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Cinéma: Oumar Sy en tournage dans un film avec Germaine Acogny au Sénégal

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Le communiqué qui donne l’information explique qu’ « il s’agit d’un tournage itinérant qui se déroulera jusqu’à mi-avril 2018, notamment à Dakar, Thiès, Saint-Louis, Podor, Loumpoul et Diofior ».

Le synopsis donne des détails. Depuis son village du nord du Sénégal, « Yao », un jeune garçon qui aime les livres et rêve d’aventures, organise sa fugue… 387 kilomètres jusqu’à Dakar pour y rencontrer son héros, Seydou Tall, un célèbre acteur français invité dans son pays d’origine. Touché par cet enfant, l’acteur décide de fuir ses obligations et de le raccompagner chez lui. Mais, sur les routes du Sénégal, rien ne se passe comme prévu. Et tandis qu’ils partagent ce voyage aventureux et poussiéreux, Seydou Tall comprend qu’en roulant vers le village de l’enfant, il roule aussi vers ses racines…« Omar Sy qui incarne le personnage de Seydou Tall est arrivé au Sénégal le 16 février et sera présent durant tout le tournage », renseigne le communiqué. Le document précise qu’il sera rejoint prochainement par la comédienne et chanteuse Fatoumata Diawara qui interprète le premier rôle féminin. Quant au jeune « Yao », il est joué par Lionel Basse, originaire de Saint-  Louis. La comédienne et chorégraphe Germaine Acogny participe également au film. 

Cinéma : Omar Sy en tournage au Sénégal dans « Yao »

L’ensemble des autres rôles seront tenus par des acteurs et actrices sénégalais.

Au moment de sa sortie et de sa promotion, informe le communiqué, Omar Sy reviendra dévoiler en exclusivité le film au Sénégal.

Avec Le Soleil

RDC: portrait de Léon Kengo Wa Dondo, l’homme qui devait être Président

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Le président du Sénat, 82 ans, succéderait à Joseph Kabila en cas de transition. Au cœur des institutions, son itinéraire politique relie le régime actuel au Zaïre de Mobutu.Par Pierre

 

Bardé de piliers épais comme des arbres centenaires, le palais du Peuple impose sa silhouette massive à l’horizon de Kinshasa. Quand la République démocratique du Congo (RDC) s’appelait encore le Zaïre, ce parallélépipède couleur crème, offert par la Chine en 1973 et inspiré du palais de l’Assemblée du peuple de Pékin, célébrait Mobutu, le « président bâtisseur ». Depuis sa chute, le 17 mai 1997, le bâtiment est le siège du Parlement congolais. Assemblée nationale et Sénat y sont réunis.

Au premier étage de l’aile gauche, un petit homme métis de 82 ans, costume bleu clair et cravate jaune, se tient droit devant la porte d’un vaste bureau. Après une haie de gardes, un secrétaire prend des notes. Il a fallu écrire, rappeler, revenir pour s’entretenir avec Léon Kengo wa Dondo, qui cultive avec scrupule les bienséances du protocole. A l’image de son palais, le président du Sénat, ancien premier ministre de Mobutu, incarne de vieux souvenirs nationaux. Comme si, en RDC, une partie du passé était toujours aux affaires.

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Selon l’ordre protocolaire, voici l’actuel deuxième personnage de l’Etat. C’est-à-dire l’homme qui prendrait les rênes du plus vaste pays d’Afrique subsaharienne en cas de disparition du président ou d’absence de successeur élu à la fin de son mandat. Le scénario de l’assassinat est pris au sérieux par l’entourage de Joseph Kabila, dont le père et prédécesseur, Laurent-Désiré Kabila, a été abattu par son garde du corps en 2001. Mais l’incertitude congolaise est avant tout entretenue par l’attente des élections, reportées au 23 décembre 2018, soit deux ans après la fin du mandat de Joseph Kabila. Et six ans après celui de Léon Kengo, élu pour cinq ans en 2007.

Officiellement non rattaché à la majorité présidentielle et pourtant figure centrale du régime, le président du Sénat se moque de son âge et attend encore sa grande heure. « Quand on parle d’une transition sans Kabila, beaucoup pensent à lui », observe le sénateur Raymond Ramazani Baya, ancien ministre des affaires étrangères. Un autre élu, souhaitant garder l’anonymat, ajoute : « Kengo joue toujours à l’équilibriste. On ne sait jamais s’il est avec ou contre le régime. » Un pied dedans, un pied dehors : cette stratégie l’a maintenu au cœur du pouvoir pendant plus d’un demi-siècle, de Joseph Mobutu à Joseph Kabila.

Doyen des politiciens congolais

Cette fois en tenue de week-end – polo, short et mocassins à barrette –, « Son Excellence » ne reçoit pas dans son immense villa au bord du fleuve, où il a pour voisins l’ambassadeur de France et le magnat minier George Forrest, son ami, mais dans une maison du centre-ville dont le hall est tapissé de photos de ses visites officielles. Ses nombreuses propriétés sont connues de tous à Kinshasa, en particulier « l’immeuble Kengo » du centre-ville.

Entouré de deux conseillers et de son gendre, le ministre du tourisme Franck Mwe di Malila – « mes petits » –, le doyen des politiciens congolais, assis dans un canapé de cuir beige, fait mine d’interrompre sa lecture d’un livre de Charles Pasqua. « Ce pays est un fleuve impétueux, mais nous avons survécu, dit-il. Il est grand temps que nous retrouvions la paix et la prospérité. J’ai eu une vie bien remplie. Ça n’a pas facilité les choses d’être métis, mais je suis moi aussi un vrai fils du Congo. »

 

Débutée au cœur de la RDC, cette vie raconte l’histoire méconnue de ses métissages. Un tabou national après soixante-quinze ans de domination belge, trente-deux ans d’« authenticité » zaïroise et deux guerres avec interventions étrangères.

Le 22 mai 1935, au confluent du fleuve Congo et de la rivière Oubangui, dans la province de l’Equateur, naît Léon Lubicz. Sa mère, Claire Mokandesi, est la fille d’une Rwandaise et d’un soldat congolais de la Force publique, l’armée coloniale qui s’est battue pendant les deux guerres mondiales. Le garçon au teint clair porte le prénom et le nom de son père, un médecin juif polonais recruté pour combattre les maladies tropicales. Il en gardera des liens forts avec les grandes familles de la communauté juive de RDC, où l’on compte, outre George Forrest, l’homme politique Moïse Katumbi et le banquier Elwynn Blattner, ainsi que les fondateurs de nombreuses entreprises actives dans des secteurs très variés. « Il en a toujours été proche, sans en faire partie », relate Franck Mwe di Malila.

C’est à l’école chrétienne de Coquilhatville (l’actuelle Mbandaka) que Léon Lubicz croise pour la première fois un certain Joseph-Désiré Mobutu, de cinq ans son aîné et issu de la communauté ngbandi comme lui. Par la suite, le jeune Mobutu devient colonel, tandis que Léon Lubicz, après une licence de droit à Bruxelles, gravit les échelons de la carrière judiciaire : greffier, substitut du procureur, puis avocat général. Joseph et Léon se retrouveront vite au sommet de la jeune République indépendante du Congo-Kinshasa.

En 1968, le colonel Mobutu, dont le coup d’Etat a renversé le président Joseph Kasavubu trois ans plus tôt, nomme son ancien condisciple procureur général de la République et conseiller à ses côtés. Pendant vingt ans, le parti-Etat, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), salue l’intransigeance de cet homme « très autoritaire », selon ses proches. « J’ai été redoutable. Puis j’ai arrondi les angles », dit aujourd’hui Léon Kengo. Lorsqu’un léger sourire le traverse, son visage imperturbable, dessiné par des lunettes à branche d’or et par de courts cheveux noirs tirés en arrière, ressemble à un masque qui aurait soudain pris vie.

Trois fois premier ministre

« Le métis n’a pas d’identité propre », écrivait-il dans un livre en 2002. Le paradoxe de cet homme a peut-être consisté, justement, à se fabriquer une solide image publique à partir d’une constellation d’identités. En 1972, le mouvement de « zaïrianisation », qui veut revenir à « l’authenticité africaine », emporte Léon Lubicz, qui devient Léon Kengo wa Dondo : littéralement, « le fils de Dondo », le village de son grand-père maternel. Joseph Mobutu, lui, se change en Mobutu Sese Seko. Le fleuve, le pays et la monnaie sont baptisés Zaïre. Désigné commissaire du peuple par acclamation, Léon Kengo cumule les pouvoirs de ministre de la justice et de procureur général.

« J’ai de l’admiration pour Mobutu. Mais il n’est pas resté le grand homme qu’il fut à ses débuts. » L’ancien premier ministre – trois fois – évoque peu ces années de surveillance généralisée et d’éliminations massives, de gigantesque pillage des ressources publiques et d’un appauvrissement tel que les militaires, en 1991 et 1993, mirent à sac Kinshasa pour se payer sur la bête. « Qui n’a pas été mobutiste au Zaïre ? Il est trop tard pour en faire l’inventaire », répond son gendre, Franck Mwe di Malila, qui rappelle « l’unité et la grandeur du pays à cette époque ».

« L’homme de droite » que décrit Lambert Mende, son ancien vice-premier ministre et actuel porte-parole du gouvernement, préfère insister sur sa collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, à la fin des années 1980. Le Zaïre est alors l’un des premiers pays d’Afrique à appliquer les accords de Bretton Woods. Léon Kengo diminue le nombre de fonctionnaires, libéralise les secteurs de l’or et du diamant, rend l’école et les soins de santé payants. « Le kenguisme, c’est la rigueur dans la gestion », aime-t-il dire. Le peuple souffre, le pays se délite, Mobutu dilapide les recettes de l’Etat en frasques délirantes. Très impopulaire depuis, « l’homme de la rigueur », passé par un poste d’ambassadeur à Bruxelles, en a conservé un crédit à l’international et de bons contacts avec les milieux financiers, notamment américains et belges.

