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Tribune d’Amadou Tidiane Wone : « Hadjibou Soumaré, une candidature si différente »

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Au Sénégal, pays des hommes futés, le ballet dont la finalité est toujours le passage de l’opposition au pouvoir, est de plus en plus élaboré. Les pas qui le rythment sont de plus en plus sophistiqués. La chorégraphie des valses, dont les rondes finissent toujours à la salle des banquets du Palais de la République est de plus en plus complexe. Quoique la chute en soit toujours prévisible ! La salle des banquets… Tout un programme ! Dans une ambiance carnavalesque de hontes bues, de dédits et de trahisons nocturnes, les zéros du jour convoient, avec un fort renfort de « Ndiaga Ndiaye », des foules sans convictions, qui se déchireront à la faveur de l’enveloppe présidentielle, sensée pourtant sceller des retrouvailles. Cette déchéance mercantile de la politique est favorisée par le morcellement extrême de l’opposition, avec pour effet l’atomisation de ses forces jadis significatives. Les partis politiques historiques, notamment de gauche, en sont réduits à des appareils désincarnés, sans âmes. Or, il en faut. Même en politique ! Les partis, dits de masses, ont donc fini par imposer leur conception quantitative du militantisme. Plus on « mobilise » selon le terme consacré, plus on existe politiquement. Sauf que les « mobilisations » ne sont pas des adhésions. Tout au plus des voyages organisés pour les nombreux oisifs qui symbolisent l’échec de notre système éducatif et la faillite de nos politiques d’emplois. Tout cela a pour conséquence une perte de sens de l’engagement en politique, ainsi que la démotivation des militants authentiques remplacés par des « mange-mil » et des rentiers, des courtiers et des contrebandiers de suffrages… La foire aux parrainages en cours, orchestrée par le pouvoir offre, à cet égard, des anecdotes comiques si elles n’avaient des conséquences dramatiques sur la moralité voire la mortalité de notre système politique.
Dans la fièvre croissante de l’imminence de l’élection présidentielle de février 2019, les enchères explosent en effet ! Les zélateurs de tout poil rivalisent d’ardeur à trouver des « moyens », mot fétiche qui légitime toutes sortes de détournements et de compromissions. Mot sacré et consacré pour circonvenir les « porteurs de voix » , comme on dit chez nous, sans pour autant démontrer comment …   A ne pouvoir suivre cette frénésie dépensière, le doute s’installe dans certains états-majors de l’opposition qui découvrent la face hideuse des coulisses de la politique : les achats de conscience, les menaces, la corruption etc… Alors, pour boucler la boucle, certains dirigeants qui manquent d’épaisseur se diront poussés par leurs bases (sic) à les convoyer vers la salle des… banquets. Le seul mur des lamentations politiques si prompt à exaucer les prières financières et à soulager la misère militante. En espèces pour la plèbe, en postes et autres sinécure pour les dirigeants. « Qui est fou ? » vous diront certains déshonorés, le regard vide…
En définitive, on devrait de plus en plus parler des oppositions tant les approches et les impostures( !) sont diverses, multiples et… déroutantes ! Il y’aurait ainsi 97 prétendants potentiels à la magistrature suprême du Sénégal. Il y’a environ 300 partis politiques et surement autant d’organisations de la société dite civile… un seul enjeu, le Pouvoir et aussi… les fonds politiques ?
Mais qui sont tous ces braves gens qui veulent tous notre bonheur ?
Esquissons une nomenclature grossière du landerneau politique sénégalais : Il y’a d’abord les partis historiques et leurs appendices, nés de scissions successives au gré de la volonté de puissance de seconds couteaux désireux de jouer les premiers rôles, ou simplement mus par leurs intérêts à court terme. Il y’a, depuis peu, des chevauchées solitaires de hauts fonctionnaires qui s’insurgent au départ contre la conduite des affaires de l’Etat dans leur domaine d’activité. Ils finissent par élargir leur champ d’action en s’engageant en politique. Il y’a les lanceurs d’alertes d’avant, ainsi que les chroniqueurs d’alors, qui finissent par se demander s’ils ne feraient pas mieux que les acteurs qu’ils jugent. Certains sont devenus d’ailleurs des pantouflards au sommet, ils se caractérisent par un silence assourdissant face à la multiplication des dérives qui leur faisaient pousser des cris d’orfraie. Il y’ a les « retenez moi ou je fais un malheur ! » Ils sont au pouvoir mais ne s’estiment pas traités à leur juste valeur, ils hantent les médias, ils éructent et menacent, ils sont juste des épouvantails qui jouent à nous faire peur. Épouvantables… Il y’ a les aventuriers riches ou pauvres. Ils se promènent en politique. Juste pour voir et se faire voir. En cas d’échec, ils retourneront à leurs affaires ou à leurs misères. L’aura d’anciens candidats à la présidentielle en prime. Il y’a les hommes d’affaires tombés en politique. Ils sont liquides, très liquides. Sans attirer des foules, ils existent par les médias qui les suivent comme les abeilles butinent un champ de fleurs   Et puis il y’a, au milieu de tout ce capharnaüm les lobbies : des communicateurs traditionnels aux chefs religieux, en sus des affairistes et entremetteurs en tous genres, des footballeurs retraités aux chanteurs en vogue, puis des lutteurs vieillissants aux péripatéticiennes en mode camouflage. Toute cette faune veille à ce qu’une part du gâteau lui soit garantie quel que soit le régime. Ils sont ceux qui savent prendre les couleurs du jour. Sans états d’âmes. Jamais perdants. Toujours gagnants. Toutes ces composantes ont en commun un intérêt pour le Pouvoir, son exercice ou la jouissance de ses avantages. A y regarder de près, la cause du Peuple n’est pas au cœur de leurs préoccupations. C’est pour cela que les radios et télévisions, ainsi que les nouveaux médias, sont pris d’assaut par toutes sortes d’individus qui prennent la parole sur tous les sujets de proximité qui sont au cœur des attentes des citoyens. Ils sont écoutés, sinon subis par tous. Il y’a enfin, avec l’avènement de WhatsApp, de nouveaux tribuns. Un nouvel art oratoire s’est en effet développé, donnant la parole aux 70% de non francophones que compte notre pays. On s’en réjouirait si le discours majoritaire n’était pas déviant. Avec comme catalyseur de l’audimat, l’outrance et la démesure : Plus c’est gros et plus ça passe ! Et plus on partage… « partazeleeen ! » hurlait l’un des plus célèbres de cette nouvelle profession…Tant qu’ils déversent la bile des oubliés du système, ces nouveaux tribuns fascinent. On s’esclaffe dans les chaumières, on en sourit dans les salons, on s’énerve en haut lieu mais on s’accommode tous d’une dévalorisation de la parole publique. Tant qu’elle ne reste que parole… Pendant ce temps la Politique, au sens élevé du terme, s’est vidée de sa substance honorable pour investir le champ calculateur des fonctions à occuper et des avantages à partager. Il n’est plus question de… mourir pour la patrie, encore moins pour des idées. Il n’est question, à notre époque, que de jouissance et de réjouissances ! A tous les niveaux. Et pourtant, la vie politique mériterait un autre sens. Plus spirituel. Plus intellectuel. Moins matériel. Moins véniel, moins lubrique.
Par la magie des réseaux sociaux, je devrais dire le sortilège, les mythes tombent donc les uns après les autres. Les faiblesses des personnalités publiques s’étalent au grand jour. Aucun mot de trop n’a de chance, désormais de tomber dans l’oubli. Des vidéos assassines se chargeront de vous les rappeler et de les mondialiser. Il va falloir se méfier même de ses confidents ! Triste époque où l’on ne peut plus converser avec insouciance. Toujours rester sur ses gardes. Gare à la traitrise des compagnons de belote. Ne rien dire qui puisse être retenu contre soi est devenu impératif. Ah ! Ces objets dits intelligents qui devaient nous simplifier la vie et qui nous la complique. Ah ces réseaux, dits sociaux, qui minent la société et distendent les relations… humaines.
Ce tableau apocalyptique pourrait-être cependant le prélude à un big bang salvateur, si la majorité silencieuse sait se dresser et se mobiliser pour changer le cours de l’Histoire de notre pays. Et remettre sur les rails un train du progrès conduit par des élites décomplexées et courageuses, lucides et prêtes au sacrifice. Il faut qu’une majorité d’hommes et de femmes de notre pays se disent, en un sursaut refondateur : ma voix compte !
Cela est l’enjeu crucial de la prochaine élection présidentielle de février 2019. Il va falloir se donner les moyens de poser le débat Politique de la prochaine campagne électorale dans des termes qui sollicitent la réflexion et élaborent des propositions concrètes, innovantes et alternatives à toutes les errances depuis 60 ans. On ne doit, sous aucun prétexte, laisser notre pays dériver vers des lendemains périlleux. Par paresse ou par lassitude. Chaque voix doit dire et défendre un choix de société avec, en ligne de mire l’avenir et la sécurité de nos enfants. Sans tambours ni tamtams…
C’est à cet égard que j’invite les sénégalais à examiner attentivement une candidature différente… Je les appelle à entendre le silence de mon candidat le Président Cheikh Hajibou SOUMARE. Un silence qui détonne dans une atmosphère de surenchère verbale. Un silence studieux et de travail en profondeur sur les défis complexes qui attendent un futur Président de la République. Le cap du parrainage passé, le moment de partager les fruits des cogitations en cours viendra. L’agitation n’est pas nécessaire à qui mesure l’ampleur du chantier. Le spectaculaire n’est pas à l’ordre du jour… C’est de sueur et de labeur dont il sera question. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » disait la fable…
C’est pourquoi et d’ores et déjà, je lance un appel à tous ceux qui veulent s’engager, pour un mandat de missionnaires au service du Sénégal, à rejoindre une coalition large et puissante qui fera la différence.  En engageant résolument les ruptures et les changements nécessaires. Avec intelligence. Sans jactances ni bravades intempestives, mais avec une claire conscience des écueils et des vents contraires. Il nous faut, ici et maintenant, consacrer une majorité sociale forte qui doit s’exprimer à travers le soutien à une candidature consensuelle de rupture et de mission. Pour remettre de l’ordre et redonner du cœur à l’ouvrage à tous, soutenons le Président Cheikh Hajibou Soumaré. Tant son parcours que son tempérament l’y prédisposent. Il fera le job, sans vanité, mais avec l’abnégation d’un grand commis de l’Etat. J’en suis davantage convaincu. Jour après jour.Avec Hadjibou, jusqu’au bout ! Incha Allah.
Amadou Tidiane WONE

L’Arabie saoudite reconnait que le journaliste Khashoggi a été tué dans une « rixe » à son consulat d’Istanbul, limogeage dans les services de renseignements

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L’agence de presse officielle saoudienne a annoncé samedi que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été tué lors d’une « rixe » au consulat d’Istanbul.

L’Arabie saoudite a reconnu que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été tué à l’intérieur de son consulat à Istanbul, a annoncé samedi l’agence de presse officielle saoudienne SPA. « Les discussions entre Jamal Khashoggi et ceux qu’il a rencontrés au consulat du royaume à Istanbul […] ont débouché sur une rixe, ce qui a conduit à sa mort », a déclaré l’agence, citant le parquet.

Le vice-président des renseignements saoudiens limogé. En rendant publics les résultats de son enquête interne sur la disparition du journaliste, une affaire au retentissement mondial, l’Arabie saoudite a annoncé simultanément le limogeage d’un haut responsable du renseignement. « Ahmad al-Assiri, vice-président du service général de renseignement, a été renvoyé de sa fonction », a indiqué SPA, citant un décret royal. Un conseiller de haut rang à la cour royale a lui aussi été limogé, selon la même source. Les médias officiels ont également annoncé que le roi Salmane d’Arabie saoudite avait ordonné au prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, de restructurer les services de renseignement.

L’annonce de SPA confirmant la mort du journaliste au consulat est intervenue peu après une nouvelle conversation téléphonique sur l’affaire Khashoggi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Salmane. Les deux dirigeants, qui se sont entretenus vendredi soir, « ont souligné l’importance de continuer à travailler ensemble en complète coopération », selon une source à la présidence turque parlant sous le couvert de l’anonymat. Recep Tayyip Erdogan et le roi avaient eu dimanche dernier une première conversation téléphonique sur la disparition du journaliste.

Les mises en garde des Etats-Unis. Critique envers le prince héritier, Jamal Khashoggi, qui vivait en exil aux Etats-Unis, n’avait plus reparu depuis qu’il s’était rendu au consulat à Istanbul le 2 octobre pour une démarche administrative. Des responsables turcs affirmaient sous le couvert de l’anonymat qu’il y avait été assassiné par un commando spécialement envoyé de Ryad. Jusqu’à ce samedi matin, la direction saoudienne avait toujours démenti être impliquée dans sa disparition. La reconnaissance de sa mort par Ryad est intervenue alors que l’administration du président américain Donald Trump avait adressé vendredi une nouvelle mise en garde à l’Arabie saoudite, évoquant de possibles sanctions s’il s’avérait qu’elle était derrière la disparition du journaliste.

Par Tract.sn avec AFP

Présidentielle : Mbacké, Dakar, l’Europe du Sud, Oussouye, Ziguinchor, ces bastions de l’opposition

La majorité présidentielle a remporté quasiment tous les départements du pays aux législatives de 2017, sauf une poignée de bastions de l’opposition sur lesquels Macky Sall bute toujours.

Grande gagnante des législatives de 2017, la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) l’avait emporté dans quasiment tous les départements du pays. Tous, sauf une poignée de bastions de l’opposition sur lesquels Macky Sall bute toujours et qui font aujourd’hui l’objet de toutes ses attentions, car il sait que chaque voix comptera pour l’emporter dès le premier tour.

Le département de Mbacké, fief de la confrérie mouride, vote depuis des années pour le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade. Le département de l’Europe du Sud (qui regroupe les diasporas d’Italie, d’Espagne et du Portugal) avait aussi porté son choix sur le premier parti d’opposition lors des législatives.

Enfin, dans le département de Dakar, BBY l’avait emporté avec moins de 3 000 voix d’écart sur la coalition Manko Taxawu Senegaal, de Khalifa Sall. La coalition présidentielle avait aussi été talonnée dans les départements de Ziguinchor et d’Oussouye par celle d’Abdoulaye Baldé, député-maire de Zinguinchor qui s’est déclaré candidat à la présidentielle.

J.A

Présidentielle : Jeune Afrique se demande ce vendredi si Macky Sall réalisera le coup K.O

Principaux rivaux hors jeu, soutien de la puissante coalition Benno Bokk Yakaar… Candidat à sa propre succession en février 2019, le président sénégalais Macky Sall voit s’ouvrir devant lui une voie royale. Mais l’opposition n’entend pas abdiquer.

Sauf coup de théâtre, ni l’un ni l’autre ne devrait avoir de bulletin à son nom dans les bureaux de vote sénégalais le 24 février prochain. Pour Karim Wade, l’affaire semble entendue. Son pourvoi en cassation pour contester sa radiation des listes électorales ayant été rejeté, le fils d’Abdoulaye Wade, candidat officiel du Parti démocratique sénégalais (PDS), ne dispose plus d’aucun recours au niveau national.

Pour Khalifa Sall, l’espoir est toujours là, mais il est mince. Bien que sa condamnation n’ait pas encore été confirmée par la Cour suprême, l’ex-maire de Dakar ne se fait guère d’illusions.

Une élection sans opposition ?

Avec la mise hors jeu de ses deux principaux concurrents, Macky Sall apparaît plus que jamais comme le grand favori de la prochaine présidentielle. Une situation inédite, qui provoque la colère de l’opposition. « Macky Sall est un homme autoritaire, qui s’est assis sur nos libertés, s’emporte El Hadj Amadou Sall, avocat d’Abdoulaye Wade et figure du PDS. Quand ses opposants deviennent des challengers trop sérieux, il les envoie en prison. Il n’y a plus de démocratie au Sénégal ! »

 La réaction des Sénégalais n’aura pas lieu dans les urnes mais dans la rue, prévient Babacar Gaye, le porte-parole PDS

Comme lui, les autres barons du premier parti d’opposition font désormais monter la pression. Si Karim Wade ne peut pas se présenter, ils assurent qu’ils empêcheront la tenue de l’élection « par tous les moyens ». Une posture radicale assumée : « La réaction des Sénégalais n’aura pas lieu dans les urnes mais dans la rue, prévient Babacar Gaye, le porte-parole du parti. On pensait que les Burkinabè n’avaient pas les moyens de faire partir Blaise Compaoré, ni les Gambiens, Yahya Jammeh. Nous ne sommes pas à l’abri d’un tel scénario au Sénégal. »

Aux rodomontades de leurs adversaires, le président et sa garde rapprochée opposent un discours légaliste bien rodé. « Le Sénégal est un État de droit, avec ses règles et ses lois qui s’appliquent à tout le monde. Il n’y a aucune chasse aux sorcières, seulement une justice indépendante qui fait son travail », martèle Aymérou Gningue, député et président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) à l’Assemblée nationale.

Il n’empêche. Cette situation suscite le malaise. Sous le couvert de l’anonymat, les diplomates occidentaux disent parfois leur gêne quant au sort réservé aux opposants. Même dans le camp de Macky Sall, certains s’interrogent. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, ajoute un élu de BBY. Il est regrettable d’organiser une élection sans opposants. Certains pays ont l’habitude de faire ça. Pas le Sénégal. »

La malédiction du second tour

L’entourage de Macky Sall, lui, insiste sur le fait que le président en campagne n’aura pas de temps à perdre avec les cas personnels de Karim Wade ou de Khalifa Sall et qu’il se concentrera exclusivement sur les sujets de fond. Tous ceux qui, notamment dans la presse ou la société civile, continueront à remettre le sujet sur la table seront priés de passer à autre chose. « Nous n’allons pas nous laisser distraire. Notre priorité est de répondre aux préoccupations des Sénégalais et de travailler sur notre projet de société, pas de répondre aux faux débats », assène El Hadj Hamidou Kassé, ministre chargé de la Communication à la présidence de la République.

En avant donc, les yeux tournés vers la campagne à venir. « Rien n’est jamais gagné d’avance, prévient Mamoudou Ibra Kane, journaliste et patron du groupe de presse eMedia Invest. En matière d’élections, gare aux excès de confiance et à l’arrogance. » Après la présidentielle et les législatives de 2012, les locales de 2014, le référendum constitutionnel de 2016 et les législatives de 2017, les partisans de « Macky » sont convaincus que la présidentielle de 2019 ne peut leur échapper et que le chef de l’État s’imposera dès le premier tour, en réussissant le fameux « coup KO » d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire en 2015.

Car Macky Sall le sait, et le craint, plus que quiconque : à Dakar, tous les présidents sortants contraints à un ­deuxième tour ont dû quitter le palais de la République dans la foulée : Abdou Diouf en 2000, Abdoulaye Wade en 2012… Le dirigeant-candidat veut absolument éviter un second round fatal.

Pré-campagne

Rien n’est donc laissé au hasard. Voilà plusieurs mois que Macky Sall et ses proches se sont mis au travail. Mi-2018, quatre pôles consacrés à l’élaboration du programme, à la mobilisation citoyenne pour les parrainages, au congrès d’investiture et à la communication ont été lancés pour structurer la campagne. Celle-ci a symboliquement démarré le 29 août, au Centre international de conférences Abdou-Diouf (Cicad), avec la cérémonie de lancement de la récolte des parrainages citoyens.

Salle entièrement décorée aux couleurs de BBY et à l’effigie de Sall, premiers rangs garnis de ministres et d’alliés, discours flatteurs sur le bilan du mandat qui s’achève : l’événement a rapidement viré à la démonstration de force à six mois de l’élection.

D’ici au lancement officiel de la campagne, avec le congrès d’investiture du chef de l’État à la tête de BBY prévu début décembre à Dakar, ses équipes sillonneront le pays à la recherche des précieuses signatures. Il ne fait aucun doute qu’il récoltera les quelque 52 000 parrainages nécessaires pour se présenter, mais cette précampagne présente aussi l’avantage de permettre à ses troupes de commencer à occuper le terrain. « Nous rencontrons beaucoup de gens qui nous font part de leurs préoccupations et de leurs attentes à l’égard du gouvernement », explique Aminata Touré, ancienne Première ministre chargée de conduire la récolte des parrainages.

Pour convaincre ses compatriotes de lui renouveler leur confiance, Macky Sall continuera à s’appuyer sur son Plan Sénégal émergent (PSE)

Une fois investi, le président se lancera vraiment dans ce que ses proches appellent le « combat électoral ». Avec deux idées phares : promouvoir le bilan du premier mandat et exposer son projet pour le second. Ses soutiens se montrent déjà intarissables sur les différentes réalisations accomplies depuis 2012. Taux de croissance de 6,5 % et développement des infrastructures, mais aussi montée en puissance de la Senelec, amélioration de l’accès à l’eau potable, rendements accrus dans l’agriculture…

Autant de chantiers visibles par la population, en particulier rurale, laquelle constitue l’une des cibles majeures de BBY à la présidentielle. Pour convaincre ses compatriotes de lui renouveler leur confiance, Macky Sall continuera à s’appuyer sur son Plan Sénégal émergent (PSE), sa grande matrice pour le développement économique et social du pays. Nul doute qu’il leur fera aussi miroiter les retombées prometteuses de la manne pétrolière et gazière, attendues à partir de 2021.

Selon son entourage, le président sillonnera le Sénégal dans les mois à venir comme il l’avait fait il y a sept ans. Entre 2009 et 2012, il avait parcouru des milliers de kilomètres et visité les 45 départements du pays. Son statut et son emploi du temps ont changé, mais il a l’intention de rééditer ces nombreux déplacements sur le terrain. « Il va visiter toutes les régions, souffle un de ses collaborateurs. Et ce n’est pas juste une histoire de campagne électorale : durant son mandat, il a beaucoup voyagé dans l’ensemble du territoire national, avec les Conseils des ministres délocalisés ou lors de ses tournées économiques régionales.

Ces visites présidentielles seront inévitablement l’occasion, ici et là, d’inaugurer une nouvelle route, un centre de santé, ou encore un nouvel établissement scolaire. Après l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), opérationnel depuis décembre 2017, d’autres grandes infrastructures symbolisant l’émergence chère à Macky Sall sont censées sortir de terre d’ici à l’élection, comme le projet de train express régional (TER) Dakar-Diamniadio – un chantier qu’il suit de « très près », selon une source française proche du dossier – ou le futur Musée des civilisations noires, à Dakar.

Pour être réélu, le chef de l’État pourra surtout compter sur l’appui de sa coalition BBY, machine électorale bien huilée et solidement implantée dans tous les départements du pays. Si le président est aujourd’hui en bonne posture, c’est aussi parce qu’il a su maintenir et consolider cette vaste coalition formée autour de lui dans l’entre-deux tours en 2012. Il a notamment gardé l’appui de ses deux principaux alliés durant tout son mandat : Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), et Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP).

Ces derniers mois, plusieurs responsables politiques sont encore venus grossir les rangs de BBY. Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade, Pape Samba Mboup, son ancien chef de cabinet, Modou Diagne Fada, un de ses ex-ministres, Moussa Sy, ex-­deuxième adjoint de Khalifa Sall à la mairie de Dakar… « Il est plus facile de compter ceux qui ne sont pas venus que ceux qui nous ont rejoints », ironise un député de la majorité.

À ses futurs ou potentiels alliés, Macky Sall propose des postes ou des arrangements politiques. « Il est très persévérant, raconte l’un de ses nouveaux soutiens. Dès qu’il comprend que vous pouvez basculer dans son camp, il ne vous lâche plus : il vous appelle, vous transmet des messages, vous envoie des émissaires, vous reçoit au palais… »

En l’absence de Karim Wade et de Khalifa Sall, plusieurs outsiders vont tenter de contrarier la réélection du président. Ses proches affirment qu’il n’y a pas de « petits » ou de « gros » concurrents, mais plusieurs sont déjà surveillés de près. Le député Ousmane Sonko, nouvelle coqueluche de l’opposition, les anciens Premiers ministres Idrissa Seck et Cheikh Hadjibou Soumaré, l’ancien président de l’Assemblée nationale Pape Diop…

SEYLLOU/AFP

Sans oublier Madické Niang, fidèle d’Abdoulaye Wade qui a récemment décidé d’incarner un « plan B » à la candidature compromise de Karim Wade. L’un d’entre eux pourrait-il créer la surprise ? Il est trop tôt pour le dire, mais, si il ou elle parvient à capitaliser sur la rancœur des partisans du PDS et de Khalifa Sall, le match pourrait se révéler bien plus serré qu’annoncé.


Marième Faye Sall

L’épouse de Macky Sall est réputée influente auprès de son mari. Ses réseaux au sein de la confrérie tidjane, dont elle est une fidèle pratiquante, seront un atout supplémentaire pour le président.


Campagne 2.0

Encore plus qu’en 2012, la campagne pour la présidentielle se jouera sur internet et les réseaux sociaux. Des supports de communication incontournables, sur lesquels l’opposition est très active et critique quotidiennement le pouvoir, à l’image des Patriotes, du député Ousmane Sonko. « Nos adversaires sont souvent meilleurs que nous dans ce domaine », estime un cadre de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).

Pour contrer l’influence de ses rivaux, Macky Sall a demandé à ses ministres d’y être plus actifs. Début septembre, il a également lancé le Bureau d’information gouvernementale (BIG), chargé de la communication 2.0. Au sein du pôle communication de Macky Sall, qui est supervisé par son ministre-conseiller El Hadj Hamidou Kassé, l’accent sera aussi mis sur les réseaux sociaux.

Benjamin Roger

J.A

#SenCaféActu, la revue de presse express d’Adama Sow de ce vendredi 19 octobre 2018

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#SenCaféActu du 19 octobre 2018 Par Adama Sow

A la Une: Serigne Mbaye Thiam débusque l’agenda subversif caché derrière le rapport de Human Right Watch, Drame du stade Demba Diop: Ouakam met la pression sur le tribunal et obtient gain de cause, Macky Sall peche un « lion » à Saly

1-Le ministre Serigne Mbaye Thiam remet Human Right Watch à sa place et révèle les dessous de son enquête sur les exploitations sexuelles des filles par les enseignants : l’agenda masqué de l’Ong Human Right Watch pour forcer le Sénégal à introduire l’enseignement de la sexualité dans nos écoles a été mis à nu par le ministère de l’éducation

2-Le train arrête de siffler : les cheminots croisent les bras et rangent les locomotives ce vendredi en décrétant une journée sans train sur l’étendue du territoire pour protester contre la décision ministérielle de les priver du Magal de Touba

3- La guerre de l’eau aura lieu entre la SDE et la française SUEZ : l’octroi du prochain contrat pour la gestion de l’eau au Sénégal a déclenché une guerre entre la SDE mise à mal par SUEZ qui risque de lui chiper le pactole. Verdict en décembre

4-La dengue touche Rosso : Après Fatick et Touba, la dengue arrive au nord avec 6 personnes atteintes

5-Drame du stade de Demba Diop : 3 jeunes de l’US Ouakam libérés sur les 7 en détention. Le juge semble ceder à la pression des populations de Ouakam et a libéré 3 jeunes du village lébou

6-« A Dakar vous avez pêché un poisson, à Saly vous avez un lion », dixit Ousmane Guèye maire de Saly qui a publiquement annoncé hier son ralliement à l’APR

7-Marche inédite des Imams et délégués de quartier de Niarry Tally ce vendredi : les populations vont assister aujourd’hui à une marche de protestation dirigée par les imams et notables du quartier Niarry Tally qui s’offusquent des lenteurs des travaux promis dans le projet Promoville

Dans une tribune kilométrique comme à son habitude, le contributionniste Mody Niang traite Ousmane Sonko de « domoukharam qu’il faut exécuter »

Depuis le 16 septembre 2018, des injures grossières et des accusations parfois des plus graves accablent de toutes parts le pauvre Ousmane Sonko, candidat à la candidature à l‘élection présidentielle du 24 février 2019. On a commencé par pointer sa barbe et ses deux épouses qui seraient voilées, pour le classer  parmi les ibaadou rahmaanes, comme si c’était un crime. On est allé plus loin, depuis la présentation, ce 16 septembre, de son livre-vision ‘’SOLUTIONS pour un Sénégal nouveau’’. Un énergumène de la majorité présidentielle l’a même traité de ‘’doomu araam qu’il faut exécuter’’. Il serait ainsi un salafiste, un dangereux terroriste porté à bout de bras par Daesh. Ces derniers jours, on est allé chercher jusque dans ses archives sonores, pour trouver une vidéo où il a notamment déclaré que « ce ne serait pas un péché de fusiller tous les présidents qui se sont succédé au Sénégal ». Occasion ne pouvait être plus belle pour les tenants du pouvoir et tous leurs suppôts pour se jeter sur lui, comme une meute d’hyènes affamées sur le cadavre d’un gros hippopotame. Ainsi, depuis plusieurs jours, ils n’en ont que pour lui, ou contre lui. On s’en rend compte en lisant la ‘’Une’’ de pratiquement tous les journaux.
A entendre ou à lire les uns et les autres, on a le sentiment qu’on fait dire à Ousmane Sonko ce qui n’était sûrement pas son intention de départ : une fois élu, il fusillera tous les criminels qui pillent le pays depuis 1960 y compris, en particulier, les trois chefs d’Etat qui s’y sont succédé. En d’autres termes, Ousmane Sonko devenu Président de la République, rétablira la peine de mort, condition sine qua non pour fusiller ou pendre qui que ce soit. A ma connaissance, la Chine exceptée, il n’existe aucun autre pays au monde où on fusille ou pend des gens convaincus de mal gouvernance flagrante (de corruption, de détournements de deniers publics, etc.). Je n’en connais pas, même pas en Afrique, où la vie humaine ne compte pas parfois pour un kopeck. Comment alors Ousmane Sonko, lucide quand même jusqu’à preuve du contraire, peut-il envisager un seul instant une telle folie ? On a donc saisi l’opportunité de sa déclaration certainement maladroite, pour lui prêter toutes les intentions, y compris des plus horribles.
A la place du pauvre Ousmane Sonko, je ne ferais peut-être pas exactement la même déclaration, mais je condamnerais avec lui et de façon vigoureuse, la manière dont notre pays est géré depuis 1960. Je m’engagerais à punir aussi sévèrement que le permet la loi, toutes les forfaitures, tous les crimes qui ont été commis pendant les gouvernances que nous avons connues. Il ne faut pas que la déclaration de Sonko cache ces crimes. J’ai entendu un membre de la majorité présidentielle reprocher vivement au pauvre Sonko d’avoir traité de criminels les anciens Présidents de la République. Je n’ai pas personnellement entendu une telle déclaration. Á supposer qu’il l’ait faite, il n’aurait pas tout à fait tort car Diouf et Wade ont effectivement commis des crimes. Le président-politicien Macky Sall en a commis et continue d’en commettre impunément.
Le Petit Larousse illustré définit le crime comme ‘’un homicide volontaire, un meurtre’’, mais aussi comme ‘’un acte répréhensible, lourd de conséquences’’. Si on considère la seconde définition, les hommes et les femmes politiques qui se sont succédé au pouvoir ont commis beaucoup de crimes économiques dont nous traînons encore les lourdes conséquences. Ces conséquences comptent pour beaucoup dans notre place peu enviable parmi les 25 pays les plus pauvres et les plus endettés du monde.
Le Président Abdou Diouf, alors Premier Ministre, en a commis en couvrant le fameux Compte K2, mis en place dans les années 70 pour ‘’promouvoir une bourgeoisie nationale’’. Á l’arrivée, ce Compte a plutôt enrichi des hommes et des femmes politiques, des chefs dits religieux, de grands notables, etc. Pour donner un exemple parmi de nombreux autres, M. X est du pouvoir ou en est proche. On lui attribue une parcelle de terrain bien placée. Le très généreux Compte K2 lui accorde un prêt de huit à dix millions. Il construit une villa luxueuse conventionnée immédiatement par l’Etat à 300000 francs /mois, alors qu’il rembourse mensuellement – si toutefois il rembourse  – 90 à 100000 francs. S’il est réaliste, il se fait construire, quelque temps après, une autre villa dans les mêmes conditions. De nombreux compatriotes, dont certains ne remboursaient même pas, se sont ainsi facilement et, peut-être illicitement enrichis. La Région qui a le plus bénéficié de ce Compte est celle de Kaolack, feu Babacar Ba étant à l’époque, Ministre de l’Economie et des Finances, et responsable politique dans la Région.
Diouf est aussi responsable, en tant que Premier Ministre de Senghor, de la gestion catastrophique, pendant plusieurs années, de l’Office national de Coopération et d’Assistance pour le Développement (ONCAD). L’Office sera d’ailleurs dissous à la fin des années 70, avec un passif de 100 milliards de francs CFA. Pour de plus amples informations sur les raisons de cette dissolution, je renvoie le lecteur aux pages 163-164-165 du livre de l’historien Mamadou Diouf, ‘’Le Sénégal sous Abdou Diouf’’.
On se rappelle aussi les gros détournements comme ceux intervenus impunément à la Croix rouge sénégalaise, à la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), à la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, à la Société nationale de la Poste, à la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal, etc. Il convient de signaler également ce décret 97-932 du 18 juin 1997, qui organisait la passation des marchés publics au niveau du scandaleux Projet de Construction d’Immeubles administratifs et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (PCRPE). Décret ‘’corruptogène’’ qui suscitait et couvrait tous les forfaits, tous les crimes, et DIEU sait qu’il y en a eu.
Le Président Diouf a permis et couvert une autre forfaiture en autorisant, en 1992, ses proches collaborateurs, à recourir aux fameux accords secrets de pêche pour financer – c’était le prétexte – la réalisation de certaines infrastructures dans le cadre de la préparation de Sénégal 92 (le Sénégal devait organiser, cette année-là, la Coupe d’Afrique des Nations de football). Ces accords secrets de pêche, qui sont restés en vigueur plusieurs années après la Can 92, ont été pour beaucoup dans le pillage de nos maigres ressources halieutiques. Ils ont aussi enrichi trop facilement de nombreux Socialistes et proches du président Diouf.
La gouvernance de Diouf était jalonnée par de nombreux autres scandales, de nombreux crimes restés impunis. Le lecteur peut en avoir le cœur net en parcourant les pages 171-178 de mon livre « Abdou Diouf, 40 ans au cœur de l’Etat socialiste au Sénégal », Paris, L’Harmattan, 2009. Aux pages 165 et 166, il se rendra compte que, dans certaines circonstances, les hommes et les femmes politiques peuvent perdre leur contrôle et se laisser carrément aller. On se rappelle que le Président Diouf était un homme de mesure, un homme qui encaissait stoïquement les critiques les plus acerbes. Il lui arrivait cependant de sortir de ses gonds et de faire des déclarations qui ne ressemblaient pas au tempérament de l’homme. Il en était ainsi le 27 octobre 1998, à son retour de Paris où il s’était rendu pour répondre à une invitation du Président de l’Assemblée nationale, Laurent Fabius. L’opposition parlementaire l’y avait précédé pour manifester contre lui devant le Palais Bourbon. Initiative qu’il avait très mal prise et pour laquelle il avait fait cette grave déclaration, à sa descente d’avion au pays : « Je n’avais jamais pensé que je suscitais autant de haine de la part des ces leaders politiques. J’ai l’impression qu’ils ont à mon égard une haine forte. » Ce soir-là, les Sénégalaises et les Sénégalais ont découvert un Abdou Diouf hors de lui et s’étant départi de sa sérénité habituelle. Ils ont eu à découvrir le même Abdou Diouf les 25 et 26 février 1988, lors de la campagne pour l’élection présidentielle de cette année-là. Malmené par les jeunes manifestants de la ville de Thiès, il les qualifia, à la mythique Place de France, de « Jeunesse malsaine ». Le lendemain, il régla son compte à l’opposition en lançant à son encontre la sévère mise en garde suivante : « Je croyais, j’espérais et je souhaitais avoir en face de nous, travaillant en direction de l’intérêt général du Sénégal, des patriotes sincères, démocrates, vertueux, des hommes de parole, de dignité et de respect. Mais j’ai en face de moi des bandits de grand chemin. Ce ne sont pas des Sénégalais dignes de ce nom, ils ont perverti la démocratie, bafoué et terni l’image de marque du Sénégal. Le peuple sénégalais ne le leur pardonnera jamais ; le 28 février donnez leur votre sanction pour cette mauvaise action. »  On pouvait aussi rappeler ses vives félicitations aux Forces de l’Ordre d’avoir réprimé violemment, en 1985, la manifestation de l’opposition contre l’apartheid et, par ricochet, la visite du dictateur Mobutu au Sénégal. Pourtant, elles avaient même fracassé un bras à Abdoulaye Faye du Pds.
Nous n’oublions pas, non plus, les nombreuses gaffes du candidat puis du Président Abdoulaye Wade, dont certaines mettaient même parfois en danger nos compatriotes à l’étranger. C’est ainsi que, lors de la Conférence africaine sur le racisme tenue à Dakar à partir du lundi 22 janvier 2001, le Président Wade, euphorique comme c’était souvent le cas déclarait : « Un Burkinabe subit en Côte d’Ivoire ce qu’un noir ne subit pas en Europe. » Cette déclaration mit les Ivoiriens dans tous leurs états et il a fallu un déplacement à Abidjan de Moustapha Niasse alors Premier Ministre, pour prévenir l’incendie. Et que dire de ses incessants appels à l’Armée à prendre le pouvoir, chaque fois qu’il ratait l’occasion d’y accéder ? Et de sa déclaration à Paris qu’il venait acheter des armes pour contenir nos voisins ? Face à ces déclarations, celle de Sonko est une peccadille puisque tous nos compatriotes de bonne foi savent qu’il ne fusillerait personne.
Pour revenir aux scandales, aux crimes économiques, nous en avons connu de toutes sortes avec la longue et nébuleuse gouvernance du vieux président. Nous en retiendrons quelques-uns : la rocambolesque rénovation de l’avion de commandement, le Flèche des Almadies, qui nous aura coûté à l’arrivée près de 30 milliards, pour une opération dont il nous assurait qu’il ne coûterait pas un franc au contribuable ; la gestion peu orthodoxe de ses fonds spéciaux illimités, notamment alimentés par des chèques destinés normalement au Trésor public ; le détournement sans état d’âme de quinze millions de dollars de ‘’fonds taïwanais’’, normalement destinés à la réalisation de projets sociaux ; les 40 véhicules de luxe du FESMAN détournés, avec la complicité de son ‘’conseiller spécial’’ d’alors ; le pillage systématique de nos maigres réserves foncières, distribuées à des hommes et à des femmes déjà nantis, au détriment de millions de Sénégalaises et de Sénégalais qui couraient derrière la plus petite parcelle pour se construire une maison ; les mystérieuses dizaines de milliards qui ont fait l’objet du fameux ‘’Protocole de Reubeuss’’, et qui ne seront jamais élucidés, etc. Il y en a bien d’autres, dont le moins grave pourrait le conduire en prison dans toute grande démocratie.
Son successeur a emprunté le même chemin et point n’est besoin d’insister sur le scandales-crimes qui jalonnent sa gouvernance : nous les vivons dans notre chair depuis bientôt sept ans. Ce sont tous ces crimes jusqu’ici restés impunis qui ont certainement fait sortir Ousmane Sonko de ses gonds. Son intention n’est sûrement pas de fusiller – ce qui n’est pas possible dans notre pays –  mais d’élucider ces crimes et de punir sévèrement leurs auteurs. De ce point de vue, il bénéficie de tous mes encouragements et a tout mon soutien. Je suis très réservé, par contre, par rapport à son intention annoncée de se rapprocher du vieux président-politicien. Je ne partage surtout pas son affirmation qu’il est le meilleur président du Sénégal. Il en est très loin. S’il a à son actif des réalisations – et quelles réalisations –, il a, à son passif, beaucoup de destructions. Placés sur les deux plateaux d’une balance, les destructions feront pencher lourdement celle-ci de leurs côtés. Il n’est surtout pas question que Sonko cherche refuge auprès de lui, comme l’annonce la presse. Qu’a-t-il fait de répréhensible pour chercher refuge auprès d‘un tel homme ? Quand on a pour cheval de bataille la bonne gouvernance, on ne peut pas s’acoquiner avec ce vieux politicien prédateur, qui serait bien indiqué pour symboliser la mal gouvernance.
Malgré sa déclaration malheureuse, qui peut arriver à tous les hommes, à toutes les femmes politiques, Ousmane Sonko doit garder le cap qu’il s’est fixé dès le départ, et refuser d’écouter les oiseaux de mauvais augure qui veulent le convaincre que, quand on sollicite les suffrages des Sénégalais, il ne faut pas leur tenir un langage de vérité crue. Ces gens-là sont les gardiens jaloux du statu quo, de l’odieux système vieux de 58 ans, dont les tares sont responsables du grand retard que nous accusons par rapport à des pays comme le Maroc et la Corée du Sud, qui avaient le même PIB que nous en 1960.
Dakar, le 18 octobre 2019
Mody Niang

