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Bataille juridique en France : Un musulman peut-il se faire incinérer ?

L’incinération, le 6 août à Limoges, d’un Marocain a provoqué une bataille juridique entre sa compagne française et sa famille marocaine.

Cette dernière a contesté – jusque devant les tribunaux – le choix de la crémation au nom de la religion musulmane.

L’organisation à Limoges des funérailles de ce ressortissant marocain, décédé fin juillet des suites d’une piqûre de frelon, a donné lieu à une bataille juridique entre sa compagne française, soutenue par ses enfants, et sa famille marocaine (son frère, sa sœur et sa mère). C’est ce que rapportait le lundi 6 août le quotidien régional limousin Le Populaire du centre.

Ce charpentier n’avait laissé aucune dernière volonté par écrit mais, selon sa compagne, il souhaitait être incinéré. Sa famille marocaine, quant à elle, assure qu’il n’avait rien dit de tel et devait donc être inhumé, comme tout musulman… même s’il n’était pas pratiquant.

Ce désaccord a été porté deux fois, début août, devant la justice : au tribunal d’instance, puis auprès de la cour d’appel de Limoges. À deux reprises, la justice a rejeté la plainte.

Douloureuse, cette histoire soulève la question des pratiques funéraires dans l’islam : l’incinération est-elle autorisée pour un musulman ? Ou si non, pourquoi ?

L’inhumation, une pratique enseignée par Dieu

« Pour quelqu’un qui souhaite pratiquer l’islam, il est hors de question d’opter pour l’incinération », tranche Abdessalem Souiki, imam à Marseille. « Si c’était la volonté de cet homme, il fallait la respecter. Mais alors je ne pense pas qu’il se considérait encore musulman… Depuis vingt-six ans que je suis imam en France, je n’ai jamais vu un fidèle demander à être incinéré. Quelqu’un qui meurt en pratiquant ne va pas finir sa vie par une infraction pareille. »

Si le discours majoritaire actuel est largement défavorable à la crémation, c’est parce qu’elle va à l’encontre d’une pratique que les musulmans considèrent « enseignée par Dieu lui-même » : l’inhumation. Dans la cinquième sourate du Coran, après le meurtre d’Abel par son frère Caïn, Dieu envoie en effet un corbeau pour enseigner au meurtrier la bonne pratique funéraire. « Dieu envoya un corbeau qui se mit à fouiller la terre pour lui montrer comment cacher l’intimité du cadavre de son frère », indique le verset 5:31.

Peu de précisions

En dehors de cette obligation d’inhumer les morts, le Coran donne en revanche peu de détails quant à la marche à suivre : toilette funéraire, embaumement, etc. « La seule obligation est la mise sous terre de la personne », explique Abdessalem Souiki. Tout le reste est accessoire. »

Candidat à la présidentielle, Atepa investira des dizaines de millions dans le Casa Sports

Décision opportuniste et calcul politicien d’un candidat déclaré à la présidentielle ? Ou oreille attentive à l’appel du terroir et patriotisme économique ? En tous les cas, Pierre Goudiaby Atepa, à travers son entreprise « Atepa Technologies »,  va devenir l’actionnaire majoritaire du Casa Sports de Ziguinchor (élite sénégalaise) avec 60 % des parts, a révélé le secrétaire général du club, Siaka Bodian.

« Mandat a été donné au président du club, Seydou Sané, de finaliser le protocole d’accord liant le Casa Sports à Atépa technologies », a-t-il dit .
Atepa technologies va détenir 60% des actions et va injecter chaque année près 200 millions de francs CFA ou plus.
Le groupe « Atepa technologies » s’investit dans plusieurs activités dont l’architecture, la finance, l’énergie, les mines, l’industrie, l’agro-business.
Le Casa Sports qui tiendra son Assemblée général le 22 septembre prochain est un des clubs les plus populaires du Sénégal avec une base affective. Toutefois l’équipe fanion de la Casamance traverse une crise depuis deux ans sur le plan des résultats.
La saison dernière, le club de Ziguinchor a lutté jusqu’à la dernière journée pour le maintien.
Depuis quelques années, la nouvelle équipe dirigeante cherche à moderniser le club en multipliant des partenariats.
Le Casa Sports a été champion du Sénégal en 2012 et a remporté la Coupe du Sénégal à deux reprises 1979 et 2011.

Marche : RFI se demande jusqu’à quand tiendra « l’unité de façade » de l’opposition

POLITIQUES – L’opposition a donc effectué une marche dans la banlieue dakaroise ce week-end, dans le cadre de son front national de résistance, FNR. A sept mois de l’élection présidentielle sénégalaise l’opposition, réunie au sein du Front de résistance nationale, a opté pour la stratégie de la rue pour faire pression sur le régime de Macky Sall. On ne sait toujours pas si deux des principaux candidats de l’opposition, Karim Wade et Khalifa Sall, pourront participer au scrutin de février 2019.

« Macky Sall et son régime sont déterminés à confisquer les élections ». Ce sont les mots de Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki et membre du front de résistance nationale. Depuis début 2018, c’est la 4e fois que l’opposition investit la rue. Et toujours avec le même message: il faut revoir le processus électoral.

L’opposition multiplie les initiatives pour faire valoir ses revendications, montrer qu’elle a encore du poids. En plus d’occuper la rue, les leaders du front de résistance nationale ont rencontré plusieurs chancelleries européennes, ainsi que les autorités religieuses.

Mais, selon RFI dans un élément sonore ce lundi 13 août, à sept mois de la présidentielle, aucun projet politique, aucune alternative ne se dégage réellement. Pas question non plus de présenter un candidat unique, les individualités sont trop fortes.

Karim Wade, Khalifa Sall, ou encore Ousmane Sonko, ancien fonctionnaire et nouveau-né de la politique. Sans compter tous les autres candidats déjà déclarés : Guirassy, Hadjibou, Samuel Sarr, Mame Adama Gueye, Malick Gackou, Pape Diop, Macky Sall, Idrissa Seck, Aïda Mbodj, Abdoulaye Baldé, Bougane Guéye…. Ou plus précisément, des « candidats à la candidature », puisqu’il leur faudra tous passer le filtre des 58.000 à 65.000 parrainages.

En conclusion, RFI pose la question : : »Reste à savoir jusqu’à quand cette unité de l’opposition, que certains qualifient de façade, tiendra ». Et livre son analyse du rapport de force : « En face, le camp de Macky Sall, très structuré, est déjà sur le terrain pour défendre son bilan ».

Livre : Son ex conseillère Omarosa soutient que Trump est raciste et utilise le mot « Nègre »

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Omarosa Manigault Newman, ancienne conseillère en communication à la Maison Blanche, auteur d’un livre à paraître ce mardi 14 août sur son expérience sous la présidence de Donald Trump, a diffusé dimanche un enregistrement classé secret de son licenciement par le chef de cabinet. « C’est une Maison Blanche dans laquelle tout le monde ment », a affirmé l’ancienne haute conseillère noire, Omarosa Manigault Newman, chargée du « Bureau des relations publiques » jusqu’en janvier dernier, pour justifier sa décision de rendre public son entretien avec John Kelly dans la salle de crise de la Maison Blanche – en violation des protocoles de sécurité- – et ses conversations enregistrées avec Donald Trump.

La Situation Room, la salle de gestion des crises, située au sous-sol du siège de la présidence américaine, est ultra-sécurisée et les appareils électroniques y sont interdits. « Problèmes d’intégrité » Dans cet enregistrement effectué en 2017, selon l’ancienne conseillère, une voix qui serait celle de M. Kelly – le secrétaire général de la Maison Blanche -, invoque des « problèmes d’intégrité importants » pour justifier son licenciement.

« Ils me conduisent dans la salle de crise, les portes sont verrouillées, ils me disent que je ne peux pas en partir et ils commencent à me menacer, à me faire peur, à me contraindre », a raconté Omarosa Manigault Newman dans une interview à la chaîne de télévision NBC qui a présenté l’enregistrement. « Je me suis protégée car c’est une Maison Blanche dans laquelle tout le monde ment.

Le président ment au peuple américain, (la porte-parole) Sarah Sanders se tient devant le pays et ment tous les jours. Il faut se protéger tout seul sinon tu risques de recevoir 17 coups de couteau dans le dos », a déclaré cette ancienne candidate de l’émission de télé-réalité « The Apprentice », animée pendant des années par Donald Trump.

« Mépris » pour la sécurité nationale La présidence américaine a réagi avec colère, la qualifiant « d’ancienne employée mécontente ». « L’idée même qu’un membre du personnel puisse faire entrer un appareil d’enregistrement dans la salle de crise témoigne d’un mépris flagrant pour notre sécurité nationale », a déclaré Sarah Sanders dans un communiqué.

« Et se vanter à la télévision nationale prouve le manque de caractère et d’intégrité de cette ex-employée mécontente », a-t-elle poursuivi. Racisme Dans son livre, à paraître mardi, l’ex-conseillère affirme que le président a prononcé une « insulte raciale » plusieurs fois au cours de son émission à succès et que des enregistrements le prouvent, dans lesquelles il utilise le mot « Nègre » qui est un tabou interdit au blanc aux USA.

Elle a qualifié le président de « raciste » et lui, en retour, l’a traitée de « minable » pour avoir procédé à ces enregistrements. « Avec du recul, je dirai que j’ai été complice de la tromperie de la Maison Blanche vis-à-vis de la nation », a déclaré l’ex-conseillère sur NBC, qui affirme que Donald Trump « souffre de déclin sur le plan mental » Selon elle, « il lui est difficile de traiter des informations complexes » et « il n’est pas impliqué dans certaines des décisions les plus importantes pour le pays ». « J’ai été complice de cela et je le regrette », a-elle admis.

Samir Amin (1931-2018): Accomplissement des indépendances par l’afranchissement de l’impérialisme

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Sur les réseaux sociaux des internautes sénégalais, depuis son décès hier soir dimanche 12 août, et dans les titres de la presse sénégalaise ce lundi matin, on se complait à le présenter comme Egyptien, comme pour mieux revendiquer son appartenance au continent noir. Il était pourtant aussi Français.  L’économiste franco-egyptien Samir Amin n’est plus. Le monde  de l’économie vient de prendre l’un des plus brillants économistes et théoriciens de l’économie marxiste et maoiste du 20e siècle, comme n’a pas manqué de l’écrire le Présidnet Sall dans son message de condoléances. .

Né le 3 septembre 1931 d’une mère française et d’un père égyptien, tous deux médecins il a passé son enfance et son adolescence à Port-Saïd où il obtint son baccalauréat en 1947.

De 1947 à 1957, il étudie à Paris, et décroche un diplôme de sciences politiques en 1952 avant de décrocher un autre en statistiques en 1956 et un troisième en  économie en 1957.

À son arrivée à Paris, Amin rejoint le Parti communiste français (PCF), mais il se distanciera plus tard du marxisme soviétique et s’associe pendant un certain temps à des cercles maoïstes.

Théoricien principal de l’alter mondialisme, il préconisait une manière de “développementisme marxiste” comme prolongement au tiers-mondisme de ses années maoistes.

Vivant depuis plusieurs années à Dakar au Sénégal, sa grille de lecture économiste faisait de lui un excellent historien des “formes précapitalistes” des pays colonisés, notamment africains, mais aussi de la Chine

Il était considéré comme un analyste des plus lucides et intransigeants de la géopolitique postérieure à la dissolution de l’Union soviétique et des manipulations ethniques, nationales et religieuses consécutives à 1989.

Samir Amin était partisan de l’accomplissement des indépendances par leur afranchissement de l’impérialisme. Pour lui, les indépendances ont peut-être mis fin à la colonisation en tant que telle mais certainement pas à l’impérialisme économique. Il soutenait dans ces dernières conférence que le colonialisme, est l’abolition formelle de toute souveraineté nationale.

Comment Joseph Kabila aura été Président jusqu’au bout du suspense

Joseph Kabila aurait dû quitter le pouvoir le 20 décembre 2016, à la fin de son deuxième mandat. Jusqu’au bout, il aura maintenu le suspense plongeant son pays dans une profonde crise politique.

Il a lui même mis fin du suspense, dans la dernière heure du dernier jour des dépôts des candidatures à la présidentielle. Sous pression de la population, des institutions régionales et de la communauté internationale, le président Joseph Kabila s’est finalement plié à la Constitution en se déclarant hors-jeu à la présidentielle du 23 décembre 2018. Et ce après dix-sept années de pouvoir. C’est donc finalement l’homme du sérail qu’est Emmanuel Ramazani Shadary, actuel secrétaire permanent du PPRD qui défendra les couleurs du camp présidentiel à travers le Front commun pour le Congo en décembre prochain. « Par cet acte, Joseph Kabila a fait preuve d’un courage politique exceptionnel qui le fait entrer par la grande porte dans le panthéon de l’histoire politique de la RDC », se réjouit Le Potentiel. Et le quotidien congolais de souligner son satisfecit, car c’est bien la première fois de son histoire que ce pays indépendant depuis le 30 juin 1960 connaît la perspective d’une transition pacifique.

La décision de Joseph Kabila saluée par tous

C’est donc avec une certaine ferveur et un sentiment de reconnaissance que les adversaires de Joseph Kabila ont qualifié de « victoire » le fait que Joseph Kabila s’engage finalement « à quitter le pouvoir ». « Pour la première fois, un peuple d’Afrique centrale est parvenu à empêcher un chef d’État puissamment soutenu par les forces armées de modifier la Constitution et l’a forcé à quitter le pouvoir », avance Christophe Lutundula, porte-parole d’Ensemble, la coalition de l’opposant Moïse Katumbi.

« Nous avons gagné une bataille importante mais la lutte continue : celle pour une vraie alternance », a réagi le mouvement citoyen pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha).

La décision de Kabila « doit être suivie par des avancées concrètes en matière des droits de l’homme », a indiqué pour sa part Amnesty International, qui cite l’autorisation des « manifestations pacifiques » et la libération de militants des droits de l’homme.

« Nous sommes encore très loin d’un processus électoral crédible, et beaucoup de choses peuvent se passe d’ici à décembre, y compris des délais supplémentaires », a commenté l’ONG Human Ritghs Watch, en invitant au maintien des pressions sur Kinshasa.

Les « partenaires » étrangers suivent de près la situation dans l’immense RDC, que les diplomates perçoivent comme un risque de déstabilisation régionale avec ses 2,3 millions de kilomètres carrés, ses neuf frontières, ses ressources minérales très convoitées et ses multiples zones de tensions.

Les États-Unis ont salué la décision de Kabila de respecter la Constitution. « Ce développement est une autre avancée mais il y a bien davantage à faire », a déclaré l’ambassadrice aux Nations unies Nikki Haley. La commission électorale « doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir au peuple congolais le droit d’exercer son (droit de) vote lors d’élections libres, justes et crédibles le 23 décembre 2018 », a-t-elle ajouté.

Le président Emmanuel Macron a évoqué la RDC avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, a indiqué Paris. « Cette décision n’est pas une surprise, car Joseph Kabila restait très constant sur ce point, mais dans son entourage les opinions n’étaient pas homogènes. Et dans cette région, ce n’est pas la pratique habituelle que de passer la main, c’est plutôt l’inverse qui est la norme. C’est une posture courageuse de Joseph Kabila que d’aller jusqu’au bout de la démarche qu’il avait engagée », confie une source à Paris, à l’AFP. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a déclaré qu’il « prend acte » tout en souhaitant un climat « apaisé » pour les prochaines élections afin que les résultats soient « crédibles ».

Énormes pressions

Cette décision constitue aussi un pas immense pour cette région d’Afrique centrale et de l’Est où les pays sont dirigés par des présidents qui ont cédé à la tentation du troisième mandat, comme le Burundi, le Congo, le Rwanda. Il est vrai que chacun de leurs dirigeants a trouvé la formule idéale comme la modification de la Constitution à travers le référendum pour se maintenir au pouvoir. D’autres comme le Cameroun ou l’Ouganda ont à leur tête des chefs d’État qui en sont à leur quatrième, voire cinquième mandat.

Sauf qu’en RD Congo, Joseph Kabila n’a pas pris cette décision de son propre chef sinon pourquoi ne pas avoir annoncé sa décision plus tôt et ainsi éviter les morts ?

Si le chef de l’État de la République démocratique du Congo a finalement renoncé de céder à la tentation du troisième mandat, il l’a fait sous la pression de la population, activistes et politiques confondus, ainsi que sous les menaces de la communauté internationale. Et pas seulement les États-Unis ou la Belgique, l’Union africaine et la SADC, l’organisation panafricaine régionale, se sont activées ces derniers mois pour faire changer Kabila d’avis. L’Angola a aussi joué un rôle décisif dans ce renoncement. En réalité, il semble que le chef de l’État congolais n’ait pas réussi à trouver la bonne formule lui permettant de rester à son fauteuil pour un long moment. Le facteur de la limitation du nombre de mandats introduit dans la Constitution a augmenté la pression et fait reculer le jeune dirigeant.

Washington avait pour sa part envisagé de nouvelles sanctions ciblées pour obliger Joseph Kabila à quitter le pouvoir, a affirmé lundi le Financial Times. Au moins un membre de sa famille aurait été privé de visa pour les États-Unis en juin, selon la même source.

Les Congolais ont exigé le respect de la Constitution

Rappelons que Joseph Kabila n’a plus de mandat présidentiel officiel depuis la fin du mois de décembre 2016. Depuis 2014, les Congolais ont commencé par manifester d’abord contre la modification de la Constitution proposée par la majorité à l’Assemblée nationale, puis contre sa volonté de toucher à la loi électorale un an plus tard en 2015. C’est en janvier 2015 que les manifestations commencent par prendre de l’ampleur et la répression se faire plus violente. Arrestations massives, peines de prison pour des milliers de Congolais ainsi que les morts de centaines de manifestants ont réveillé la communauté internationale qui a fini par prendre position pour qu’une issue soit trouvée dans les urnes.

Les 19 et 20 septembre 2016, de nouvelles violences entre forces de l’ordre et jeunes réclamant le départ de Kabila secouent Kinshasa, faisant plusieurs dizaines de morts. Des pillages et des incendies visent des bâtiments publics et des permanences de partis de la majorité.

Le 20 décembre, au dernier jour du mandat de Kabila, Kinshasa et plusieurs autres villes sont le théâtre d’affrontements meurtriers entre forces de l’ordre et jeunes hostiles à son maintien au pouvoir. L’ONU fait état d’au moins 40 morts.

Le 31 décembre 2016, pouvoir et opposition signent un accord sous l’égide de l’épiscopat catholique, autorisant Joseph Kabila à rester jusqu’à la « fin 2017 », en contrepartie de la création d’un Conseil national de suivi de l’accord et de la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition. Le 7 avril 2017, Bruno Tshibala est nommé Premier ministre. Félix Tshisekedi, fils d’Étienne Tshisekedi – décédé en février –, qui briguait ce poste, accuse le président d’être « le principal obstacle au processus démocratique ».

L’épiscopat s’en mêle et déplore « l’usage disproportionné de la force » par la police, citant « au moins » 56 morts, dont 52 « par balle », dans des manifestations entre avril et octobre 2017.

Les 31 décembre et 21 janvier, une quinzaine de personnes sont tuées dans la répression de marches interdites, à l’appel d’un « comité laïque de coordination », proche de l’Église catholique. Nouvelle marche et deux nouveaux morts dans la répression le 25 février 2018. L’ONU et les pays occidentaux durcissent le ton contre Kinshasa.

Kabila compte bien rester aux commandes encore longtemps

Cette capacité de Joseph Kabila à se maintenir au pouvoir en dehors des règles fait craindre que le « raïs » n’en a pas fini avec la stratégie de « glissement ». Non seulement l’opposition est vent debout concernant le processus électoral notamment, sur la validité du fichier électoral et ses quelque 40 millions d’inscrits. Il y aussi des polémiques sur les machines à voter, imposées par la Ceni, sans oublier qu’un poids lourd de la politique, Moïse Katumbi n’a pas pu déposer sa candidature, alors que la communauté internationale appelait à un scrutin libre et ouvert. Est-ce dans ces conditions que le vote se déroulera le 23 décembre ? N’y a-t-il pas de risque que le pouvoir repousse encore l’échéance ? Autant de questions que pose la classe politique.

D’autre part, Joseph Kabila s’est taillé une part de lion dans le gâteau RD congolais. C’est un homme d’affaires dont la famille est à la tête de plus d’une soixantaine d’entreprises. « Ensemble, les Kabila ont bâti un réseau d’entreprises qui s’étend dans tous les secteurs de l’économie congolaise et qui a rapporté des centaines de millions de dollars à leur famille », écrit Bloomberg, l’agence de presse américaine spécialisée dans les questions économiques dans un rapport de 2016.

Côté politique, le président congolais a pris des assurances pour peser sur l’échiquier politique. D’abord avec une réforme des statuts de son parti, le PPRD qui prévoit la création d’un poste de président devant lui revenir. Il exerce aussi le leadership au sein de la coalition du FCC qu’il a fondé. Il en est l’autorité morale. Ensuite, il a placé ses hommes-clés aux postes les plus importants de l’appareil sécuritaire du pays. Des raisons qui poussent certains à voir derrière cette tactique une approche de verrouillage du système à la Poutine-Medmedev. S’il quitte le pouvoir début 2019, Kabila sera aussi sénateur à vie, selon la Constitution.

L’Afro-Anglais Idriss Elba, prochain James Bond à l’écran?

AFROSPHERE – L’acteur Idris Elba, révélé dans la série « The Wire », a alimenté la rumeur en postant un message faisant référence au célèbre agent 007 sur son compte Twitter.

Pressenti pour incarner le prochain James Bond l’an prochain au cinéma, il a nourri la rumeur, ce dimanche 12 août, avec un tweet sous forme de clin d’œil à l’agent secret. « Mon nom est Elba, Idris Elba », a tweeté l’acteur britannique, reprenant à son compte la célèbre formule de 007. Le nom de cet acteur britannique né d’un père sierra-léonais et d’une mère ghanéenne pour incarner James Bond circule depuis des années.

En 2015, Pierce Brosman, un des acteurs ayant incarné l’agent secret 007 au cinéma, estimait que James Bond pourrait être incarné par un « grand acteur noir ». « Idris Elba a certainement le physique, le charisme et la présence », avait jugé l’Américano-Irlandais. La rumeur a grossi récemment et, selon le Daily Star, le réalisateur Antoine Fuqua a récemment discuté avec la productrice de James Bond, Barbara Broccoli, qui pense qu’il est « temps » que 007 soit joué par une personne issue d’une minorité ethnique.

Une histoire « montée de toutes pièces » ?

Mais un porte-parole d’Antoine Fuqua a démenti toute discussion, affirmant au Hollywood Reporter que l’histoire était « montée de toutes pièces ». Lauréat d’un Golden Globe pour Luther, Idris Elba a été révélé dans la série télé criminelle The Wire. Il a joué dans les films à gros budget Thor et a incarné sur grand écran l’icône de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela.

Entretien : « Soumaïla Cissé veut réparer un pays abîmé par IBK » (directeur de campagne)

ENTRETIEN. Le Mali retourne aux urnes ce dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle avec un chef d’État sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, en position de force face à un candidat de l’opposition isolé car lâché par la plupart de ses anciens soutiens – mais convaincu encore de pouvoir l’emporter. Tiébilé Dramé, son directeur de campagne et homme politique, s’est confié, au dernier jour d’une campagne électorale tendue et écourtée.

Vous irez donc à ce second tour malgré les irrégularités que vous avez dénoncées. Pour quelle raison ?

Tiébilé Dramé : Nous n’avons pas demandé de report. Nous avons souhaité dans le cadre d’un mémorandum adressé au gouvernement de la République malienne et à la communauté internationale une amélioration substantielle du cadre général des opérations électorales pour réduire la fraude et le bourrage des urnes. Nous y tenons toujours.

Quelle a été la réponse du gouvernement à ce mémorandum ?

Nous ne faisons pas que critiquer, dénoncer, nous faisons aussi des propositions, dans le cadre d’un dialogue constructif pour améliorer le cadre des élections. Ce mémorandum a été adressé au gouvernement le 6 août dernier, il contenait nos exigences. Nous l’avons aussi fait parvenir à l’UE, l’UA, la Cedeao. Le Premier ministre l’a reçu très tôt le matin. C’est quand ils ont reçu ce rapport, le matin, qu’ils ont publié leur fameuse liste des 871 bureaux. Ils savaient déjà qu’on savait. La page 2 de ce mémorandum détaille les conditions que nous posons pour aller au second tour. Le 7 août dans l’après-midi, le Premier ministre m’a adressé un courrier pour répondre à chaque point de ce mémorandum. À partir de ce moment-là, je crois que s’est engagée une négociation indirecte. Nous avons trouvé les réponses du gouvernement insuffisantes et nous lui avons fait parvenir nos observations. Ils ont dit qu’ils allaient voir quelles étaient les possibilités d’amélioration. Par exemple, nous avons voulu avoir une garantie précise sur la neutralité des gouverneurs, préfets et sous-préfets. Ils ont lancé une instruction dans ce sens intitulée « Instruction relative à la neutralité des gouverneurs, préfets et sous-préfets. Nous avons aussi voulu que, dans les zones où il n’y a pas eu de vote, ces zones soient sécurisées et qu’il y ait de leur part des propositions en ce sens. Nous en sommes restés là.

La coalition des 18 candidats qui faisaient front avec vous contre la fraude semble se déliter au vu des ralliements au camp présidentiel. Sans ces soutiens, comment comptez-vous l’emporter ?

Ce regroupement de 18 candidats, c’était autour de la fraude électorale, ce n’était pas un front pour nous soutenir au deuxième tour. Nous avons ensuite essayé de partir de ce front contre la fraude pour constituer un front pour le 2e tour. On ne l’a pas obtenu de tous. Mais le principal socle sur lequel nous nous basons, c’est l’aspiration au changement que traverse le pays et qui s’est reflétée dans les urnes. Tous ceux qui n’ont pas voté IBK ont voté pour le changement, c’est évident. Par contre, certains candidats pour lesquels ils ont voté ont de façon surprenante décidé de soutenir le statu quo ou de ne pas bouger. Ils ont choisi le camp du statu quo, de la stagnation et du chaos que IBK incarne. Mais les électeurs, eux, veulent le changement. Vous croyez que les électeurs vont suivre ceux qui incarnaient l’alternance et qui après vont suivre IBK ? Non, j’ai confiance au peuple malien !

Malgré la remise en cause du fichier électoral, un accord a pu être trouvé à la veille du 1er tour de l’élection présidentielle. Pourquoi revenir sur la fiabilité du fichier lors de l’entre-deux-tours ?

Tout le monde sait que le fichier mis en ligne par le gouvernement est avarié et comporte incohérences et irrégularités. Aucune protestation ne changera cette réalité.

Le ministre Ag Erlaf avait refusé de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote parce que la loi malienne ne l’impose pas. Pourquoi, dans ce cas, ne publiez-vous pas les vôtres ?

Ce n’était pas à nous de les publier, n’inversons pas les choses, nous ne sommes pas les organisateurs du scrutin. Néanmoins, j’observe que le ministère a fini par publier des résultats, partiels, sur son site, après avoir longtemps opposé une fin de non-recevoir. Cela ressemble à un aveu tardif, encore un ! Nous avons découvert de grosses différences entre les résultats mis en ligne et ceux publiés par le ministère. Après ce résultat annoncé de 53 %, ils ont reculé à la dernière minute parce qu’ils ont compris que ce ne serait pas accepté, et puis ils ont reçu une mise en garde de la communauté internationale. IBK n’a pas eu 41 % des votes. Ces 41 %, ce n’est pas le vote des Maliens, c’est la fraude. Ils ont produit les résultats par bureau de vote qui, disent-ils, n’ont pas de valeur juridique. On a fait la comparaison avec nos résultats, tous ceux qu’ils ont publiés sont des résultats trafiqués. Le refus de publier montrait déjà qu’il y avait un problème. De même pour la liste des bureaux où le scrutin n’a pas pu se tenir. Connaissez-vous un gouvernement qui, trois, quatre ou cinq jours après les élections, ne sait pas où les élections n’ont pas eu lieu ? C’est un gouvernement fraudeur.

Plus de 245 000 électeurs, répartis dans 871 bureaux, n’ont pas pu exercer leur droit de vote, majoritairement dans la région de Mopti, sujette à l’insécurité depuis environ deux ans maintenant. Que préconisez-vous pour remédier à cela ?

Il convient de remarquer que beaucoup des bureaux où le vote n’a pas pu se tenir étaient des zones plutôt favorables à notre candidat Soumaïla Cissé. Nous exigeons une sécurisation effective, par les Famas et leurs partenaires des localités où le scrutin n’a pas pu se tenir. Et la sécurisation par les Famas et leurs partenaires de la Minusma des agents des bureaux où l’administration n’est plus présente.

Cheick Modibo Diarra, qui était un allié des partis d’opposition pendant la campagne du 1er tour, s’est subitement désolidarisé de ses alliés pour faire cavalier seul. Comment expliquez-vous ce revirement ? Et pourquoi laissez-vous entendre qu’il était un « trublion » qui « devait jouer un rôle le moment venu », alors qu’il était, il y a encore peu de temps, des vôtres ?

Cheick Modibo Diarra était l’un des signataires de la déclaration commune du 31 juillet, qui dénonçait la fraude. Au cours de la campagne, il a pris un certain nombre d’engagements, auprès des cadres de son parti et auprès de ses électeurs. Chaque acteur politique est responsable devant le peuple malien et devant l’histoire des actes qu’il pose en ce moment crucial de l’évolution politique de notre pays.

Votre camp dénonce, avec d’autres, des fraudes et irrégularités rendues possibles par la loi électorale et le fait que ce soit le gouvernement qui organise les élections. Soumaïla Cissé au pouvoir compte-t-il modifier cette loi et cet état de fait ? Si oui, quelles en seront les principales modifications ? Et seront-elles prêtes d’ici aux prochaines élections législatives ?

Bien sûr, nous allons refondre le système électoral actuel. Nous le remplacerons par une gouvernance moderne des élections, respectueuse du vote des Maliens.

Il faudra changer les choses, offrir plus des garanties de transparence et d’impartialité, c’est évident. Mais toute modification, qu’elle arrive avant ou après les élections législatives, doit se faire avant tout dans un esprit consensuel, dans un esprit de concertation avec toutes les forces politiques. Le dialogue doit précéder l’action, c’est indispensable, car rien ne serait pire que de donner l’impression de changements faits sur mesure. Ce n’est pas notre conception de la démocratie et du pluralisme.

On peut s’étonner pour cette élection présidentielle du manque de débat entre candidats. Comment l’expliquez-vous ?

En tout cas, ce n’est pas nous qui nous sommes dérobés puisque nous avons demandé, depuis longtemps, l’organisation d’un tel débat. Mais il faut croire que certains pensent qu’ils ont plus à perdre qu’à y gagner. Cette absence voulue de débat participe à la logique de dévoiement du processus électoral auquel nous assistons cette année.

Le changement pour le Mali est porté par le candidat Soumaïla Cissé, 68 ans, de la même génération politique que son adversaire, alors que la majeure partie de la population malienne a moins de 20 ans. Peut-on, dans ce cas, réellement parler de changement ?

Ne soyons pas démagogues ! Le changement n’est pas une question d’état civil, c’est une question d’état d’esprit, de compétence, d’approche ou de méthode, et, en la matière, Soumaïla Cissé a fait ses preuves partout où il est passé. Au bilan, désastreux, de la gouvernance du président sortant, nous opposons le bilan et l’expérience de Soumaïla Cissé, que ce soit dans les responsabilités ministérielles qu’il a occupées ou lorsqu’il était à la tête de la commission de l’Umeoa. Il n’y a pas photo.

Le programme de Soumaïla Cissé et celui du candidat IBK sont, somme toute, assez similaires. Quelles différences notables peut-on trouver dans leur programme respectif alors que votre candidat se présente justement comme le candidat du changement ?

Permettez-moi de ne pas être d’accord avec votre jugement ! Je vous renvoie à notre programme, articulé autour de cinq piliers, qui est le plus consistant, le plus développé et le plus abouti. Il résulte du travail de groupes d’experts qui ont été mobilisés pendant de longs mois. Nous avons été les premiers à le rendre public, alors que le candidat IBK, lui, ne l’a dévoilé que huit jours avant le premier tour de l’élection, signe du peu d’intérêt qu’il accordait à cette dimension pourtant essentielle de l’action politique. Le programme de Soumaïla Cissé vise à réparer un pays abîmé par IBK.

Quelles seront les premières mesures fermes que prendra Soumaïla Cissé dans les cent jours s’il est élu ?

Le changement doit être perceptible immédiatement. Il faut penser aux Maliens, à leur pouvoir d’achat. Comme il s’y est engagé, Soumaïla Cissé supprimera les vignettes sur les véhicules motorisés, les taxes sur le bétail, ainsi que la TDRL, la taxe de développement régionale et locale, qui est un impôt particulièrement injuste. Des économies sur le train de vie de l’État, rendues possibles par une meilleure gouvernance, permettront de compenser le manque à gagner pour les finances publiques. Des assises nationales sur les grands problèmes de notre société, en particulier ceux qui concernent la jeunesse et la condition de la femme, seront organisées. Et nous mettrons en place un contrôle rigoureux des dépenses publiques et un système de lutte contre la corruption. Sans oublier les autres grands chantiers, la réconciliation nationale, la modernisation de l’armée, la restauration de la sécurité, la modernisation de l’école, de la santé, des infrastructures de base, la relance industrielle, l’investissement dans l’agriculture. Tous les problèmes ne pourront pas se régler en cent jours, mais cent jours doivent permettre de donner une impulsion forte vers un Mali meilleur et plus juste, fondé sur les valeurs de la probité, du travail et de l’effort, que nos concitoyens sont en droit d’attendre et d’exiger.

Quelle place souhaiteriez-vous occuper au sein du futur gouvernement s’il devient le vainqueur de cette présidentielle ?

Je comprends votre curiosité, mais je ne pense vraiment pas que ce soit aujourd’hui la question qui préoccupe les Maliennes et les Maliens. Toute notre énergie est tournée vers le scrutin du 12 août. Je suis son directeur de campagne et rien ne doit nous faire dévier de notre objectif commun.

Comment votre camp réagira-t-il si IBK l’emporte lors de ce second tour ?

Soumaïla Cissé avait marqué les esprits en 2013 lorsqu’il était allé féliciter immédiatement Ibrahim Boubacar Keïta à l’issue du second tour, sans attendre la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle. Personne ne saurait mettre en doute son esprit républicain et son sens des responsabilités. Mais que l’on n’attende pas de nous que nous cautionnions une « victoire » obtenue par la fraude ou la manipulation des résultats, et qui serait contraire à l’esprit républicain. Et nous attendons d’IBK qu’il ait le même comportement chevaleresque que Soumaïla Cissé il y a cinq ans.

Entretien : « IBK incarne l’honneur du Mali » (porte-parole)

ENTRETIEN. Au cœur de la campagne du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, son porte-parole livre la vision du candidat pour ce second tour qui se tient ce dimanche.

Quel regard portez-vous sur le premier tour de ces élections et sur la campagne ?

Mahamadou Camara : Un regard positif. Vous savez, beaucoup avaient parié sur la non-tenue de cette élection à cette date-là, compte tenu de la situation qui prévaut dans certaines parties du pays. Mais le Mali a prouvé aux yeux du monde qu’il peut relever tous les défis quand il s’agit de consolider notre démocratie, et d’aller plus loin dans le développement économique et social de nos populations.Quant à nous, notre candidat, Ibrahim Boubacar Keïta, il a conduit une campagne exaltante, à travers tout le pays, dans toutes les régions et à l’extérieur, au contact direct des Maliens. L’objectif était pour lui de présenter son bilan, qui est positif, et d’expliquer le projet pour le mandat à venir, qui est de consolider les acquis, amplifier les réussites, et corriger les manques. Les Maliens semblent l’avoir entendu.

18 candidats de l’opposition ont dénoncé de multiples irrégularités et Fraudes, pointées aussi par le rapport de la MOE. De nombreux recours ont été déposés à la Cour constitutionnelle, mais ont été, pour la plupart, « jugés irrecevables », car adressés après la période légale d’envoi. Seulement 3 millions de Maliens sont allés voter sur 8 millions d’électeurs, 245 000 n’ont pu s’exprimer dans 871 bureaux fermés. Dans ces conditions, ne trouvez-vous pas que le candidat qui l’emportera n’aura pas l’entière légitimité du peuple et sera en quelque sorte mal-élu ?

Vous le savez comme moi, aucune élection n’est parfaite, et dans tout pays, le processus démocratique est long et fastidieux. Au Mali, nous n’en sommes qu’à notre 26e année, mais ce que nous avons réussi à faire est déjà beaucoup. Nous continuerons à parfaire notre démocratie, ce qui n’enlève rien à la légitimité de nos élus. Pour ce qui est des irrégularités, l’ensemble des observateurs, nationaux, comme internationaux, à l’unanimité, a considéré que l’élection avait été transparente et crédible. Par conséquent, je m’oppose en faux contre les accusations de fraude, qui émanent malheureusement de ceux qui n’ayant pas eu les faveurs des urnes, voudraient accéder au pouvoir par des moyens dévoyés. Mais les Maliens ne sont pas dupes, ils ne tomberont pas dans le piège de ceux qui leur promettent chaos et déstabilisation. Notre pays revient de loin, il n’a pas besoin de cela.

Le ministre Ag Erlaf a refusé de publier les résultats du 1er tour, bureau de vote par bureau de vote, parce que la loi malienne ne l’impose pas. Puis, après la validation des scores par la Cour constitutionnelle, il y a eu un revirement et ils ont finalement été publiés. Pour quelle raison ?

Cette question mérite d’être posée directement au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Cela dit, vous noterez que c’est le processus électoral le plus transparent de toute l’histoire démocratique du Mali. Toutes les demandes de l’opposition ont été acceptées : nouvelle loi électorale, fichier audité, nouvelles cartes d’électeur, présence d’observateurs nationaux et internationaux au niveau de la centralisation des votes, et publication des résultats de chaque bureau de vote. Je précise que pour ce dernier point, la loi électorale ne le prévoit pas.

Le second tour de l’élection présidentielle est fixé pour le 12 août. En seulement deux jours, pensez-vous pouvoir convaincre encore plus de Maliens à voter pour votre candidat ?