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Léon Kengo sentit le vent tourner. En 1994, il est premier ministre quand les autorités du Rwanda, alliées de Mobutu, massacrent les Tutsi et perdent la guerre face aux rebelles de Paul Kagamé. L’exode massif de Hutu vers l’est du Zaïre, puis l’attaque des camps de réfugiés par le nouveau régime rwandais, en 1996, seront le prélude à la débâcle. Depuis la chute de l’URSS, Américains et Européens n’ont plus besoin du rempart anti-communiste que maintenait Mobutu en Afrique centrale. Ils lâchent le despote, malade et reclus dans son palais de Gbadolite, dans sa région natale.

Un trafiquant d’or marxiste devient la couverture congolaise du Rwanda et de l’Ouganda : Laurent-Désiré Kabila, traqué depuis trente ans par le régime et dont le fils, Joseph, vit exilé en Tanzanie. Le 13 mars 1997, Léon Kengo, qui dirige le cabinet de crise, déclare que « Kisangani ne tombera pas » ; les rebelles conquièrent la ville deux jours après. Lui n’attend pas, comme le président-maréchal, qu’ils soient aux portes de la capitale pour faire ses valises. Il démissionne le 24 mars, rejoint la Belgique en avril. Les obsèques de son « grand frère » Mobutu, mort au Maroc six mois plus tard, se dérouleront sans lui.

Un fervent catholique

Laurent-Désiré Kabila et ses « gens de l’Est » n’inspirent pas confiance aux anciens mobutistes. Léon Kengo attendra sa mort et son remplacement par son fils pour revenir à Kinshasa, en 2004. Le gouvernement de transition, né des accords de paix, oublie vite le mandat d’arrêt pour pillage et mauvaise gestion qui le visait.

Le vice-président est alors un chef de guerre qu’il connaît bien, Jean-Pierre Bemba, fils de son « petit frère », Jeannot Bemba, homme d’affaires lui aussi métis, mobutiste et de la province de l’Equateur. Sa première visite est réservée à son ami Etienne Tshisekedi. Le vieil opposant, mort en février 2017, lui a succédé comme premier ministre, en 1993. Signataire des actes fondateurs du parti unique, « Etienne » a réussi à nettoyer son image et à se tailler le costume de patriarche de l’opposition. Pas Léon Kengo.

Bien que chahuté par la foule à Kinshasa, agressé par des opposants à Paris et peu populaire dans sa région natale, il a toujours été convaincu de peser. A l’élection présidentielle de 2006, il soutient Jean-Pierre Bemba, mais le chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) est arrêté deux ans plus tard par la Cour pénale internationale (CPI) pour des exactions en Centrafrique. A son tour d’affronter Joseph Kabila, en 2011 : 4,95 % des voix.

Depuis, les deux hommes maintiennent une relation plus ou moins cordiale. Aux questions sur le chef de l’Etat et leur cohabitation, Léon Kengo botte en touche par deux fois : « Son père était brutal, le fils est plus doux », puis « Alors que Mobutu voulait toujours avoir la main, Kabila me laisse travailler ». Il évite aussi de répondre à la question qui taraude le pays et les diplomates : et si, comme en 2016 et en 2017, les scrutins de 2018 ne sont pas organisés ?

Quarante-trois ans séparent les deux premiers hommes de la RDC, mais pas seulement. Ils incarnent deux Congo qui se sont longtemps combattus.

Joseph Kabila, qu’on dit peu pratiquant, parle swahili ; Léon Kengo, fervent catholique, parle lingala et français. Le premier a laissé les églises du réveil prospérer ; le second a tissé une solide amitié avec le cardinal de Kinshasa, Laurent Monsengwo, qui a récemment fustigé la « barbarie » et « l’incompétence » du régime. Le « commandant Joseph », formé en Tanzanie et à l’Académie militaire de Pékin, a conquis le pouvoir par les armes. Celui que ses proches surnomment « Léon l’Etat », qui voit en la Belgique, la France et les Etats-Unis les alliés « naturels » de la RDC, a choisi la voie des institutions.

« Kengo aime l’autorité et l’argent, mais il a le sens de l’Etat, contrairement à beaucoup de ses collègues », affirme un bon connaisseur de la scène politique congolaise. Une gageure dans un pays où l’Etat, en déliquescence, est perçu au mieux avec nostalgie, au pire avec crainte. Entre les deux, Léon Kengo, homme d’affaires privées et publiques, est peut-être l’ultime représentant d’un Etat dont il ne reste plus qu’une administration impayée et obsédée par le protocole.

Dans les faits, son « centrisme » et sa « passion de l’Etat » – titre de ses prochains Mémoires – se traduisent par une ambiguïté permanente. En 1990, quand Mobutu feint de s’ouvrir à la démocratie, Léon Kengo crée immédiatement un parti, l’Union des démocrates indépendants ; mais il sert aussi son maintien au pouvoir en participant au report des élections prévues en 1995. La technique est éprouvée. Elles ne seront jamais organisées. Le Zaïre chutera dans la guerre.

« Kengo place ses hommes »

S’il a été mobutiste, Léon Kengo semble ne jamais avoir embrassé le kabilisme. En 2007, surprise générale au palais du Peuple. Face au candidat présidentiel, l’actuel ministre des affaires étrangères, Léonard She Okitundu, Léon Kengo remporte la présidence du Sénat, pourtant acquis à la majorité.

Son atout : l’hémicycle déborde de dignitaires de l’ancien régime. Le vice-président, Edouard Mokolo wa Mpombo, a dirigé les services de renseignements sous Mobutu. Le deuxième vice-président, Mario Cardoso Losembe, pionnier de l’indépendance, fut son ambassadeur aux Nations unies. A l’instar d’Alexis Thambwe Mwamba, l’actuel ministre de la justice, les mobutistes regroupés autour de Léon Kengo ont évité le sort de nombreux anciens généraux zaïrois, en exil à Bruxelles et Brazzaville depuis vingt ans.

Après avoir mené campagne auprès de chaque élu, le président de la chambre haute a profité de cette place pour exister politiquement, sans se mettre en danger. Appuyé sur les loyautés mobutistes, l’unité des Equatoriens et les intérêts privés, il conserve son influence grâce aux « Kengo Boys » (ceux qui défendent ses idées et ses actes), passés sans mal des milieux d’affaires aux administrations publiques, comme de Mobutu à Kabila.

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A l’Assemblée nationale, « Léon l’Etat » peut compter sur Pierre Pay Pay wa Syakasighe, ex-directeur de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), fleuron industriel tombé en ruine. Ou sur José Endundo Bononge, qui dirigeait l’Office des routes et le patronat. Au gouvernement, son fidèle Michel Bongongo, ministre de la fonction publique, détient un poste clé des finances de l’Etat. « Comme tous les politiques congolais, Kengo place ses hommes, remarque un diplomate de l’Union africaine. Mais qu’est-ce que ça vaut dans un pays où 60 % de la population a moins de 20 ans ? »

Malgré sa loyauté aux institutions, les critiques de Léon Kengo à l’égard de Joseph Kabila se durcissent à l’approche de la fin du mandat présidentiel. En 2014, il mettait en garde contre les projets de changement de la Constitution. Il fut le seul représentant officiel à la messe en hommage aux manifestants tués en septembre 2016, célébrée par son vieil ami le cardinal de Kinshasa. Il n’a pas, en revanche, participé à celle du 12 janvier, quand le même Laurent Monsengwo a commémoré la répression de la marche des catholiques, le 31 décembre 2017. Dans l’attente des élections, Léon Kengo préfère rester discret et au pouvoir.

« Il attend que Kabila trébuche »

Après Mobutu, Joseph Kabila ne s’y est pas trompé : il faut tenir à distance ce politicien habile et puissant, tout en l’intégrant. Le mariage de la carpe et du lapin convient au couple de l’exécutif. Quoi de mieux qu’un ancien mobutiste comme caution d’ouverture politique ? Et quel meilleur contre-modèle au bon gestionnaire qu’un président dont la famille contrôle des pans entiers de l’économie nationale ? « Kengo a montré à Mobutu et à Kabila qu’il leur était plus utile en tant qu’opposant, explique un sénateur. En privé, il ne cache pas ce qu’il pense. Il savait manier les humeurs de Mobutu. Aujourd’hui, il attend que Kabila trébuche. »

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Le grand équilibriste prend congé de la conversation. Comme dernière pirouette, une référence incongrue : « Pour l’avenir, je me vois un peu comme Antoine Pinay. » Président du Conseil sous la IVe République française, puis ministre des finances de Charles De Gaulle, Antoine Pinay conseilla de nombreux hommes politiques à la fin de sa vie. Léon Kengo, au cœur d’un système politique verrouillé depuis plus d’un demi-siècle, n’a-t-il jamais eu de regrets ? « Un seul : ne pas avoir été président du Congo. “Ne fût-ce qu’un jour”, comme disait Mobutu. Mais il est resté trente-deux ans. » Après une vie passée à gravir tous les échelons du pouvoir, sauf le plus haut, « Léon l’Etat » n’a jamais semblé aussi proche, ni aussi éloigné de son but. Quant à Joseph Kabila, s’il n’est plus président, il deviendra sénateur à vie.

Avec Le Monde

Les séries africaines crèvent (enfin) l’écran

Les programmes produits localement sont plébiscités par le public d’Afrique francophone mais peinent encore à trouver des financements.