Arriérés de loyer : l’ex international Alassane Ndour rejette tous les les torts sur celle dont il a divorcé il y a 15 mois

L’ancien international Alassane Ndour « n’est mêlé ni de près ni de loin » à l’affaire d’arriérés de location rapportée par Les Échos dans son édition de ce jeudi et repris par Seneweb. Le cabinet d’avocats Scpa Léon Patrice & Sylva dite LPS a fait le démenti dans un communiqué parvenu à Tract.sn.

« La réalité est tout autre, signale les avocats d’Alassane Ndour. Le local en question est un magasin et non une villa (comme avancé par le journal). Ce magasin est occupé et exploité par l’ex-épouse du sieur Ndour pour les besoins de son commerce. »

Alassane Ndour payait la location du magasin. À ce moment-là, il était encore dans les liens du mariage avec son ex, et son nom était sur le contrat.

« Après le divorce, le sieur Ndour n’a pas jugé nécessaire de résilier le contrat, d’autant plus que son ex-femme y entretenait toujours son commerce, informe le cabinet d’avocats. Ainsi naquit l’accord tacite entre les ex-époux, la dame continuant d’exploiter le magasin et assumant le paiement du loyer. Cela fait maintenant 15 mois. »

L’ancien international, renseigne le communiqué, a appris le litige ce jeudi matin avec l’article en question. « Il tient à affirmer et réaffirmer qu’il n’est, ni de près ni de loin, mêlé à ce contentieux », martèle les avocats d’Alassane Ndour.

Avant le communiqué des avocats, Bamba Fall, gérant de l’agence immobilière en conflit avec l’ex-épouse de l’ancien Lion, a contacté Seneweb pour faire les mêmes précisions. Ajoutant qu’Alassane Ndour, à l’époque où il avait en charge le loyer du magasin de son ex, « payait très souvent par avance ». « Son seul tort, souligne Fall, c’est de n’avoir pas résilié le contrat, qui était à son nom, après son divorce.

Le maire analphabète de Saly, Ousmane Gueye, transhume à l’APR

Le maire de Saly dans le département de Mbour vient de jeter les baluchons dans le parti présidentiel. Ousmane Guèye en a fait lui-même l’annonce ce jeudi lors du lancement des travaux de restauration des plages de la station balnéaire de Saly, dans le cadre du Projet de développement du tourisme et des entreprises (PDTE).

«Je vous ai entendu dire l’autre jour que vous avez pêché un gros poisson aux Parcelles assainies. Je voudrais vous faire savoir que vous venez d’attraper un grand lion ici à Saly Portudal», dira la nouvelle recrue à l’endroit du leader de l’Alliance pour la république (Apr), avant de promettre, avec les hôteliers et acteurs de l’hôtellerie une victoire du camp présidentiel à Saly et dans tout le département de Mbour. «Je vous donne rendez-vous le 25 (février),dit-il.

En conférence de presse, Mame Adama Gueye renonce, dénonce « le monstre institutionnel » et raille la « garderie d’adultes » qu’est l’université (Reportage-photo de Cheikh Diallo)

En conférence de presse ce mardi, Me Mame Adama Gueye a dénoncé l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. D’après le candidat à la présidentielle présenté par Senegal Bou Beess , tous les chefs d’Etat qui ont dirigé le pays ont une fois utilisé la justice pour combattre un adversaire politique.

Ce qui le pousse à dire que « le système politique a produit un monstre institutionnel qui ne reconnait aucune des limites posées par le principe de la séparation des pouvoirs. Le pouvoir judiciaire subit le même sort, ou pire ».

Etayant ses propos, il rappelle: « En 1962, Senghor a utilisé la justice pour condamner Mamadou Dia. Abdou Diouf l’a fait contre Abdoulaye Wade. Ce dernier l’a fait aussi pour condamner Idrissa Seck. Macky Sall l’a récemment fait pour condamner deux candidats à la présidentielle à savoir Karim Wade et Khalifa Sall ». A son avis, il est temps que cela s’arrête avant qu’il ne soit trop tard. Cette pratique, insiste-t-il, doit être bannie.

A quelques mois de l’élection présidentielle, le chef de file du mouvement « Sénégal Bou Bess » s’engage à participer à la sécurisation afin de permettre aux Sénégalais de choisir librement. Pour arriver à ses fins, il compte y impliquer la société civile, les organisations professionnelles, patronales, syndicales et religieuses qui, indique-t-il, ont une part entière dans la construction de la République. En outre, il compte rencontrer les ambassadeurs et les représentants diplomatiques accrédités au Sénégal car, à son avis, « dans le « monde  global d’aujourd’hui, rien de viable ne pourra se faire sans la prise à témoin de la communauté internationale ».

Par ailleurs, Me Mame Adama Gueye s’est prononcé sur la crise qui prévaut dans l’enseignement supérieur avec l’exclusion des 40.000 étudiants qui ont été orientés dans les établissements supérieurs privés. « L’université est une garderie d’adulte qui permet à l’Etat de détruire l’initiative des étudiants. L’éducation n’est pas de la quantité mais de la qualité et il est très difficile pour les étudiants d’étudier dans ces conditions. Et les bourses attribuées aux étudiants ne sont rien d’autres que des moyens pour les faire taire ».

L’opposant milliardaire béninois Sébastien Ajavon a refusé de se rendre à son procès ce jeudi

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Sébastien Ajavon ne se rendra pas à son procès prévu ce jeudi 18 octobre 2018, a annoncé Me Eric Dupond-Moretti, l’un de ses avocats français. L’opposant politique et homme d’affaires béninois est mis en cause dans une enquête sur un trafic de cocaïne.

Me Eric Dupond-Moretti, l’un des avocats français de Sébastien Ajavon – qui séjourne actuellement en France –  a dénoncé, ce mercredi, de « graves irrégularités » dans la procédure. En octobre 2016, Sébastien Ajavon avait été arrêté après la découverte d’environ 18 kg de cocaïne pure d’une valeur estimée à 9 milliards de francs CFA (14 millions d’euros) dans un conteneur destiné à l’une de ses sociétés. Il avait été relaxé quelques mois plus tard, faute de preuve et « au bénéfice du doute ».

Cette relaxe n’a fait l’objet d’aucune procédure en appel, mais Sébastien Ajavon a été convoqué le 4 octobre devant un tribunal spécial créé fin août à Porto Novo (sud-est du Bénin), la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), pour « trafic de drogue international à haut risque », infraction punie de 10 à 20 ans de prison.

Pas accès au dossier avant l’audience

Il n’avait pas eu connaissance des faits qui lui étaient reprochés ni accès au dossier avant l’audience, selon ses avocats, qui estiment que la Criet n’est pas une juridiction d’appel et n’est donc pas compétente pour juger cette affaire. Les juges avaient en outre refusé à la défense le droit de représenter Sébastien Ajavon en son absence et de prendre la parole, avant de renvoyer l’affaire au 18 octobre.

« Sébastien Ajavon a décidé, sur les recommandations de ses conseils, de ne pas comparaître en personne lors de cette audience, compte tenu des graves irrégularités de la procédure et du caractère absurde et mensonger de l’accusation portée contre lui », a déclaré dans un communiqué mercredi l’un de ses avocats parisiens, Eric Dupond-Moretti.

« Il donne en revanche mandat, conformément aux règles de droit, à ses avocats pour dénoncer les atteintes à ses droits et les manquements au procès équitable entachant d’ores et déjà l’entière procédure », poursuit-il.

Candidat à la présidentielle de 2016

« Sébastien Ajavon se réserve le droit (…) de faire constater l’instrumentalisation de la justice et les manœuvres politiques dont il est victime. Il entreprendra ainsi toute action, de nature tant judiciaire que politique, nécessaire à faire garantir le respect de ses droits et sa participation au processus démocratique », conclut le communiqué.

Candidat à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon, qui a fait fortune dans l’agroalimentaire, était arrivé troisième avec 23% des voix, avant de soutenir un autre homme d’affaires, Patrice Talon, qu’il a contribué à faire élire au second tour face à Lionel Zinsou. Mais les relations entre les deux hommes se sont vite dégradées après la présidentielle, Sébastien Ajavon ayant été visé par la justice dans plusieurs affaires.

J.A

Tribune : « L’excision n’est pas la solution, c’est une illusion » (Par Diérétou Diallo, activiste)

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Par Diérétou Diallo, blogueuse et activiste, présidente du collectif « Guinéenne du XXIe siècle ». – Le collectif Guinéenne du 21e siècle a lancé en ce mois d’octobre une campagne visuelle intitulée #NosFillesAvecLeurClito. Objectif : déconstruire les préjugés « positifs » autour de l’excision.

Avant de démarrer cette action de sensibilisation en français et en anglais sur les réseaux sociaux, nous avons organisé pendant un mois une phase de collecte des arguments en faveur du maintien de l’excision dans un pays où 97% des femmes ont subi une mutilation génitale féminine (MGF) – le 2e taux le plus élevé au monde après la Somalie (98%), devant l’Égypte (91%), le Mali (89%), le Burkina Faso (76%) ou le Sénégal (26%) par exemple.

Cette étape a été très instructive, non seulement pour comprendre les communautés qui pratiquent les MGF, mais aussi pour peaufiner notre stratégie. Car au-delà du fait de demander simplement aux communautés de cesser de couper les clitoris, ce qui n’est finalement que le discours habituel des institutions, il était davantage question d’entrer dans la psychologie de ces personnes et d’en saisir les motivations.

Cette enquête et la façon dont la campagne a été reçue par nos compatriotes maintenant qu’elle bat son plein, nous a révélé une chose fondamentale qui pour être évidente, n’en est pas moins en général sous-estimée dans la lutte contre les MGF, à savoir que les bienfaits supposés de l’excision sont profondément enracinés dans l’esprit de la majorité des Guinéens.

Selon les témoignages, il y a une première manière d’accepter l’excision par mimétisme, en intériorisant une norme sociale du type « une femme non excisée ne trouve pas de mari », alors même que le mariage a un poids considérable dans nos sociétés. Puis une seconde façon de l’envisager, axée sur la morale et la préservation du corps social, qui voit l’excision comme le seul moyen d’empêcher les femmes de se prostituer ou d’avoir des rapports sexuels avant le mariage.

À ce sujet, je me souviens avoir lu dans un commentaire sur notre page Facebook que « l’excision était louable car la femme excisée devenait impénétrable » (sic). De fait, il existe bien une mutilation génitale féminine qui mène à ce résultat : c’est l’infibulation, très sollicitée chez certaines ethnies d’origine Mandé se trouvant au Mali, au Sénégal, en Mauritanie… En plus de confondre les MGF, ce qui est révélateur d’un certain degré d’ignorance, la personne qui s’exprimait ainsi n’avait pas l’air de réaliser que dans un cas comme dans l’autre – infibulation ou excision -, ces mutilations peuvent engendrer des douleurs atroces pendant les premiers rapports sexuels, allant jusqu’à l’évanouissement.

La femme se voit déshumanisée, réduite au statut d’animal né exclusivement pour satisfaire les besoins sexuels masculins

Toujours selon notre enquête, l’excision permettrait aussi de rétrécir le vagin et de procurer plus de plaisir à l’homme pendant l’acte sexuel. On constate ici la force de l’emprise patriarcale dans la société guinéenne, où le plaisir de l’homme est placé sur un piédestal et sacralisé, au point que les douleurs généralement ressenties par les femmes excisées pendant les rapports sexuels soient banalisées, considérées comme normales voire parfois recherchées par certains. La femme se voit ainsi déshumanisée, réduite au statut d’animal né exclusivement pour satisfaire les besoins sexuels masculins.

Que des hommes conservateurs et nostalgiques d’une certaine idée de la femme veuillent maîtriser le corps de celle-ci et sa sexualité en effectuant des choix pour elle, n’est pas nouveau. Ce qui est effarant, c’est l’incapacité pour eux de la voir comme un individu à part entière, de la traiter de façon égale aux hommes dans l’expression de sa souffrance et a fortiori dans la quête du plaisir charnel. Les hommes sont bien sûr totalement libres d’exprimer leurs opinions sur des sujets comme l’IVG, la sexualité féminine, etc. Ils peuvent interagir, échanger avec les femmes, le débat est d’ailleurs encouragé. La limite à cette liberté est qu’ils n’ont absolument pas le droit de choisir les organes que ces dernières doivent garder ou pas, ni de leur imposer une conduite dans leur façon de mener leur vie d’adulte.

Qu’il soit conscient ou inconscient, le sexisme décomplexé répandu sur les réseaux sociaux révèle l’immensité de la tâche qui attend encore les Africaines

Que nous Africains ayons à réaliser des progrès dans notre rapport aux femmes n’est pas un secret. À l’heure de mouvements militants à fort écho comme #Metoo et #BalanceTonPorc dans les pays occidentaux, la parole de l’Africaine sur les abus qu’elle subit a encore elle, beaucoup de mal à se libérer. Un sexisme ordinaire décomplexé et totalement assumé a par contre lui pleinement pris la place sur les réseaux sociaux. Qu’il soit conscient ou inconscient, dû à une absence de sensibilisation, il révèle l’immensité de la tâche qui attend encore les Africaines.

Car il y a une frontière très claire entre la blague censée faire rire et des propos insultants déguisés en humour noir ou en satire. Cette frontière, c’est le bon sens. Dire d’une femme qu’elle est un « fruit mûr », qu’elle est « mangeable », qu’on peut la « décapsuler » telle une bouteille de bière, nous abêtis collectivement. Ce recours intempestif à un langage chosifiant l’Africaine, la sexualisant à outrance, n’est pas banal. Il doit nous interpeller tant il résonne avec l’histoire de la colonisation.

In fine, nous devrions avoir l’ambition de faire reculer notre seuil de tolérance vis à vis de tous les comportements humiliants et dégradants pour les femmes. Dans cette perspective, la loi n’est pas le seul recours. L’école et la cellule familiale ont une immense responsabilité : celle d’inculquer aux garçons, les hommes de demain, des valeurs féministes, respectueuses de la femme dans son entièreté et son individualité.

Un Marocain écope de 2 ans de prison pour avoir dénoncé sur Facebook le meurtre d’une migrante

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LES AFRIQUES – Un Marocain a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir protesté sur les réseaux sociaux contre la mort d’une jeune migrante, tuée fin septembre par des tirs de la Marine marocaine, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Soufiane Al-Nguad, 32 ans, a été condamné dans la nuit de mercredi à jeudi par le tribunal de Tétouan, ville du nord du Maroc, pour « outrage au drapeau national », « propagation de la haine » et « appel à l’insurrection civile », selon son avocat Jabir Baba. Il avait été interpellé début octobre, après des troubles lors d’un match de football le 30 septembre à Tétouan.

Selon son avocat, avant ce match, M. Nguad avait appelé, à travers des publications sur sa page Facebook, le groupe des ultras « Los Matadores » du club de football local à « manifester et à porter des habits noirs de deuil » pour protester contre le décès de Hayat Belkacem.

La mort de cette étudiante de 22 ans, tuée le 25 septembre par la Marine marocaine alors qu’elle tentait de gagner clandestinement les côtes espagnoles en bateau, avait suscité la colère dans le pays. Les autorités marocaines avaient dit avoir visé l’embarcation en raison de ses « manoeuvres hostiles ».

19 autres supporters en procès

19 supporters âgés de 14 à 23 ans sont également jugés à Tétouan pour « outrage au drapeau national », « manifestation non autorisée » et « destruction de biens publics et privés », pour avoir manifesté le soir du même match. Ils avaient été arrêtés peu après, pour avoir brandi des drapeaux espagnols et crié des slogans comme « Viva España » (« Vive l’Espagne ») lors du match. Ils avaient aussi manifesté sur le chemin du stade, appelant à « venger Hayat ».

Ces dernières semaines, des dizaines de vidéos montrant des jeunes Marocains en route vers l’Espagne à bord de bateaux pneumatiques sont devenues virales sur les réseaux sociaux, dans un pays marqué par de grandes inégalités sociales, sur fond de chômage élevé chez les jeunes.

Depuis le début de l’année, l’Espagne est devenue la première porte d’entrée vers l’Europe, avec près de 43 000 arrivées par voie maritime et terrestre, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

J.A

Le Joola, ce naufrage judiciaire !

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En guise de linceul, ils n’auront eu droit qu’à un austère arrêt de non-lieu venu entériner, quatorze ans après le drame, l’impunité des responsables de la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire moderne de la marine en temps de paix.

Le 26 septembre 2002, un ferry assurant la liaison Ziguinchor-Dakar s’engage cahin-caha sur les eaux du fleuve Casamance, en direction de l’océan Atlantique. Le Joola est manifestement en surcharge de passagers. Et le fret, mal réparti, le fait s’incliner dangereusement.

C’est la fin des vacances. Une foule insouciante se presse, dans les salons et les coursives, formant une fresque joyeusement folklorique. Il y a là des étudiants, des commerçants bardés de produits du cru, des touristes prêts à regagner l’Europe… Le Joola gîte dangereusement sur tribord. Alors que la pluie commence à tomber, il gagne le large pour son dernier voyage. Aux alentours de 23heures, au large des côtes gambiennes, il chavire et se retourne. Le naufrage n’aura pas duré plus de quinze minutes.

Abdoulaye Wade refuse toute enquête indépendante et s’abstient de la moindre sanction

Le Joola pouvait contenir jusqu’à 536 passagers. Il en comptait officiellement 1 928. Seuls 64 d’entre eux ont survécu. À titre de comparaison, quelque 1 500 passagers avaient trouvé la mort lors du naufrage du Titanic, en 1912.

Prévenues peu avant minuit, les autorités sénégalaises attendront le lendemain, vers 7 h 30, pour donner l’alerte. Plusieurs heures seront encore nécessaires avant que les premiers secours, mal équipés et dépourvus de consignes claires, arrivent dans la zone. Entre-temps, Dakar a refusé la coopération de l’armée française, basée au Sénégal. Très vite, l’évidence s’impose : la catastrophe ne doit rien à la malchance, ni au mauvais temps, ni à une collision fortuite. Elle résulte d’une série de négligences, qui remontent jusqu’au sommet de l’État – l’exploitation du ferry relevait de l’armée.

Le président Abdoulaye Wade, élu en mars 2000, ne l’entend pas de cette oreille. Il refuse toute enquête indépendante et s’abstient de la moindre sanction. Tandis que tout le pays est en deuil et que la Casamance est ravagée par le chagrin, il impose l’omerta aux familles des victimes.

Il faudra moins d’un an aux autorités pour enterrer le dossier, au terme d’une enquête de pure forme. Un unique responsable est désigné : le commandant de bord, porté disparu. L’association des familles de victimes est dissoute d’autorité et remplacée par une structure à la botte de l’État. Les proches des défunts recevront une indemnité en échange de leur engagement de ne pas intenter de poursuites judiciaires.

Face à ce black-out, dix-huit familles de victimes françaises portent plainte à Paris pour homicide et blessures involontaires aggravées. Le juge d’instruction prend l’affaire à bras-le-corps et délivrera, en 2008, des mandats d’arrêt internationaux contre plusieurs responsables sénégalais, civils et militaires, dont une ancienne Première ministre et l’ex-ministre des Forces armées. Abdoulaye Wade voit rouge et invoque la souveraineté du Sénégal face à une ingérence jugée inacceptable. L’affaire se mue en crise diplomatique.

Le naufrage du Joola ne connaîtra donc jamais ni responsables ni coupables

Épaulée par un collège d’experts, la justice française a recensé la stupéfiante succession de manquements ayant conduit au drame : « un chargement aberrant », « l’absence de fermeture des hublots », des « carences dans le dispositif des secours » ainsi qu’une « série de dix-neuf violations aux règles régissant la tenue du navire », lequel n’était pas en conformité avec les dispositions nationales et internationales.

En 2010, les deux ministres visés bénéficient d’un non-lieu. Malgré les lourdes charges qui pèsent sur eux, les sept responsables restants obtiendront à leur tour un non-lieu en octobre 2014, « en raison des dispositions internationales » qui empêchent, selon les juges, d’engager des poursuites en France au nom de l’immunité de juridiction des agents d’un État tiers. La décision vient d’être confirmée en appel, 17 juin dernier, ne laissant aux familles de victimes – qui dénoncent un déni de justice – que le mince espoir d’un recours en cassation.

Fruit d’une kyrielle de défaillances humaines et administratives, le naufrage du Joola ne connaîtra donc jamais ni responsables ni coupables. Au nom d’une souveraineté dévoyée dans laquelle s’est drapée l’impunité.

 

Par Mehdi Bâ

Rédacteur en chef du site internet de J.A.

Procès du naufrage du Joola : « Nous irons jusqu’au bout ! » (Président de l’association des familles des victimes du Joola en France)

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Seize ans après le naufrage du ferry sénégalais qui a fait près de 2 000 morts, la Cour de cassation française a confirmé le 16 octobre le non-lieu prononcé en appel en juin 2016. Les familles des victimes veulent porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme.

C’est l’épilogue d’un combat judiciaire porté depuis seize ans par les familles des victimes. Le mardi 16 octobre, la Cour de cassation française a confirmé le non-lieu prononcé en appel en juin 2016 dans l’affaire du Joola. Le ferry sénégalais a fait naufrage au large de la Casamance le 26 septembre 2002. Près de 2 000 personnes y ont perdu la vie.

Dès 2016, les responsabilités dans le drame avaient été reconnues au niveau des autorités politique, militaire et maritime sénégalaises par la cour d’appel de Paris. Pour autant, celle-ci avait prononcé un non-lieu au motif de « l’immunité de juridiction », soit « une coutume internationale s’opposant à la poursuite des États et de leurs dirigeants devant les juridictions pénales d’un État étranger », explique Nassardine Aidara, coordinateur du Comité d’initiative pour l’érection du mémorial-musée le Joola.

Immunité de juridiction

« Cette décision s’appuie uniquement sur des règles de droit aberrantes », clame auprès de Jeune Afrique Alain Verschatse, président de l’association des familles des victimes du Joola en France et père de Claire, 20 ans au moment des faits, l’une des 18 victimes françaises. « Nous précisons que les personnes citées n’ont pas été innocentées ou blanchies. Elles ont tout simplement bénéficié de l’immunité de juridiction ou de privilèges dus à leurs rangs », renchérit Nassardine Aidara.

le « Joola », un crime sans châtiment

En 2008, le juge d’instruction d’Évry, Jean-Wilfrid Noël, avait émis des mandats d’arrêt à l’encontre de neuf responsables sénégalais, avant que ceux-ci ne soient annulés. Parmi les personnes mises en cause figuraient Mame Madior Boye, Première ministre à l’époque, et Youba Sambou, alors ministre des Forces armées du Sénégal.

Nous irons jusqu’au bout, au nom des 2 000 victimes sénégalaises, françaises et européennes

Se saisir de la Cour européenne des droits de l’homme

Aujourd’hui, les familles des victimes ont épuisé leurs recours devant la justice française. Elles n’ont pas non plus de recours au Sénégal, où l’affaire a été classée en 2003, jugeant que le capitaine du bateau, lequel ferait partie des victimes du naufrage, était le seul responsable des faits. « Ce n’est évidemment pas lui le responsable ! Et l’arrêt de la Cour de cassation le confirme. La justice française a pointé la responsabilité de neuf dirigeants sénégalais de l’époque », s’insurge Alain Verschatse.

Conscient que ses chances d’obtenir justice sont minces, le représentant des familles de victimes françaises veut continuer le combat. « Le Sénégal a été sauvé par la diplomatie française, affirme-t-il, mais nous allons nous adresser à la Cour européenne des droits de l’homme pour tenter de faire modifier cette immunité de juridiction. Le combat aurait sans doute été plus facile contre un État ne figurant pas dans les petits papiers de la France, mais nous irons jusqu’au bout, au nom des 2 000 victimes sénégalaises, françaises et européennes. »

J.A

Que disent les quotidiens de ce jeudi 18 octobre 2018 ? (Revue de presse express)

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La politique est le sujet en exergue dans les quotidiens reçus ce jeudi à18 octobre 2018  à la rédaction de Tract, évoquant entre autres le retrait de Mame Adama Guèye de la course à la présidentielle, l’hypothèse d’une alliance entre Me Wade et Ousmane Sonko.
Tribune signale que Me Mame Adama Guèye, leader de la coalition « Sénégal bou bess » se dit « prêt à renoncer à sa candidature à la présidentielle » au nom « de la sécurisation du processus électoral ».
L’intéressé qui l’a annoncé mercredi en conférence de presse, note le journal, « se dit prêt à renoncer à sa candidature pour fédérer l’ensemble des parties prenantes (de l’opposition) autour d’une initiative consensuelle pour sécuriser le processus électoral ».
Selon Sud Quotidien, « Me Mame Adama Guèye quitte la piste » alors que pour Vox Populi, « Me Mame Adama Guèye renonce à la présidentielle » et se dit « prêt à se ranger derrière tout candidat qui fera l’affaire pour faire barrage à Macky Sall ».
Le même journal fait état des « positions contraires » qu’afficherait le leader de PASTEF, Ousmane Sonko. « Sonko s’est-il renié en se rapprochant de Me Wade ? », s’interroge le journal.
Vox populi rappelle que le leader de PASTEF « qualifiait naguère le pape du Sopi de +piètre homme d’Etat+ et de +criminel+ bon à fusiller ». Et le journal d’ajouter : « Au gré des circonstances, il le dépeint aujourd’hui comme +le meilleur président qu’on a eu+, un patriote qui a été +le seul à défendre l’intérêt des Sénégalais+ ».
Interrogé par Vox Populi sur un rapprochement Wade-Sonko, l’analyste politique Momar Seyni Ndiaye affirme : « Je ne vois pas comment Wade accepterait à Sonko ce qu’il a refusait pour Madické Niang et les autres ».
L’Observateur aussi voit « des incohérences » dans le discours de Sonko.
Pour Walfadjri, « Ousmane Sonko gagnerait beaucoup du soutien de Wade. Le leader de PASTEF bénéficierait de précieux conseils du pape du Sopi, véritable bête politique, en cas d’invalidation de la candidature de Karim Wade. Et il est possible que Wade batte campagne pour le compte du candidat de PASTEF ».
Concernant l’ancien président de la République toujours et patron du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Enquête affiche à sa Une : « Wade faiseur de rois ». « Convoité de toutes parts, le PDS éconduit pour le moment tous ses prétendants. Pour nombre d’observateurs, l’électorat de la formation libérale pourrait être la clé de voûte de la prochaine présidentielle », écrit Enquête.
Sud Quotidien s’intéresse au discours politique, marqué en cette période de précampagne par « des agressions, menaces et risques de violences » et affiche à sa Une : « Les politiques attisent le feu ». Dans le journal, l’expert électoral Valdiodio Ndiaye déclare : « Si on ne prend pas garde, cela risque de dégénérer ».
S’intéressant au budget de la présidence de la République dans la Loi de finances 2019, L’Observateur titre : « Bamboula au Palais ». « Une enveloppe de 86 milliards de francs Cfa est prévue pour le budget de la présidence de la République. Un montant dont une bonne partie devrait servir à assurer le bien-être du président Sall et des membres de son cabinet », écrit L’Observateur.
Libération revient sur le décret du 10 octobre réglementant le commerce de la grande distribution au Sénégal et titre : « Ouverture de magasins tous azimuts, Macky Sall coupe les ailes à Auchan ».
« L’une des nouveautés est que pour ouvrir désormais un magasin, Auchan et Cie devront, en plus de l’autorisation du ministère du commerce, avoir celle d’un comité régional d’aménagement et de gestion de l’urbanisme commercial présidé par le gouverneur et dans lequel le secteur privé et les consommateurs sont représentés, entre autres », explique Libération.
Des commerçants sénégalais, sous la houlette de l’UNACOIS réclament depuis un certain temps le départ du groupe Auchan, estimant que sa présence représente un frein majeur au développement économique de leur activité.OID/ASB
Production d’or en 2017:Sabodala Gold Operation annonce 6,66 tonnes;l’Etat déclare 7,25 tonnes.

Séparation de corps : Abdoulaye Wade récupère ses affaires laissées au domicile de Madické Niang à Fann Résidence

Depuis 2012, Abdoulaye Wade avait pour habitude de résider chez Madické Niang lors de ses séjours à Dakar, sa maison du Point E étant en réfection. Hé bien, la rupture est bel et bien consommée entre Wade et Madické Niang depuis que ce dernier a annoncé sa candidature à la Présidentielle.
La preuve de.ce divorce à l’italienne, la séparation de corps a eu lieu : Wade a commencé à récupérer tout le matériel et les bagages qu’il avait laissés chez Madické Niang à Fann Résidence.

Lettre de Wade aux militants : « d’anciens collaborateurs vous trompent (NDLR: Madické Niang) en colportant des mensonges »

Abdoulaye Wade a adressé une lettre aux militants du Pds. Dans la correspondance datée du 14 octobre, il demande aux libéraux de poursuivre la mobilisation pour les opérations de parrainage, qui vont se poursuivre, au niveau de son parti, jusqu’au mois de novembre.

Il n’a pas manqué d’égratigner Me Madické Niang, qui a pris ses distances avec lui et déclaré sa candidature pour la présidentielle de 2019.

Wade a annoncé le lancement d’une tournée nationale de suivi de la campagne de collecte de signatures pour Karim Wade. Dans ce sens, il a demandé à ses partisans de collecter le maximum de parrainages afin de contribuer à la validation de la candidature de l’ancien ministre d’État et à sa victoire.

Le pape du Sopi, repris par Les Échos, n’a pas manqué d’adresser une pique à Madické Niang, sans le nommer. «D’autres candidats, parmi lesquels d’anciens collaborateurs tentent vainement de puiser dans nos réserves de militants et de sympathisants. Ils vous trompent simplement en colportant des mensonges de toutes sortes, assène l’ancien chef de l’État. Je vous demande de les dénoncer car vous savez que notre parti ne saurait avoir plusieurs candidats à une élection présidentielle.»

L’ancien footballeur Alassane Ndour expulsé de sa maison s’il ne paye pas 3 mois d’arriérés de loyer

L’ancien international Alassane Ndour est poursuivi devant le juge des référés du tribunal du commerce de Dakar pour trois mois d’arriérés de loyer. L’agence Génie civil construction Sarl, qui lui a loué une maison à 375 744 mensuels à Sacré Cœur, réclame donc à Ndour 1 million 127 mille 232 francs Cfa (juin, juillet et août).