Oui, car la campagne du premier tour nous a permis déjà de toucher tous les Maliens. Ils connaissent notre bilan, ils ont compris notre projet. Pendant ces deux jours, nous ferons tout pour convaincre ceux qui doutent encore, en portant le message de notre candidat, et lui même se déploiera sur le terrain. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de lancer un appel à mes compatriotes, au nom du candidat Ibrahim Boubacar Keïta, pour sortir massivement voter le dimanche 12 août, en amplifiant le score du premier tour, pour lui donner une victoire éclatante.

Plus de 245 000 électeurs, répartis dans 871 bureaux, n’ont pu exercer leur droit de vote. Quelles mesures concrètes vont être prises pour leur permettre de se rendre aux urnes ? Et comment comptez-vous empêcher les irrégularités comme les bourrages d’urnes pointés par l’opposition ?

Sur la question des allégations de fraude, je me suis déjà exprimé, mais je rappelle quand même que toutes les exigences de l’opposition ont été acceptées pour créer un climat de confiance. Elle a ses représentants à tous les niveaux du processus électoral et crie malgré tout à la fraude et au bourrage des urnes, sans même en apporter la preuve. Cherchez l’erreur…
Quant aux citoyens qui n’ont pu exercer leur devoir civique, nous le regrettons sincèrement. Cela dit, je sais que tout est mis en œuvre par le Gouvernement pour prendre toutes les dispositions pour la bonne tenue du scrutin lors du second tour.

À 3 jours du second scrutin, les candidats non qualifiés pour le second tour vont devoir donner leurs consignes de vote, la seule candidate féminine, Mme Ndiaye, vous a déjà rejoints. Quels autres candidats vont rallier votre camp ?

À ce jour nous avons été rejoints par Mme Djeneba N’Diaye, mais aussi Modibo Koné, Housseyni Amion Guindo, Harouna Sankaré, Yeah Samaké, Mamadou Oumar Sidibé. D’autres annonceront bientôt leur ralliement, mais le plus important ce sont les militants de tous les candidats qui viennent nous voir et sont déjà intégrés dans notre dispositif de campagne. Je pense en particulier à ceux qui sont arrivés 3e et 4e. Visiblement, ceux qui ne nous ont pas ralliés ne sont pas suivis par leur base. Notez que dans l’autre camp, aucun ralliement n’a été annoncé. Le front uni de l’opposition n’a pas existé avant le premier tour, et il n’existe toujours pas.

Quels enseignements tirez-vous du bilan du projet de société du président IBK qui malgré tout n’a pas comblé les attentes de nombre de Maliens ?

Vous savez on ne le rappellera jamais assez, le président IBK est arrivé au pouvoir dans un contexte exceptionnellement difficile pour le pays. Il a fallu à un moment donné mettre entre parenthèses certains sujets importants pour se consacrer entièrement à d’autres, encore plus prioritaires, comme le retour de la paix et de la cohésion sociale, la mise à niveau de notre outil de défense – l’armée est aujourd’hui mieux formée et mieux équipée – et la relance de l’économie, avec un taux de croissance moyen de 5 % ces cinq dernières années. Pour tous ces sujets, je crois que nul ne peut contester que beaucoup a été fait, même si le chantier reste encore vaste, notamment sur la question de la sécurité et de l’amélioration de la gouvernance. C’est justement ce que nous proposons pour le second mandat : aller plus loin encore. Au niveau des infrastructures, le Mali est en chantier, notre agriculture a connu un boom spectaculaire, les femmes sont mieux représentées dans la vie publique grâce à la loi genre, le pouvoir d’achat a progressé grâce aux hausses des salaires des fonctionnaires et du smic. La liste est encore longue… Honnêtement, nous sommes fiers de ce bilan, et au vu des résultats du premier tour, les Maliens semblent aussi l’avoir jugé positivement.

Les Maliens vont devoir se prononcer pour la « continuité » avec le projet de société du président-candidat ou le « changement » porté par le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé, alors que globalement leurs programmes sont assez semblables. Qu’est-ce qui entre ces deux candidats peut faire la différence selon vous ? Et au fond, au-delà des projets respectifs de ces candidats, qui ont été un peu mis en arrière-plan durant la campagne, n’est-ce pas plutôt pour celui qui l’incarnera que les Maliens se prononceront ?

Le candidat IBK incarne l’honneur du Mali. Il a une vision d’un Mali rassemblé, dans lequel chaque citoyen trouve sa place, partout sur le territoire. D’autres sont dans une logique de clivage, d’affrontement et de vengeance. Je crois que les Maliens sauront faire le bon choix dans les urnes.

La sécurité, le retour à la paix et le développement sont des demandes fortes de la majorité des Maliens alors que ces 5 dernières années la situation sécuritaire s’est fortement dégradée, que l’accord de paix a pris un retard considérable et que malgré le bon taux de croissance, ce dernier n’est pas inclusif et ne bénéficie pas à nombre de citoyens maliens. Quelles seront les premières mesures fermes que prendra Ibrahim Boubacar Keïta dans les 100 jours, s’il était réélu au pouvoir ?

Je pense que certaines réformes fortes sont déjà en cours, il s’agira de poursuivre ce qui a été entamé et de consolider les acquis dans un premier temps. La poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation est une priorité. Il a été inclusif, puisque tous les groupes l’ont signé. Et reconnaissez qu’il a déjà commencé à porter ses fruits. Il n’y a aujourd’hui plus de belligérance entre groupes armés et FAMAs (Forces armées maliennes, Ndlr). Au contraire, nous sommes désormais tous unis contre ce fléau mondial qu’est le terrorisme, et qui touche particulièrement notre région.

Êtes-vous convaincu de la victoire de votre candidat pour ce deuxième tour ? Et comment votre camp réagira-t-il si Soumaila Cissé l’emporte lors de ce second scrutin ?

Nous sommes très confiants, compte tenu de notre score du premier tour, des ralliements officiels et ceux qui se font discrètement, mais aussi au vu de ce qu’incarne IBK dans ce pays. Il a fait une campagne digne et responsable, alors que d’autres ont passé leur temps à dénigrer, insulter, calomnier et crier à la fraude imaginaire, au lieu de faire campagne. Ce n’est pas comme cela que l’on gagne une campagne. Quant à l’acceptation des résultats, notre Candidat l’a toujours dit et répété, nous respecterons les résultats des urnes, quels qu’ils soient. Nous demandons à ce qu’il en soit autant pour tout le monde.

Craignez-vous, comme certains l’ont maintes fois évoqué, une crise postélectorale à la suite des résultats du second tour ?

Je ne pense pas que des responsables appelés à diriger un jour le pays auront à gagner à créer une crise postélectorale. J’en appelle donc aux politiques, aux activistes, aux journalistes et autres acteurs de la vie publique du Mali pour qu’ils œuvrent dans le sens de la stabilité au Mali. Chacun doit appeler au calme et à la sérénité. Aujourd’hui, l’Afrique, le monde et nos propres enfants nous regardent. Nous devons tous être à la hauteur.

Présidentielle : Bougane, chronique annoncée d’une candidature

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C’était prévisible, c’est désormais officiel. Bougane Gueye Dany, patron du groupe D-Média ( La Tribune, Zik FM, Sen TV), de Joni Joni et de Dakcor, après avoir sillonné le pays entre visites auprès des populations et bénédiction des foyers religieux, vient d’annoncer sa candidature pour l’élection présidentielle de 2019.

L’annonce a été faite lors de la rencontre avec ses militants, ce samedi. Des centaines de personnes ont répondu à l’appel de « Geum Sa Bopp ». Ousmane Sonko était, également, de la partie.

Dans son discours d’annonce de candidature, Bougane Gueye Dany a indiqué une réelle volonté de remplacer Macky Sall et de changer un système basé sur la politique partisane. Une décision qu’il dit avoir mûri. D’ici fin octobre, il a déclaré rechercher entre 500.000 et 1 million de parrainages (sic).

 

Mauvais hivernage : sécheresse à l’horizon dans le monde paysan ?

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De la terre sèche et quelques pousses encore à ras du sol. Dans le champ de Cheikh Ndiaye, les semences de mil sont décimées, faute de pluie. Pour espérer sauver sa saison, l’agriculteur cherche des alternatives. Il sème de nouveau. La variété de graines qu’il enfouit dans le sable pousse plus vite et avec moins d’eau.

« J’ai planté du mil mais ça n’a pas poussé, c’est mort. Maintenant, j’ai ajouté des haricots et si, cette fois ça pousse, j’aurai au moins de quoi nourrir ma famille et le bétail. Si je n’ai pas de bons rendements, je serai obligé d’aller travailler ailleurs », explique-t-il.

Près de 6 000 familles d’agriculteurs vivent ici dans la région de Mékhé, au nord de Dakar. Les 40 millimètres de pluie tombés en un mois et demi menacent aussi la survie de leur bétail. Une situation qui inquièteSamba Mbaye, de l’Union des groupements paysans de la localité.

« Aujourd’hui l’alimentation du bétail pose problème. Pour les humains, on est en train de se débrouiller mais pour le bétail c’est plus compliqué. Le sac de foin qui coûtait 1 500 Francs CFA coûte maintenant 7 000 Francs CFA. Ce sont beaucoup de symptômes de 1973, les grandes sécheresses qui sont en train de pointer à l’horizon », souligne-t-il.

Les prévisions météorologiques des trois prochains mois ne sont pas bonnes. Il n’y a pas encore de plan d’urgence mais le ministère de l’Agriculture a déjà distribué, dans les campagnes, d’autres semences, moins gourmandes en eau.

Mouhamadou Diouf alias Amoul Yaakar, policier sénegalais incorruptible

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Un oiseau rare dans la faune des policiers de la circulation du Sénegal. À Dakar, Mouhamadou Diouf fait le désespoir des conducteurs : dans un pays où la « tolérance » flirte parfois avec la corruption, pas question de négocier avec lui.

Lorsqu’il reçoit l’alerte de son collègue, Moussa*, chauffeur de taxi clandestin à Dakar, s’empresse de faire descendre ses clients. « Terminus ! Amoul Yakar est de sortie ! » La voiture, qui devait se rendre boulevard Général-de-Gaulle, finit sa course à quelques minutes de son point de départ, à Liberté VI.

Celui qui contraint le chauffeur à une pause, c’est Mouhamadou Diouf, agent de circulation réputé incorruptible, d’où son surnom « Amoul Yakar » (« sans espoir », en wolof). Ce matin-là, l’homme sillonne la capitale sénégalaise en moto, avec pour premier point de contrôle la sortie de l’autoroute, en centre-ville. Posté en contrebas, le policier reconnaît à leur conduite les automobilistes en infraction.

Justement, la Dacia qu’il aperçoit s’est manifestement muée en taxi clandestin. La démarche résolue, Mouhamadou Diouf se place au milieu de la route et fait signe au conducteur de s’arrêter. Papiers confisqués, voiture immobilisée. Le chauffeur tente de négocier la contravention, peine perdue. « Amoul Yakar » reste inflexible. « Un jour, il a arrêté son oncle ici même« , raconte son co-équipier, qui ne cache pas sa fierté de travailler avec un tel collègue.

« Ces jeunes n’ont peur de rien »

Il faut dire que l’agent fait figure d’exception dans un pays où la corruption policière est répandue, selon l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). D’après une étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal publiée en décembre 2017, « 95,9 % des personnes qui ont évoqué des cas de corruption dans le secteur public l’attribuent au sous-secteur de la sécurité publique », avec une majorité de cas dans le domaine du contrôle routier.

Un constat appuyé par des vidéos d’internautes où l’on voit des policiers se laisser corrompre. Une autre, publiée fin juin, montre en revanche l’exaspération d’un chauffeur de taxi qui soutient que l’agent de contrôle lui demande de glisser un billet dans sa carte grise – un des procédés de corruption les plus répandus. Ces pratiques, les patrons de la police jurent les combattre. « Nous travaillons ardemment pour que l’exception Amoul Yakar devienne la règle« , martèle le commissaire central de Dakar, Ndiaré Sène.

Après le centre-ville, c’est à Liberté VI que se poursuit la tournée de l’agent. Plutôt que de prendre l’autoroute, il préfère les voies empruntées par les taxis clandestins. Le voyant venir, certains tentent de changer d’itinéraire, mais ils sont vite rattrapés. « Papiers ! Clé du véhicule !« , gronde Mouhamadou Diouf, qui tient tout de même à rassurer : « Ce n’est pas de la violence mais de l’intimidation. Ces jeunes n’ont peur de rien. »

Mais ce jour-là, un chauffeur de minibus clandestin va lui échapper. En l’apercevant, l’homme prend brusquement la fuite… à pied. « Ce sont des délinquants de la route, s’agace le policier. Bien qu’il ait laissé la clé sur le contact, il pourra reprendre son van parce qu’ils multiplient les jeux de clé. »

Cible des jeteurs de sorts

Mouhamadou Diouf fait partie des pionniers de la compagnie de circulation de Dakar, créée en 2005. D’abord agent de régulation, il s’occupe désormais du transport irrégulier et du stationnement anarchique, avec comme credo de ne jamais s’attacher au statut social mais à l’humain – une philosophie qu’il tient de son éducation familiale et de ses années de scoutisme.

À chaque contrôle, il tente de faire comprendre l’infraction, que les automobilistes finissent généralement par reconnaître. « Il est sévère mais c’est juste qu’il fait bien son travail. Et ça, on n’y est pas habitué ici« , regrette un chauffeur de taxi qui conduisait ce jour-là sans ses papiers. « Il accomplit brillamment sa mission« , commente sobrement son supérieur, le capitaine Djibril Fall. Ce que confirment les chiffres : au total, 49 permis et 19 clés de véhicule auront été saisis cette matinée.

Pourtant, l’agent Diouf dit n’avoir jamais été récompensé par la police, où l’on évite de le qualifier d' »incorruptible » pour ne pas briser le tabou et stigmatiser, par effet de miroir, les autres agents. Il confie cependant avoir été sélectionné en 2016 pour une mission des Nations unies, qu’il attend toujours d’effectuer.

« Amoul Yakar », cible régulière des jeteurs de sorts, serait-il victime de sa rigueur dans un pays où le « masla » (la tolérance) est de mise ? Le policier répond avec modestie et malice : « J’ai la case que mon père m’a laissée à Tambacounda [dans l’est du Sénégal]. Si je n’ai rien de la police, à la retraite je pourrai au moins y dormir l’esprit tranquille, car j’aurai porté l’uniforme avec honneur. »

2nd tour : l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra insulte l’avenir en refusant de donner une consigne de vote

Avec 8 % des voix au premier tour de la présidentielle, Aliou Diallo aurait pu décider de compter dans la bataille du second tour qui doit se jouer dimanche. Mais il préfère ne pas donner de consigne de vote pour ne pas « accompagner le mensonge » de ce qu’il nomme une mascarade électorale.

« Il n’y a pas eu d’élection, il y a un simulacre d’élection. Nous, nous allons arrêter notre parcours ici, nous n’allons pas continuer de cautionner ces mensonges, ces bourrages des urnes, ces fraudes massives », a-t-il déclaré. Il encourage en conséquence ses soutiens à « faire ce qu’ils ont bien envie de faire librement, pour le Mali ».

Et malgré des voix divergentes au sein de son camp, Cheikh Modibo Diarra, qui pèse un peu plus de 7 % des suffrages exprimés au premier tour, ne veut pas lui non plus apporter son soutien ni à Ibrahim Boubacar Keïta ni à Soumaïla Cissé.

A ses yeux, « ni l’un ni l’autre ne correspond à [son] idéal de changement. Remplacer Ibrahim Boubacar Keïta par Soumaïla Cissé n’est pas l’alternance, ce n’est ni plus ni moins qu’un jeu de chaises musicales ». Cheick Modibo Diarra préfère apparemment un deuxième et dernier bail d’IBK qui lui laisserait ses chances pour 2023, plutôt que deux mandats successifs de Soumaïla Cissé si celui-ci venait à gagner.

D’autres candidats sur la même ligne

Pour l’un comme pour l’autre, le choix doit donc entièrement revenir aux électeurs. Une stratégie qui a fait tache d’huile parmi les autres candidats malheureux. Ainsi, dénonçant des « fraudes massives », l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé ou encore le banquier Mamadou Igor Diarraappellent leurs militants à voter selon leur conscience.

Certains candidats ont en revanche appelé à voter IBK, à l’instar de Modibo Koné, Cheick Harouna Sankaré et Djénéba Ndiaye, la seule femme candidate. Ils totalisent tous à peu près 4 %. Les décisions d’autres éliminés du premier tour sont attendues ce samedi.

Parcelles Assainies : Al Ghassimou Diallo arrêté pour viols répétés sur une mineure de 14 ans

Al Ghassimou Diallo est assurément un drôle de type. En tout cas, en ayant hé- bergé une gamine tout en avouant avoir entretenu avec elle plusieurs rapports sexuels non protégés, il s’ouvre grandement les portes de la prison de Rebeuss. Au terme de sa garde à vue à la police des Parcelles Assainies, il a été déféré au parquet pour le délit de viols répétés et détournement de mineure.
L’affaire concernant Al Ghassimou Diallo et la jeune F.B. C continue d’alimenter les débats aux Parcelles Assainies où se sont déroulés ces faits de viols répétés et détournement de mineure. La victime qui avait déserté la maison de ses parents est allée trouver refuge chez son petit ami. Et durant un mois, ses parents ont remué ciel et terre pour la retrouver. Il a fallu qu’un proche du copain alerte la famille de la victime pour que la fille soit retrouvée. La mère de la victime, auteur de la plainte contre Al Ghassimou Diallo, explique : « Ma fille, âgée de 14 ans, a quitté le domicile familial depuis un mois. Nous l’avons cherchée partout sans succès en plus d’avoir fait la déclaration de disparition à la police de Sicap Mbao et à la gendarmerie de Keur Massar. Mais avant-hier, aux environs de 11 heures 52 minutes, une de mes amies, qui m’aidait activement à rechercher ma fille, a reçu un appel téléphonique d’un proche du mis en cause lui signalant la présence de ma fille à l’unité 19 des Parcelles Assainies».
Cette même source a également signalé à la plaignante que le ravisseur de la fille s’apprêtait à partir avec elle en Guinée. Nantie de cette information, la plaignante s’est rendue au commissariat des Parcelles Assainies pour demander une intervention diligente afin que sa fille soit retrouvée. La ­victime ­revient­ sur les ­faits : Celle-ci, retrouvée, a raconté aux enquêteurs avoir connu son ravisseur, Al Ghassimou Diallo, depuis l’année 2016. « Nous fréquentions la même école coranique sise à l’unité 19 des Parcelles Assainies. Mes parents vivaient alors dans ce quartier avant qu’ils ne déménagent à Keur Massar », a-t-elle confié aux enquêteurs. Et selon la fille, c’est au cours d’une rencontre fortuite au marché Dior, alors qu’elle avait fugué de chez ses parents, que le mis en cause lui a proposé de l’héberger, le temps qu’elle fasse la paix avec sa mère. Une aubaine pour son ravisseur. Ce qui devait arriver, arriva. En effet, raconte l’adolescente, « lors de notre première nuit, il m’a servi de la boisson. Et après l’avoir bue, j’avais perdu connaissance. C’est à mon réveil que je me suis rendue compte qu’il avait abusé de moi. Me sentant mal, je lui avais demandé de me laisser rentrer en vain. Par la suite, il m’a proposé de m’enfuir avec lui en Guinée » a dit la fille aux enquêteurs .De l’économie de la confession de la fille, il ressort que le mis en cause l’a retenue pendant plusieurs jours et continuait d’abuser sexuellement d’elle en usant parfois de menaces. Al Ghassimou Diallo, interrogé, reconnait les faits qui lui sont reprochés tout en se prévalant d’être le petit ami de la fille. L’accusé­ reconnait­ les­ faits­
« Nous nous sommes connus depuis 2016 au sein du ‘’daara’’ de Oustaz Mamadou Saliou Bâ sis à l’unité 19 des Parcelles Assainies. A cette époque, elle habitait aux HLM Grand Médine. Lorsque sa famille a déménagé à Keur Massar, elle m’appelait souvent au téléphone », a-t-il expliqué face aux enquêteurs. Avant de poursuivre : « Il y a pratiquement 20 jours, elle m’a rendu visite à mon lieu de travail. Ce jour-là, j’ai tout fait pour la persuader de rentrer chez elle alors qu’il faisait nuit. Mais elle a refusé. Ne pouvant pas la laisser, j’ai dû l’héberger avec l’aide d’un ami qui a bien voulu nous permettre de passer la nuit sous sa « pergola » à l’unité 15 des Parcelles Assainies avant qu’un autre ami ne me prête sa chambre où nous avons passé 4 nuits » a-t-il expliqué

Présidentielle, Abdoulaye Baldé candidat : ‘Yabouma Sénégalais yi !’

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Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a annoncé ce jeudi, en conférence de presse, sa candidature pour la présidentielle du 24 février 2019. Il sera investi à deux mois l’échéance. « Au mois de décembre, nous allons organiser une grande manifestation d’investiture », prend-t-il date.

Longtemps annoncé dans les bras de Macky Sall, Baldé corrige : « Je l’ai dit, je le redis, et continuerai à le dire, personne ne m’empêchera de me présenter. Seul Dieu peut m’en empêcher. Ma candidature n’est pas fantaisiste mais essentielle. Ce sont les gens qui font des supputations. Mais moi, j’ai toujours était constant. Je n’ai jamais varié ma position. Je n’ai pas besoin de surenchère. Yabouma Sénégalais yi (Je respecte les Sénégalais, en wolof). En 2014, j’étais le premier à déclarer ma candidature. »

Mais s’il a annoncé sa candidature, le maire de Ziguinchor doit faire encore du chemin avant de voir celle-ci validée. Il doit recueillir les signatures requises. Cela ne l’effraie pas : « Lors des dernières législatives, sur les 14 régions que compte le Sénégal, nous avons dépassé largement les 2000 voix dans 6 régions. Donc le parrainage est loin d’être un frein pour moi. »

Se tournant vers ses camarades de l’opposition, Abdoulaye Baldé appelle à l’unité. « A mon avis, avoir un seul candidat de l’opposition est une erreur. Donc il faut diversifier les candidatures et celui qui sortira soit soutenu par toute l’opposition, suggère-t-il. Notre objectif c’est d’aller au second tour avec Macky Sall. C’est utopique de penser gagner une élection au Sénégal dès le premier tour. Mathématiquement et scientifiquement, aucun Président ne peut passer au premier tour en Afrique, l’exemple du Mali est patent. »

L’ancien ministre d’ajouter : « Le vrai combat de l’opposition, c’est de lutter pour que les électeurs aillent récupérer leur cartes d’identité. C’est sur ce terrain que j’appelle toute l’opposition parce que les sénégalais n’ont pas encore récupérer leur pièce. Que ce soit au Sénégal et même dans la diaspora. Sur ce, il nous faut un grand cadre de concertation. »

Usain Bolt recruté comme footballeur par un club australien

Le Jamaïcain a longtemps essayé de lancer sa carrière dans le foot.

Après avoir battu les records du monde en sprint, Usain Bolt veut désormais s’essayer au football. À 31 ans, l’athlète jamaïcain a pu décrocher une période d’essai au sein du club australien des Central Coast Mariners, a annoncé mardi le club dans un communiqué.

Si le sprinter s’est engagé avec le club de première division, son accord ne lui “garantit pas un contrat comme joueur, mais il aidera le champion olympique à 8 médailles d’or à avoir l’opportunité d’accomplir son désir de jouer au football au niveau professionnel”, souligne le club.

“Usain Bolt va ainsi s’entraîner avec les joueurs du club australien pour une durée indéterminée. Si ça s’avère concluant, Bolt pourrait signer son premier contrat professionnel”, précise la MAP.

″Ça a toujours été mon rêve de jouer au football à un niveau professionnel. Je sais que cela demande beaucoup de travail et d’entraînement pour arriver au niveau requis, pour jouer et avoir un impact dans la ligue australienne”, a réagi l’athlète dans le communiqué.

Le président du club Shaun Mielekamp est d’autant plus enthousiaste à l’idée d’accueillir l’homme le plus rapide du monde dans son équipe.

“Notre objectif est d’être la compagnie sportive la plus innovante en Australie, mais aussi la plus divertissante et la plus axée sur la communauté, et c’est ce qui fait notre avantage sur la concurrence”, a déclaré Mielekamp dans le communiqué. “Faire venir Usain Bolt au club pour s’entraîner et, espérons-le, devenir un joueur de football professionnel s’aligne parfaitement avec cette philosophie du club”, ajoute-t-il.

Le Jamaïcain a longtemps essayé de lancer sa carrière en tant que footballeur professionnel en effectuant “deux jours de test au Borussia Dortmund, un entraînement dans le sud de la France, à Saint-Jean-Beaulieu, un match amical avec le club norvégien de Stromsgodset, un match de charité à Old Trafford et un autre contre les Bleus de France 98 en juin dernier”, indique la MAP.

“Je dis toujours que ‘tout est possible, ne pense pas aux limites’ et je suis impatient de relever ce défi”, a déclaré Bolt qui foulera la pelouse en Australie à partir du 18 août.

Bolt est aujourd’hui l’athlète “le plus titré de l’histoire des Jeux olympiques en sprint avec huit médailles d’or et de l’histoire des championnats du monde avec onze victoires”, rappelle la MAP.

Rashida Tlaib va devenir la première femme musulmane élue au Congrès américain

Rashida Tlaib avait interrompu un meeting de Trump en 2016. Elle va maintenant entrer au Congrès et défendre l’égalité salariale, l’université gratuite, les droits LGBT ou encore la protection de l’environnement.

Rashida Tlaib, fille d’immigrés palestiniens arrêtée il y a deux ans pour avoir perturbé un discours de Donald Trump, est entrée dans l’histoire ce mercredi 8 août en s’assurant de devenir la première musulmane élue au Congrès américain.

Cette ancienne avocate de 42 ans a remporté une primaire démocrate dans le Michigan. Aucun autre candidat ne se présentant en face, elle est assurée de faire son entrée à la Chambre des représentants après les élections législatives de mi-mandat de novembre.

« Un grand merci pour avoir rendu possible ce moment incroyable. Les mots me manquent. J’ai hâte de vous représenter au Congrès », a-t-elle tweeté après avoir pris le dessus sur cinq autres prétendants démocrates.

Rashida Tlaib deviendra la première musulmane de l’histoire à faire son entrée au Congrès, 12 ans après le premier musulman, Keith Ellison, élu du Minnesota. Un seul autre musulman y siège actuellement: Andre Carson, élu depuis 2008 dans l’Indiana.

Visiblement émue à l’annonce des résultats, la quadragénaire s’est jetée dans les bras de sa mère, originaire d’un village de Cisjordanie, où le reste de la famille a suivi de près la soirée électorale. « Ils sont scotchés devant la télé. Ma grand-mère, mes tantes et mes oncles sont rassemblés pour regarder leur petite-fille », a-t-elle confié, les larmes aux yeux.

L’élection du républicain Donald Trump a sonné selon elle comme un « signal d’alarme » pour de nombreuses femmes américaines, qui n’ont jamais été aussi nombreuses à postuler au Congrès, principalement dans le camp démocrate, après une année marquée par le mouvement #MeToo.

Elle explique que des raisons plus personnelles ont motivé sa candidature, notamment les difficultés de ses deux fils à trouver leur place dans un pays de plus en plus hostile à l’égard des musulmans, qui représentent environ 1,1% de la population américaine.

Elle avait affirmé en mai à la chaîne CBS News que son élection enverrait « un grand message » à l’ensemble des Etats-Unis: « Nous faisons partie intégrante de la société et nous voulons lui rendre quelque chose en retour, comme tous les autres. »

Elle succédera officiellement en janvier au démocrate John Conyers, 89 ans, poussé à la démission par des accusations de harcèlement sexuel après avoir passé plus d’un demi-siècle au Congrès. Diplômée de droit, Tlaib, qui est née et a grandi à Détroit, a travaillé comme avocate avant de faire son entrée en 2009 à la Chambre des représentants du Michigan.

Elle a interrompu en août 2016 à Détroit un meeting du candidat Donald Trump. « Nos enfants méritent mieux », avait-elle lancé, lui implorant de lire la Constitution américaine, avant d’être sortie de la salle par le service d’ordre.

L’ancienne avocate défend un programme résolument progressiste qui va de l’égalité salariale hommes-femmes à l’université gratuite, en passant par la santé publique, les droits LGBT, l’abrogation du décret migratoire de Trump ou la protection de l’environnement.

25 ans ferme requis contre Ahmadou Bamba Mbaye qui a poignardé son ex-femme au Canada

Accusé d’avoir poignardé à plusieurs reprises son ex-femme, le Sénégalais Ahmadou Bamba Mbaye pourrait écoper de 25 ans de prison. Il sera fixé sur son sort le 15 août 2018.

La date du procès d’Ahmadou Bamba Mbaye est désormais connue. Ainsi, après plusieurs renvois, la Cour provinciale d’Alberta au Canada se prononcera, définitivement, sur son sort le 15 août prochain. En effet, l’affaire avait été repoussée suite à la demande de l’avocat de l’accusé, Anwar Jarrah. Ce dernier, était obligé de faire cette requête. Car, avait-il déclaré, il lui fallait beaucoup de temps pour rassembler les éléments d’enquête. Donc, l’audience a été fixée au 20 juin 2018. Mais, l’audience a été encore repoussée sur demande des avocats des deux parties pour les mêmes raisons. Et, c’est pour cela que la dernière audience s’est tenue le 23 juillet passé.

A noter que la Cour provinciale d’Alberta a retenu la date du 15 août 2018 pour boucler cette affaire. Mais, pour le moment, il faut retenir que le procureur a requis 25 ans de prison fermes contre le sénégalais.

Fertilité : porter un caleçon ample ou un slip ?

Résultat d’une étude publiée ce jeudi 9 août par des scientifiques américains effectuant des recherches sur le fonctionnement testiculaire ? Quand on veut être père, mieux vaut porter des caleçons amples.  

Les hommes qui veulent devenir père feraient mieux de porter le caleçon plutôt que des sous-vêtements serrés, pour favoriser la production de spermatozoïdes, ont affirmé des chercheurs jeudi.

Cette étude publiée par la revue Human Reproduction confirme, avec une plus grande rigueur que d’autres avant elle, ce que l’on soupçonnait déjà : plus les testicules respirent, mieux ils fonctionnent.

« Les hommes qui portent des caleçons ont des concentrations en spermatozoïdes plus élevées que ceux qui portent des sous-vêtements plus moulants », a résumé la revue dans un communiqué.

Cette conclusion provient de spermogrammes réalisés par 656 hommes entre 2000 et 2017, dans le service d’assistance à la procréation du Massachusetts General Hospital à Boston (États-Unis).

L’étude « est la première à dépasser l’accent mis traditionnellement sur la qualité du sperme et à comprendre des données sur une multitude d’indicateurs du fonctionnement testiculaire, tels que les hormones de la reproduction et les dégâts sur l’ADN du sperme », a avancé Human Reproduction.

Les sujets de l’étude ont indiqué ce qu’ils portaient le plus souvent. Pour 53 % c’était des caleçons, pour 47 % des sous-vêtements plus serrés (boxer court ou boxer long, slip moulant ou autre).

En ajustant avec d’autres facteurs pouvant influencer la qualité du sperme (état de santé, niveau d’activité physique, tabagisme, etc.), les adeptes du caleçon avaient 33 % de spermatozoïdes mobiles en plus.

Éviter les bains trop chaud

Par ailleurs, ceux qui portent des sous-vêtements serrés secrètent plus d’hormones folliculo-stimulante (FSH), qui stimulent la production de spermatozoïdes. D’après les chercheurs, le corps compense ainsi une température trop élevée pour les testicules.

« La production de sperme nécessite une température de 3 à 4 °C inférieure à celle du reste du corps », a rappelé un professeur en médecine de la reproduction de l’université d’Édimbourg (Royaume-Uni), Richard Sharpe, cité par Science Media Centre.

Lui et d’autres experts donnent d’autres conseils : éviter de porter des pantalons moulants, de passer trop de temps assis, et de prendre des bains très chauds

« Béthio doit être jugé ! » (Bâtonnier)

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Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mbaye Guèye, ne comprend pas le retard de la tenue du procès de l’affaire Médinatoul Salam. Dans un entretien ce jeudi, il estime que ce dossier « doit être jugé ». « Un point un trait », clôt-il.

L’avocat argumente : « L’instruction du dossier a été clôturée. Le juge qui a mené l’instruction à Thiès a même été affecté à Dakar. Le dossier a été clôturé et les accusés renvoyés devant la Chambre criminelle depuis plusieurs années. Ce qui est très gênant dans ce dossier, c’est qu’on ne juge pas les faits et on maintient de jeunes Sénégalais en prison. (…) C’est extrêmement grave. »

Me Guèye de marteler : « Leur détention ne se justifie plus ! Parce que le provisoire s’arrête avec la clôture de l’information. (Je veux) connaître le régime juridique qui régit ces jeunes mis en prison. Le juge d’instruction a clôturé l’information, a renvoyé, mais le parquet n’enrôle pas. »

Le Bâtonnier d’interroger : « Quel est le régime juridique qui gère la période allant de la clôture de l’information à l’enrôlement du dossier et à la saisine de la Chambre criminelle ? Sont-ils  toujours en détention provisoire ? Ce cas me préoccupe. Non pas parce que j’ai envie qu’une personne ou une autre aille en prison ou soit sanctionnée, mais parce que ceux qui sont en prison sont des Sénégalais comme les autres et qu’ils ont droit à ce que justice leur soit rendue. »

Descente en « Rapel » des coucous sur le nid Macky : Souleymane Ndéné, Pape Samba Mboup, Serigne Mbacké Ndiaye

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POLITIQUES – Anciens camarade de parti de Macky Sall au Pds, une camarilla de libéraux apparentés néo-apéristes de la dernière heure va soutenir sa candidature pour la présidentielle 2019. Souleymane Ndéné Ndiaye, Pape Samba Mboup, Serigne Mbacké Ndiaye et compagnie, avec leur mouvement dénommé Rapel, « invite tous les libéraux » à faire comme eux pour que le régime libéral perdure à travers Macky 2.

Libéraux anciennement de souche, ils  ne veulent pas être en reste pour la réélection de Macky Sall lors de la présidentielle de 2019.  « En politique, c’est la raison qui prime et non le cœur » expliquent les nouveaux cyniques de Rappel. « Nous avons un frère libéral qui est le président de la République et qui est en train de faire beaucoup de réalisations pour le pays. La coalition Benno Bokk Yaakaar qui n’est pas de notre idéologie politique a décidé de soutenir Macky Sall. Pourquoi pas nous qui sommes de la même obédience politique que lui ? Le combat qui nous intéresse, c’est celui de la République et de la démocratie et Macky Sall incarne cela » affirme le Coordonateur de ce mouvement, Serigne Mbacké Ndiaye, qui en aura connu_ des partis politiques tout au long de ses pérégrinations de politicien professionnel. L’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné s’empresse de préciser qu’ils n’ont pas monté ce mouvement pour déstabiliser le Pds : « les militants du Pds ne sont pas des ennemis. Ce sont les circonstances politiques qui ont fait que nos chemins se sont séparés depuis qu’un candidat qui ne nous convenait pas a été proposé ».

Se prononçant sur la candidature de Karim Wade dont l’inscription sur les listes électorales a été rejetée par la Direction des élections du ministère de l’Intérieur, Souleymane Ndéné Ndiaye a botté en touche : « En 2012, les candidatures avaient été enregistrées, certaines ont fait l’objet de rejet par le Conseil constitutionnel. Pour ce cas, précis, c’est le Conseil constitutionnel qui va trancher le moment venu ».

Pour matérialiser leur soutien à un  possible Macky 2 qu’il appelle de leur voeux, les libéraux apéristes organiseront un diner débat axé sur le bilan de Macky Sall et feront des tournées nationales et internationales pour sensibiliser les militants.

Inaugurationnite : Macky Sall déjà en campagne électorale

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POLITIQUES – Le candidat Macky Sall a fini de surgir et est en campagne électorale avant l’heure. Une campagne basée sur l’inauguration d’infrastructures et la remise de financements à des associations de femmes, de jeunes, etc pour mieux convaincre et avoir les suffrages des électeurs.

Candidat à sa propre succession pour un mandat Macky 2, il compte bien prendre une longueur d’avance sur ses adversaires. Il a démarré en trombe sa campagne électorale, à sixmois du scrutin, dont le 1e tour est fixé au 24 février. Une campagne électorale avant l’heure, basée sur l’inauguration d’infrastructures mais également de remise de financements tous azimuts à des associations et groupements de femmes, de jeunes, etc pour mieux convaincre et avoir les suffrages des électeurs.

Ainsi, le Président Sall vient d’entamer une série d’inaugurations d’infrastructures. Hier, il a inauguré le complexe Arena de Dakar, une salle multisports. Au mois d’octobre, Macky Sall va inaugurer l’arène nationale de lutte construite par les Chinois en banlieue dakaroise.

Il y a trois jours, à Diamniadio, il a remis une enveloppe de 10 milliards de francs destinée au financement de projets portés par des femmes et des jeunes, venant de tous les départements du Sénégal. Ces financements ont été octroyés dans le cadre de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der), initiative visant à valoriser le potentiel entrepreneurial des jeunes et des femmes.

Le président, candidat à sa propre succession, explique que ce financement répond à l’impératif de développer l’auto-emploi et l’insertion des jeunes et femmes à travers la promotion de l’entreprenariat. Mais pour son ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, qui est également candidat à cette élection présidentielle, cet argent est un autre prétexte pour gaspiller 15 milliards. «On sait qu’ils ont décidé de prendre ce qui reste dans la trésorerie de l’Etat déjà exsangue, ce qui nous appartient à tous, pour faire leur politique: cette politique politicienne qui met au-devant de tous leurs intérêts personnels», fustige le leader de l’Act.

Mais Macky Sall compte incontestablement sur son Train express régional (Ter) qui va relier Dakar à l’aéroport Blaise Diagne de Diass, pour remporter ce scrutin. D’ailleurs, il a exigé la livraison du train au mois de janvier 2019, un mois juste avant le premier tour du scrutin. «Le Train express régional (TER) sera livré précisément le lundi 4 janvier 2019. Le train commencera effectivement à siffler à Dakar en 2019 après livraison des travaux le lundi 4 janvier 2019», a assuré Abdou Ndéné Sall, ministre délégué chargé du Développement du réseau ferroviaire.