« Chérie Coco », c’est l’histoire de Marie et Yvan, un couple de trentenaires vivant à Dakar, elle jalouse, lui un brin macho, dont la vie quotidienne s’égrène au fil de sketches d’une durée moyenne de 40 secondes. Avec le même écran partagé en deux parties – rose pour elle, bleu pour lui –, la série est directement inspirée du format original québécois « Un gars, une fille ». Produite au Sénégal, « Chérie Coco » incarne « la société africaine contemporaine », annonçait Canal + lors du lancement de ce programme, en novembre 2017 : « C’est la série “coupée-décalée” où l’humour permet la rencontre de la tradition et de la modernité, pour être au plus proche des téléspectateurs. »

 

 

« Chérie Coco », « Sœurs ennemies », « Parents mode d’emploi », « Ma famille »… Ces dernières années, avec l’arrivée de nouvelles chaînes de télévision en Afrique francophone, les contenus produits localement se sont multipliés. Au Sénégal, la chaîne leader, Télé Futurs Médias (TFM), a même complètement revu sa stratégie, comme l’explique Mamoudou Ibra Kane, directeur général du Groupe Futurs Médias : « Au lancement, en 2010, nous diffusions 30 % de programmes extérieurs. Dès la fin de l’année, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une forte demande de séries locales. Et aujourd’hui, plus de 90 % des contenus sont des programmes locaux. »

Un média majoritairement féminin

Canal + ou TV5 Monde ont suivi la même voie, comme l’explique Nathalie Folloroux, directrice de la programmation de Canal + International : « Sur nos chaînes, il y a de plus en plus de séries courtes produites localement, et nous allons lancer plusieurs séries longues faites en Afrique, afin de répondre à l’attente de proximité de nos téléspectateurs. » Pour Arnaud Annebicque, directeur du développement Afrique et Europe chez Médiamétrie, une société française spécialisée dans la mesure d’audience, il existe une réelle appétence de la population pour les séries locales : « Celles qui marchent le mieux sont les séries romantiques, car en Afrique la télévision est majoritairement un média féminin. »

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« Il s’agit d’une véritable démarche culturelle, affirme Tidiane Dioh, responsable de programme médias à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La question se posait : les productions qui viennent d’ailleurs parlent-elles vraiment aux populations qui les regardent ? À travers ces productions, les Africains se réapproprient leur histoire. » Même son de cloche chez la scénariste et réalisatrice ivoirienne Marina Niava : « Dans ces séries, les gens sont contents de se retrouver. La série “Ma famille”, par exemple, a connu un grand succès en Côte d’Ivoire parce qu’on y retrouve le quotidien d’une famille avec un langage et un humour bien à nous. »

Si ces séries sont des succès d’audience, c’est parce qu’elles abordent des problématiques rencontrées par la population locale. La série « Brouteur.com », dont la troisième saison est actuellement diffusée sur TV5 Monde, en est un exemple. Réalisée par Alain Guikou, elle raconte l’histoire de cyberescrocs qui font chanter leurs victimes en Europe pour leur soutirer de l’argent ; un phénomène traité avec humour dans la série. « Les séries locales ont une approche moins déprimante de l’Afrique que les productions européennes. Elles arrivent à parler de vrais problèmes de société en y ajoutant du comique, du léger », analyse Marina Niava.

500 000 euros pour 100 épisodes

L’autre atout de ces productions locales est leur coût. Mamoudou Ibra Kane, du Groupe Futurs Médias, l’avoue : « Il y a une nette différence de prix entre une production locale et une production occidentale, notamment grâce à la main-d’œuvre. Pour une série produite au Sénégal, les 100 épisodes peuvent nous coûter jusqu’à 350 millions de francs CFA [environ 530 000 euros]. » Des coûts qui ont augmenté depuis les années 2000, car pour satisfaire un public, des diffuseurs et des publicitaires de plus en plus exigeants, le niveau de production a dû monter en qualité.

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« Pour faire des productions africaines de qualité, tout est une question de financement. Or le financement des chaînes provient en grande partie des revenus publicitaires », rappelle Arnaud Annebicque, de Médiamétrie. Plus une série est regardée, plus la chaîne vendra cher ses spots publicitaires, et plus elle pourra investir d’argent dans une nouvelle série. Problème : selon Arnaud Annebicque, « la plupart des pays d’Afrique subsaharienne n’ont pas la capacité financière de calculer automatiquement, minute par minute, l’audience. » Nathalie Folloroux, de Canal +, confirme : « À l’heure actuelle, il n’est pas possible de savoir l’audience exacte de tel ou tel programme. Pour connaître les goûts de nos abonnés, nous réalisons chaque année plusieurs études qualitatives et quantitatives internes. »

Pour la réalisatrice Marina Niava, « si les budgets de production ont augmenté, ils restent encore trop faibles ». « Il n’y a pas de forts apports du secteur privé, réunir les fonds est donc très compliqué, déplore-t-elle. Parfois, nous sommes amenés à tourner en même temps que la série est diffusée à la télévision. » La jeune cinéaste a remporté en 2016 des fonds de l’OIF pour financer une partie de sa première série, intitulée « 21 », dont la production débutera en avril.

Avec Le Monde Afrique

 

Présidentielle camerounaise: Josua Osih , le candidat qui remplace l’historique John Fru Ndi

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Désigné candidat du Social democratic front (SDF, opposition) pour la présidentielle de 2018, Joshua Osih succède, à 49 ans, à John Fru Ndi, légendaire président du parti. Jeune Afrique vous présente ce mordu d’aviation tombé dans la politique.

Sa désignation à la candidature du Social democratic front (SDF), le samedi 24 février, pour la présidentielle d’octobre 2018, n’a pas été un long fleuve tranquille. Jusqu’au bout, les adversaires de Joshua Osih ont tenté de lui barrer la route. Mais le député de Douala, natif du Sud-Ouest, a tenu bon et su garder le cap.

 

Les Camerounais l’avaient découvert dans le costume d’un expert en aviation un soir de mai 2007, alors que le vol 507 de Kenya Airways venait de s’écraser non loin de l’aéroport de Douala. Certes, Joshua Osih était déjà second vice-président du SDF, mais nul n’imaginait qu’il pousserait John Fru Ndi vers la sortie une décennie plus tard.

 

Le photographe jette son dévolu sur la femme de l’émigré, enceinte de 5 mois

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans le département de Kaffrine. En effet, M. V. , photographe de son état, qui a été déféré vendredi dernier au parquet de Kaolack, est accusé d’être le violeur de la femme d’un émigré enceinte de 05 mois au village de Mbéné Mamour.

D’après les témoins,  les faits remontent au mercredi dernier aux environs de 15 heures.  » M.V. qui avait l’habitude de se rendre de village en village pour remettre des photos à leurs propriétaires ou récupérer son argent après avoir couvert une cérémonie à l’aide de son appareil photo, s’était rendu à Mbéné M. après avoir fait quelques villages pour les mêmes besoins. Arrivé sur les lieux,  M.V.  a trouvé la dame M. B. Cissé, l’épouse de l’émigré, enceinte de 05 mois et 2 semaines, en train de dormir dans sa chambre. C’est ainsi qu’il s’est jeté sur elle. Il l’a sauvagement brutalisé avant de satisfaire sa libido ». Rencontré  au tribunal régional de Kaolack, l’un des voisins d’ajouter.  » Ce sont les cris de la dame qui ont ameuté les populations. M.qui essayait de s’enfuir, a été finalement rattrapé après une folle course poursuite »

Au finish, M.V. a été conduit à la brigade de la gendarmerie de Kaffrine où il a été plus tard déféré au parquet de Kaolack. Le jugement est très attendu par les habitants de Mbéné Mamour et Mbéné Diouma dont certains d’entre eux étaient venus au tribunal de Kaolack en vue de trouver des avocats.

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans le département de Kaffrine. En effet, M.V.,  photographe de son état, qui a été déféré vendredi dernier au parquet de Kaolack, est accusé d’être le violeur de la femme d’un émigré enceinte de 05 mois au village de Mbéné Mamour.

D’après les témoins,  les faits remontent au mercredi dernier aux environs de 15 heures.  » M.V. qui avait l’habitude de se rendre de village en village pour remettre des photos à leurs propriétaires ou récupérer son argent après avoir couvert une cérémonie à l’aide de son appareil photo, s’était rendu à Mbéné Mamour après avoir fait quelques villages pour les mêmes besoins. Arrivé sur les lieux,  M.V.  a trouvé la dame M. B. Cissé, l’épouse de l’émigré, enceinte de 05 mois et 2 semaines, en train de dormir dans sa chambre. C’est ainsi qu’il s’est jeté sur elle. Il l’a sauvagement brutalisé avant de satisfaire sa libido ». Rencontré  au tribunal régional de Kaolack, l’un des voisins d’ajouter.  » Ce sont les cris de la dame qui ont ameuté les populations. M. qui essayait de s’enfuir, a été finalement rattrapé après une folle course poursuite »

Au finish, M.V.  a été conduit à la brigade de la gendarmerie de Kaffrine où il a été plus tard déféré au parquet de Kaolack. Le jugement est très attendu par les habitants de Mbéné Mamour et Mbéné Diouma dont certains d’entre eux étaient venus au tribunal de Kaolack en vue de trouver des avocats.

 

Erdogan veut booster les échanges commerciaux Sénégal-Turquie

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De passage en Algérie lundi, avant de se rendre Mauritanie où il a promis une contribution turque de 5 millions de dollars pour la force antiterroriste du G5 Sahel, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est fixé jeudi pour objectif à Dakar de pratiquement doubler les échanges commerciaux entre la Turquie et le Sénégal.

Alger en début de semaine, Nouakchott ensuite, Dakar jeudi avant de finir par un passage à Bamako vendredi… Le président turc Recep Tayyip Erdogan poursuit son opération séduction sur de continent africain.

« Il y a deux ans, le président Erdogan m’avait suggéré de porter le niveau des échanges commerciaux à près de 250 millions de dollars. Nous y sommes en 2017. Une nouvelle barre a été fixée conjointement à près de 400 milliards. Nous allons travailler ensemble à atteindre et même dépasser cet objectif », a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse conjointe le président sénégalais Macky Sall.

« Je pense qu’aujourd’hui, nous allons avoir un nouvel élan dans nos relations avec cette visite. Le chiffre d’affaires de nos échanges va augmenter », a assuré Recep Tayyip Erdogan.

 

Réforme du Conseil de sécurité

Depuis son arrivée au pouvoir, en 2003, le président turc a entrepris de renforcer les liens entre la Turquie et le continent africain, un effort qui s’est concrétisé notamment par la multiplication des ambassades turques et des dessertes de la compagnie Turkish Airlines.

« Nous voulons partager avez nos amis africains nos expériences », a-t-il dit lors d’une visite à Diamniadio, une ville nouvelle en cours de construction à une quarantaine de kilomètres de Dakar, grâce notamment à des entreprises turques.