L’affaire a été évoquée le 1 octobre, mais n’a pas été jugée du fait de la grève du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Le procès devrait avoir lieu lundi prochain, l’agence immobilière demande au juge de constater la résiliation du contrat qui le lie à Alassane Ndour, d’ordonner son expulsion et d’imposer au mis en cause de quitter les lieux dès le prononcé du verdict.

#SenCaféActu, la revue de presse express d’Adama Sow de ce mercredi 17 octobre 2018

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#SenCaféActu du 17 octobre 2018 Par Adama Sow

A la Une: Sonko-Wade: le nouvel axe politique, La Dengue débarque à Touba, CAN 2019; les lions qualifiés dans la douleur

1-Ousmane Sonko a parlé : Le patron de Pastef s’est exprimé sur le bad buzz de sa vidéo, assume et ne s’excuse pas. Au contraire, Sonko fait jonction avec Wade qu’il va voir à Doha

2-La Dengue débarque à Touba : Après Fatick, la dengue se propage à Touba, revelation du ministre de la santé qui confirme 8 cas dans la ville sainte à10 jours du Magal

3-Les Lions qualifiés à la CAN 2019 : Malmenés par les soudanais, les lions du football ont arraché la victoire grâce à un but de Sidy Sarr

4-Auchan dégage ne démord pas : Après quelques semaines d’hibernation, le mouvement contre Auchan a repris du service hier par un rassemblement à la place de l’Obélisque

5-Accusé de propagande sur ses organes de presse, Bougane Guèye répond au CNRA et met en garde Babacar Diagne : « La RTS, la 2S et la TFM l’ont fait pour les candidats de l’APR, de Bokk Guis Guis et de Pastef. Pour autant, elles n’ont jamais reçu de mise en demeure », révèle Bougane qui pourfende Babacar Diagne

6-GFM : Abba remplace Boub’s ce mercredi sur la RFM qui décroche pour les besoins du démarrage des programmes de la radio Baobab FM demain jeudi

Après la manif d’hier contre l’enseigne, revoici la tribune : « Sénégalais, il ne faut pas jeter Auchan aux orties ! » ( Par Ibrahima Baye Diagne, Innov’actions)

Par Ibrahima Baye Diagne – Le débat sur le « cas Auchan » révèle une tare aussi grosse que le nez de gorgorlu : voila un pays qui marche sur de fausses certitudes comme prioriser l’informel au détriment de la modernité et pourtant se targuer de proclamer haut et fort l’émergence.

Depuis les indépendances on n’a pas voulu changer de paradigme. Hé oui, on ne peut pas réfléchir à l’ancienne pour régler les problèmes d’aujourd’hui. Nous sommes  dans un monde ouvert, dans un réseau monde. Les Sénégalais voyagent beaucoup,  ils voient ce qui se passe ailleurs, sans compter l’impact de la télévision, des médias sociaux. Pourquoi imposer aux Sénégalais d’acheter un morceau de viande couvert de mouches, des marchés repoussants de saletés et d’odeurs à réveiller un mort. Au nom de quelle prétendue sénégalité ? Si être Toubab , c’est aspirer au bien- être et à l’hygiène, alors nous sommes tous des toubabs.


Sérieusement, l’Etat a commis à mon avis une seule erreur : il aurait dû définir un cahier de charges pour les multinationales (géographie du capital, logique des chaines de valeur, emplois, complémentarité avec le commerce traditionnel…). Ainsi les supermarchés pourraient servir de « boosteur » à l’industrie agroalimentaire et à d’autres filières.

Aux entrepreneurs sénégalais qui ont regardé les banques étrangères envahir le pays, nous le leur disons tout net : le secteur de la distribution risque de vous échapper aussi, encore une fois. Restons dans l’informel et le bâtiment et on verra un pays transformer en souk à ciel ouvert. On assistera à l’émergence d’une économie « déséconomisée ». On ne peut pas arrêter la mer avec ses bras : ou on s’organise pour se moderniser ou les autres viendront le faire pour nous avec leur propre modèle.

Le patriotisme économique, ce n’est pas revendiquer des postures de rentiers ; c’est prendre des risques pour relever les défis économiques du Sénégal.

Ibrahima Baye Diagne

Directeur Général d’Innov’actions, cabinet de recrutement

Hôtel Corinthia de Khartoum : dans les coulisses de la Tanière avec les Lions

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Les joueurs de l’équipe nationale ont été invités ce lundi après-midi à une séance vidéo et un montage sur le jeu des soudanais, qu’ils affrontent mardi (17h30 GMT) pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019.

À la sortie de la salle de conférence de l’hôtel Corinthia de Khartoum, les Lions avaient l’air détendu. Ils étaient habillés d’un haut de survêtement gris et d’un short jogging de même couleur, le casque vissé sur les oreilles pour bon nombre d’entre eux comme Mbaye Niang et Diao Baldé Keïta. Une casquette sur la tête pour Amath Ndiaye Diédhiou. Pape Abdou Cissé était lui proche de son ami, Ismaïla Sarr. Enfin, Aliou Cissé était en discussion avec une partie de son staff.
Les joueurs et les membres de l’encadrement ont ensuite rejoint leurs chambres respectives vers 15h.

Pour la suite du programme : sieste, puis collation et avant la causerie et le départ pour l’entraînement de veille de match. La collation qui était prévue à 16h30 au restaurant de l’hôtel Corinthia de Khartoum, s’est déroulée dans une bonne ambiance. La structure du menu est prévue quelques heures à l’avance, en étroite relation avec le médecin de l’équipe nationale : amuse-gueule avec 7 ou 8 choix, dessert (5 choix), fromages, dattes ou céréales et les yaourts si prisés par les sportifs de haut niveau, et recommandés pour leur apport en glucides. Et, les Lions ne sont pas visiblement autorisés à faire quelques écarts avec la diététique d’avant entraînement.

Qualifs : les Lions du foot iront à la CAN en janvier au Cameroun

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Le Sénégal s’est qualifié pour la Coupe d’Afrique des nations après sa victoire (1-0) face au Soudan chez lui.

Un but de Sidy Sarr, en fin de match (86e), a permis aux Lions de valider leur billet pour la compétition continentale.

Le Sénégal rejoint ainsi Madagascar, premier qualifié du groupe A et d’autres grandes nations africaines comme la Tunisie et l’Egypte.

Prochain rendez-vous des Lions, qui retrouvent la tête de leur poule : le 17 novembre 2018 à Bâta. Le Sénégal rendra visite à la Guinée équatoriale (5e journée).

Classement groupe A
Groupe A : 1. Sénégal, 10 pts (+7). 2. Madagascar, 10 pts (+4).  3. Guinée équatoriale, 3 pts (-3). 4. Soudan du Sud, 0 pt (-6)

 

Après un échange téléphonique, Ousmane Sonko se prévaut du « soutien total » d’Abdoulaye Wade

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Ousmane Sonko est-il le plan B du président Abdoulaye Wade ? Le leader de Pastef n’a apporté de réponse à cette question. Toutefois, il n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’ancien président de la République même s’il dit ne pas être pas d’accord avec lui sur tout.

« Cet homme ne mérite pas le traitement qui lui est infligé aujourd’hui. Si j’étais président de la République, je le réhabiliterais entièrement dans ses fonctions d’ancien président », a soutenu Ousmane Sonko. Qui donne les raisons pour lesquelles la vidéo qui fait polémique sur les réseaux sociaux a été déterrée. « Ils  ont sorti cette vidéo parce qu’ils ont été informés des démarches qu’il y avait pour une rencontre et des discussions avec le président Abdoulaye Wade. Ce matin, j’ai discuté pendant une heure avec le président Abdoulaye Wade. Et il m’a dit ‘‘ il faut dire publiquement que tu mènes un combat propre et tu as tout mon soutien’’.  Je peux vous annoncer dans les tous prochains jours je me rendrai au Qatar pour des discussions approfondies », a révélé Ousmane Sonko.

« Il n’y a rien à regretter dans cette vidéo »

Selon lui, cette vidéo date de très longtemps. « Elle a été sortie de son contexte et pervertie parce que je n’ai cité aucun nom dans cette vidéo. Dans la vidéo, j’ai parlé de ceux qui ont eu à gouverner le Sénégal. Et tous les Sénégalais conviendront avec moi qu’il y a des choses extrêmement graves qui se sont passées ici depuis le règne socialiste », a rappelé le leader du Pastef. Qui renseigne que cette vidéo était destinée à le mettre en mal avec la population et à ternir son image. « L’objectif, c’était de me mettre en mal avec le peuple sénégalais mais il n’est pas atteint. Mais aussi c’est de me mettre en mal avec l’opposition avec qui je partage un cadre. C’est tout à fait raté. Il n’y a absolument rien à regretter dans cette vidéo  », a-t-il fait savoir.

En conférence de presse, le député Mamadou Lamine Diallo de Tekki dénonce une dette aux entreprises de 26 milliards du PUDC ( reportage texte et photos de Cheikh Diallo)

La polémique sur la dette que le Programme d’urgence communautaire (Pudc) devrait à des entreprises sénégalaises n’est pas encore estompée. Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki a, ce mardi, animé une conférence de presse pour revenir sur cette dette.

Le député est formel dans sa déclaration. Selon lui, le gouvernement doit 26 milliards de francs Cfa aux entreprises qui ont réalisé les travaux du Pudc et non 9 milliards comme on le prétend. «Voici la situation telle qu’elle se présente : 26 milliards sont dus à plus de 10 entreprises sénégalaises.

Ces dernières, n’ayant pas reçu une avance pour le démarrage des travaux, ont fait des prêts bancaires pour exécuter le travail. Mais, aujourd’hui, elles ne sont pas payées parce que le Pnud a disparu, il n’est plus là», a déclaré le parlementaire qui estime que ce programme gouvernemental est en faillite.

Ainsi, il annonce  une saisine de l’administration du Pnud, afin de permettre à ces entreprises de rentrer dans leurs fonds. «Je vais écrire à l’administrateur général du Pnud pour lui demander de payer aux entreprises sénégalaises. J’en ferai également une copie aux institutions suivantes : le Fonds monétaire international, qui surveille nos finances publiques, mais aussi la Banque africaine de développement, qui a soutenu le Pudc,  la Banque islamique du Sénégal, qui veut soutenir le Pudc, et le Fonds saoudien, qui veut également soutenir le Pudc», s’engage M. Diallo, non sans dénoncer la violation grave du Code de transparence des finances publiques. Ainsi, il demande au directeur général du Programme d’urgence communautaire de s’excuser publiquement ou de partir.

Inventaire des Idoles : « Amady, le prix d’une vérité »

Dans sa notice biographique pour le Maitron qui retrace la vie militante d’Amady Aly Dieng, Françoise Blum l’annonce d’emblée : « Mais contrairement à d’autres qui ont effectué d’assez radicales reconversions, Amady Aly Dieng est resté un intellectuel critique, et sans compromis ». Et d’ajouter plus loin, comme dans une résonnance avec cette probité : « Mais, considéré comme communiste, il est remercié de l’université en 1971 ». On retrouve la même tonalité dans l’hommage d’Alpha Amadou Sy, président de la communauté africaine de Culture sénégalaise, dans la revue présence Africaine : « Son esprit critique, qui irritait bien « de part et d’autre », n’était pourtant que la manifestation d’un désir ardent, celui d’être en adéquation avec les exigences de l’intellectualité ». Cette exigence était assortie d’une intransigeance, d’un goût pour la confrontation, sans animosité, qu’Alpha Amadou Sy résume fort bien ainsi : « Cette capacité d’inciter à la réflexion par la pédagogie de la provocation, avec des formules-choc (tube digestif, lutte des places au lieu de lutte des classes, arguments des biceps) faisait un des traits de caractère d’Amady Aly Dieng. ». A la lecture des divers témoignages dans les colonnes de la presse nationale dont il fut un contributeur prestigieux, à l’international avec les témoignages de ceux qui l’ont connu et ont milité à ses côtés ; à l’écoute des réflexions qu’il a inspirées auprès de ses amis, l’unanimité s’ancre d’elle-même : Amady Aly Dieng a incarné, à lui-seul ou presque, une école de la pensée qui a éprouvé la dangereuse expérience de l’indépendance, et de ce qu’elle engendre souvent, la solitude. Il laisse un vide au Sénégal alors que le spectre de son œuvre couvre un siècle de conversations intellectuelles majeures. C’est le prix d’une vérité.

Quand il débarque à Paris en 57, admis à l’ENFOM, l’étudiant a déjà derrière lui un riche passé militant. Une appétence pour diverses et justes causes, remplit le jeune homme d’une incroyable expérience, enracinée dans le terrain qu’il ne quitte pas, et chapeautée par des références déjà solides. Agitateur dans des associations dont il s’impose le porte-parole, cette dévotion pour l’idée, le débat, et l’activisme, se matérialise très vite comme la marque de fabrique de l’homme et son inclination naturelle. Il y fonde les bases d’un travail intellectuel qui restera jusqu’à sa mort en 2015, et qui ne seront jamais démenties. Si le contexte d’alors peut fournir des clefs de lecture, avec la force des idéologies et notamment la fièvre du marxisme, la force du militantisme d’Amady Aly Dieng, avec précocité, déjoue les pièges successifs du sectarisme et de l’enfermement. La diversité des registres dans lesquels il s’engage contribue à ouvrir le champ, à trouver dans l’inclusion une force motrice, et à appliquer la même lucidité à chaque produit intellectuel, pour l’honorer et l’évaluer à sa juste valeur. Ce grand lecteur de textes qui vont de la littérature, à la philosophie, en passant par l’économie, élève surdoué aux bases coraniques ancrées et à la sédimentation culturelle riche, a très vite développé une épaisseur de la pensée qui ne cessera de se nourrir, à l’affût de toutes publications, comme le note encore Alpha Amadou Sy : « Sa curiosité n’avait point de limite ; il ne rechignait guère à se déplacer pour écouter et encourager un étudiant présentant sa thèse ou tout simplement son mémoire. »

Ce volume de travail et cette expérience déjà précieuse font de lui la pièce angulaire de la puissante fédération des étudiants d’Afrique noire en France. La FEANF, pépinière intellectuelle de renom, sera son territoire, qu’il représentera pendant ses études, en voyage, en colloques, en débats, en productions, en revue. Il faut noter que ce qui frappe toujours, c’est l’extraordinaire vélocité de sa pensée, ainsi que le spectre qu’elle couvre. Ce tremplin d’un militantisme pour la décolonisation, l’exégèse du marxisme dont il pointe les potentielles incohérences, le dépossèdent presque d’une vie privée qu’il eut modeste et sans faste, à côté de son épouse et leurs enfants. Témoin de l’histoire des grandes idées qui se percutent, et acteur de cette période charnière, on eut pu craindre que quelques tentations et ambitions politiques le traversassent, il a néanmoins gardé dans sa trajectoire une forme d’humilité et un idéal de combat sans fanfares. Ses biographies sur Lamine Gueye et Blaise Diagne, ses relectures du Marxisme, ses mémoires d’étudiants, ses réflexions sur la Banque et l’économie, ainsi que son regard sans fard sur l’esclavage, sans oublier ses notes de lectures régulières, en ont fait un des meilleurs dans la veille intellectuelle.

Chez Sada Kane, dont il était un régulier à Regards ou à L’Entretien, l’homme est resté un vieil étudiant. Il a en gardé dans l’œil un point vif qui défie l’âge, et les faiblesses. Les formules, moins tonitruantes, sont ensablées dans un débit lent, qui garde cependant toute sa pertinence, et ce côté pédagogique et sans complaisance. Aux premières loges de cette histoire des Hommes d’Etats qu’il a fréquentés, de cette société qu’il n’a jamais quittée et dont il connaît le labyrinthe des croyances ; ces ailleurs qu’il a fréquentés de Prague à Bandoeng en passant par la Chine – entre autres – c’est un carrefour, mieux un repère, le symbole d’un universel dans sa version souhaitable.

Il est étonnant de noter qu’à mesure que l’on semble miroiter une souveraineté dans le contexte actuel, le trop-plein de pensée « décoloniale » ne produit finalement que peu de débats. La pensée, racornie et suffisante, évite le canal des confrontations, d’où l’émergence de la cacophonie qui se substitue à la lenteur et à l’érudition nécessaires à la discussion. Il y a sans doute toujours quelque chose de prétentieux et de vain à célébrer le débat dans la séquence actuelle. Régis Debray l’a assez bien flairé : la figure de l’intellectuel a amorcé son déclin depuis bien longtemps. Il ne passionne plus que très peu, il est la marge. Les vieux lecteurs, le nez enfoui dans les textes, ceux qui discutent, transmettent, écrivent, ne sont pas les héros modernes, et on les range bien souvent dans la case de l’ennui pathologique. Ce constat explique sans doute la désaffection pour le débat. L’autre messianisme en vogue, c’est le bonheur rapide et pas cher, alors que l’intellectuel a besoin du temps long Braudélien, et qu’au bout de son tunnel il n’a pas toujours la certitude de trouver de la lumière. Sans doute faut-il imputer l’avachissement des intellectuels, d’une part à la baisse d’exigence, et d’autre part aux impostures diverses, qui se traduisent par la proximité intéressée avec la politique, les querelles de postes et les usurpations diverses, permises et orchestrées par les nouveaux censeurs que sont les médias, instruments de validation.

Si l’intellectuel ne fait plus rêver qu’à la marge, et il l’a bien cherché à cause des faussaires, il ne faut le condamner pour autant ni le disqualifier pour de bon. Il a encore quelque utilité dans nos latitudes en proie aux intégrismes. Amady Aly Dieng le savait, lui qui voulait mettre « une dose de rationalité dans l’islam ». D’autant plus que le refus de la compromission peut être une immunité et un moyen de résistance. Sans fétichiser l’intellectuel, quelques profils comme Amady Aly Dieng redonnent espoir. Toute sa vie le confirme. Des positions et des idées qu’il a payées au prix de son confort, une vie à l’écart des convoitises aliénantes, en somme une vraie expérience de l’indépendance, première condition de l’intellectuel qui veut jeter sa lucidité sur le monde et sur les siens. Vers la fin de sa vie, Amady Aly Dieng s’est sans doute essoufflé. Peut-être même s’est-il trompé quelques fois. Le marxisme l’a parfois obnubilé. Si peu de choses finalement. La solitude ronge, elle donne dans la jeunesse des accents enflammés au combat, mais avec l’âge et l’environnement, elle tiédit les velléités. La culture de la conversation sans concessions n’a pas eu d’héritiers au Sénégal, d’autres valeurs nationales comme la fabrique du consensus, et la fuite en avant des personnalités intellectuelles en vue, ont laissé l’espace ouvert par Amady Aly Dieng vacant, submergé par le commerce de la flagornerie. Mais son œuvre reste, non la « bibliothèque d’Hampâté qui brûle », mais celle brûlante qui illumine et qui consume les certitudes établies. L’absolue promotion de la critique, de la pensée critique, sans hémiplégie et sans ménagement, la capacité à porter le regard à l’extérieur et à l’intérieur, comme en atteste cet exercice de lecture in extenso ci- dessous consacrée aux Damnés de la Terre de Fanon. Un extrait parmi tant d’autres qui résume ce que Françoise Blum et Alpha Mamadou Sy disaient si bien de lui dans leurs notes : il n’était pas un homme de dogme, de clans, de meute. Il a inventorié les grands hommes sans animosité, de Senghor à Cheikh Anta Diop, pour éviter le mythe des gourous intouchables, autre nom du dogmatisme intellectuel. Penser contre les siens reste l’indispensable travail de la pensée, son devoir premier. Lisons :

« […] Les belles pages des Damnés de la Terre où fourmillent des observations justes, mais aussi des théorisations erronées ne doivent pas faire oublier que l’héritage de Fanon doit être soumis à un sérieux inventaire critique : car l’homme n’avait pas achevé d’évoluer, il restait encore à extirper les dernières survivances des thèses héritées des théoriciens de la Négritude et de Jean-Paul Sartre. Il est à regretter qu’il soit mort si tôt, car l’expérience de l’Algérie et des autres pays lui aurait permis de réviser certains préjugés à l’égard du marxisme. Fanon nourrit les mêmes illusions à l’égard de la paysannerie africaine qu’Abdoulaye Ly dans les masses africaines et l’actuelle condition humaine. Une critique véritable, sincère et honnête ne peut aboutir qu’au marxisme qui tient compte non seulement des conditions générales du développement de l’humanité, mais aussi des conditions spécifiques de tel ou tel peuple. Et à ce titre nous devons dépasser les thèses de Fanon comme il aurait probablement été amené par les faits à les dépasser lui-même. » Amady Aly Dieng, Etudiant en Droit, de nationalité Sénégalaise, 1967

Liens de renvoi

Note biographique Maitron

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article170559

Hommage revue PA

https://www.cairn.info/revue-presence-africaine-2014-2-page-347.htm

L’ET DIT TÔT D’O.N.G : « Fusillez-les tous ! » ? Ousmane Sonko ou le nouvel Assane Diouf de l’opposition sénégalaise

D’habitude à Tract, peu nous chaut d’entendre les battements et sarabandes des tam-tams politiques avec lesquels nos chercheurs de voix rameutent le présumé bétail électoral. Nous ne sommes pas sensibles à cette musique. Mais j’avoue que quand le mur du çon est dépassé, ne nous pouvons ne pas entendre : aussi ai-je appris avec consternation et désolation l’appel aux meurtres par fusillade des anciens dirigeants du Sénégal, proféré par Ousmane Sonko de Pastef. Je l’appelle instamment à l’exercice de plus de responsabilité et de nuance dans ses propos publics. D’abord et surtout, parce qu’il représente un atout non négligeable pour susciter la troisième alternance politique, dont nous pensons qu’elle est souhaitée par une majorité de Sénégalais pour février 2019. Face à la minorité présidentielle de Macky Sall et ses (déjà!) 49% aux législatives.  A cet égard,  Sonko pourrait mordre sur des segments importants de l’électorat à la présidentielle de 2019. Obligeant, avec d’autres, Macky Sall à un second tour, pour une alternance qui serait alors inéluctable.

Cependant, nous ne saurions rester indifférents devant l’apologie du meurtre d’anciennes personnalités politiques qui ont eu à gérer ce pays et à en présider aux destinées, assassinats souhaités par cet allié objectif de l’alternance. Le porte-parole du Gouvernement a condamné, le porte-parole du PDS a condamné. Le fait que les condamnations des propos de Sonko viennent de tous les camps nous rassure d’ailleurs sur le fait que nous, Sénégalais, saurons toujours nous retrouver autour de l’essentiel. Et cet essentiel, c’est d’abord la tempérance et le sens du juste milieu. Nous appelons Sonko à assumer son statut de contributeur potentiel à la future possible alternance de 2019. Et donc de ne pas se dansokhoïser. Pour évoquer mon ami et ainé Dansokho qui, alors ministre dans le gouvernement de Diouf déclara en un certain hivernage : « le pays est mal gouverné ». Se retrouvant à l’accueil du chef de l’Etat à l’aéroport obligé de fuir le regard du Président Diouf de retour de vacances, avant d’être défénestré (selon ses propres mots) du gouvernement quelques jours plus tard. Dansokho, encore défénestré du gouvernement du Président Wade. Retrouvant son vivier naturel qu’est l’opposition systématique, Dansokho accusera Abdoulaye Wade d’être le commanditaire du casse de la BCEAO de Korhogho, puis son fils Karim Wade d’avoir voulu faire entrer des quantités de FCFA hors de l’entendement dans un aéroport français, soit 3000 milliards. Chose matériellement impossible.Seul le grand âge et les rhumatismes (dont nous lui souhaitons de se relever) semblent avoir réussi à assagir l’octogénaire Amath. Pourvu que ça dure.

De l’outrance verbale à la galéjade ridicule, il n’y a qu’un pas. Vite franchi. Monsieur Ousmane Sonko, vous ne pouvez pas vous abaisser non plus à devenir le Assane Diouf de l’opposition sénégalaise, pour évoquer l’insulteur public « américain » numéro 1, qui aura fini par être expulsé des USA pour finir dans les geôles de Rebeuss. A cet égard, oui, on ne vous mènera pas en prison. Car autant je salue le fait que mon ami le Ministre porte-parole Seydou Gueye condamne vos propos et que nous nous retrouvions dans ce même camp de la condamnation ferme, autant, je ne comprend pas que le même Ministre Seydou Gueye appelle « l’État à prendre ses responsabilités ». Comme s’il n’était pas en charge d’annoncer les décisions et responsabilités prises par l’Etat en toute affaire. Le régime Sall ne courra pas le risque de vous victimiser (encore plus), M. Sonko. Ce n’est pas une raison pour vous complaire dans les chemins de traverse de la violence verbale. Qui n’ont jamais mené à rien, sinon réveillé l’hydre de la violence physique incontrôlée.

Le Directeur de la publication et de la rédaction

Ousseynou Nar Gueye

#SenCaféActu, la revue de presse express d’Adama Sow de ce mardi 16 octobre 2018

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#SenCaféActu du 16 Octobre 2018
A la Une: Saliou Boye présumé meurtrier de Mariama Sagna arrêté hier à Tamba, Deux sénégalais meurent carbonisés en Italie, Soudan-Sénégal: Sadio Mané out, Mbaye Niang incertain

1-La journée dédiée à la femme rurale célébrée hier dans l’indifférence générale : les plus braves et les plus résilientes femmes du pays n’ont retenu quasiment l’attention de personne lors de la journée qui est dédiée

2-L’assassin présumé de la responsable de Pastef Mariama Sagna arrêté hier à Tambacounda. Saliou Boye a été alpagué par la section de recherches hier vers 17h à la gare routière de Kotiari après 10 jours de cavale. Il avait par devers lui le téléphone de sa victime Mariama Sagna

3-Deux ressortissants sénégalais meurent carbonisés dans un accident en Italie : les images publiées par les médias italiens sont insoutenables, Mbagny Ndao et Fallou. Âgés de 43 ans et 28 ans, respectivement, ils travaillaient dans une entreprise de désinsectisation de Ravenne.

4-Après le champ de patates du stade Léopold Sédar Senghor, les lions devant la galère de la pelouse synthétique de Khartoum et sans Sadio Mané qui souffre d’une fracture d’un doigt, Mbaye Niang incertain

5-Les chiffres du Bercy de Pape Diouf rendus publics: Matar Diop dit Makhou organisateur du Bercy de Pape Diouf : Nous avions réservé 15000 places et nous avons même refusé du monde, beaucoup de sénégalais n’ont pas pu accéder à la salle

6-Rififi encore à l’UGB : Les étudiants menacent de manifester comme ils l’avaient fait au mois de mai dernier, le campus est fermé à cause d’une dette d’un milliard dû aux fournisseurs des restaurants

7-Propagande politique de son mouvement Gueum sa bopp sur sa télé et sa radio : Le CNRA donne un dernier avertissement à Bougane Guèye Dany qui, s’il n’obtempère pas, sera sanctionné jusqu’au retrait de sa licence d’exploitation

Le PDG de Facebook va soutenir 1000 PME sénégalaises

Près de 1000 petites et moyennes entreprises sénégalaises dans les régions de Dakar, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor vont se faire accompagner par Facebook, a-t-on appris de source officielle cette semaine dans la capitale sénégalaise. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet «Boostez votre business avec Facebook» qui a été lancée par les représentants en Afrique subsaharienne de l’entreprise et les autorités sénégalaises. Voilà une très bonne nouvelle pour les petites et moyennes entreprises (PME) sénégalaises.

 

Cette fin de semaine, la phase pilote pour l’Afrique francophone du projet «Boostez votre business avec Facebook» a été lancée dans la capitale sénégalaise. Selon les sources proches du dossier, le projet vise à accompagner un millier de PME du pays. «Booster votre business est un programme mondial de renforcement des petites et moyennes entreprises. Nous formons les PME sur la manière d’utiliser les plateformes digitales telles que Facebook, Instagram, WhatsApp ainsi que l’Internet, d’une manière générale, pour développer leurs entreprises et attirer beaucoup plus de clients», a expliqué Aida Ndiaye, responsable des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique francophone, lors du lancement dudit projet.

 

«C’est un honneur pour moi d’amener ce programme en Afrique francophone en commençant par le Sénégal avec pour objectif de former durant une période de 6 mois 1000 PME un peu partout dans le pays. Ce programme est en phase pilote. Pour nous, l’Afrique est un terrain d’investissement parce qu’on sait que le futur de notre business se trouve dans ce continent», a ajouté la responsable, avant d’indiquer qu’il s’agit d’un engagement pour sa société d’aider le Sénégal et l’Afrique à développer les PME.

 

«Avec Facebook, les PME peuvent devenir facilement de très grandes entreprises», a-t-elle laissé entendre, se voulant rassurante. «Le Sénégal est le premier pays d’Afrique francophone à bénéficier du projet »Boostez votre business avec Facebook » qui va profiter à 1000 PME. Dans d’autres pays africains anglophones dont le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, ce projet a permis d’encadrer 30.000 PME depuis son lancement il y a de cela deux ans», a pour sa part tenu à préciser Sherry Dzinovera, membre de l’équipe de Facebook pour l’Afrique subsaharienne, qui est intervenu lors de la cérémonie de lancement dudit projet.

 

 

Meurtre de Mariama Sagna de Pastef: un deuxième suspect arrêté

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Affaire du meurtre présumé commandité par Cheikh Béthio : le procès encore renvoyé

Le procès du double meurtre de Médinatoul Salam (Mbour survenu le dimanche 22 avril 2012 à Médinatoul Salam (Mbour), n’a pas été enrôlé alors que l’audience était prévue aujourd’hui 15 Octobre. Pour rappel, 16 thiantacounes croupissent en prison depuis plus de 6 ans dans cette affaire. Cheikh Béthio Thioune (libéré) et ses Thiantacounes avaient été incarcérés les uns pour «association de malfaiteurs, recel de cadavre, inhumation sans autorisation et non dénonciation de crime», tandis que les 14 autres l’avaient été pour les mêmes chefs mais aussi pour «meurtre et actes de barbarie».  Bara Sow et Ababacar Diagne les deux victimes avaient été abattues l’un à coup de coupe-coupe, l’autre fusillé.

Voici pourquoi le CNRA de Babacar Diagne veut fermer Zik FM et SEN TV pour propagande pro Bougane Gueye Dany

Le Conseil national de régulation et de l’audiovisuel (Cnra) veut que la campagne de propagande en faveur de Bougane Gueye Dany, candidat à l’élection présidentielle et par ailleurs PDG de D-media, cesse sur la radio ZIK FM et la télévision SEN TV. Les deux chaines du groupe risquent le retrait pur et simple de leur autorisation d’émettre.

En effet l’organe en charge de la régulation de l’audiovisuel avait déjà le 4 septembre dernier enjoint les deux organes précités de « ne plus diffuser le spot publicitaire appelant à parrainer le promoteur du groupe, à mettre un terme à l’utilisation du groupe pour la propagande ou la collecte des parrainages en faveur de son promoteur et enfin de mettre un terme au détournement de fonction et d’objectif noté depuis quelques temps sur la ZIK FM et la SEN TV ». Un courrier avait été adressé au groupe, le 21 septembre 2018, pour rappeler l’obligation pour les médias audiovisuels de respecter les principes d’équité et d’équilibre.

Mais, il semblerait que la Sen Tv et Zik Fm ont passé outre cette mise en demeure. Aussi le CNRA, après avoir constaté son non-respect, enjoint lesdites chaînes de mettre immédiatement un terme « à la propagande en faveur du Président Directeur Général du Groupe D-MEDIA ; au détournement de fonction et d’objectif découlant de cette propagande ».

Le non-respect de cet avertissement expose la ZIK FM et la SEN TV aux sanctions prévues à l’article 26 de la loi 2006 -04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA.  Ainsi, le gendarme de l’audiovisuel sénégalais pourra ordonner l’arrêt immédiat sans préjudice de sanctions allant de la suspension de tout ou partie des programmes, au retrait pur et simple de l’autorisation d’émettre en passant par les sanctions pécuniaires allant d’une amende de deux à dix millions ou une pénalité quotidienne de cent mille francs en cas d’inexécution de sa décision.

Transhumance : Macky reçoit au Palais l’ex khalifiste Moussa Sy, maire des Parcelles Assainies

Macky Sall a reçu ce dimanche en audience, le maire des Parcelles Assainies Leader de l’ANC (Appel National pour la Citoyenneté).
Moussa Sy accompagné d’une forte délégation de notables, de dignitaires religieux, de femmes et de jeunes, a réaffirmé à l’occasion, son engagement à soutenir la candidature du Président Macky Sall en 2019; un pacte scellé qui marque la détermination des Parcellois à soutenir la politique économique du chef de l’Etat.

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

 

AUDIENCE AU PALAIS : Macky Sall reçoit le maire Moussa Sy

Lettre ouverte : Atepa interpelle Macky sur un contrat minier du fer de la Falémé

Excellence, Monsieur le Président de la République,

J’ai appris, comme nombre de mes compatriotes sénégalais, que vous alliez signer un contrat avec la société turque « TOSYALI », pour l’exploitation des mines de fer de la Falémé.

Je voudrais d’abord prendre la précaution de faire établir le bien-fondé de l’information ; si l’information n’est pas avérée, vous voudrez bien considérer mon propos comme une contribution dans l’élaboration d’une feuille de route pour la conduite du projet d’exploitation des Mines de Fer de Falémé – MFF.

Par contre la confirmation de l’information m’autoriserait à partager avec vous les préoccupations suivantes :

La démarche ainsi initiée prend-elle en compte nos richesses en pétrole et en gaz notamment pour ce qu’elles offrent désormais en potentiel de développement d’une chaine de valeur sidérurgique ? En effet, notre pays doit au-delà de la production de matières premières s’affirmer comme fournisseur de produits finis et se donner ainsi une vocation industrielle en transformant localement le minerai extrait.

Compte tenu de l’intérêt stratégique de la concession à faire et de la nécessaire transparence qui doit l’encadrer, une concertation à l’échelon national ne serait-elle pas de nature à obtenir une meilleure adhésion des acteurs concernés ? Elle serait également l’occasion de tirer les enseignements de l’ensemble des mésaventures connues par notre pays dans la gestion antérieure de ce dossier.

Des préoccupations, ci-dessus évoquées, découle la nécessaire prise en compte du profil du partenaire pressenti; un simple survol des informations disponibles à son propos invite à la prudence et à la retenue.

En Algérie où l’entreprise est présente depuis 2008, elle est accusée d’avoir organisé un monopole sur le fer qui cause des dégâts majeurs au secteur du BTP, à travers l’accroissement du prix de la tonne de fer de 100%.

Les nombreux abus constatés à savoir : la pollution des terres agricoles, la discrimination au niveau du personnel turc/personnel algérien ou encore les entraves à la liberté de travail et les licenciements arbitraires ont conduit la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme à dire de l’entreprise « TOSYALI » : « La direction de l’entreprise turque confond travail et esclavagisme ».

Dans le contexte géopolitique mondial caractérisé par ce qu’il est convenu d’appeler la guerre de l’acier, opposant la Chine et les USA, quel sens donner à la signature de la convention envisagée ; d’autant que Monsieur Fouad TOSYALI, Président de la société turque, a déclaré : « La Turquie représente les perturbations et l’espoir dans le secteur de l’acier, et la vérité, c’est que nous, le groupe TOSYALI, sommes en guerre contre les USA en Europe et en Afrique. »

Monsieur le Président de la République, je soumets l’ensemble de ces éléments à votre haute appréciation et à celle de mes compatriotes pour vous demander de surseoir à la signature de la convention avec « TOSYALI ».

