’appui la situation terrible qui prévaut dans le bateau qui fait la liaison Dakar-Ziguinchor

3-Les députés corrompus par les sociétés d’assurances ? Le lièvre a été levé par RFM hier sur la collision entre les députés et les puissants assureurs qui ont offert un séminaire à l’Assemblée pour parler affaires. Avec les énormes enjeux financiers liés aux contrats pétroliers, miniers et gaziers, cette opération de charme devient suspecte aux yeux de notre confrère Abdoulaye Cissé

4-Les glaçantes révélations posthumes de Cheikh Diop : Nos confrères d’e-média ont obtenu la vidéo exclusive sur les dernières confidences de Cheikh Diop mort par immolation devant le Palais vendredi dernier. Antoine Diome Agent judiciaire de l’Etat et Mamadou Ndiaye infirmier à la prison de Rebeuss présumé auteur de l’erreur médicale qui a couté un bras au défunt, sont indexés comme les principaux responsables de ce qui est arrivé, si l’on se fie aux révélations de Cheikh Diop. Le droit de l’hommiste demande à la famille du défunt de porter plainte

5-Le staff de Facebook à Dakar pour lutter contre les fake news : L’ampleur que commence à prendre les fake news au Sénégal a fait réagir Facebook et pour éviter des situations fâcheuses lors des prochaines élections, un staff a été dépêché à Dakar à partir de ce mardi pour informer et outiller les cibles sensibles comme les régulateurs et les acteurs de l’écosystème digital sénégalais

6-Les mourides nettoient Tivaouane avant le Gamou : Quelle image ! Les talibés mourides ont investi Tivaouane pour le nettoyage ainsi que le désherbage du quartier Cheikh Ahmed Tidiane Sy, sous la houlette de l’épouse du Khalif général des tidianes, Sakhna Foutou sy Dabakh et Sokhna Faty Mbacké épouse du feu Serigne Moustapha Bassirou.
7-Violence : Après l’acte ignoble d

e la dame qui a tenté de bruler vif son mari aux Maristes, à Thiaroye, une autre dame s’est acharnée sur sa nouvelle coépouse hier à coups de hache la veille de sa nuit de noces. La première épouse a été arrêtée, sa victime transférée à l’hopital de Pikine.

Les quatre mousquetaires de la garde rapprochée du suspicieux Président mauritanien

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Au pouvoir depuis juillet 2009, réélu en 2014, le président mauritanien s’est engagé à ne pas modifier la Constitution pour s’ouvrir le droit à briguer un troisième mandat en 2019. Cet ancien général accorde très peu sa confiance, si ce n’est à son tout premier cercle, qu’il sollicite quotidiennement.

  • Mohamed Ould Ghazouani

Chef d’état-major de l’armée. Formé à l’Académie royale militaire de Meknès (Maroc) comme le président, dont il est très proche. Très secret, il est le véritable artisan du premier putsch d’« Aziz » en 2005. Il est l’interlocuteur privilégié de la France sur les questions de sécurité.

  • Ahmed Ould Bah

On l’appelle Hmeida à Nouakchott. Conseiller à la présidence, il coordonne les services de sécurité. Interlocuteur des états-majors étrangers. Il entretient des liens étroits avec ses homologues du G5 Sahel.

  • El Hacen Ould Ahmed

Ancien professeur d’anglais à l’université de Nouakchott. Responsable du protocole d’État. Il gère également tous les déplacements d’Aziz. El Hacen Ould Ahmed a été son directeur de cabinet adjoint et est l’un des rares invités à la « maison », située derrière la présidence.

  • Ahmed Ould Bahiya

Très influent directeur de cabinet du président, qu’il connaît depuis l’enfance. Leurs familles sont liées de longue date. Il gère le domaine réservé. Ahmed Ould Bahiya peut faire nommer qui il veut à des postes à responsabilités.