« Il ne s’agit pas de consommer ou d’exploiter les ressources africaines. Nous ne nous permettrons jamais de mettre en application des méthodes inhumaines comme ce fut le cas sur l’île de Gorée », symbole de la traite négrière au large de Dakar, a assuré le président turc devant un forum d’hommes d’affaires.

À cette occasion, Recep Tayyip Erdogan a plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, estimant que « cinq pays (les membres permanents à savoir les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la Chine et la France ) ne doivent pas décider du destin du monde.

« La Turquie, le Sénégal, la Mauritanie, devraient être membres de ce Conseil », a-t-il estimé.

Le rôle accru de la Turquie en Afrique

Preuve du rôle accru que la Turquie entend jouer en Afrique, le président Erdogan avait annoncé mercredi soir à Nouakchott une contribution de la Turquie de 5 millions de dollars pour financer le G5 Sahel, la force militaire constituée par cinq pays africains pour lutter contre les groupes jihadistes actifs au Sahel.

« La Turquie fait partie des pays qui comprennent le plus les dangers auxquels sont confrontés les pays du Sahel. Nous avons donc décidé de consentir une aide financière de 5 millions de dollars (4 millions d’euros) pour appuyer la force conjointe du G5 Sahel », a-t-il déclaré peu avant de quitter la Mauritanie.

« Comme vous le savez, les pays du Sahel font face au danger du terrorisme, de l’extrémisme, des trafics illicites et du trafic de drogue. À cet égard, nous nous félicitons du soutien du président Erdogan au G5 Sahel », s’est réjoui à ses côté le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Pour lutter plus efficacement contre les groupe jihadistes qui se jouent des frontières, des États de la région (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont mis sur pied la force du G5 Sahel, qui devrait compter 5 000 soldats d’ici la mi-2018.

Les contributions totales pour cette force, qui étaient de 414 millions d’euros après la réunion du 23 février à Bruxelles, passent à 418 millions d’euros avec l’apport de la Turquie. Quelques 480 millions d’euros sont jugés nécessaires pour 2018, selon le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Lors de sa visite, la première d’un chef d’État turc en Mauritanie, Erdogan a présidé à la signature d’accords bilatéraux dans les domaines de la pêche, de l’agriculture, de la protection des investissements, du tourisme ou encore des hydrocarbures et des mines.

Avec Jeune Afrique

Présidentielle au Zimbabwé : le successeur de l’opposant Morgan Tsvangirai est connu

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Divisé et endeuillé par la mort de son chef historique, Morgan Tsvangirai, le MDC a choisi Nelson Chamisa pour le représenter lors du prochain scrutin.

 

Le président en exercice du principal parti d’opposition du Zimbabwe, Nelson Chamisa, a été investi, jeudi 1er mars, candidat à l’élection présidentielle prévue cette année, la première depuis la fin des trente-sept ans de pouvoir de Robert Mugabe. « Le conseil national du parti a confirmé Me Nelson Chamisa comme son véritable chef et candidat à l’élection présidentielle de 2018 », a annoncé un porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Luke Tamborinyoka.

Cette décision, annoncée à l’issue d’une réunion de six heures de la direction du MDC à Harare, tranche, au moins provisoirement, les rivalités qui agitent le parti depuis la mort de son chef historique, Morgan Tsvangirai. Fondateur du MDC, ce dernier est décédé le 14 février à 65 ans des suites d’un cancer du côlon à Johannesburg, où il était soigné.

 

Avant même sa mort, les trois vice-présidents du MDC avaient revendiqué la succession du chef, malade, menaçant de faire exploser le parti à quelques mois seulement des élections. M. Chamisa, qui se prévalait d’avoir été nommé président par intérim, a finalement remporté la course pour la succession.

Premier scrutin post-Mugabe

Ces dissensions ont ouvert un boulevard au nouveau président du pays, Emmerson Mnangagwa, qui a été investi candidat du parti au pouvoir, la ZANU-PF, pour les élections générales. Cacique de l’ancien régime, M. Mnangagwa, surnommé le « Crocodile », a pris la tête du Zimbabwe après la démission forcée, en novembre 2017, du président Robert Mugabe au terme d’un règne sans partage de trente-sept ans.

Alors que les scrutins qui se sont déroulés sous l’ère Mugabe ont été le théâtre de fraudes et de violences, M. Mnangagwa a promis à plusieurs reprises que les élections seraient « justes, libres et crédibles ». Plus de 5,3 millions d’électeurs ont déjà été enregistrés pour ces élections, a annoncé jeudi à la presse la présidente de la Commission électorale, Joyce Kazembe. Mme Kazembe n’a pas annoncé la date, très attendue, du scrutin. En janvier, M. Mnangawa avait indiqué qu’elles auraient lieu « avant juillet »

 

Criminalité en Ouganda : Museveni limoge le chef de la police et le ministre de la sécurité

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Le président ougandais Yoweri Museveni a limogé dimanche soir le chef de la police, Kale Kayihura, ainsi que le ministre de la Sécurité, Henry Tumukunde.

L’annonce du limogeage est intervenue par le biais d’un communiqué de la présidence ougandaise. Kale Kayihura était critiqué en raison d’une forte augmentation de la criminalité en Ouganda, notamment dans Kampala. Il est remplacé au poste d’Inspecteur général de la police par Okoth Ochola.

Cette nomination intervient dans un contexte où la police ougandaise est de plus en plus souvent mise en cause dans des violations des droits de l’homme et pointé du doigt pour le climat d’impunité et, surtout, à la corruption y qui règne.

En 2016, la Commission ougandaise des droits de l’homme recensait ainsi 848 cas de torture, contre 731 cas en 2015, perpétrés pour la plupart par des forces de l’ordre.

« In exercise of powers granted to me by the Constitution, I have appointed Gen Elly Tumwine as the Security Minister. I have also appointed Mr Okoth Ochola as the Inspector-General of Police. He will be deputised by Brig Sabiiti Muzeei »

Le ministre de la Sécurité, Henry Tumukunde, ouvertement critique des manquements de la police et engagé dans une lutte d’influence avec Kale Kayihura, a également été limogé, sans que le communiqué de la présidence ne précise les raisons de cette éviction. Il est remplacé par le général Elly Tumwiine.

Les deux responsables limogés sont des anciens combattants de la « guerre de libération », qui s’est conclue par l’arrivée au pouvoir de Yoweri Museveni en 1986.

Avec Jeune Afrique

 

Tribune: « Arrêtez Youssou Ndour ! »

 

Youssou Ndour lors du procès de la caisse d’avance votre nom a été cité parmi les bénéficiaires de la caisse d’avance pour l’organisation du Bercy entre 2002 et 2009.
La ville de Dakar n’avait qu’une possibilité pour participer en numéraire à cet événement et c’était grâce aux fonds politiques détenus par le Maire KHALIFA SALL.


M. YOUSSOU NDOUR, éclairez notre lanterne sur cette question au lieu de faire de faire du « Sam mbaye Mbayane » déguisé.
Je rappelle que la  participation de la mairie de Dakar  s’explique par le faite que Bercy offrait à la ville de Dakar la possibilité de vendre la destination de la capitale Sénégalaise et de soutenir la culture qui est une compétence transférée.
Ci-dessous un communiqué de presse  de la ville de Dakar qui date du 16 juin 2010.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Suite aux informations parues dans la presse, la Ville de Dakar rappelle que dans le cadre du soutien qu’elle apporte à la Fédération Sénégalaise d’Athlétisme, elle avait sollicité Youssou NDOUR pour assurer un concert au stade Léopold Sédar SENGHOR, à l’occasion du meeting international d’athlétisme de Dakar, afin de relever le pari de la mobilisation.

Au terme du meeting international d’athlétisme de Dakar, la Ville de Dakar a conclu avec Youssou Ndour Head Office une convention qui a pour objet « de déterminer les conditions et modalités du partenariat pour la promotion de la pratique du « Kids Athletics » dans les écoles élémentaires de Dakar », ce programme d’initiation à la pratique de l’athlétisme mis en œuvre par la Ville de Dakar et l’IAAF et destiné aux enfants de 7 à 12 ans.

Dans ladite convention, le chanteur Youssou NDOUR s’engage, entre autres, à être le parrain du championnat de « Kids Athletics » 2010 et à assurer la promotion et la vulgarisation de la pratique de l’athlétisme dans les écoles élémentaires de la Ville.

De son côté, la Ville de Dakar s’engage à verser à Youssou Ndour Head Office la somme de Quinze Millions (15.000.000 F CFA) de Francs CFA et non Trente Millions (30.000.000 F CFA) de Francs CFA, comme annoncé dans la presse. Cette somme représente la contribution de la Ville de Dakar comme sponsor Gold du 10ème anniversaire du Grand Bal Paris – Bercy.

Conformément aux dispositions légales et réglementaires, la convention de partenariat entre la Ville de Dakar et Youssou Ndour Head Office a été signée le 03 mai 2010, enregistrée au Bureau du recouvrement de Dakar-Plateau, le 31 mai 2010 sous le bordereau N°3333/06, Volume II, Folio 69, Case 2591 et traitée par les Recettes Perception Municipale qui en ont vérifié la conformité. (Cf : La convention est annexée à la présente)

Enfin, la Ville de Dakar rappelle que la convention signée avec Youssou Ndour Head Office entre dans le cadre global du partenariat établi avec les acteurs culturels, sportifs et du mouvement associatif sans exclusive, lesquels ont bénéficié, sous une forme ou une autre, de l’accompagnement de la Ville dans la mise en œuvre de programmes d’intérêt général. C’est dans ce cadre que s’inscrit la convention de partenariat avec le Centre National de Transfusion Sanguine et Gaston Production pour une campagne de sensibilisation en faveur du don de sang qui a permis au Centre National de Transfusion Sanguine de recruter plus 4.000 donneurs de
sang.