En vous témoignant à nouveau tout le respect que j’ai pour l’institution que vous représentez, je vous prie d’accepter mes sentiments patriotiques et de haute considération.

Pierre Atepa GOUDIABY

Architecte

Grand-Croix de l’Ordre National du Lion

Candidat à l’élection présidentielle de février 2019

#SenCaféActu, la revue de presse express d’Adama Sow de ce lundi 15 octobre 2018

#SenCaféActu du 15 octobre 2018

A la Une: Ousmane Sonko fusille les anciens présidents du Sénégal et commet sa première grosse bourde, GFM déclare la guerre au groupe de Mamadou Ibra Kane, Grève dans les secteurs de la santé, de la justice et de l’éducation

1-Les paysans inquiets en appellent à Macky Sall : les opérateurs de la campagne arachidière alertent sur la présence sur le marché de l’huile importée au détriment de celle de la Sonacos. Si rien n’est fait selon eux, la Sonacos ne pourra pas acheter leurs graines de la présente récolte et mettrait des millions de paysans dans le désarroi

2-« Fusiller tous les politiciens qui ont géré le pays depuis l’indépendance » : Les propos de Sonko sèment un tsunami de réactions. Ses adversaires et les internautes indexent un dérapage du leader de Pastef

3-GFM et I-Média : la guerre est déclarée publiquement par Charles Faye porte-parole du groupe de Youssou Ndour. Dans une tribune titrée « A attaque frontale, guerre totale », Charles Faye détaille ce qu’il appelle le plan de démantèlement de GFM parlant des départs vers le nouveau groupe de presse e-média de Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop et Boub’s

4-Les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice en grève ce lundi : les inspecteurs de l’éducation, les travailleurs de la justice et ceux de la santé affiliés au syndicat And guesseum vont encore paralyser les structures sanitaires et les tribunaux

5-Record : Plus de 2000 grossesses ont été recensées dans les lycées et collèges l’année dernière, un record qui émeut les acteurs de l’éducation qui l’ont fait savoir ce week end

6-La Police et la Gendarmerie nettoient la banlieue : Avec respectivement 89 et 229 individus arrêtés en 72 heures. Opération de saupoudrage ou opération de communication ? En tous cas, les populations souffrent beaucoup de l’insécurité dans les quartiers populaires

7-Soudan-Sénégal : Idrissa Gana Guèye forfait pour le match de demain à Khartoum, le reste de l’équipe bien arrivée hier après midi

Déjà 3 morts en Côte d’Ivoire pour de simples élections municipales et régionales

Les premiers résultats des élections locales couplées de Cote d’Ivoire ont commencé à tomber hier dimanche au siège de la Commission Electorale Indépendante. La porte-parole de la CEI a égrené durant toute la journée une partie des scores des candidats aux municipales et aux régionales tandis que dans le pays règne un lourd climat de suspicion quant à des fraudes ou des manipulations de résultats. Le PDCI d’Henri Konan Bedié se montre extrêmement suspicieux à l’encontre du RHDP de son ex-allié Alassane Ouattara.

La victoire du Ministre d’Etat Hamed Bakayoko face au poulain de Guillaume Soro à Abobo, celle de Jean Marc Yace du PDCI à Cocody face au maire sortant et dissident du PDCI Mathias N’Goan ou encore la reconduction de Nicolas Djibo à Bouaké ou celle de Joachin Djedje Bagnon aux régionales du Goh étaient quelques-uns des résultats attendus de dimanche. Mais tandis que la CEI égrenait laborieusement ces résultats à la télévision nationale la tension montait sensiblement hier dans bon nombre de circonscription.

Le paroxysme de cette tension a été atteint près de Séguela où deux supporters d’un candidat indépendant s’attaquant aux forces de l’ordre ont été tués dans des affrontements. La veille samedi, un autre militant de parti avait déja été tué.

Le PDCI dénonce des manipulations

Dimanche soir au Plateau, le quartier d’affaire d’Abidjan, une marche des supporters du candidat PDCI Jacque Ehouo était organisée pour dénoncer des manipulations des procès-verbaux de vote en faveur du candidat RHDP Fabrice Sawegnon. Ce dernier joint, par l’Agence France Presse, réfute catégoriquement ces allégations.

Des scènes ou des dénonciations similaires ont eu lieu à Port-Bouët, Grand-Bassam, Bondoukou, à Diabo, à Tiébissou. Le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, a dénoncé « un braquage éhonté » des résultats qui restent à venir pour ces municipales et ces régionales. Des scrutins dont le déroulement et les conclusions faisaient office de répétion générale avant la présidentielle de 2020.

Karim Wade visité : Babacar Gaye fait un Doha d’honneur au candidat Madické Niang

Babacar Gaye, porte-parole du PDS, a informé sur sa page Facebook avoir rendu visite au plan « A à Z » du parti démocratique sénégalais, Karim Wade, à Doha au Qatar.  Avec ce déplacement à Doha pour rencontrer Karim Wade, Gaye montre ainsi qu’il a choisi de rester légitimiste et de soutenir le candidat investi par le congrès du parti. On avait pu craindre une défection de Babacar Gaye pour se rallier au blanc panache de Madické Niang, qui s’est aussi déclaré candidat à la présidentielle. Ce ne sera pas le cas. Babacar Gaye  s’est ensuite rendu à Paris en pèlerinage politique auprés de l’ancien président Abdoulaye  Wade.

Les images de l’arrestation musclée de Malick Ndiaye et compagnie vendredi dernier (Reportage photos et texte de Cheikh Diallo)

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Lors de la manif avortée de Dogg Buumi Gaccé de Malick Ndiaye de ce vendredi, lui et ses compères ont été traités sans ménagement par la police. Voici Malick Ndiaye en train d’être molesté:

Babacar Diop du Mouvement des jeunesses socialistes a aussi été embarqué manu militari:

En fin de compte, Malick Ndiaye and co auront passé la nuit au commissariat central de Dakar, à même le sol, dans une cellule avec de vulgaires délibquants. Ils ont été libérés samedi 13 octobre dans la matinée.

Reportage photos et texte de Cheikh Diallo

Gabon : ce que que cache le raz-de-marée électoral des législatives en faveur d’Ali Bongo

Sur le chemin du retour d’Erevan, en Arménie, où il était invité au sommet de la Francophonie, le président Ali Bongo Ondiba a dû apprécier les premiers moments qui ont suivi l’annonce des résultats des élections législatives et municipales de son pays qui se sont tenues il y a une semaine. Selon la presse locale, les premiers résultats provisoires placent en tête le Parti démocratique gabonais (PDG) : le parti au pouvoir remporte 74 sièges sur 143. Deux indépendants, un candidat assimilé à la majorité et 4 de l’opposition ont d’ailleurs été élus dès le premier tour, selon le centre gabonais des élections (CGE). Cerise sur le gâteau pour le PDG du président Bongo, les observateurs de l’Union africaine (UA) ont jugé « satisfaisant » et « sans incident notable » le scrutin là où des organisations de la société civile ont dénoncé des achats de voix aux abords des centres de vote.

Une opposition divisée

C’est donc à un « raz-de-marée », pour reprendre les mots mêmes d’Ike Ngouoni dans une allocution le 7 octobre, qu’on a assisté. Pour le porte-parole de la présidence, ce plébiscite est dû, en partie, au morcellement de l’opposition. De « fortes divergences sur la stratégie à suivre et des querelles de leadership entre ses principaux leaders » sont, d’après lui, les facteurs qui expliquent le peu de voix obtenues. Depuis l’élection présidentielle de 2016 et les violences qui ont suivi, l’opposition est en effet morcelée, et les alliances engagées à l’époque ont été rompues.

Jean Ping, adversaire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle, a même boycotté le scrutin local, dénonçant une élection « frauduleuse ». Le Rassemblement héritage et modernité (RHM) et l’Union nationale (UN) se sont finalement associés la semaine dernière, ce qui a eu pour signal majeur la candidature d’Alexandre Barro-Chambrier dans le 4e arrondissement de Libreville. Quoi qu’il en soit, pour le journal en ligne Gabon Eco, « la messe est dite pour une opposition prise au piège de sa propre instabilité politique ». Le titre va même jusqu’à dire qu’il s’agit d’un « naufrage sans précédent » pour l’opposition. Pour l’expliquer, Gabon Eco argue du mauvais alignement des planètes dû au moment où l’élection s’est tenue. Cela dit, il dénonce en même temps « les subterfuges ingénieux du pouvoir », qui, ne voulant pas prendre le risque de perdre le palais Léon-Mba en pleine crise postélectorale, a tout fait pour « retarder la tenue des législatives » prévues initialement en décembre 2016. « Histoire de tempérer les ardeurs contestataires d’une opposition qui avait alors le vent en poupe, suite au doute ayant entaché la réélection contestée d’Ali Bongo », affirme-t-il.

Peu d’intérêt des Gabonais pour le vote

Cela dit, outre la division de l’opposition, un autre facteur a pu expliquer les résultats : le taux d’abstention. Car le chiffre est conséquent. Selon la presse nationale, 41,37 % des Gabonais se sont abstenus de voter. Pour Ike Ngouoni, c’est notamment le jumelage des élections locales et législatives qui a pu « perturber certains électeurs ». Pour l’opposition en revanche, « ce niveau élevé d’abstention traduit l’échec du projet du pouvoir illégitime et de ses alliés, visant à faire oublier d’une part, l’élection présidentielle qui a vu le triomphe du président Jean Ping avec un taux de plus de 65 % sur une participation supérieur à 70 % sur l’ensemble du territoire. D’autre part, les massacres de plusieurs dizaines de Gabonais, dont le seul tort était de revendiquer la vérité des urnes », indique un communiqué de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), relayé par Gabon News. Un second tour est prévu le 27 octobre dans les 61 circonscriptions en ballottage.

OIF : Après Abdou Diouf et Boutros Boutros Ghali, l’Afrique reprend son bien avec Mushikiwabo

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La nomination comme Secrétaire générale de la Francophonie de Louise Mushikiwabo par les chefs d’Etat réunis à Erevan consacre le retour de l’Afrique à la tête de l’OIF.

L’OIF avait toujours été dirigée par des Africains avant la Canadienne Michaëlle Jean – et entérine le rôle incontournable du continent comme locomotive de la Francophonie. « L’épicentre de la langue française est sans doute dans le bassin du fleuve Congo », a ainsi répété le président français Emmanuel Macron.

La nouvelle secrétaire générale a été nommée par consensus lors d’une réunion à huis clos au dernier jour du sommet à Erevan, malgré les nombreuses critiques qui pointent du doigt le peu de cas que le Rwanda ferait des droits fondamentaux et de la défense du français.

En vertu de son explosion démographique, l’Afrique, continent sur lequel se trouvent 27 des 54 membres de l’OIF ayant droit de vote, représentera 85 % des francophones en 2050, sur un total de 700 millions, contre 274 aujourd’hui, selon l’OIF.

« L’Afrique s’impose comme le moteur de la Francophonie », a renchéri le Premier ministre canadien Justin Trudeau, avertissant cependant qu’Ottawa « continuera de promouvoir et défendre (…) les droits de la personne et la langue française », allusion aux critiques que suscite la nomination de Louise Mushikiwabo.

« Un mauvais message »

La candidature rwandaise a en effet été accusée d’être contraire à la charte de l’OIF, qui a inscrit « le soutien aux droits de l’Homme » parmi ses missions premières. Le Rwanda pratique « censure, menaces, arrestations, violences, assassinats » contre les journalistes qui osent dénoncer l’autoritarisme de ses dirigeants, a récemment dénoncé l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

« C’est une candidature qui a surpris tout le monde », avait ainsi souligné le politologue Isidore Kwandja Ngembo sur l’antenne de France 24. « La candidature de Mushikiwabo est un mauvais message que Monsieur Macron est en train de lancer à l’Afrique, surtout à une partie de l’Afrique, notamment de l’Ouest, qui fait des efforts dans le processus de démocratisation. » Récemment interrogée à ce sujet, Louise Mushikiwabo avait assuré que « la majorité des Rwandais (étaient) contents du système démocratique ».

Les droits de l’Homme ne sont pas le seul grief fait à la candidature du Rwanda, à qui il est souvent reproché le peu de cas qu’il fait de la Francophonie. Le pays a remplacé le français par l’anglais en tant que langue obligatoire à l’école et a rejoint le Commonwealth, pendant anglophone de l’OIF. C’est d’ailleurs en anglais que le président rwandais Paul Kagame avait annoncé la candidature de sa ministre.

« La promotion de la langue passe par l’enseignement et l’apprentissage. Si aujourd’hui, on n’apprend pas aux petits Rwandais le français, comment peuvent-ils apprendre cette langue ? », s’insurge ainsi Isidore Kwandja Ngembo. Mais ce plurilinguisme n’est pas contraire à la défense du français, que M. Macron veut inclusif, une position contestée par nombre de « puristes ». « Le combat fondamental pour notre langue est un combat pour le plurilinguisme », a répété le président français.

Mohammed 6 : divorcé, le roi du Maroc veut vivre sa vie et s’amuse

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AFROSPHÈRE – Le roi du Maroc, Mohammed VI, divorcé, aminci, s’amuse désormais. C’est le moins que l’on puisse dire, depuis qu’il s’est séparé de son épouse, Lalla Salma. Le souverain marocain voyage, s’amuse, et prend des selfies à travers le monde. Du coup, les Marocains se demandent qui gouverne le royaume.

Ainsi, lors d’une cérémonie officielle présidée par leur père, Mohammed VI, autour de la réforme de l’Éducation, au mois de septembre dernier, seule la princesse Lalla Khadija, 11 ans, apparaissait aux côtés de son frère, le prince héritier Moulay El Hassan, 15 ans. Amer constat :  aucune trace en revanche de leur mère, Lalla Salma. Et pourtant, Dieu sait qu’on la voyait partout, la princesse à la flamboyante chevelure rousse, qui, en juin 2017, recevait avec aisance Emmanuel et Brigitte Macron lors de leur « visite privée » au Maroc .

Lalla Salma, c’était la caution de modernité de Mohammed VI, la preuve qu’il n’avait rien à voir avec son père Hassan II, qui cachait aux regards son épouse tout en entretenant un imposant harem. Le mariage en 2002 de Mohammed VI avec la roturière Salma Bennani, ingénieure en informatique à qui on attribua, de façon exceptionnelle, le titre de « princesse », fut d’ailleurs l’une des plus grandes opérations de communication du royaume ».

Dans les médias marocains, tétanisés dès qu’il s’agit de parler de la monarchie, on fait comme si de rien n’était. Quasiment personne n’a même osé reprendre le scoop de « Hola ! », le magazine people espagnol annonçant en mars l’impensable : le divorce du roi et de la princesse. L’information n’a jamais été démentie par le palais. Toujours dans la presse people étrangère, on évoquait cet été une réapparition de la princesse, seule avec ses enfants, sur une île grecque ou à Portofino (Italie). Mais au Maroc, c’est comme si Lalla Salma n’avait jamais existé.

Aujourd’hui, avec leur divorce annoncé, Mohammed VI et Lalla Salma ont pris des chemins différents. Mohammed VI reste désormais rarement au Maroc et voyage un peu partout dans le monde. Le souverain n’hésite pas de prendre des selfies avec des compatriotes expatriés, et on le qualifie désormais de premier des Marocains Résidant à l’étranger.

Les Echos ont le titre de Une le plus inspiré des quotidiens de ce samedi 13 octobre 2018

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Le titre de Une le plus inspiré des quotidiens reçus ce samedi 13 octobre 2018 à la rédaction de Tract est celle des Echos, que voici :

 

#SenCaféActu, la revue de presse express d’Adama Sow de ce samedi 13 octobre 2018

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#SenCaféActu du 13 octobre 2018

A la Une : Les femmes parlementaires organisent un coup d’état et envoient Pape Diop dans les cordes,

Accouchement par césarienne : le nouveau et honteux business au Sénégal,

Match Sénégal-Soudan : un 11 inédit pour Aliou Cissé

Crise casamançaise : Salif Sadio chef des combattants du mouvement rebelle MFDC sort un livre « Casamance pays du refus, tome 2 », jetant ainsi un autre pavé dans la mare du conflit

-Alerte sur « l’épidémie des césariennes » : Des spécialistes de la santé sont très préoccupés par le recours systématique des gynécologues et des sages-femmes à l’accouchement par césarienne depuis quelques années. La césarienne semble être un nouveau business des praticiens. Le Sénégal fait partie des 15 pays dont le taux de césarienne est à 40% des accouchées

-Assemblée nationale : les femmes parlementaires piègent Pape Diop et la direction du PDS. Imposant le respect de la parité dans le bureau de l’assemblée, les femmes ont obtenu gain de cause et faire éjecter Pape Diop de la liste des vice-présidents en faveur Fatma Diop

-Sénégal-Soudan : Un 11 inédit d’Aliou Cissé avec un duo Sadio Mané-Diao Keita Baldé, Mbaye Niang, Mbaye Diagne en soutien, Ismaila Sarr sur le banc

– AIBD : Enfin les Turcs gestionnaires de l’aéroport de Diass rendent les chariots gratuits après le tollé soulevé par le racket imposé aux passagers à payer 650 francs pour disposer d’un chariot

-Pas de train pour le Magal de Touba : Pour une fois, les talibés mourides devront se passer du train pour ralier Touba. L’autoroute ila Touba leur sera ouvert gratuitement pour compenser l’absence du train

-L’ANACIM cloue l’avion A 319 d’Air Sénégal au sol : Un avion vieux de plus de 15 ans, des pilotes aux compétences à vérifier, l’ANACIM refuse d’autoriser « le nouvel avion » d’Air Sénégal de prendre les airs

Apologie de cette barbarie qu’est la peine de mort : l’islamiste Mame Mactar Gueye de Jamra appelle à sa réinstauration

La recrudescence de la criminalité à Dakar et dans sa banlieue remet au goût du jour le débat sur la peine de mort, avec une montée au créneau des nouveaux barbares et des islamistes. Avec, d’une part, des organisations religieuses islamistes qui exigent son adoption et des droits de-l’hommistes qui s’y opposent formellement. Ainsi, de l’avis de Mame Matar Guèye, Secrétaire général du Rassemblement démocratique sénégalais (Rds) par ailleurs vice-président de l’Ong Jamra, la vie des tueurs n’a pas plus de valeur que celle des victimes.

Aussi, il appelle les pourfendeurs du droit musulman à avoir  » l’humilité de reconnaître » (sic) que  “face à la hausse vertigineuse du taux de criminalité, que nous en soyons réduits à poser la problématique de l’opportunité, ou non, d’abroger la loi 2004-38 du 28 décembre 2004, qui avait aboli la peine de mort au Sénégal, constitue en soi un aveu d’échec, en termes d’éducation des masses, de sécurité publique, de chômage endémique, de paupérisation des couches sociales déshéritées, de toxicomanie juvénile, de prolifération des salles de jeux et des bars clandestins… véritables racines du mal”.

En d’autres termes, il estime que l’application de la peine capitale devrait être la dernière des coercitions, la priorité devant consister à résorber ces maux sociaux qui constituent le terreau dont se nourrit la criminalité.

Selon Mame Matar Guèye, des droits-de-l’hommistes qui prétendent dénoncer une “instrumentalisation de la Charia” ont fait dire au Coran que “quiconque tue un seul être humain, c’est comme s’il a tué toute l’humanité”. Mais, à l’en croire, ils ont tronqué un passage important de la Sourate 5, Al-Maidah, La Table servie, V32 qui dit : “Quiconque tue un seul être humain, non convaincu de meurtre (la précision est de taille !) ou de sédition sur la Terre, est considéré comme un meurtrier de l’humanité tout entière.” “Dieu s’oppose certes à l’anéantissement de tout être humain, mais s’est empressé d’ajouter “non convaincu de meurtre”.

C’est cette condition que les droits-de-l’hommistes ont occultée selon lui dans leur restitution, à leur corps défendant, du verset coranique”, défend-il. Non sans rappeler que le Fiqh (droit islamique), à travers ses légitimes dépositaires que sont les “Oulamaou-tafsir” (exégètes), toutes jurisprudences confondues (Anafit, Chafit, Anbalit et Malikit), est donc formel : la Loi du Talion a pour vocation de constituer un préventif contre les représailles disproportionnées et de prévenir toute escalade de la violence dans la société.

Heureusement que le Sénégal reste une république laïque.

Lions de l’atterrant gars versus Soudan : le coach Aliou Cissé appelle à la mobilisation des supporters

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Pour le match Sénégal vs Soudan de ce samedi, le coach Aliou Cissé lance un appel au 12ème Gaïndé :  » J’appelle les sénégalais à se mobiliser derrière les lions  » a-t-il déclaré.

Soucieux de voir son groupe soutenu par le peuple sénégalais ce samedi au stade Léopold Sédar Senghor, rnviron un an depuis le dernier match des lions à Dakar, il a en tête que la rencontre d’aujourd’mhui s’annonce comme des retrouvailles entre les lions et leur public après un mondial mitigé.
En outre Cissé a rappelé l’importance de jouer en respectant l’adversaire qui, certainement vendra cher sa peau demain lors de ce match capital pour la qualification à la CAN 2019 de janvier au Cameroun.

 

Bouffée d’air pour les établissements supérieurs privés : L’Etat débloque 3 milliards pour payer sa dette

Pour permettre aux étudiants orientés par l’Etat dans les établissements d’enseignement privés de reprendre les cours, des solutions sont en train d’être trouvées entre le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de l’Economie. C’est ce qu’a fait savoir le ministre Mary Teuw Niane lors de la cérémonie d’installation du Conseil d’administration de l’Université virtuelle du Sénégal.

 

«Nous sommes en contact régulier avec les institutions et surtout les structures qui réunissent les établissements privés d’enseignement supérieur qu’ils s’agissent du Cepes, de la conférence des grandes écoles et du Fepes. Nous travaillons avec ces institutions qui apportent leur contribution à la résolution de la question de l’accès à l’enseignement supérieur», a-t-il noté.

 

Selon le ministre, 3 milliards de francs Cfa ont été débloqués dans le cadre de la loi de finance rectificative pour payer la dette. Parce que, dit-il, «c’est avec les contraintes qu’a le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan qu’il n’a pas était jusqu’à présent possible d’apurer l’ensemble de la dette».

 

Mary Teuw signale que c’est à travers un consensus que cela a été fait et les engagements sont au niveau du ministère de l’Economie, en attendant que les bons soient libérés.

 

Pour rassurer les étudiants qui sont exclus et ceux qui sont menacés d’exclusion à partir du 15 octobre, le ministre de l’Enseignement supérieur se dit «optimiste pour une solution à ce problème». Car, il signale qu’il va rencontrer ces organisations qui sont réunies maintenant en un collectif unique. Ce, pour échanger avec elles sur les modalités d’apurement de la dette et sur les perspectives de l’année académique 2018-2019. Mais aussi recevoir les étudiants et les étudiantes envoyés par l’Etat dans ces établissements pour échanger avec eux.

 

 

 

Dommage collatéral de sa candidature présidentielle ? Pape Diop éjecté du bureau de l’Assemblée Nationale

Les femmes de l’Assemblée nationale ont finalement eu gain de cause. Elles ont réussi à avoir la tête du député Pape Diop, leader de Bokk Gis Gis. Ce dernier n’est plus le 8e vice-président de l’Assemblée nationale. Il a été remplacé à ce poste par Yaye Fatma Diop (Pds Touba). Qui a court-circuité ses camarades de l’opposition en proposant sa candidature à leur insu. Mais en réalité, Pape Diop paie surtout le prix de sa candidature à l’élection présidentielle de février 2019.

Ci-dessous la liste des vice-présidents de l’Assemblée nationale.

Premier vice-président : Moustapha Cissé Lo

Deuxième vice-président : Awa Guèye

Troisième président : Abdou Mbow

Quatrième vice-président : Aïssatou Sow Diawara

Cinquième vice-président : Abdoulaye Mactar Diop

Sixième-vice-président : Ndèye Lucie Cissé

Francophonie : qui est la pragmatique Louise Mushikiwabo ?

Louise Mushikiwabo, la nouvelle secrétaire générale de l’OIF, est et sera une patronne controversée de la Francophonie.

Qui est Louise Mushikiwabo, la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie ? Celle qui était ministre des Affaires étrangères du Rwanda avait d’abord un cursus universitaire tourné vers la langue anglaise.

C’est la consécration pour cette femme de 57 ans, qui est née d’une famille de petits propriétaires terriens en 1961, à Kigali, une ville où Louise Mushikiwabo a fait sa scolarité avant d’entrer à l’université du Rwanda, à Butare, puis de devenir professeur d’anglais.

La jeune femme part pour les Etats-Unis en 1986 pour faire des études d’interprétariat. Cet exil loin de son pays va lui sauver la vie lors du génocide des Tutsi en avril 1994, qui va emporter toute sa famille qui vit au Rwanda.

Entre-temps, Louise Mushikiwabo s’est mariée à un Américain et vit à Washington D.C où elle va travailler notamment pour la Banque africaine de développement. Mais elle n’a pas oublié son pays où elle revient régulièrement depuis la fin du génocide et la prise du pouvoir par le FPR de Paul Kagame. Celui-ci semble justement l’avoir remarquée.

A la tête de la diplomatie pendant neuf ans

Il lui demande de revenir au pays en 2008 où elle va faire son entrée au gouvernement en tant que ministre de l’Information, un portefeuille qu’elle ne garde en mains que deux courtes années avant d’hériter des Affaires étrangères en 2009. Un poste qu’elle occupait depuis neuf ans et où elle a donné la pleine mesure de sa personnalité.

Cette femme parfaitement bilingue anglais-français, que ses nombreux soutiens décrivent comme très brillante, va porter haut les couleurs de son pays à travers le monde, jusqu’à son élection au poste de secrétaire général de l’OIF ce vendredi matin. Ses détracteurs eux la dépeignent volontiers comme « la voix de son maître ».

« Les Peuples veulent-ils de la Francophonie ? » (Tribune d’Elgas en réplique à Kako Nubukpo, ex OIF)

La docteure en histoire Caroline Roussy et l’économiste Kako Nubukpo ont produit une stimulante note sur la francophonie pour la fondation Jean Jaurès. Objet institutionnel décrié dans un réflexe pavlovien, mais instrument majeur d’échange culturel, l’ombre de la France cependant, à l’échelle de l’histoire, semble peser sur l’institution au risque de voiler son potentiel universel. C’est à cette première échelle que la note, innovante et ambitieuse, fournit sinon des réponses satisfaisantes, des questions mieux posées. Partant du contexte mondial actuel, économique et identitaire en particulier, très agité avec la réapparition de blocs en même temps que la vogue émancipatrice, la note s’introduit par la redéfinition d’une place et d’un sens pour la francophonie. Pour ce faire, elle remonte à loin, aux pionniers, pour retracer une histoire souvent méconnue, et pointe, assez habilement, les origines du désamour avec la francophonie.

« Ce mutisme a fait naître la suspicion : désintérêt ou politique d’influence masquée ? Cette suspicion et ce malaise sont alimentés par la politique et les réseaux de la Françafrique, ainsi que par les prises de position des présidents de la République française. » P. 3

Lointain et inféodé aux réseaux diplomatiques, l’objet, mal « identifié et mal nommé » doit en plus trainer ce lourd opprobre d’être requalifié d’ombre fantôme de la Françafrique. Si l’analyse ne va pas aussi loin dans l’analogie, ce qu’elle donne en revanche à voir, de ce divorce, ou de la baisse de tonicité de cet amour, semble à voir avec les enjeux du passif colonial. Il suffit à ce titre, de voir, dans les forums, surtout dans les pays africains, bastions importants de l’organisation, comment la structure est vilipendée, attraite indistinctement à la barre, pour des prérogatives qui ne sont souvent pas les siennes. Cette réaction hostile des principaux destinataires de l’idéal de l’institution pose question. En fin de compte, la seule qui compte, à tout le moins, celle dont la résolution conditionne toutes les autres.

« L’objectif de cette note n’est pas d’être exhaustifs sur tous les contours de la francophonie, mais de proposer une refonte du pacte francophone, de repousser les limites de l’imaginaire, de développer une vision programmatique inclusive et d’ouvrir un débat citoyen afin que la francophonie devienne le bien commun des peuples francophones, socle et ciment indispensables de l’institution pour assurer sa pérennité » P.2

Si ce travail de balance, pédagogique et historique, arrive à très bien cerner les freins à l’enthousiasme, il semble manquer à cette note une pointe d’anthropologie, pour mieux appréhender la question des hommes et des peuples. Les différents de temps de lectures au sein des composantes de l’entité, les vécus et visées potentiellement divergentes dans l’écheveau des peuples ; la communauté de langue (faut-il préciser – secondaire) pour la majorité, créent une illusion de proximité qui peut voler en éclat, à la moindre crise. Nous en vivons beaucoup actuellement. Quel sens par conséquent, pourrait revêtir un espace inclusif d’échange, avec le français en moteur, pour créer une métaphore de nation convergente ? Quel contenu, quel commun, quel horizon, et quelle transcendance pour « faire cette communauté ». Cette difficulté centrale, contournée par bien des études précédentes, se pose en point d’achoppement que la note esquive partiellement, alors qu’elle constitue le chantier premier, celui du sens pour tous.

Après ce premier volet pour situer la cause du problème, la note, très inspirée et assez complète, redéfinit le spectre des enjeux, des biais économiques, de la requalification diplomatique, en passant par la suggestion d’une allure plus offensive. Elle réinvente la langue comme objet, et lui dose une place, sans éluder les biais et les véhicules d’influence, au cœur de la discussion. En dessinant quelques pistes pour mieux faire usage de l’outil linguistique, la note éclaire sur un scepticisme entretenu. C’est sans doute le point où, riche de références plurielles et bien renseignées, elle arrive à resituer la tentation d’hégémonie linguistique, étouffoir potentiel des expressions locales, en appelant à cette inclusion, qui quitterait le vertical pour mieux célébrer le local. A dire vrai, cet effort ne date pas d’aujourd’hui, mais un défaut de calibrage a toujours entravé le projet. Mais la note lui donne une nouvelle jeunesse, et surtout une plus grande clarté.

En replaçant la langue comme vecteur d’émancipation, en schématisant, très concrètement, les contours d’un vrai projet culturel, d’échanges, d’innovations, de libre circulation des biens et des populations, la note gagne en ambition ce qu’elle perd en réalisme, au vu surtout du contexte international fait de raidissement et de fermeture. Curieusement, elle garde quand même toute sa pertinence, dans une résolution, assurément progressiste, à favoriser cette morale de la circulation qui donne un tranchant politique au texte. Elle déjoue aussi la très inconfortable question « économique », et toutes les questions affairant, liées au dumping, à la mondialisation, à la fragilisation économique. En pointant le caractère « oxymorique » d’une francophonie économique, elle donne des idées pour l’établissement d’un espace de cohabitation et de convergence des intérêts, sans pour autant évaluer les risques de déséquilibres entre perdants–gagnants dans une agrégation d’intérêts premiers. Sur ce point, les propositions restent un chapelet de vœux pieux, qui demeurent largement tributaires de la force première et intrinsèque des institutions et des Etats qui la composent.

La francophonie ne peut se substituer, au risque d’une ingérence qui la décrédibiliserait, aux Etats faillis, faibles ou en rémission. L’ambition économique reste ainsi cantonnée à une sphère d’idées générales qui, prises séparément, ont une pertinence qui, elle-même, n’exprimera sa vertu qu’avec le préalable d’un dialogue à égal moyen de compréhension. La déclinaison d’une vision économique, entre le pacte solidaire et l’ingénierie d’un espace prospère, risque de buter sur une asymétrie des objectifs et surtout, elle risque d’être un projet qui vient d’en haut, à destination de populations qui vivent des expériences très différentes.

« Il s’agit moins de s’inscrire dans la perpétuation d’un libre-échangisme sans règle que de construire les ressorts d’un juste échange porteur d’inclusion sociale, de respect des écosystèmes naturels et de promotion de la dignité humaine. » P.15

Le volet politique est du même acabit. Il achève le texte sur une note d’espoir, et sur des suggestions plus tranchées. L’idée d’une gouvernance plus transparente, émise et détaillée dans la note, est très recevable. Elle s’élèverait au niveau des réquisits modernes de gestion et permettrait une élection du secrétaire général sur des bases connues. Le parachutage et le fait géopolitique prégnant dans la hiérarchie qui perdure, et qui contribuent à déposséder les peuples, pourraient être corrigés par des projets qui susciteraient l’adhésion des premiers concernés, dont les élus seraient les représentants. Aussi évidente soit-elle, l’idée ne manquera de se heurter à un demi-siècle de pratiques opaques, de dualités ou de conflits qui ont dévitalisé l’institution, condamnée à être un lieu d’affrontements politiques, actifs ou passifs. La note manque de donner des indications sur l’avènement d’une telle nouveauté, et un clair calendrier de mise en œuvre.

« Nous préconisons également, afin de mettre un terme aux négociations de couloir et à l’opacité des nominations, que les candidats au poste de secrétaire général soient auditionnés, comme il est d’usage dans le cadre des Nations unies, et qu’un débat projet contre projet ait lieu, condition d’une élection démocratique » P.19

Ce constat plus général sur un objet qui serait enfermé dans des carcans institutionnels qui saperaient son énergie, l’idée d’un pont éloigné des peuples, qui ont ainsi tendance à développer de la méfiance voire de la défiance, est l’un des enjeux décisifs de la question qu’effleure ce texte. Schématiquement, cela revient à répondre à des questions basiques mais incontournables : la Francophonie pour qui, pour quoi et pourquoi ? Les peuples veulent-ils de la francophonie ? Quelle est leur marge de manœuvre ? Comment impulser et ne pas subir ? La note exhaustive fédère un ensemble de propos généraux, parfois des poncifs, souvent de vraies intuitions porteuses. Elle est presque le symbole de ce qu’elle semble diagnostiquer. La présence de leviers puissants mais la réalité d’un labyrinthe multidirectionnel que ne manque pas de percuter l’Histoire. Caroline Roussy, qui a soutenu une thèse en histoire sur les frontières, et participe à la déconstruction des prénotions largement intégrées sur l’essence (supposée) uniquement coloniale des frontières africaines, le sait mieux que quiconque, et on le sent dans cette note : la seule mesure de la francophonie, c’est l’Histoire. Dans son passé et son devenir. Tout part d’elle et tout revient à elle.

Les peuples sont des sommes d’affects, d’adhésions spirituelles, des ensembles façonnés par des histoires diverses, avec des corpus linguistiques ancrés. Il faut partir de ce mille-feuille, dans l’infinité de la tâche de reconfiguration, pour appréhender la totalité du fait que la Francophonie souhaite réinventer. Les peuples ont pour l’heure des agendas foncièrement différents, et se démènent dans des contextes où l’affirmation de l’individu est concomitante avec celle des communautés. Entre blocs du Nord et blocs du Sud, une ligne de démarcation coloniale continue à freiner les élans progressistes, à différents degrés. Qu’il s’agisse des monnaies, des élections, de « l’ethno-nationalisme », des poussées religieuses, le fait premier et vital ne peut s’effacer pour la francophonie, vue dès lors comme un divertissement au mieux, au pire comme un agent d’aggravation des situations déjà éprouvées. L’effet de surplomb, persistant dans la francophonie, comme transversalité, est à questionner plus que ne le fait cette note. Il faut réconcilier la technostructure avec les usagers et les destinataires. Comme tout projet, sa pertinence sociologique résidera dans la compréhension fine des couches composantes, de leurs désirs, de leurs vécus, de leurs projections, pour ne pas leur présenter un fait accompli.