Au mois de décembre dernier, il a inauguré l’aéroport international Blaise Diagne (Aidb), une infrastructure pourtant achevé depuis belle lurette. Cette tactique électorale, le président Macky Sall l’a empruntée de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, avec son fameux slogan: «inaugurer, encore inaugurer et toujours inaugurer». C’était à la veille de l’élection présidentielle de 2007. Mais les temps ont changé, et ce slogan est passé de mode. Peu importe, Macky Sall ne veut pas changer une formule qui a fait ses preuves.

Mais il n’est pas sûr que ces inaugurations soient déterminantes le jour du vote. Le chômage des jeunes et la pauvreté pèseront lourdement le 24 février et après. Car le défi majeur actuellement au Sénégal, c’est l’emploi des jeunes, la lutte contre le chômage. Et sur ce point précis, le président Macky Sall est loin, très loin du compte. D’ailleurs, l’enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur l’emploi au Sénégal pour le premier trimestre 2017 a montré que 6 chômeurs sur 10 (60,6 %) concernent les 15/34 ans. Les taux les plus élevés sont observés chez les jeunes des tranches d’âge 20/24 ans et 25/29 ans, soit respectivement 31,5 % et 29,2 %. Les 35/64 ans sont moins affectés avec un taux de chômage estimé à 18,4 %.

Kolda : les meurtriers mineurs de l’élève tué lors d’un concert de rap, libres après 2 ans de prison

Le tribunal pour enfants de Kolda a condamné S. S., S. N. B. et A. S. à deux ans d’emprisonnement ferme. Ils ont été reconnus coupables du meurtre de Mamadou Woury Diallo, élève en classe de 3e. Ils ont été jugés le mardi 24 juillet dernier. Le verdict a été rendu ce mardi 7 août.

Devant la barre, ce mardi, S. S., S. N. B. et A. S. ont dû passer par toutes les émotions, en attendant le prononcé du verdict de leur procès pour meurtre sur la personne de Mamadou Woury Diallo, élève en classe de 3e au moment des faits. Les trois jeunes sont restés têtes baissées, visages tristes, jusqu’au moment où, à 9 h passées de 45 minutes, assis au milieu de ses assesseurs, le président du tribunal pour enfants, Ousseynou Diop, a prononcé le verdict. ‘’Vous êtes condamnés à 2 ans de prison ferme’’, a-t-il déclaré, de manière sentencieuse, aux trois jeunes désormais âgés de 18 ans. Car ils sont tous nés en 2000.

‘’Cela veut dire que vous avaient purgé vos deux ans déjà, car vous étiez arrêtés le 12 juillet 2016. Aujourd’hui, on est le 7 août 2018. Donc, vous sortez de la prison aujourd’hui. Mais sachez que vous n’êtes plus des mineurs. Vous êtes désormais des adultes. Vous devrez faire très attention à ne pas commettre d’autres crimes, ni des délits. Il vous appartient désormais de montrer un bon exemple pour être utiles à vos parents et à la société’’, a-t-il dit, avant d’exhorter aux parents de s’occuper d’eux, afin qu’ils évitent d’errer dans les rues.

‘’Quand on a un enfant, on doit veiller sur son éducation, son comportement, ses sorties et surtout le mettre à l’école, afin qu’il soit utile à ses parents ou à la société. Donc, il vous appartient désormais de veiller sur vos enfants afin qu’ils ne reviennent pas en prison’’, a-t-il conclu.

Les faits remontent à la nuit du vendredi 8 juillet 2016, au quartier Bouna Kane, commune de Kolda. Il faisait 23 h, lorsqu’une bagarre a éclaté au quartier Bouna Kane où se déroulait un concert de rap non autorisé. Deux groupes de rappeurs issus des quartiers de Sinthiang Idrissa et Sinthiang Tountouroung se sont lancés dans une castagne très violente. Puis, il y a eu des jets de pierres. Selon les conclusions de l’enquête, l’un des membres du groupe de Sinthiang, Idrissa, a asséné un puissant coup de brique à la tête du nommé Mamadou Woury Diallo, élève en classe de 3e au Cem II de la commune de Kolda. Ibrahima Baldé, témoin oculaire, racontait : ‘’A. S. a fauché Mamadou Woury Diallo qui est tombé. S. S. lui a lancé une brique l’atteignant à la nuque.’’ Cela a refroidi automatiquement les ardeurs des protagonistes.

Gravement blessé, Mamadou Woury Diallo a été transporté au camp militaire où il a reçu les premiers soins, avant d’être remis à sa famille. Mais, malheureusement, le lendemain, tôt le matin, son état de santé a empiré. La victime a été transportée à l’hôpital régional de Kolda dans un état grave. L’élève a rendu l’âme, quelques minutes après avoir été conduit au bloc opératoire. Il est mort d’une hémorragie intracrânienne compressive. Alertés, les éléments du commissariat urbain, sur les instructions du procureur, ont ouvert une enquête. Les investigations ont conduit à l’arrestation de six jeunes élèves, le samedi 9 juillet, pour homicide involontaire sur la personne de Mamadou Woury Diallo. Déférés au parquet, ils ont été conduits en prison.

Devant la barre, les trois mineurs, accompagnés de leurs parents, avaient nié les faits. A. S., né en Guinée, a balayé d’un revers de la main toutes les accusations. Il affirme qu’il n’était pas sur les lieux du drame et qu’il n’a pas participé à la bagarre. Mais il a été démenti par ses deux co-prévenus. ‘’A. S. était bel et bien sur les lieux et a bel et bien pris part à la bagarre’’, ont-ils affirmé, avant de reconnaitre leur participation à la rixe. ‘’Notre groupe et celui du défunt se lançaient des pierres. Mais on ignorait que Mamadou Woury Diallo a été touché par l’un des projectiles. C’est le lendemain que nous avons su qu’il est décédé, suite à un coup qu’il avait reçu’’, ont expliqué S. S. et S. N. B.

Ces déclarations n’avaient pas convaincu le ministère public qui avait requis 10 ans de prison ferme.

Jean-Pierre Ndiaye, condamné à 6 ans, a tué pour 1500 FCFA !

La Chambre criminelle de Dakar a condamné, hier, Jean Pierre Ndiaye à 6 ans de travaux forcés pour meurtre. L’accusé a poignardé mortellement son ami pour la somme de 1500 F.

Aly Diop n’a pas su faire sien l’adage selon lequel ‘’les bons comptes font les bons amis’’. Sinon, il serait encore en vie. Il a été emporté par un mauvais partage, le 13 décembre 2013. Son meurtrier, Jean Pierre Ndiaye, a été condamné, hier, par la Chambre criminelle de Dakar, à 6 ans de travaux forcés. Il doit également allouer la somme de 20 millions à la famille de la victime. Le jour des faits, l’accusé devait se partager avec son ami Jean Pierre Ndiaye, la somme de 3 000 F reçue après le déchargement d’un camion de paille au parc Lambaye. Sauf que, d’après l’accusé, le défunt a voulu faire le partage de ‘’Bouki’’ l’hyène, à savoir s’emparer du tout.

Jean Pierre, ne voulant pas que ses 1500 F lui filent entre les doigts, s’est querellé avec son ami. Séparé après deux bagarres, l’accusé est retourné chez lui s’emparer d’un couteau. Il a asséné deux coups à Aly Diop, au niveau de la cage thoracique. A l’arrivée des éléments du commissariat de Grand Dakar, la victime baignait dans une mare de sang. Le certificat de genre de mort établi par l’hôpital de Grand- Yoff a conclu à un décès dû à une hémorragie interne et externe. A l’enquête et à l’instruction, Jean Pierre a reconnu les faits. À la barre, il a plaidé l’excuse de provocation. ‘’C’est moi qui l’ai poignardé. Et c’est de l’argent qui a été à l’origine de notre dispute. Il a refusé de me donner ma part et a menacé de me tuer. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il m’a attaqué en m’injuriant. Nous nous sommes battus, mais personne n’a été blessé’’, a narré l’accusé. Ayant été séparés, chacun est parti de son côté. Mais l’accusé est ressorti armé d’un couteau pour, dit-il, sa défense.

‘’Comme je craignais qu’il me blesse lors d’une éventuelle rencontre, vu qu’il m’avait menacé, j’ai saisi un couteau pour me défendre avant d’aller prendre le dîner’’, a-t-il confessé en indiquant que ses craintes se sont avérées. Car, lorsqu’il a rencontré Aly Diop, celui-ci l’a poignardé en premier, près de l’œil. Diminué, il s’est mis à tituber avant de poignarder son antagoniste. ‘’Je ne sais pas l’endroit où je l’ai poignardé, ni le nombre de coups que je lui ai infligés’’, s’est-il empressé d’ajouter, tout en précisant qu’il n’avait pas l’intention de lui donner la mort. Or, devant le juge d’instruction, il avait confié que lorsqu’il a croisé sa victime au parc Lambaye, aux environs de 20 h, il lui a rappelé ses menaces. L’accusé aurait aussi laissé entendre qu’il voulait se venger, mais il ne voulait pas sa mort. Il aurait également dit qu’il était très remonté contre Aly Diop qui l’avait malmené, lors de la seconde bagarre. ‘’Je n’ai pas dit cela. Je voulais me protéger ; c’est pour cela que je l’ai poignardé pour me libérer de son emprise’’, s’est défendu Jean Pierre.

Des plaies de 7 cm occasionnées à la victime

Mais pour Me Nohine Mbodj, la partie du corps visée ne laisse aucun doute sur le dessein de l’accusé. Etant donné que son client a été tué ‘’à la fleur de l’âge’’, puisqu’il avait 18 ans, il a demandé que Jean Pierre soit déclaré coupable et condamné à allouer 20 millions aux parents du défunt. Le substitut Saliou Ngom a abondé dans le même sens, arguant que ‘’la hargne avec laquelle l’accusé a poignardé en occasionnant des plaies d’une profondeur de 7 cm, et la partie visée, montrent la volonté de tuer’’. D’ailleurs, il estime que, dans la rigueur des principes, l’accusé doit être poursuivi pour assassinat, puisqu’il a prémédité son acte. Pour la répression, il a requis 20 ans de travaux forcés.

Me Ousseynou Ngom a sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi pénale, au motif qu’il s’agit d’un accident entre deux amis qui se sont fréquentés pendant 10 ans. ‘’Le juge d’instruction sait pourquoi il n’a pas visé l’assassinat, parce que l’accusé a été gravement blessé lui aussi à la joue gauche. Les blessures sont corroborées par un certificat médical versé dans le dossier. C’est de façon involontaire que les coups ont porté sur la cage thoracique’’, a-t-il plaidé. Son confrère Me Ndong de renchérir en soutenant ‘’qu’il y a excuse de provocation, parce qu’il y a eu provocation physique et morale’’. Et d’ajouter que leur client ‘’a été provoqué et poussé à bout, mais qu’il n’avait aucune intention de donner la mort’’. Aussi, a-t-il demandé que le meurtre soit disqualifié en coups mortels sans intention de la donner. Dans leur délibéré rendu hier, les juges ont déclaré l’accusé coupable de meurtre.

Production musicale : Babacar Lô décédé

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Le producteur Babacar Lo a tiré sa révérence. Connu pour son investissement dans le mbalakh, le défunt s’était signalé dans les années 2000 par de grandes productions avec des artistes comme Mbaye Dièye Faye avec l’album « Blocage » et Daba Sèye.

Babacar Lo était  aussi le propriétaire du Studio Ndongo Lo et propriétaire de la boîte de nuit  Via Roma sise aux Almadies. En retrait depuis quelques années pour cause de maladie, il est décédé avant-hier. Son enterrement a eu lieu hier à Touba.

FIFA : L’ex sélectionneur Hugo Broos réclame un milliard à la Fécafoot !

L’ex-sélectionneur des Lions indomptables, Hugo Broos, a décidé de saisir la FIFA pour obtenir réparation de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), pour rupture abusive de son contrat. Il réclamerait la somme de 1,5 million d’euros.

Le Flamand Hugo Broos a retrouvé du travail à Ostende (Ligue 1 belge) en tant que directeur sportif, le 1er mars dernier. Mais il n’en a pas pour autant terminé avec le Cameroun, son ancien employeur. Champion d’Afrique avec les Lions indomptables en février 2017 au Gabon, après une finale remportée face à l’Égypte de Mohamed Salah (2-1), l’ancien défenseur des Diables rouges (24 sélections entre 1974 et 1986) a décidé d’attaquer.

1,5 million d’euros

Broos a déposé une requête devant l’instance le 21 juillet dernier. Selon nos informations, il réclamerait la somme de 1,5 million d’euros à la Fecafoot, laquelle est pilotée par un comité de normalisation chargé de mettre fin à la crise qui touche le football camerounais.

« Il disposerait d’éléments montrant que son contrat avait été prolongé et courait jusqu’à juin 2019″, explique une source camerounaise

Le technicien avait signé en février 2016 un contrat de deux ans. Celui-ci a pris fin le 5 décembre 2017, à l’initiative de la Fecafoot et de Dieudonné Happi, le président du comité de normalisation. Mais selon nos sources, Broos détiendrait la preuve qu’une prolongation de son bail, jusqu’à la fin de la CAN 2019 que le Cameroun organisera, avait été entérinée. « Avec ses avocats, il va argumenter sur ce point : si la somme de 1,5 million d’euros a été fixée, c’est parce qu’il disposerait des éléments montrant que son contrat avait été prolongé et courait jusqu’à juin 2019 », explique une source camerounaise.

Un litige tranché dans les prochains mois

Selon d’autres proches du dossier, ce dernier serait considéré comme « solide. » Le Cameroun, qui n’a toujours pas de sélectionneur à huit mois de la CAN, a récemment été attaqué par un de ses anciens coaches.

En novembre 2015, l’Allemand Volker Finke avait obtenu près de 500 000 euros d’indemnité de licenciement auprès de la Fecafoot, alors présidée par Tombi A Roko. Son adjoint ghanéen Ibrahim Tanko avait de son côté empoché 190 000 euros. Finke n’avait pas saisi la FIFA, et un arrangement avait été trouvé entre les deux parties sur injonction de la présidence de la République.

Broos n’a, lui, visiblement pas l’intention de faire le moindre cadeau à son ex-employeur. Le litige sera tranché dans les prochains mois à Zurich.

Portrait : Cabral Libii, le Macron de la présidentielle au Cameroun ?

LES AFRIQUES – À 38 ans, Cabral Libii est le plus jeune candidat à la présidentielle camerounaise du 7 octobre. Juriste de formation, il est surtout au centre d’un phénomène médiatique. Voici ce qu’il faut savoir sur le « buzz Libii ».

Si une élection se jouait sur les réseaux sociaux, nul doute que Cabral Libii serait un des grands favoris de la présidentielle camerounaise, qui doit se tenir le 7 octobre prochain. Omniprésent sur Internet et dans les médias, le juriste de 38 ans est le plus jeune des candidats retenus par l’instance camerounaise Elecam pour la course à la magistrature suprême et à la succession de Paul Biya.

Voici ce qu’il faut savoir sur le prétendant au palais d’Etoudi.

• ASSOCIATIF

S’il est novice dans la grande arène politique, Cabral Libii fréquente le milieu associatif depuis de nombreuses années. À l’université de Yaoundé II, il devient chef de la coordination des étudiants, dont il se fait le porte-parole.

En 2004, ce fervent catholique, qui prie deux fois par jour, participe notamment à l’appel dit des mille étudiants contre la réélection de Paul Biya. En 2011, il signe encore un manifeste, en compagnie de 80 jeunes, contre l’élite politique du peuple bassa, dont il regrette le manque de volonté et l’incapacité à pouvoir rassembler leurs intelligences afin les intérêts de la communauté.

• JURISTE

Il voulait être médecin « pour soigner les gens ». Mais Cabral Libii, qui a suivi son enseignement primaire à Makak, puis Sangmelima, était, au collège et au lycée, mauvais en mathématiques, ce qui lui a fermé la porte des études scientifiques (contrairement à son petit frère, professeur de Sciences de la vie et de la terre).

Il décide alors d’être avocat et se lance dans des études de droit. Mais, après avoir étudié le droit privé pendant trois ans, il finit par changer de branche et se dirige vers le droit public international, dont il est aujourd’hui spécialiste. Alors qu’il travaille actuellement à sa thèse, il enseigne à l’université Yaoundé II.

• LITTÉRAIRE

Avec un père professeur de français, difficile de ne pas aimer lire. Enfant, « malingre et gringalet », comme il l’avoue lui-même, il préférait profiter de la bibliothèque de son paternel plutôt que de sortir jouer avec ses camarades.

Aujourd’hui, il continue de collectionner les ouvrages à son domicile du sixième arrondissement de Yaoundé, jusqu’à entrer en conflit avec son épouse, qui a du mal à se faire une place. S’il lit beaucoup, Cabral Libii n’en regarde pas moins très fréquemment la télévision. Ses programmes préférés ? Les émissions politiques (dans lesquelles il intervient d’ailleurs fréquemment).

• MACRONISTE

C’est dans l’air du temps : un trentenaire candidat à la présidence est logiquement comparé au chef de l’État français Emmanuel Macron. Cabral Libii ne s’en offusque pas. Mieux, il s’en sert. Dans sa bibliothèque, plusieurs livres concernent le président français : « L’ambigu Monsieur Macron », « Emmanuel Macron, Révolution », livre programme et « Macron par Macron ». Selon le juriste camerounais, la comparaison avec le chef d’État a même été un « élément déclencheur » de ses ambitions politiques.

• MÉDIATIQUE

On ne voit plus que lui sur les plateaux de télévision. Animateur du club journal de son lycée, à Eseka, il a été directeur adjoint de Radio Campus, qu’il a quitté en juillet 2017, et est l’auteur de multiples chroniques dans des émissions politiques.

Très présent sur les réseaux sociaux, ce titulaire d’un master en Sciences de l’information et de la communication espère capitaliser sur son image pour mobiliser les jeunes Camerounais.

• NOVICE

Comme cinq autres candidats (Joshua Osih, Maurice Kamto, Akere Muna, Serge Espoir Matomba, Ndifor Afanwi Franklin), Cabral Libii se lance pour la première dans la plus dure des batailles politiques. Quelque 47 ans le séparent de son aîné de président, Paul Biya, candidat à propre succession et grand favori. Il se présente en tant que challenger du parti Univers (Union nationale pour l’intégration vers la Solidarité), fondé en 2011 par Prosper Nkou Mvondo.

• RASSEMBLEUR

En 2017, il a lancé, en prévision de la présidentielle, le « mouvement des 11 millions d’inscrits », afin de pousser un maximum de Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. Devenue « mouvement des 11 millions de citoyens » au cours de l’année 2018, l’initiative a, selon Cabral Libii, été un franc succès sur lequel il veut compter.

« Il faut commencer par la base, ne pas manger la mangue sans avoir planté le noyau », a-t-il expliqué dans les médias. Depuis plusieurs semaines, il propose également l’organisation d’une primaire entre les candidats de l’opposition. Objectif : une candidature unique face à Paul Biya. Les discussions sont toujours en cours.

Femme battue à Touba : 2 ans dont 3 mois ferme pour Bara Sow, mari sadique

C’était la tenue ce jeudi 9 août du procès de l’affaire Ndeye Coumba Diop, jeune fille de 17 ans. La vidéo de son agression dans la ville de Touba avait fait le tour des réseaux sociaux à la fin du mois de juillet. Dans le box des accusés, son mari Bara Sow, l’auteur présumé des violences. Une affaire qui avait énormément ému l’opinion sénégalaise à la fin du mois de juillet. Bara Sow, le mari sadique a écopé de deux ans de prison dont trois mois ferme.

Le visage tuméfié, le corps en sang, battue à coup de fils électriques, la vidéo du calvaire de Ndeye Coumba Diop est publiée fin juillet sur Facebook. Des milliers de réactions en quelques minutes et une affaire qui fait la Une de la presse. Pour Oumy Regina Sambou, membre des Ladies Club, un groupe de femmes très actif sur le réseau social, c’est une façon de dire non à la banalisation de la violence : « Il y a une véritable mobilisation pour dénoncer ça. La parole se libère. Après on se dit qu’il ne faut pas s’arrêter à ça. Il ne suffit pas d’arriver à ce que son mari paye pour l’avoir battu, mais il suffit de faire en sorte que ce genre de truc n’arrive plus ».

Dans la foulée, les Ladies Club contacte un avocat pour défendre la victime. Mais l’affaire connaît des rebondissements. Sous la pression de ses parents, Ndeye Coumba Diop retire sa plainte, puis se ravise de nouveau en se constituant partie civile. Pour son avocat, maître Abdoulaye Babou, c’est la preuve que les violences conjugales sont encore taboues au sein des familles : « Il y a un phénomène culturel qui veut qu’on arrange tout en famille. On a encore horreur, mais vraiment horreur, de faire appel à la justice. La meilleure manière de lutter contre cela, c’est le cas Ndeye Coumba Diop. »

Dans le Code pénal sénégalais, les violences domestiques sont passibles d’une peine d’un à 5 ans de prison et d’une amende allant jusqu’à 150 000 FCFA.

Souleymane Ndéné Ndiaye se parjure et défendra le bilan de Macky avec ‘RAPEL’

POLITIQUES – Il y a quelques mois, Souleymane Ndéné Ndiaye avait juré sur une antenne de télévision qu’il ne quitterai jamais le PDS et ne rejoindrai en aucun cas l’APR : » si je le fais, c’est que je suis un esclave, bilahi! » avait-il juré. Apparemment, Jules Ndèné a décidé finalement d’être un captif (affranchi ?). Il a réuni plusieurs anciens responsables du Pds qui ont rallié le camp présidentiel, au sein du mouvement Rassemblement pour la pérennisation du libéralisme pour consolider et réunir la famille libérale (Rapel).

Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre d’Abdoulaya Wade, a tenu à s’expliquer sur son choix de rejoindre l’Apr, le parti du président Macky Sall, qui l’avait déjà nommé PCA d’Air Sénégal il y a quelques mois. Ce qui ne laissait plus aucun doute sur la transhumance de Ndéné Ndiaye.

« Je n’ai jamais trahi Abdoulaye Wade. Je suis loyal. Je suis courageux, mais je suis un homme libre. Ma relation avec le président Macky Sall est personnelle. J’apprécie sa façon de gouverner, de manager et son bilan  est défendable » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, ce mardi.

Rapel est selon les fondateurs une : « initiative pour la réélection du président Macky Sall en 2019 ». « Nous sommes convaincus du bilan du président Macky Sall. C’est pourquoi nous le soutenons et investissons pour sa réélection », a indiqué Ndéné Ndiaye, nouveau Pca de Air Sénégal.

Entre autres membres qui composent le mouvement: Souleymane Ndéné Ndiaye, Pape Samba Mboup, Serigne Mbacké Ndiaye, Fabouly Gaye, etc.

Crash d’avion : le pilote français Jean Boury décède sur le coup

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Emoi et la consternation ce mercredi dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, à la suite d’uncrash. L’aéronef avait décollé de l’aérodrome de Podor à 5h 45 et s’est écrasé quelques minutes plus tard à 5 km de Diattar , en terre mauritanienne, avec aux commandes le pilote français Jean Boury

Cet aéronef effectuait une opération de traitement des produits phytosanitaires pour réduire la pression des oiseaux granivores par voie aérienne. Une information confirmée par le Directeur régional du développement rural (Drdr) de Saint-Louis, Hamadou Baldé.

A en croire le Directeur de la Drdr, le pilote français, décédé dans l’accident, était chargé de pulvériser ces nuées d’oiseaux granivores qui détruisaient les cultures de riz.

Le pilote français travaillait pour le compte de la Direction de la protection des végétaux (Dpv), de la Saed (Société nationales d’aménagement et d’exploitation des terres) et du Comité de lutte anti-aviaire. « Dans lutte contre les oiseaux granivores, il permettait d’agir directement sur les sites de dortoirs », renseigne une de nos sources.

Robert Capo Chichi alias Kémi Seba expulsé du Togo

L’activiste « panafricaniste » Robert Stellio Capo Chichi alias Kémi Séba a été interdit d’entrée sur le territoire togolais, où il avait prévu d’animer un meeting organisé par un collectif d’artistes opposé au président du pays, Faure Gnassingbé.

Attendu au Togo le 8 août pour animer un «meeting contre la France-Afrique», Kémi Séba a été refoulé vers le Bénin. «Ils [les autorités togolaises] viennent de me renvoyer au Bénin. Ils ont peur de l’influence de mon discours auprès de la jeunesse togolaise. Ils disent que je crée des problèmes à tous les présidents en Afrique. On m’a interdit au motif que je suis une personne dangereuse pour l’ordre public», a-t-il déclaré.

L’événement en question était organisé par le Mouvement des artistes engagés pour le Togo (MAET), un collectif farouchement opposé au président Faure Gnassingbé. Le militant anti-franc CFA avait, à de multiples reprises, vertement critiqué le président togolais et sa politique de gouvernance.

«Vous pensez qu’on peut faire quelque chose avec ça [le président Faure Gnassingbe] ?», avait-il lancé devant une foule acquise à sa cause, lors de la manifestation parisienne contre l’esclavage des migrants en Libye, le 18 novembre 2017.

Engagé dans une campagne active contre le franc CFA, Kémi Séba est interdit d’entrée dans plusieurs pays africains. Après le Sénégal, où il a été expulsé en septembre 2017 pour avoir brûlé publiquement un billet de 5 000 francs CFA, il a été refoulé de Guinée le 2 mars 2018, où il devait participer à une conférence. Il dénonce le maintien de cette monnaie comme étant «une forme de colonialisme».

« Sanekh, révolution sans lendemain(s) », par Elgas

Peu d’artistes peuvent se targuer d’avoir changé le cours de leur art. D’y avoir injecté une allure nouvelle, une marque, une patte, enfin un truc dans le genre, qui change à jamais la donne. Aussi curieux que cela puisse paraître, Sanekh fait partie de ce cercle de privilégiés.  On se souvient tous des homélies de la troupe Daray Kocc qui exerçait un monopole absolu sur le théâtre sénégalais. D’ailleurs, il s’agissait de téléfilm à proprement parler, et pas de théâtre comme se borne à le répéter l’abus de langage. Films toujours moraux, étouffant une pièce sans vie, souvent un salon glacial ou une chambre pleine de gravité. On pouvait en deviner la fin dès la première scène. Suivait une galerie de portraits, où les personnages peu fantasques, à quelques exceptions près, professaient de grandes leçons sociales sur le divorce, le couple, la famille, grands thèmes que la bienséance nationale tenait en idoles. Les sujets étaient les mêmes, les acteurs aussi, les décors également ; et malgré le trait de génie évident de la caméra de Cheikh Tidiane Diop, la troupe Daray Kocc inaugurait, déjà, la manufacture du nouveau type de sénégalais, ce vieux marronnier qui peine à produire des modèles en série.

Les maisons sénégalaises, orphelines de Djibril Diop Mambéty et d’Ousmane Sembene, à l’heure du téléfilm du soir, entraient comme dans une messe vespérale. Un silence et un recueillement accompagnaient ces traversées d’un soir, d’autant plus appréciées qu’elles sortaient le peuple de la dépendance aux films étrangers de seconde main qu’on refilait à la RTS, et aux télénovelas, que digérait mal le crépuscule. Comme jadis avec le théâtre classique, il y avait dans le téléfilm sénégalais, une caducité, un besoin de renouveau…

Comme par hasard, dans un nom presque prophétique, c’est la troupe du Soleil Levant de Thiès, qui insuffle un bol d’air. Dans le rôle du souffleur, un longiligne et rachitique, « Comique et Laid » pour reprendre Baudelaire et Césaire. Sanekh arrive et fracasse la télé, et avec lui son rire, son geste, sa gueule mal fagotée et sa langue ! Le dicton et la diction ! Il se produit comme une grande respiration. La messe vespérale de jadis s’agite, comme si des bambins incontrôlables s’étaient glissés dans la mosquée, et faisaient les poches aux vieux avec leurs chéchias et sabadors, prêts – enfin – à se fendre la gueule. Les décors extérieurs sont promus, et ces personnages, fragiles, imparfaits, rappellent des visages communs, comme jadis dans Goorgoorlu. D’Askanu Laobé à Mor Tojangge, la troupe du Soleil Levant a un grand mérite, mais Sanekh en capte toute la lumière. Il devient, à l’école, dans les rues, le grand dictionnaire public national des mots et des gestes, que tout le monde emprunte et utilise. Créer une mode, en voilà un rêve d’artiste ! Pour un clown, la consécration. Apporter le rire dans le quotidien des gens, en voilà de la partition d’artiste. On peut gager que chaque témoin de ce Sénégal se souvient au moins d’une expression, d’une mimique, dont le génie rafraichissait jusqu’à la langue wolof dont il démocratisait la grande beauté. Sanekh  dope le téléfilm national, il en fait le moment de déconne, l’audace d’un fait plus naturel, sans le filtre moral. L’espoir est grand. La brèche ouverte par le splendide « squelette national » est investie par beaucoup d’émules, mais le téléfilm devient industriel, en même temps que sa saveur commence à lasser…

La révolution ne tient en effet pas longtemps, las ! Las ! Courtisé, Sanekh  satisfait la demande mais plus son talent naturel. Il devient un grand notable, engoncé dans des caftans froufrouteux, on a même peur qu’il verse dans le prêche avec tant de solennité. Lui qui renie presque ce qu’il fût, sauf lors de rares moments, où le geste révolutionnaire renaît comme un spasme inopiné. Sanekh  peine à se renouveler, il est emprisonné dans son personnage. Il est frappé d’un syndrome commun dans le paysage artistique sénégalais : l’impossible dépassement de soi, les acteurs deviennent des caricatures d’eux-mêmes, qui répètent la seule gamme qu’ils connaissent. De Sanekh  à Kouthia, le comique est typé, et comme dans une évidence, leur fils attitré est Père Bou Khar, dont le court séjour sur les planches prédisait la médiocrité de l’ascendance. A se suffire, on finit par se racornir : c’est vrai des civilisations, comme du talent.

La comédie redevient morale. Les télés sont inondées de téléfilms aux séquences identiques, aux intrigues similaires. La scène encombrée dresse un pont de complicité entre le vide de l’époque, et le trop-plein actuel. On y façonne des héros sans envergure, des leçons gonflées d’artifices. Avec toujours la volonté d’éduquer une société. Bien immodeste et vaine ambition. Dans l’éphémère éclipse, Sanekh  aura été l’illusion, puissante et prometteuse, mais le temps d’un clin d’œil, le vieux monde est revenu. Sanekh  peut encore nous surprendre, c’est la loi de l’art, mais entre ses coreligionnaires du paysage actuel et Daray Kocc, le choix est vite fait pour les seconds, car comme le dit l’autre, le drame de notre époque, « c’est que la bêtise se soit mise à penser ».

Macky Sall entre la DER (entrepreneuriat) et sa « der des ders » (présidentielle)

POLITIQUES – La DER, c’est la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide dont Macky Sall distribuait les premiers financements hier au CICAC. La der des ders, c’est sa dernière élection présidentielle, en février prochain, dans laquelle il est bien décidé à jeter toutes ses forces. Sa der d’élection s’il gagne et vraisemblablement aussi s’il perd. Le Président est ecartelé donc entre DER et der des ders. Il a plus hâte de se lancer dans la bataille politique de la Présidentielle de 2019. Macky Sall l’a fait savoir hier, lors la cérémonie de remise de chèques des premiers bénéficiaires des financements de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der). Devant une assistance composée majoritairement de femmes et de militants qui ne cessaient de louer les actions du chef de l’Etat, ce dernier a déclaré en plein discours : ‘’J’ai l’impression que l’envie de battre campagne me domine. Parce que je ne cesse de parler de politique. Il me faut certes attendre encore un peu, mais je suis pressé de le faire.’’

Droit d’expression du Président ou provocation volontaire ? En tout cas, hier, la cérémonie qui devait revêtir un caractère socio-économique a été digne d’un meeting politique. Les militants et sympathisants de la majorité présidentielle ont été fortement mobilisés à bord de minibus ou cars rapide, avec des t-shirts. Certains, ne pouvant pas accéder à la salle, étaient juste campés dans le hall du Centre international de conférence Abdou Diouf pour suivre la cérémonie sur un écran géant.  Ceux qui ont eu accès à la salle n’ont pas manqué d’amener avec eux des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : ‘’Macky second mandat’’. Pourtant, dans son discours, le président s’est défendu d’avoir initié la Der pour des besoins de campagne, comme il le lui est reproché. Macky Sall déclare ne connaître aucun des bénéficiaires, à l’exception de deux dames.

Dans tous les cas, cette sortie, ajoutée à celle du week-end, montre que le capitaine de l’équipe de Benno Bokk Yaakaar est obsédé par la Présidentielle. Samedi dernier, Macky Sall a déclaré que l’opposition ignore qui il est, tout en se disant sûr de remporter l’élection au Fouta à 100% et à Fatick à 90%. Il a également demandé à la jeunesse de son parti d’occuper les réseaux sociaux pour défendre son bilan, à défaut de pouvoir  investir les plateaux de télévision.

Italie : 4 Sénégalais tués, les images de l’accident

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Quatre Sénégalais sont morts ce lundi dans un accident en Italie. Les victimes étaient avec huit de leurs compatriotes parmi les 25 Africains dont la voiture a heurté un camion. Voici les images de l’accident.

Fête d’Indépendance : Alassane Ouattara décrispe, Simone Gbagbo amnistiée

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Un geste de pardon et de réconciliation nationale à la Mandela ! Le chef de l’État ivoirien a déclaré avoir signé ce lundi une ordonnance portant amnistie de 800 détenus poursuivis pour des crimes en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011. Parmi eux, l’ancienne Première dame, Simone Gbagbo.

Alassane Ouattara s’exprimait en direct à la Radio télévision nationale (RTI), à l’occasion de son discours de célébration de la fête nationale. Le président ivoirien a annoncé avoir procédé, lundi 6 août, à la signature d’une ordonnance portant amnistie de 800 détenus poursuivis pour des crimes en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011, mais aussi pour des infractions contre la sûreté de l’État commises après son investiture, le 21 mai 2011.

« Sur les 800, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée », a précisé Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a insisté sur le fait qu’une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne sont pas concernés par la mesure.

Simone Gbagbo, Soul to Soul et Lida Kouassi amnistiés

Parmi les personnes concernées par l’amnistie figurent l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, les ex-ministres Lida Kouassi et Assoa Adou, ou encore Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul to Soul, le collaborateur de Guillaume Soro. « Ils seront libérés prochainement », a expliqué le chef de l’Etat.

« Il s’agit là d’une mesure de clémence de la nation entière envers ses filles et ses fils. J’invite tous les bénéficiaires de cette amnistie à faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence », a-t-il poursuivi.

Incarcérée depuis avril 2011, Simone Gbagbo avait été condamnée à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État. L’ancienne Première dame avait par la suite été innocentée par la cour d’assises d’Abidjan des accusations de « crime contre l’humanité » et de « crime de guerre ». Néanmoins ce jugement avait été cassé jeudi 26 juillet par la Cour suprême, ouvrant la voie à un nouveau procès.

SI TOUT SE PASSE BIEN, SIMONE GBAGBO POURRA SANS DOUTE ÊTRE LIBÉRÉE CETTE SEMAINE

« Je suis actuellement à l’école de gendarmerie avec Simone Gbagbo. Je viens de lui apprendre la nouvelle de son amnistie. Elle est ravie et elle est impatiente de rentrer chez elle. Je ne m’y attendais pas du tout. Pour moi, cette amnistie était à mettre sur le compte des rumeurs, je l’ai apprise en regardant le président Alassane Ouattara ce soir à la télévision », a déclaré Me Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’ancienne Première dame, dans les minutes qui ont suivi l’annonce.

« Je vais prendre contact avec le ministère de la Justice. Si tout se passe bien, Simone Gbagbo pourra sans doute être libérée cette semaine », poursuit-t-il.

Portrait intimiste, lyrique et poétique de la lutte sénégalaise par un photographe américain

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Nico Therin est photographe depuis 10 ans. Comme un enfant curieux, il a été attiré par les formes et les couleurs, mais ce n’est que quand il a déménagé de la France aux Etats-Unis pour aller à l’université qu’il a sérieusement décidé d’étudier la photographie. Après avoir exploré le moyen de le faire pendant un certain temps, Therin a réalisé ce qu’il aimait à ce sujet: la photographie lui offre l’opportunité de passer du temps avec des gens qui sont différents de lui, et « les photos finissent par être le sous-produit des moments sincères que je suis chanceux d’avoir partagé avec mes sujets. « Ce n’est pas une surprise que Therin se soit finalement retrouvé au Sénégal, où il s’est retrouvé face à face avec des lutteurs.


Avant de venir à Dakar, Therin a fait des recherches sur la lutte sénégalaise et s’est retrouvé en contact avec un homme nommé Balut Pathé Boy dont le surnom est  « Big Pato. » Big Pato est un champion de lutte sénégalaise qui se trouve être également un agent de police. Therin raconte que Big Pato était avec lui tout au long du projet. De Big Pato, Therin dit: « C’est un athlète incroyable avec un grand cœur. Il m’a dit un jour: «Je me lève le matin pour servir les autres.» Il était avec moi à chaque instant pendant que j’étais là et m’a vraiment aidé à réaliser le projet. J’ai eu la chance de passer du temps avec lui et nous restons toujours en contact.  »
Au début, Therin était attirée par les lutteurs sénégalais uniquement pour des raisons esthétiques. Mais après avoir approfondi le sujet et fait plus de recherches sur ce sport, il a également été attiré par son aspect mystique. Therin indique que « le moment le plus positif sur ce projet est quand il a réalisé à quel point le pic du combat est intimiste et gracieux. C’est ce qui a façonné la façon dont il a photographié les lutteurs. « 

Dakar : Un ‘Über des fosses septiques’ pour briser le cartel des vidangeurs

A Dakar, en particulier en banlieue, beaucoup de maisons ne peuvent pas simplement se débarrasser de leurs selles dans un tout-à-l’égout. Il est fréquent que les selles soient stockées  dans une fosse septique qui doit être vidée à chaque fois.
Et il y a deux façons de le faire: le « bon marché » – ou avec le cartel de vidangeurs de fosses septiques qui traite exclusivement des eaux usées brutes.
Un exemple du « gars bon marché » est un homme qui s’appelle Djiby. Il dit qu’il est un « baay pelle ». Baay Pelle vide la fosse septique avec sa pelle et son seau, puis il vide le seau dans un trou dans la rue.
De toute évidence, ce processus n’est pas sain. Cela rend les gens malades.
« Cela peut causer certaines maladies, les jeunes enfants jouent sur le terrain … cela peut causer beaucoup de maladies pour les jeunes enfants et pour nous », dit Djiby.
Il y a une meilleure option. Un camion aspirateur géant – appelé « aspirateur de toilettes » – peut venir chez vous, enlever les déchets et amener les eaux usées dans un centre de traitement.