Le gouverneur de Dar-Es-Salam (Tanzanie) traque les homosexuels avec des méthodes dénoncées par le gouvernement

En Tanzanie, la campagne lancée contre les homosexuels par le gouverneur de Dar es Salam appelant à la délation a suscité la crainte et l’inquiétude au sein de la communauté LGBT+. Dimanche soir, le gouvernement tanzanien a tenu à se désolidariser de cette campagne.

Le gouverneur de la région de Dar es Salam Paul Makonda est pourtant membre du parti présidentiel et même un proche du chef de l’Etat John Magufuli. Mais sa campagne contre les homosexuels ne reflète que « ses vues personnelles et non la position du gouvernement tanzanien », peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui a ainsi clarifié les choses.

Cette campagne menée par le gouverneur, au niveau régional, ne trouve donc pas de soutien au niveau de l’exécutif national. Quand Paul Makonda estime que « l’homosexualité foule au pied les valeurs morales des Tanzaniens et de leur deux religions – chrétienne et musulmane » et quand il appelle donc les citoyens à traquer et dénoncer les gays, le gouvernement tanzanien tient à rappeler, de façon laconique, qu’il continuera à « respecter toutes les conventions internationales » auxquelles il est partie en matière de droits de l’homme. « La République unie de Tanzanie continuera de respecter et protéger ces droits tels qu’ils figurent dans sa constitution », peut-on également lire dans le communiqué.

Plusieurs voix à travers le monde, comme Amnesty International ou le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ont dénoncé les propos de Paul Makonda, redoutant qu’ils ne débouchent sur « une chasse aux sorcières », et ont appelé les autorités tanzaniennes à revoir leur législation sur les minorités sexuelles.

Pas de remise en question de la législation

Mais s’il s’agit là d’une dénonciation ouverte de la chasse aux sorcières du gouverneur de Dar es Salam, le statut pénal de l’homosexualité n’est pas remis en cause. En effet, l’homosexualité reste en Tanzanie un crime qui peut mener à une peine minimale de 30 ans de prison, voire à la réclusion à perpétuité.

Le rappel pour consultations à Bruxelles de l’ambassadeur de l’Union européenne vendredi dernier pourrait être lié à cette affaire. Le diplomate européen est connu pour n’avoir jamais hésité à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme, de plus en plus fréquentes en Tanzanie.

Des experts économiques estiment que la rhétorique anti-minorités sexuelles est un moyen de détourner l’attention des préoccupations réelles. Les bailleurs de fonds s’inquiètent de l’endettement du pays. La Banque mondiale note que le déficit public est passé de 10 à 25% en trois ans. Et le fisc tanzanien s’attelle actuellement à suivre de près les bilans comptables annuel des entreprises. L’imposition sur les sociétés est une composante importante dans le budget de la Tanzanie.

Khalifa Sall dépose un recours en annulation contre sa révocation de la mairie

Ce lundi 05 novembre 2018, Khalifa Ababacar SALL, représenté par ses avocats, a déposé devant la Cour suprême une requête aux fins d’annulation pour excès de pouvoir du décret n°2018-1701 du 31 août 2018 portant révocation du Maire de la Ville de Dakar.

Annoncée dès la publication du décret, Khalifa Ababacar SALL a pris cette décision de principe pour dénoncer la violation manifeste du Code général des Collectivités territoriales par le Président de la République et pour protéger les collectivités territoriales contre les coups de force du régime en place.

Aujourd’hui plus que jamais, il reste déterminé à poursuivre le combat pour le respect de la loi et continuera à exercer toutes les voies de recours pour obliger le pouvoir actuel à se soumettre au droit, avec l’espoir que la Justice sénégalaise sera  indépendante et impartiale.

Le fait d’avoir fait élire Madame Soham EL WARDINI dans les fonctions de nouveau Maire, contre la  velléité du pouvoir en place de s’accaparer de la Ville de Dakar,  est la preuve parfaite que le recours  contre le décret illégal de révocation est, exclusivement, un combat de principe.

Désormais, Khalifa Ababacar SALL consacre toute son énergie à l’élection présidentielle du 24 février 2019.