Du reste, le malaise dans la langue, identification première des peuples, risque d’effriter le consensus mou. La lutte pour l’émancipation depuis les années 50, sous le sceau du décolonialisme, a souvent désigné l’usage du français comme responsable du retard dans la possession pleine de soi, et à raison. Elle a été l’école formatrice de beaucoup d’intellectuels africains, réputés et admirés, dont certains continuent d’ailleurs, avec des radicalités différentes, à contester ce primat persistant dans l’administration et la promotion culturelle. Ce bénéfice postcolonial, au risque de l’abus, est une donnée essentielle à intégrer pour un projet qui a pour base la langue, alors que les populations, partout, aspirent à voir leur propre langue vernaculaire et véhiculaire émerger et s’affirmer dans le pouvoir administratif.

Cet impensé, voire ce tabou, montrent bien les différences d’échelle et de vitesse dans le vaste ensemble francophone, et l’asymétrie des positions, tout autant que les inégalités et disparités multiples, créent un ensemble hétérogène dont la langue seule ne peut créer la transcendance. A cela faut-il adjoindre les questions liées au ressentiment persistant, et l’étagement social dans l’usage et la maîtrise du français, avec des centres et des périphéries, qui gardent encore les stigmates d’une hiérarchie ancienne, malgré les changements amorcés depuis une vingtaine d’année. Le « butin de guerre », désignant le rapport à la langue française, pour reprendre la formule de Kateb Yacine, reste un lourd héritage : la liberté de s’y mouvoir n’affranchit pas pour autant.

Dans ce contexte, dématérialiser le français, le déraciner autant que possible de la tutelle française dont l’ombre plane toujours, est essentiel. Il s’agit pour les membres de la Francophonie, d’avoir cet usage décomplexé et cette capacité à y faire irruption avec des créations propres, sans pour autant en référer à une entité de gouvernance affiliée à un Etat en particulier. L’immensité de ce défi renvoie à la nécessaire souplesse de l’organisation, qui devra sans doute choisir entre se vivre en instrument culturel et renoncer dans ce cas à l’influence politique, ou se vivre pleinement dans la disposition de ses attributs d’aujourd’hui et prendre le risque de vivre la désaffection actuelle. Quoi qu’il en soit, l’optimisme ne doit pas cacher les déchirures souvent minorées chez les populations, et les différences de perception entre les huis-clos des sommets et les peuples. L’esquisse de la note est une base de réflexion. C’est en cela qu’elle est bienvenue. Elle pose les jalons de la « détabouïsation » de questions épineuses. Elle pourrait toucher sa cible, en ouvrant une vaste concertation sans tabou sur un sujet qui devra sa survie à sa capacité de résilience, après les destitutions salutaires par lesquelles elle devra forcément passer. Les peuples pour l’heure ne semblent pas vouloir de la francophonie, car elle ne leur offre aucun miroir identificatoire, sinon un mirage lointain que les réminiscences du passé peuvent endolorir et délégitimer. Faire une francophonie des peuples, c’est inverser la perspective : que les peuples, avec la latitude de la souveraineté, fassent la Francophonie.

Les peuples ont une mémoire. Elle décide souvent du vent de leur destinée et compose leur horizon. La francophonie, dans l’évaluation de cette histoire, est durement jugée. Quand bien même elle pourvoit une grande assistance culturelle et des biens précieux, elle garde cette image qui n’est rien de moins que la chair constitutive des peuples pour le meilleur et pour le pire. Partir du bas, avec l’incertitude de la quête, l’expérience d’un vrai danger démocratique, sont les chantiers douloureux d’une organisation qui veut renaître. Elle devra solder les comptes du passé et s’écrire une histoire. C’est la condition du rêve. 

Elgas

Journaliste et écrivain.

Le titre de Une le plus inspiré de ce vendredi 12 octobre

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Le prix du titre de Une le plus inspiré de ce jour va à l’Obs, avec « Wade joue Touba ».

 

SenActuCafé du vendredi 12 octobre, par Adama Sow

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#SenCaféActu du 12 octobre 2018
A la Une: Divulgation des images privées de Sokhna Zeinab Fall, la famille alerte et se fâche, Assemblée nationale: Cheikh Mbacké Dolly remplace Madické Niang , Le ministre Ismaila Madior Fall veut traduire en justice Ahmed Khalifa Niasse pour ses accusations contre Ousmane Sonko

1-Audit : les employés de l’IPRES demandent l’audit de leur boite : S’il y a une institution qui doit attirer l’attention des autorités c’est bien l’IPRES qui, selon les employés est victime de mauvaise gestion

2-Maitre Wade drague Touba : Cheikh Bara Dolly Mbacké député analphabète proposé pour remplacer Madické Niang à la tête du groupe parlementaire Liberté

3-Mort du douanier Cheikh Sakho : la direction générales des douanes porte plainte et se porte partie civile pour que la justice aille jusqu’au bout pour élucider la mort de leur collègue

4-Insécurité : Aly Ngouille Ndiaye annonce le démarrage (enfin !) de la construction des commissariats à Yeumbeul, Keur Massar, Mbao, Thiès et Touba. 400 policiers, gendarmes et militaires seront déployés dans les quartiers criminogènes

5-Ndeye Fatou Fall sœur de la défunte Sokhna Zeinab peinée par le partage et la publication des vidéos et discussions privées de sa sœur, assurant que la famille est très attristée par la divulgation des données privées de Sokhna Zeinab

6-Après avoir taxé Sonko de pro-Daech, Ahmed Khalifa Niasse vers un procès : Selon Ismaila Madior Fall ministre de la justice, Ahmed Khalifa Niasse risque un procès après ses graves accusations à l’encontre du leader de Pastef

Interview – Soham El Wardini : « Mon parti, c’est Dakar »

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Samedi 29 septembre, Soham El Wardini a succédé à son mentor Khalifa Sall à la suite de la révocation de celui-ci par décret présidentiel en août. Pour la nouvelle maire de Dakar, la priorité est de poser des actes forts et visibles de la population pour l’année de mandat qu’elle doit finir. Sur ses défis, ses projets et son état d’esprit, Soham El Wardini s’est confiée .

En devenant maire de Dakar ce samedi 29 septembre, vous êtes devenue la première femme élue à ce poste. Quel est votre sentiment ?

Soham El Wardini : Avant toute chose, il s’agit d’un sentiment de fierté. Je suis honorée d’avoir été élue et d’être la première femme maire de la capitale du Sénégal. J’espère que mon élection permettra d’encourager les femmes sénégalaises qui souhaitent s’engager en politique. Il faut montrer que c’est un avantage d’avoir une femme à la tête d’une ville. En Afrique, lorsqu’on a un problème, ce sont les femmes que l’on consulte en premier. Dans un sens, on gère une mairie comme on gère un foyer. Ça ne veut pas dire que l’on ne fait que du social, mais il ne faut pas minimiser la part de social dans une collectivité locale. Et pour ces questions-là, être une femme est un avantage. C’est pourquoi le premier projet que je souhaite mener mobilisera les Dakaroises, qu’elles soient issues de la classe politique ou de milieux associatifs. Avec elles, je souhaite lutter pour la salubrité de Dakar. La femme est épouse, mère et éducatrice, donc la mieux placée pour sensibiliser sur la question de la propreté de la ville.

Vous répétez que votre mandat s’inscrira dans la continuité de celle de Khalifa Sall. Quels sont les projets que vous comptez mener au terme de cette année de mandat qui reste ?

Il y a de nombreux projets en cours, mais ceux de l’éclairage public et du pavage de la ville figurent parmi les prioritaires. Ça ne veut pas dire que toutes les surfaces ou toutes les bandes de terre de Dakar pourront être pavées, surtout en un an, mais on fera notre possible. De la même manière, nous souhaitons éclairer Dakar, mais la ville n’est compétente que pour ce qui concerne l’éclairage des grandes artères. Les petites rues relèvent de la compétence des communes.

Qu’en est-il de vos propres projets ?

Le temps qui m’est imparti est très court et je considère que la question de la salubrité de Dakar peut être efficiente dans la marge de manœuvre qui est la mienne dans l’année qui reste. Cela permettra de réaliser quelque chose de visible d’ici à la fin du mandat. Il s’agira avant toute chose de mener d’importantes actions de sensibilisation. Quant aux grandes lignes du projet, il est trop tôt pour les détailler. Il faudra les définir en concertation avec les maires des 19 communes de la ville et inscrire nos actions dans l’orientation budgétaire qui sera décidée au mois de novembre.

Lors du premier mandat de Khalifa Sall, une commission de mobilité et de salubrité se réunissait chaque semaine, mais lorsque l’État a retiré la gestion des ordures ménagères à la ville de Dakar en 2015, nous n’avons plus eu les moyens de poursuivre nos actions. Je souhaite réhabiliter ces opérations de nettoyage ou de désencombrement, par exemple en enlevant les marchands installés sur la voie publique. Je suis consciente que nous ne pouvons pas demander à l’État de nous rendre les fonds, mais nous pouvons essayer de nouer des partenariats avec l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG) qui dépend de l’État.

Vous poursuivez le mandat du maire sortant Khalifa Sall sous la bannière de Taxawu Dakar, considérez-vous être à la tête d’une mairie d’opposition ?

Khalifa Sall avait l’habitude de dire qu’à la mairie de Dakar « nous ne faisons pas de politique ». Nous avons été élus par les populations de Dakar et travaillons pour Dakar. Dans cette perspective, je ne peux pas considérer qu’il s’agisse d’une mairie d’opposition. Notre parti, c’est Dakar. D’ailleurs, ce sont des conseillers municipaux de toutes obédiences politiques qui m’ont élue.

Continuerez-vous de rendre visite à Khalifa Sall en prison ? Vous qui dites vouloir « finir son mandat », vous attendez-vous à des consignes de sa part ?

[Elle rit] Je ne pense pas qu’il y aura de consignes. Lui-même m’a dit : « C’est ton mandat, tu y mettras ta touche féminine. » Mais je lui serai toujours loyale et fidèle. Khalifa Sall et moi, c’est une longue histoire qui a commencé en 2009, et je veux m’inscrire dans la continuité de son action. Car son action a conquis les Dakarois qui lui ont renouvelé leur confiance pour un second mandat en 2014.

Avant sa révocation, Khalifa Sall était le secrétaire général de l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Est-ce un flambeau que vous comptez reprendre ?

Il est trop tôt pour envisager ce que je vais faire sur ce sujet. Je n’ai été élue que pour un mandat d’un an, « secrétaire général » sera sans doute une fonction un peu lourde pour le temps imparti. Il faut considérer s’il est raisonnable de penser au secrétariat général ou à un autre poste comme la vice-présidence.

 ©  Manon Laplace
Soham El Wardini dans son bureau de la mairie de Dakar. 

Être maire de Dakar signifie collaborer avec les autorités religieuses et coutumières locales, notamment avec le grand serigne de Dakar. Pensez-vous que vos rapports pourront être les mêmes qu’avec Khalifa Sall ? N’est-ce pas plus délicat pour une femme ?Advertisement

En tant que maire de Dakar, il me faudra aller à la rencontre de toutes ces autorités. Je les connais bien, ayant eu l’habitude en tant que première adjointe d’accompagner Khalifa Sall de nombreuses fois lors de leurs rencontres. Le fait d’être une femme ne changera rien aux rapports que ces autorités entretiennent avec la figure du maire. Ce sont des milieux dans lesquels la femme est très respectée.

Dans le cadre du Plan Sénégal émergent, le pôle urbain de Diamniadio est voué à devenir le centre administratif du pays. Êtes-vous favorable à cette délocalisation des institutions hors de Dakar ? La capitale ne risque-t-elle pas d’en être affaiblie ?

Dakar est une ville saturée, la délocalisation d’institutions et de services à Diamniadio permettra de la désencombrer, et de ce point de vue, je pense que c’est une bonne chose. Il faut permettre à la capitale de souffler. Avec un centre-ville plus dégagé, il sera plus facile pour nous de nettoyer la ville et d’organiser les grandes artères. On pourra y gagner en mobilité et Dakar sera plus agréable à vivre. Je ne pense pas qu’il y ait de risque d’affaiblissement. Dakar restera la capitale du Sénégal et tirera sa force d’autres secteurs, comme le tourisme ou le sport. Les Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 n’auront pas lieu à Diamniadio, mais bien à Dakar qui dispose des infrastructures sportives nécessaires.

La ville est-elle prête à accueillir un tel événement. Et qu’a-t-elle à y gagner ?

Dakar a beaucoup à y gagner, notamment en matière de tourisme et de visibilité. Dans cette perspective, il semble essentiel de nettoyer Dakar comme je souhaite le faire. Si on lance des projets dès maintenant, on peut avoir une très belle ville en 2022. Avant cela, il faudra rénover certaines infrastructures comme le stade Iba-Mar-Diop qui a été donné à la ville en remplacement du stade Assane-Diouf. Certaines infrastructures au contraire sont prêtes, comme la piscine olympique pour laquelle nous avons beaucoup investi l’an dernier.

Quelle place entendez-vous donner à la jeunesse, au sport, à l’éducation et à la formation durant votre mandat ?

Nos priorités vont à la jeunesse, à l’éducation et à la santé. Pour les deux premiers, même si nous avons peu de temps, la mairie est engagée dans des projets de réhabilitation des infrastructures scolaires. Nous souhaiterions également rétablir l’uniforme dans les collèges et les lycées, comme ce fut le cas pour l’école primaire. Pour ce qui est de la formation, il existe un nombre important de bourses pour aider les étudiants. Il y en a de nouvelles tous les ans, notamment des bourses pour les étudiants qui souhaitent partir à l’étranger. D’un autre côté, la promotion des sports s’inscrit dans l’action que la ville veut mener auprès de la jeunesse. On peut notamment citer la grande randonnée qui rassemble les Dakarois chaque année. Également la traversée à la nage de Dakar à l’île de Gorée, subventionnée par la ville pour promouvoir la natation. Mais aussi le travail fait avec la Fédération de basket, notamment au travers de la Coupe du maire. La réhabilitation d’infrastructures comme la piscine olympique. Ces subventions existent, et il y en aura de nouvelles, pour les arts martiaux notamment. Dakar est une ville sportive.

Kigali et Tunis sont deux villes africaines également dirigées par des femmes. Leur politique est-elle une source d’inspiration pour vous  ?

Souad Abderrahim à Tunis a été élue trop récemment pour que l’on puisse définir un lien entre nous. Mais j’aurai l’occasion de la rencontrer ainsi que Marie-Chantal Rwakazina, maire de Kigali, et d’échanger avec elles. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup de choses et apprendre de nos expériences respectives. Au moment où nombre d’hommes ne veulent plus entendre parler de parité, la solidarité féminine est plus importante que jamais pour aspirer à un objectif commun dans le respect de notre diversité.

En 2019, Taxawu Dakar fera face à une opposition plus solide que lors de ce conseil municipal. Serez-vous la candidate de la coalition ? Comment comptez-vous conserver la mairie ?

À l’heure qu’il est, nous ne savons pas qui sera le candidat de Taxawu Dakar, mais évidemment nous souhaitons continuer notre travail sur Dakar. Quant à la stratégie pour y arriver, je vous dirai qu’en Afrique on dit qu’il vaut mieux se cacher que de trop en dévoiler. D’ici six mois, nous y penserons, mais la priorité est pour l’instant la ville de Dakar et de terminer ce mandat. Nous ferons de la politique plus tard.

Avortement : que dit l’Islam?

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Les femmes sont descendues massivement dans les rues du monde entier le 28 septembre, Journée mondiale du droit à l’avortement, pour réclamer la gratuité, la sécurité et la légalité de l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) pour toutes. Le droit à l’avortement est menacé dans de nombreux pays, des États-Unis à la Pologne en passant par l’Argentine et l’Irlande, où les femmes se battent toujours pour l’obtenir. La religion, notamment le catholicisme, est souvent désignée comme le principal obstacle au contrôle des naissances et à l’IVG. Le fait est qu’un certain nombre de pays à majorité catholique ont une législation stricte sur la question. Parmi ceux-ci, l’Andorre, la République dominicaine, le Salvador, Malte, le Nicaragua et le Vatican se distinguent même par une interdiction totale de l’avortement. Mais qu’en est-il des pays musulmans ?

Un droit à l’avortement restreint dans les pays musulmans

Près de 80 % des femmes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord vivent dans des pays où le droit à l’avortement est restreint. Voire, pour 55 % d’entre elles, dans des pays où l’IVG n’est autorisée que pour sauver la vie de la mère ou – pour 24 % – uniquement pour préserver sa santé physique ou mentale. Aujourd’hui, seules la Turquie et la Tunisie autorisent les avortements volontaires (sur demande de la mère). Bien qu’aucun de ces pays n’interdise totalement l’IVG, ces restrictions rendent plus difficile pour les femmes d’avorter en toute sécurité. Comme partout ailleurs, dans les pays à majorité musulmane, l’avortement est un sujet controversé, notamment au regard de la loi islamique. Même dans les pays où l’IVG est légale, comme en Turquie, ce droit est constamment remis en question par des opposants politiques et religieux. De même, en Tunisie, en dépit de la loi qui les y autorise, les femmes qui décident d’avorter doivent souvent faire face au jugement négatif du personnel médical et de la société.

Que dit l’islam sur l’avortement ?

En général, les autorités religieuses musulmanes considèrent que l’avortement interfère avec la volonté d’Allah (Dieu) qui, seul, a droit de vie et de mort. Cependant, les différents courants de l’islam n’ont pas tous le même point de vue sur la question. Dans le dogme hanafitemajoritaire au Moyen-Orient, en Turquie et en Asie centrale, et qui faisait loi sous l’Empire ottoman, l’avortement est évoqué sous les termes ıskât-ı cenîn, qui peuvent se traduire par « expulsion du fœtus ». D’entrée de jeu, cette terminologie paraît peu claire, puisqu’elle ne fait aucune distinction entre les fausses-couches et les avortements. Plus précisément, le hanafisme considère ıskât-ı cenîn comme mekrouh (indésirable, non souhaitable) plutôt que haram (interdit) à moins de 120 jours de grossesse, étant donné que jusqu’alors le fœtus n’a pas d’âme. Pourtant, même considérée comme mekrouh, la décision de mettre un terme à la grossesse est laissée à la discrétion du mari et ne constitue pas un droit ni un choix pour la femme. Dans le même temps, d’autres courants islamiques expriment une opinion différente. Le chafiisme, qui domine en Asie du Sud-Est et dans certaines régions d’Afrique, autorise les IVG jusqu’à 40 jours de grossesse et les avis divergent au sein même de ce mouvement quant au stade de développement du fœtus. Certains imams chafiistes tolèrent l’avortement jusqu’au 120e jour. Bien que le courant hanbaliste, majoritaire en Arabie saoudite et aux Émirats Arabes Unis, n’ait pas n’opinion tranchée sur la question, certains chefs religieux autorisent également l’avortement jusqu’au quatrième mois. Enfin, le malikisme, qui prédomine en Afrique du Nord, considère le fœtus comme un être vivant en devenir et interdit totalement l’avortement. En fait, tous les dogmes islamiques estiment qu’à compter de 120 jours après sa conception, le fœtus a une âme, et aucun n’autorise l’avortement après cette date.

Nouvelles préoccupations sociopolitiques

Dans nombre de pays à majorité musulmane, la jurisprudence islamique a influencé la législation relative à l’avortement. Toutefois, au fil du temps, de nouvelles préoccupations sociopolitiques ont émergé, et cette législation a été remaniée. Dans le cas de l’Empire ottoman, la relative « liberté de choix » offerte par le hanafisme a été contrecarrée par une nouvelle politique nataliste et moderniste à la fin du XVIIIe siècle. Face au déclin de l’Empire, la modernisation et la croissance démographique étaient envisagées comme un remède propre à assurer sa stabilité militaire, économique et politique. Inspirés par l’Europe, les Ottomans aspiraient à des avancées similaires via un vaste programme de réformes et de lois.

En 1858, le Code pénal de l’Empire ottoman – rédigé d’après le Code pénal français de 1810 – est adopté. Il interdit et criminalise l’avortement, harmonisant la législation française et le dogme islamique. À partir de cette date, l’avortement est légalement déclaré haram dans tous les territoires sous domination ottomane. Néanmoins, dans la jurisprudence, il n’est envisagé que comme un phénomène social. Les poursuites intentées après l’entrée en vigueur de ce nouveau code illustrent bien cette vision des choses, puisque les accusés sont des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, etc., plutôt que les femmes elles-mêmes. À la suite de cette réforme, beaucoup d’ex-membres de l’Empire mettent en place des lois restrictives sur l’avortement. Cependant, lorsqu’on observe les pays à majorité musulmane, on constate que ces lois sont assez diverses, dans le sens où elles autorisent et interdisent l’avortement pour différentes raisons. Aujourd’hui, dans beaucoup de ces pays, il n’est souvent autorisé que lorsque la vie de la femme est en danger, quand le fœtus est malformé ou quand la grossesse résulte d’un acte criminel, comme un viol. Mais, même si ces principes permettent à quelques femmes d’y avoir recours, ils renforcent la supervision médicale et les procédures légales, et ne laissent aucune place aux avortements volontaires.

Restreindre l’accès à l’avortement ne fait que le rendre clandestin

Il est scientifiquement prouvé que restreindre l’accès à l’avortement ne fait pas disparaître cette pratique. Au contraire, elle devient clandestine et dangereuse. En utilisant des méthodes peu sûres pour mettre un terme à leur grossesse non désirée, les femmes risquent leur santé, leur fertilité et même leur vie. Chaque année, 47 000 femmes meurent de complications liées à un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions. Après l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont les régions du monde où le taux de mortalité maternelle est le plus élevé. De plus, les restrictions du droit d’accès à l’avortement affectent davantage les femmes les plus pauvres. Souvent, celles qui en ont les moyens se rendent à l’étranger pour avorter en toute sécurité. Certaines parviennent à négocier avec des professionnels de santé dans leur propre pays pour obtenir ce service. Pour les autres, le marché noir est la seule option. Beaucoup sont victimes de charlatans qui leur vendent de fausses pilules abortives à des prix très élevés. Même lorsqu’elles ont accès à une structure médicale ou à des pilules fiables, elles restent mal informées et mal suivies. Cela accentue leur sentiment d’isolement et aggrave leur souffrance.

De nouvelles applications changent la donne

Malgré tout, grâce à l’avortement médicamenteux et à la télémédecine, des alternatives sûres se multiplient hors du cadre légal. Un grand nombre de femmes vivant dans des pays à majorité musulmane, ou dans d’autres pays qui limitent l’accès à l’avortement, consultent des services de médecine en ligne pour demander de l’aide et recevoir des informations sur la façon de s’auto-administrer les pilules abortives obtenues par ce biais. Des études prouvent que l’avortement télémédicalisé est sûr et efficace en début de grossesse.Women on Web (WoW), l’un de ces services en ligne, aide environ 60 000 femmes chaque année. Le contenu du site est traduit en 16 langues, dont l’arabe, le farsi et le turc.

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Page d’accueil arabe de Women on Web. Ce site Internet est un service de télémédecine qui aide les femmes à avorter sans danger dans des pays où le droit à l’avortement est limité. © DR

 

Néanmoins, dans certains pays comme l’Arabie saoudite et la Turquie, l’accès au site est prohibé. Pour contourner la censure, les femmes utilisent une application sur leur smartphone. Aujourd’hui, il semble que l’IVG soit haram, illégale et clandestine dans la majeure partie du monde musulman. En dépit de cela, les femmes continuent à défier le statu quo et les lois archaïques par leurs pratiques quotidiennes et leur militantisme.

En 2012, en réaction à un projet de loi visant à restreindre l’accès à l’avortement en Turquie, des centaines de femmes ont manifesté à Istanbul pour défendre la liberté de choix. Elles sont descendues dans les rues pour clamer leur droit d’avorter en toute sécurité et de disposer librement de leur corps : « L’avortement est un droit. La décision d’avorter appartient aux femmes » (Kürtaj haktır, karar kadınların).

Ce texte s’inscrit dans une série d’articles autour de la thématique Santé publique, sujet du colloque de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) qui se tient les 7 et 8 novembre, à Bruxelles, avec plus de cent cinquante acteurs francophones : établissements universitaires, représentants gouvernementaux, représentants des agences nationales, experts des politiques de santé publique dans le monde francophone.

The Conversation

* Hazal Atay est doctorante en politique comparée à Sciences Po Paris. Elle est affiliée au CEVIPOF et travaille sur la participation politique des femmes en Turquie.

 

 

Le plus jeune milliardaire africain, 43 ans, kidnappé à Dar Es Salam

Mohammed Dewji a été enlevé jeudi matin par des hommes armés et masqués à Dar es Salaam. Les motivations des ravisseurs restent encore floues à ce stade.

Celui que l’on présente comme le plus jeune milliardaire africain, Mohammed Dewji, a été enlevé à Dar es Salaam, dans la matinée du 11 octobre. Des hommes armés et masqués ont fait irruption dans la salle de sport où il faisait son entraînement matinal, en banlieue de la capitale, et se sont saisis de l’homme d’affaires. Les ravisseurs ont tiré des coups de feu en l’air avant de prendre la fuite en voiture.

Selon des témoins cités par des médias locaux, deux des ravisseurs étaient des hommes blancs.

Une information confirmée par les autorités locales. « Les informations initiales indiquent qu’il a été enlevé par des Blancs voyageant à bord de deux véhicules », a déclaré à la presse le gouverneur de la région, Paul Makonda, ajoutant que « ce genre d’incident est nouveau ici ».

Le rapt a également été confirmé par un ministre tanzanien sur Twitter : « J’ai parlé à son père et les informations faisant état de l’enlèvement de notre ami Mo sont vraies », a écrit January Makamba, le ministre de l’Environnement. « Mohammed a une famille et de jeunes enfants. Aidez-nous en donnant des informations qui aideront à son sauvetage », a-t-il ajouté.

17e fortune du continent

Mohammed Dewji, 43 ans, est le président du groupe Mohammed Enterprises Tanzania Limited, groupe industriel diversifié fondé par son père dans les années 1970, qui s’est fait une place dans des secteurs aussi variés que l’assurance, l’immobilier ou le pétrole.

Né à Singida, au centre de la Tanzanie, en 1975, Mohammed Dewji a décroché une licence en « business international » et en finance à l’université de Georgetown, aux États-Unis, avant de rentrer reprendre l’entreprise familiale au début des années 2000. Désigné « plus jeune milliardaire africain » et 17e fortune du continent par Forbes, avec 1,54 milliard de dollars en 2018, Mohammed Dewji a également été en tête en 2016 du classement annuel de l’Institut Choiseul sur « les leaders économiques de demain ».

Lapsus de Tanor : « J’avais l’habitude de le dire quand j’étais au parti socialiste » (VIDEO)

 

À Tivaouane, le délégué régional du parrainage de Thiès pour le compte de la coalition Benno Bokk Yakaar, Ousmane Tanor Dieng,  a commis un lapsus linguae de taille en déclarant devant des militants et responsables de l’Apr. « J’avais l’habitude de le dire, quand j’étais au Parti socialiste… ».
Cela a suscité, dans l’assistance, un faisceau de commentaires. Les exclus du PS Barthélémy Dias, Khalifa Sall et Cie ont beau jeu de dénier à Tanor sa qualité de PS.

Cheikhou Kouyaté, capitaine : « Si on ne peut pas battre le Soudan, on n’a pas notre place à la CAN 2019 »

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Cheikhou Kouyaté : « Si on ne peut pas gagner le Soudan, on a pas notre place au Cameroun »

L’équipe nationale du Sénégal s’est entraînée hier soir au stade Léopold Sedar Senghor en vue de préparer son match du samedi contre le Soudan. Après le galop des Lions, le capitaine Cheikhou Kouyate a parlé au nom de ses coéquipiers comme à l’accoutumée.

Selon le capitaine des « Lions » les absences de Kalidou Koulibaly, Lamine Gassama et de Salif Sane seront ressenties par l’équipe mais l’objectif reste quand même la gagne : « Ils vont nous manquer parce que ceux sont des joueurs très importants pour l’équipe. Mais comme je l’ai dit tout l’heure on va essayer de jouer pour eux. On va essayer de gagner pour eux », a-t-il indiqué.

Le milieu de Crystal place de poursuivre « Ce sera un match difficile mais nous n’avons pas le choix. Il faut qu’on gagne ce match si on veut aller au Cameroun. Si on ne peut pas gagner le Soudan, je pense qu’on a pas notre place à la CAN ».

Il a revenu sur son éventuel reconversion en défenseur central. Mais le natif de Khar Yalla pense qu’il peut bel et bien gérer ce poste d’autant plus qu’il l’a déjà occupé lors du match contre l’Afrique du Sud.

Interview – Seydi Gassama (Amnesty) : « la peine de mort n’a jamais été la panacée contre la criminalité »

Des politiciens comme Atepa et Sonko en révlament le retour. Pour le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, « la peine de mort n’a jamais été une panacée contre la criminalité ». Il suggère d’attaquer le mal à la racine. Entretien.

Comment faire face à la criminalité au Sénégal ?

Il faut d’abord savoir que la « criminalité zéro » n’existe nulle part au monde. Tous les pays et toutes les grandes villes du monde sont confrontés au problème de la criminalité et il appartient aux États de prendre les mesures qu’il faut pour comprendre la criminalité. Combattre la criminalité ne signifie pas seulement les mesures sécuritaires.

Que faut-il en plus ?

Les causes de la criminalité sont connues. Elles sont la pauvreté, l’exclusion, le chômage des jeunes, l’usage de la drogue, qui est omniprésent au Sénégal, l’alcoolisme dans les quartiers les plus pauvres de Dakar. Si on règle toutes ces questions, on aura attaqué les causes profondes de la criminalité.

Les forces de sécurité souffrent du manque d’effectifs et, malgré les efforts de ces dernières années, de matériel…

On ne peut pas lutter contre la criminalité si on n’a pas des forces de sécurité en nombre suffisant. Le Sénégal, depuis la radiation des policiers dans les années 1980, traine un déficit chronique en personnel de sécurité. Vous pouvez aller dans certains quartiers, vous ne verrez de policiers que lorsqu’il y a quelque chose qui s’y passe. Donc, c’est ce vide sécuritaire qui fait que la criminalité s’est développée. Il faut une présence policière visiblement dans les quartiers pour dissuader les criminels.

? »On va diminuer la criminalité si on s’attaque aux causes profondes et si on recrute les membres de force de sécurité pour être présents dans les quartiers. »

D’aucuns agitent le retour de la peine de mort. Cette solution pourrait-elle être efficace ?

La peine de mort n’a jamais été une panacée contre la criminalité. Nulle part la peine de mort n’a réussi à juguler la criminalité. Si elle pouvait juguler la criminalité, il n’y aurait plus de crime dans les pays comme Arabie Saoudite, l’Iran, la Chine. Ce sont des État où on exécute pratiquement tous les jours des personnes. Mais cela ne dissuade pas les criminels. Donc, ce n’est pas la peine de mort qui va régler la question de la criminalité. On va diminuer la criminalité si on s’attaque aux causes profondes que nous avons citées précédemment et si on recrute les membres de force de sécurité pour être présents dans les quartiers. Et cela c’est le rôle de l’État.

On entend souvent les populations dire que les criminels vont rarement au bout des peines pour lesquelles ils ont été condamnés ?

On comprend bien qu’au Sénégal, les populations disent : ‘Oui les meurtriers sont vite graciés ou bénéficient d’une réduction de peine’. Je pense que ce sont des inquiétudes légitimes qu’on ne peut pas ignorer. Il faudrait que l’État réfléchisse non seulement à forcer les peines mais aussi à faire en sorte que toutes ces peines soient assorties des périodes de sûreté durant laquelle la personne ne peut pas être libérée. Par exemple, si vous êtes condamnés à 20 ans, qu’il ait une période de sûreté d’au moins de 15 ans pendant laquelle vous ne pouvez ni être gracié ni bénéficié d’un aménagement de peine. Cela va calmer plus ou moins les sénégalais.

« La campagne électorale qui a démarré plutôt que prévu à cause du parrainage est en train de déraper. »

Êtes-vous satisfait de la sortie du procureur à propos du meurtre de Mariama Sagna ?

Le procureur est au courant de l’enquête. Nous pouvons a priori penser que le mobile n’est pas politique. Tous les Sénégalais voulaient entendre cela parce que c’est vraiment la dernière solution que nous souhaitons pour ce pays. Mais, ce qu’il faut dire c’est que cette campagne électorale qui a démarré plutôt que prévu à cause du parrainage est en train de déraper. Ce que nous entendons aujourd’hui, ce n’est pas un débat d’idées, ce n’est pas un débat de programmes mais c’est la diabolisation de l’autre. La diabolisation de l’adversaire. Or en diabolisant l’adversaire on l’expose à la violence de ses partisans. Et cette violence n’est pas généralement commanditée depuis là-haut, ce sont les seconds couteaux qui s’en chargent. Donc, il faudrait que la diabolisation s’arrête aussi bien du côté du pouvoir que de l’opposition et que les gens discutent de programmes.

Le successeur de Madické Niang à la tête du groupe parlementaire de l’opposition est…

ASSEMBLEE – Le député Serigne Cheikh Mbacké a été désigné ce jeudi président du groupe Liberté et Démocratie. Il succède à Me Madické Niang, qui a rendu le poste après avoir annoncé, contre la volonté de Wade et du Pds, sa candidature pour la présidentielle de 2019.

Serigne Cheikh Mbacké va diriger le groupe de l’opposition pour la session ordinaire 2018-2019 de l’Assemblée nationale. Selon un communiqué de Liberté et Démocratie, il sera secondé par Mamadou Diop Decroix, désigné vice-président du groupe.

Papa Diop et Mamadou Lamine Diallo gardent leurs postes de vice-président de l’Assemblée nationale et de président de commission, respectivement.

« Nous avons en même temps désigné Toussaint Manga, porte-parole du groupe, ajoute le communiqué. Bien que le règlement intérieur actuel de l’Assemblée ne distingue pas ce poste, forts de nos 18 membres, nous avons décidé d’innover à l’image des grandes démocraties. »

La Genèse de Madické : « Abdoulaye Wade m’a dit en 2012 que j’étais le plus indiqué pour reconquérir le pouvoir » (Communiqué)

VOICI LE COMMUNIQUE DE PRESSE DE MADICKE NIANG

Suite au communiqué fait à Dakar le 04 octobre 2018 et signé par le Frère Secrétaire Général National du PDS, relatif à ma candidature à l’élection présidentielle de 2019, je me dois de faire à l’opinion publique la genèse de cette candidature et de prendre les décisions que mon honneur m’impose face à cette situation regrettable à tout point de vue.

Je voudrais rappeler que c’est le Président Wade lui-même qui, la première fois, a suscité en moi cette ambition de me mettre en première  ligne au service des Sénégalais, lors de la Oumra que nous avons effectuée en 2012 suite à la perte du pouvoir, en me disant en substance que, dans son entourage, j’étais la personne la mieux indiquée pour reconquérir le pouvoir.

Il s’y ajoute qu’à l’issue des dernières législatives, je me rappelle ces paroles poignantes qui m’ont été adressées par le Président WADE : « Madické, tu m’as démontré que tu es l’unique personne sur qui je peux compter totalement, je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. Ton engagement sans limite dans ces élections législatives m’amène à dire que je t’expose trop alors que tu as une famille à préserver. » J’avais alors répondu que : « il en sera toujours ainsi, je ne lésinerai jamais sur mes moyens physiques comme matériels pour combattre et faire partir Macky SALL. C’est le sens que je donne à mon combat à vos côtés en dehors de l’amitié qui nous lie »

Que me valent alors subitement ces accusations graves, gratuites et infondées contre ma personne alors que j’avais toujours  été considéré comme l’ami, le frère et le militant le plus fidèle ?Qu’est ce qui a pu changer si subitement entre-temps ? Ai-je eu tort d’avoir posé la question de la candidature alternative alors que beaucoup de Sénégalais, surtout les frères de parti, ont considéré que ma proximité avec Wade devait me permettre de jouer ce rôle ? Je laisse aux Sénégalais le soin de répondre à ces questions.