Fait à Dakar, le 16 juin 2010.
Ce texte est une preuve de plus  du complot contre le député-maire de Dakar.
Pape Konaré DIAITE
Éternel Khalifiste
Cordialement
Pape Konaré DIAITE
Chargé de communication du Maire Barthélémy DIAS 

 

Thiès : il tue son grand-frère

L’horreur s’est produite hier au quartier Cité Lamy à Thiès. M.H.n’a trouvé rien de mieux à faire que de s’acharner sur son grand frère Gaston Hanne qu’il a tué à coups de coupe-coupe. Le grand frère a été atteint au ventre et c’est dans ces conditions qu’il a affreusement rendu l’âme. Les faits se sont produits vers 10 heures et selon nos sources, M.H. ne jouit pas d’une bonne réputation dans le quartier car étant un adepte de la drogue. C’est ainsi, selon les mêmes sources, qu’il s’en prenait souvent à son grand-frère. La victime venait juste de souffler sur ses 34 bougies et dans le quartier c’est encore l’émoi et la grande consternation. Ce sont les éléments du poste de police qui ont procédé au constat d’usage avant le transfert du corps vers la morgue du Centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndéguène.

 

Menace terroriste à Ouaga, Dakar épargnée pour l’instant

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L’attaque terroriste perpétrée vendredi dernier à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè pour la troisième fois entre 2016 et 2018, incite le Sénégal à redoubler de vigilance et à renforcer le dispositif sécuritaire antiterroriste pour se prémunir de toute menace.

Plusieurs morts et des dizaines de blessés. C’est le bilan provisoire de l’attaque terroriste survenue hier, à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè. Cette attaque meurtrière, troisième du genre en l’espace de trois ans, met sur le qui-vive les autorités étatiques sénégalaises, notamment celles en charge de la sécurité intérieure du pays. A cet effet, le dispositif sécuritaire déjà mis sur place est renforcé davantage, selon le Bureau des relations publiques de la police nationale contacté hier par ‘’EnQuête’’.

‘’Il y a un dispositif qui est là, mais qui est renforcé, surtout au niveau des frontières. Les éléments sont vigilants’’, tranquillise d’emblée le commissaire Tabara Ndiaye, chef du Brpn. Elle renseigne, par la même occasion, que les forces sécuritaires, pour pallier toute éventualité et dissiper toute menace terroriste, misent beaucoup sur le renseignement et la vigilance. A cet effet, bon nombre de renseignements généraux sont disséminés sur le terrain et cela, dans tous les endroits stratégiques. ‘’Nos hommes qui ne sont pas en tenue sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont en tenue’’, révèle Mme Ndiaye.

Cette vigilance, selon le chef du Brpn, est matérialisée sur le terrain par des patrouilles régulières, souvent dans certains coins et recoins de la capitale, et dans les autres villes du pays. ‘’Peut-être que vous ne le remarquez pas, mais de plus en plus il y a, dans chaque rond-point, une patrouille de la police ou des éléments sans véhicule qui veillent au grain. Ce sont là les mesures visibles que nous avons prises’’.

A côté de ces mesures visibles, d’autres, plus discrètes, sont prises par les autorités en charge de la sécurité intérieure du pays et sur lesquelles la police refuse systématiquement de communiquer. ‘’Retenez simplement qu’il y a des mesures invisibles qu’on ne peut pas répandre sur la place publique’’, confie le commissaire Tabara Ndiaye.

‘’Karangué’’ et Cico, la panacée

Pour contenir la menace terroriste qui gagne graduellement du terrain dans la sous-région ouest-africaine, avec la ceinture de feu qui s’élargit de plus en plus, les autorités en charge de la sécurité intérieure avaient initié une opération de prévention dénommée ‘’Karangué’’. Cette initiative consiste ainsi à des patrouilles mixtes entre la police et la gendarmerie dans des localités ciblées.

Au-delà de ces mesures ponctuelles, les autorités étatiques ont, en effet, après l’attaque tragique de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, pris les devants, en signant des accords de défense dans le but de former les ressources humaines censées assurer la sécurité du peuple sénégalais, à travers un Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte antiterroriste (Cico) créé par le président Macky Sall par décret. Placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, cet organe vise à assurer la prévention contre ce phénomène et ‘’l’efficacité’’ en cas d’attaque.

Cette initiative est, en effet, partie d’un contexte national et international caractérisé par la recrudescence d’actes terroristes, dont les victimes sont principalement les populations civiles.

Au niveau national, même si des actes terroristes ne sont pas encore enregistrés, force est de reconnaître que notre pays est exposé à la menace. Dès lors, il urge de prendre des mesures anticipatrices qui permettront non seulement d’assurer la prévention et la protection idoines contre le terrorisme, mais également l’efficacité de l’intervention en cas de survenance d’attaques terroristes.

C’est ainsi que l’Etat a engagé la mise en œuvre d’une stratégie antiterroriste. Aussi, les ministères de la Justice, de la Santé et des Forces armées sont fortement mis à contribution.

Le Sénégal et la France se liguent contre le terrorisme

Toujours dans le cadre de la prévention contre la menace terroriste, le Sénégal et la France, en novembre 2013, avaient décidé de joindre leurs efforts dans un plan d’action de lutte contre le terrorisme. Un projet d’une valeur de 460 millions de francs Cfa financé par le Fonds de solidarité prioritaire du ministère français des Affaires étrangères.

Parallèlement, avec la Mauritanie, le Sénégal a initié des patrouilles combinées à la frontière qu’ils se partagent. ‘’Dans le contexte sécuritaire, nos deux armées ont jugé opportun de se retrouver ensemble pour dégager des actions de sécurisation, le long de la frontière sénégalo-mauritanienne. Nous allons exécuter ensemble des missions sur le terrain, pour sécuriser et renforcer le sentiment sécuritaire des populations qui vivent à la frontière’’, avait déclaré le colonel Mbaye Cissé, Commandant de la zone militaire Nord du Sénégal.

Le terrorisme, selon le président de la République, est un combat de la vie que les pays du monde entier doivent gagner. Pour Macky Sall, tous les citoyens doivent se mobiliser contre ce fléau qui n’épargne aucun pays. ‘’La lutte contre le terrorisme est un combat de tout un chacun. C’est celui des citoyens qui doivent participer dans l’effort de défense du territoire national par l’information, la communication et par la collaboration avec les services de sécurité’’, déclarait-il déjà l’année dernière.

Avec Enquête Plus

 

Keur Massar, l’horreur: A.Nd. tue son enfant et se fond dans la nature

Alors que tout le pays s’émeut des enlèvements d’enfants, un fait pour le moins invraisemblable vient de se passer à Keur Massar, au quartier Arafat.  Un homme a mis fin aux jours de son enfant. Comme si cela ne suffisait pas A. ND a tenté de poignarder un passant mais n’est pas parvenu à ses fins. C’est d’ailleurs, ce dernier qui l’a dénoncé aux gendarmes. C’est lorsque les limiers se sont transporté sur les lieux qu’ils ont découvert l’innommable : le corps sans vie de l’enfant. En revanche, ils n’ont pas trouvé son père sur place. Renseignement pris, il s’est fondu dans la nature. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.

 

Le discours anti-Macky d’Idrissa Seck à Accra

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Je voudrais commencer par vous remercier de m’offrir l’opportunité d’un pèlerinage sur cette terre du refus et du panafricanisme, cette terre de Kwame Nkrumah. Cet immense Africain qui a brisé les chaînes mentales et appelé notre continent à s’émanciper du sentiment du dominé comme du ressenti de celui qui a perdu toute emprise sur son propre avenir.

 

Je remercie mes sœurs et frères libéraux de tout le continent et d’ailleurs réunis ici, au Ghana, pays du Président Nana Akufo-Addo dont le récent et mémorable discours de Dakar fut une belle réponse à cet autre discours de Dakar selon lequel « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », discours d’un certain Sarkozy venu profaner l’enceinte de l’université Cheikh Anta Diop, Pharaon du panafricanisme.

 

Notre continent est le berceau de l’humanité. Il en est aussi l’avenir. Pour ses enfants ambitieux comme pour ceux, à travers le monde, qui ont senti qu’il est enfin l’heure de converger vers la nouvelle frontière de la croissance mondiale.

 

Ici à Accra, terre des héritiers de Nkrumah, il est tellement inspirant de parler de liberté et de renaissance africaine. Comme l’a dit le premier président de ce pays, «nous ne sommes pas africains parce que nous sommes nés en Afrique mais parce que l’Afrique renaît en nous »

 

Cette renaissance doit sonner le glas de la gestion autoritaire du pouvoir pour que soit finie l’ère de l’arbitraire après tant d’années de sacrifices et de conquêtes démocratiques.

 

Et parce qu’il faut commencer par cultiver son propre jardin, je voudrais, ici à Accra, lancer un appel solennel au Président Macky Sall, un maoïste devenu libéral, pour qu’il libère le prisonnier politique Khalifa Ababacar Sall, Députe-maire de la capitale sénégalaise, héritier légitime du socialiste Leopold Sédar Senghor. La défense de la liberté contre l’arbitraire oppression est un principe qui transcende les idéologies et les croyances. Nul ne doit tolérer qu’une institution judiciaire soit manipulée par l’exécutif pour agresser ses adversaires et garantir l’impunité à ses partisans et alliés.

 

A l’heure où il faut renforcer la sécurité judiciaire pour aller vers l’émergence, à l’heure où notre secteur privé national aurait tant aimé profiter des opportunités qu’offrent le Sénégal et l’Afrique, à l’heure où les énergies comme les talents doivent se libérer au service de la créativité et de la compétitivité, finies doivent être toutes les formes d’astreintes et de privation arbitraire de liberté.

 

Le 30 mars prochain, le monde entier saura si le président Macky Sall a renoncé ou pas à se servir de la justice pour emprisonner ou déporter des adversaires politiques. Tous les Libéraux du monde dont Il proclame faire partie devront y veiller fermement et j’y prendrai toute ma part, à côté de l’opposition sénégalaise et des forces vives de la nation.