C’est là que le cartel entre en jeu.
Les lois de l’économie fonctionnent généralement bien, mais pas en ce qui concerne les cartels. Les cartels se produisent lorsque les entreprises se réunissent et fixent les prix. Pensez OPEP pour le pétrole.
Les cartels nuisent à la concurrence et font monter les prix. Et cela est généralement mauvais pour les consommateurs.
Si vous voulez louer un aspirateur de toilette, vous devez vous rendre dans un parking derrière le stade Senghor de Dakar, où tous les conducteurs sont juste à côté de leurs camions. Lorsque l’un d’entre eux vous donne un prix, vous ne pouvez pas vous promener et essayer d’obtenir un meilleur prix auprès des autres.

Même si ce sont des entreprises différentes, elles ont décidé, en tant qu’association de membres non concurrents, de garder des prix élevés, généralement entre 25 000 FCFA et 30 000 FCFA, selon la taille de la fosse septique, soit deux fois plus que le prix à payer à un Baay Pelle. Pour beaucoup de gens à Dakar, 25 000 FCFA représentent un mois de salaire.

Et, ainsi, les gens optent souvent pour l’option des eaux usées dans la rue – juste pour économiser de l’argent.
Le gouvernement du Sénégal a décidé de changer les choses et a fait appel à une économiste.
Molly Lipscomb, professeure agrégée à l’Université de Virginie, a rejoint une équipe de chercheurs du groupe Innovations for Poverty Action – une association à but non lucratif qui aide à résoudre les problèmes dans les pays pauvres.
Elle savait qu’ils devaient trouver le moyen de faire en sorte que les camionneurs commencent à se battre sur le prix. Ils ont tous un téléphone portable, s’est-elle dit, et elle a demandé si elle pouvait mettre en place un système permettant aux gens de commander un des camions par SMS.
Son idée s’est transformée en « Uber for Poop ».
« Uber est un marché qui fonctionne très bien et je pense qu’ils ont fait de grandes choses pour le transport », dit-elle. « Donc, si c’est Uber pour Poop, c’est génial. »

L’équipe a mis en place un centre d’appels pour organiser une sorte d’enchère. Si vous vivez à Dakar et que votre fosse septique nécessite une vidange, vous pouvez  appeler un numéro de téléphone et l’offre d’emploi serait envoyée à une douzaine de conducteurs différents. Vous pourriez voir qui d’entre eux serait le moins disant.

Les annonces ont été diffusées pour informer les clients potentiels du service. Le mot s’est propagé aux camionneurs.
« Imaginez toutes les personnes assises à la maison avec leurs fosses débordantes », a déclaré Lipscomb aux camionneurs. « Ce sont des gens qui ne vont pas venir sur le parking … ce sont des clients potentiels. »
Un des chercheurs, Josh Deutschmann, a déclaré que les camionneurs renverraient d’abord des prix exorbitants.
« Mais alors ils commenceront à voir, OK, c’est le prix qui marche dans ce quartier; peut-être que je pourrai le minimiser la prochaine fois », déclare Deutschmann. « Et regardez juste … le processus en temps réel de la compétition se déroulant en l’espace de quelques semaines et mois était vraiment très excitant. » Les camionneurs gagnaient moins d’argent pour chaque travail, mais ils travaillaient davantage.

Plus de personnes à Dakar choisissent désormais l’une option plus propre des vidangeurs.
Lipscomb indique que, jusqu’à présent, les prix pour les camions de vidange ont baissé en moyenne de 7%, la baisse variant d’un quartier à l’autre.
Le camionneur Cheikh Gueye dit qu’il n’était pas content de perdre les prix élevés, mais il a quand même envoyé ses offres.
« Maintenant, c’est la concurrence et vous devez travailler dur pour obtenir quelque chose dans votre entreprise », dit-il.
Le centre d’appels expérimental est maintenant pris en charge par une entreprise privée. L’objectif est de l’étendre à tout Dakar afin de contrer le cartel.

Expo à Madrid : magnifiques photos de Sénégalais(es) des années 20 aux années 50

Tout comme les instagrammers d’aujourd’hui remettent  en cause les stéréotypes de l’Afrique à l’ère numérique, la photographie en noir et blanc de Mama Casset a utilisé les outils de l’ère coloniale pour défier le récit d’une Afrique sauvage. Ses sujets posent dans des postures qui défient les images des Africains créées par les photographes blancs de l’époque (et aussi, certains aujourd’hui).

Aujourd’hui, son travail trouve un nouveau public dans une exposition au Círculo de Bellas Artes de Madrid, «Premiers talents de la photographie sénégalaise», jusqu’au 26 août.

Organisé par la Fondation Ankaria, cette expo célèbre Mama Casset en tant que pionnier de la photographie sénégalaise, tandis que l’élégance des photographies d’un photographe inconnu  au sein de cette collection révèle des pans d’histoire rarement vus.

 

Fada, Mamadou Lamine Keïta, Khafor Touré : de ‘réformateurs du PDS’ à Messieurs ‘Yes Sall’

Ils ont pour noms, Modou Diagne Fada, président du parti Les démocrates réformateurs (LDR/Yessal), Mamadou Lamine Keïta de la Convergence des démocrates pour le développement (CDD), ou encore Abdou Khafor Touré, président fondateur du club «Esprit Républicain».

Tous alors signataires du mémorandum pour demander la restructuration du PDS, ils avaient été accusé d’être à la solde du président Macky SALL et d’avoir reçu de l’argent de la part du chef de l’Etat.

Déjà, Farba SENGHOR, Chargé de la propagande du PDS, le 9 juin 2015, a été l’un des premiers à porter tout haut cette allégation, lors d’une rencontre convoquée par le Secrétaire général national de la formation libérale, Me Abdoulaye WADE et les «réformateurs». Pour enfoncer le clou, l’ancien président du groupe parlementaire libéral, Doudou Wade, avait vilipendé, devant l’assistance, Mamadou Lamine KEÏTA, absent de la rencontre, en lisant un message que ce dernier lui aurait transmis peu avant la rencontre. Dans le message en question, le maire de Bignona aurait avoué avoir rencontré le président Macky SALL qui leur aurait soumis «des propositions concrètes, il y a plus d’un an».

Tout naturellement, les «frondeurs» du PDS avaient balayé d’un revers de mains les accusations portées contre eux. De l’avis de Modou DIAGNE Fada, président du groupe parlementaire Libéral de l’époque, «c’est classique qu’on vous accuse de travailler pour le pouvoir, de chercher à saboter le parti». Modou DIAGNE Fada avait même menacé de «traîner devant les tribunaux» Farba SENGHOR, s’il a «le courage de le répéter». Aujourd’hui, force est de constater que tous ces leaders politiques précités, qui voulaient une restructuration au sein du Pds, ont choisi d’accompagner le président de l’Alliance pour la République (APR), Macky SALL pour un second mandat à la tête du Sénégal. 

Y En A Marre: Fadel Barro fait le bilan de leur université d’activistes

Du 23 au 28 juillet dernier, s’est tenue à la place du Souvenir africain la première édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen (Upec). Elle a regroupé des activistes venus de toute l’Afrique. Ensemble, ils prônent un changement positif du continent africain. Dans cet entretien, le coordonnateur du mouvement Y en a marre, qui accueillait la première édition de l’Upec, Fadel Barro, revient sur les tenants et les aboutissants de cette première rencontre citoyenne.

Globalement, que peut-on retenir de la première édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen ?

Cette session a été d’une très grande satisfaction et un succès total. Sur le plan de la mobilisation des Africains, il y a, au bout du compte, 30 nationalités qui ont répondu présent avec 26 mouvements. On était plus de 90 participants, plus la diaspora américaine qui a également pris part aux différentes activités. Le contenu de ces dernières a été riche. Parce que beaucoup de professeurs comme Zachariah Memphily, Said Ahmed et l’écrivain Fewline Sarr ont apporté leurs contributions. Il a eu 14 performances et prises de parole fortes des mouvements citoyens.

Filimbi et Lucha de Rdc, Balai citoyen du Burkina Faso, Lyina du Tchad, Our Destiny, Jeune et Fort de Cameroun, Ras-le-bol du Congo, Wake-up de Madagascar, Sindimujia du Burundi jusqu’au dernier né des mouvements citoyens – Ana Taban du Soudan du Sud – ont été représentés. Ainsi, on peut dire que c’était l’Afrique qui était présente à ces rencontres. De la Tunisie à Madagascar, en passant par les Comores, on peut dire que c’est l’Afrique qui était présente, en plus de l’Amérique du Nord et des Caraïbes. La mobilisation des artistes, aussi, a été un grand succès. On a eu la participation d’une quinzaine d’artistes, à savoir Tiken Jah Fakoly, Khadja Nin, Smockey…

Je peux ainsi dire que les travaux se sont déroulés dans une ambiance d’authenticité africaine. L’Upec a eu un impact international, tout le monde en parle. On a été très satisfait et on en sort, en tant que jeunesse africaine, grandi. Non seulement nous avons assuré le leadership, mais nous avons démontré que la jeunesse africaine est capable de rayonner à travers le monde et à travers son engagement citoyen.

Vos échanges ont tourné autour de quoi ?

Chaque jour, il y avait une thématique bien définie au cœur des discussions. Le premier jour, on a parlé de l’enjeu des mouvements citoyens. Le deuxième jour, on a échangé autour de la perspective des mouvements citoyens et le troisième jour, on a débattu sur l’Afrique réinventée. Cette conférence a été introduite par le professeur Felwine Sarr. Chaque après-midi, les mouvements citoyens nous ont renseignés sur la situation de leur pays. Ça a été très varié. Nous avons eu des causeries qui sont allées de la répression à la confiscation des libertés.

La cause féminine, c’est-à-dire la question du genre, de la participation des jeunes, de la préservation de la violence contre les femmes et les enfants était au cœur des préoccupations. On a débattu de tout. On a échangé aussi sur les prospectives, en essayant de voir comment l’Afrique doit être structurée. Nous avons également beaucoup parlé de la décolonisation, de l’esclavage en Libye, de la décolonisation des concepts et des idéologies, du savoir, de l’Afrique et de l’africanité. Mais on a essayé de voir comment assurer notre indépendance financière.

Deux tendances se sont dégagées lors des débats : certains étaient pour un engagement politique des mouvements et d’autres pour un engagement citoyen. Finalement, qu’est-ce qui a été décidé ?

Cette question n’a pas été inscrite au débat.  Elle n’a pas été posée sur la table des discussions, mais oui, dans les coulisses. Ce n’était même pas à l’ordre du jour, c’est venu comme ça dans les divers. Certes, certains ont dit qu’il fallait aller au-delà de l’engagement citoyen et s’engager politiquement, mais cela n’a pas été tenu en compte. On reste exclusivement sur la citoyenneté.

Finalement, Afikki, qui doit regrouper tous les mouvements citoyens d’Afrique, a-t-il vu le jour ? 

Le réseau s’appelle Afrikki Mwinda. Il a été mis en place depuis 2016. Dakar a été juste une étape de formalisation. Afrikki Mwinda regroupe tous les mouvements citoyens africains. Désormais, il est chargé d’organiser l’Upec et les autres activités qui concernent les différents mouvements. Quand il y a un problème quelque part, c’est le réseau qui organise des activités de solidarité avec les différents groupements. Il va également être le porte-parole des différents mouvements dans les grandes institutions. Certes, il y a de la distance, mais nous communiquons via les réseaux sociaux et on n’exclut pas de tenir une réunion dans un de nos pays.

Cet engagement serait-il un moyen de changer ou d’unir le continent africain ?

C’est un engagement panafricaniste et pour l’unité africaine. Pour l’instant, on l’a réussi avec les jeunes et la communauté. Plus tard, ce qu’on souhaite, c’est qu’il y ait une unité africaine.

La prochaine édition de l’Upec se tiendra où ?

Pour le moment, il y a plusieurs pays qui veulent bien accueillir cette initiative. Cela peut se tenir à Dakar pour une deuxième fois ou dans un autre pays. Pour l’instant, rien n’a été définitivement retenu dans ce sens. Car pour le choix, il faut d’abord voir la stabilité et l’accessibilité du pays. Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Le moment venu, ce sera au comité de pilotage de s’en charger et ce sera dans un an.

En matière d’organisation, qu’elles ont été les difficultés notées lors de cette première édition ? 

En gros, il n’y a pas eu de difficultés majeures. Cette rencontre a été préparée il y a 3 ans, donc on n’a pas eu de gros problèmes. Tout a été bien maitrisé. Le seul souci rencontré durant ces 5 jours a été le manque d’eau dans différentes localités.

Que prévoit le mouvement Y en a marre pour le présidentielle 2019 ?

Nous allons mettre en place un plan qui va s’intituler ‘’Signélma ma signéla’’. Le contenu va être dévoilé dans les jours à venir. Nous continuerons également à jouer notre rôle d’éveil. On expliquera aux médias quelle sera notre position dans ce combat.

Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous accompagniez un candidat ?

 Ce n’est pas encore à l’ordre du jour et je ne le pense pas aussi. On n’a jamais soutenu de candidat et ce n’est pas maintenant qu’on va le faire. Là, nous préparons notre propre plan pour aller à l’élection présidentielle et le moment venu, on le communiquera.

Portrait : Ousmane Sy, du daara de Salloly Ngom à la tête de la police

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Agé de 54 ans, Ousmane Sy est un officier qui a fait les beaux jours de la Police nationale. Le ‘’Doomou daara’’ est crédité d’un parcours professionnel lisse, sans gros cafards dans ses placards.

‘’L’enfant’’ a grandi. La police soulagée. Avant-hier, tard dans la nuit, en Conseil des ministres, le président de la République, Macky Sall, n’a pas fait que rendre public le décret de nomination du nouveau directeur général de la Police nationale. Plus que ça. Il a soulagé les troupes qui, depuis plusieurs jours, étaient dans l’expectative. C’est désormais officiel. Oumar Maal part, Ousmane Sy prend la place. Une place qu’il connait très bien, puisque la titillant depuis le magistère d’Anna Sémou Faye, voire même bien avant en tant que conseiller. C’est, en effet, à cette époque qu’il a en été promu Dga (directeur général adjoint) avant d’être reconduit sous Maal. A ce titre, ‘’il a dû avaler des couleuvres, car il n’est pas facile d’être adjoint de certains directeurs’’, confie un haut commandant de la police. Qui ajoute : ‘’Nous allons vers des lendemains incertains. Le président de la République a bien fait de miser pour la continuité. Ousmane remplit tous les critères requis pour être à la tête de la police. Il faut juste lui souhaiter bonne chance.’’

Transfuge du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, le nouveau patron de la police est, selon nos différents interlocuteurs, l’une des personnes qui étaient les mieux indiquées pour remplacer Oumar Maal admis à faire valoir ses droits à la retraite. Avant sa nomination, des lobbies se sont activés de toutes parts. Mais, finalement, la raison a primé sur les affinités, selon le journaliste Pape Sané, spécialiste des questions sécuritaires. Il témoigne : ‘’Choix ne saurait être plus judicieux. En cette veille d’élection présidentielle, on va connaitre des troubles. Il ne faut même pas exclure que le pays sombre dans une situation de crise. Ce qui est différent d’une opération de maintien de l’ordre à cause de sa durée. Il y a plus de manifestations, plus de risques de bavures policières, plus de susceptibilités de vengeance… C’est à ce moment qu’on reconnait les vrais chefs. Ousmane Sy, de par son parcours, est comme, je le dis, ‘the right man for the situation’ (l’homme de la situation).’’

‘’Nous sommes dans un corps où il y a trop de lobbyistes’’

‘’Compétence et dignité’’. Voilà deux qualités essentielles pour être un bon commandant de la Police nationale. Un commissaire de police, foncièrement attaché à ce corps auquel il a accordé une bonne partie de sa vie, revient sur l’importance de ces deux qualités humaines dans un secteur aussi névralgique. Il déclare : ‘’Dans la police, les enjeux sont énormes. Et certains sont très égoïstes. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts individuels. Nous sommes dans un corps où il y a trop de lobbyistes. Certains prêts à tout pour arriver à leurs fins. De ce que j’en sais, Ousmane n’est pas de cette catégorie. Je ne le connais pas comme un homme des réseaux lobbyistes. Et pour commander un tel corps, il faut être juste. Il faut aussi être intègre. D’autant plus que nous allons dans un contexte lourd de danger.’’

Ce contexte, c’est celui de la campagne présidentielle de 2019. Les différentes forces en présence menacent de se livrer bataille. Et la police, selon notre interlocuteur, sera amenée à jouer l’arbitre dans certaines situations. Avec toutes cette pression ambiante, il faut, selon lui, du courage et beaucoup de caractère. ‘’Que les gens comprennent que nous ne sommes pas des politiciens. Nous ne sommes pas là pour un régime. Nous sommes là pour défendre la République. Un bon chef de la police ne doit pas être dans les compromis. C’est d’ailleurs valable pour n’importe quel chef, mais surtout au niveau des forces de défense et de sécurité. Prenez l’exemple de votre directeur, s’il est un homme bon, respectable, vous avez envie de vous surpasser au travail. Au cas contraire, vous faites juste le minimum’’, analyse l’officier qui a un préjugé très favorable pour le successeur d’Oumar Maal.

‘’Homme bon, homme compétent, homme légitime’’. Les qualificatifs ne manquent pas pour l’actuel Dgpn. Sa carrière est auréolée de gloire. Sorti en 1986 en tant qu’officier de paix, il a occupé différents postes dont le commandement du Groupement mobile d’intervention (Gmi). Il a également fait la 5e compagnie de Ziguinchor, le commissariat central de Dakar, le commandement du corps urbain de Mbacké… Là-bas, dans la cité religieuse, il a eu à faire montre de toute sa poigne et de son intransigeance pour le triomphe de la loi. C’était dans les années 1990, avec feu Bada Lo qu’il a eu à interpeller, au grand dam de certains dignitaires religieux et du régime d’alors. Ce qui fait dire à l’ancien directeur de la rédaction de ‘’Dakar Times’’ qu’‘’il fait partie des rares officiers à qui on ne peut coller aucune casserole. Et c’est extrêmement important pour un chef de la police qui veut accomplir correctement sa mission. On ne peut le faire chanter avec des dossiers compromettants’’.

‘’L’enfant…’’

Le Saint-Louisien est aussi réputé être très précoce. Très jeune, il est devenu colonel (en 1999), soit le plus haut grade dans le corps des officiers de paix. Il est également l’un des plus jeunes, si ce n’est le plus jeune officier ayant obtenu à son âge le Dagos (Diplôme d’aptitude au grade d’officier supérieur). En 2003, il est nommé conseiller à la Direction générale de la police… Un parcours brillant qui fait de lui un homme légitime, apte à occuper sa nouvelle fonction.

Notre commissaire de police cité plus haut embouche la même trompette et se permet quelques conseils au nouveau boss. ‘’Il faut, recommande-t-il, qu’il reste droit dans ses bottes. Surtout rester intègre, car c’est ce qui nous permet d’avoir les coudées franches. En tant que Dgpn, les tentations peuvent être nombreuses, mais il faut rester soi-même et ne pas essayer de vivre au-dessus de ses moyens. Un chef de la police, un homme tout court, n’a que sa crédibilité. De toute façon, pour le commandement, on aurait même pu se passer d’un chef. Les textes sont suffisamment clairs pour gouverner les gens. Chacun n’a qu’à rester à sa place et respecter les prérogatives des autres’’.

Né à Saint-Louis en 1964, Ousmane Sy est un ‘’doomou daara’’ (quelqu’un qui a fréquenté l’école coranique), rapporte Pape Sané, ajoutant qu’il a fait ses humanités dans le Coran au ‘’daara’’ de Salloly Ngom, dans son terroir. C’est dans cette école qu’il a récité une première fois le Livre Saint à l’âge de 12 ans. Au prytanée, il était connu sous le sobriquet de ‘’L’enfant’’, non seulement parce qu’il était au prytanée, mais surtout parce qu’il était aussi petit. ‘’Par ailleurs, il était brillant et raflait tous les prix’’, informe M. Sané, lui-même ancien enfant de troupe.

Dans la police, l’actuel Dg a de qui tenir. Il a eu, en effet, à servir sous la houlette d’officiers émérites, dont Léon Diédhiou et surtout Saliou Diallo qui, selon le journaliste, est son maitre à penser. Dans l’exercice de ses fonctions, il pourra certainement compter sur l’ensemble du corps qui lui voue un grand respect, mais surtout sur des ‘’frères’’ avec lesquels il a passé des moments de braise à l’école. Parmi eux : Arona Sy, l’actuel Dg de l’Ecole de police, le directeur du Gmi Amady Lam, Gabriel Ndar Faye mis à la disposition des Nations Unies, Bécaye Diara qui est à Saint-Louis…

Très persévérant, il ne cesse de glaner des diplômes. ‘’L’enfant’’ a aujourd’hui dans son escarcelle deux Masters en Stratégie et Défense obtenus au Ceds.

Mais, comme le dit l’adage, derrière tout grand homme, il y a une grande dame. Derrière Ousmane Sy, il y a deux grandes dames. Malheureusement pour lui, l’une l’a quitté à un moment où il s’y attendait le moins. C’était il y a environ deux ans. Pape Sané explique : ‘’Peut-être s’il y a quelque chose qui va lui manquer au moment de connaitre cette consécration, ça va être la disparition de sa deuxième épouse qui a perdu la vie en donnant la vie à un petit garçon. C’est un épisode qui l’a beaucoup marqué et dont il se souviendra toujours.’’

Aujourd’hui, un nouveau challenge se dresse devant ‘’L’enfant de Bango’’ et sauf à être limogé en cours de mission, Ousmane Sy pourrait, contrairement à son prédécesseur, passer six ans dans sa nouvelle fonction. Marié et père de six bouts de bois de Dieu, l’actuel Dgpn est aujourd’hui âgé de 54 ans et ne partira à la retraite qu’en 2024.

« Bourrages d’urnes » : Soumaïla Cissé et ses deux suivants saisissent la justice

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Les trois principaux opposants maliens ont annoncé dimanche la saisine de la cour constitutionnelle du pays pour « bourrages d’urnes » par le camp du chef d’État sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), arrivé en tête du premier tour de la présidentielle.

Le chef de l’opposition, qui défiera IBK au deuxième tour, Soumaïla Cissé, « a déposé hier soir [samedi] une vingtaine de recours auprès de la cour constitutionnelle pour bourrages d’urnes, violation de la loi électorale, irrégularités », a indiqué à l’AFP un porte-parole de M. Cissé.

« Les bourrages d’urnes expliquent notamment les scores d’IBK dans le Nord et le Centre », a-t-il affirmé.

Le camp de l’ex-ministre des Finances a ajouté avoir déposé « une requête en récusation de six des juges de la cour pour suspicion de partialité, dont la présidente », Manassa Danioko.

« Cette récusation est collective » et est portée par « les 17 candidats du front démocratique », a affirmé le parti de M. Cissé qui avait déjà affronté IBK au deuxième tour, en 2013.

La cour constitutionnelle, composée de neuf juges, doit proclamer officiellement mercredi les résultats du premier tour pour que démarre la campagne du second tour qui se tient le 12 août et pour lequel Ibrahim Boubacar Keïta est donné grand favori.

La cour n’a pas confirmé la réception des différentes saisines car « les requêtes viennent en confidentialité et sont directement remises au secrétaire de la présidente », a déclaré à l’AFP Mamadou Magassouba, secrétaire général de la cour constitutionnelle du Mali.

Il a refusé en outre de commenter les accusations de partialité portées par le camp Cissé.

« Dépouillement sans agents »

Soumaïla Cissé, qui a recueilli le 29 juillet 17,8 % des voix, contre 41,42 % pour Ibrahim Boubacar Keïta, selon des résultats officiels proclamés jeudi soir, avait dénoncé dès vendredi des résultats « ni sincères, ni crédibles ».

Arrivé troisième du scrutin, avec 7,95 % des suffrages, l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo a également « déposé un recours à la cour constitutionnelle qui concerne les résultats et le recomptage des voix », a indiqué à l’AFP son porte-parole, Cheick Diallo.

« Il y a beaucoup d’irrégularités que nous avons constatées le jour du scrutin » telles que « des dépouillements sans agents électoraux » ou encore « l’enlèvement illégal de certaines urnes », a-t-il déclaré, accusant également le camp IBK de « bourrage ».

Bien que la cour constitutionnelle soit « tendancieuse dans certains de ses arrêts, nous sommes obligés de rester dans ces procédures, car il n’y en a pas d’autres », a observé Cheick Diallo.

Le quatrième homme du premier tour, Cheick Modibo Diarra — bref premier ministre renversé par l’armée en 2012 -, a lui aussi saisi le plus haut tribunal malien « au regard des constats d’irrégularités », selon un communiqué de sa formation politique.

La suspicion de fraude électorale, et en particulier de bourrages d’urnes, est sur toutes les lèvres des partisans de l’opposition, car le ministère de l’Administration territoriale a annoncé les résultats provisoires du premier tour seulement à l’échelle nationale.

Le gouvernement n’a « pas du tout l’intention de les publier en détail, bureau par bureau », a indiqué une source proche du ministère, resté sourd aux demandes répétées de l’opposition et des observateurs internationaux au nom de l’exigence de « transparence ».

Fally Ipupa déclare sa flamme en direct à sa dulcinée Haby Touré

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Cela s’est passé à Kinshasa devant plus de trois cents personnes. La star de la Rumba s’est jetée aux pieds de sa dulcinée pour lui présenter une bague.

L’heureuse élue s’appelle Habi Touré. Actrice-productrice. A l’écran, la compagne du réalisateur Didier Ndanga joue Kelia, la muse d’Henri Gonda, personnage interprété par le chanteur Fally Ipupa. Les deux acteurs partagent l’affiche de la série River Hôtel. Dans l’épisode 21, Henri Gonda alias Fally se jette aux pieds de sa dulcinée en lui présentant une bague. Certains Kinois ont pu voir la scène en avant-première le 16 juin dernier au Kempinski Hôtel Fleuve Congo. Hilarité dans la salle, alors que le chanteur congolais était assis entre les acteurs Eebra Tooré et Benito. A tout juste 40 ans, la star mondiale de la Rumba a troqué son chapeau d’artiste pour une casquette d’acteur. Rencontre.

Paris Match. Quelle impression vous a donné cette première expérience ?Fally Ipupa. C’était comme tourner un grand clip. Je l’ai fait pour le plaisir et pour le Congo. C’est un « kif » de participer à une série tournée à Kinshasa, la ville qui m’a vu naitre et pour laquelle j’ai beaucoup d’affection.

Cela vous a-t-il donné envie de participer à d’autres projets dans la fiction ?Au moment où l’on m’a proposé de jouer dans River Hôtel, je venais de recevoir des propositions aux Etats-Unis. Je dois encore écrire un pilote pour une série américaine. J’ai beaucoup d’amis dans le cinéma dont l’acteur Djimon Hounsou («Gladiator», «Blood Diamond») et j’adore les séries surtout celles de Netflix. J’ai vu Casa de Papel avant que tout le monde en parle, El Chapo, The Crown…

Quels rôles vous attirent le plus ?Je n’ai pas voulu jouer un artiste, mais plutôt un rôle de films d’action, ceux que je préfère. Mes acteurs fétiches sont Al Pacino, Denzel Washington, Leonardo DiCaprio et Marlon Brando.

Comment s’est passé le tournage ?Ça a été un grand plaisir de tourner. Je lisais les textes à ma manière, en improvisant. Mon seul souhait était de ne pas parler politique pour éviter la récupération. Bien sûr, il faut dénoncer la corruption, l’affairisme comme le fait cette série. Mais cela doit rester un divertissement et il faut aussi montrer le coté positif.

Comment le faites-vous avec la musique ?La musique africaine s’exporte de mieux en mieux, des artistes congolais réussissent partout dans le monde. Il faut donner de l’espoir. Il faut dire et répéter que le talent ne suffit pas : qu’il faut se lever tôt, se coucher tard. Celui qui travaille a le plus de chances de réussir.

Avez-vous touché une somme importante pour cette série ?Si je veux gagner beaucoup d’argent, je chante ! Tourner, je l’ai fait pour le kif pour passer un moment avec des amis et une bonne expérience ! Et aussi parce que je crois que si tout le monde pousse cette série, elle peut devenir la série de l’année.

La série River Hôtel est aussi visible gratuitement et peut être téléchargée sur l’application mobile TV5MONDE Afrique

Afrique du Sud : Exproprier les terres des Blancs sans compensation ?

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LES AFRIQUES – Le président sud-africain a décidé de suivre son parti, l’ANC, dans sa volonté de modifier la Constitution à propos des terres arables et de leur redistribution en faveur de la majorité noire et pauvre du pays.

Moment de vérité pour la nation arc-en-ciel. À quelques mois de la prochaine élection générale, le président sud-africain s’attaque au dossier épineux des terres agricoles. La question jusque-là posée était de savoir comment allaient être opérées les expropriations.

Ramaphosa cède aux ultras de la question des terres

Après avoir soufflé le chaud et le froid, Cyril Ramaphosa a annoncé que, finalement, son parti allait chercher à modifier la Constitution pour accélérer l’expropriation sans compensation des terres arables ainsi que leur redistribution en faveur de la majorité noire et pauvre du pays. « L’ANC (Congrès national africain, au pouvoir), a-t-il annoncé cité par l’AFP, dans une allocution télévisée ce mardi soir, va finaliser, via le processus parlementaire, une proposition d’amendement à la Constitution qui décrit de façon plus claire les conditions dans lesquelles l’expropriation des terres sans dédommagement peut être effectuée. » Et d’ajouter à la fin « que ce changement pourrait débloquer la croissance économique ».

Comment ce dossier a-t-il évolué ?

Il faut savoir qu’aujourd’hui, une grande partie des terres les plus productives d’Afrique du Sud appartient toujours aux fermiers blancs. Ceux-ci contrôlent 73 % des terres arables bien que l’apartheid soit révolu depuis 24 ans. Leurs terres qui pourraient donc être saisies de force et transférées à la population noire. C’est une question d’autant plus cruciale que le débat qu’elle génère est celui qui divise le plus la société sud-africaine.

On est donc à un tournant majeur de la vie politique, économique et sociale de l’Afrique du Sud qui doit régler là une question qui prend racine dans l’histoire du pays marquée par beaucoup d’injustice, de violence et de forte opposition raciale. Jusqu’à présent, le gouvernement sud-africain avait poursuivi une politique de consentement entre l’acheteur et le vendeur pour permettre le transfert des terres jusqu’à ce qu’en février, les législateurs aient voté en faveur de la création d’une commission chargée de réécrire la Constitution et permettre ainsi le transfert forcé de terres sans compensation. De quoi rappeler à certains critiques le cas des réformes catastrophiques opérées au Zimbabwe, lesquelles ont contribué à faire du pays de l’ex-président Robert Mugabe un espace de crise politique, économique et sociale. Nul n’ignore que les élections générales sont pour avril 2019. Il n’y a aucun doute que Ramaphosa veut se faire élire afin de continuer le mandat qu’il a pris des mains de Jacob Zuma. De fait, la nature électoraliste d’une telle mesure est pointée du doigt par certains observateurs qui se demandent si, au regard de la dimension fortement symbolique de la question, un peu plus de mesure, de patience et de méthode ne seraient pas les bienvenus.

Un dossier stratégique pour Ramaphosa

Cela dit, pour le président Ramaphosa, « l’intention de cet amendement est de promouvoir la réparation, de faire progresser le développement économique et d’accroître la production agricole et la sécurité alimentaire ». « Il est devenu évident que notre peuple veut que la Constitution soit plus explicite à propos de l’expropriation des terres sans dédommagement », a-t-il déclaré cité par l’AFP.

Alors que l’ANC ne dispose pas à lui seul de la majorité parlementaire des deux tiers nécessaire pour amender la Constitution, il apparaît clair qu’une alliance est certainement en vue avec l’EFF, parti de la gauche radicale dit des Combattants pour la liberté économique de Julius Malema. Pas de doute, les grandes manœuvres pour la présidentielle d’avril 2019 ont commencé.

Lagos Fashion Week : images

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FASHION – Une renaissance attendue par de nombreuses fashionistas africaines et de la diaspora a eu lieu dans la capitale économique nigériane au printemps dernier. Après une pause de six longues années, l’Arise Fashion Week (AFW) est revenue avec des invités prestigieux comme le supermodel Naomi Campbell et son compagnon le rappeur anglo-nigérian Skepta, le roi de l’Afrobeat nigérian Wizkid, les top models nigérianes Oluchi Orlandi et Ojy Okpe, l’acteur nollywoodien Richard Mofe-Damijo. Une décennie auparavant, l’AFW avait réussi à placer le Nigeria sur la carte mondiale de la mode. Le nom était tiré du bimestriel Arise, vendu aux quatre coins du monde depuis Londres, qui soutenait le meilleur de la création africaine. Tous deux ont été lancés par Nduka Obaigbena, un magnat des médias nigérians. Ce dernier a fondé en 1995 This Day, un des plus grands quotidiens du pays et la chaîne d’info Arise News en 2013. Sa réputation de mauvais payeur auprès de ses employés et collaborateurs lui a valu des poursuites en justice et l’arrêt de l’AFW puis du magazine Arise en 2013. Cette nouvelle mouture de l’AFW a présenté également un programme ambitieux de mentorat sur le financement, l’approvisionnement et l’exportation comme le souligne Orode Imevbore, la coordinatrice du projet : « de grands stylistes du monde entier feront don de leur temps et de leur expertise pour aider les labels de mode africains à atteindre l’échelle mondiale ».

La mise en valeur de l’excellence dans la mode africaine encourage les vocations

 

Cet événement phare a attiré une quarantaine de pointures du continent et de la diaspora d’une quinzaine de pays, dont les habitués des éditions précédentes comme l’Anglo-Ghanéen Ozwald Boateng, le Marocain Amine Bendriouich, le Sud-Africain Kluk CGDT ou le Tanzanien Mustafa Hassanali. Les labels nigérians étaient naturellement présents en nombre à l’instar de Tiffany Amber de Lanre Da Silva, Style Temple de Ogugua Okonkwo, Phunk Afrique de Funke Adepoju ou Vonne Couture de Yvonne Nwosu. Sans oublier les griffes prisées, celles de la Canadienne Aurora James, de la Botswanaise Koki Kamala ou de la Franco-Ivoirienne Laurence Chauvin-Buthaud. Les jeunes stylistes sont conscients des nombreux défis à relever dans l’industrie de la mode à l’image de la Nigériane Salihat Rahaman, créatrice en 2014 de Abaya Diva, qui revisite de manière flamboyante abayas et caftans : « Les stylistes sont mieux formés et plus visibles, malheureusement comme dans la plupart des autres secteurs du pays, les déficiences des infrastructures et dans l’énergie pèsent sur la réussite. » Et de poursuivre : « Nous avons également négligé de former des tailleurs à un niveau standard, alors nous en faisons venir d’Afrique francophone ou d’Asie en payant des sommes exorbitantes pour leurs services. » L’étoile sud-africaine Thebe Magugu résume bien la situation : « Il y a assez de vêtements dans le monde. Je pense qu’il est temps de fabriquer des tenues qui signifient quelque chose pour les gens. »

Refus de déférer : Bamba Diéye se ‘raDICalise’

Attendu à la Dic ce samedi matin, Cheikh Bamba Dieye décidé de ne pas s’y rendre et choisi de plutôt faire face à la presse, au siège de son parti. Il compre certainement sur l’immunité conférée par son statut de député. Le leader du Fsd/Bj explique pourquoi il a décidé de ne pas répondre à cette convocation. Dans ses explications, le député dénonce un « forcing » et du « ma tey ».

« Depuis un certain moment, on nous a habitués au Sénégal à ne respecter ni les procédures, ni les lois. On nous a plutôt habitués à du forcing, à du « ma tey ». Cela a été le cas avec l’affaire Khalifa Ababacar Sall. Et, tous les Sénégalais ont pu observer qu’élu à l’Assemblée nationale, aucun de ses droits n’a été respecté. Depuis hier, j’ai reçu une convocation venant de la Dic. Je n’étais pas chez moi. Lorsque je l’ai eue entre mes mains, il était minuit voire une heure du matin. Après m’être entretenu avec mes conseils, compte tenu de ma posture, je voudrais dire à tous les Sénégalais que j’ai décidé en concordance avec mes conseils, de ne pas répondre à la convocation. Tous les Sénégalais savent que je suis ici au Sénégal, particulièrement à Dakar et, je ne bougerai pas. Je n’ai que deux endroits, mon siège et ma mai

 

S.U.D rabat le caquet à Khafor Touré après ses attaques contre Moustapha Guirassy

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Tract a eu connaissance de ce droit de réponse de S.UD envoyé au quotidien l’As et au site d’informations Dakar Matin :

« Moustapha Guirassy est fier de son passé et confiant en l’avenir »

Suite aux attaques du sieur Abdou Khafor Touré , néo-apériste, contre le Président de S.U.D, propos tenus sur sa page Facebook et relayés sous le titre « Moustapha Guirassy confronté à son passé » par le site d’informations le quotidien l’As de ce samedi et le site d’informations Dakar Matin, nous leur avons enjoint de publier dans les mêmes formes le présent droit de réponse.

Contrairement aux allégations fallacieuses de M. Khafor Touré, le Président Moustapha Guirassy n’a jamais été membre du Parti socialiste. Khafor Touré confond le President Moustapha Mamba Guirassy avec son feu père le President du Conseil Economique et Social Mamba Guirassy, ce qui est triste, malheureux et attentatoire à la mémoire du défunt.