Je rappelle que j’ai fait l’objet de toutes formes d’intimidation et d’humiliation de la part du pouvoir sans vaciller un seul instant.

Je tiens aussi à dire aux Sénégalais que je n’ai aucun dossier judiciaire en instance devant aucune juridiction.

Je prends à témoin les Sénégalais pour leur dire que :

Si  Macky SALL pouvait faire pression sur moi, je ne serais pas resté avec le Président WADE alors que beaucoup de ses proches l’avaient quitté ;

Si  Macky SALL avait les moyens de pression sur moi, je n’aurais jamais pu défendre Karim WADE avec autant de détermination et d’opiniâtreté durant ces six dernières années ;

Si Macky SALL avait des moyens de faire pression sur moi, je n’aurais pas pu me mettre en face de lui pour faire gagner largement le PDS à Touba. C’est important de relever que, lors de ces élections législatives de juin 2017, mon arrestation avait été ordonnée, car beaucoup de responsables du pouvoir  avaient pensé, qu’en me neutralisant, ils auraient pu empêcher la victoire du PDS ;

Si Macky SALL avait des moyens de pression sur moi, je n’aurais pas pu exercer à l’Assemblée Nationale avec tant d’engagement, mes fonctions de Président du groupe parlementaire. Combien de Sénégalais ont apprécié ma détermination, mon sens des responsabilités et surtout, le dur combat pour empêcher que des lois scélérates soient votées.

Cependant, la seule pression forte que j’ai subie depuis deux ans vient de mes frères de parti mais aussi de Sénégalais de tous bords, pour me pousser à poser la question de la candidature alternative alors que j’avais, par amitié, volontairement tu toute ambition pendant toutes ces années.

Au surplus, concernant les accusations de « collusion » avec Macky SALL dont je suis l’objet, je défie quiconque de pouvoir en apporter le moindre indice, encore moins la plus petite preuve. Je laisse aux Sénégalais le soin d’en juger sur la base de mes actions concrètes au profit du PDS et pour le bien de la nation pendant les sept années de calamité de ce régime.

Au regard des faits, pour moi, le véritable « suicide » politique serait, pour le PDS, de ne pas avoir de candidat à l’élection présidentielle de 2019.

S’agissant de ma candidature, le Président Wade a dû oublier que je lui ai écrit pour lui préciser qu’elle ne saurait entrer en compétition avec celle de Karim WADE. En effet, elle ne pourrait prospérer que si et seulement si, le Conseil Constitutionnel rejette la candidature de Karim WADE.

Où est donc le mobile qui peut servir Macky SALL en  affaiblissant le suffrage du candidat investi par le Parti alors qu’une fois de plus, ma candidature est une candidature alternative et non de substitution.

Concernant mes responsabilités à l’Assemblée Nationale, je dis d’ores et déjà, sans ambages, que jamais je n’engagerai un bras de fer avec le Président Wade sur quoi que ce soit. Ainsi, avant que le parti ne se saisisse de la question, j’ai décidé, pour le mettre à l’aise, de remettre en jeu  immédiatement mes fonctions de Président du groupe parlementaire car mon honneur ne me permet  pas de m’accrocher à des responsabilités que le Président WADE m’a confiées.

Je ne  le remercierai jamais assez pour d’abord, l’honneur qu’il me fait de me considérer comme frère et ami mais aussi, pour m’avoir confié d’importantes responsabilités. Toutefois, je souligne que j’ai la conscience tranquille pour avoir donné le meilleur de moi-même à Abdoulaye WADE, à sa famille et au PDS. En tout état de cause ,il restera toujours ma référence politique, mon ami et mon frère.

Contrairement aux accusations qui sont portées contre moi, j’ai voulu redonner espoir à tous les militants désemparés face à l’éventualité d’une élection présidentielle sans un candidat- du PDS. Combien de membres de l’opposition radicale se sont ouverts à moi sur l’absence éventuelle d’un candidat du PDS en 2019, estimant qu’elle permettrait à Macky SALL de gagner facilement.

Ainsi, j’invite tous ceux qui, dans le Parti comme en dehors, sont convaincus de la nécessité d’une candidature alternative, à me rejoindre pour mener ce combat.

Enfin, je m’en remets au Tout Puissant tout en ayant la conviction forte que la vérité finit toujours par triompher.

Maître Madické NIANG

SenCaféActu du jeudi 11 octobre 2018 : la revue de presse d’Adama Sow

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#SenCaféActu du 11 octobre 2018

A la Une: Zone d’insécurité: les populations de Thiaroye, Yeumbeul, Malika, Keur Massar réclament des mesures fortes,

Propagande sur sa télé: Bougane Guèye Dany déchire la mise en demeure du CNRA,

Kalidou Koulibaly forfait contre le Soudan

1-Fourniture d’eau de Dakar et Thiès : les 8 forages sur 10 de Tassette en service, la pénurie d’eau bientôt un mauvais souvenir selon le directeur général de la SONES

2-Insécurité : les populations de l’arrondissement des Niayes (Thiaroye, Yeumbeul, Malika, Keur Massar) expriment leur désarroi et en appellent aux autorités pour des mesures hardies et adaptées aux nouvelles menaces sécuritaires dans cette zone la plus peuplée des départements du Sénégal

3-Les populations souffrent de la grève des syndicats And Guesseum de la santé et du Sytjust de la justice : Même si les autorités en charge de la santé et de la justice n’ont pas réagi depuis quelques jours, les populations souffrent énormément de ces mouvements. Aucun papier n’est délivré dans les tribunaux, les malades sont éconduits des postes et centres de santé depuis 48 h

4-Recrudescence des meurtres et crimes au Sénégal : Ismaila Madior Fall contre la peine de mort. Les populations traumatisées par les crimes de plus en plus ignobles demandent l’application de la peine de mort au Sénégal, ce que rejette catégoriquement le ministre de la justice Ismaila Madior Fall

5-Bougane Guèye fait fi des injonctions du CNRA et continue à diffuser sa campagne Gueum sa bopp sur sa chaîne Sen TV

6-Provocation: Moustapha Cissé Lo annonce sa volonté d’arracher la mairie de Dakar des mains des adversaires, de gré ou de force

7-Sénégal-Soudan : le boss de la défense des lions forfait. Kalidou Koulibaly a finalement déclaré forfait hier

Francophonie : Michaëlle Jean maintient sa candidature et veut tomber les armes à la main demain

OIF: son porte-parole l’assure, Michaëlle Jean reste «déterminée». Interview.

Le Canada et le Québec ont annoncé, mardi 9 octobre 2018, qu’ils retiraient leur soutien à la candidature de Michaëlle Jean pour le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont le sommet démarre ce jeudi 11 octobre en Arménie. Justin Trudeau s’est rallié à la candidature de sa rivale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo. Bertin Leblanc, porte-parole de Michaëlle Jean, revient sur l’annonce survenue la veille. Entretien.

RFI : Comment réagissez-vous à la décision du Canada de retirer son soutien à Michaëlle Jean ?

Bertin Leblanc : J’ai lu comme vous les déclarations de l’attachée de presse de la ministre canadienne responsable de la Francophonie. Nous, ce qu’on tient à rappeler, c’est qu’un consensus suppose un débat qui doit se faire dans les règles. Il y a des règles quand même qui régissent la nomination de la secrétaire générale. Le sommet commence demain (entretien réalisé mercredi à la mi-journée, NDLR). Nul doute que cette discussion aura lieu entre les chefs d’Etat et de gouvernement à huis clos.

Donc, vous attendez une déclaration de Justin Trudeau lui-même ?

Le Premier ministre canadien arrive dans quelques heures. Pour l’instant, il ne s’est pas vraiment exprimé sur la question, en tout cas directement. On a pris bonne note évidemment des commentaires de l’attachée de presse de la ministre responsable de la Francophonie. Mais pour l’instant, on est encore dans l’expectative d’une déclaration claire à ce sujet.

Est-ce que Michaëlle Jean envisage de retirer sa candidature ?

Pour l’instant, non. Il n’en est pas question.

Elle maintient sa candidature ?

Oui, Mme Jean est déterminée. Je vous rappelle que le sommet commence jeudi. Elle fera une grande déclaration évidemment lors de la cérémonie d’ouverture, qui sera un peu sa déclaration politique sur le sujet. Vendredi matin, elle doit présenter son bilan, son rapport qu’elle fait aux chefs d’Etat et de gouvernement. Donc, elle est assez impatiente de le faire.

Pour nous, l’objectif, c’est aussi de démontrer que ces quatre années ont servi à quelque chose. Elle s’est beaucoup battue. Mme Jean a beaucoup de convictions. Ce qui fait qu’on a envie que les chefs d’Etat et de gouvernement puissent entendre son bilan, le notent, et prennent une décision à partir de ce qu’on va leur apporter comme bilan. Et aussi, on a envie de pouvoir les entendre sur ce qui a été fait au cours des quatre années.

Mais elle y croit encore ?

Mme Jean est quelqu’un d’extrêmement déterminé. On y croit, parce qu’on est attachés aux valeurs de la Francophonie : bonne gouvernance, pratiques démocratiques… Mme Jean est très soucieuse de ces questions-là. Cela a marqué les quatre ans de son mandat et on espère qu’on pourra poursuivre le travail. Après, on s’en remet aux chefs d’Etat.

Elle reste déterminée comme toujours parce que c’est comme ça qu’elle est faite. Elle est très attachée à la Francophonie des peuples. Elle a développé toute cette passionnante doctrine de la Francophonie des solutions. Elle a beaucoup voulu marquer son passage sur le fait de tourner l’organisation vers quelque chose d’assez proche des gens. Je pense que c’est peut-être ça qui a pu… cela a marqué une rupture.

Ces trois derniers mois, Justin Trudeau s’est battu pour Michaëlle Jean. Il a pris son téléphone pour appeler les chefs d’Etat de la Francophonie un par un. Il a envoyé un émissaire en Afrique, un émissaire de haut rang. Vous devez être déçus, non ?

On va attendre la conclusion avant d’être déçus. Je dirais que pour l’instant, il y a une petite incompréhension, mais qui est peut-être due aussi à la distance. Le Premier ministre n’est toujours pas arrivé à Erevan. Donc on espère pouvoir discuter avec lui rapidement.

Et après, on ne veut pas présumer de la fin tout de suite. On appelle de nos vœux ce consensus ; évidemment, il est indispensable. Mais notre point de vue et le point de vue de Mme Jean, c’est qu’un consensus normalement doit être le résultat d’un débat et d’une discussion. C’est tout ce qu’on demande en fin de compte.

Le président français Emmanuel Macron, en compagnie de son homologue rwandais Paul Kagame, le 25 septembre 2018 à New York. A droite du chef de l’Etat du Rwanda, sa ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. Ludovic MARIN / AFP

La France n’a-t-elle pas joué un rôle dans la décision du Canada, en tout cas de la ministre canadienne chargée de la Francophonie ?

Je pense qu’on le sait, la France avait choisi une autre candidate. Donc, les tractations ont eu lieu depuis quand même plusieurs semaines. On a été témoins. Le Premier ministre, Justin Trudeau, a rencontré, à quelques reprises je crois, le président français. Ils ont donc forcément discuté de cette question-là.

A New York notamment…

A New York, oui. On était tous à l’Assemblée générale des Nations unies il y a quelques semaines. Qu’est-ce qu’ils ont conclu ? Voilà.

On évoque un marchandage : les Français promettant aux Canadiens un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU moyennant le retrait du soutien à Michaëlle Jean.

Là, vraiment, je n’ai aucune information à ce sujet. Ce que propose Mme Jean, c’est d’organiser une réflexion autour de ce que devrait être la Francophonie. Parce que ce qui a émergé dans les derniers mois, c’est qu’il y a différentes visions de la Francophonie. Où la veut-on ? Est-ce qu’on veut recentrer le travail sur la langue, comme on a pu l’entendre, ou est-ce qu’on veut renforcer le travail sur la bonne gouvernance et les pratiques démocratiques ?

Vous savez comme moi que Mme Jean a beaucoup travaillé sur ces aspects de bonne gouvernance et de respect des droits et libertés. Mais c’est encore là aux chefs d’Etat de nous dire de quelle Francophonie parlons-nous et voulons-nous. Je pense qu’aujourd’hui, dans les deux prochains jours, c’est un moment de vérité qu’on va vivre à Erevan. C’est un moment de vérité important pour l’avenir de la Francophonie.

Tanor remixe sa prédiction pour Abdou Diouf en l’an 2000 : « Macky sera réélu avec 60% au 1er tour »

En direction de la présidentielle de 2019, Ousmane Tanor Dieng assure que Macky Sall sera réélu à 60%. «J’ai la conviction forte que Macky va gagner au premier tour de la Présidentielle 2019, déclare-t-il. Nous avons choisi librement de réélire Macky Sall au premier tour, avec 60% à la présidentielle de 2019.»

Mieux, assure le secrétaire général du Ps, «BBY va survivre à la Présidentielle, car ce sont des gens de parole qui  s’y trouvent»

Tanor Dieng s’exprimait ce mardi à Thiès lors de l’Assemblée générale de partage du comité départemental de parrainage pour le candidat Macky Sall.

Tribune : « Ainsi, tous les dignitaires susceptibles de CREI ont rejoint le camp présidentiel » ( Par Amadou Tidiane Baba Wone)

Ainsi donc, tous les  dignitaires du régime du Président Abdoulaye Wade listés comme devant déférer devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite auraient «rejoint» le camp présidentiel, à défaut d’avoir été neutralisés par la dite cour. Soit par voie de condamnation, soit par épée de Damocles….
Ah! Le beau pays que voilà! Notre Sénégal, où les mots viennent à bout de tous les maux… Cette histoire,  et d’autres encore plus invraisemblables, s’est déroulée en plusieurs épisodes, sous nos yeux apparemment fatigués, ou alors complètement désabusés. Il est vrai que le scenario est éculé: des leaders, reçus par qui de droit, et qui en ressortent avec une déclaration d’allégeance frappée du sceau de l’impunité. Ça devient lassant à la fin!Et pourtant! Souvenez-vous de l’alternance de 2012… Elle était placée sous le sceau de la vertu. On allait voir ce que l’on allait voir nous disait-on : haro sur le gangstérisme politico-économique! Et que  la Justice devienne le rempart des justes, le recours des faibles, la balance des droits et des devoirs. Finis les passe-droits et les malettes nocturnes, finies les transhumances honteuses pour raison pénalement intéressée! Fini l’enrichissement illicite…
Là était le rêve poursuivi par le Peuple du 23 juin, par les Assisards, par les simples citoyens de bonne foi aspirant à un renouveau des paradigmes de l’action politique et citoyenne…  Cela n’a été, semble-t-il, que l’emballage d’une véritable forfaiture car, le rêve est en.train de virer au cauchemar: toutes les dérives dénoncées par les tribuns de l’opposition d’alors se sont aggravées depuis 7 ans. Mieux, l’instrumentalisation des différents pouvoirs à des fins de politique politicienne est le fait saillant du mandat présidentiel en cours. Par ailleurs que de scandales, en tous genres, ont fait la Une des journaux au quotidien depuis ! Sans suite…Cerise sur le gâteau, tous les présumés coupables des dérives dénoncées pour venir à bout du régime de Wade, ont rejoint le camp de ceux qui les accusaient de tous les péchés. Tous coupables alors?

Les principes, lorsqu’ils sont vrais et sincères, défient le temps. On a tenté de me vendre «la théorie des circonstances nouvelles…» comme si les circonstances n’étaient pas toujours nouvelles! Par définition…

Alors, dans les circonstances…actuelles et toujours nouvelles (!) je dis à ceux qui, hier seulement, jouaient aux preux chevaliers donnant des leçons à tout va, et regardant de haut ceux qu’ils jugeaient et condamnaient sans appel: descendez de votre piédestal. Sortez de votre mutisme… Humez l’odeur fétide de nos  valeurs en décomposition dans notre renoncement collectif à la Vérité . Constatez la déchéance où nous conduit votre complaisance coupable. Voyez où vous mènent  les flatteurs et les laudateurs qui traversent tous les régimes, s’enrichissent et en jouissent sans états d’âmes. Ils sont les entremetteurs des conciliabules nocturnes. Ils enjolivent, par leurs propos mielleux, les manoeuvres les plus sordides. Ils sont connus et facilement reconnaissables ces zélateurs de l’ombre, mais ils sont les seuls à ne pas le savoir!

Malgré l’ambiance d’hypocrisie généralisée et de lâcheté collective qui englue notre pays, des forces nouvelles vont émerger pour contrecarrer la fatalité. Les signes avant-coureurs d’un réveil inéluctable de forces nouvelles commencent à poindre. La majorité silencieuse qui assiste, avec une sourde désapprobation, au cirque des vases communicants entre formations politiques aura son mot à dire. Il faudra la mobiliser et lui dire: cette fois, méfions nous des beaux parleurs! Et choisissons, sérieusement, des hommes et des femmes qui mettront l’intérêt général au dessus de leurs intérêts particuliers!

Cela est est l’enjeu fondamental de la prochaine élection présidentielle. Et que ceux qui se ressemblent s’assemblent! L’heure est grave.

Amadou Tidiane WONE

Le pouvoir rend fou ? A Madagascar, 7 anciens Présidents et Premiers Ministres candidats à la présidentielle du 7 novembre

LES AFRIQUES – A Madagascar, l‘élection présidentielle est dans un mois. En effet, le premier tour est prévu pour le mercredi 7 novembre. 36 candidats sont en lice et parmi eux quatre anciens présidents et trois anciens Premiers ministres rencontrés ici. L’ordre de présentation des candidats dans cet article respecte l’ordre alphabétique.

Jean-Omer Beriziky: «Gouverner, pour moi, c’est d’abord servir et non se servir!»

Il se définit comme « un enfant de la brousse qui a reçu la grâce de faire de hautes études ». Originaire de la région Sava (la région de la vanille), au nord de la Grande Ile, Jean-Omer Beriziky entame une carrière de professeur d’histoire après des études en France. A 45 ans, il est nommé ambassadeur auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Un poste qu’il occupera pendant 11 ans. En 2011, le diplomate reconnu pour ses talents de médiateur et apprécié de la communauté internationale est choisi par Andry Rajoelina pour devenir Premier ministre d’union nationale durant le régime de transition. Il restera deux ans à la tête du gouvernement. A 68 ans, pour la première fois de sa vie d’homme politique, il se présente à l’élection présidentielle de son pays.

Jean-Omer Beriziki en décembre 2013 lors d’une conférence de presse alors qu’il était encore Premier ministre de Madagascar. © ALEXANDER JOE / AFP

Olivier Mahafaly: «Je suis le candidat à abattre»

Il a été l’un des cinq Premiers ministres du président sortant Hery Rajaonarimampianina. Olivier Mahafaly est resté plus de deux ans à la tête du gouvernement, avant d’être poussé à démissionner en juin dernier, pour sortir de la crise politique d’avril 2018. Parallèlement, pendant quatre ans, il a dirigé le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Aujourd’hui, il critique ouvertement les actions menées par l’ex-chef de l’Etat. A 54 ans, ce natif de Nosy Be se présente pour la première fois à une élection présidentielle, contre son ancien président, mais également contre plusieurs de ses anciens ministres.

Olivier Mahafaly Olonandrasana, le Premier ministre malgache, devant la presse, le 26 juin 2016. © RIJASOLO / AFP

Hery Rajaonarimampianina: «J’ai augmenté la production rizicole de 30% en quatre ans»

Hery Rajaonarimampianina vient de passer plus de quatre années à la tête du pays au poste de président de la République. Il brigue un deuxième mandat. Conformément à la loi malgache, il a dû quitter le pouvoir quelques semaines avant l’élection.

Le président malgache sortant Hery Rajaonarimampianina, le 29 janvier 2018 à Addis-Abeba. © AFP/Simon Maina

Andry Rajoelina: «Je me suis bien entouré, j’ai changé»

Président de la Haute Autorité de la transition de 2009 à 2014, arrivé au pouvoir hors des urnes à la suite d’une insurrection, Andry Rajoelina dit, depuis, avoir changé. A 44 ans, bien décidé cette fois à se hisser au sommet de l’Etat par les urnes, il revient avec derrière lui une véritable machine de guerre politique. Aujourd’hui, le président du parti Mapar estime qu’il a six chances sur dix d’être élu directement au premier tour.

A Madagascar, Andry Rajoelina, le président sortant lors de la passation de pouvoir avec son successeur, Hery Rajaonarimampianina, le 24 janvier 2014. © AFP PHOTO / RIJASOLO

Didier Ratsiraka: «Il faut d’abord régler les vrais problèmes avant de faire des élections»

L’ancien président malgache Didier Ratsiraka candidat à l’élection présidentielle du 7 novembre. Officier de marine, « l’Amiral rouge », comme il est surnommé, a déjà dirigé le pays pendant près de 21 ans de 1975 à 1991 avant son premier exil en France, puis de 1996 à 2002. Sa candidature à l’élection présidentielle de 2013 avait été rejetée par la Cour électorale spéciale. Âgé de 81 ans aujourd’hui, il a finalement déposé à la dernière minute sa candidature à la Haute Cour constitutionnelle pour l’élection de novembre.

L’ancien président malagache Didier Ratsiraka en Ethiopie en 2009. © AFP/ Grégoire Pourtier

Marc Ravalomanana: «Le plus important pour les Malgaches, c’est d’avoir un leader»

Il a été chassé du pouvoir il y a neuf ans, et pourtant il croit en ses chances. A Madagascar, l’ex-président Marc Ravalomanana est l’un des 36 candidats à la présidentielle du 7 novembre prochain. Et ses meetings attirent du monde. Peut-il être le revenant de la politique malgache ? L’homme qui a été tour à tour chef d’entreprise, chef d’Etat et exilé politique y croit.

Marc Ravalomanana, le 17 février 2011. © Reuters / Mike Hutchings

Jean Ravelonarivo: «L’insécurité sera résolue dans une année au maximum»

Premier ministre pendant un peu plus d’un an de janvier 2015 à avril 2016 sous la présidence de Hery Rajaonarimampianina, le général Jean Ravelonarivo s’était fait très discret depuis sa démission à la tête du gouvernement. Militaire, mais aussi opérateur économique, il est revenu dans l’arène politique en juin dernier avec l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 7 novembre.

Jean Ravelonarivo, Premier ministre malgache, est la cible d’une motion de censure déposée par une centaine des 151 députés du Parlement. le vote aura lieu ce vendredi 3 juillet. © AFP PHOTO / RIJASOLO

Pour «transhumance politique», le PDCI ivoirien exclut 17 cadres dont 3 ministres en exercice

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C’est un nouvel épisode dans la bataille que se livrent depuis des mois le parti d’Henri Konan Bédié à la coalition au pouvoir. Le conseil de discipline du PDCI a exclu temporairement 17 cadres dont trois ministres en exercice pour « transhumance politique ».

La décision date du samedi 6 octobre mais on ne l’a apprise que ce mardi. Le ministre de l’Equipement Amédé Kouakou, le ministre des Sports Paulin Danho et le secrétaire d’Etat aux PME Félix Anoblé sont exclus des instances du PDCI, ainsi que 14 autres cadres du parti. En cause, leur proximité ou leur adhésion au RHDP, le parti unifié. Ainsi ces trois membres du gouvernement concourent aux municipales du 13 octobre sous la bannière RHDP, respectivement à Divo, Attécoubé dans l’ouest d’Abidjan et San Pedro.

Ils faisaient aussi partie de la quinzaine de ministres du PDCI présents le 16 juillet dernier à l’assemblée constitutive du RHDP. « On ne peut valablement appartenir au PDCI RDA, faire campagne contre ses candidats investis et en même temps être membre du RHDP parti unifié », estime le conseil de discipline et de l’Ordre du Bélier qui dénonce des « cas de transhumance politique avérée » contraires aux statuts.

Cette mesure d’exclusion est temporaire, tout comme celle qui a frappé jeudi dernier Kobenan Kouassi Adjoumani et Jérôme N’Guessan. Toujours selon le Conseil de discipline, cette sanction s’applique jusqu’au prochain congrès du PDCI qui statuera sur leur éventuelle exclusion définitive. Congrès extraordinaire convoqué pour lundi prochain à Daoukro.

 

Tribune : Qui que puisse être notre Président ! : « Et si c’était nous le problème ! » (Souleymane Ly, communicant)

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Si…
Ces hommes et ces femmes qui travaillent avec lui ne comprennent pas que chaque fois qu’ils trébucheront dans leur langage, leurs actes ou leur image c’est son aura lui-même qui sera écorné alors qui que soit le président le peuple sera intolérant.
Les histoires de présumés détournements au PRODAC, au COUD, à la Poste…font plus de mal au Président qu’à leurs auteurs et la plus part du temps celui-là à la magistrature suprême les découvrent en même temps que les autres, avec toute la douleur qui l’accompagne.
Nos députés doivent prendre la pleine mesure de leur responsabilité et arrêter de nous renvoyer l’image d’un groupe de gens qui ne s’entendent sur rien. Tant qu’on aura dans l’hémicycle des hommes et des femmes qui se chamaillent que pour des positions partisane alors là qui que soit le Président de la république on risque de ne pas s’en sortir.
Qui que soit le Président !
On n’avancera pas tant que dans notre pays des hommes de tenues peuvent soutirer de l’argent à des automobilistes sous le regard du présent et du futur de notre nation: les citoyens et les enfants en devenir.
Ils ne se cachent plus et c’est maintenant « presque » à tous les ronds-points. Les attestations ne servent plus que pour ceux-là ou celles-là qui ne mettent pas la main à la poche. Quand on entend un chauffeur dire à un homme de tenue « tay duma la jox dara » ou « joxé na ba paré », c’est qu’on a fini d’être atteint.
L’on se plaint de l’indiscipline des chauffeurs et de la vétusté des véhicules oubliant qu’il y’a bien un corps préposé à veiller là-dessus.
La récente distinction du policier Mouhamadou Diouf dit « Amoul Yakaar » est un pied de nez à tout le corps. Le monsieur est nominé « calebasse d’or 2018 » juste parce qu’il fait bien son travail ; Personne n’ose lui tendre un petit billet. C’est cela qui fait qu’il est extraordinaire ! Quelle farce !
Dans ce pays, maintenant faire correctement le travail pour lequel on est payé est devenu un exploit. Il y’a quelque chose qui ne tourne pas rond !
Restons dans le domaine des transports pour se poser la question de savoir comment toutes ces voitures dites « clandos » (véhicules clandestins) arrivent à circuler tranquillement sur les artères de nos régions sans être inquiétées ? Comment ? D’où est qu’elles tirent leur attestation de visite technique ?
Notre pays fait partie des rares pays où l’on peut voir une personne avec un permis de conduire alors qu’il n’a jamais déplacé une voiture d’un point A vers un autre B. Et ce sont ceux-là qui crient sur tous les toits à la corruption alors que dans leur armoire dort un document qu’ils se sont eux-mêmes procurés en payant à prix fort.
Qui que soit notre Président
Nous risquons de ne pas voir le bout du tunnel, tant que dans nos écoles des jeunes, hommes et filles, y vont que pour faire admirer leur tenue du jour. Les parents eux ne savent plus comment se comportent leurs enfants à l’école. Ils seraient sidérés de constater qu’ils sont nombreux à ne plus faire les cours. Ils se retrouvent dans appartements loués grâce à des cotisations entre eux dans le cercle restreint qu’ils ont fini de former. Ils fument, boivent de l’alcool et commencent même pour certains à toucher à la drogue. La plus grosse clientèle des taximen les jours ouvrables restent nos enfants qui aux heures de cours se débrouillent pour aller prendre le petit déjeuner dans un lieu loin des regards indiscrets.
Dans ces mêmes écoles où l’on est censé acquérir du savoir pour servir convenablement le pays, des adultes (professeurs) entretiennent des relations douteuses avec leurs élèves.  Le nombre de grossesses précoces en milieu scolaire est effarant et selon les études sont l’œuvre de ces adultes qui profitent de leur ascendance psychologique sur leurs élèves pour les conduire dans leur lit. Parents, surveillez les emplois du temps de vos enfants !
Les écoles supérieures privées pullulent dans la capitale et commencent même à aller à l’assaut des villes de l’intérieur. Un tour dans ces structures aux heures de pause vous ferait croire que vous êtes dans un fumoir gigantesque pour filles en manque de nicotine.
Que dire du niveau devenu très bas de nombre de nos enseignants ? Ils sont un nombre impressionnant à dicter des cours lus dans un cahier bien ancien et pour ne donner aucune explication. Quand le niveau du maitre est douteux, celui de l’élève n’en parlons même pas.
Les syndicalistes, eux sont prompts à tirer à boulet rouge sur l’Etat et les formations politiques alors qu’en leur sein on trouve les mêmes maux : aucune démocratie interne (le même secrétaire général depuis plus de 10 ans), aucune transparence dans la gestion (les cotisations sont coupées à la source mais aucun bilan présenté)….
Qui que puisse être notre Président
Tant que des sénégalais, continueront à jeter leurs ordures partout, abandonner leurs épaves de voiture à l’angle de la rue, faire déborder leur maison ou leur cantine sur les trottoirs…alors là personne ne pourra bien s’occuper de l’aménagement correct de nos villes. Personne !
Il y’a un engagement citoyen qui doit diriger l’action de tout un chacun. On doit tous identifié les sujets politiques et les autres qui ne doivent pas l’être. Malheureusement tout est politique dans ce pays. Plus rien n’est réellement citoyen. Quand l’on va jusqu’à souhaiter des défaites pour notre équipe nationale pour éviter que le Président en exercice en tire de bons points, alors là on a fini d’être un peuple mystiquement à part.
Dans nos structures administratives, tant qu’il y’aura des marchés fictifs avec des produits commandés et jamais livrés parce que le fournisseur a remis de l’argent liquide, ce pays n’avancera pas, quel que soit la vision du Président. La plus part de ces dits marchés sont déjà attribués avant même le lancement. Des fois c’est le même fournisseur qui dépose toutes les factures demandées. Quelle ingéniosité !
Quand on en arrive à huiler (avec de l’argent) le circuit qui permet au trésor public d’entrer en possession de son budget voté par l’Assemblée nationale, alors là il y’a un sérieux problème.
Tant que le talibé quel que soit son amour et son dévouement à son marabout, il n’est pas respecté par ce dernier parce qu’il n’a pas sous le boubou une enveloppe bourrée d’argent alors là ça devient de la sorcellerie. Rien d’autre !
L’émergence du pays nous incombe tous dans un élan bien populaire.
Pour y arriver, tout le peuple et à l’unanimité doit pouvoir accompagner le Président de la République, qui qu’il soit, dans sa vision et se battre pour être à l’unisson l’acteur de l’émergence de notre pays. Sur certaines questions on peut bien avoir des divergences et c’est qui fait respirer la démocratie mais chacun doit pouvoir se dire qu’il doit être un citoyen modèle.
Les Associations sportives doivent jouer pleinement leur rôle d’éducation des masses surtout jeune et arrêter de ne s’intéresser qu’au sport et aux enveloppes distribuer par les parrains.
La justice doit elle aussi pouvoir rendre des décisions acceptées de tous ; des décisions tellement bien adossées sur les lois pour éviter d’être contredite par le premier venu. La justice rendue au nom du peuple doit être bien acceptée. Des fois l’on se demande qui écrit nos textes car ils acceptent toutes les interprétations.
Ceci dit, il y’a, il faut le reconnaitre, dans ce pays des hommes et des femmes de valeur qui font correctement le travail que l’on attend d’eux.
Aidons nous et le ciel nous aidera !
Wa Salam !
Souleymane Ly
Spécialiste en communication

Inventaire des idoles : « Ousmane Tanor Diop, éloge de la gratitude » (Par Elgas)

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En 92, une grande et belle fête avait été organisée pour inaugurer le stade Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor, en vue de la coupe d’Afrique des nations. Il s’est imposé, très vite, comme l’attraction principale de la ville. Le lieu des joies gratuites, théâtre des empoignades des Navétanes , et fief du mythique Casa Sports. Situé à l’entrée de la cité, flirtant avec le fleuve, le stade était devenu progressivement un carrefour qui « redistribuait l’énergie de la ville » ; passerelle menant au quartier des affaires Escale, lien irriguant ceux populaires de Santhiaba et de Kandé ; berceau annonçant la ville nouvelle de Goumel qu’il contribua à bâtir. Le stade partageait l’habitat avec la gare routière, poumon du trafic. Tout autour, et dans un temps record, le cœur de Ziguinchor battait dans cet endroit subitement surclassé, où même le cimetière catholique d’à côté – autre édifice du lieu – ne refrénait la joie qu’offraient les nouveaux bars, les nouveaux commerces et les longues processions les jours de match. Charme ultime, le stade trempait sa verdure dans le fleuve Casamance qui serpentait, et on y sentait les effluves mêlés de la mangrove et des huitres grillées aux pieds du pont Emile Badiane.

C’est dans les rizières et autres zones marécageuses que la pelouse, curieusement, a été édifiée. Choix cocasse, d’autant plus qu’avec la pluie le stade devenait, chaque hivernage, un champ boueux, impraticable – en théorie – pour le football. C’était sans compter l’ingénierie des joueurs et des équipes, qui avaient réussi à dompter cette limite naturelle, et ainsi, on y rivalisait de technique pour jouer au football. Les coups-francs donnaient alors lieu à des volées remarquables exécutées à deux, l’un qui soulève la balle et l’autre qui shoote ; les dribbles voltigeaient au-dessus des flaques d’eaux ; les tacles rappelaient les tobogans dont les joueurs sortaient tous noirs et ainsi héroïques ; les frappes rusaient en s’aidant de l’effet de glisse sur la pelouse, que dis-je, la terre, trempée. En somme un autre football avait vu le jour, tout aussi admirable, pour mieux éclairer les talents. A l’inverse, à la saison sèche, le terrain était dur, parsemé de touffes de verdure éparses. Le ballon rebondissait au moindre geste. Il exigeait ainsi des joueurs, là aussi, d’élever leur technique, de s’adapter, et d’inventer d’autres ressources, pour contourner l’obstacle.

La pelouse d’Aline Sitoé Diatta, il faut dire qu’Ousmane Tanor Diop la connaît. Lui l’enfant adopté à Ziguinchor, qui fit les beaux jours de l’ASC Réveil, avait usé sa science pour corrompre le terrain. Il avait été le joyau d’une équipe-phare des Navétanes car le Réveil de Boudody, dans ses couleurs jaunes et noires, donnait aux soirées de foot à Ziguinchor, la dimension du spectacle. Avec un club de supporters enfiévrés, des moyens de tapage, la réputation d’une équipe injouable, Le Réveil inspirait à la fois terreur et jalousie. Et Tanor en était le chef d’orchestre, maigre et grandiose. Il n’avait pas joué pour le Casa Sports, en division une, pour sa promotion, il avait préféré céder aux sirènes de Dakar. On lui en voulut peu, comme redevable de ses exploits.