 

Notre rencontre d’Accra doit être l’occasion de mettre en place un observatoire des avancées démocratiques et libérales sur notre continent en commençant par les pays où les membres de notre internationale sont aux responsabilités. Nous devons partout nous assurer de:

l’existence d’une justice forte et indépendante où il sera impossible de déporter ou d’emprisonner ses adversaires politiques et de garantir l’impunité à ses partisans et alliés.

la mise en place d’un processus électoral transparent où un ministre de l’intérieur ne pourra pas déclarer, comme cela vient d’être le cas au Sénégal que son rôle premier est de domestiquer le système électoral pour faire gagner son patron au premier tour.

la préservation des immenses ressources de notre continent par une gestion experte et vertueuse afin que disparaisse le paradoxe insoutenable de la pire misère du monde sur le continent le plus riche de la planète

la formation de notre jeunesse pour la préparer à l’inévitable compétition mondiale

l’implication plus forte de notre secteur privé dans le développement du continent par la prise de participation dans les secteurs porteurs de notre économie comme par un accès privilégié à la commande publique

 

Vive le Réseau Liberal Africain

Vive l’internationale libérale

Vive la Liberté recouvrée de notre continent

Vive l’Afrique

 

« Que les chaînes soient brisées. La misère alors s’éloignera. Les bienfaits nous rendront visite en abondance » prédisait Cheikh Ahmadou Bamba.

 

Je vous remercie

 

 

Idrissa Seck

Président de Rewmi,

Vice-Président de l’Internationale Libérale

 

Tribune: « Hey You ! » (Par Amadou Tidiane Wone)

Youssou Ndour! En votre qualité de chanteur, vous êtes un Maître ! Incontestablement, vous avez porté les succès commerciaux du Mbalax à des niveaux inégalés. Il est vrai que cette variante des musiques sénégalaises, très dansante, est propice au trépignement des foules et à des expressions corporelles plutôt suggestives… Non. Rien à dire Youssou NDOUR, vous êtes un Maître en cette matière. Le roi dit-on…
Fructifiant vos revenus et procédant à des investissements, notamment dans des domaines connexes à votre métier de base, Vous avez mis, avec bonheur, un pied dans la

Communication. Votre groupe de presse compte radio, télévision, et quotidien à fort tirage ainsi que d’autres outils dérivés . C’est admirable!

Vous mettez aussi, désormais, votre renommée et la force de frappe de votre groupe de presse au service de la politique. Soutien de plus en plus…conditionnel (?) du Président Macky Sall, votre dernière sortie médiatique sur vos propres organes pose, à tout le moins, la question de conflits d’intérêts qui commencent à…. faire désordre et à interpeller les observateurs attachés à la bonne gouvernance dans notre pays.

 

Le scénario de la promotion d’une émission de télévision dont vous étiez l’invité, sur votre propre chaîne de télévision pose problème. L’overdose qui en a découlé a produit, sur l’opinion, l’effet contraire à celui visé, tant la ficelle a semblé grosse:

Acte 1: des fuites bien calibrées à travers différents sites internets avec comme phrase clé : «  je suis déçu » Par qui? par quoi? Se demandent les sénégalais. Bien joué !

« Vous le saurez dimanche …» suggère t-on à travers des spots publicitaires malicieux, laissant le doute planer sur une éventuelle tension au niveau le plus élevé…. supputations dans les chaumières.

Acte 2. Une sorte de teaser, à la Une de l’Observateur du Samedi 03 au dimanche 04 Mars 2018. Un quotidien appartenant à… Youssou Ndour! Teaser en cinq points, dont je retiendrai trois et le décor sera campé:

  • «  je ne suis la marionnette de personne….
  • « On ne peut m’interdire aucun droit dans ce pays .
  • « je suis rentré en politique pour servir mon pays. »

Acte 3 : dimanche 12h . Diffusion de l’émission et…surprise : aucune surprise! Flop et fin.

 

Nous sommes déçus !

 

Monsieur le Ministre souffrira donc que désormais nous l’interpellions, en cette qualité, sur le caractère, à la limite non républicain, de se mettre en scène sur ses propres médias pour s’adresser à son patron, le Président de la République ! En qualité de Ministre, lorsque l’on a des observations, voire des griefs à porter à la connaissance du Chef de l’Etat ou de ses collaborateurs , des canaux existent pour ce faire. D’autant plus que les réseaux sociaux nous apprennent que tout ce raffut n’aurait pour origine que des incidents survenus à NDioum lors du concert que vous y avez donné, sur fond de tensions politiciennes entre deux rivaux du parti présidentiel…

Bof… serait-on tenté de dire! Tout ça pour ça? À moins que des enjeux plus souterrains n’échappent à nos radars…

L’opinion publique sénégalaise a, très franchement, bien d’autres chats à fouetter que de se laisser distraire par des règlements de comptes interpersonnels entre membres d’un même parti! Vous auriez pu laver le linge sale en famille…

Par contre, il y’a des rumeurs sur lesquelles, en tant que citoyens nous aimerions un éclairage, cette fois-ci de Monsieur le Ministre Youssou NDOUR: on dit que vous auriez bénéficié de l’octroi de 200 hectares dans la zone de Diass ce qui serait l’équivalent de 8000 parcelles de 150 m2. Vous auriez également bénéficié d’une garantie d’Etat à hauteur de 12 milliards pour vos investissements.

Les rumeurs étant monnaie courante dans notre pays je sollicite de vous, ou de vos services, une réaction à cette information.

Vraie ou fausse ?

C’est bien parce que vous occupez des fonctions de Ministre de la République, et que vous êtes désormais engagé en politique, que je me permets de vous interpeler en ma qualité de citoyen, observateur critique de la « gouvernance sobre et vertueuse » dont le premier bilan est attendu dans quelques mois. Incha Allah.

 

À l’artiste, nous aurions tout pardonné ! Le Ministre, quant à lui, nous doit des explications.

 

Avec mon admiration renouvelée pour votre talent artistique.

 

Amadou Tidiane WONE

woneamadoutidiane@gmail.com

 

Accident de la route : une famille entière de Français d’origine sénégalaise décimée

Souleymane dans 10 jours aurait eu 13 ans, Ibrahima aurait eu 6 ans le 26 mai 2018, Marième aurai eu 5 ans le 13 mai 2018

Trois enfants âgés de 5 à 13 ans sont décédés samedi dans un accident de la route à Ploudaniel, 17 km au nord de Landerneau (Finistère, un département français situé en région Bretagne). Un quatrième enfant dans un état grave et deux adultes blessés ont été transportés à l’hôpital.

La collision a eu lieu peu après 11h15 sur la D770, entre Ploudaniel et Lesneven dans l’arrondissement de Brest, au lieu dit de Penfrat. « La voiture où se trouvaient les enfants a percuté un autre véhicule venant en sens inverse ».

Leur père, T.N. est un homme âgé de 46 ans et demeurant à Mbour, au Sénégal.
Le maire de Ploudaniel, Joël Marchadour, est très en colère parce que, dit-il, « cela fait plus de 20 ans que les habitants et moi-même, nous battons pour une amélioration et surtout une sécurisation de cette voie départementale où chaque jour se croisent en moyenne plus de 13 000 véhicules. Les accidents mortels se multiplient. Il y’en a eu un en octobre 2017 et un autre en décembre de la même année dans lequel une petite fille de quatre ans a perdu la vie. »

Afrique du Sud: on peut désormais exproprier des terres sans compensation

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Le sujet de la redistribution foncière est très sensible depuis la fin de l’apartheid, alors que l’agriculture reste largement aux mains des Blancs.

Le Parlement sud-africain a donné le coup d’envoi d’une réforme de la Constitution, mardi 27 février, pour autoriser l’expropriation sans compensation des terres agricoles au profit de la majorité noire, un sujet très sensible qui agite la vie politique du pays. A une très large majorité, les députés ont adopté une motion mettant en place une commission chargée de réviser à cette fin l’article 25 de la loi fondamentale d’Afrique du Sud.

Ce texte était défendu par le bouillant chef des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), Julius Malema. « Le temps de la réconciliation est fini. L’heure de la justice a sonné, a lancé M. Malema dans l’hémicycle. Nous ne cherchons pas la vengeance […] nous voulons retrouver notre dignité. »

Près d’un quart de siècle après la chute de l’apartheid, la question de la redistribution des terres reste très controversée. Comme le reste de l’économie, l’agriculture reste largement aux mains des Blancs, qui détiennent 73 % des terres contre 85 % à la fin du régime raciste, selon une récente étude. Souvent, la redistribution se solde par un échec. Les nouveaux propriétaires sont contraints de jeter l’éponge, incapables d’assurer la rentabilité de leur exploitation par manque de formation, de moyens ou d’accès aux marchés.

« Panser les plaies du passé »

Depuis plusieurs années, M. Malema exhorte régulièrement ses troupes à « s’emparer des terres ». Ces propos lui ont valu autant de poursuites devant les tribunaux pour « incitation à l’effraction ». Il n’a toutefois pour l’heure pas été condamné. Son texte a obtenu mardi le soutien du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), qui détient la majorité absolue au Parlement.

Conformément à ce qu’a souhaité le dernier congrès de l’ANC, le nouveau président, Cyril Ramaphosa, a promis une réforme agraire destinée à « panser les plaies du passé et à accélérer la redistribution de la terre aux Sud-Africains noirs ». « Nous gérerons ce problème […] d’une manière qui ne portera pas atteinte à l’économie, a-t-il précisé la semaine dernière. Nous n’autoriserons pas des interventions s’apparentant à du vol […] nous ne ferons pas les erreurs que les autres ont commises. »

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), s’est opposé à la réforme, estimant qu’elle « met sérieusement en danger l’économie nationale ». Au Zimbabwe voisin, l’ex-président Robert Mugabe avait lancé dans les années 2000 une réforme agraire fondée sur l’expropriation brutale des fermiers blancs. Elle avait plongé le pays dans une crise économique dont il ne s’est toujours pas relevé.

Le Monde avec AFP

Kahi Lumumba: « Abidjan est devenu un carrefour de l’économie numérique en Afrique »

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Kahi Lumumba dirige l’agence Totem Experience, qua organisé les les 1er et 2 mars 2018 les Africa Digital Communication Days dans la métropole ivoirienne.