Ensuite, le Président Moustapha Guirassy n’a pas transhumé de l’AFP. Il en a été membre et en a librement démissionné pour reprendre sa liberté, après que dans le cadre du CPC, sa victoire ait été usurpée au profit d’Amath Dansokho.

Enfin, le Président Moustapha Guirassy, héritier assumé du Président Abdoulaye Wade, a été membre du Parti Démocratique sénégalais, qu’il a quitté non pas pour transhumer, mais pour créer son propre parti, Sénégalais Unis pour le Développement, après avoir mis sur pied son mouvement politique Wato Sita (Il est temps), dès 2013. Par ailleurs, M. Moustapha Guirassy n’a pas été militant de Kaddu Askanwi , mais un membre à dignité égale avec Abdoulaye Baldé de cette coalition électorale, dans le cadre de laquelle il a brillamment remporté le siège de député de Kédougou, avec un score sans appel de 67%, battant à plates coutures le candidat de l’APR.

Quant aux insinuations ésotériques de Khafor Touré sur de prétendues manoeuvres de notre Président Moustapha Guirassy pour entrer au Gouvernement sous le Président Wade, nous lui indiquons pour sa gouverne que le Président Wade a appelé M. Guirassy au gouvernement alors que celui-ci avait été élu député du peuple à l’Assemblée nationale. C’est donc en homme libre et responsable, doté d’une légitimité politique avérée, que Moustapha Guirassy a intégré le gouvernement, aux fonctions éminentes de ministre de la Communication, des Télécommunications et des TIC, en charge du porte-parolat du gouvernement.

Ce n’est pas le cas de Khafor Touré, dont la réversibilité de la veste tient surtout au fait qu’il aura fait des pieds et des mains, sans succès, pour être nommé ministre par Abdoulaye Wade. Il n’est pas plus ministre sous le régime de Macky Sall et doit se contenter d’une prébende insignifiante. Nous comprenons sa frustration et son souci exacerbé de donner des gages de néo-converti apériste à sa nouvelle famille politique.

Au total, le Président Moustapha Guirassy est préparé aux attaques des apéristes, dont il considère les saillies verbales et écrites comme un hommage du vice à la vertu, et comme la rançon du succès de son offre politique aux Sénégalais, dans le cadre de la plateforme Sénégal En Tête SET, portée par son parti S.UD.

Nous savons que jusqu’à l’élection du 24 février, notre candidat Moustapha Guirassy sera constamment vilipendé par les thuriféraires du parti au pouvoir. Il y fera face. Et nous y ferons face avec lui.

La cellule de communication de S.U.D

Fait à Dakar, le samedi 4 aout 2018

La tendance horrible que Rihanna remet au goût du jour

C’est une mode que personne ne souhaite voir revenir et pourtant: en couverture du Vogue britannique, Rihanna prend la pose avec des sourcils ultra fins.

C’est une tendance qui était à son paroxysme dans les années 90. Sur la couverture comme sur les photos à l’intérieur du magazine, les sourcils de Rihanna sont simplement tracés au crayon. On doit ce délire à Isamaya Ffrench, maquilleuse renommée, qui a eu recours à la marque de make-up Fenty de Rihanna pour la maquiller.

Depuis plusieurs semaines, beaucoup disent que les sourcils hyper fins seront « le truc » de l’automne prochain. Lisa Potter-Dixon, maquilleuse et présentatrice, rappelle à The Independant: « Ce qui est incroyable sur la couverture de Vogue n’a pas toujours l’air incroyable dans la vie de tous les jours. » Pour elle, c’est une tendance « qui n’a pas besoin de réapparaître ».

Elle pense que Rihanna n’a pas vraiment rasé ses sourcils. « Elle les a probablement collés et recouverts avec un fond de teint avant de les redessiner au crayon. » Ne sortez pas la pince à épiler, prions pour que cette tendance ne reste qu’en couverture des magazines.

Légende urbaine : le palais présidentiel est -il vraiment loué au Sénégal par la France ?

La rumeur est surtout visible sur Facebook où certaines publications ont été partagées plus de 4000 fois. Les internautes sont choqués d’apprendre que le palais où réside actuellement le président Macky Sall serait en réalité la propriété de la France.

Un héritage de plus de la colonisation, selon beaucoup d’internautes, outrés. Sauf que cela n’est pas une information. C’est faux.

Que disent les autorités sénégalaises et françaises ?

Contacté,  le porte-parole du président du Sénégal et ministre en charge de la Communication présidentielle, El Hadji Kassé dément l’information : « Je suis tout à fait formel : depuis 1960, il y a eu systématiquement un transfert de propriété, notamment pour tout ce qui est édifice public et foncier en général. Tous les bâtiments publics, notamment le palais, le building administratif, l’ancien palais de justice et le palais à l’île de Gorée, appartiennent entièrement, totalement et intégralement à l’Etat du Sénégal. »

Même son de cloche du côté français. Le ministère des Affaires étrangères fait savoir par email que « ces allégations n’ont aucun fondement et que le palais a été transféré à l’État sénégalais au moment de l’Indépendance« .

Que disent les textes et accords ?

Le 4 avril 1960 sont signés les accords qui ont organisé l’indépendance du Sénégal (entre autres).

A la page 9 de ce texte, un article précise que « la propriété de toutes les dépendances domaniales au nom de la République Française sera transférée à la Fédération du Mali« . Fédération dont se séparera le Sénégal quelques mois plus tard pour prendre son indépendance totale.

L’historien Jean-Claude Gautron confirme dans « L’annuaire du droit international de 1962 » que « les dépendances du domaine public ont été incorporées au Domaine de la République du Sénégal et, ce sans indemnités« . 

Plus aucun doute, Macky Sall ne sort pas son carnet de chèque tous les mois pour payer un loyer à la France. Le Sénégal est propriétaire de son palais présidentiel.

Présidentielle : Parrainer plus d’un candidat sera passible d’emprisonnement

Le directeur des libertés publiques au ministère de l’Intérieur, Mouhamadou Moustapha Thioune, prévient que dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur le parrainage citoyen à la présidentielle, «des sanctions pénales sont prévues contre tout électeur» qui serait pris pour fraude. «Tout électeur a droit à parrainer un seul candidat ou une seule liste. En cas de parrainages multiples, l’électeur encourt des sanctions pénales qui peuvent aller de l’emprisonnement à une amende», a-t-il prévenu.

Thioune s’exprimait à Fatick, lors d’un Crd de partage sur les nouvelles dispositions du Code électoral dont le parrainage, en présence du gouverneur de région Souleymane Ciss, d’élus locaux, de représentants de partis politiques et de la société civile. «Tout électeur doté de sa carte d’électeur peut parrainer un candidat et n’a droit qu’à parrainer un seul candidat, au-delà, il y a des sanctions pénales», a-t-il insisté, avant d’appeler les électeurs «à éviter des parrainages multiples», qui sont selon lui inutiles.

Thioune signale par ailleurs qu’au titre des nouvelles dispositions du code électoral, «il est interdit aux mandataires de partis politiques ou collecteurs de collecter des parrainages dans les cantonnements et casernes de services militaires, de même que dans les structures de santé.» «Il est interdit de collecter dans les casernes et les cantonnements de services militaires et les structures de santé. On n’a pas le droit d’y organiser des opérations de collecte de parrains», a-t-il fait savoir. «Maintenant, en dehors des cantonnements militaires et ces structures, les collecteurs de partis politiques peuvent chercher des parrains» partout ailleurs, sachant que les militaires et paramilitaires sont aussi du corps électoral, a-t-il poursuivi. Selon le directeur des libertés publiques au ministère de l’Intérieur, la collecte va se faire avec «des fiches réglementaires» délivrées par le département en charge des élections. «Ces fiches réglementaires vont contenir des éléments d’identification (numéro de la carte d’électeur, circonscription électorale, signature, filiations et certificat de nationalité du parrain (citoyen) et du collecteur», a expliqué M. Thioune. «C’est seulement avec ces fiches réglementaires que les candidats doivent démarrer les opérations de parrainage», a précisé le directeur des libertés publiques.

 

101 primés au Concours Général, l’arbre qui cache le désert

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Le Concours Général qui prime les meilleurs élèves du Sénégal, est l’arbre qui cache le désert du naufrage de la grande masse des élèves au baccalauréat, examen qui aura vu seulement 15% d’admis au premier tour cette année.

Aujourd’hui, jeudi 2 août, au Grand théâtre, aura lieu la cérémonie officielle de remise de 114 distinctions au 101 lauréats du Concours général, sous la présidence de Macky Sall. Le parrain de l’édition 2018 de cette compétition prestigieuse est le professeur Iba Der Thiam.

101 lauréats, dont 55 filles et 46 garçons pour 114 distinctions décernées, seront récompensés aujourd’hui, jeudi 2 août, à l’occasion de la cérémonie officielle de remise des prix et accessits pour le Concours général 2018, au Grand théâtre. Sous le parrainage du professeur Iba Der Thiam cette année, cette compétition prestigieuse est destinée à récompenser les meilleurs lycéens du Sénégal. Les élèves du lycée Seydina Limamou Laye, du lycée scientifique d’excellence de Diourbel, du Prytanée militaire de Saint-Louis et de Mariama Bâ  de Gorée se sont distingués grâce à des performances salutaires.

Sur 114 distinctions, dont 63 prix et 51 accessits, le lycée de Guédiawaye et celui de Diourbel enregistrent respectivement 20 et 16 prix. Parmi tous les lauréats, c’est Diary Sow, élève en classe de Première S1 au lycée scientifique de Diourbel, qui s’est le plus distinguée, raflant le 1er Prix Citoyenneté et Droits de l’Homme (16 sur 20), le 2ème Prix en Sciences de la Vie et de la Terre (15 sur 20), le 2ème Accessit de Sciences physiques (16 sur 20) et enfin le 2ème Accessit de Mathématiques (12,75 sur 20). Elle a obtenu au total 59,75 points, devant El Hadji Abdoul Aziz Dabakh Kane qui a obtenu 46 points. Cet élève en classe de Terminale S1 au Lycée technique privé Amadou Sow Ndiaye de Saint-Louis a remporté le 1er Prix de Philosophie (16 sur 20), le 1er Prix d’Histoire (16 sur 20) et le 3ème Prix de Français (14 sur 20).

Dans le cadre des nouveautés apportées par le ministère de l’Education, il faut noter que seuls les bénéficiaires de distinctions (1er, 2ème ou 3ème prix) vont monter sur le podium pour recevoir leurs récompenses. Les attributaires d’accessits vont aussi être récompensés, mais après la cérémonie officielle.

Pour l’édition 2018, le discours d’usage sera prononcé par Ndèye Astou Béne Sylla Barr du Lycée de Bandafassi, Inspection d’Académie de Kédougou, sous le thème : «Ressources numériques éducatives : opportunités et perspectives». Les meilleurs élèves du Lycée sénégalais de Gambie sont invités à la cérémonie.

Baccalauréat : arme de destruction massive de la jeunesse scolaire

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Les résultats du Baccalauréat 2018 ont été rendus publics par l’office du Bac. Et comme les années d’avant, ils sont loin d’être fameux. Avec 15,17% d’admis au premier tour, il s’agit d’un véritable naufrage collectif, pour un diplôme qui reste une arme de destruction massive de la jeunesse scolarisée.

153 867 inscrits, 148 335 ont passé l’examen (96%).

Taux d’admission national au 1er tour : 15,17%

Mentions : 39 Très bien, 463 Bien, 3290 A-bien

Second tour : 41 128 candidats

Un 4ème patron de la police pour Macky

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La police a un nouveau chef, nommé hier en conseil des Ministres, en la personne du commissaire Ousmane Sy, désormais Directeur général de la police nationale (Dgpn). Il remplace à ce poste le commissaire Oumar Mal, parti à la retraite. Jusque-là, Sy était le directeur général adjoint de la police, le numéro 2.

Comme pour la gendarmerie, où le général Cheikh Sène, numéro 2 au moment de sa nomination, a pris le relais du général Meïssa Niang, désormais ex-Haut commandant de la maréchaussée, le chef de l’État a joué la carte de la continuité à la police.

Ousmane Sy est contrôleur général de la police. Il est le quatrième patron de l’institution sous Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012. Avant lui, il y a eu successivement Abdoulaye Niang, Anna Sémou Faye et donc Oumar Mal.

En tant que Dga, renseigne-t-on sur le site de la police, il suppléait le Dgpn « en cas d’absence ou d’empêchement »; assumait « les missions qui lui sont confiées ou les fonctions qui lui sont déléguées par le directeur général ».

La même source ajoute qu’il était chargé de six missions spécifiques dont celles de « rédiger une synthèse quotidienne des renseignements en liaison avec les services de la Sureté nationale ainsi qu’avec les autres services concourant à ce type de mission », « de suivre, en liaison avec la Direction de l’autonomisation des fichiers, les problèmes d’information des services de la Direction générale de la police nationale », « de suivre les dossiers relatifs aux services de gardiennage ».

Le ton monte : Cheikh Bamba Dieye ‘irresponsable’ versus Ismaila Madior Fall ‘larbin planqué’

POLITIQUES – C’est la section France du FSD/BJ qui a répondu au ministre de la Justice qui venait de traiter leur champion Cheikh Bamba Dieye ‘d’irresponsable qui ne représente absolument rien’. Voici leur communiqué, qui accuse Ismaila Madior Fall de ‘planqué’ et de ‘larbinisme’ :

« On se demande à quel degré de médiocrité et de nihilisme il faut se situer pour apposer le qualificatif d’irresponsable sur quelque sénégalais que ce soit lorsqu’on s’appelle Ismaïla Madior Fall. Conseiller spécial du Président de la République puis ministre de la justice, vous êtes à la base de tous les reniements de son magistère et vous êtes l’instigateur principal du simulacre d’élection qu’il s’apprête à nous proposer, notamment en s’en prenant à ses adversaires politiques par une instrumentalisation de notre justice.
Vous « l’intellectuel » déclaré qui vous êtes épanché sur tous les plateaux de télévision à l’époque pour dénoncer les révisions constitutionnelles de Wade pour venir nous servir le pire référendum de l’histoire du Sénégal.
Vous le professeur qui n’hésitiez pas à contredire vos enseignements d’hier, aveuglés pas les ors de la République d’aujourd’hui.
Vous le ministre de la justice qui avez la légèreté et l’inélégance de commenter, en plein procès, des décisions de justice – celle de la CEDEAO notamment – en invoquant un avis scientifique. Si vous êtes détenteur d’une quelconque science, votre parcours laisse à penser que vous ne l’avez pas encore mis au service de votre pays.
Vous le prêcheur de la séparation des pouvoirs qui transmettez les ordres de sa majesté le lion dormeur au procureur de la république.
Vous êtes définitivement disqualifié pour parler de responsabilité. Encore moins pour évoquer le respect de nos institutions que vous continuez de salir, y compris en vous attaquant de la sorte à l’honorable député Cheikh Bamba Dièye. Dans un contexte normal, M. Fall, votre parole n’aurait plus aucune crédibilité et vous plus aucune légitimité.
Alors vous pouvez railler nos résultats électoraux, Monsieur le tailleur constitutionnel, mais la vérité est que le FSD/BJ est l’un des rares partis à savoir ce qu’elle pèse dans le landerneau politique sénégalais car étant parti seul et sous sa propre bannière lors de la dernière présidentielle. Vous serez crédible pour parler de résultats électoraux lorsque vous sortirez de votre planque de ministre pour allez vous confronter aux suffrages des sénégalais. Vous saurez alors, M. Fall, que l’homme que vous osez traiter d’irresponsable dispose d’un ancrage dans la vie publique sénégalaise que toute une décennie de larbinisme ne vous offrira. »

 

FSD/BJ France 

Ministre de la Justice : ‘Cheikh Bamba Dieye, un irresponsable qui pèse 2%’

POLITIQUES – Le ministre de la Justice ne digère pas les propos de Cheikh Bamba Diéye de dimanche dernier lors du  meeting du mouvement «Khalifa Président». Ce dernier avait en effet accusé les juges Malick Lamotte et Demba Kandji d’être des «magistrats corrompus». Le chef de l’Etat, Macky Sall, n’avait pas échappé à ses diatribes. Le garde des Sceaux, lors de la Cérémonie de distribution des prix aux pensionnaires de la DESPS, n’y est pas allé de main morte pour répondre à ses attaques contre la Justice.
« La justice n’est pas attaquée de toute part », tente-t-il de rectifier. Toutefois,poursuit-il  « Les  propos de celui que vous avez cité (NDLR : Cheikh Bamba Diéye) sont des propos irresponsables tenus par un homme irresponsable qui n’a aucun respect pour les institutions de son pays et simplement pour les hommes et femmes qui animent la justice. Heureusement  que ce sont des paroles qui ne sont pas prononcées par les Sénégalais dans leur ensemble, mais par des hommes politiques en mal de popularité qui ne représentent absolument rien qui, quand ils vont à des élections, n’ont même pas 2%. Heureusement qu’ils ne s’expriment par pour le peuple sénégalais », a-t-il minimisé.
 

Depuis Lomé, Macky Sall ‘plus que peiné’

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C’est depuis l’étranger que Macky Sall a réagi aux assassinats de Sénégalais à l’étranger. Le chef de l’État a réagi à la série de meurtres de Sénégalais à l’étranger. «J’en suis plus que peiné parce que nos compatriotes de la diaspora sont des citoyens modèles, courageux qui gagnent leur vie parfois dans des conditions extrêmement difficiles», a-t-il déclaré en marge de son séjour à Lomé, au Togo, pour les besoins des sommets de la Cedeao, de l’Uemoa et de la Cedeao-Ceeac.

Macky Sall s’est empressé de souligner qu’à chaque épisode macabre, Dakar a «exigé des gouvernements des pays concernés que toute la lumière soit faite dans des cas de meurtre ou d’assassinat».

«Je veux dire (aux Sénégalais de la Diaspora) que nous leur accordons la plus grande attention dans nos politiques. L’État est à vos côtés !», a lancé le chef de l’État, en révélant, comme signe de son attention pour ses concitoyens de la Diaspora, avoir, par exemple, envoyé une mission en Argentine et au Brésil dès qu’il a eu écho des difficultés de certains Sénégalais établis dans ces pays pour avoir des papiers, faute d’assistance consulaire.

Dans le même entretien, Macky Sall a essayé de décrypter les causes des violences contre les Sénégalais de l’étranger. Il dit : «Aujourd’hui, en Europe par exemple, la situation est devenue plus difficile, elle se recroqueville sur elle-même et a de plus en plus mal à accepter les étrangers, surtout africains. Ces questions, nous les discutons avec les pouvoirs publics mais dans la société européenne, il y a de plus en plus de mouvements anti-immigration avec lesquels il est difficile de cohabiter.»

‘PS mackyllé’ : JeuneAfrique.com publie la tribune de notre directeur de publication Ousseynou Nar Gueye

Notre directeur de publication, Ousseynou Nar Gueye, a commis une tribune sur les rapports entre Macky Sall et le PS, parti dont il dit qu’il est désormais « mackyllé comme une voiture volée ».

Le site JeuneAfrique.com, de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, publie la tribune en question ce mercredi 1er août, sous le titre : « Présidentielle au Sénégal : Macky Sall, « maître des horloges » du Parti socialiste »  . Voici le texte in extenso : 

Le Parti socialiste sénégalais, conduit par Ousmane Tanor Dieng, a annoncé ce week-end son soutien à la candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2019 au Sénégal. Une erreur, selon Ousseynou Nar Gueye, à la tête du site d’informations Tract.sn et engagé au sein du SUD.

Le Parti socialiste (PS) sénégalais a donc décidé de « mackyller » ses futurs comptes électoraux de 2019, en choisissant de cacher sa forêt de militants derrière l’arbre Macky Sall, désormais candidat officiel du parti de Senghor à l’élection présidentielle. Ce faisant, le parti « tanorisé » – mais désormais dénué de ténors – a définitivement déserté ses responsabilités de parti historique pour au moins une génération, soit vingt ans. Et il n’est pas sûr qu’il s’en relève un jour.

Si les partis « historiques » se reconnaissent à l’aune des bourgeons auxquels ils ont donné naissance, il n’y en a que deux au Sénégal à mériter ce titre, même s’ils sont pour l’un à la remorque d’un attelage aux affaires, et pour l’autre dans une opposition qui s’escrime à rester significative : le PS et le PDS (Parti démocratique sénégalais).

Le PS a refusé de s’assumer, au nom d’un bilan présidentiel dont il serait comptable. Cette raison est spécieuse. On peut gouverner ensemble et ne point aller à la mère des batailles – la présidentielle – bras dessus, bras dessous.

Oui, le PS a joué petit bras sur cette affaire. Lui qui compte des militants, et donc des électeurs, dans tous les recoins du pays refuse de se compter pour cette fois. Mais encore eût-il fallu qu’il ne soit pas dans un gouvernement de majorité présidentielle (élargie). Le bon vocable pour désigner le compagnonnage autour de « Macky 1er » aurait dû être : « gouvernement de coalition ». Comme cela se passe dans les démocraties avancées.

 »On peut se peser à des élections

puis s’allier pour gouverner »

On peut se peser à des élections puis s’allier pour gouverner. Et à l’élection suivante, retourner chacun devant les (ses) électeurs. C’est ce qu’il se passe en Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a dû bricoler une coalition après être arrivée première aux élections sans pour autant avoir remporté la majorité absolue.

C’est aussi le cas au Royaume-Uni, où une coalition gouvernementale a dû être constituée après l’élection. Ainsi, ces partis-là ne se diluent pas dans le plus fort d’entre eux et n’abdiquent en rien leurs prétentions à gouverner.

Le Premier ministre français Lionel Jospin avait également expérimenté « la gauche plurielle », laissant plusieurs ministres de son gouvernement, dont Christiane Taubira, se présenter à l’élection présidentielle de 2002. Ce qui vaudra d’ailleurs à Jospin d’arriver troisième au premier tour, derrière Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. C’est certainement ce funeste destin qui est craint au Sénégal par ceux qui nous gouvernent et aident à nous gouverner.

 »Macky Sall ne peut être que

preneur de la désertion en rase campagne

des ambitions présidentielles du PS »

Avec 49% aux législatives de juillet 2017, étiage le plus haut possible du camp présidentiel quand on sait que celui-ci fait le plein de voix aux élections nationales en raison de ses capacités de mobilisation (y compris financière), Macky Sall ne peut être que preneur de la désertion en rase campagne des ambitions présidentielles du PS, de l’Alliance des forces de progrès (AFP) ou encore de l’ Union pour le renouveau démocratique (URD).Mais l’acte de décès de ces partis, qui auront eu des scores importants – parfois à deux chiffres – à des élections présidentielles passées, pourra être établi au soir du 24 février 2019. Après l’élection présidentielle, les leaders du PS et de l’AFP, qui ont empêché toute émergence de candidat dans leurs partis respectifs pourront également dire adieu à leurs prébendes institutionnelles.Moustapha Niasse ne rempilera certainement pas pour cinq ans à la tête de l’Assemblée nationale dans le cas où Macky Sall gagnerait. Pas plus que Tanor au Haut Conseil des collectivités territoriales  (HCCT). Sans parler de l’URD, désormais parti-croupion orphelin de feu Djibo Kâ [décédé en septembre 2017, ndlr].Et si le président sortant perdait cette joute en 2019, la remontée de la pente du PS et de l’AFP, dans le giron de la future opposition, serait un véritable rocher de Sisyphe. La seule option politiquement acceptable pour le PS et l’AFP aurait été de faire comme Abdoulaye Wade, ancien ministre dans plusieurs gouvernements d’Abdou Diouf : il en était sorti opportunément pour se présenter aux présidentielles de 1993 et de 2000.On peut se revendiquer comptable du bilan d’un président mais on se doit surtout d’être responsable envers ses électeurs, passés comme futurs.

Par Ousseynou Nar GUEYE

Directeur de publication du site d’informations Tract.sn, il est également secrétaire national en charge de la Communication, des Questions Éducatives et de la Coopération africaine du parti des Sénégalais unis pour le développement (SUD).

 

Célébration du « Bamba Day » : Idrissa Seck à New-York

Idrissa Seck, le leader de Rewmi, a pris part aux Journées Culturelles Cheikh Ahmadou Bamba aux USA édition 2018. Le “Bamba Day” est la journée dédiée à Cheikh Ahmadou Bamba par les autorités de New York et symbolisée par une marche pacifique dans les rues de Harlem.

Comme beaucoup d’autres acteurs politiques qui ont fait le déplacement aux pays de l’oncle Sam, pour célébrer le « Bamba Day » ce samedi 28 juillet, le président du parti Rewmi Idrissa Seck n’aura pas manqué ce rendez-vous capital de la confrérie mouride. Une occasion pour l’ancien maire de Thiès de rendre grâce à Dieu de lui accorder le privilège d’assister à cette journée importante pour l’Islam.

« Aujourd’hui, l’Islam, à travers ”le Bamba Day”, célébrée en terre américaine, a montré que c’est une religion de liberté et de paix », a lancé Idy avant de remercier les initiateurs de cette journée.

Maroc : la lessive Mio encourage les hommes « à donner un coup de main pour le ménage »

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Il y a quelques mois, à la veille du mois de ramadan, une émission de télé-réalité, lancée par Nestlé et intitulée « Baghi Ntzewej », mettait le feu aux poudres sur la Toile marocaine. Et pour cause, on y faisait l’éloge d’un idéal féminin qui passe sa vie en cuisine et qui pour décrocher le gros lot, à savoir se faire épouser par un fils à sa maman, devait rivaliser de créativité en concoctant des petits plats.

Outre la réaction des réseaux sociaux qui étaient parvenus à faire stopper la production de cette web-série, la marque marocaine de lessive Mio avait aussi surfé sur le phénomène avec une pub bienvenue dans laquelle elle mettait à l’honneur, une fois n’est pas coutume, des hommes faisant le ménage. Autrement dit, un OVNI dans l’univers de la publicité marocaine.

Mio persiste et signe en répondant cette fois-ci à la campagne #jesuisunhomme. Pas de publicité télévisée cette fois-ci, mais un post Facebook. En photos, quatre personnages masculins posant dans leur cuisine avec pour slogan « sois un homme et donne un coup de main pour le ménage ».

Exclu, Khalifa Sall toujours maître des horloges du PS ?

POLITIQUES – Des deux Sall, Macky et Khalifa, il n’est pas sûr que celui qui détermine les postures de l’allié PS, soit celui qu’on croirait. Le PS est à dans la réaction-rétroaction, par rapport aux décisions, déclarations et prises de positions du maire de Dakar incarcéré Khalifa Sall. A l’intérieur du parti socialiste, Khalifa Sall avait déjà démontré sa capacité à tenir le vieux parti, en annulant de son propre chef l’élection entre Aissata tall Sall et Ousmane Tanor Dieng pour le poste de secrétaire général du parti. Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans le canal de Fass et Khalifa comme Aissata ont été exclus du PS. Ce faisant, le PS aura agi sous la contrainte psychologique et y aura perdu la bataille de l’opinion, en expulsant des murs du parti de Senghor Khalifa Sall, Barthélémy Dias and co. Le PS a ainsi montré qu’il ne savait ni supporter, ni gérer les contradictions internes. N’était-ce d’ailleurs pas le prix à payer par Tanor pour mériter de son fromage de président du HCCT ?

Aujourd’hui, le PS continue de danser le Yèla (un pas en avant, deux pas en arrière) au rythme du tambour battant de Khalifa Sall. Ainsi, il aura suffi que Khalifa Sall déclare formellement et par écrit sa candidature à l’élection présidentielle, pour que le PS  réuni illico le soir- même de ce jour-là en secrétariat exécutif national, décide d’officialiser son soutien sans condition à la candidature pour un second mandat de Macky Sall.

Damel Mor Macoumba Seck

 

« NS-Ndoumbélane…Snapshoots » (N°2), par Gilles Eric Foadey

Voici le numéro 2 des chroniques  « NS – Ndoumbélane…Snapshoots », les instantanés du Sénégal vu de loin – tirs (droit) au but ! Proposé tous les quinze jours en exclusivité sur Tract par Gilles Eric Foadey *. « NS – Ndoumbélane…Snapshoots » se veut une revue-cactus d’actus du Sénégal vu de loin.

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Aller enfin à l’essentiel, chers compatriotes !

Contribuer à l’éveil citoyen pour contrôler dès maintenant, tant en amont qu’en aval, le processus électoral aux fins de capaciter les citoyens à comprendre la réalité de son fonctionnement. Former aussi des journalistes citoyens et les doter de téléphones intelligents pour qu’ils puissent comme en 2000, et en mieux, proclamer les résultats des urnes à la fermeture des bureaux de vote comme le permet le code électoral. En clair, il faut mailler le territoire. Connaître exactement le nombre de bureaux de votes existants. Vérifier le nombre de militaires appelés à voter. S’assurer de la légalité de ces blancs-seings distribuésà  tour de bras à une pléthore de fonctionnaires qui ne se cantonnent pas à une région le jour du scrutin. Mais surtout retirer les cartes d’électeur et s’opposer à leur rétention.

Ces préalables acquis, il va falloir savoir POURQUOI doit-on voter.

Nous votons pour bouter dehors la gabegie, le sectarisme, le népotisme, le pillage des ressources, la corruption endémique et SURTOUT pour restaurer la République. TOUT SAUF Macky et son parti, le PDS, le PS de Tanor, Rewmi d’Idrissa Seck et l’AFP devrait être le leitmotiv.

Il est question de voter enfin pour un ordre nouveau dans la gestion de la Res-publica.  Et les politiciens cites sont des hommes du passe.

Alors de grâce, allons à l’essentiel compatriotes pour que la messe soit dite et que le forcing de Macky ne passe pas !

 

Kouye naane di lakhou bouye mandi fègne* !

Arène nationale…. Avions-nous besoin de gladiateurs ? Sommes-nous sérieux ? La plèbe soumise, a -t-elle besoin de pain  🥖 et de jeux ? Ou, doit-elle étancher une soif, que l’on espère faite d’eau potable, de manière durable? On nous assiste et nous sommes fiers d’exhiber une arène en reconnaissant que le défi sera celui de «l’entretien et de la maintenance ». Quand on ne sait même pas maintenir propre des sanitaires…Questionnements valides… loin du bled et loin des ombres chinoises…. Chinois qui, sur la base de notre diplomatie qui survit à sa gloire d’antan, nous offrent une arène en lieu et place du développement ou des instruments de l’économie du savoir.  Pis, il est question de milliards pour un don clairement affiché et inscrit comme tel par la partie chinoise. Qui trompe qui ?Où sont ces milliards chinois, taïwanais et tant d’autres milliards ?

Aux dernières nouvelles, notre ancien maoïste, qui se verrait bien dans la peau d’un timonier, se serait rendu chez les féaux sujets du plus que lubrique Mswati IIIdu royaume d’Eswathini, ex Swaziland, pour l’adouber aux chinois. Désintéressée comme approche ? Rien n’est moins sûr…

 

  • Qui boit en cachette se découvre lorsqu’il est ivre

 

Ah, la vache !

Après les divagations et les tergiversations diurnes des humains sur des sujets essentiels, place aux ruminants nocturnes, transhumants devant l’éternel, de brouter et de divaguer ou bon leur semble! Nous reviendra-t-il avec des vaches Swazi ?AU fait, quand nos leaders divaguent pourquoi les vaches et autres ânes ne peuvent le faire….

Crédit photo : Kibili D.Cissokho

 

La nationalité est culturelle

Je m’appelle, Jamal, Gabriel, Koffi… né de parents africains en France, parle comme un titi parisien, ne connais pas le bled et ses modes de pensée et de faire. Pardon, je suis Français. Travaillons à la transformation du continent. Please my brothers. Let’s be focused on real life issues. Et méditons ce qui suit de Diomansy Kamara
« La défaite des équipes africaines au mondial ne me ferait pas mal si elle ne me rappelait pas la triste réalité politique de notre continent. Nous avons des ressources, mais nous ne faisons pas de résultat. Les autres font des résultats mais avec des ressources africaines » Au boulot my people pour changer de paradigme !

Il faudrait que demain, les opprimés, unis, fassent face aux insidieux prédateurs. In fine, la nationalité est CULTURELLE. L’enfant d’un Sénégalais né au Vietnam et qui jusqu’à vingt (20) ans n’a pas connu le Sénégal est Vietnamien. Point barre !

 

Eternal Mandela: South Africa is alive with possibilities.

« La morale en moi, le Ciel étoilé au-dessus de moi » Emmanuel. KANT

 

Ce texte été publié le 16 juillet 2013 dans Ouestaf, site d’informations régionales de référence. Il rendait hommage à Nelson Mandela en y célébrant sa vie et son œuvre. Il serait en vie, qu’il célèbrerait ses 100 ans.

Aujourd’hui et à la suite des turbulences de la parenthèse Zuma, l’Afrique du Sud est toujours dirigée par l’ANC avec Cyril Ramaphosa à sa tête.

La question foncière demeure toujours brûlante. La terre sera distribuée aux ayants droit à condition de ne pas porter atteinte à la sécurité alimentaire.L’éducation, notamment tertiaire, devrait sous peu et, enfin, être accessible à tous les Sud- Africains méritants.

« Le 18 juillet prochain, Nelson Mandela, actuellement, souffrant et alité aura 95 ans. Le même jour, le monde entier va célébrer la Journée Internationale Nelson Mandela, Mandela Day, adoptée le 10 Novembre 2009 par suite d’une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies. La journée consiste à consacrer 67 minutes de son temps à des activités communautaires. Ces 67 minutes correspondent aux « 67 années d’engagement public » de Mandela.

C’est certainement inédit dans l’histoire qu’un personnage de son vivant fasse preuve d’autant de convergence et d’unanimité pour les idéaux pour lesquels il a eu à se battre.

Cet homme c’est Nelson Mandela.

Alors qu’il n’a pas encore tiré sa révérence, les nécrologies le concernant sont toutes prêtes. Sa stature, en effet, le recommande d’un point de vue journalistique…
Mandela est, et demeurera l’homme de taille qui, au propre tout comme au figuré, a été capable de mettre tout le monde d’accord. Loin d’être un saint, comme il l’a, a maintes reprises, assené, il a su faire de ce paradigme Kantien son credo : « vivre avec la morale en soi et le ciel étoilé au-dessus de soi ».
On se désolera des petites récupérations mesquines en provenance de sa famille biologique et politique au crépuscule de sa vie. Récupérations totalement aux antipodes de sa vision d’un monde juste et solidaire.

Mais, l’essentiel n’est pas là.

On retient et on retiendra de Mandela qu’il a su prévenir son pays, violent, de l’implosion.
On retiendra de Mandela qu’il a su faire cohabiter des intérêts antagonistes pour fonder ce que l’Archevêque anglican Desmond Tutu a qualifié de nation Arc-en-Ciel, qui fait de l’Afrique du Sud un pays appartenant à tous ceux qui y vivent sans discrimination, aucune, de races.
On retiendra de Mandela qu’il a su donner à la Nation dite Arc-en-Ciel un humanisme en la dotant d’une des constitutions les plus abouties au monde en termes de libertés.
Pour y parvenir il a dû ferrailler dur avec les caciques de son parti, l’ANC, qui ont difficilement compris sa propension angélique au pardon après les ignominies subies sous le régime de l’apartheid qui déniait aux Noirs de pouvoir décemment vivre dans leur propre pays.
Mandela pendant la phase de réconciliation, 1990-1994, a dû faire des compromis dynamiques qui fondent aujourd’hui les bases de la première puissance économique du Continent.
Il a su renoncer, en effet, à nationaliser une partie de l’économie pour éviter une fuite de capitaux et un effondrement de l’économie. De Mandela on retiendra surtout l’humilité. Une humilité poussée au point ou « comme il faisait son lit il s’y couchait », au grand dam du personnel mis à sa disposition.

Très attaché à l’esprit et à la lettre des lois, il s’est fait hara-kiri au cours de son magistère en acceptant des verdicts de tribunaux au cours d’audiences publiques qui n’étaient guère favorables à son gouvernement.
Point imbu de pouvoir, et, alors qu’il pouvait faire deux mandats présidentiels, il a volontairement quitté le pouvoir.
En quittant le pouvoir Mandela a créé les conditions pour l’émergence d’une classe moyenne issue de la majorité noire sans pour autant combler le gap des disparités criardes entre minorité blanche nantie et majorité noire extrêmement pauvre.
Il n’a pas su aussi faire bénéficier au secteur de l’éducation, parent pauvre du développement en Afrique du Sud, du plein potentiel de son aura en poussant pour des réformes drastiques qui auraient pu changer la face de la Nation arc-en-ciel en presque deux décennies de libération.
Aujourd’hui au crépuscule de son inestimable parcours de vie, et au regard des manifestions de sympathie autour de sa personne, surtout en provenance de ses compatriotes, on ose espérer que son esprit et sa magie, « the Madiba Magic » sauront faire raison garder à la majorité des Sud-africains pour qu’ils conservent cet humanisme instillé par Mandela.
Cet humanisme exige que la xénophobie rampante et la violence policière en direction des Africains n’aient plus cours.
Cet humanisme exige que l’arrogance affichée par les politiques et les hommes d’affaires sud-africains se transforment en humilité qui leur permettra de davantage conquérir les marchés énormes de développement du continent dans le cadre de la coopération Sud-Sud et des intérêts bien compris du continent.
En regardant et en observant de près le comportement de la génération Mandela née après 1990, l’espoir demeure, qu’arcboutée sur leur solide Constitution, cette génération saura perpétuer l’esprit et la magie Madiba afin que, Mandela, lorsqu’il rentrera dans l’éternité pour la postérité ait « le sourire aux lèvres ». En attendant que le temps fasse son œuvre afin qu’il aille rejoindre, comme tous les mortels, les prairies célestes à partir de son terroir de Qunu !

*Gilles Eric Foadey est Journaliste, Consultant media, Traducteur et Interprète de Conférence. Il vit entre Addis-Ababa en Ethiopie et Johannesburg en Afrique du Sud.  Il fut de 2009 à 2015 le responsable de la communication de l’Agence du NEPAD.