Autant dire que quand Ousmane Tanor Diop, de la Jeanne d’Arc de Dakar vient défier le Casa Sports au début des années 2000 – les dates sont incertaines, j’écris avec la seule force du souvenir – l’enfant prodigue refoule la terre de sa légende. Je ne revois qu’un type frêle, avec une gueule d’ange. Longiligne et gracieux dans son allure. D’un noir uni et luisant, le regard calme, il inspirait une forme de désir de contemplation. Sensible, depuis mon amour pour Zidane, à la grâce sur le terrain, mon intuition allait à lui. Ses jambes étaient fines et musclées. Il était grand. Un sourire bienveillant l’irradiait, rappelant celui de Fadiga dont il partageait quelques traits. Dès l’échauffement, je dois dire que mon œil s’était arrêté sur ce profil. Et la rumeur, transitant par la bouche des anciens et légendaires supporters du Casa Sports, disait de lui le plus grand bien. « Il est trop fort » « Ah ce Tanor, faudra faire attention. », s’échangeaient ainsi ces fans que l’on reconnaît à leur attention religieuse dans les gradins, et à leur générosité en commentaires sur chaque geste. Des milliers de spectateurs s’érigeaient en entraineur et en arbitre, au nom de l’amour.

Le Casa Sports avait perdu ce jour-là. Mais étrangement, une atmosphère de fête, presque de gratitude colorait le moment. Ousmane Tanor Diop avait conquis ce stade, souvent hostile aux hôtes. Mais Tanor avait un statut spécial. L’intuition d’origine s’était transformée, pendant le match, en admiration totale, pour ce grand artiste que le toucher, les courses, le minimalisme, les caresse sur la balle, rendaient si unique. Très souvent, par mégarde, on avait tendance à juger la performance des joueurs par la saleté de leurs maillots, ce qui attesterait d’une vraie débauche physique. Le maillot de Tanor était lui resté immaculé, dans le blanc et le bleu de la Jeanne d’arc. Pas plus qu’un trait de sueur ne venait taquiner son front. Il gardait dans le triomphe, lui qui suscitait cette passion pleine de gratitude, une forme de distance. Il marchait, le regard effacé, presqu’absent.
Convertir tout un stade, et jouer sur ce terrain en déployant une technique sobre et généreuse, un sens de l’anticipation, et une inspiration dans le dribble et la passe, me l’avaient rendu absolument fascinant. Sur une pelouse difficile, où le spectaculaire était devenu la condition de l’extase de la foule, il avait réussi à promouvoir le distingué et le racé. Le spectaculaire vous coupe le souffle ; l’art vous le rend. Tanor Diop était la bouffée d’air de cette respiration. Je garde comme un souvenir vague de ce jour, un jour, un moment, de bonheur d’enfance, si reconnaissant à ces nombreuses idoles, méconnues ou peu reconnues, qui m’ont donné envie de jouer au football. Il m’avait appris, tôt, que le football était un jeu, qu’il fallait jouer, d’abord, s’amuser, faire des passes avec complicité. Avec cette nonchalance esthétique en plus, si caractéristique des joueurs-artistes. Peut-être est-ce ça, le talent, entre toutes choses. De l’insouciance, grandement, la part de gosse en nous qui défie, rire aux lèvres, les corsetages des adultes.

J’avais appris ce jour-là, aussi, à m’attarder sur cette tradition au football : les meneurs de jeu, droitiers ou gauchers, avaient une inclination naturelle pour la gauche. Qu’ils s’appellent Zidane, Solari, Rui Costa, Ronaldhino, Cruyff, Okocha ou Tanor Diop, ils penchent à gauche sans jamais délaisser la droite. C’est un équilibre de joaillier, et surtout, une orfèvrerie. Je dois dire que je n’ai plus jamais vu jouer Ousmane Tanor Diop, à mon grand regret. Je me suis intéressé tardivement à sa carrière, sans rien trouver, pas même une notice biographique qui consigne ses exploits. Quelques infos éparses, rien d’autre. Mais il me plaît, pour me consoler, de repenser à cette période où la Jeanne d’Arc et le Jaraaf de Dakar, la Linguère de Saint-Louis, le Casa Sports de Ziguinchor, étaient, entre autres clubs étendards de leur ville, en haut de l’affiche. Le football restait passionnel, même sans argent, sur des pelouses improbables, où battait le pouls de la province. Tanor Diop était le symbole de cette génération, dans les années 90, qui a écrit les plus belles pages d’un roman du foot national, qui hors des compétitions internationales, montrait que le talent n’a pas toujours besoin de lumière pour exister. Les lumières éclairent juste, mais n’illuminent ni n’engendrent le génie. Il peut s’épanouir dans la modestie d’un silence, et vivre sa condition. Jouer aux Navétanes moi-même par tradition familiale, spectateur régulier du Casa Sports, ce sont les pages hebdomadaires d’un récit intérieur que j’ai vécu et que mon souvenir de gosse tente de revivifier dans un devoir de gratitude.

Le problème des terrains est resté irrésolu à l’échelle nationale, du reste. Des synthétiques sont venus soulager et vaincre le charme ancien du stade Aline Sitoé Diatta. Depuis 92, une nouvelle ville a poussé tout à côté, Ziguinchor vit ses joies et ses peines en cycle alterné. Le terrain a changé sa pelouse, mais il soigne les fissures du bâtiment. Le temps soigne des plaies et en ouvre d’autres. L’euphorie de la nouveauté a laissé la place à une forme de lassitude. Mais c’est une conviction qui croît en moi, il faut (re)donner une postérité à ces gloires modestes, à ces carrières oubliées, éléments du fait national, que l’on doit réenchanter. Il en est des joueurs oubliés ou inconnus, de ce ventre mou national, comme des artistes de l’Ucas Jazz Band de Sédhiou et d’autres génies démunis : il faudrait, pour mieux vivre la Téranga, l’assortir avec la Gratitude. Reconnaissance même pour les joies brèves, conscient que l’émotion est inestimable. Une promotion de la création en somme. Le délaissement actuel est l’explication de la dépréciation du fait intérieur. Entre donc ici, Ousmane Tanor Diop, éloge d’une idée de la gauche comme penchant du cœur, mais par-dessus tout, éloge de la gratitude. De la mienne envers toi, au moins.

Chassé par la porte de l’OIF, il revient par la fenêtre d’une tribune – Kako Nubukpo : « A quand la Francophonie des peuples? »

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L’histoire montre que, sans le soutien des peuples, les institutions intergouvernementales sont condamnées. Alors que démarre le sommet d’Erevan, et dans un contexte où le multilatéralisme est sans cesse en recul, l’économiste Kako Nubukpo et l’historienne Caroline Roussy lancent un appel à une « francophonie de l’action » qui « assume son devoir de subversion ».

De rencontres en interviews, ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent : qu’est-ce que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ? Pour quoi a-t-on besoin d’une institution ? À quoi celle-ci peut-elle bien servir ? Le prochain sommet de la Francophonie s’ouvrira le 11 octobre à Erevan, en Arménie, et c’est parce que l’on peine parfois à répondre à ces questions et qu’à chaque fois le malaise le dispute au scepticisme qu’il est urgent de repenser la Francophonie.

L’histoire n’a-t-elle pas montré que, sans le soutien des peuples, les institutions intergouvernementales étaient condamnées ? La Société des nations (SDN), l’Union latine, la Confédération sénégambienne n’en ont-elles pas toutes fait l’expérience ? Parce qu’au fond, la question est la suivante : si une institution ne sert à rien, pourquoi s’émouvoir de sa disparition ?

DANS LES DÉCOMBRES DE LA COLONISATION NOUS AVONS TROUVÉ CET OUTIL MERVEILLEUX : LA LANGUE FRANÇAISE

La Francophonie, c’est vous, lecteurs de la presse francophone, c’est nous, économistes, historiens ou chercheurs d’autres sciences humaines et sociales. La Francophonie, ce sont 250 millions de personnes réparties sur cinq continents, ayant en partage ce Français qui nous permet d’échanger, de communiquer, de faire des affaires et de nous aimer. La Francophonie, c’est une langue bien avant d’être une institution.

« Dans les décombres de la colonisation nous avons trouvé cet outil merveilleux : la langue française », écrivait Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal et père fondateur de la Francophonie. La francophonie, nous l’expérimentons au quotidien, en dehors de l’institution, y compris avec des pays qui ne sont pas membres de l’OIF – c’est le cas de nos amis Algériens par exemple.

La Francophonie institutionnelle, qui est devenue un instrument de la diplomatie et, partant, de négociations souterraines, doit renouer avec ses fondamentaux et servir à renforcer les passerelles entre les peuples, créer les conditions de synergies communes et favoriser l’éclosion de projets à forte valeur ajoutée.

Il ne s’agit pas d’une défense rabougrie du français ou des intérêts de la France, mais bien de considérer que cette langue que nous avons en partage est un liant par-delà les frontières et les territoires.

Dans un contexte où le multilatéralisme ne cesse d’être bafoué sur l’autel du retour des nationalismes, le rappel de valeurs fondamentales comme la fraternité doit donner du sens à l’action. La coopération, la co-construction de projets apurés de toute asymétrie, dans un souci d’égalité, doit être une exigence quotidienne. Et c’est au nom de ces valeurs que nous en appelons à une francophonie des peuples, où chacun d’entre nous pourra trouver sa place.

À cet égard, dans une note publiée le 20 septembre dernier par la Fondation Jean Jaurès (« Pour une Francophonie de l’action »), nous avons développé des propositions autour de quatre axes : faire communauté ; adopter une vision culturelle ambitieuse ; valoriser la pertinence du développement économique en francophonie et réformer l’action politique de l’organisation.

Ces quatre axes ont en commun le goût de l’avenir et doivent favoriser la circulation des biens et des personnes via des programmes comme l’Erasmus francophone, les visas francophones, la promotion de jeunes talents prometteurs et ambassadeurs de la francophonie, ou encore la circulation d’expositions inter-musées.

 

Par Kako Nubukpo

Économiste, ancien ministre de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques du Togo et ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF.

J.A

Rwandaful ! Le Canada et le Québec retirent leur soutien à Michaëlle Jean pour la Francophonie. La candidate de Kagame tient la corde

Le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec nouvellement élu annoncent ce mardi soir se rallier au « consensus » en faveur de la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La secrétaire générale sortante, Michaëlle Jean, perd là ses principaux soutiens et ses derniers espoirs d’être réélue.

« Le Canada est prêt à se rallier au consensus, comme le veut la façon de faire en Francophonie », a indiqué mardi soir Jeremy Ghio, l’attaché de presse de la ministre canadienne de la Francophonie, Mélanie Joly, dans un e-mail adressé aux médias.

« Après analyse et considérant le consensus africain qui se dessine au Sommet de la Francophonie d’Erevan, le Premier ministre désigné du Québec, M. François Legault, annonce qu’il ne soutiendra pas le renouvellement du mandat de Mme Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale de la Francophonie », a pour sa part indiqué le cabinet du nouveau Premier ministre québécois dans un communiqué.

« C’était devenu évident que les chances de Mme Jean étaient très minces de l’emporter », confie une source proche du dossier.

Ces dernières heures, les représentants du Canada ont sondé les délégations présentes à Erevan, en amont du Sommet des chefs d’Etat qui doit débuter jeudi, et conclu que les chances de réélection de Michaëlle Jean étaient trop faibles. « Elle a fait du très bon travail, mais les chiffres sont les chiffres », explique notre source proche du dossier.

Le Canada tient toutefois à saluer « le travail de Mme Jean à la tête de la Francophonie, notamment en ce qui a trait à l’éducation des filles et l’émancipation des femmes ». « Nous voulons que le Sommet soit l’occasion de discuter des priorités des chefs d’État et de gouvernement pour les prochaines années, ajoute Jérémy Ghio dans son e-mail. Nous allons continuer de promouvoir le fait français, les valeurs de démocratie et de droits de la personne, et la croissance économique qui profite au plus grand nombre au sein de l’Organisation et ailleurs sur la scène internationale ».

« Je veux reconnaître le travail de Mme Jean au cours des dernières années, notamment auprès des femmes et des jeunes, mais il est maintenant temps de laisser place à un nouveau style de gestion » a pour sa part ajouté le premier ministre désigné du Québec François Legault.

La désignation de Louise Mushikiwabo par les chefs d’Etat francophones, lors de leur huis clos prévu vendredi, à Erevan, apparaît désormais comme une simple formalité.

JA

Plongée de 5 mois au sein du parti Islam, qui veut établir la charia en Belgique

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Un ouvrage universitaire, publié chez L’Harmattan, dévoile les dessous de ce mouvement politique jugé sulfureux.

Voici une plongée au cœur du parti Islam, ce mouvement politique qui, bien qu’anecdotique dans le système belge, véhicule une idéologie inquiétante. Faut-il l’interdire sachant qu’il défend la création d’un État islamique de Belgique ou encore se propose d’établir une « charia occidentale » ?

Plusieurs partis traditionnels se posent sérieusement la question. À moins d’une semaine des élections locales, un ouvrage consacré à Islam vient de paraître (Le Parti Islam. Filiations politiques, références et stratégies, L’Harmattan) et permet de voir un peu plus clair dans la nébuleuse de cette micro-formation.

Lionel Remy, un anthropologue de l’UCL, a pendant cinq mois joué un rôle d’observateur aux réunions d’Islam et a interrogé ses leaders. Dans ses conclusions, l’universitaire met notamment en avant le caractère amateur d’Islam. Sur le plan opérationnel, Islam semble être un club de pieds nickelés. À l’égard de son système de pensée, on peine à trouver la moindre cohérence.

Rien, à part la provocation

Ce mouvement n’existe qu’au travers de la polémique et de la provocation (sur la place des femmes dans nos sociétés, entre autres) et ce, depuis ses débuts. « Il ressort de l’enquête de terrain que, si le parti Islam devait se passer de sa stratégie de provocation, il ne lui resterait absolument rien« , écrit Lionel Remy.

Kam.. Tôt? Maurice Kamto revendique déja sa victoire face à Biya et lui promet l’immunité

Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a revendiqué sa victoire à la présidentielle, au lendemain du vote du 7 octobre, alors que les résultats officiels ne sont pas encore connus.

Maurice Kamto a revendiqué la victoire et réclamé la mise en place d’une « transmission pacifique du pouvoir », lors d’une conférence de presse organisée lundi 8 octobre à son quartier général de campagne, à Yaoundé, au lendemain du scrutin. Dans son discours, le candidat du MRCn’a pourtant donné aucun chiffre à l’appui de ses affirmations ni précisé sur la base de combien de procès-verbaux il se base pour proclamer sa victoire face à Paul Biya.

Légalement, les PV de chaque bureau, après vérifications par Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, doivent être transmis au Conseil constitutionnel, seul habilité à proclamer les résultats dans les quinze jours suivant le scrutin.

 

« Alternance démocratique »

« J’ai reçu mission de tirer le penalty historique. Je l’ai tiré ; le but a été marqué », a lancé le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), déclenchant un tonnerre d’applaudissements parmi ses partisans qui assistaient à la conférence de presse.

« J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout », a-t-il ajouté. « J’invite le président de la République sortant à organiser les conditions d’une transmission pacifique », a-t-il par ailleurs déclaré.

Affirmant que le scrutin de dimanche avait débouché sur « une alternance démocratique du pouvoir », il a appelé à « mettre le Cameroun à l’abri d’une crise postélectorale dont notre pays n’a pas besoin, car elle compromettrait son avenir. »

 

S’adressant à Paul Biya, il a affirmé : « Je lui assure à lui-même et à sa famille toutes les conditions de sécurité, d’immunité dues à son statut et au rang des siens. » Il en « appelle au sens républicain » des forces de défense et de maintien de l’ordre  « afin qu’elles accompagnent positivement ce moment solennel et historique auquel le peuple camerounais nous a conviés collectivement de façon mémorable. »

TOUTE FORME DE REMISE EN CAUSE DU VERDICT DES URNES EN DEHORS DES VOIES LÉGALES NE SERA PAS TOLÉRÉE

Vendredi soir, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, avait invité « tous les acteurs politiques (…) à faire preuve d’un sens de responsabilité afin que le processus qui a si bien commencé se termine dans le même esprit ». Le ministre avait également prévenu : « Toute forme de remise en cause du verdict des urnes en dehors des voies légales ne sera pas tolérée. »

Ancien ministre délégué à la Justice et avocat, Maurice Kamto, 64 ans, avait reçu vendredi le soutien d’un autre candidat de poids, Akere Muna, qui s’était retiré de la course en sa faveur. Celui-ci était présent au moment de la déclaration du candidat du MRC.

Alpha Condé: « Karim Wade va venir en visite en Guinée où le Premier ministre est son ami »

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Macky, Karim, Hadjibou Soumaré… : Alpha Condé met les points sur les « i »

Pas de conflit entre Alpha Condé et Macky Sall. La précision est de Président guinéen, qui a accordé un entretien à un journal de la place.

«Il n’y a aucune incompréhension entre le Président Macky Sall et le Président Alpha Condé. C’est vous, journalistes, qui inventez des choses, accuse-t-il. Avez-vous vu un Président africain passer ses vacances dans un autre pays africain ? J’étais à Popenguine, il y a quelques jours. Macky Sall est comme un petit frère. Je lui ai dit : ‘Macky, il faut qu’on communique régulièrement, au moins une fois par semaine’.»

Alpha Condé a profité de l’entretien pour démentir les informations selon lesquelles il serait un soutien de la candidature d’Hadjibou Soumaré à la prochaine présidentielle.

«Je ne l’ai jamais vu. Je ne connais pas Cheikh Hadjibou Soumaré, a martelé le Président guinéen. Les gens inventent des choses.»

Interrogé sur la visite annoncée de Karim Wade en Guinée, Condé s’est montré évasif : «On a dit que Kassory (Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre de la Guinée, Ndlr) est l’ami de Karim Wade, donc Karim va venir en Guinée. Mais Karim a beaucoup d’amis au Sénégal aussi.»

Parcelles Assainies : le maire « traitre » Moussa Sy poussé à la démission

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POLITIQUES – Les Conseillers de la mairie des Parcelles Assainies, principalement constitués de proches de Khalifa Sall, réclament la démission de Moussa Sy. Ils reprochent au maire Sy sa traîtrise après son soutien à Macky Sall.
« Nous demandons à Moussa Sy de nous rendre le mandat qui lui a été donné par Taxawu Sénégal. Et pour sa dignité, Moussa n’a qu’à démissionner pour avoir trahi Khalifa Sall qui nous avait  tordu la main pour qu’on lui donne cette institution », déclare le conseiller municipal Malick Kébé, lors d’une rencontre présidée par le maire de Dalifort, Idrissa Diallo. Même son de cloche chez Soya Diagne, un autre conseiller municipal : « Il faut qu’on se mobilise pour dégager Moussa Sy qui a trahi Khalifa qui lui a donné cette mairie.»

Meurtre du douanier de l’AIBD Cheikhou S. : suicide ou assassinat commandité par son ex -épouse?

Le chef du bureau des Douanes de l’Aéroport international Blaise Diagne Cheikhou Sakho, retrouvé mort dans sa voiture à Keur Massar s’est suicidé. Le douanier se serait tiré une balle dans la tête, sein un journal.

Mais un autre journaldonne une autre version selon laquelle,  la dame Ndèye Seck, l’ex épouse du douanier serait la commanditaire de l’assassinat. Elle aurait acheté l’arme du crime et demandé à son jardinier, un certain Faye, de commettre celui-ci.

Face aux gendarmes enquêteurs  le présumé meurtrier aurait avoué son acte. Il aurait embarqué dans la voiture de la victime qui l’a pris en auto-stop, avant de commettre son forfait.

Le jardinier Faye aurait déposé l’arme à côté du défunt pour faire croire à un suicide, raconte ce journal.

Meurtre de Mariama Sagna de Pastef: un suspect interpellé, l’assassinat commis devant un de ses deux enfants (VIDEO)

Dans cet entretien vidéo, Me Abdoulaye Tall, membre du pool d’avocats commis par Pastef, est revenu sur les circonstances de la mort de Mariama Sagna.
A l’en croire, elle a été tuée juste à son retour du meeting tenu hier à Keur Massar, alors qu’elle ramenait des bagages. « Ousmane Sonko est l’objet d’attaques sans fondement mais il est serein. Il faut que tout soit clair. C’est un crime lâche et crapuleux commis devant un de ses enfants. Même si une personne a été appréhendée, on veut savoir le mobile du crime… s’il y a des commanditaires. Cet assassinat survient dans un contexte où le parti Pastef est ciblé. On veut que la lumière soit faite et il faut que les gens soient sereins. Si c’est des menaces pour nous déstabiliser, c’est peine perdue car Ousmane Sonko est très déterminé … », dira la robe noire.

 

Daw rèss? Maître Ousmane Ngom lance le RES à Paris pour soutenir Macky à la présidentielle (Déclaration)

Me Ousmane Ngom vient de sortir du bois. L’ancien ministre de l’Intérieur qui se trouve actuellement à Paris a lancé une nouvelle plateforme dénommée Rebâtir ensemble le Sénégal (RES). Cette nouvelle entité mise en place par le leader de Liberal Ci Kanam, Me Ousmane Ngom, s’inscrit dans la dynamique de « booster l’éclosion de la jeune démocratie sénégalaise » selon lui.Il veut le faire en soutenant le candidat sortant Macky Sall. L’ancien premier flic du Sénégal affiche la couleur beige marronen vue des joutes électorales de février 2019. Tract.sn reproduit in extenso la déclaration de Paris signée Me Ousmane Ngom :

« Il est des moments où chacun doit assumer ses responsabilités historiques devant les hommes et devant la Nation.
L’élection présidentielle de 2019 est de ces moments – là par excellence et doit être une occasion privilégiée pour confirmer la maturité du peuple sénégalais et de ses dirigeants.
Cette échéance intervient après un premier mandat du Président Macky SALL au cours duquel les résultats probants de douze années de mise en œuvre d’une politique de Développement Economique et Social dans notre pays ont été amplifiés et consolidés avec une nouvelle vision et une approche innovante plus inclusive portée par le Plan Sénégal Emergent (P.S.E).
Incontestablement la marche vers l’Emergence a été accélérée par une politique volontariste et diversifiée qui a vu le Développement des Infrastructures, une Agriculture en plein essor, l’Enseignement Supérieur et l’Education démocratisés, une Politique Sociale hardie, une Maîtrise de l’Inflation, tout ceci ayant conduit à une croissance soutenue de notre économie reconnue par les plus grands organismes mondiaux.
Avec les belles perspectives ouvertes par les importantes découvertes de gaz et de pétrole qui offrent à notre pays de formidables opportunités aux enjeux multiples, le Sénégal retrouve un Nouvel Elan qui va le propulser de façon fulgurante dans le peloton de tête des pays émergents d’Afrique.
Nul n’a le droit de laisser cet élan se briser. Bien au contraire, il doit être renforcé, élargi et porté par un consensus national le plus large possible pour le rendre irréversible.
Les enjeux sont certes multiples et multiformes.
Ils vont de la consolidation de l’Etat de Droit, de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance pour ancrer définitivement notre pays dans le cercle restreint des démocraties majeures d’Afrique avec des élections libres, transparentes et démocratiques, à une totale liberté d’expression avec le respect scrupuleux de toutes les libertés publiques et individuelles.
Il s’agit aussi de restaurer les valeurs positives de notre Culture confrontées aux réalités d’un monde globalisé en réhabilitant le culte du travail, le respect du bien public, la solidarité, le respect de la dignité humaine. Sans oublier la valorisation de l’apport précieux de nos compatriotes de la Diaspora tant sur le plan économique que sur plan de l’expérience et du savoir-faire.
Mais il s’agit aussi et surtout d’aller résolument vers une INDEPENDANCE ECONOMIQUE et une DEMOCRATIE ECONOMIQUE qui commencent par la mise en avant de la production nationale dans tous les domaines et la répartition équitable des fruits de la croissance entre toutes les couches de la population et entre toutes les régions du pays. Cette équité économique dans le bénéfice des richesses nationales permettra une création massive d’emplois au profit de notre jeunesse et une solidarité nationale plus soutenue au profit des différentes couches sociales surtout les plus défavorisées et, par voie de conséquence, rendra irréversible notre Démocratie Politique.
C’est aussi le meilleur gage et la garantie la plus sûre de la Paix Sociale et de la stabilité si enviée à notre pays.
Deux conditions sine qua non sont requises pour atteindre un tel objectif : un large consensus national sur les grandes questions de l’heure et une union sacrée à la tête du pays pour relever ensemble les grandes défis qui nous interpellent.
Le consensus national nécessite que l’on transcende les chapelles politiques, les clivages partisans, religieux ou ethniques pour avoir en vue uniquement le développement du Sénégal dans son entièreté et au bénéfice de tous ses enfants.
L’union sacrée se fera par la mobilisation de toutes les énergies, de toutes les forces et de toutes les intelligences autour d’un seul et unique objectif :
Relever ensemble les défis qui interpellent notre pays et Rebâtir Ensemble le Sénégal pour préserver sa stabilité, parachever les grandes reformes en cours et accélérer la marche vers l’émergence au bénéfice de toutes les populations.
Pour atteindre cet objectif il est indispensable voire impératif de RASSEMBLER, de RATISSER le plus large possible. Telle est la clé d’une marche victorieuse au soir du 24 février 2019.
R.E.S : Rebâtir Ensemble le SENEGAL avec pour ambition d’apporter notre contribution pour que nous relevions ensemble ce défi majeur en parfaite synergie avec tous ceux qui partagent ces objectifs afin de rebâtir et de consolider une Majorité Présidentielle la plus large possible garantissant une victoire éclatante du candidat Macky Sall aux prochaines échéances électorales.
R.E.S en assumant nos responsabilités historiques et en lançant un vibrant Appel à tous ceux qui sont encore dans l’expectative, d’abord à la jeunesse en quête de perspectives, à ceux qui sont à la recherche de repères, aux déçus des partis politiques, à la Société Civile, aux Guides Religieux, aux Acteurs Culturels, bref à tous les segments de notre Nation ;
R.E.S en étant conscient d’être chacun un maillon d’une grande chaîne portant la Nouvelle Espérance d’un Sénégal uni et prospère bâti par ses enfants au bénéfice de tous dans une Afrique en marche pour prendre définitivement sa place dans le concert des Nations prospères épris de paix et de justice dans un Monde de plus en plus interdépendant. »

Déclaration faite à Dakar et à Paris
Le 5 octobre 2018
Maitre Ousmane Ngom
 

 

 

Exclusif Tract – Présidentielle : Biya gagne à Dakar

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LES AFRIQUES – Tract.sn a pu constater ce dimanche soir que Paul Biya a remporté largement les deux bureaux de vote ouverts à Dakar pour l’élection présidentielle. Les Camerounais seraient-ils légitimistes ou auraient-ils peur de lendemains hypothétiques après 36 de Biya ?  Si ces résultats réflètent l’état d’esprit de l’électorat camerounais au pays même, alors le mari de The First Hair Chantal Biya est parti pour rempiler pour un 7eme mandat de 7 ans, obtenu en ce 7 octobre. Le candidat Kamto réussit une belle performance à Dakar, se classant deuxième, devant Cabral. Voici les résultats:

Le bureau A :

Paul Biya a 66
Cabral 22
Kamto 38
Garga 1
Muna 1
Osih 2
Ndam 1

Bureau B:

Paul Biya 81
Garga 02
Kamto 48
Osih 02
Cabral 32
Ndam 01

 

LION’S CLUBS DU SÉNÉGAL : célébration du 8 octobre, Journée Internationale du Service Lions

« We Serve ». « Nous Servons ». Comme le « Yes We can » popularisé au niveau de toute la planète par Barack Obama, le « Nous » du service à la communauté est le leitmotiv de plus d’un million quatre cent mille membres du Lions Club International (LCI). Parmi lesquels les 400 Lions du Sénégal, hommes et femmes, membres de 11 Lions clubs dont 10 à Dakar et 1 à Thiès. Ces Lions clubs font donc partie de la grande famille du Lions Club International, qui réunit 46 000 club dans 202 pays à travers le monde, avec 1,4 millions membres. Le club – service déjà centenaire, créé en 1917 par l’assureur philanthrope américain Melvin Jones, continue de garder comme boussole et horizon le fameux credo de son fondateur : « Dans la vie, on ne pas  bien loin, si on ne fait pas quelque chose pour quelqu’un ».

C’est ainsi que le 8 octobre a été institué Journée internationale du Service Lion et du Lionisme par le Lions club International. Il coïncide donc depuis plusieurs années avec Octobre rose, la campagne de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein. Les Lions du Sénégal se mobiliseront à cette occasion pour sensibiliser un maximum de personnes à cette pathologie qui affecte plusieurs femmes chaque année au Sénégal et aussi à travers plusieurs autres actions bénévoles de service à la communauté. Il est nottamment prévu une consultation gratuite au dispensaire Baobab des Parcelles assainies, accueillie par le Maire de la Commune Moussa Sy.

Les Lions sont impliqués de longue date dans des projets médicaux et sanitaires au Sénégal. C’est à eux que l’on doit le centre coronographie de l’hôpital de Fann, construit pour un montant de 400  millions de FCFA. Le projet phare actuel des Lions clubs du Sénégal est le Centre de Traitement des Brulés, toujours dans l’enceinte de l’hôpital de Fann, pour un montant de 5 milliards de FCFA. Après quatre années de plaidoyer et de levée de fonds par les Lions clubs, le Ministère de la Santé de de l’Action Sociale du Ministre Abdoulaye Diouf Sarr, qui s’est approprié le projet pour l’inclure dans le Plan Sénégal Emergent, a conclu un accord avec la CDC : La Caisse des Dépôts et Consignations dirigée par Aliou Sall financera le Centre de Traitement des Brulés, dans le cadre d’un PPP.

Les Lions club du Sénégal font partie de ce qui est appelé le District Lions 403 A1, dirigé par un Gouverneur et qui recouvre l’aire des lions clubs de 9 pays de la région ouest-africaine (Sénégal, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Guinée Bissau, Cap-Vert, Gambie, Guinée Conakry et Niger)

L’actuel Gouverneur Fodié Diagana,  Mauritanien, qui ne sera à cette fonction élective que durant une année, en raison du principe démocratique de rotation des charge dans le Lions club, “coiffe” ainsi 107 Lions-clubs, regroupant 2475 membres engagés dans le service aux communautés défavorisés, autour de la devise “Nous Servons”. Ces membres, issus pour la plupart des professions libérales et cadres moyens et supérieurs, se réunissent autour de la valeur cardinale de l’amitié, pour utiliser le petit surcroît de ressources financières et de temps dont ils disposent par rapport aux autres,  et aussi grâce  à des levées de fonds, pour apporter une assistance aux  communautés plus défavorisées. Dans le jargon Lions, le District est divisé en “régions”, celle dont fait partie le Sénégal étant la région 11. La région, qui est elle-même subdivisée en 2 zones pour ce qui est du Sénégal: zone 111(Gambie, Guinée Bissau, une partie du Sénégal) et zone 113 (l’autre partie du Sénégal et le Cap-Vert), avec chacun un Président de Zone, que sont Anna Sow et Eugène Niox pour cette année 2018-2019.

Le Lions Clubs International est implanté au Sénégal depuis le 15 mars 1954, avec la création de son club doyen (Dakar Baobab) et regroupe aujourd’hui, au sein de l’Association des Lions clubs du Sénégal (ALCS) :

  • Dix (10) clubs à Dakar : Dakar Baobab (1954), Dakar Flamboyant (1974), Dakar Gaal-Gi (1981), Dakar Aurore (1993), Dakar Yeelen (2008), Dakar Nebedaye (2009), Dakar Gaïndé, Dakar Evolution, Dakar Teranga (2015) Dakar Centenaire (2017)
  • un (1) club à Thiès (1982)
  • – quatre (4) clubs de jeunes de 12 à 29 ans qui suivent le Programme International de Jeunesse LEO « Leadership – Experience – Opportunity » : Leo Club Delonix Regia (1982), Leo Club Dakar Solidarité (1994), Leo Club Dakar Lumière (2008) et Leo club Dakar Colombe (2017).

Parmi les œuvres réalisées par les Lions clubs du Sénégal, au cours de leur présence plus que cinquantenaire dans le pays, on peut citer:

-Le Collège des Métiers de Yoff Tonghor.

 – L’Ecole Primaire Publique Elémentaire «  Lions de Ouagou Niayes ».

– Le Collège d’Enseignement Moyen « Lions Club Dakar Baobab » de Sébikotane.

– Le Dispensaire pour Enfants Dénutris de Pikine – Guediawaye.

– Le Dispensaire Ophtalmologique « Lions Club Dakar Baobab » des Parcelles Assainies.

– Le Centre d’Apprentissage de Couture de Pikine : centre pour handicapés moteurs.

– Le centre de coronarographie de l’hopital de Fann d’une valeur de 400 000 000 de FCFA (quatre cent millions).

Sites Internet: www.lionsclubs.org    www.district403a1.org

 

 

Sonko : « Ahmed Khalifa Niasse est un marabout hypocrite et Aly Ngouille Ndiaye un menteur »

Beaucoup avaient condamné les propos d’Ahmed Khalifa Niasse et déconseillé à Sonko de répondre. Mais le leader de Pastef n’a pas pu s’empêcher d’en découdre avec le marabout qui l’accuse d’être à la solde de l’Etat islamique (Daesh).

Lors d’un meeting tenu hier à Keur Massar, Ousmane Sonko a dépeint Ahmed Khalifa Niasse comme un « marabout hypocrite » qui change ses convictions spirituelles selon l’endroit ou le pays où il pose ses bagages.

« Il se dit Chiite quand il part en Iran dans le but de récolter des milliards des dignitaires perses. Quand il se rend en Arabie Saoudite, il enfile le costume de Wahhabite pour bénéficier des milliards des émirs arabes. Sa main est dans tous les complots qui ont eu lieu en Afrique et au Sénégal ». Sonko s’est également défoulé sur le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qu’il a traité de « menteur »…

Mariama Sagna, responsable du Pasteef de Sonko, assassinée à Keur Massar

Une responsable du parti Pasteef de Sonko a été assassinée après le meeting de Pastef à Keur Massar ce jeudi. Les bandits continuent de dicter leur lois dans la région de Dakar malgré les engagements de l’actuel régime . Mariama Sagna, responsable de Pastef dans la commune de Keur Massar,  a été assassinée hier soir  vers 23 heures apres leur meeting présidé par Ousmane Sonko.

Selon nos informations, elle a été « sauvagement agressée » puis tuée après le meeting du parti Pasteef qui s’est tenue dans sa localité. Les partisans d’Ousmane Sonko exigent que lumière soit faite sur cette affaire. Après le crime, les assaillants ont  pris leur temps pour dévaliser sa maison sous les regards impuissant de ses enfants.  La gendarmerie était sur les lieux pour faire le constat. La victime était mariée et laisse deux enfants.

 

 

Pape Diouf, chanteur : « Je demande pardon à la communauté chrétienne du Sénégal ». Duggy Tee à sa rescousse.

Le chanteur Pape Diouf demande pardon à la communauté chrétienne du Sénégal après sa sortie maladroite sur la Tfm dans l’émission Yewouleen.

« Je présente toutes mes excuses aux Sénégalais et à la communauté chrétienne.J’ai beaucoup de fans chrétiens. Le jour de Pâques, il y a du « ngalakh » à gogo chez moi et tout le monde connait l’importance du dialogue islamo-chrétien au Sénégal « , a-t-il déclaré.

Pour défendre l’accoutrement provocateur d’Eudoxie Yao, le leader de la génération consciente avait lâché :

« Eudoxie Yao est chrétienne, elle a le droit de s’habiller de la sorte ».

Duggy Tee est venu à sa rescousse en publiant le message suivant sur sa page Facebook, en lettres capitales

« TOUT COMME JE LE PENSAIS SINCÈREMENT, IL Y’A EU INCOMPRÉHENSION ET BEAUCOUP D’INTERPRÉTATIONS.