Lancés en 2017 à Paris par l’agence Totem Experience, les Africa Digital Communication Days (Adicom Days) se tiennent cette année à Abidjan, jeudi 1er et vendredi 2 mars. L’événement consacré à l’économie numérique africaine n’en est qu’à sa seconde édition, mais la liste des intervenants ferait pâlir d’envie nombre d’organisateurs de grand-messes sur le continent. Des personnalités des médias, comme la Nigériane Uche Pedro, fondatrice du site Bella Naija, des stars des réseaux sociaux, comme les Français Wil Aime et Jérôme Jarre (suivis respectivement par 5 millions et 2 millions de personnes sur Facebook), des représentants de grands groupes internationaux (Coca-Cola) et hexagonaux (Canal +, TV5, Lagardère, Orange, Dailymotion, Air France…)

Le thème de cette année, « Social media, brand content, influence marketing : comment optimiser le retour sur investissement de sa communication digitale en Afrique ? », explique l’importance accordée aux rencontres entre professionnels. Seront notamment présents les Franco-Camerounais Tonjé Bakang, ex-patron du site de vidéo à la demande Afrostream, et Diane Audrey Ngako, fondatrice du site Visiter l’Afrique, l’Ivoirien Guillaume Ketty, qui dirige le cabinet de conseil Afrika Forward, ou encore le Ghanéen Kofi Dadzie, de la société de télécoms Rancard.

Kahi Lumumba, 33 ans, directeur général de Totem Experience – et petit-fils du défunt premier ministre congolais Patrice Lumumba – dévoile les coulisses de l’événement.

Les Adicom Days posent leurs valises à Abidjan. Pourquoi ?

Kahi Lumumba L’année dernière on nous demandait pourquoi Paris, aujourd’hui on nous demande pourquoi Abidjan. Décidément ! Abidjan est devenue un carrefour de l’économie numérique en Afrique, de nombreux indicateurs le montrent : il y a de plus en plus d’investissements venant d’acteurs privés ou d’institutions publiques, de plus en plus d’entrepreneurs, d’applications créées, d’incubateurs, de communautés numériques. La capitale économique ivoirienne est donc pour nous le lieu indiqué, et je peux d’ores et déjà vous assurer que nous y reviendrons très certainement pour la troisième édition.

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Quelles sont les autres nouveautés ?

Après la première journée de conférences, où des experts du secteur échangeront, nous avons décidé d’ajouter une cérémonie, le soir, consacrée aux influenceurs et aux créateurs de contenus du continent. Ceux-ci partageront leurs expériences et certains d’entre eux seront récompensés dans différentes catégories : impact social, jeune talent, technologie, culture, voyage… Cette année, nous avons aussi ajouté une seconde journée d’immersion de nos invités dans des lieux d’innovation à Abidjan, tels que le laboratoire Akendewa, l’accélérateur de start-up Orange Fab et l’espace de co-working Jokkolabs.

Parmi les intervenants, on compte une majorité de représentants de groupes français et de créateurs et influenceurs vivant en France. Est-ce à dire que la communication numérique d’Afrique francophone se conçoit dans un entre-deux avec la France ?

Si de nombreuses têtes d’affiche viennent de l’étranger, de France en particulier, nous avons également invité près de 150 influenceurs ouest-africains. Ils ne prendront évidemment pas tous la parole, mais ils ont fait le déplacement pour échanger avec des influenceurs d’autres pays qui ont réussi, grâce à leur originalité et à leur régularité, à vivre de leur activité.

Sur le plan business, effectivement, ce sont ces groupes français, déjà présents dans de nombreux pays africains, qui ont le plus rapidement saisi l’opportunité du numérique afin d’atteindre leurs cibles, là où nombre d’entreprises africaines ou de plus petite taille préfèrent encore les méthodes de communication traditionnelles. Ce qui nous amène d’ailleurs à l’une des missions des Adicom Days : faire connaître davantage les techniques de communication numérique sur le continent et convaincre de leur efficacité.

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Vos détracteurs affirment que ce type d’événement ne sert pas à grand-chose. Quelles en sont les retombées concrètes pour les participants ?

Je comprends parfois ces critiques, dues très souvent au fait que nous ne prenons pas assez le temps de communiquer sur nos résultats, même lorsqu’ils sont bons. Les exemples de retombées fourmillent pourtant. Il y a ce grand groupe français installé à Abidjan qui a recruté son digital manager après l’avoir rencontré lors des premiers Adicom Days, cette blogueuse qui a commencé à faire des vidéos pour une marque alimentaire à la suite d’une rencontre lors de notre événement… Quand vous avez 400 à 500 personnes d’un même secteur qui échangent dans un brainstorming géant, forcément, il y a beaucoup de choses qui se passent et que nous ne pouvons relayer systématiquement.

 

Cameroun: Akere Muna, candidat à la présidentielle 2018, sur le vivre-ensemble entre anglophones et francophones

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Crise anglophone, réforme de l’État, corruption, candidature commune de l’opposition… De passage en France depuis le 24 février, où il a rencontré la diaspora camerounaise, Akere Muna, candidat à la présidentielle d’octobre 2018, se livre.

On ne sait pas encore si Paul Biya sera candidat à sa propre succession, tandis que le principal parti d’opposition, le Social democratic front, vient tout juste de choisir son champion. Mais une chose est sûre : Akere Muna tente de prendre tout le monde de vitesse.

Candidat de la « Plateforme pour une Nouvelle République » pour la présidentielle d’octobre 2018, l’avocat leader du mouvement NOW, qui tente de reproduire le succès du président français Emmanuel Macron et d’En Marche !, a lancé, de loin, sa campagne.

Entre deux rencontres, de Beyrouth à Paris, en passant par l’Extrême-Nord du Cameroun, Berlin ou Washington, il a évoqué ses ambitions, son actualité et ses espoirs de premier mandat.

On vous voit beaucoup voyager, notamment en France actuellement. Comment se passe votre campagne ?

Akere Muna : J’ai visité l’Adamaoua [une région du Cameroun, ndlr], le Nord, l’Extrême-Nord et je vais prochainement me rendre dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest mais aussi en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada pour faire le tour de la diaspora. L’objectif, c’est de mobiliser.

Dès les premiers jours de mon mandat, chacun pourra choisir s’il a une, deux ou trois nationalités

Je souhaite qu’au moins 15 personnes de notre mouvement NOW soient présentes dans chacun des 30 000 bureaux de vote de la présidentielle. Cela a l’air énorme, mais on y arrive en réalité très vite, comme on l’a vu au Nord, dans l’Extrême-Nord et autour de Douala, dans le Littoral. D’ici fin mai, on devrait avoir nos équipes.

France, Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, États-Unis, Canada… Vous mobilisez beaucoup la diaspora. Pourtant, celle-ci n’a pas le droit de vote puisque la double nationalité n’existe pas au Cameroun…

Ils peuvent néanmoins influencer, même s’ils ne votent pas ! De toute façon, je leur en fais la promesse : dès les premiers jours de mon mandat, ce sera réglé. Chacun pourra choisir s’il a une, deux ou trois nationalités. Bien sûr, il faudra mettre des cadres, notamment fiscaux, mais il faudra cesser de se couper des ressources et des qualités énormes de la diaspora.

Vous avez choisi de démarrer votre campagne de terrain au Cameroun par le Grand Nord [comprenant le Nord, l’Extrême-Nord et l’Adamaoua, ndlr]. Pourquoi ?

C’est dans ces régions francophones que j’ai le plus besoin de convaincre. Étant moi-même anglophone, j’aurais sans doute moins de difficultés à convaincre les anglophones. Barack Obama n’a pas débuté sa campagne en l’axant sur la communauté noire américaine. Il faut en premier lieu que la majorité francophone se reconnaisse en moi et m’accepte. Bien sûr, j’ai prévu de me rendre prochainement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Il n’y a pas d’autre solution que le dialogue et les élections. C’est ça ou la guerre

La crise anglophone a rendu d’autant plus importantes ces deux régions. Quelle est votre stratégie ?

Le dialogue ! Il n’y a pas d’autre solution que le dialogue et les élections. C’est ça ou la guerre. On voit bien que l’État ne va pas vers le dialogue aujourd’hui. Il pense pouvoir régler les problèmes par la force. Mais c’est impossible. D’un côté, il y a des groupes violents qui sévissent et qui n’ont pas grand chose à voir avec les sécessionnistes, même si ces derniers s’en servent parfois pour exister.

D’un autre, l’État utilise cette violence pour justifier le renforcement des moyens militaires. Résultat : on est dans une forme de guerre civile et tous les anglophones sont stigmatisés. Il faut rapidement mettre fin à cet engrenage.

La seule chose qui peut gêner les sécessionnistes, c’est un président anglophone

Être anglophone est-il votre principal atout ?

Il ne faut pas aller aux élections simplement en se revendiquant anglophone ? Cela n’a pas de sens. Il faut un projet qui mobilise. Maintenant, vu le contexte politique, je crois que le Cameroun a besoin d’une alternance culturelle. La seule chose qui peut gêner les sécessionnistes, c’est un président anglophone. C’est pour ça que je fais l’objet de leurs menaces.

Faut-il aller vers le fédéralisme ?

C’est en tout cas une chose que les anglophones modérés peuvent accepter. Personnellement, j’y suis favorable. Il faudra bien sûr décider s’il y aura deux, trois, dix États, en débattant sur tout le territoire.

Le système fédéral est familier pour les anglophones, qui savent comme cela fonctionne, mais il ne l’est pas forcément pour les francophones. Cela passe donc par un dialogue citoyen.

Vous parlez donc d’un dialogue. Sous quelle forme ?

Je crois qu’on a dépassé l’étape d’un dialogue camerouno-camerounais. Une tierce personne ou une organisation doit enclencher le processus en parlant aux différentes communautés. Ensuite, on pourra essayer de se mettre d’accord sur la forme de l’État et sur une réforme de notre système, comme on n’en a pas connu depuis 1972.

La décentralisation est une farce : le Cameroun fonctionne sur un système de création de dépendance envers le régime. Vous quémandez, on vous donne. Le résultat, c’est que le pays est pris en otage par moins de 500 personnes, dont beaucoup ne sont même pas élues ! C’est ce qu’il faut changer.

Comment ?