Moustapha Guirassy, PDG de l’IAM, offre une bourse d’excellence à Seydou Gueye, bachelier laveur de voitures et à Sokhna Kâ, bachelière handicapée motrice

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Le Président de l’IAM, M. Moustapha Guirassy, a annoncé ce dimanche sa décision d’octroyer une bourse d’études de trois ans, dans la filière de son choix, au jeune Seydou Gueye, bachelier arrivé troisième de son centre d’examen, par ailleurs laveur de voitures. Cette décision a été prise en concertation avec l’intéressé. Après deux échecs, Seydou Gueye, laveur de voiture au quotidien, a décroché son premier diplôme universitaire en sortant 3ème de son centre d’examen du lycée Charles de Gaulle de Saint-Louis. Le PDG de l’IAM a également octroyé une bourse d’études de trois ans en Gestion des Ressources Humaines ( choix de l’intéressée) à la bachelière Sokhna Kâ, handicapée motrice, élève du lycée John Fitzgerald Kennedy habitant à la zone B, à Dakar. Sokhna Kâ a réussi au baccalauréat après quatre tentatives. Avec l’octroi de ces deux bourses, M. Guirassy, par ailleurs Président du parti Sénégalais Unis pour le Développement, a voulu d’une part réaffirmer sa conviction forte en une l’excellence qui ne doit pas être élitiste mais plutôt inclusive et d’autre part « magnifier le culte de l’effort et l’esprit de persévérance. »

La République a le devoir de veiller au strict respect de l’égalité des chances des citoyens et de s’assurer que l’ascenseur social est le même pour tous.

Par cet acte, l’IAM met en œuvre sa politique d’inclusion économique des classes sociales les plus défavorisées et donne ainsi sens à sa vision de la prospérité collective . «  Il est important de montrer aux élèves issus de familles modestes ou ayant des handicaps moteurs, que l’enseignement supérieur de qualité leur est accessible, y compris dans les filières et établissements les plus réputés, et que, pour eux, la course n’est pas perdue d’avance. Ils peuvent aller au-delà du plafond de verre que leur impose souvent notre société marquée par l’inéquité sociale et territoriale» a déclaré Moustapha Guirassy.

Les bourses octroyées aux bacheliers Seydou Gueye et Sokhna Kâ sont d’une valeur cumulée de douze millions de FCFA sur trois ans. Ils intégreront le campus d’IAM Dakar à la rentrée prochaine d’octobre 2018. Le Directeur général de l’IAM Dakar, M. Zacharia Tiemtoré, par ailleurs spécialiste en sciences pédagogiques et ancien ministre en charge de l’enseignement de base au Burkina Faso, ainsi que les personnels de l’IAM, se sont dit « très réjouis et très fiers » de l’octroi de ces bourses et ont adressé une lettre de félicitations à M. Moustapha Guirassy, pour cette « décision audacieuse, patriotique et généreuse ».

Eumeu ! Pikine retrouve sa couronne de roi des arènes

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LUTTE – Eumeu Sène a détrôné le B52 Bombardier, qui était jusque-là le Roi des arènes de la lutte avec frappe. Le Pikinois Eumeu a battu le Mbourois, ce samedi au stade Léopold Senghor, et s’est emparé du drapeau du chef de l’État.

Le chef de file de Tyshinger signe ainsi la dixième victoire de sa carrière (pour 7 défaites et 2 nuls), son deuxième succès de rang après celui obtenu contre Balla Gaye 2.

Après sa victoire, Eumeu Sène a révélé que sa mère, sur son lit de mort, avait prié pour qu’il remporte le titre de Roi des arènes avec en prime le drapeau du président de la République. C’est fait.

Seize ans après la victoire de Bombardier sur Tyson, qui perdait ainsi le titre suprême au profit du Mbourois, Pikine renoue avec le titre de Roi des arènes. Grâce au chef de file de Tyshinger.

Pour Bombardier, il s’agit d’un coup d’arrêt. Il enregistre sa première défaite depuis 2012 et son revers devant Tapha Tine. Il s’était relevé de cette contreperformance en dominant tour à tour Baboye, Balla gaye 2 et Modou Lô.

LE PALMARÈS COMPLET D’EUMEU SÈNE

Victoires (10) : Nguèye Loum, Ouza Sow, Mbaye Diouf, Soulèye Dop, Zale Lô, Balla Gaye 2, Gris Bordeaux, Lac de Guiers 2, Balla Gaye 2 et Bombardier
Défaites (7) : Mbodji Diagne, Ma Fall Sèye, Mbaye Diouf, Boy Kaïré, Gris Bordeaux, Khadim Ndiaye, Modou Lô
Nuls (2) : Simel Faye et Lac de Guiers 2

Les catholiques sénegalais indisposés par des messages intrusifs à caractère religieux

Au Sénégal, de nombreux messages à caractère religieux sont envoyés aux chrétiens par téléphone ou via les réseaux sociaux avec des injonctions.

Cette pratique indispose certains chrétiens.

Avec le développement des moyens de communication, un nouveau phénomène a vu le jour au Sénégal, notamment chez les catholiques. Des personnes envoient en permanence des messages à caractère « religieux » tout en précisant que les destinataires doivent impérativement réciter 10 « Je vous salue Marie ou Notre Père » ou les expédier, à leur tour, à un certain nombre de personnes pour « recevoir des grâces » ou voir leurs rêves se réaliser.

Ces expéditeurs ajoutent même qu’en cas de non-application de ces injonctions, des malheurs surviendraient dans la vie des récepteurs récalcitrants.

Dieu n’agit pas de la sorte

Ces intrusions n’enchantent pas la plupart des destinataires. « Dieu, au nom de qui ils sont censés agir, ne procède pas de la sorte », s’exaspère Albertine Badji. Cette paroissienne de Notre-Dame des anges de Ouakam, dans le diocèse de Dakar, estime en effet que « Dieu donne sans condition car il est amour ». « Quand Il exauce nos prières, c’est en raison de sa grâce et non en raison de nos efforts », renchérit Ernest Manga, étudiant et paroissien de Saint-Pierre des Baobabs, à Dakar. Ce jeune catholique n’hésite pas à « effacer » ces messages quand il les reçoit dans son téléphone ou les réseaux sociaux.

Halte à la pratique

Un groupe constitué sur le réseau social, Facebook, appelé #jesuischrétien#, « peiné » par ces pratiques, a invité à la retenue. Les administrateurs de ce groupe ont publié un message dans lequel ils demandent à tous les chrétiens d’arrêter d’envoyer ou de partager des messages à caractère religieux avec les injonctions  : « Envoie-le à 10 personnes et vois la magie dans 10 minutes. Tu auras tout ce que tu veux. Ignore-le et tu seras ignoré X années », et autres messages du genre.

Selon ce groupe de chrétiens, ces messages circulent parce que certains prennent le christianisme comme « un jeu, un divertissement ». « Un bon chrétien doit comprendre que la chance ou la malchance ne peut dépendre de l’envoi ou non d’un message ou sms », explique-t-il, ajoutant que « la Bonne nouvelle ne vient que par l’adoration, la prière et la crainte de Dieu ». Dans le même sens, Édouard Guèye, un chrétien dakarois, conseille aux fidèles de se « limiter à la parole de Dieu et non aux recommandations humaines dont les intentions sont souvent inavouées ».

Amalgame

Le père Augustin Mama Ndour, responsable de la commission « Évangélisation et inculturation » du diocèse de Dakar, met en garde contre les amalgames. « Les dons de Dieu sont gratuits. En tant qu’enfants de Dieu, notre relation avec Dieu doit être filiale. Un père ne donne jamais quelque chose à son enfant à une condition », affirme-t-il. Curé de la paroisse « Conversion de Saint Paul » de Djilas, dans le centre du Sénégal, le père Ndour confie qu’il « efface automatiquement » ces messages quand il les reçoit.

Charles Senghor (à Dakar)

Et de trois ! L’animatrice Juliette Bâ s’est (re)mariée

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L’aimatrice TV- radio Juliette Bâ, qui a fait les beaux jours de Sud FM Dakar et d’Africa7, vit désormais à Abidjan où elle travaille pour la radio (radio Nostalgie) et la télévision (avec une émission automobile diffusée sur TV5). Ce vendredi, la nouvelle de son mariage avec un beau brun Blanc ténébreux a été officialisée. Un mariage qui a donné lieu à des photos sur une belle plage occidentale. Juliette en est à sa troisième union. Tract lui souhaite d’avoir trouvé le bonheur pour le reste de sa vie.

Elle donne par ailleurs des cours de yoga et anime une chaîne Youtube sur le combat contre sa maladie: Mademoiselle Endo, vivre avec l’endométriose. Elle est également professeur de zumba certifiée et adore les danses latines, les livres de bien-être et de développement personnel et spirituel.

Mame Marie Sow

« Mackysphère » : Le devoir déserté d’ingratitude du PS, de l’AFP et de l’URD

L’ET DIT TÔT D’O.N.G – Le PS a donc décidé de « mackyller » ses futurs comptes électoraux de 2019, en choisissant de cacher sa forêt de militants présumés derrière l’arbre Macky, désormais candidat officiel du parti de Senghor à l’élection présidentielle. Ce faisant, le parti tanorisé a définitivement déserté ses responsabilités de parti historique pour au moins une génération, soit vingt ans. Et il n’est pas sûr qu’il s’en relève. Les grands partis se reconnaissent à l’aune des bourgeons auxquels ils auront donné naissance.

A cet égard, il n’y a actuellement que deux grands partis au Sénégal, même s’ils sont pour l’un à la remorque d’un attelage, et pour l’autre dans l’opposition qui s’escrime à être significative : le PS et le PDS. Le PS a refusé de s’assumer, au nom d’un bilan présidentiel mackyen dont il serait comptable. Cette raison est spécieuse. On peut gouverner ensemble et ne point aller à la mère des batailles de la présidentielle bras dessus, bras dessous. Oui, le PS a joué petit bras sur ce coup de la présidentielle 2019. Lui qui compte des militants et donc de possibles électeurs dans tous les recoins du pays refuse de se compter pour cette fois. Mais encore eût-il fallu qu’il ne soit pas dans un gouvernement de majorité présidentielle (élargie). Le bon vocable pour désigner le compagnonnage autour de Macky 1er aurait dû être « gouvernement de coalition ». Comme cela se passe dans les démocraties avancées. On peut se peser à des élections, puis s’allier pour gouverner. Et à l’élection suivante, retourner chacun devant les (ses) électeurs. C’est ce qui se passe en Allemagne où la chancelière Merkel a dû bricoler une coalition après être arrivée première aux élections, sans pour autant avoir remporté la majorité absolue. C’est aussi le cas en Grande – Bretagne, où une coalition gouvernementale a du être montée. Ainsi ces partis là ne se diluent pas dans le plus fort d’entre eux et n’abdique en rien leurs prétentions à gouverner.

Le Premier ministre français Lionel Jospin avait également expérimenté « la gauche plurielle », laissant plusieurs ministres de son gouvernement dont Christiane Taubira, se présenter à l’élection présidentielle de 2002. Ce qui vaudra d’ailleurs à Jospin la déconfiture d’arriver troisième au premier tour, derrière Chirac et Le Pen. C’est certainement ce funeste destin qui est craint au Sénégal, par ceux qui nous gouvernent et aident à nous gouverner. Avec  49% aux législatives de juillet 2017, étiage le plus haut du camp présidentiel quand on sait que celui-ci fait le plein de voix aux élections nationales en raison de ses capacités de mobilisation (y compris financière) des électeurs, Macky ne peut être que preneur de la désertion en rase campagne des ambitions présidentielles du PS, de l’AFP ou encore de l’URD. Mais le certificat de décès de ces partis, qui auront eu des scores importants, parfois à deux chiffres, à des élections présidentielles passées, cet acte de décès donc, pourra être établi au 24 février 2019.

Après les élections présidentielles, les leaders du PS et de l’AFP qui ont empêché toute émergence de candidats dans leur parti respectif pourront également dire adieu à leurs prébendes institutionnelles. Niasse ne rempilera  certainement pas pour cinq ans à la tête de l’Assemblée nationale dans le cas où Macky gagne. Pas plus que Tanor au HCCT. Sans parler de l’URD, désormais parti-croupion orphelin de feu Djibo Ka.  Et si Macky perd ces joutes de 2019, la remontée de la pente du PS et de l’AFP dans le giron de la future opposition sera un véritable rocher de Sisyphe. La seule option politiquement acceptable pour le PS et l’AFP aurait été de faire comme Abdoulaye Wade, ancien ministre des gouvernements Diouf, dont il sortira en 92 et en 98 pour se présenter aux présidentielles de 1993 et de 2000. On peut se penser comptable du bilan d’un Président sortant, mais on se doit surtout d’être responsable envers ses électeurs passés et futurs.

Ousseynou Nar Gueye

A peine rallié à Macky, Fada tacle Tanor et Niasse

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POLITIQUES – Modou Diagne Fada a décidé de soutenir la candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2019. En conférence de presse hier, vendredi 27 juillet, le président de Ldr/Yeessal a justifié son choix et profité de l’occasion pour, subtilement, envoyer à la retraite deux  figures majeures de la majorité présidentielle qu’il vient de rejoindre.

«Je suis jeune espoir du Sénégal et la politique de demain ne se fera pas sans moi parce que la génération de Moustapha Niasse, Tanor Dieng a fait son temps, et celui de Macky Sall va terminer en 2024», a-t-il lancé.

Fada n’a pas manqué de préciser que son parti ne se dilue pas dans l’Apr et que le bilan du premier mandat de Macky Sall ne l’engage pas. «Nous n’étions pas acteurs, précise le patron de Ldr/Yeessal. Mais nous défendrons le programme qui sera publié pour la campagne de 2019.»

Toutefois, l’ancien ministre de Wade est certain d’avoir misé sur le bon cheval. Il dit : «Macky Sall va facilement s’imposer en 2019, d’autant plus que l’opposition est en difficulté. C’est pourquoi Diagne Fada n’envisage aucunement de participer à un suicide collectif d’une opposition divisée.»

Présidentielle au Mali : Tract vote Soumaïla Cissé !

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L’Et Dit Tôt d’O.N.G – Ce dimanche 29 juillet se tient donc (le premier tour de ) la présidentielle au Mali. Premier tour car nous espérons qu’il y en aura bien un second. L’affiche de ce souhaité second tour est d’ores est déjà connue : ce sera IBK contre Soumaïla. 24 candidats se présentent, dont beaucoup d’anciens ministres d’IBK frustrés par sa gouvernance, y compris son ancien Premier ministre Moussa Mara, et des hommes d’affaires milliardaires. Cet éclatement des candidatures, qui devrait chacune grignoter des voix et empêcher IBK de faire un coup KO dès le premier tour, favorise une explication au sommet entre les deux candidats de poids de cette élection que sont Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaila Cissé. Dans le duel que nous escomptons fortement, Tract vote et appelle les Maliens à voter Soumaïla. Une forte communauté malienne est présente ici au Sénégal et votera dans plusieurs centres électoraux. Nous espérons qu’au finish, Soumaila l’emportera aussi bien dans la diaspora malienne qu’au sein du pays des Dogons.

Le sortant IBK doit être sorti. Sa gouvernance depuis son élection en 2013 n’aura été qu’errements, tâtonnements et   pilotage à vue. IBK a rabaissé la fonction présidentielle. La paix ne sera pas revenu sous son régime. Kidal dans le nord reste une zone de non-droit qui échappe à la férule de l’administration légale et de l’armée. Du nord, l’insécurité s’est étendu au centre. IBK aura été ce Président qui se glorifie sur une antenne, RFI, des sortir d’un Conseil des ministres pour les appeler afin de leur demander un droit de rectification, sur la nationalité d’Amadou Hampathé Ba, pour que la radio coloniale précise que celui – ci est malien et non ivoirien. Cette anecdote illustre bien le gout pour les vétilles d’IBK en lieu et place des grandes questions d’importance nationale. Ses promesses électorales de 2013 de de lutte contre la corruption et la délinquance financière n’ont pas été à la hauteur des attentes. Dès 2014, le Fonds monétaire international (FMI) a demandé des comptes à l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, suite à l’achat d’un avion présidentiel à 30 millions d’euros et la signature d’un contrat d’équipements passé par le ministère de la Défense pour un montant de 105 millions d’euros. Ils n’avaient, en effet, pas fait l’objet d’appels d’offres. Soupçonnant un délit de surfacturation, l’institution internationale a suspendu le versement de l’aide financière au Mali pendant plusieurs mois. Parmi les autres scandales de dépense publique suspecte qui ont marqué le quinquennat d’IBK – tels que l’achat d’engrais frelatés, de tracteurs au prix exorbitant ou l’attribution de logements à des personnes non-éligibles –, plusieurs anciens et actuels membres du gouvernement – dont le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga – doivent encore répondre à la disparition de 153 milliards de FCFA (230 millions d’euros) du budget de l’État entre 2013 et 2014, ainsi qu’à la dilapidation de plus de 28 milliards de FCFA (40 millions d’euros) dans l’achat d’un aéronef et d’équipements militaires. Une plainte a été déposée en mai par le BIPREM (Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali).

IBK a entretenu tout au long de son mandat des liens très proches avec le troublant homme d’affaires français Michel Tomi, qualifié d’ « empereur de la Françafrique » par le journaliste d’Europe 1 Frédéric Ploquin. Celui que « les plus hautes autorités de l’État » appellent « patron », et qui fait l’objet de plusieurs enquêtes policières, aurait joué le rôle d’intermédiaire dans plusieurs contrats passés avec le Mali. Le népotisme d’IBK est illustré par la présence emblématique de son fils député à la tête de la commission de défense de l’Assemblée nationale. L’emploi des jeunes n’aura pas connu une embellie sous IBK.

Bref, IBK a tué l’espoir. A rebours, Soumaïla incarne l’espérance de lendemains meilleurs. C’est bien simple, son slogan de campagne est « Restaurons l’espoir ».  Son profil d’économiste, ancien président de la Commission de l’UEMOA où il a eu à gérer la stabilité des économies ouest-africaines francophones, à l’image de celle du président ivoirien Ouattara, économiste qui a eu à diriger la BCEAO, fait légitimement espérer que Soumaila Cissé saura tirer son épingle du jeu pour ramener la prospérité au Mali. La société civile soutien Soumaïla, patron de l’URD, à l’exemple du soutien que lui ont accordé les artistes Salif Keita ou Ras Bath, activiste écouté de la jeunesse malienne. Durant sa présence dans l’opposition dont il est devenu le chef de file, avec cette deuxième candidature à la présidentielle, Soumaila Cissé aura fait la preuve de sa capacité à incarner une opposition républicaine et crédible. Nous appelons les Maliens à voter massivement Soumaïla et à sortir le sortant IBK.

Ousseynou Nar Gueye

10 jours de congé payé pour les victimes de violence conjugale

Une loi dont gagnerait à s’inspirer le Sénegal, où le patriarcat est encore dominant, avec ses conséquences en termes de violences psychologiques et physiques ? La Nouvelle-Zélande est en passe de devenir le deuxième pays du monde à accorder un congé payé spécifique pour les victimes de violences conjugales. Mercredi 25 juillet, les députés néo-zélandais ont adopté une loi à 63 voix contre 57 visant à créer un congé rémunéré de 10 jours, tout comme l’a fait les Philippines 14 ans plus tôt.

Le projet de loi a pour objectif de « mettre un terme aux violences et d’obtenir de l’aide sans craindre de perdre leur emploi », comme l’a expliqué la députée du Parti Vert Jan Logie, à l’initiative de cette proposition. « C’est gagnant pour les victimes, gagnant pour les employeurs et gagnant pour la société », a ajouté la politicienne.

Cette mesure qui entrera en vigueur à partir d’avril 2019 permettra notamment aux victimes qui se sont enfuies de leur foyer de parer au plus urgent : trouver un nouvel appartement, changer de ville, scolariser les enfants dans une autre école etc.

La future loi prévoit également d’accorder un congé supplémentaire aux victimes si besoin (ces dernières ne seront pas tenues de fournir une preuve de leur situation). Le dispositif législatif vise par ailleurs à rendre illégal toute discrimination à l’encontre des victimes.

Cet aspect de la loi vient contrecarrer les arguments du Parti national du pays qui s’était précisément opposé à la loi, affirmant que l’instauration d’un congé spécifique pour les victimes pourrait produire un impact négatif sur leurs chances de se faire embaucher.

Je suis très heureuse que les partis du gouvernement aient appuyé mon projet de loi visant à mettre en place des mesures de protection sur le lieu de travail pour les victimes de la violence au sein du couple. C’est bénéfique pour la société, les victimes et les entreprises. Je suis tellement déçue que les discours du Parti national n’aient pas reflété la législation ou les preuves.

1 femme sur 3 victime de violence physique ou sexuelle

Pour Jan Logie, le vote de cette loi représente la première étape dans la lutte contre la violence domestique endémique et horrible qui sévit dans le pays. Si la Nouvelle-Zélande figure parmi les pays pionniers en matière de défense des droits des femmes (1er pays au monde à avoir accordé le droit de vote aux femmes en 1893), il est paradoxalement l’un des plus touchés par le fléau des violences conjugales.

D’après une infographie réalisée par le site de campagne humanitaire It’s Not Okay, la moitié des homicides commis en Nouvelle-Zélande sont le résultat de la violence familiale, et 1 femme sur 3 subit la violence physique ou sexuelle de son partenaire. Le taux d’homicide et de féminicidecommis au sein du foyer est par ailleurs deux fois plus élevé en Nouvelle-Zélande qu’en Australie et au Canada.

En mars dernier, le gouvernement australien a annoncé qu’il prévoyait d’introduire des mesures pour instaurer cinq jours de congé sans solde afin d’aider les victimes de violences conjugales. Comme le rappelle l’édition britannique de lHuffington Post, plusieurs provinces canadiennes accordent également des congés aux personnes victimes de violence familiale.

Malades mentaux errants de Dakar : leurs familles veulent-elles d’eux ?

Sur les avenues ensoleillées de Dakar, une âme troublée déambule sans but dans la circulation, marmonnant souvent envers elle-même, parfois en mendiant, alors que le reste de la ville l’ignore.

Vêtu d’un bonnet de lainage bleu électrique et d’un boubou blanc traditionnel, l’homme, plongé dans ses pensées, arpente la capitale sénégalaise, jour après jour.

À la fin de l’après-midi, ses hurlements sporadiques et perçants ont fait taire les appels des vendeurs de rue qui offraient des journaux aux résidents, de fausses lunettes de soleil et des réveils. Les passants ont cessé de prêter attention.

Il n’y a « pas de chiffres » de Sénégalais malades mentaux abandonnés errant dans les rues, déclare Pape Mamadou Diagne, un sociologue qui a rédigé un article universitaire sur la question.

Mais il a écrit: « Le nombre de malades mentaux dans les rues de Dakar est en augmentation. »
«Tous les matins, ils se rencontrent, fouillent les poubelles pour se nourrir et se dispersent ensuite dans la capitale, seuls.» Pour ceux qui ont une famille, le manque d’argent est la raison pour laquelle le malade est laissé dans la rue.

Il n’y a que cinq établissements dans le pays pour traiter les problèmes de santé mentale, y compris deux grandes unités psychiatriques à Dakar. Dans un pays de 15 millions d’habitants, il n’y a que 30 psychiatres, dit un expert.

Sur l’ensemble du continent africain, les problèmes de santé mentale ne sont généralement pas traités, selon les experts.

Des chercheurs d’Afrique du Sud ont constaté que les trois quarts des malades mentaux n’y avaient pas été aidés. Dans des études séparées en Éthiopie et au Nigeria, les chiffres ont atteint 90%.

Le Sénégal est l’un des poids lourds économiques de la région et une plaque tournante pour l’investissement étranger et le tourisme. Mais une économie en plein essor n’a pas entraîné d’augmentation des investissements dans la santé mentale, car les ressources sont inévitablement concentrées sur des maladies physiques telles que le paludisme et le VIH.

Abandonnés par les familles

Près d’un quartier chic de Dakar où poussent des bougainvillée sur des villas blanches immaculées, la docteure Aida Sylla, qui est la première femme psychiatre sénégalaise, dirige l’unité psychiatrique de l’hôpital Fann.

Il n’y a que 8 lits, tous vides, dans le bâtiment aux murs verts. Plusieurs femmes attendent un médecin, la tête baissée. Les patients arrivent chez elle « quand les autorités locales, la police ou les pompiers interviennent sur un ordre interne », dit-elle.
Les troubles les plus fréquents sont la schizophrénie, les troubles bipolaires et la dépression, selon le psychiatre sénégalais Jean Tine.

«Nous pouvons sentir que certains patients veulent être ici, mais une fois qu’ils sont plus stables, les travailleurs sociaux cherchent leur famille parce que nous n’avons pas assez d’espace, mais certains parents n’en veulent plus, certaines familles aisées veulent nous donner de l’argent pour les garder à l’hôpital », selon Sylla.

La souffrance des patients est aggravée par le rejet de leurs familles, déclare la femme psychiatre, qui dirige également la division santé mentale du ministère sénégalais de la santé.

«Certains parents ignorent leurs enfants qui errent dans la rue, des mères qui ignorent leurs filles ou des mères malades ignorées par leurs familles qui finissent par mendier dans la rue, puis l’argent est ramassé par leurs proches.

Violence, prison

La violence contre ce groupe vulnérable est répandue.

« Ce matin, j’ai trouvé un homme dont les mains étaient attachées avec une corde » par sa famille, dit Sylla. « Beaucoup de malades mentaux sont en prison, d’autres se tuent ou sont tués ».

Dans une grande partie de l’Afrique, en particulier dans les zones de conflit où les symptômes de traumatismes sont sévères, les autorités enferment les personnes souffrant de troubles mentaux, les gardant parfois enchaînées pendant des années, prétendument pour leur propre sécurité.

Au Sénégal, beaucoup de ceux qui ont besoin d’un traitement n’ont pas accès à l’aide médicale, et beaucoup d’entre eux sont emprisonnés, selon Amnesty International.

«Il y a beaucoup de malades mentaux dans les prisons, chaque fois qu’une personne malade devient violente dans la rue, curieusement, ils finissent en prison», déclare Seydi Gassama, directeur d’Amnesty au Sénégal.

2019 : le PS abdique pour Macky

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Dans son pas de deux avec le dissident exclu Khalifa Sall, qui a annoncé sa candidature à la présidentielle hier, le PS officiel a été obligé de s prononcer sur sa posture prochaine à cette élection. Le PS a donc choisi son candidat pour la présidentielle de 2019. Sans surprise, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du parti, ont jeté leur dévolu sur le candidat sortant Macky Sall. Décision prise hier, jeudi 26 juillet, lors de réunion de leur Secrétariat exécutif national.

Papa Leïty Ndiaye, Bâtonnier de l’Ordre…dans un an

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Me Pape Leyti Ndiaye a été élu hier, jeudi 26 juillet, dauphin du Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Il a écrasé ses adversaires, obtenant 181 voix contre… 49 pour son suivant immédiat, Me Aly Fall.

Me Ndiaye, 55 ans dont 32 ans de carrière, prendra les rênes de l’Ordre en juillet 2019. Il prendra la place du Bâtonnier sortant, Me Mbaye Guèye, qui est en place depuis le 28 juillet 2016 et a été élu pour trois ans non renouvelables.

Haïti: des bandits abattent un Sénégalais

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Un Sénégalais a été tué hier, jeudi 26 juillet, à Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Il a été abattu dans sa boutique par des bandits.

On ignore pour l’instant le nom de la victime, les Sénégalais établis dans ce pays sont dans tous leurs états et ont décidé, en signe de protestation,de ne pas ouvrir leurs commerces ce vendredi.

2019 : la lettre de candidature de Khalifa

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PRESIDENTIELLE – Depuis ce jeudi 26 juillet, Khalifa Sall est officiellement candidat à la présidentielle. Absent ce jour à son procès, où il devait faire une déclaration, il a préféré prendre la plume. Dans une lettre adressée aux Sénégalais, il dénonce les tares de son procès dont « la procédure ne présente pas de garanties à même  d’assurer les droits de  sa défense ». En conclusion, le maire de Dakar se déclare officiellement candidat à la présidentielle du 24 février 2019.  Ci dessous, l’intégralité de la lettre du maire de Dakar.

 

Crise au Soleil : il y a 8 mois, Ousseynou Nar Gueye pointait déjà l’incompétence du DG

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Le Soleil est donc en crise. A travers ses délégués, le personnel dénonce l’impéritie et l’incompétence du DG. Dès sa nomination, Ousseynou Nar Gueye pointait déjà les carences structurelles du protégé de la Première Dame Marième Faye Sall. Voici ce que le Directeur de publication du Tract  écrivait le 28 décembre dernier, dans une tribune publiée par le Quotidien, sous le titre « La nomination de Yakham Mbaye à la tête du Soleil : une menace pour la démocratie sénégalaise ? » : 

«  Le Sénégal est en pleine période de dialogue politique national. Initié par le Président Macky Sall, boycotté par une partie de l’opposition, et auquel prend part notre parti S.U.D (Sénégalais Unis pour le Développement) non membre de la majorité présidentielle,  avec une centaine d’autres formations politiques indépendantes. C’est le gage de notre volonté de contribuer à la recherche d’une démocratie apaisée et mature. Dans ce contexte, la nomination de Yakham Mbaye à la tête du quotidien Le Soleil est un très mauvais signal. Le Soleil n’est pas national, car tous les quotidiens du Sénégal sont nationaux. Le Soleil est gouvernemental et étatique. Mais « l’Etat, c’est nous ».

Le Soleil, qui promeut les politiques publiques et l’action du Chef de l’Etat et de son gouvernement, se doit aussi de refléter la diversité des opinions politiques. Car ses agents sont payés avec nos impôts à tous. Depuis la première alternance de 2000, plusieurs directeurs généraux se sont succédé à la tête de l’astre gouvernemental. El Hadl Kassé, intellectuel exigeant, alors non encarté politiquement,  a été un bon directeur au plan éthique et déontologique. Même s’il a depuis rejoint l’APR dont il n’est pas l’un des moindres thuriféraires. Ce qui est son droit. Son successeur Mamadou Séye a imprimé une inclination politique marquée au Soleil, en faveur du PDS dont il était un militant affiché. Tout cela s’est mal terminé, il a quitté le journal de Hann avec moultes casseroles accrochées à ses pieds, qui l’ont conduit devant Dame justice. Ensuite, c’est le Président de notre parti SUD (Sénégalais Unis pour le Développement), le désormais député Moustapha Mamba Guirassy, alors ministre en charge de la Communication, qui a nommé le suivant. En la personne du journaliste-économiste  Cheikh Thiam, en provenance du ministère de l’Economie et des Finances. Pendant 9 ans, Cheikh Thiam a été un directeur généra du Soleil équidistant et soucieux d’équilibre dans le traitement de l’information. Il en est débarqué alors qu’il n’est pas encore en âge de faire valoir ses droits à la retraite.

Son successeur Yakham Mbaye ne nous rassure pas. Ni par le personnage public qu’il incarne, ni pour la personne privée que j’ai connu quand il m’a été donné de travailler pour le groupe Com 7 ou il était mon collègue, quand j’étais directeur de publication du Quotidien Tract. Le sieur Mbaye, omis de la liste du dernier gouvernement, a démissionné pour quelques jours après ravaler sa démission, s’asseyant sur ses prétendues convictions parce que le Chef de l’Etat , président de son parti l’APR, le lui aurait demandé. Ce n’est pas là ce qu’on attend d’un journaliste digne de ce nom. Il aurait dû faire prévaloir la clause de conscience, qui appartient aux journalistes, s’il était cohérent avec lui-même. Lorsqu’il a été mon collègue au sein du groupe Com 7, dont il deviendra directeur général (alors que j’avais déjà quitté le groupe Com 7, Dieu merci) à la suite d’une brouille entre les actionnaires Youssou Ndour, Cheikh Tall Dioum et  Bara Tall, Yakham Mbaye s’est surtout avéré être un manoeuvrier de l’ombre et un rampant jusqu’à devenir à l’usure N°1 de ce groupe de presse. Il a été directeur de publication intérimaire du Quotidien Tract que je dirigeais, alors que j’étais momentanément empêché, à la suite  de l’affaire de la Une photomontée du Premier ministre Mame Madior Mboye. Il ne m’aura pas alors paru être un Danube de la pensée, ni un journaliste soucieux du point de vue des autres. A la fin du régime Wade, M. Mbaye, ex secrétaire d’Etat à la Communication de Macky Sall, aura démissionné de la tête de la direction  de publication du quotidien Le Populaire, seul titre qu’il aura réussi à conserver de Com 7 qui n’avait plus de groupe que le nom (Tract, Info7 et 7 FM ayant déposé le bilan) et se sera mis en hibernation pour la présidentielle de 2012. La Raison ? Selon ce que j’ai entendu de la bouche d’un des actionnaires de Com 7, qui notait que juste après sa  démission Yakham Mbaye roulait en X6, la raison en serait bassement pécuniaire. Le régime Wade l’aura fait taire. M. Yakham Codou Ndènè Mbaye ne se prend pas pour n’importe qui. Et c’est bien ce qui nous inquiète. Il aurait même tendance à se croire sorti de la cuisse d’un Jupiter tièddo. Dans une récente interview dans la presse, alors qu’il ne peut se prévaloir que du seul diplôme du baccalauréat, il  rappelait qu’il a été jeune directeur de COM 7 à 30 ans et des poussières. Nous l’appelons à plus de modestie. Votre serviteur que je suis a bien été directeur d’Alliance française à 24 ans. Et je ne m’en targue pas plus que cela.

Nous ne souhaitons pas le retour à la tête du quotidien de référence qu’est Le Soleil d’un Bara Diouf bis (paix à son âme), qui dirigerait le Soleil le jour et siègerait le soir au politburo de l’APR. A cet égard, nous rappelons que les Unitaires de  SUD (Sénégalais Unis pour le Développement) que nous sommes, dans le cadre du dialogue national, appelle le Chef de l’Etat à la nomination d’une personnalité neutre pour le ministère en charge des élections, à l’unisson d’autres partis, au sein du CORECT (Collectif de l’Opposition pour la Régularité, la Clarté et la Transparence des Elections).

Ce que nous demandons pour le ministère en charge des élections, nous ne pouvons pas en demander moins pour le titre de presse gouvernemental censé couvrir lesdites élections.

Que cela soit dit et entendu : nous n’accepterons pas que Le Soleil se couche.« 

Par Ousseynou Nar Gueye

L’intersyndicale dénonce : incompétence du DG du Soleil et 50 millions pour la réfection de son logement

Sept mois après sa nomination comme directeur général de Le Soleil, Yakham Mbaye connaît sa première crise. L’intersyndicale (Synpics-Stls-Cnts) «met en garde le directeur général et attire l’attention des autorités sur (son) attitude irresponsable qui risque de mener Le Soleil vers l’extinction».

«Avec la nomination de Yakham Mbaye en décembre 2017, l’espoir avait commencé à renaître, confient les syndicalistes du quotidien public. On pensait en avoir fini avec certaines pratiques, croyant que le nouveau directeur général avait un projet, une nouvelle orientation pour remettre Le Soleil sur de bons rails.»

Aujourd’hui, les travailleurs du Soleil disent se rendre compte «que rien n’est fait pour repositionner le journal». Ils martèlent : «On ne sent pas une vision stratégique de sa part. L’incapacité du nouveau directeur général est manifeste. Le Soleil est, visiblement, très lourd pour lui. En lieu et place d’un projet de redressement, M. Mbaye adopte une stratégie du pourrissement. Les dossiers s’accumulent sur sa table, attendant d’être traités.»

Les employés du journal signale que cette situation bloque l’entreprise : «Les fournisseurs s’inquiètent. En réalité, Yakham Mbaye ignore complètement le sens du service public de l’information. Les reportages, dossiers, enquêtes, ces genres nobles du journalisme, ne l’intéressent guère.»

Signe de ce supposé manque d’intérêt pour ces genres rédactionnels majeurs, les missions à l’intérieur du pays comme à l’extérieur ne sont plus d’actualité. Certaines rubriques ont disparu ou sont menacées. Yakham prétexterait le manque de moyens pour justifier ces «restrictions».

Pendant ce temps, signale l’intersyndicale du Soleil, l’ancien secrétaire général à la Communication autorise la réfection de son logement de fonction de près de 50 millions de francs Cfa et le parc automobile de l’entreprise pour 15 millions.

«Tous ces marchés ont été attribués à des proches du directeur général, accusent les syndicalistes. Sans compter les recrutements politiques effectués et la vingtaine annoncée au moment où il crie sur tous les toits que les finances du Soleil sont totalement au rouge.»

Pis, selon les employés du Soleil, Yakham chercherait à «remettre en cause l’Accord-cadre signé entre la direction générale et l’intersyndicale. Cet accord, entré en vigueur depuis 2015, est le fruit d’âpres négociations entre les deux parties»

Le site d’offres d’emploi Novojob s’installe au Sénégal

Défi relevé pour Novojob, site d’offres d’emploi, au Maroc, de quoi motiver le groupe à parier encore sur l’Afrique. En effet, après le royaume, l’Algérie, le Bénin ou encore la Côte d’Ivoire, les ambitions de l’entité s’élargissent au Sénégal dorénavant.

Le portail panafricain entend ainsi continuer à faire progresser ses chiffres déjà bons au Bénin, sachant que Novojob est considéré comme l’un des leaders en Algérie et en Côte d’Ivoire. Quant au Maroc, les statistiques parlent d’elles-mêmes : Plus de 140.000 candidats dont 70.000 actifs.

Lancée en mai 2017 dans le royaume et dans les autres pays africains où la plateforme est implantée, elle démarre aujourd’hui une nouvelle aventure au Sénégal, et ce, depuis le 26 juin dernier, d’après un communiqué du groupe. «Avec son Plan Sénégal Émergent (PSE), le pays a enregistré une importante croissance économique ces dernières années et affiche de grandes ambitions en termes de développement socioéconomique», explique le même document.

Le choix du pays n’est d’ailleurs pas anodin puisque le Sénégal «est un pilier majeur en Afrique de l’Ouest, connu pour sa stabilité, son ouverture au reste de l’Afrique». D’où le souhait pour Novojob de devenir l’un des acteurs majeurs sur place particulièrement dans «l’introduction d’internet comme outil principal de recrutement». Et le rêve semble se concrétiser puisque «en l’espace de quelques semaines, plus de 10.000 candidats et 14.000 candidatures» ont été enregistrés sur la plateforme.

En tout, dans les cinq pays où le portail est présent, ce sont 316.000 candidats inscrits générant quelque 775.000 candidatures et près de 1.500 utilisateurs-recruteurs en seulement un an. Des résultats obtenus par l’innovation qu’offre le site tant dans la maturité que dans la compétitivité. Aujourd’hui opérationnel dans 5 pays, Novojob prévoit une extension à de nouveaux pays africains dès le 3e trimestre de cette année.