PAPE DIOUF A FAIT UNE ERREUR DE COMMUNICATION ET IL S’EXCUSE HUMBLEMENT DEVANT TOUS POUR CE QUE ÇA A PU SUSCITER COMME RÉACTIONS. JE TROUVE CELA HONORABLE ET JE DEMANDE À TOUS CEUX QUI ONT PU ÊTRE HEURTÉS PAR SES PROPOS DE LE PARDONNER.

LE SÉNÉGAL RESTERA UN ET INDIVISIBLE.

PAYS DE PAIX, D’HARMONIE ET D’ÉCHANGE. YALLA NA FI JAM YAGEU TÉ NANIOU BAGN SHEYTAAN DI NIOU FÉWALÉ. FI NIEUPEU BÈNEU LANIOU, NIEUPEU MBOKEU LA NIOU. JAM, SOUTOURA, TERANGA AK YEURMANDÉ SOUNIOU BOROM SI NIOUN NIEUPEU SASSOUNÉ. AMINE YA RABBIL ALAMINE »

https://youtu.be/Ye0K4c1EpXY

Exclusif : Madické Niang va démissionner de l’Assemblée Nationale, Aziz Diop parti pour le remplacer

Le candidat Madické a décidé de préceder les foudres d’Abdoulaye Wade et de plus rien lui devoir. De sources bien informées, Tract à appris que Madické Niang va démissionner incessammment de son mandat de deputé sous la bannière du Pds. Une lettre a déjà été écrite en ce sens depuis hier, mais non encore communiquée par l’intéressé.
Sa publication requiert quelques préalables, dont celle d’informer son guide, le Khalife Général des Mourides. Un émissaire de « l’avocat désormais marron » du Pds a été  reçu par le Patriarche de Darou Miname.

L’ancien homme de confiance du Secrétaire Général national ( à vie?)  du Pds perdra ainsi son mandat de député et de Président du Groupe parlementaire du Pds briguer les suffrages des Sénégalais sans l’ombre tutélaire d’Abdoulaye Wade.

Madické Niang devrait être remplacé au niveau de l’Assemblée nationale par Aziz Diop, responsable libéral réputé proche de Oumar Sarr et  secrétaire général de la Fédération Nationale des Cadres Libéraux.

Le douanier Cheikhou S. retrouvé tué par balle à Keur Massar

A Keur Massar, un brigadier de la Douane a été retrouvé tué par balle.

L’ agent de la Douane du nom de Cheikhou S. a été retrouvé mort à Keur Massar, ce jeudi. Une enquête a été ouverte  et une autopsie demandée par les autorités judiciaires.

L’enquête confiée à la gendarmerie

En effet, c’est ce jeudi, vers minuit, que les responsables de la gendarmerie ont été saisis de la découverte macabre, a appris Seneweb. « On attend les conclusions de l’autopsie et de l’enquête. Car, actuellement une autopsie a été demandée par les autorités judiciaires. L’enquête a été confiée à la gendarmerie pour le moment », informe-t-on du côté de la Douane.

Candidature « téléguidée » par Macky de Madické selon Wade : la Présidence de la République proteste

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La présidence de la République dément les accusations de Me Wade pour qui Macky Sall « téléguide » la candidature de Me Madické Niang. El Hadj Kassé, ministre conseiller du président de la République en Communication, parle de « prétexte fallacieux », sur la Rfm. Leurs priorités sont ailleurs, insiste-t-il.

« Nous sommes habitués à ce genre d’accusations et de prétextes fallacieux pour préparer l’opinion à la défaite de l’opposition à la prochaine élection présidentielle, minimise-t-il, interrogé par la Rfm. Nous sommes plutôt concentrés sur la mobilisation de nos électeurs, de nos militants, en somme, de tous les Sénégalais qui ont attesté de la pertinence de l’envergure et de la qualité des réalisations du président Macky Sall depuis 2012. »

Kassé martèle : « L’opposition est habitué depuis 2012 à fabriquer des éléments d’accusations de ce genre pour jeter le discrédit sur le président. Ils ont articulé énormément d’accusations qui ne passent pas. Et maintenant, même si dans une section d’un parti, il y a des problèmes, la cible privilégiée, c’est Macky Sall. Cela devient une ritournelle et c’est complètement ridicule. »

Tribune : Madické Niang, le Pascal Affi Nguessan de Macky Sall ? ( Par Mamadou Oumar Ndiaye, Le Témoin)

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En 2010, Alassane Dramane Ouattara (Ado) était installé au pouvoir en Côte d’Ivoire grâce à l’appui décisif de l’armée française qui a bombardé sans relâche la résidence du président Laurent Gbagbo. Le crime de ce dernier ? Avoir contesté la « victoire » de son adversaire à la présidentielle de cette année-là. Une victoire plus que nébuleuse, pourtant… Après avoir envoyé Gbagbo à la CPI, à Scheveningen, aux Pays-Bas, et fait emprisonner Simonne, son épouse ainsi que beaucoup de dirigeants du Front populaire ivoirien (FPI) tandis que les autres prenaient les routes de l’exil, ADO n’a pas vu filer le temps. Avant même d’avoir fini de régler ses comptes et de dérouler sa justice des vainqueurs, la présidentielle de 2015 pointait déjà à l’horizon. Problème : Comment crédibiliser un scrutin auquel n’allait participer aucun grand parti du pays des Eléphants étant donné que, sur les trois formations qui ont toujours dominé la vie politique locale, les deux — le Rassemblement des Républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) — étaient au pouvoir ? Logiquement, il ne devait rester dans l’opposition que le pari défait en 2010, le FPI. Seulement voilà, ce parti était décapité avec presque tous ses dirigeants, on l’a dit, en prison ou en exil. C’est alors que les stratèges du camp présidentiel ont eu une idée en apparence géniale : susciter une participation factice du FPI, histoire de crédibiliser la victoire de Ouattara. Aussitôt dit, aussitôt fait : des délégations furent envoyées à l’étranger prendre langue avec les maillons faibles en exil du parti de Gbagbo. L’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan accepta de rentrer au pays en même temps que quelques responsables du parti de l’ancien président dont l’autrefois tout-puissant et richissime directeur général du Port d’Abidjan, Marcel Gossio. Lesquels furent autorisés à rentrer puis décrétés, sans autre forme de procès, nouveaux dirigeants du FPI ! Et Nguessan a aussitôt fait savoir qu’il serait le candidat du FPI à la présidentielle de 2015.

Bien évidemment, les militants et les responsables restés fidèles à Gbagbo ont contesté cette usurpation. et décidé de présenter la candidature de leur leader emprisonné aux pays-Bas, à ce scrutin. Ils ont porté plainte devant la glorieuse « justice » ivoirienne qui les a bien entendu déboutés le 29 décembre 2014 en invalidant la candidature de Gbagbo. Mieux, le 03 avril suivant, les brillants « mackystrats », pardon magistrats, ivoiriens ont confirmé l’usurpateur pascal affi Nguessan dans ses fonctions de secrétaire général du Front populaire ivoirien tout en interdisant aux inconditionnels du président sortant, emmenés par Abou Dramane Sangaré et Michel Gbagbo, fils de Laurent, d’utiliser le nom et le logotype du FpI ! Clou de cette mascarade : à la présidentielle d’octobre 2015, Pascal Affi Nguessan a ramassé une gamelle puisqu’il n’a récolté que 9,29 % des suffrages tandis qu’aDO était plébiscité avec 83,6 % des votes ! Une « victoire » d’autant plus éclatante et « crédible » que le plus grand parti de l’opposition, le « FpI », avait officiellement pris part au scrutin ! Que veulent de plus et le peuple ivoirien et la communauté internationale ?

Macky sur les traces d’ADO

Ce qu’a fait Ouattara en 2014 en Côte d’Ivoire, à quelques mois de la présidentielle de 2015, c’est à peu près le scénario qui se reproduit sous nos yeux au Sénégal. Ceux que tout le monde s’accorde à considérer comme les deux principaux rivaux de Macky Sall à la présidentielle de l’année prochaine étant soit en exil (Karim Wade) ou en prison (Khalifa Sall) et le pds s’entêtant à maintenir contre vents et marées son candidat officiel — radié des listes électorales et donc inéligible —, le scrutin à venir et la « victoire » du président Macky Sall risquaient d’être décrédibilisés. Il fallait absolument que le pDS, plus grand parti de l’opposition au Sénégal comme l’est le FpI en Côte d’Ivoire, ait un candidat à cette élection. Fût-il un candidat fantoche. Or Wade, craignait-on, risque de boycotter la présidentielle au dernier moment. D’où l’idée de susciter un plan B dont les plus grands supporters et avocats, paradoxalement, se trouvent dans le camp présidentiel ! Si ce ne sont pas des transhumants qui hurlent plus fort que tous les autres. Tout ce beau monde fustige avec force arguments l’ « autisme » du président Wade risquant de faire disparaître son parti à force de vouloir imposer la candidature de son fils ! Des supporters et avocats du camp présidentiel bien intentionnés, n’en doutons pas, à l’endroit du pds et qui oublient, curieusement, d’appliquer le même raisonnement à des partis historiques de notre pays comme le pS et l’AFP qui ont quand même décidé eux-mêmes de ne pas présenter de candidats à la présidentielle de 2019 contre Macky Sall. Logiquement, s’ils ne disparaissent pas pour ne pas avoir présenté de candidats à la présidentielle, on ne voit pas pourquoi le pds serait rayé de la carte nationale pour les mêmes raisons. Le PS et l’AFP ont fait comme le PDCI qui, en 2015, suite à l’appel de Daoukro du président Henry Konan Bédié avait décidé de soutenir la candidature d’Alassane Dramane Ouattara en octobre 2015.

Pour en revenir au Sénégal, donc, la candidature de Madické Niang, présentée comme le « plan B » du pds, tombe trop opportunément à point nommé pour le pouvoir en place pour ne pas être suspecte.

Oh, nous n’étions pas dans le secret des discussions de Doha entre lui et l’ancien président de la République pour savoir s’il a oui ou obtenu son onction pour être le candidat de substitution — ou alternatif ! — du pds à la présidentielle. Ce que nous pensons, par contre, c’est que ce parti serait bien ingrat de lâcher Karim Wade en rade ou au milieu du gué tout simplement parce que le président Macky Sall a décidé qu’il ne voulait pas de lui comme rival à l’élection du 24 février prochain. Car ce n’est pas à lui de choisir pour le pds son candidat ! et puis, Karim Wade est quand même celui qui a encaissé à lui seul tout le poids de la féroce répression du successeur de son père en étant le seul de l’ancien régime à avoir croupi stoïquement en prison pendant trois ans avant d’être exilé ! Sur la liste des 25 grands prédateurs établie par l’ancien procureur spécial de la Crei, il est le seul à avoir été jeté en prison à la suite d’un simulacre de procès.

Ce pendant que d’autres membres du parti au pouvoir transigeaient secrètement pour ne pas aller à Rebeuss. Il s’y ajoute qu’au moment où tous les autres vont à la soupe mackyenne sous les prétextes les plus farfelus, il serait le dernier à trahir son père. Or, le pds, qu’on le veuille ou non, c’est Me Abdoulaye Wade. C’est lui qui a créé ce parti, l’a financé, fortifié, implanté à travers le pays, porté à bout de bras et l’a mené au pouvoir. Il a eu, certes, des compagnons de route qui ont cheminé avec lui et qui, pour l’essentiel, sont encore dans les rangs du principal parti d’opposition qu’il est devenu. D’autres par contre, qui ont tout eu du pds, sont passés à l’ennemi dès que l’occasion s’est présentée. Si les Sénégalais portent le pds dans leur cœur, c’est du fait de Wade.

C’est bien simple d’ailleurs, la plupart d’entre eux ne connaissent que gorgui et ignorent jusqu’au sigle de son parti. C’est pour lui qu’ils votent et tant mieux si son parti et ses responsables en profitent. pour eux, il n’y a ni Massamba, ni Mademba, ni Madické : c’est ablaye, un point c’est tout. Or, il se trouve que l’ héritier biologique d’ablaye, c’est également son héritier politique. Incontestablement. Ça peut plaire ou ne pas plaire, mais c’est comme ça. aujourd’hui, le seul responsable au pds dont on soit sûr qu’il ne trahira jamais Wade, qui se trouve être son père, c’est Karim Wade. C’est aussi le seul qui accepterait d’injecter de l’argent dans cette formation politique et qui ait les moyens de financer une bonne campagne électorale. Il s’y ajoute que c’est un homme moderne, travailleur, compétent et possédant de solides relations dans les milieux de la finance internationale ainsi que dans les pays du golfe. Last but not least, le seul qui, dans les conditions actuelles, soit en mesure d’emmener le président Macky Sall au second tour, c’est lui ou Khalifa Sall.

Par conséquent, dire que puisque l’actuel président ne veut pas de Karim, il faut changer de monture pour février 2019, c’est, objectivement, faire le jeu du candidat de Benno Bokk Yaakaar. Comme PASCAL AFFI NGUESSAN en Côte d’Ivoire en 2015, Madické Niang, en acceptant de participer à la prochaine élection présidentielle, ne fera que servir de faire-valoir au président Macky Sall. Il risque de prendre une veste tout comme on peut être absolument certain que le président sortant ne sera pas plébiscité comme Ouattara en octobre 2015 ! pour le reste, tout est ouvert…

Au Sénégal, gouvernement et sociéte civile luttent contre les fausses nouvelles

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Sénégal, les fausses nouvelles représentent un des enjeux de l’élection présidentielle du 23 février 2019. Des activistes se mobilisent pour lutter contre leur propagation. Sur des blogs, des sites ou via les réseaux sociaux, des initiatives voient le jour pour améliorer la qualité de l’information et du débat démocratique.

Ils sont blogueurs ou simples citoyens. Sur les réseaux sociaux, ils tentent d’agir comme des modérateurs. Emmanuel Diokh est juriste, et enseignant à Dakar. Il forme ses élèves à l’usage des réseaux sociaux et intervient sur Twitter au contact de certains utilisateurs. Objectif éviter le partage de fausses nouvelles. Derrière son initiative, deux idées : d’abord faire avancer le débat démocratique avec des informations vérifiées, mais aussi limiter les prises de risques pour ceux qui partagent les fausses informations.

Une loi sévère

L’utilisateur qui partage une fausse information risque en effet une peine qui peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement, avec une forte amende. Le partage d’une fausse nouvelle fait tomber automatiquement l’internaute sous le coup de l’article 255 du Code pénal. Cela s’applique aussi à celui qui jette le discrédit sur les institutions publiques ou leur fonctionnement, dit la loi. Des interprétations du texte pourraient se rapprocher de la censure, relèvent ici de nombreux juristes. Cet arsenal législatif n’empêche pourtant pas les fake news. Comme il est très contraignant, il n’y a pas de demi-mesure. La loi est donc peu appliquée.

#Stopfakenews

Le gouvernement a donc lancé il y a un an une campagne anti-fake news. Le but n’était pas de condamner tous les internautes fautifs à trois ans de prison. Mais plutôt de relayer des informations dites vérifiées, étayées. Voici un exemple de fausse nouvelle qui a été contrée assez rapidement : celle du palais présidentiel de Dakar. Des internautes ont partagé une fausse information selon laquelle le palais appartiendrait toujours à la France. L’Etat Sénégal devant verser un loyer tous les mois. Tout cela est faux, l’exécutif l’a rappelé très vite sur Twitter. A part cet exemple, il faut quand même dire que la campagne a davantage été l’occasion de faire la promotion des actions du gouvernement.

Africa Check, un site de vérification des faits

Peu de titres de la presse sénégalaise ont des journalistes et des rubriques dédiées à l’analyse des fausses nouvelles. On peut quand même citer Africa Check, qui fait un vrai travail de vérification des déclarations, des chiffres contenus dans la presse sénégalaise. Et ce depuis 2012. Les fausses nouvelles sont enfin des armes utilisées par des hommes politiques ici. Avec la campagne présidentielle, Africa Check risque d’avoir de plus en plus de travail.

Présidentielle au Cameroun : l’avocat anglophone Akere Muna se désiste pour former une coalition avec l’ex ministre Maurice Kamto

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 A la veille de l’élection présidentielle de dimanche au Cameroun, il ne reste plus que huit candidats en lice. Akere Muna s’est désisté pour former une coalition avec Maurice Kamto, a annoncé un porte-parole de l’ancien bâtonnier vendredi soir 5 octobre.

« Je crois fermement que l’avenir du Cameroun est la priorité absolue et vaut tous les sacrifices personnels », expliquait Akere Muna dans un tweet vendredi soir.

A deux jours de l’élection, Akere Muna a donc annoncé qu’il renonçait pour se rallier à un autre avocat, Maurice Kamto du RMC. Me Akere Muna explique avoir simplement mis ses idées en application pour que l’opposition puisse remporter le scrutin face au président en poste depuis 36 ans.

Depuis que j’ai lancé ma candidature (…), j’avais dit que pour s’offrir la meilleure chance de déraciner le gouvernement actuel, il fallait former une coalition.
Akere Muna

Depuis jeudi, on savait les deux hommes sur le point de conclure un accord. Les pourparlers auront duré jusqu’en début de soirée. Il a été question de crise anglophone, de la forme de l’Etat, sans doute aussi de la gestion du pouvoir en cas de victoire, explique-t-on dans les équipes de campagne.

L’ancien bâtonnier appelle donc les électeurs à voter massivement pour le candidat Maurice Kamto. Il appelle également les autres candidats à suivre son exemple.

C’est non du côté de Joshua Osih. « Je suis candidat, je reste candidat, déclare le candidat du SDF. Le Cameroun a besoin d’un vrai changement. Pour nous, conclut-il, Kamto-Muna et Paul Biya, c’est bonnet blanc, blanc bonnet ».

Pendant ce temps, Cabral Libii poursuivait sa campagne dans la région de l’Adamaoua. Il sera à Yaoundé ce samedi pour un dernier meeting.

« Ce n’est pas le jour du marché qu’on engraisse l’animal », ironise pour sa part un responsable du RDPC, le parti du président Paul Biya, qui voit dans cette alliance de dernière minute une démonstration de plus de l’amateurisme des candidats de l’opposition.

Akere Muna et Maurice Kamto organisent ce samedi un meeting commun à Douala.

Co-Nobel de la Paix pour « l’homme qui répare les femmes », le gynécologue congolais Dr Denis Mukwege

Le prix Nobel de la paix 2018 a été décerné, ce vendredi 5 octobre, à deux lauréats : le gynécologue congolais Denis Mukwege et l’activiste yézidie Nadia Mourad. Ils sont récompensés pour leur combat contre les viols de guerre.  Tous deux ont dédié leur prix aux centaines de milliers de femmes victimes de violences sexuelles dans les conflits. Kinshasa salue cette distinction.

Le Dr Denis Mukwege a appris vendredi 5 octobre qu’il était co-lauréat du prix Nobel de la paix 2018 dans la salle d’opération de sa clinique de Panzi où la nouvelle a été accueillie avec grande fierté comme dans le reste de la République démocratique du Congo. L’annonce du comité Nobel a été accueillie par des youyous à l’hôpital de Panzi.

C’est une ambiance de folie, beaucoup de joie et de soulagement. Ça vient à un moment critique pour notre pays, Un moment où il y a beaucoup de viols de masse, de tueries.
Docteur Rheema Rukumghu, gynécologue depuis dix ans à l’hôpital Panzi de Bukavu, l’hôpital du docteur Mukwege.

Le nouveau prix Nobel de la paix s’est exprimé devant des milliers de survivantes des viols et violences sexuelles au Sud-Kivu. Habillé en blouse blanche avec un grand sourire aux lèvres et visiblement satisfait, il était accompagné de sa femme. Et au lieu de se mettre à la tribune réservée pour cette occasion, le docteur Denis Mukwege s’est placé au milieu de ces survivantes pour s’exprimer. Et quand il a ouvert sa bouche, sa première phrase c’était tout simplement : « J’ai la joie, car le monde reconnaît les combats que nous menons depuis tout ce temps en faveur des femmes victimes, actuellement survivantes de viols et violences sexuelles en République démocratique du Congo ».

Il a aussi ajouté : « Comme notre combat est reconnu, nous demandons maintenant une réparation ». Car selon lui, il ne suffit pas seulement de reconnaître son combat, mais aussi il faut une réparation en faveur de ces victimes de viols et violence sexuelles en République démocratique du Congo, particulièrement dans l’est du pays.

Kinshasa « félicite » le Dr Mukwege

Par la voix de son porte-parole Lambert Mende, le gouvernement congolais a également félicité le Dr. Mugwege, malgré ses prises de position radicales contre le président Joseph Kabila.

Cette distinction honore non seulement tous ceux qui travaillent avec lui mais aussi toute la République démocratique du Congo qui a continué aussi d’ailleurs à souffrir de ces violences imposées à nos sœurs, à nos femmes, à nos filles et nous lesquelles nous sommes tous mobilisés aujourd’hui, que ce soit au niveau des médecins comme lui, au niveau des politiques, au niveau de l’armée, qui continuent à se battre contre les groupes armés qui ont transformé cette partie de la République dans une sorte d’enfer où les violences sexuelles deviennent une sorte d’arme de guerre. Nous sommes vraiment honorés par cette marque de distinction du comité Nobel d’Oslo.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement: «Cette distinction honore la RDC».

En 2016 en effet, face à l’absence d’élections comme prévu par la Constitution, il avait appelé à une transition sans le président Joseph Kabila. Plus récemment, en juillet dernier, Denis Mukwege avait émis des doutes sur la fiabilité des élections qui doivent se tenir le 23 décembre prochain. Mais lui-même a toujours démenti vouloir faire de la politique. Il se définit plutôt comme un citoyen engagé.

Pour Martin Fayulu, candidat de l’opposition à la présidentielle, l’espoir c’est que ce prix Nobel de la paix donne de la visibilité à son combat de médecin mais aussi, justement, à ses combats de citoyens. Et notamment aux critiques qu’il a récemment formulées sur l’organisation des élections.

Félicitation au docteur d’avoir mis sa voix parce que sa voix n’est pas la voix de n’importe qui. Et ce prix Nobel a encore donné de la force à sa voix.

Une reconnaissance difficile

Son engagement lui a en tout cas valu d’être menacé à plusieurs reprises. En octobre 2012, le Dr Mukwege est victime d’une agression alors qu’il rentre chez lui en plein centre de Bukavu. Son gardien est abattu à bout portant, sa voiture est incendiée. Le médecin, lui, est ligoté, avant que les gens du quartier ne se portent à son secours. Depuis, dans le Sud-Kivu, le Dr Mukwege ne se déplace plus que sous la garde de casques bleus. Une protection dont n’a pas pu bénéficier l’un de ses proches collaborateurs, le Dr Gildo Byamungu, assassiné en avril 2017 par trois balles dans le corps. Le médecin avait été formé par le Dr Mukwege.

Denis Mukwege n’est pas un habitué de la capitale. Il y a encore quelques années, il n’était pas très connu à Kinshasa. Les nombreux prix glanés à travers le monde, son plaidoyer en faveur des femmes violées dans l’est de la RDC, son engagement citoyen et surtout son positionnement contre les dirigeants congolais actuels, ont boosté sa popularité à Kinshasa. Mais vendredi, les Kinois interrogés sont contents de l’attribution du prix Nobel de la Paix à Denis Mukwege. Ils ressentent de la fierté pour celui qu’on surnomme l’homme qui répare les femmes.

Eric Zemmour égrène son chapelet en conférence : «C’est la conscience de l’islam qui a créé l’Europe»

L’écrivain et polémiste français était invité à Genève mercredi soir. Face à l’avocat genevois Marc Bonnant, il s’est illustré par ses saillies contre la déconstruction de l’histoire de France.

On aurait pu s’attendre au pire – caillassages d’extrême gauche, dérapages racistes ou plaisanteries déplacées sur les «minorités visibles». Mais le dîner-débat qui a réuni Eric Zemmour, Marc Bonnant et une centaine de convives, mercredi soir à Genève, s’est résumé à un exposé courtois sur l’histoire de France et le démontage des mythes nationaux par les historiens d’aujourd’hui.

«On invente un passé pour correspondre à la nouvelle population» – issue en partie de l’immigration –, a critiqué Eric Zemmour, auteur controversé d’ouvrages comme Le suicide français et Destin français (parus chez Albin Michel).

« Même la Révolution française est mal vue car trop blanche, trop masculine, on a guillotiné des femmes »

Eric Zemmour

Exemple avec la bataille de Poitiers en 732, qui vit Charles Martel écraser les armées arabes. Un acte prétendument fondateur de la nation française et de l’Europe chrétienne, dont l’importance est aujourd’hui relativisée. «Il faut dire que ce n’est rien parce que justement c’est tout, c’est essentiel», dénonce Eric Zemmour. Qui ose cet étonnant paradoxe: c’est à cause de l’islam que l’idée même d’Europe a pu naître

Une vague qui fait émerger l’Europe

Avant la conquête arabe en effet, l’homme du VIIIe siècle vit encore dans la représentation antique du monde, centrée autour de la Méditerranée. Il n’a pas compris que l’Empire romain qui englobait ses pourtours est mort à jamais. C’est seulement quand la vague musulmane emporte sa rive sud que l’Europe peut émerger – une Europe forcément chrétienne, affirme Eric Zemmour.

Selon l’écrivain, «même la Révolution française est aujourd’hui mal vue» par un révisionnisme historique voué au politiquement correct. Car elle est «trop blanche, trop masculine, on a guillotiné des femmes», persifle-t-il.

Evangile monstrueux

La France d’aujourd’hui, complète Marc Bonnant, vit sous l’emprise d’un «évangile monstrueux»: «On est obligé d’aimer l’autre [l’étranger, le migrant], la colère est interdite.»

Travaillée par la «haine de soi» et la «détestation de ce qu’on est devenu» depuis la défaite de Napoléon en 1815, conclut Eric Zemmour, la France oscillerait depuis d’une guerre civile à l’autre: la Commune, les résistants contre les collabos, l’Algérie… Jusqu’à la «guerre des mots» qui opposerait aujourd’hui ce chantre de l’identité française à ses détracteurs.

Sur les contours d’une inéluctable guerre civile future (dont on comprend vaguement qu’elle opposerait les quartiers à forte densité migratoire au reste du pays), et surtout les moyens de l’empêcher, les deux orateurs se sont montrés très vagues. Apparemment comblé par le débat, le public réuni par l’association Convergences – assez mélangé et pas forcément très politisé – a dû, sur ce point, repartir perplexe, dans la nuit.

Visite à l’UCAD : Macky, veni, vidi. Vici ?

Devant Macky Sall à l’UCAD hier, les étudiants ont demandé hier justice pour Fallou Sène. Macky y inaugurait de nouveaux dortoirs pour cette historique université publique Cheikh Anta Diop de Dakar, ce jeudi 4 octobre. En 2015, Macky Sall avait été accueilli par des jets de pierre. Et il y a six mois, le campus s’embrasait après la mort d’un étudiant à Saint-Louis, tué par les forces de l’ordre. A six mois de la présidentielle, cette visite s’est donc transformée en tribune politique.

« Même quand on jette des pierres, il y a moins de sécurité ». La petite phrase est d’un étudiant tenu à bonne distance de la cérémonie officielle.

A son arrivée, Macky Sall souriant est accueilli par les représentants étudiants. « C’est avec émotion que je me retrouve de nouveau parmi vous », déclare-t-il au micro.

Le chef de l’Etat visite un nouveau dortoir. Il y a en six en tout. Quatre mille nouveaux lits, six par chambres. Des investissements qui montent à 10 000 le nombre de places disponibles à la fac.

Les étudiants saluent ce geste, mais à la tribune, c’est bien la mort de Fallou Sène qui est évoqué par Doudou Diouf. « Les forces de l’ordre nous repoussent jusqu’à notre dernier retranchement pour nous ôter la vie. Il faut que le cancer se soigne, maintenant », lance-t-il.

Macky Sall avait promis une enquête rapide, mais pour le moment, rien n’a fuité sur la mort de Fallou Sène. Et le chef de l’Etat a rappelé que seule la justice pouvait trancher. « Je suis très sensible à votre message sur la justice, bien sûr. Bien sûr que la justice devra s’exprimer, s’exercer. Mais par ceux qui en ont la charge, pas par vous, étudiants, ou par nous, du gouvernement », a-t-il précisé.

Ovationné par une foule visiblement conquise, Macky Sall a en tout cas réussi son pari : revenir à l’université pour réaffirmer son autorité présidentielle.

Présidentielle : Wade excommunie Madické du PDS et réclame sa tête comme président du groupe parlementaire d’opposition

La réponse du berger Wade à la bergère Madické ne s’est pas fait attendre, suite à la décision de ce dernier d’être candidat aux votes des brebis du PDS. Comme attendu et comme de bien entendu, Abdoulaye Wade s’oppose derechef à la candidature présidentielle de Madické Niang à l’intérieur du Pds. Il l’assimile à une «candidature de collusion, une candidature téléguidée par Macky Sall qui cherche  désespérément, et par tous moyens, un second mandat que les Sénégalais ne sont pas prêts à lui accorder».

Considérant que l’ancien ministre de la Justice «vient (ainsi) de franchir le Rubicon», l’ancien chef de l’État a demandé aux instances compétentes de son parti de retirer à Madické Niang la présidence du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, tout en consentant à lui laisser son poste de député, car « c’est une personnalité importante.  Voici l’intégralité du communiqué de Wade.

LE COMMUNIQUÉ DE WADE

«Maître Madické Niang vient de franchir le Rubicon en faisant une déclaration publique annonçant sa candidature à l’élection du président de la République. Lorsqu’il est venu me voir récemment avec un compatriote, je lui avais pourtant dit que je me devais de le conseiller pour le protéger de toute mésaventure. Je lui ai exprimé fraternellement mon opposition totale à son projet qui m’apparaissait suicidaire car, la seule chose qui pourrait le sauver, s’il se présente, ce n’est même pas de faire un bon score mais de gagner, ce qui suppose  qu’au premier tour et au second, il se place devant Karim Wade, Pape Diop, Khalifa Sall, Mackcy Sall, Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko etc., bref devant tout le monde.

S’il ne gagne pas, sa candidature de ‘’substitution’’ n’aura été,  en fait, qu’une candidature de diversion destinée à aider Macky Sall en détournant certaines voix acquises au PDS et à Karim Wade. Objectivement, c’est une candidature de collusion, une candidature téléguidée par Macky Sall qui cherche  désespérément, et par tous moyens, un second mandat que les Sénégalais ne sont pas prêts à lui accorder. Il faut croire que les pressions qu’exerce Macky Sall sur Madické Niang sont irrépressibles au point que notre ami accepte le suicide politique. Je n’ai pas manqué de lui demander ce qu’il ferait s’il ne gagnait pas puisqu’il n’avait pas d’autre alternative. Il m’a répondu calmement : «J’abandonnerai la politique» !

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) informe aussi bien l’opinion publique nationale qu’internationale, et rappelle qu’un congrès régulièrement tenu le 21 mars 2015 avait pris la décision de proposer et de soutenir la candidature de Karim Wade à la prochaine élection présidentielle. Madické Niang avait participé pleinement à ces assises, occupant même une position de pointe. Le Congrès, connaissant la position intransigeante de Macky Sall, avait décidé que si, par ses manigances et intrigues, il empêchait notre candidat de se présenter, il n’y aurait pas d’élection présidentielle au Sénégal.

Dans ces conditions, aucune autre candidature de quelque bord qu’elle provienne, ne saurait ni être soutenue, ni engager le PDS. Au demeurant toute candidature en dehors du parti ou tout soutien apporté à un candidat autre que celui régulièrement désigné par les instances du parti constitue un cas d’indiscipline majeure et d’incompatibilité flagrante entraînant la perte de qualité de membre par démission de fait, en application des articles 4 et 5 de ses statuts.

Bien que la jurisprudence ne soit jamais démentie sur le traitement à infliger aux députés qui quittent délibérément le parti ou en sont exclus, le secrétaire général national du PDS va demander au Parti de laisser à Madické Niang son poste de député, comme il l’avait fait pour Iba der Thiam parce qu’il était une personnalité, mais qu’on lui retire la présidence du Groupe parlementaire.

À la suite des élections législatives marquées par un indescriptible chaos du fait des fraudes massives, et à la suite des manipulations de la Constitution et du fichier électoral, le PDS avait pris la décision irrévocable d’écarter toute candidature alternative ou de substitution.

Ni le PDS, ni son secrétaire général national ne cautionne une candidature solitaire au moment même où les Sénégalais font preuve de détermination pour sauver notre modèle de démocratie que des mains inexpertes et sans vertu sont en train de transformer en système autoritaire et violent.»

Me Abdoulaye Wade,

secrétaire général national

Présidentielle : La Sococim « jenggu » et « fippu » pour que son PCA, le candidat Boubacar Camara, la mette à l’aise en démissionnant

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POLITIQUES – La situation n’était pas tenable pour la Sococim, vieille maison qui dépend des marchés de l’État pour vivre. Elle ne pouvait se permettre d’avoir pour encore 6 mois un PCA dont l’ambition est de remplacer l’actuel Président Macky Sall. L’ex enfant de troupes Boubacar Camara a donc été invité à démissionner de son poste de président du Conseil d’administration de Sococim. Ce qu’il a fait.

L’ancien directeur des Douanes et secrétaire général du ministère de Karim Wade, Boubacar Camara, candidat du mouvement Jenggu et du pôle Fippu, aura désormais toute latitude de cimenter sa candidature pour la présidentielle de février 2019, « mettant à l’aise » le groupe Vicat, propriétaire de Sococim.

Plan M (comme Mouride ? ), Madické Niang se déclare candidat à la présidentielle. ‘Wade’ and see !

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POLITIQUES – Madické Niang candidat ! Après ses contorsions épistolaires en direction d’Abdoulaye Wade , il y a deux semaines. Naturellement, Madické fera l’objet d’une très prochaine procédure d’exclusion du Pds par Abdoulaye Wade, mangeur de dauphins, qui a décidé d’empêcher – vain projet – la tenue de la présidentielle de février 2019 dans le cas où le plan A et non moins fils Wade, Karim Meissa, est condamné à rester un candidat épistolaire à la candidature.Ce qui sera le cas.

Madické Niang, que Tract.sn affectionne d’appeller Ma Dické pour son indolence toute saint-louisienne, est donc officiellement candidat à la succession de Macky Sall en 2019. Il a annoncé sa candidature tout en prévenant qu’il ne changeait pas de camp pour autant. « C’est ce qu’on verra », doit maugréer Wade père, dans sa barbe qu’il n’a pas.

« Je réaffirme mon appartenance au Pds et pour qu’il continue à jouer un rôle de premier plan sur l’échiquier politique et dans la marche du pays, j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle pour assumer une candidature alternative de notre parti », a lancé le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie dans un communiqué.

L’ancien ministre de la Justice a tenu à préciser qu’avant de rendre publique sa décision, il en a informé Wade dans une lettre en date du 2 octobre.  Qu’il est « très peiné par la position consistant à ne pas envisager une option alternative », après la confirmation, par la Cour suprême, du rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales. On comprend que Madické, qui a hébergé plusieurs fois Abdoulaye Wade revenu à la vie civile dans sa villa de Fann, et qui a vu l’ancien Président en robe de chambre et en sandales, daff ko miin. Il n’a donc pas eu besoin de prendre son courage à deux mains pour affronter le Secrétaire général national du PDS.

Il est candidat, d’autant que, croit-il savoir, « le moment est plus que jamais favorable pour le Pds et ses alliés de reconquérir la confiance des Sénégalais et d’abréger leurs souffrances ». Madické le pourra-il au nom du PDS ? Wade and see….

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