Fait à Dakar, le 05 novembre 2018
Moussa TAYE
Conseiller politique
de Khalifa Ababacar SALL

Passar-passaré : le coût de la réfection du Building administratif est passé de 17 milliards à 40 milliards

« La politique économique, ce n’est pas de l’improvisation. L’exemple le plus édifiant est le Building administratif Mamadou Dia [immeuble servant de siège à plusieurs ministères et services du gouvernement]. Sa rénovation va coûter plus de 40 milliards pour un marché initial de 17 milliards [de francs CFA] », a publié sur Facebook  le député et leader de Tekki (opposition) Mamadou Lamine Diallo, le 28 août 2018.

Africa Check a vérifié la déclaration du parlementaire.

Quelles sont ses preuves ?

Contacté par Africa Check, M. Diallo nous a recommandé de vérifier ces chiffres « dans le budget successif de l’Etat du Sénégal ».

Nous avons envoyé des correspondances à la Primature et au Secrétariat général du gouvernement. Nous attendons toujours leurs réponses.

Qu’en est-il ?

Dans une lettre adressée aux médias, le 4 octobre 2014, Abdoul Latif Coulibaly, le ministre sénégalais de la Culture, alors secrétaire général du gouvernement et président du Comité de pilotage de la réhabilitation du building administratif, explique les procédures d’attribution des marchés de ces travaux.

Il affirme qu’après l’accomplissement des formalités liées à l’approbation, « le marché a été immatriculé et les travaux de réhabilitation du building administratif sont en cours d’exécution. Ils portent sur tous les corps d’état de l’immeuble pour un coût de dix-sept milliards de francs CFA ».

Pour vérifier le coût du projet, Africa Check a passé en revue la base de données de la Direction centrale des marchés publics (DCMP) et notamment tous les bulletins trimestriels, depuis l’année 2013, faisant la situation des marchés passés en 2013 (troisième et quatrième trimestres, 2015,2016 et 2017.

Aucun des quatre rapports de 2014 ne mentionne la réfection du Building administratif.

Au chapitre des travaux, il est répertorié en 2013 au titre « Réhabilitation et extension du Building administratif » l’attribution d’un marché à Bamba Ndiaye SA pour un montant de « 30 446 138 298 francs CFA » TTC (toutes taxes comprises).

Pour les prestations intellectuelles, une « convention de maîtrise d’ouvrage déléguée relative aux travaux et à la supervision du projet de réhabilitation et d’extension du building administratif de Dakar » est attribuée en 2015 par la « Primature/Secrétariat général du gouvernement » à l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP) pour un montant de 466 000 000 de francs CFA TTC.

Réhabilitation et extension

En 2016, un marché complémentaire au marché relatif à la réhabilitation et extension du Building administratif a été attribué à Bamba Ndiaye SA pour une valeur de 2 048 955 508 de francs CFA TTC.

Concernant les travaux en 2017, le deuxième avenant au marché relatif à la réhabilitation et extension du Building administratif a également été attribué à Bamba Ndiaye SA pour une valeur de 6 437 545 198 de francs TTC.

Africa Check a fait le calcul du coût de ces différents marchés et avenants contractés par la Primature/ Secrétariat général au gouvernement.

La réfection du Building administratif a-t-elle coûté 40 milliards de francs ?

Pour plus de précisions, nous avons également contacté la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), qui a financé une partie du projet, afin d’obtenir le contrat de prêt signé par l’Etat du Sénégal ainsi que les taux d’intérêt appliqués. Là encore, nous attendons la réponse de cette institution.

Conclusion : l’affirmation est globalement correcte

Mamadou Lamine Diallo, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 29 février 2019, a affirmé que le coût de la réfection du Building administratif du Sénégal est passé de 17 à 40 milliards de francs CFA.

Les documents officiels consultés par Africa Check renseignent que le coût actuel de la réhabilitation s’élève, au moins, à 39 milliards 398 millions 639 francs CFA (toutes taxes comprises), soit plus que le coût initial du projet (17 milliards de francs CFA) annoncé en 2014 par Abdoul Latif Coulibaly, secrétaire général du gouvernement de l’époque.