Combien de dizaines de milliards de mots traduits par Google Traduction chaque jour ?

Google Traduction traduit jusqu’à 143 milliards de mots chaque jour, a révélé Sundar Pichai, le PDG de Google, lors de la conférence qui a annoncé les résultats financiers trimestriels d’Alphabet, la maison mère de la firme. Le dirigeant assure avoir même enregistré un pic lors de la Coupe du Monde de football 2018.

« J’étais extrêmement fier de découvrir les commentaires positifs sur l’utilité de Google Traduction pour les personnes qui ont voyagé en Russie pour la Coupe du Monde« , a déclaré Pichai lors d’une interview téléphonique accordée à Business Insider. « Dans ces moments là, lorsque vous êtes dans un endroit inconnu dont vous ne connaissez pas la langue, Google est là pour vous aider avec la bonne information au bon moment » assure le dirigeant de Google.

Fort de la popularité mondiale de Google Traduction, Google pourrait gagner d’ailleurs beaucoup d’argent en monétisant son application de traduction et en l’ouvrant aux annonceurs. Actuellement entièrement gratuit et dénué de publicité, Traduction pourrait être la prochaine poule aux oeufs d’Or de Google, suggère Business Insider.

Pour le moment, rien n’indique que la firme de Mountain View envisage de monétiser sa plateforme. Au contraire, Sundar Pichai a plutôt suggéré lors de l’interview que Google s’intéresse plutôt aux opportunités  proposées par Google Maps, son application de navigation. Google Maps est d’ailleurs devenu payant pour tous les développeurs depuis le 16 juillet 2018.

Les dangers du seul mariage « par la Fatiha »

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LES AFRIQUES – Au Maroc et en Algérie, mais aussi au Sénégal, certains musulmans pensent que le mariage devant un imam et quelques témoins, appelé aussi mariage par «la fatiha», a autant de valeur et de légalité qu’un mariage profane devant le maire. Sauf que, pour en revenir au cas spécifique des pays magrhébins, le Maroc comme l’Algérie font face au problème des enfants nés de ces mariages informels, qui n’ont aucune existence légale, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.

Le mariage dit «par la fatiha» remonte à une société ancienne, quand peu de gens savaient lire et écrire. Ces unions avaient lieu dans de petites communautés, où les gens se connaissaient, et devant lesquelles ils s’engageaient.

Le mariage dans l’islam
Dans l’islam, le mariage est un contrat verbal (parfois écrit) entre deux parties, entre deux familles. Ce n’est pas un sacrement. Procéder à un mariage uniquement avec une procédure religieuse, par «la fatiha», sans acte légal écrit devant un maire ou un juge, peut facilement se retourner contre les épouses et les enfants issus de ces unions non-officielles d’un point de vue légal.

Certains jeunes hommes peuvent ainsi consommer ce type de mariage dont ils peuvent se dégager facilement, sans se préoccuper des conséquences ultérieures pour la demoiselle voire sa descendance.

Un mariage bien discret
Souvent, ces mariages «par la fatiha» sont assez discrets, car ils permettent de prendre une deuxième femme, parfois à l’insu de la première. En effet, avec la modification des codes de la famille, qu’ils soient algérien ou marocain, l’obligation a été faite de déclarer l’union auprès des autorités, condition pour obtenir un livret de famille. Les autorités religieuses algériennes ne s’y trompent pas en déclarant dans El Watan: «C’est pour cette raison que nous avons tranché, que le mariage seulement par la fatiha est strictement haram (interdit, NDLR). C’est un péché. Il est considéré comme un adultère.»

En Algérie, depuis 2005, l’homme doit justifier, pour pouvoir prendre une deuxième épouse, de l’existence d’«un motif justifié et son aptitude à offrir l’équité et les conditions nécessaires à la vie conjugale». A défaut, il ne peut contracter officiellement de deuxième mariage, et c’est d’ailleurs l’enjeu de cette disposition: décourager la polygamie.

Au Maroc, la «moudawana», le code de la famille adopté en 2004, a donné un délai de cinq ans pour régulariser tous les mariages coutumiers ou conclus par «la fatiha», assez répandus en zone rurale. Alors que ce code de la famille devait compliquer la pratique de la polygamie, il n’a pas eu l’effet escompté. En 2015, ce délai a de nouveau été activé pour déclarer les mariages.

De graves conséquences
Que la décision de ne pas contracter de mariage légal soit volontaire ou du fait d’une ignorance, la situation dans laquelle se retrouvent la femme et les enfants issus de ce type d’union devient très compliquée au décès du conjoint. La femme n’ayant aucune existence légale en tant qu’épouse n’a aucune légitimité à réclamer quoi que ce soit du patrimoine de feu son époux, ni aucun recours.

En cas de veuvage du mari, ses enfants refusent souvent que leur père se remarie devant les autorités compétentes, ce qui prive la nouvelle épouse et son éventuelle descendance de toute prétention au partage de l’héritage.

Les femmes mariées par «la fatiha» se retrouvent souvent à la mort de leur conjoint sans le sou et leurs enfants ne figurent sur aucun livret de famille. Pas d’inscription à l’état civil, pas d’acte de naissance, pas de livret de famille: tout cela signifie pas d’école, pas d’aide, pas de soins et des enfants fantômes. «Les hommes n’assument pas leurs actes. La femme n’est finalement pas protégée par la loi. Les imams doivent aussi jouer le jeu et devraient refuser de procéder à « la fatiha » sans la présence d’un acte de mariage civil», explique l’avocate Malika Chikha dans El Watan.

Retournement de situation
Auparavant, les cas les plus fréquents concernaient des femmes qui se retrouvaient sans recours. Des maris qui retournaient avec leur première épouse, jetant la seconde à la rue, par exemple. Des enfants d’un premier lit qui déniaient tout droit à ceux du second. Mais avec l’évolution de la société, les femmes hésitent moins à engager des procédures de reconnaisssance en paternité et ce, quel que soit le statut du père. Dernièrement, un député marocain a été traîné devant les tribunaux par sa jeune compagne pour la reconnaissance de leur fille.

Les plaintes ne sont pas limitées aux mamans, les enfants attaquent aussi en justice leur père pour lui faire reconnaître sa paternité. C’est le cas de Smaïl, aujourd’hui âgé de 21 ans, encore sans papiers. «J’ai grandi dans une pouponnière. Aujourd’hui, je veux que mon père assume son fils. Je cherche une affiliation paternelle. Je ne cherche rien d’autre, je ne veux pas d’héritage, ni de biens. Je veux seulement avoir un nom et de ne plus être complexé devant la société et mes amis. Je veux construire mon avenir. Il ne veut pas détruire son foyer alors qu’il a lui-même détruit ma vie avec son égoïsme», se désole Smaïl dans El Watan.

Si le mariage par «la Fatiha» est reconnu d’un point de vue religieux, il fait de plus en plus débat parmi les imams. Certains d’entre eux, comme le prêcheur Hassan Iquioussen, l’évoquent (vidéo) pour mieux mettre en garde les jeune femmes naïves qui pourraient se laisser abuser par l’aspect rassurant – parce que religieux – d’une telle pratique.

Météo électorale : Robert Bourgi fait sa Selbé Ndom

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En lobbyiste (auto)commandé qu’il est, l’avocat entremetteur sénegalo-libano-français à déversé sa science supposée de la météo politique sénégalaise dans un quotidien de ce jour. Monceaux choisis de ses offres de services au(x) candidat(s).

« Macky sera réélu » 
 » Je ne prétends pas avoir de l’infaillibilité pontificale, mais je pense que le Président sera réélu. C’est mon sentiment. Je vois pas mal de Sénégalais, je discute souvent avec eux au téléphone. Je m’attache beaucoup à ce qu’on dit. Je ne pense pas qu’il sera battu. Je pense qu’il fera un second mandat.

Idy et les lobbies français
 » Il pense pouvoir forcer les portes de la victoire en passant par des intermédiaires en France. Lorsqu’il vous lira, Idrissa Seck se rendra compte que je suis un homme assez bien informé de ce qu’il fait en France et des gens qui travaillent pour lui.
Ce sont des intellectuels français, je dirais que ce sont des germanopratins, ceux qui croient refaire le monde, en étant assis dans les cafés du quartier latin, se disant philosophes. Il est dans l’erreur, car ce sont les Sénégalais qui comptent. On a vu ce qu’ont donné des élections préparées par l’extérieur.
La manière dont il veut préparer l’échéance présidentielle, en voulant s’appuyer sur les relais qu’il a en France, je considère cela comme une erreur, voire une faute. Il faut connaître la réalité politique sénégalaise et cela échappe aux critères de compréhension de l’Occidental, du Français.

Je lui conseillerais d’intégrer la famille politique du Président et d’y apporter sa force. (…) C’est le conseil que je lui donnerais parce qu’il va au-devant d’un échec; je le pense, il sera battu.

  1.  » Karim, s’il se présente, je peux le battre « 
    « Si Karim Wade a pour idée de se présenter un peu plus tôt, un peu plus tard, à la magistrature suprême, je peux moi-même le battre. (…) Je le connais tellement, ce garçon. Il est moins sénégalais qu’un étranger dans ce pays. Il est le fils de son père, mais il n’est pas sénégalais. Je ne pense pas qu’il parle la langue, même s’il l’affirme. Il dit qu’il a appris à être musulman, soit on l’est soit on ne l’est pas. Je pense qu’il parle le wolof comme vous parlez le russe. J’ai 73 ans, je ne sais pas si je vivrais longtemps, mais je ne verrais pas Karim Président.

Khalifa Sall :  » Sans ses problèmes, serait… « 
« Khalifa, s’il n’y avait pas eu ces problèmes, serait un adversaire plus conséquent pour le Président Macky Sall que Karim Wade et Idrissa Seck. Mais pas maintenant. Je ne vois pas le Président Macky Sall être battu, Je ne l’imagine pas. (…) Sur le plan politique, de la pesée politique, Khalifa Sall, ferait un meilleur candidat que Karim, qui ne peut même pas être candidat pour moi. »

Madagascar : le terrifiant business du kidnapping des hommes d’affaires d’origine indienne

LES AFRIQUES – Depuis 2017, les enlèvements d’hommes d’affaires d’origine indienne se multiplient à Madagascar. Profitant du climat électoral actuel très tendu, les ravisseurs demandent de l’argent, toujours plus d’argent.

Sa voix est douce, ses phrases chantantes, son calme surprenant. Yanish Ismaël a pourtant vécu un « vrai cauchemar » et subi un « traumatisme à vie », confie-t-il. Il y a treize mois, il se faisait enlever par des hommes armés de kalachnikovs près d’Antananarivo, la capitale malgache.

A 26 ans, le jeune homme est devenu la 90e victime connue de ce qui s’apparente désormais à une véritable industrie à Madagascar : le kidnapping contre rançon de personnes issues principalement – mais pas uniquement – de la communauté d’origine indienne. Etablie depuis plusieurs générations sur la Grande Ile, cette communauté comprend quelque 15 000 membres, dont 30 à 40 % ont la nationalité française. Certains d’entre eux ont créé de petites entreprises devenues de véritables empires, au point de figurer parmi les plus grosses fortunes de l’île. La famille de Yanish en fait partie. En 1987, son père, Danil Ismaël, a fondé le groupe SMTP, désormais actif dans plusieurs branches.

En deux semaines, il y a eu quatre enlèvements de ressortissants d’origine indienne, dont trois Français

Yanish est resté en captivité vingt-trois jours – un record – dans des conditions épouvantables : « J’étais dans une pièce de 8 mètres carrés les yeux bandés en permanence, je ne voyais la lumière du jour que lorsque j’allais aux toilettes », raconte-t-il. Surtout, ses gardiens le « torturaient psychologiquement. Ils me réveillaient tôt pour me dire qu’on allait me relâcher et le soir qu’ils allaient me tuer parce que ma famille n’avait pas payé ».

Après son enlèvement, Yanish, très choqué, a préféré s’exiler à Maurice. « Tout se passe bien maintenant, affirme le fils cadet du fondateur. J’ai suivi une thérapie qui m’a beaucoup aidé. » Courageux, il retourne dans son pays, « que j’adore », répète-t-il à l’envi.

Les kidnappeurs sont bien entraînés, équipés de fusils d’assaut, avec un mode opératoire précis

Le 15 juin, pourtant, alors qu’il devait y fêter l’Aïd, il n’a pas pu s’y rendre. Trop difficile. Trop dangereux. Car, depuis le sien, les kidnappings ont redoublé d’intensité, atteignant un niveau jamais vu début juin. « En deux semaines, il y a eu quatre enlèvements de ressortissants d’origine indienne, dont trois Français : Navage Veldjee, Rishi Chandarana, Nizar Pirbay et Moustafa Hiridjee. On en est à 110 depuis 1991 ! » s’indigne Jean-Michel Frachet, directeur exécutif du Collectif des Français d’origine indienne à Madagascar (CFOIM). L’association créée en juin 2017 par des hommes d’affaires entend apporter une réponse policière, judiciaire et psychologique aux kidnappings, « quelle que soit l’origine des victimes », précise M. Frachet. Le CFOIM a déposé une dizaine de plaintes en France et collabore avec la cellule mixte d’enquête anti-kidnapping (CME) mise en place en septembre 2017 par le gouvernement malgache et qui regroupe des policiers, des gendarmes et des fonctionnaires du ministère de la Justice.

A ce jour, néanmoins, les résultats du CME sont maigres : 9 cas traités, 106 personnes interpellées et 21 suspects incarcérés, selon son bilan à la mi-juin. La cellule, peu expérimentée, fait face à deux écueils : « Les kidnappeurs sont bien entraînés, équipés de fusils d’assaut, avec un mode opératoire précis », remarque Jean-Michel Frachet. Des criminels qui auraient des complices au sein des forces de l’ordre, voire à un plus haut niveau, selon plusieurs observateurs…

L’enlèvement de Moustafa Hiridjee, dirigeant d’un des plus gros groupes de Madagascar (libéré depuis), a achevé de terrifier la communauté – mais pas seulement. Plusieurs opérateurs importants songeraient à quitter définitivement la Grande Ile. « Le drame humain se doublerait alors d’un véritable drame économique », déplore Jean-Michel Frachet.

(Avec Paris-Match, Corinne Moncel)

Grande interview – Mamane, 51 ans : « La décolonisation de l’Afrique a été un fiasco »

AFROSPHERE – Celui qui a fait du « Parlement du rire » de Canal+ un phénomène continental veut ouvrir une école à Niamey et un Comedy Club à Abidjan, où Paris Match Afrique l’a accompagné. Le but de Mamane : faire émerger une scène d’humoristes 100 % africaine.

Ses chroniques de « La République très très démocratique du Gondwana » font se tordre de rire les auditeurs de RFI et trembler les chefs d’Etat. A 51 ans, Mohamed Mustapha, alias Mamane, déborde de projets : après le succès de son gala parisien « Sans visa 2 » et la réussite de « Bienvenue au Gondwana », le film le plus rentable de l’année 2017 en Afrique devant « Fast & Furious 7 », le Nigérien prépare un nouveau one-man-show. Mais c’est avec les autres qu’il excelle. Celui qui a fait du « Parlement du rire » de Canal+ un phénomène continental veut ouvrir une école à Niamey et un Comedy Club à Abidjan, où Paris Match Afrique l’a accompagné. Son but : faire émerger une scène d’humoristes 100 % africaine. Abidjan, le 25 mai. Après une carrière en France, l’humoriste nigérien vit en Afrique, au plus près de sa famille.

 “Le Parlement du rire” est une satire, un moyen pour vous de critiquer tout en subtilité les institutions africaines…
Mamane. L’humour est la plus belle arme que l’on puisse utiliser ! C’est la politesse du désespoir. Quand on est au fond du trou, la lumière c’est le rire. Au “Parlement”, on cherche toujours le mot d’esprit qui va permettre d’espérer et de s’en sortir. C’est plus que nécessaire en Afrique. Ici, on m’appelle “Monsieur le Président” [du “Parlement du rire”] et on souhaite que je parle des chefs d’Etat et de leurs actions, mais aussi de tout ce qui ne marche pas ou plus sur notre continent. C’est grisant et surtout nécessaire pour éveiller les consciences.

De quand date votre engagement ?
Je crois bien de toujours ! Mon père était diplomate, j’ai passé une partie de mon enfance au Niger, puis en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Mon père rapportait des journaux comme “Le Monde” et “Jeune Afrique”, alors je m’imprégnais de ces lectures. Je lisais aussi beaucoup de romans, je regardais la BBC, j’écoutais RFI et les infos en haoussa, ma langue maternelle… Bref, je suis devenu très vite un enfant concerné. Nous, les Nigériens, nous avons ce tropisme politique. Les syndicats sont très forts, c’est notre côté français ! On râle tout le temps ! Chez moi, de mes sketchs à mes chroniques, tout part d’une colère.

Au Niger, je ne suis jamais resté plus de trois mois dans une ville. Nous étions réellement des itinérants !

Humoriste, chroniqueur, polémiste, c’était donc une évidence ?
Difficile de dire l’inverse aujourd’hui [Rires.] Mais, au départ, c’était loin d’être le cas. Je n’ai jamais rêvé de faire de la scène. Quand j’ai quitté l’Afrique pour terminer mes études en biologie végétale, je ne pensais pas du tout à cette carrière. Je suis arrivé à Montpellier, inscrit en agronomie, persuadé que j’allais écrire ma thèse ; je voulais devenir scientifique à Niamey ! Mais mon année de DEA m’a dégoûté de la vie de labo… Le début de la fin ! J’ai alors commencé à faire de la scène, écrit mon premier sketch en 1998 et chopé le virus.

Vous êtes né au Niger, à Agadez. Vous avez eu une enfance privilégiée. Pourquoi avoir quitté ce pays que vous aimez tant ?
Quand mon père est devenu préfet, on a été obligé de le suivre ! Au Niger, je ne suis jamais resté plus de trois mois dans une ville. Nous étions réellement des itinérants ! Je me faisais des amis un peu partout. Mais il est vrai que, aujourd’hui, quand j’y repense, à l’inverse de beaucoup de gens je n’ai aucun ami d’enfance. Puis mon père a été nommé ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, puis au Cameroun et au Nigeria… J’ai finalement toujours suivi ! Sans souffrance, ni trop de regrets.

Je ne me voyais pas continuer une carrière en France en laissant l’Afrique derrière moi

Etes-vous croyant ?
Ma famille est très croyante et je suis moi-même musulman. Mon prénom a d’ailleurs une signification. Mamane, en haoussa, veut dire Mohamed, et c’est mon prénom à l’état-civil ! Mais au Niger, tout le monde m’appelle Mamane. Alors, quand j’ai dû choisir un nom de scène, je l’ai choisi comme une évidence pour rendre hommage à mes racines.

Après une longue période en France, où vous avez une maison, à Montauban, vous décidez de rentrer en Afrique…
C’est un retour professionnel et affectif. Je ne me voyais pas continuer une carrière en France en laissant l’Afrique derrière moi. Je suis aujourd’hui en paix avec moi-même. Je voulais venir m’engager sur le terrain, rendre à l’Afrique ce qu’elle m’a donné. Je suis parti avec une bourse d’Etat du Niger et je ne suis pas devenu le physiologiste que j’aurais dû devenir. Donc il faut que je sois là pour mon pays, en professionnalisant l’humour ! D’abord en Côte d’Ivoire, puis au Niger. Aujourd’hui, ce n’est qu’une première étape.

Tout ce qui peut donner une perspective est bon à prendre. Je veux créer une économie de l’humour et je vais y arriver.

Une première étape qui va vous permettre de créer une école d’humour au Niger !
Idéalement, j’aimerais que l’école sorte du sol en 2019. J’ai déjà l’accord du gouvernement, les plans, le lieu… Tout est prêt ! L’établissement sera en périphérie de Niamey, sur 7 000 mètres carrés, avec un théâtre de verdure, une dizaine de chambres pour les internes, un auditorium, deux salles de classe, une salle de spectacle ouverte ou encore des bureaux administratifs. Et, évidemment, je donnerai des cours ! On sélectionnera des élèves confirmés, mais aussi des débutants. Je souhaite donner sa chance à tout le monde.

Est-ce que créer une école de ce type au Niger est plus compliqué qu’ailleurs ?
Rien n’est simple. Mais si on se dit que c’est difficile, on ne fait rien. Pourquoi les Africains aujourd’hui tentent-ils de passer la Méditerranée parfois au prix de leur vie ? Car l’avenir en Afrique est bouché. Pourquoi rejoignent-ils les groupes terroristes Daech ou Aqmi ? Car l’avenir est bouché. Donc tout ce qui peut donner une perspective est bon à prendre. Je veux créer une économie de l’humour et je vais y arriver.

Est-ce que vous inculquez cet engagement à vos enfants ?
Je leur donne le goût de la lecture, comme mes parents à l’époque. Rien de plus, rien de moins. A l’heure des tablettes ou des Smartphone, je trouve que c’est fondamental. La lecture crée un lien avec l’autre et de l’empathie. Ils ont 8 et 12 ans, c’est un peu tôt, mais ils me voient écouter la radio tout le temps et regarder les infos… Comme on dit, les chiens ne font pas des chats !

Si on veut être humoriste, producteur ou monter son business, c’est possible. Mais avant tout, l’école. C’est tellement important !

J’ai entendu dire que vous souhaitiez aussi ouvrir un Comedy Club à Abidjan !
Totalement. Et à l’américaine ! Si vous voulez tout de suite aller voir un spectacle ici, ce n’est pas possible. Il n’existe rien, aucune salle, aucune programmation. Une fois cette première salle lancée, je ferai la même chose à Niamey puis au Burkina. Car il faut développer la culture en Afrique à tout prix ! Cela doit être une de nos priorités ces prochaines années.

Certaines personnes vous critiquent, notamment parce que vous parlez toujours des choses qui ne vont pas en Afrique. Que répondez-vous à vos détracteurs ?
J’ai choisi mon camp ! Je ne suis pas ministre du Tourisme. Si tout va bien, on évite d’aller chez le médecin. Ici c’est pareil, le constat est le même. Je me dois de dire ce qui ne va pas. Et je suis désolé que des opposants au pouvoir en place soient en prison, que les enfants des plus riches soient scolarisés à l’étranger, qu’au moindre pépin de santé nos dirigeants partent se soigner à Neuilly, à Washington ou en Chine… En attendant, on ne fait rien pour le continent et aucun chef d’Etat ne meurt sur le territoire africain.

Auriez-vous un conseil à donner à l’Afrique ?
Il faut qu’elle fonce, qu’on arrête d’attendre que les autres pays le fassent pour nous. Si on veut être humoriste, producteur ou monter son business, c’est possible. Mais avant tout, l’école. C’est tellement important !

Aujourd’hui, il y a une réelle colère de la jeunesse africaine dans les universités et chez les érudits

Quel est votre prochain défi ?
C’est mon seul en scène : “Frontières”. Je pars de la conférence de Berlin de 1884, où les grandes puissances se sont partagé l’Afrique, et je fais ensuite des allers et retours entre hier et aujourd’hui. J’explique les noms de nos pays, les forces en présence et certains épisodes. C’est un spectacle politique qui répond à deux questions : comment sont nées nos frontières et, surtout, comment influent-elles sur notre quotidien aujourd’hui ?

Comment jugez-vous l’épisode de la décolonisation ?
C’est un des grands fiascos de l’Histoire. On dit souvent qu’on a eu l’indépendance ou qu’on nous l’a donnée. Là est le véritable problème. On ne nous a rien donné, nous ne sommes rien allés chercher, tout est dans la longueur de la laisse ! C’est cela qu’on appelle Françafrique ou néocolonialisme. Aujourd’hui, il y a une réelle colère de la jeunesse africaine dans les universités et chez les érudits. Tous ont le sens des mots, l’analyse et la conscience que tout est possible.

La France fait aussi partie de moi, mais aujourd’hui, ma vie est entre la Côte d’Ivoire, le Niger et le Maroc, dont ma femme est originaire

Où vous voyez-vous dans dix ans ?
En Afrique, c’est certain ! Je ne pourrai plus jamais quitter ce continent. La France fait aussi partie de moi, je monte d’ailleurs une collaboration avec Jérémy Ferrari. Mais aujourd’hui, ma vie est entre la Côte d’Ivoire, le Niger et le Maroc, dont ma femme est originaire.

Quand vous étiez enfant, aviez-vous l’impression que la vie en Afrique était plus simple qu’aujourd’hui ?
Absolument. Quand on vivait à Abidjan, j’étais à l’école primaire et, pourtant, je m’en souviens, je pouvais sortir à pied, prendre le bus, partir pour la journée… Encore plus jeune, au Niger, je faisais du vélo sur la route qui menait à la frontière du Nigeria. On partait le plus loin possible jusqu’à l’épuisement ! Aujourd’hui, c’est impensable. On vit dans une insécurité constante.

Votre plus grand souhait ?
Que les humoristes africains puissent enfin vivre de leur art ! Et, pour ma part, entre la radio, le Comedy Club, l’école et le spectacle à venir, je vais tenter de dormir un peu !

( Avec Paris – Match, par Anthony Verdot-Belaval)

La Chine investit 32 milliards au Sénégal et ….plus de 7000 milliards de FCFA en Afrique du Sud

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LES AFRIQUES – Pour son périple africain, le numéro un chinois aura donc visité le Sénégal en premier, puis l’Afrique du Sud, avant de terminer au Rwanda. AU Sénégal, Xi Jinping aura inauguré le don chinois de l’arène de lutte, soit 32 milliards offerts au Sénégal. EN Afrique du Sud, c’est 14 milliards de dollars d’investissement chinois qui ont été annoncés, soit 7689 milliards de FCFA.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue chinois Xi Jinping en visite à Pretoria ont signé mardi une série d’accords de coopération pour renforcer les relations bilatérales. Cette visite d’État fait suite à la récente réélection du président Xi Jinping et à l’élection du président Cyril Ramaphosa. Il y aura une visite d’État réciproque juste avant le sommet de Focac (Forum sur la coopération sino-africaine) en septembre. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques et économiques depuis 20 ans. Pékin a décidé d’investir 14 milliards de dollars en Afrique du Sud. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud sur le continent. « La Chine est prête à investir et à travailler avec l’Afrique du Sud dans divers secteurs tels que l’agriculture, le commerce et la technologie, entre autres », a déclaré le dirigeant chinois. Pour sa part, le président Ramaphosa a déclaré : « Notre relation a dépassé les relations bilatérales et les relations stratégiques. »

La Chine est notamment venue au secours de plusieurs entreprises publiques sud-africaines en difficulté. Le géant de l’électricité Eskom, au bord de la faillite, a conclu un prêt de 2,5 milliards de dollars auprès de la Banque de développement de Chine. Il a enregistré une perte de 1,7 milliard de dollars l’an dernier. De 2008 à 2015, l’Afrique du Sud avait connu plusieurs épisodes de rationnement de l’électricité qui avaient sérieusement affecté l’économie du pays. Le transporteur Transnet a aussi reçu mardi de l’argent frais de la Banque industrielle et commerciale de Chine. Ces prêts arrivent à point nommé pour le président Ramaphosa, qui a succédé en février à Jacob Zuma, empêtré dans des affaires de corruption.

Les échanges bilatéraux ont totalisé 39,17 milliards de dollars (525 milliards de rands) en 2017. Les statistiques montrent que les investissements directs de la Chine en Afrique du Sud ont augmenté de plus de 80 fois et dépassé les 10,2 milliards de dollars. Cependant le nouveau chef de l’État s’est donné comme priorité de relancer l’économie de son pays, la première puissance industrielle d’Afrique. Dans ce sens il a reconnu qu’il existe un déséquilibre commercial entre les deux États. « Nous avons également reconnu que, même si les chiffres du commerce ont augmenté régulièrement au cours des dernières années, le commerce bilatéral n’a pas atteint son potentiel. Nous avons donc exploré des pistes pour augmenter le commerce, identifier les secteurs pour les investissements futurs et promouvoir le tourisme et lutter contre la corruption qui gangrène notamment les entreprises publiques » a souligné Cyril Ramaphosa.

Arène, don chinois ? Versions différentes des ministres Matar Bâ et El Hadj Kassé

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L’affaire est agitée. Après les 32 milliards de FCfa annoncés par des autorités étatiques, la Chine a pris de court tout le monde en inscrivant au fronton du stade : «Aide de la Chine.» Malaise…

Février 2014 : La déclaration de Macky Sall

28 février 2014. Le Président de la République, Macky Sall, arrive à l’aéroport Léopold Sedar Senghor en provenance du Nigeria. Il vient d’assister à la cérémonie marquant le centenaire de la réunification des protectorats du Nord et du Sud du pays. Ce jour-là, le Président Macky Sall est tout heureux d’annoncer au peuple de l’arène qu’une enveloppe de 24 milliards est déjà disponible pour la construction de l’arène nationale. Ces propos d’hier ne font l’ombre d’un doute aujourd’hui. «Pour l’arène nationale, le financement est bouclé. La Chine vient de nous accorder un don de 8 milliards et un prêt sans intérêt de 16 milliards de FCFa», confie-t-il soulagé. Le Chef de l’Etat y ajoute même une couche. «Ce sera une arène moderne avec toutes les commodités.»

Avril 2016 : Le mauvais coût de 32 milliards de FCFa de Matar Bâ

La pose de la première pierre de l’arène est prévue le 07 avril 2016. L’occasion est belle alors pour  le ministre des Sports de recevoir la presse le 02 du même mois pour annoncer la bonne nouvelle. Il avait ainsi annoncé  que  ce joyau est financé à hauteur de 32 milliards de FCfa par le Sénégal en collaboration avec la République Populaire de Chine. «Cette arène nationale sera une plateforme multifonctionnelle et permettra à plusieurs disciplines d’en profiter. D’ailleurs, on aura des centres d’hébergement, un parking intérieur, des bureaux pour des Fédération, etc.», avait  révélé  Matar Bâ. Selon lui, cette nouvelle infrastructure va générer de l’emploi pour la jeunesse de Pikine et environs. «Ces travaux auront besoin de 500 emplois et ceux de Pikine et alentours vont en profiter. Les chantiers vont débuter juste après la pose de la première pierre et les travaux dureront 2 ans 4 mois (28 mois)», renseignait-il.

22 juillet 2018 : Xi Jinping offre l’arène au Sénégal

Il a fallu la venue du Président Chinois pour procéder à la remise des clefs pour que la lumière du financement de l’arène nationale s’éclaircit pour de bon. Alors que le flou total demeurait chez certains sénégalais. Eux qui croyaient que l’arène nationale avait  été financée à hauteur de 32 milliards FCfa par l’Etat du Sénégal ont la surprise de leur vie quand ils ont vu «Aide de la Chine » en gros caractères sur le mur d’entrée. Confortés par l’article de la BBC qui titre : «La Chine offre une arène au Sénégal.»

Pourtant le ministre Matar Bâ, dans une émission télé  à la 2Stv, avait bien déclaré que l’Etat du Sénégal a financé l’arène nationale à hauteur de 32 milliards. Acculé, le ministre conseiller en communication du Président de la république déclare à 7tv, qu’il n’a jamais été dit que l’arène était entière financée par l’Etat du Sénégal. Il dira que le gouvernement Chinois a décaissé 24 milliards pour la construction de l’arène nationale. Puis il a reçu une flopée de critiques sur les réseaux sociaux.

Matar Bâ, pour sa part, avait déclaré : «Le montant du financement de l’arène nationale s’élève à 32 milliards. L’Etat du Sénégal a décaissé une enveloppe de 5 milliards pour la réalisation de ce projet, et le reste de la somme est complété par le gouvernement chinois».

Entre les déclarations de Macky Sall, son ministre Matar Ba et son porte-parole El Hadji Hamidou Kassé, il y a de quoi donner du tournis aux Sénégalais.

Al Boraq, le TGV marocain, a pris trois ans de retard

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Alors qu’elle ne devrait transporter des passagers qu’à la fin de l’année, soit trois ans après la date initiale prévue de mise en service, la première ligne à grande vitesse d’Afrique attend de finir ses ultimes essais.

Le futur TGV marocain reliera Tanger à Casablanca, via Rabat, la capitale du royaume. Le temps de trajet sera ramené à 2 h 10 entre Tanger et Casablanca, contre 4 h 45 actuellement, et de 1 h 20 entre Tanger et Rabat, contre 3 h 45 aujourd’hui. À terme, le TGV permettra également de ramener le temps de trajet entre Tanger et Marrakech à 4 h 45, au lieu de 10 heures aujourd’hui. Douze nouvelles rames assureront les rotations.

Entrée en service fin 2018

L’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) – la SNCF marocaine – affirme que le TGV entrera en service au dernier trimestre 2018. La ligne nouvelle est d’ores et déjà terminée et, le 4 mai dernier, un train d’essai a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger et Kénitra sur les 200 km de l’infrastructure actuelle. Ces essais de survitesse, soit 10 % au-dessus de la vitesse commerciale maximale de 320 km/h, ont permis d’établir le record de vitesse sur une ligne ferroviaire sur le continent africain. La concurrence est certes modeste. Le Nigeria avait bien annoncé en janvier dernier un record mondial avec un « TGV » roulant parfois à 150 km/h entre Abuja à Kaduna, soit 200 km sur une ligne nouvelle parcourus en deux heures…

Pré-exploitation et rodage

Depuis le 19 juin, la ligne nouvelle de 200 km Tanger-Kénitra, ville qui abritera par ailleurs la future usine automobile PSA, est donc « en phase de pré-exploitation et de rodage », selon les termes de l’ONCF. Les trains roulent et se succèdent, comme si des passagers y étaient transportés. Ces essais visent à valider le matériel roulant et l’intégralité de son infrastructure, avec ses systèmes d’alimentation électrique, de signalisation, de télécommunications, et ses raccordements aux gares de Tanger et de Kénitra. Et le 12 juillet dernier, le roi Mohammed VI a donné un nom au futur TGV, « Al Boraq », le cheval ailé. L’ONCF a lancé un concours public pour la conception du logo du nouveau TGV. Les tarifs ne sont pas encore publiés, mais la rumeur court que le TGV marocain serait le moins cher du monde (pour le passager). Selon les prévisions des chemins de fer marocains, trois ans après la mise en service, environ 6 millions de personnes devraient utiliser annuellement le moyen de transport.

De nombreux ouvrages à assurer

Cette première ligne d’un réseau prévu d’environ 1 500 km, au calendrier à définir, a demandé la construction de 169 ponts de routes et ponts de rail, ainsi que 117 ouvrages hydrauliques. La douzaine de viaducs totalisant un linéaire de plus de 10 km. Les difficultés inhérentes à ce type de projet n’ont pas manqué. Le viaduc d’El Hachef, le plus important du projet, a la particularité d’être construit dans une zone où règne un fort vent latéral, un mistral maghrébin, qui peut souffler à plus de 120 km/h. Des difficultés rencontrées par le TGV Méditerranée au sud d’Avignon. Et il faut aussi intégrer les contraintes sismiques lors de la construction.

Retards de livraison et obstacles liés aux expropriations

Comme en France, la création des gares dédiées au TGV ont pris du retard et semblent être une des causes majeures de la mise en service repoussée à la fin de l’année. Des conventions relatives à la participation de la Banque islamique de développement (BID) au financement des gares Casablanca Voyageurs, Kenitra et Tanger avaient été signées fin 2016. La livraison des douze rames, les mêmes que les Duplex de la SNCF, a été retardée et la dernière est arrivée il y a deux ans, tenant compte des retards dans la livraison de l’atelier de maintenance près de Tanger. Celui-ci sera exploité en coentreprise avec la SNCF. Mais les plus longs retards ont été liés selon l’ONCF à la lenteur des expropriations des terrains à dégager pour la ligne nouvelle.Pour rappel, le contrat TGV entre la France et le Maroc a été scellé en 2011 par Nicolas Sarkozy. Il implique l’ONCF, Alstom, la SNCF, Thales, Colas, etc., pour un investissement de 2,1 milliards d’euros dont 400 millions pour le matériel roulant, financé à 51 % par des prêts garantis par la France. Un coût 15 % plus élevé qu’au départ est attribué aux retards.

Thierry Pairault, sinologue : « La présence des Chinois en Afrique n’est pas une présence d’investisseurs »

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ANALYSE. Quelle place occupe l’Afrique dans les nouvelles routes de la soie mises en œuvre par la Chine ? Dans cet entretien, le sinologue Thierry Pairault répond et met en lumière la logique de l’Empire du Milieu sur le continent africain.

Ce sont des routes qui sillonnent une partie du globe, relient des continents. En anglais, l’initiative lancée en 2013 par le président chinois Xi Jinping s’intitule « One Belt, One Road » (littéralement : « une ceinture, une route »). En français, on évoque « les nouvelles routes de la soie », en référence au réseau routier entre l’Asie et l’Europe qui, durant des siècles, a favorisé les échanges commerciaux entre les deux continents.

Derrière ces slogans, des constructions d’infrastructures (ports, chemins de fer, routes, etc.), des prêts, des programmes d’investissements, une banque de développement ou la mise en place de zones économiques spéciales chinoises. Deux grands axes se dessinent : une route entre Xi’an, dans le centre de la Chine, et l’ouest de l’Europe, et un axe maritime qui assure la liaison Chine-Europe à travers l’océan Indien, le canal de Suez et la Méditerranée.

Si le coût total (jusqu’à 1 000 milliards de dollars) de cette initiative et le nombre de pays concernés (au moins une soixantaine) varient selon les sources, la place qu’elle accorde à l’Afrique peut aussi faire l’objet de spéculations. Les chantiers faramineux engagés au Kenya et en Éthiopie grâce à des financements chinois, l’offensive de la Chine à Djibouti – avec l’inauguration en août 2017 de sa première base militaire à l’étranger – ou encore la signature d’un mémorandum d’entente avec le Maroc sur les nouvelles routes de la soie en novembre n’y sont certes pas étrangers.

L’Afrique, dont la Chine est devenue le premier partenaire commercial en 2009, est-elle donc dans le viseur des nouvelles routes de la soie ? C’est la question que nous avons posée à Thierry Pairault. Directeur de recherche émérite, ce spécialiste de la relation Chine-Afrique travaille au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). S’il tend à minimiser les ambitions et la présence de la Chine en Afrique – notamment avec les nouvelles routes de la soie –, il évoque aussi une autre voie, les « routes électroniques de la soie », qui concernerait davantage le continent. Éclairage.