L’affirmation du député Mamadou Lamine Diallo est donc globalement vraie.

Edité par Assane Diagne

Drame de la polygamie : à Pikine, Oumou Diop, 35 ans, charcutée par sa co-épouse à coups de hache la veille de sa nuit de noces

Oumou Diop, 35 ans, habitant à Pikine Nietty Mbarr, a été sauvagement attaquée par sa co-épouse, S.T., la veille de sa nuit de noces. Mariée depuis un mois, la victime devait regagner le domicile conjugal jeudi dernier. La veille, mercredi, vers 9 heures, elle subit les foudres criminelles de la première femme de son époux qui l’attendait chez la vendeuse de petit-déjeuner du quartier.

Selon les témoignages, S.T. aurait prémédité son coup. Elle aurait acheté l’arme du crime, une hache de 50 cm, grâce à l’argent que lui aurait remis son mari pour les préparatifs de la venue de sa co-épouse.

Attaquée par surprise, O.D. n’a pas eu le temps de riposter face à la violence des coups assénés par S.T. (voir les photos). Elle a été évacuée à l’hôpital de Pikine. Sa vie ne serait pas en danger. Le médécin lui a décerné 60 jours d’arrêt de travail. Quant à sa co-épouse à la hache, elle a été mise en détention au camp pénal de Liberté 6.

Marathon anti-fraude de Mame Adama Gueye : Thierno Alassane Sall enrôlé hier et Gackou rencontré ce mardi

Le front anti hold-up électoral initié par l’avocat Mame Adama Gueye s’agrandit de jour en jour. Après les derniers adhérés (Thierno Bocoum et Pierre Goudiaby Atépa), c’est Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV) qui vient de gonfler le cercle pour contrer un hold-up électoral pressenti en vue de l’élection présidentielle de 2019. Dans les locaux de son parti où il a reçu le candidat désisté, l’ancien ministre de l’énergie s’est entretenu avec son hôte pendant plus une heure d’horloge. A la sortie de cet entretien à huis clos entre les deux hommes, l’initiateur du projet de plateforme opérationnelle de sécurisation des élections s’est confié à la presse.

« Nous avons eu une discussion approfondie et j’ai eu une oreille attentive. Je me félicite des convergences que nous avons constaté dans nos discussions autant dans les constats par rapport aux différents indicateurs qui expriment les risques et les dangers qui pèsent sur les élections. Et je suis heureux de vous dire que Thierno Alassane Sall m’a marqué un accord sans réserve de son mouvement pour accompagner notre initiative » informe Mame Adama Gueye. Et d’ajouter : « Il y aura prochainement une réunion de concertation et c’est lors de cette rencontre que les contours du projet de plateforme opérationnelle de sécurisation des élections seront définis. Les parties prenantes, dans le cadre d’une démarche inclusive et participative vont définir le design de ce projet ».

Dans la même veine, Thierno Alassane Sall rebondit : « Cette initiative entreprise par Me Mame Adama Gueye est fondamentale et importante pour l’avenir du Sénégal. Nous sommes à 1000% avec lui et nous lui demandons de poursuivre cette couverture vers la société civile, vers les journalistes et vers l’ensemble des Sénégalais qui se sentent concernés. Nous n’allons pas revenir sur les constats formulés sur notre système démocratique et particulièrement sur le processus électoral qui est plus qu’inquiétant ». «Le droit le plus élémentaire de chaque citoyen est de disposer de sa carte d’électeur et de pouvoir s’exprimer. Mais non seulement il n’y a pas ça mais on n’a même pas les cartes d’identités nationales. Au final, nous sommes devenus des sans-papiers dans notre propre pays ».

Mame Adama Gueye continuera son marathon anti-fraude en rencontrant le candidat Malick Gackou aujourd’hui mardi.

Reportage texte et photos de Cheikh Diallo

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