Le Point Afrique : Djibouti, l’Éthiopie et le Kenya ont intégré les nouvelles routes de la soie, le Maroc a signé un mémorandum… Quelle est la vision de la Chine sur la place de l’Afrique dans les routes de la soie ?

Thierry Pairault : Formellement, c’est un peu compliqué. Deux instances évoquent ce projet en Chine : le ministère du Commerce et le ministère des Affaires étrangères, et ce sont deux ministères qui ne poursuivent pas des objectifs tout à fait identiques.

Pour le ministère du Commerce (MOFCOM), l’objectif premier des nouvelles routes de la soie, c’est l’Europe. Il s’agit d’y acheminer des produits fabriqués en Chine, et dans cette perspective, l’Afrique n’a pas sa place. Si on regarde les tracés de la route terrestre et de la route maritime, toutes ces routes sont faites pour desservir l’Europe. Les ports situés sur les côtes africaines sont avant tout des ports qui ouvrent sur l’Europe, et non vers l’Afrique, y compris le port de Tanger. Ce dernier pouvait prétendre être un port des routes de la soie tourné vers l’Afrique, sauf que les productions tangerines sont d’abord destinées au nord de la Méditerranée. Donc, d’un point de vue strictement économique, les routes de la soie ne concernent pas l’Afrique.

Se greffent ensuite des questions d’ordre politique. Des pays africains ont réclamé à être davantage impliqués dans les routes de la soie, d’où le mémorandum d’entente signé avec le Maroc en novembre 2017. Mais il a été signé par le ministère chinois des Affaires étrangères et non avec le MOFCOM, et le texte précise par ailleurs que le Maroc est le « premier pays arabe du nord-ouest de l’Afrique » à signer le texte. Il ne parle donc pas d’un « pays africain » mais d’un « pays arabe ». Le but du Maroc n’était d’ailleurs pas tant d’être dans les routes de la soie, mais de pouvoir proclamer au peuple marocain qu’il fait partie des routes de la soie. De ce fait, la formule chinoise a été détournée à l’attention du peuple marocain.

Les points d’ancrage de la route maritime en Afrique de l’Est ne peuvent donc pas être vus aussi comme une ouverture vers le continent africain ?

Si on regarde d’un point de vue économique, Djibouti a reçu 0,3 % de l’investissement direct étranger (IDE) chinois en Afrique en 2016 (34e rang parmi les bénéficiaires africains de l’IDE chinois), l’Éthiopie a reçu 3,4 % (10e rang) et le Kenya a reçu 3,6 % (9e rang). Mais aucun de ces pays n’est inscrit dans la liste des pays bénéficiant de l’IDE chinois au titre des nouvelles routes de la soie. Et le Maroc non plus. Le seul pays concerné par des IDE, et donc inclus dans la route de la soie, c’est l’Égypte. Mais rappelons que l’Égypte est incluse dans le Moyen-Orient dans la perception chinoise qui hérite là de la vision définie à la fin du 19e par le Foreign Office et le Quai d’Orsay.

N’y a-t-il pas eu d’investissements chinois pour relier Djibouti à l’Éthiopie, construire des chemins de fer au Kenya, dans le cadre des routes de la soie ?

Le chemin de fer entre l’Éthiopie et Djibouti, à qui appartient-il ? S’il appartient à l’Éthiopie, c’est un investissement éthiopien et une prestation de service de la Chine, et donc, on ne peut parler d’investissement chinois. La Chine aurait pu construire ce chemin de fer même s’il ne lui servait pas à distribuer ces produits puisque c’est la volonté du client investisseur. Il se trouve que la Chine peut vendre ses services et ses produits à l’Éthiopie, l’investissement éthiopien est donc doublement gagnant pour la Chine.

L’Afrique, selon vous, n’est pas visée non plus par le mémorandum signé avec le Maroc, et vous soulignez que le port de Tanger est d’abord un lien vers l’Europe. Cependant, la stratégie marocaine de partenariat sud-sud, et la réintégration du Maroc dans l’Union africaine en 2017 ne sont-elles pas des éléments qui comptent aussi pour la Chine ?

D’abord, il faut rappeler ce qu’est un mémorandum. On se serre la main, et si quelque chose peut se mettre en place, on va le faire, mais il n’y a aucun engagement juridique. On peut lui donner le contenu que l’on veut. Pour l’instant, la Chine au Maroc, ce sont surtout des PME, arrivées avec de grosses entreprises occidentales qui ont relocalisé leur activité au Maroc. Elles font venir des sous-traitants chinois avec lesquels elles ont déjà travaillé en Chine. Mais on ne voit pas de grosses entreprises publiques chinoises… Ce qu’on observe, c’est donc une stratégie des entreprises occidentales pour le marché européen, tout à fait indépendante des routes de la soie. Cette dynamique est la plus marquante, même s’il y a dans le même temps des mouvements d’entreprises chinoises au Maroc, avec par exemple le géant chinois des voitures électriques BYD, qui a l’intention de s’y installer. Mais là encore, ces mouvements sont limités et la Chine reste très prudente.

L’Afrique est-elle dans le viseur de ces acteurs chinois au Maroc, dans une stratégie éventuellement à plus long terme ?

Oui, à plus long terme, si on prend par exemple le secteur de l’automobile, il y a l’Afrique. Mais pour l’instant, le marché africain ne représente que 3 % des ventes de produits manufacturés de la Chine. Le trafic de conteneurs, de produits manufacturés de l’Afrique, représente quant à lui 4 % du trafic mondial. On ne peut pas vraiment parler encore de marché. Or, si vous devez créer une usine, il faut avoir un marché certain, et aujourd’hui, c’est le marché européen qui va motiver et permettre d’amorcer la pompe. Le marché africain est un plus, mais pas pour tout de suite. En revanche, au-delà des routes terrestre et maritime, on observe une troisième voie, qui intègre l’Afrique, et que l’on pourrait qualifier de « routes électroniques de la soie ». Elles font appel à d’autres vecteurs et vont jusqu’à Lomé, au Togo. Il ne s’agit plus ici de vendre des produits, mais d’implanter des systèmes fintech.

De quoi s’agit-il ?

Je m’en suis rendu compte en m’intéressant à la société IZP (IZP Network Technologies Co). Elle a été créée assez récemment sous la tutelle de la Commission nationale chinoise pour le développement et la réforme, pour élaborer et gérer un centre de gestion de métadonnées en lien avec les routes de la soie. Avec elle, une nouvelle route se met en place, et son objectif est de gagner de l’argent, non pas lors de la vente de biens matériels, mais à l’occasion du paiement par un tiers de ces biens matériels. Vous avez donc des entreprises d’un groupe donné qui organisent l’arrivée, le traitement, la diffusion d’un certain nombre de produits – éventuellement leur production – et qui organisent en même temps le système de paiement. Le gain se fait sur cette opération finale, soit le prélèvement de commissions sur des transferts financiers.

C’est un système qui pourrait se mettre en place à court terme ?

IZP s’est associée au groupe China Merchants (coentreprise majoritaire dans la structure qui gère le port et la zone franche de Djibouti) pour créer l’Alliance globale des ports, qui regrouperait déjà 29 ports. Le projet est réalisable à court terme s’ils arrivent à avoir des accords de clearing, ce qui permettra un paiement directement en monnaie chinoise, sans avoir à passer par une monnaie tierce, comme le dollar, l’euro ou le yen. Pour l’instant, IZP a deux filiales : Globebill, la plus grande plateforme chinoise de paiement transnational à un tiers, qui organise donc le paiement, et International Business Settlement (IBS), spécialisée dans l’internationalisation du yuan, et censée organiser le clearing. Des accords financiers ont été signés avec des banques centrales pour organiser ce clearing, qui est fondamental pour la monnaie chinoise. Cela supprime le coût et le risque du change, puisque les produits sont facturés et payés en yuan. Donc ce système pourrait se mettre en place assez rapidement. Et ce faisant, il va placer la Chine dans une position concurrentielle très forte.

Vous parlez d’une route de la soie électronique qui irait jusqu’à Lomé, au Togo, donc il y aurait un axe précis ?

À partir du moment où c’est électronique, et donc dématérialisé, il n’y a pas vraiment de tracé. Mais on peut se représenter un axe Hong Kong-Colombo-Djibouti-Mombasa-Lomé…

Qu’est-ce qui attire surtout la Chine en Afrique aujourd’hui sur le plan économique ?

L’Afrique représente un marché, un endroit où la Chine peut vendre des produits manufacturés et des services. Les montants des prestations de services en 2016 ont été 25 fois supérieurs à ceux des investissements directs étrangers (IDE) chinois en Afrique. Ces derniers représentaient 1,2 % des IDE chinois en 2016, et la tendance, ces dernières années, est à la baisse des IDE en valeur absolue et en valeur relative, au profit des États-Unis et de l’Europe. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis investissent beaucoup plus que la Chine en Afrique, sans compter l’Inde, l’Afrique du Sud, et les Émirats arabes unis dont les IDE comptent aussi.

La présence des Chinois en Afrique n’est pas une présence d’investisseurs, contrairement à ce que l’on nous présente souvent. La Chine réalise des prestations de services pour lesquelles elle est payée, et c’est en général le gouvernement du pays qui investit. Cela montre bien que la stratégie de la Chine n’est pas de s’installer en Afrique, mais de vendre immédiatement des produits et des services.

Et d’assurer aussi ses besoins en matières premières ?

Oui, cela fait partie des relations commerciales. Mais les Chinois ont des fournisseurs sur toute la planète.

Au nom de cette relation commerciale, vous montrez dans un article consacré à l’industrie automobile que la Chine s’oriente davantage vers le Maroc que vers l’Algérie, qui a longtemps été son allié privilégié en Afrique du Nord, et ce, pour toute une série de facteurs imputables à son dynamisme économique…

C’est certain, parce que l’Algérie n’a pas joué ses cartes. C’est d’ailleurs là tout le problème des « ZES (zones économiques spéciales) chinoises » qui sont de fait des enclaves chinoises en pays tiers, et non des zones franches accueillant des entreprises de pays tiers, dont des chinoises. L’Algérie a refusé ce principe. Ce n’est pas la même Chine que l’on trouve au Maroc et en Algérie. En Algérie, la Chine essayait d’être proactive, d’initier des mouvements, que l’Algérie, pour un certain nombre de raisons, a freinés. En revanche, au Maroc, la Chine suit. Les acteurs sont à la fois le Maroc et les entreprises occidentales qui s’y installent. Il y a donc des écosystèmes mais aussi une dynamique qui favorisent l’installation d’entreprises diverses. C’est la très grande force du Maroc, et c’est ce qui fait que la Chine va regarder ce qui se passe au Maroc. Elle ne peut qu’être intéressée par cet acteur qui bouge, et qui de surcroît lui demande de bouger avec lui.

Présidentielle au Mali : Un ancien communicant français d’Abdoulaye Wade auprès d’un candidat

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LES AFRIQUES – Les communicants français se bousculent auprès des candidats à la présidentielle du 29 juillet au Mali. Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, est notamment représenté par 35°Nord, de Philippe Perdrix, ex journaliste à Jeune Afrique. L’ancien Premier ministre Moussa Mara s’était attaché les services de Marc Bousquet  (Médiatique, jadis très actif au côté d’Abdoulaye Wade), mais il a depuis rallié le candidat Cheick Modibo Diarra. Marie Prouhet (MPRP), qui coache l’opposant gabonais Jean Ping, a géré la visite de Modibo Sidibé à Paris en mars. Anne Testuz (Anne Testuz Communication) travaille avec Aliou Boubacar Diallo. François Hurstel (Concerto), conseiller en communication du Congolais Moïse Katumbi, promeut Hamadoun Touré. Enfin, Ali Soumaré, directeur Afrique de Solicom, se positionne en fournissant aux différents candidats des notes d’analyse. En revanche, comme en 2013, l’image d’Ibrahim Boubacar Keïta est gérée par l’ivoiro-béninois Fabrice Sawegnon (Voodoo). Ce proche d’Alassane Ouattara se rend régulièrement à Bamako, où il a formé une équipe d’une cinquantaine de personnes.

Que devient Khalilou Fadiga, 43 ans, héros de l’épopée de 2002 ?

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Il fut en 2002 un des principaux acteurs de l’épopée sénégalaise lors de la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud – Que devient l’ancien milieu de terrain offensif des Lions de la Teranga ?

Son but face à l’Uruguay (3-3), lors du dernier match du premier tour de la Coupe du monde 2002, avait contribué à propulser les Lions sénégalais en huitièmes de finale. Face à la France (1-0), puis au Danemark (1-1), les vice-champions d’Afrique 2002 s’étaient placés dans une situation favorable avant la confrontation avec la rugueuse Celeste. L’aventure de la bande à Bruno Metsu s’étirera jusqu’aux quarts de finale et une défaite provoquée par le froid réalisme turc (1-0) après une victoire en 8e face à la Suède (2-1 a.p.).

En 2002, Fadiga, était un joueur de l’AJ Auxerre. Né à Paris, révélé au FC Bruges, il remporte la Coupe de France en 2003 avec le club bourguignon, avant son transfert à l’Inter Milan. Mais en Lombardie, le staff médical détecte un problème cardiaque et le transfert est annulé. « C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à penser à ma reconversion », explique-t-il.

Opération du cœur et prolongations

Aujourd’hui âgé de 43 ans, Fadiga est installé près d’Anvers, après avoir réussi à prolonger de plusieurs années sa carrière de footballeur. Opéré du cœur en 2004, il jouera encore en Angleterre (Bolton, Derby County), et reviendra en Belgique (La gantoise, Berschoot Anvers) pour y boucler la boucle, en 2009, un an après sa quarantième et dernière sélection avec le Sénégal. « Ce qui s’est passé en Italie fût un déclic. Il fallait penser à la suite, car j’ai alors compris que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain. »

Aujourd’hui, Fadiga est un homme à l’agenda surchargé. Il y a six ans ans, juste après son élection à la présidence de la République, Macky Sall nomme l’ancien Lion ambassadeur itinérant du Sénégal. « Je considère cela comme un honneur. Grâce à mon réseau et à mon carnet d’adresses, je facilite la venue d’investisseurs au pays. »

Relativement à l’aise dans son costume de businessman, il a également développé une lucrative activité dans le domaine du trading (sucré, blé, riz, engrais) en travaillant avec des pays comme la Pologne ou le Brésil. Mais l’ancien footballeur ne s’est pas éloigné de sa première passion.

Son éloquence lui a ouvert les portes des plusieurs médias prestigieux, tels la RTBF, Proximus TV en Belgique et BeInsport Qatar. « C’est une activité qui me plaît, cela me permet de parler de ce que j’aime. » Khalilou Fadiga appartient également à la commission Développement et Technique de la Confédération africaine de football (CAF) depuis le dernier mandat d’Issa Hayatou et qu’Ahmad Ahmad, le successeur du camerounais, n’a pas remise en cause. « On travaille sur les infrastructures, les stades, les terrains, on parle de football, dans le seul but de permettre aux joueurs africains d’exercer leur métier dans les meilleures conditions. » Vaste programme…

Avec Jeune Afrique (Alexis Billebaut)

Assane Diouf : plusieurs institutions américaines exigent le jugement rapide de Monsieur Doomeraam TV

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En détention préventive depuis novembre 2017, Assane Diouf attend son jugement. Une situation qui inquiète du côté des États-Unis.

Les défenseurs des droits de l’Homme, la Cour suprême des États-Unis et la Cour d’appel d’Orléans ont adressé des correspondances aux autorités sénégalaises pour exiger la tenue du procès de celui qui est désigné «l’insulteur public».

Selon Les Échos, qui fait la révélation, pas moins de neuf lettres ont été adressées à Dakar. D’abord, le 27 février dernier, c’est le secrétaire général d’Amnesty international qui dénonce l’injustice que subirait Assane Diouf.

Le 9 mars, le commissaire des Nations-Unis pour les réfugiés saisit les autorités sénégalaises pour s’inquiéter de la situation.

Ensuite, le 9 avril, le procureur général américain et directeur exécutif de Human Rights, Kenneth Roth, écrit au ministère de la Justice pour s’enquérir des lenteurs de l’affaire.

Assane Diouf est poursuivi pour injures à travers un système informatique, diffamation, trouble à l’ordre public et outrage à un ministre du culte.

Y en a marrisme : Tiken Jah Fakoly est à Dakar

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L’artiste chanteur ivoirien engagé va participer à l’Université populaire de l’engagement citoyen, initiée par Yen a marre et les mouvements citoyens africains.

Il a pris part à la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu dans l’après midi de ce lundi à la Place du Souvenir et y a animé un concert avec Ismael Lô, Awadi, etc.

 

 

 

Recours suprême : Karim Wade saisit la Cour suprême pour être électeur

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Karim Wade n’en démord pas. Après que le tribunal départemental de Dakar s’est déclaré incompétent pour examiner son recours contre le rejet de son inscription sur les listes électorales, l’ancien ministre d’État a décidé de revenir à la charge.

«Les avocats informent l’opinion publique nationale et internationale qu’ils continuent leur combat pour rendre à M. Karim Wade la plénitude des droits dont il est scandaleusement privé. Ils déposent immédiatement un recours devant la Cour suprême», informent les conseils du fils de Wade dans un communiqué parvenu à Seneweb.

Le pool «dénonce avec vigueur l’ordonnance du 21 juillet 2018 par laquelle la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclarée incompétente pour juger du refus d’inscription de leur client sur la liste électorale».

Cette «décision scandaleuse» est aux yeux des avocats de Karim Wade une nouvelle preuve de «l’instrumentalisation de la justice sénégalaise par le pouvoir politique pour empêcher (leur) client de bénéficier de ses droits civiques et politiques alors qu’il n’en a été privé par aucune juridiction»

«Depuis six ans, les droits fondamentaux de M. Karim Wade, candidat du principal parti d’opposition au chef de l’Etat sortant M. Macky Sall, sont systématiquement bafoués par les autorités sénégalaises pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle du 24 février 2019», fait-on remarquer dans le communiqué.

Don de la Chine ou pas don ? Xi et Macky ont inauguré l’arène de lutte de Dakar

Les présidents Macky et Xi Jinping ont inauguré dimanche à Dakar une arène de lutte financée par Pékin, au deuxième et dernier jour de la visite au Sénégal du dirigeant chinois en tournée africaine.

Le dirigeant chinois Xi Jinping a symboliquement remis dimanche matin à son homologue sénégalais Macky Sall les clefs de l’arène nationale de lutte de Pikine (banlieue de Dakar), lors d’une cérémonie marquée par une chorégraphie de lutteurs. Les deux dirigeants ne se sont pas exprimés.

La nouvelle infrastructure, construite en 28 mois par des entreprises chinoises, financée par la Chine pour un montant de 32 milliards de FCFA (48,7 millions d’euros), est d’une capacité de plus de 20.000 places.

Une vieille doléance des professionnels de la lutte

L’infrastructure est polyvalente et outre la lutte, peut accueillir d’autres disciplines sportives

« L’arène nationale vient combler un vide dont souffrait la lutte », a déclaré le ministre sénégalais des Sports, Matar Bâ.

L’infrastructure est « polyvalente » et outre la lutte, peut accueillir d’autres disciplines sportives comme la boxe et les arts martiaux et des activités socio-éducatives comme des concerts, selon le ministre.

 

Tensions sociales à Royal Air Maroc, des vols annulés

Dix vols de la Royal Air Maroc (RAM) ont été annulés vendredi et d’autres pourraient connaître des perturbations, a annoncé la compagnie, en proie à de vives tensions sociales avec ses pilotes.

Ces dix vols concernent des liaisons entre Casablanca (ouest), qui abrite la principale plateforme aéroportuaire du royaume, et trois pays d’Europe (France, Espagne, Italie). Quatre autres pourraient connaître des perturbations, a précisé la Royal Air Maroc (RAM).

« La compagnie redoute les conséquences en cette période de forte affluence, marquée par le retour des Marocains de la diaspora, alors que le hajj (pèlerinage à La Mecque) approche », a dit à l’AFP un responsable de la RAM.

Dans une note interne, l’Association marocaine des pilotes de ligne, qui réfute le terme de « grève » employée par la direction, a exhorté mercredi ses membres à appliquer certaines « résolutions », avec moins de « flexibilité » sur les heures de travail et les astreintes.

« Surenchère des revendications »

Alors que des négociations ont récemment été menées pour parvenir à un accord, le patron de la compagnie, Abdelhamid Addou, a déploré « l’absence de volonté d’aboutir à un compromis », fustigeant une « surenchère des revendications ».

Les pilotes de ligne réclament l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’une revalorisation des salaires, aujourd’hui autour de 150.000 dirhams (13.500 euros) par mois, selon la presse locale.

La Fédération nationale du transport aérien, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), le plus important syndicat du pays, a appelé jeudi les deux parties à entamer « un dialogue constructif », pour « éviter » un scénario similaire à celui de 2009.


 

Vaste développement sur le continent africain

La compagnie nord-africaine, détenue à 97% par l’État, avait traversé à l’époque une période de crise, qui l’avait poussée deux ans plus tard à mettre en place un plan social pour redresser une « situation critique ».

Elle est revenue à l’équilibre en 2012, avant de se lancer dans un vaste développement sur le continent africain.

Fondée il y a 60 ans par l’Etat marocain suite à la fusion d’Air Atlas et Air Maroc, la RAM compte à ce jour quelque 3.220 salariés, ainsi qu’une flotte de 58 appareils qui desservent 80 villes.

 

Présidentielle en Côte d’Ivoire : Guillaume Soro va « réfléchir » à se présenter

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LES AFRIQUES – Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a déclaré dans un entretien à RFI et France 24 qu’il allait « réfléchir » à se présenter à la prochaine élection présidentielle programmée en 2020.

« Je pense que je vais y réfléchir », « mais je n’imagine pas engager cette réflexion sans en parler d’abord et principalement avec le président (Alassane) Ouattara et ensuite (avec Henri Konan) Bédié« , répond M. Soro au journaliste qui lui demande s’il sera candidat, dans cet entretien de 18 minutes transmis à l’AFP vendredi et qui doit être diffusé dimanche pas ces deux médias.

On prête depuis longtemps des ambitions présidentielles à M. Soro, mais il ne les avait jamais confirmées jusqu’à présent.

Ex-chef de la rébellion qui a contrôlé la moitié nord de la Côte d’Ivoire pendant la décennie de crise politico-militaire des années 2000, ancien Premier ministre, Guillaume Soro est un des vice-présidents du Rassemblement des Républicains (RDR), la formation du président Ouattara.

Transférer le pouvoir à une nouvelle génération

Alassane Ouattara, âgé de 76 ans, a évoqué lundi sa succession au terme de son deuxième mandat en 2020, lors d’un discours pour la création du nouveau « parti unifié » du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il a aussi invité Henri Konan Bédié, le président octogénaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), jusqu’ici son allié, à « transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».

 

Dans l’entretien, M. Soro réaffirme entretenir une « relation excellente » avec le président Ouattara, « relation qui résiste aux intempéries d’entourages quelquefois excessifs », alors que les deux hommes sont réputés en froid.

Guillaume Soro dit ne pas envisager de créer de nouveau parti pour se présenter à la présidentielle

M. Soro n’était pas présent à l’assemblée générale constitutive du RHDP lundi, officiellement pour cause de mission au Canada. Il s’est placé en retrait de la scène politique ivoirienne depuis plusieurs mois, avec l’objectif de se donner une posture de rassembleur. De manière sibylline, il s’est dit favorable au RHDP, mais sans rompre avec le PDCI.

Toujours dans l’entretien, Guillaume Soro dit ne pas envisager de créer de nouveau parti pour se présenter à la présidentielle. « Ce n’est pas à l’ordre du jour », répond-il. Pas plus qu’il n’envisage de briguer la tête du RHDP ou du PDCI. « Je ne veux mettre la main sur personne », déclare M. Soro.

 

Le chiffre 5 jalonne sa vie : Hadjibou Soumaré, 5ème Président de la République ?

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POLITIQUES – Le 24 février prochain, les Sénégalais éliront le 5ème Président de la République de leur histoire. Hadjibou Soumaré sera-t-il ce 5ème Président ? Le chiffre 5 jalonne en tout cas sa vie et sa carrière politique. Tout d’abord, il est né en 1951, le 1er janvier de cette année – là. Ensuite, il a été le 5ème Premier ministre nommé par le Président Abdoulaye Wade, lors de la première alternance politique. Enfin, Hadjibou Soumaré a été, entre 2010 et décembre 2016, le cinquième Président de la commission de l’UEMOA. Hadjibou, le 5ème Elément ? Pour reprendre le titre du film de Luc Besson avec Bruce Willis (les 4 autres éléments étant l’air, l’eau, le feu et la terre) ? Wait and see. L’ancien Premier ministre sous le régime de Abdoulaye Wade entre 2007 et 2009, précédemment ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget et de l’Habitat, désormais à la tête du du mouvement « Démocratie et République »,  a officialisé sa candidature hier dimanche au Grand Théâtre, dans un discours fondateur où il annonce « une politique sociale, qui répondra aux attentes de tous les Sénégalais », dans une cérémonie forte en couleurs qui annonce une campagne à l’américaine (lancer de ballons, confettis, prestations musicales, tee-shirts, casquettes et boubous blancs et verts).

Le désormais candidat Hadjibou Soumaré, avec en bandoulière le slogan « avec Hadjibou jusqu’au bout » qui dit sa détermination à aller au bout de cette offre politique qu’il propose au pays, entend  travailler avec le peuple des Assises car les conclusions issues des Assises Nationales confortent sa conviction sur la gouvernance du pays.  L’ancien Premier ministre affirme qu’au Sénégal il y a des problèmes au niveau social, économique, mais également au plan politique. Il a dit vouloir collaborer avec le secteur de la justice, car là aussi, il y’a des inquiétudes à se faire sur l’indépendance de la justice. Il est accompagné dans cette candidature présidentielle par plusieurs acteurs politiques du pays : la ministre Ngoné Ndoye de Rufisque, le maire de Sagatta Gueth El Hadj Amar Lô Gaydel, par ailleurs chef de parti, l’ancien sénateur Charles Mendy, l’ancien préfet Mapenda Mbaye, Boubacar Diaw, Amadou Dia… La cérémonie d’hier au Grand Théâtre National marque véritablement le début de la campagne présidentielle pour l’élection de 2019, car elle constitue la première manifestation politique d’envergure en direction de cette mère des batailles, qui désignera le Premier des Sénégalais pour un nouveau quinquennat. Après les tournées des dernières semaines dans les foyers religigieux pour recueillir les bénédictions des guides religieux  (à Médina Baye, Léona Niassène, Ndiassane, auprès de l’Archevêque de Dakar, dans la ville sainte de Touba), Hadjibou Soumaré et sa plateforme politique « Démocratie et République » auront réussi hier dimanche le pari de la mobilisation et de l’organisation, en rassemblant près de 4000 personnes dans la salle et aux alentours du Grand Théâtre, dans une manifestation diffusée en direct sur 2STV et par plusieurs autres télévisions partenaires (Sen TV, Walf TV…).

Ousseynou Nar Gueye

Özil quitte la sélection d’Allemagne en évoquant le « racisme »

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Mesut Özil a annoncé dimanche qu’il quittait la sélection d’Allemagne en mettant en avant le « racisme » dans les critiques dont il est victime après l’élimination de la Mannschaft dès le premier tour du Mondial-2018 de football.

« C’est avec un coeur lourd et après beaucoup de réflexion que, à cause des événements récents, je ne jouerai plus pour l’Allemagne de matches internationaux aussi longtemps que je ressens du racisme et du manque de respect à mon égard », écrit le joueur d’origine turque sur son compte Twitter.

Critiqué pour une photo prise avec le président turc Tayyip Erdogan avant le Mondial russe, il a assuré que son geste n’avait « aucune intention politique ».

« Comme beaucoup de gens, mes racines ancestrales recouvrent plus qu’un seul pays. J’ai certes grandi en Allemagne, mais mon histoire familiale a ses racines solidement basées en Turquie. J’ai deux coeurs, un allemand et un turc », a détaillé dimanche après-midi le milieu de terrain d’Arsenal sur Twitter.

Özil sort de son silence après avoir été au centre de la polémique, après la publication de ce fameux cliché sur lequel lui et son compatriote Ilkay Gündogan posent aux côtés du chef de l’Etat turc, alors en pleine campagne électorale pour sa réélection, finalement obtenue le 24 juin.

– « Bouc émissaire » –

Les relations entre l’Allemagne et la Turquie ont connu de fortes turbulences depuis le coup d’Etat manqué contre M. Erdogan en juillet 2016. L’Allemagne s’était notamment inquiétée depuis des « purges » pratiquées dans l’armée et l’administration à la suite de ce putsch.

Depuis début 2018, Berlin et Ankara travaillent à normaliser leurs relations après ces fortes tensions.

Plus grande diaspora turque au monde, la communauté d’Allemagne compte 3 millions de personnes, dont 1,4 million d’électeurs pouvant voter en Turquie.

« Il ne s’agissait pas de politique ou d’élections, mais de respecter la plus haute fonction du pays de ma famille », a souligné le joueur d’Arsenal.

Le cliché pris avec Erdogan avait valu aux deux joueurs de lourdes critiques, surtout après l’élimination précoce des champions du monde 2014 dès la phase de groupes en Russie. Certains observateurs les ont accusés de manquer de loyauté envers l’Allemagne, le manager de la Mannschaft Oliver Bierhoff allant même jusqu’à affirmer « qu’il aurait fallu envisager de se passer d’Özil » pour le Mondial.

Pour Özil, c’est surtout l’absence de soutien de la Fédération (DFB) qui l’a poussé à s’en aller: « Lors de ces deux derniers mois, ce qui m’a le plus peiné est le mauvais traitement que m’a infligé la DFB et son président Richard Grindel ».

« Alors que j’ai essayé d’expliquer à Grindel mon héritage, mes ancêtres et, par conséquent, lui faire comprendre les raisons qui m’avaient amené à prendre cette photo, il était plus intéressé par le fait de parler de ses propres positions politiques et de rabaisser mon opinion », a encore écrit Özil, qui a inscrit 23 buts en 92 sélections.

« Je ne servirai plus de bouc émissaire (à Grindel) pour son incompétence et son incapacité à faire correctement son travail », a ajouté le joueur de 29 ans.

– « Propagande de droite » –

« Aux yeux de Grindel et de ses soutiens, je suis Allemand quand nous gagnons, mais je suis un immigrant quand nous perdons », a-t-il affirmé.

Si le champion du monde allemand, sacré en 2014 au Brésil après une 3e place en 2010, accepte de recevoir des critiques sur sa performance sportive, il refuse d’être attaqué sur ses origines ethniques.

« Si un journal ou un consultant considère que je suis fautif pendant un match, ça je peux l’accepter. Mais ce que je n’accepte pas, c’est que des médias allemands aient continuellement critiqué mon double héritage et une simple photo pour expliquer la mauvaise Coupe du monde d’une équipe entière », a-t-il déploré, dénonçant une « propagande de droite ».

Pour le joueur, des limites qui le touchent personnellement ont été franchies, « les journaux essayant de monter la nation allemande contre moi ».

Selon Mesut Özil, lui et sa famille ont reçu des menaces après la publication de la photo avec le prédisent turc.

Özil a également raillé un sponsor, sans le nommer, qui, dit-il, l’a retiré des vidéos promotionnelles pour la Coupe du Monde après l’apparition des photos avec Erdogan. « Pour eux, il n’était plus bon d’être vu avec moi et (ils) ont appelé la situation ‘gestion de crise' ».

Yoff: il fauche mortellement 7 personnes et s’enfuit

 Un  accident d’une très rare violence s’est produit dans la nuit du  jeudi au vendredi 20 juillet 2018 à Yoff. Un véhicule particulier a mortellement fauché sept (7) personnes dont un enfant atteint de trisomie.

Le conducteur a lâchement pris la poudre d’escampette.

El Hadj Diouf exige une « évaluation » du missionnaire russe Aliou Cissé

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« Avant de prolonger le contrat d’un quelconque sélectionneur, il faut procéder à son évaluation. On devait savoir si les objectifs qui étaient fixés sont atteints ou pas. Mais pour cette campagne (le Mondial Russie 2018), tout le monde sait que nous n’avons pas un bon entraîneur et pourtant nous avons actuellement l’équipe la plus complète de l’histoire du football Sénégalais », a déclaré El Hadji Diouf.

Faisant une analyse de la situation, il juge que «cette équipe a les capacités de remporter une Coupe d’Afrique, mais cela ne peut se réaliser si Aliou Cissé reste à la tête de l’équipe nationale. Aujourd’hui, je déplore le fait que la fédération prolonge le contrat d’Aliou Cissé sans évaluation ni rien. Tout cela veut tout simplement dire qu’il y a anguille sous roche».

Débygate : Gadio sera jugé un an après

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L’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio et son co-accusé, Patrick Ho, seront jugés au mois de novembre prochain aux États-Unis, un an après leur arrestation pour corruption et blanchiment d’argent présumés.

Dans Les Échos, qui donne l’information hier, le juge du district sud de New York, Loretta Presak, a statué sur le sort de Gadio et Ho. Le diplomate sénégalais et l’homme d’affaire chinois devront répondre devant un tribunal pour les 8 chefs d’accusation (5 pour corruption et 3 pour blanchiment) retenus contre eux.
Il s’agit d’un revers pour les avocats de la défense qui souhaitaient que la justice américaine abandonne les accusations de corruption contre ses clients.

Pour rappel, L’ancien ministre des affaires étrangères sous Wade et son compagnon d’infortune ont été arrêtés au mois de novembre 2017. Il est reproché à Ho d’avoir versé des pots de vin, pour un montant de 22,8 millions de dollars (plus de 10 milliards de francs Cfa), à des dirigeants africains pour obtenir des concessions pétrolières dans leurs pays respectifs au profit de la société CEFC China energy.
Gadio, lui, est soupçonné, contre commission, d’avoir joué le rôle d’intermédiaire entre Ho et le Président tchadien, Idriss Déby, qui aurait reçu une partie de ces pots de vin. Il a été placé en résidence surveillée dans le Maryland, au domicile de son épouse, après quelques jours de détention à New York.

Procès en appel : Khalifa Sall débouté et toujours bouclé

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La Cour d’appel de Dakar a rejet mercredi la demande de libération d’office de Khalifa Sall, qui avait été déposée par les avocats de l’édile.

Dès l’ouverture de l’audience, ce mercredi 18 juillet, et sans que les avocats ne plaident, la Cour a rejeté la demande d’arrêt de la procédure et la libération d’office de Khalifa Sall. Celle-ci avait été formulée par les avocats de la défense suite à l’arrêt de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), rendu le 29 juin dernier, estimant notamment que les droits de Khalifa Sall à un procès équitable avaient été violés en première instance.

« Il convient de rappeler que les décisions de la Cedeao n’interfèrent pas dans les procédures nationales », a tranché le juge Demba Kandji pour justifier son rejet. Celui-ci a estimé « disposer de suffisamment d’éléments d’appréciation pour poursuivre les audiences. » Et d’ajouter que « la Cour refuse de poursuivre les débats sur l’arrêt de la Cedeao. Elle a vidé cet arrêt conformément aux lois en vigueur au Sénégal, rien ne l’y fera revenir ».

« Une décision scandaleuse »

La déclaration du magistrat a immédiatement provoqué des huées dans les rangs du public. Lesquelles se sont transformées en acclamations et en agitations de mouchoirs blancs à l’arrivée de Khalifa Sall au prétoire. Face à l’agitation, la Cour a finalement ordonné d’évacuer la salle d’audience.

Tout aussi indignés, les avocats de Khalifa Sall et de ses co-prévenus ont dénoncé « une décision scandaleuse ». « La Cour a apprécié seule la décision de la Cedeao, sans que les avocats des deux camps ne puissent plaider. En rendant sa décision sans entendre les plaidoiries, le juge a pris soin d’être tout à la fois l’avocat défendeur, l’avocat poursuivant, la Cour et l’État. Et au final, il défend les intérêts politiques de l’État du Sénégal », s’exaspère Me Doudou Ndoye, doyen des avocats du maire de Dakar.

Dans les rangs des avocats de l’État, on se dit las des « incessantes tentatives de la défense pour gagner du temps ». « Des observations écrites sur l’arrêt de la Cedeao ont été transmises à la Cour, par toutes les parties, après réception de la décision », déclare Me Samba Bitèye, avocat de l’État du Sénégal qui s’est porté partie civile, document à l’appui. « La défense a demandé l’arrêt des procédures et la libération d’office de Khalifa Sall dès le 10 juillet, avant même d’avoir l’arrêt de la Cedeao dans les mains », rappelle-t-il. Ajoutant que ladite décision n’ordonne ni l’arrêt des poursuites, ni la libération de l’édile.

Changement de stratégie du côté de la défense

Alors que toutes ses demandes de renvoi étaient rejetées, la défense avait dénoncé « une magistrature aux ordres de l’État du Sénégal », selon les propos de Me Alain Jakubowicz, qui a récemment rejoint les avocats de Khalifa Sall. Dans ces conditions, la suspension des débats pendant une semaine, à compter du 11 juillet, avait été perçue comme une légère concession faite aux avocats de la défense, afin que ceux-ci puissent organiser leur argumentaire autour de la décision de la Cedeao.

Faute d’obtenir la libération de l’édile, les défendeurs de Khalifa Sall ont fait part de leur intention d’exercer les voies de recours prévues par la loi pour réparer ce qu’ils considèrent comme la violation des droits de leur client par la Cour d’appel. « À partir du moment où vous avez dénié le droit de mes confrères de faire des observations avant que la Cour ne fasse part de sa décision concernant l’arrêt de la Cedeao, nous n’étions plus dans un procès équitable », s’est insurgé Me Fatou Touré.

La défense est alors revenue à l’un de ses premiers argumentaires, déjà brandi en première instance : l’illégitimité de l’État à se constituer partie civile. « La présence des avocats de l’État n’est pas indispensable et cause du tort aux prévenus. La Cour doit y mettre fin », avance l’avocat de la défense Me Issa Diop. « Encore une entreprise pour gagner du temps… », peste l’un des avocats de l’État.

 

Avec J.A (Manon Laplace)

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