En démarrant par mettre fin à une corruption qui nous prive de nos ressources. Dès mon premier mandat, il y aura une politique de transparence. On saura qui passe les contrats, pour quelle somme, pour combien de temps… C’est une façon de redonner confiance en l’État. Il est impensable que le Cameroun n’ait pas un système de santé qui fonctionne, des routes qui relient les grandes villes, des rails et des trains électriques qui aillent d’Est en Ouest et du Sud au Nord…

Pour mon premier mandat, on construira un train électrique qui ira non seulement de Douala à Yaoundé mais aussi vers le Nord, l’Extrême-Nord et le Tchad. Il nous faut un train trans-camerounais. C’est aussi ça l’indivisibilité du Cameroun : pouvoir aller partout dans le pays.

Vous avez parlé à deux reprises de votre premier mandat. Doit-il y en avoir d’autres ? Êtes-vous favorable à la limitation des mandats ?

Oui, nous mettrons en place une limitation à deux mandats. C’est largement suffisant pour faire le travail. Pour la durée, je trouve que sept ans, c’est long. Donc, lors de mon premier septennat, je demanderai le passage au quinquennat. Je suis également favorable à une limite d’âge, qui pourrait interdire à une personne de se présenter à une présidentielle au-delà de 80 ans.

Les jeunes doivent devenir des acteurs de la politique camerounaise

Il doit aussi y avoir un renouvellement de génération. Je l’ai vu dans les régions du Grand Nord. La jeunesse est déçue par les grands partis, qui n’ont rien construit. Les jeunes doivent devenir des acteurs de la politique camerounaise !

Seul Paul Biya, qui vient de fêter ses 85 ans, pourrait avoir plus de 80 ans lors de la prochaine élection. S’il décidait de se présenter…

Effectivement, il ne s’est pas encore prononcé et je crois que cela met beaucoup de monde dans l’embarras dans son propre parti. Certains commencent à paniquer. Cela dit, je pense qu’on est à un tournant décisif : Paul Biya observe et j’imagine qu’il est soucieux de ce que l’histoire retiendra de lui.

Se retirer du processus électoral maintenant serait une porte de sortie très honorable pour Paul Biya

Organiser les élections et se retirer du processus maintenant serait une porte de sortie très honorable. S’il choisit de rester, il risque au contraire de porter la responsabilité d’une guerre en zone anglophone.

Le fait que son rival John Fru Ndi ne soit pas candidat à la présidentielle peut-il le pousser à réfléchir davantage à la retraite ?

Je le crois, tout comme les sorties de Jacob Zuma, Robert Mugabe, José Eduardo dos Santos… Peut-être que Paul Biya voudra également faire comme Ahmadou Ahidjo, son prédécesseur, et partir de lui-même en orchestrant sa sortie. Dans tous les cas, le retrait de Fru Ndi et le choix de Joshua Osih sont de bons messages. Osih aura davantage tendance à penser à l’avenir plutôt qu’au passé. Quant à Fru Ndi, il sera sans doute plus facile d’échanger avec lui dès lors qu’il n’aura plus le poids de la candidature à la présidentielle sur les épaules.

La candidature commune de l’opposition est très possible

Vous croyez donc à une candidature commune de l’opposition ?

La candidature commune est très possible. Les Camerounais demandent à ce que l’on se mette ensemble. C’est pourquoi j’ai mis en place mon projet la « Plateforme pour une Nouvelle République », à laquelle les autres partis et organisations de la société civile peuvent adhérer. Il faudra sans doute aller plus loin et convaincre d’autres candidats potentiels.

Bien sûr, si je suis convaincu que le programme d’un autre est le meilleur et le plus utile au pays, alors je m’alignerai derrière lui. Maintenant, il faut aussi que nous ayons un candidat d’expérience, notamment à l’international. C’est aussi pour cela que je voyage beaucoup et que je parle à mes aînés, comme le Ghanéen Nana Akufo-Addo ou l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.

Avec Jeune Afrique

Conflit dit « de faible intensité » en Casamance : un soldat tombe sous les balles

 

Une opération de l’armée, visant « à mettre fin aux activités criminelles » des rebelles en Casamance, s’est soldée ce week-end par la mort d’un soldat.

Les forces armées « déplorent malheureusement un mort et un blessé » lors de cette opération menée ce week-end, a indiqué un communiqué de la direction de l’information de l’armée, diffusé dans la soirée de ce dimanche 4 mars.

« Deux rebelles ont été faits prisonniers », ajoute le communiqué, qui fait état de la destruction par les militaires de « trois champs de chanvre indien » et de « la saisie d’armes de guerre et de munitions ».

Le massacre du 6 janvier

Le 6 janvier dernier, la Casamance a été le théâtre d’un massacre particulièrement sordide. Quatorze jeunes hommes partis chercher du bois dans la forêt protégée de Bayotte, près de Ziguinchor, avaient été rassemblés, puis tués froidement par des hommes armés. Aux yeux de la justice, le massacre a été commandité et exécuté par des villageois avec le concours de membres de la rébellion.

Depuis, l’armée a multiplié les opérations de ratissage dans les forêts alentour, où se pratique la coupe illicite de bois précieux comme le teck et où une rébellion armée, divisée en plusieurs factions rivales, lutte pour l’indépendance depuis 35 ans.

24 suspects arrêtés

Fin janvier, 24 suspects ont été arrêtés et inculpés pour association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel, détention d’armes à feu sans autorisation et de vol en réunion.

En cours depuis 1982, le conflit casamançais connaît depuis plusieurs années une accalmie, alors que les tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall, en 2012.

La reprise des négociations

Des négociations ont repris en octobre 2017 à Rome sous l’égide de la communauté catholique de Sant’Egidio, médiatrice dans ce conflit. La rébellion indépendantiste a condamné le massacre du 6 janvier et prôné la poursuite du dialogue.

Avec Jeune Afrique et AFP

Mondial 2018 : Moussa Sow incertain

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Transféré à Bursaspor (Turquie), l’expérimenté buteur sénégalais (45 sélections, 18 buts) traverse une mauvaise passe, déjà perceptible alors qu’il évoluait aux Émirats arabes unis.

Ici, tout ce qui concerne les Lions de la Teranga, surtout une année de Coupe du monde, prend vite de l’importance. L’équipe d’Aliou Cissé, lequel se trouve actuellement Russie, ne jouera que le 19 juin face à la Pologne, mais tout ce qui concerne l’état de santé ou les performances de ses internationaux est scruté de très près. C’est notamment le cas de Moussa Sow.

L’ancien attaquant de Lille, qui est un des cadres de la sélection, auteur d’un but lors des qualifications, a rejoint en janvier dernier Bursaspor et le championnat de Turquie, beaucoup plus relevé que celui des Émirats arabes unis.

Son dernier but remonte au 14 octobre 2017

C’est avec le Shabab Al-Ahli Dubaï, que Sow (32 ans), a inscrit son dernier but, lors d’un match face à Emirates Club (4-0), disputé le 14 octobre 2017. Lors du mercato estival, le Sénégalais avait décidé de répondre aux sollicitations de Bursaspor, entraîné par Paul Le Guen, l’ancien sélectionneur du Cameroun – et dont la position est fragilisée par les mauvais résultats actuels – afin d’évoluer dans un championnat qu’il avait longuement fréquenté lorsqu’il jouait au Fenerbahce Istanbul (2012-2015 et 2016-2017).

À Bursaspor, Sow, que Jeune Afrique n’est pas parvenu à joindre, a été perturbé par une blessure à un genou, l’obligeant à retourner quelques jours à Dubaï afin de se faire soigner par le médecin d’Al-Ahli. Mais deux mois après son arrivée en Anatolie, l’attaquant joue peu dans une équipe qui se traîne à la douzième place de la Süper Lig : trois matches, dont un en Coupe de Turquie, et 152 minutes en championnat. Sa dernière apparition remonte au 27 janvier, lors d’une défaite à Alanyaspor (1-3).

Pour Lamine Diatta, l’ancien capitaine des Lions de la Teranga dont il est l’actuel manager, pas de raisons de s’alarmer

Pour Lamine Diatta, l’ancien capitaine des Lions de la Teranga dont il est l’actuel manager, il n’y a cependant pas de raisons de s’alarmer. « Nous sommes fin février, la Coupe du monde commence dans trois mois et demi. C’est encore loin. Il y a un groupe qui s’est qualifié, un groupe qui vit bien. Moussa Sow marque peut-être moins de buts en ce moment, mais on connaît ses qualités de buteur [76 buts avec Fenerbahce, 39 avec Lille, 22 avec Rennes, 17 avec Al-Ahli et 11 avec Sedan, toutes compétitions confondues, NDLR]. C’est souvent comme ça avant un grand tournoi : si un joueur important traverse une période un peu plus compliquée, certains vont chercher à vouloir trouver des problèmes, à dire qu’il n’a plus sa place, qu’il faut appeler quelqu’un d’autre, etc… Mais à la fin, c’est le sélectionneur qui prendra les décisions », ironise l’ex-quart de finaliste de la Coupe du monde 2002.

Reste que la mauvaise passe de Sow coïncide avec la bonne forme de Demba Ba, qui a profité du mercato estival pour quitter la Chine afin de rejoindre lui aussi la Turquie (Göztepe Izmir), où il a déjà inscrit deux buts, un élément n’ayant pas échappé à la presse sénégalaise.

Un joueur expérimenté et apprécié dans le groupe

Les questions entourant la situation de Sow ont appelé une réaction de Régis Bogaert, l’adjoint d’Aliou Cissé. « Moussa s’est blessé au genou en arrivant à Bursaspor. Il faut donc qu’il se remette totalement de sa blessure. Le coach profitera du regroupement de mars et des matches amicaux face à l’Ouzbékistan (23 mars à Casablanca) et à la Bosnie-Herzégovine (27 mars, probablement au Havre) pour avoir des discussions avec les joueurs. Nous sommes fin février : il y a des joueurs blessés, d’autres qui reviennent de blessure, d’autres qui jouent moins… Aliou fera un premier point avec les en mars. »

Le sélectionneur des Lions, quand il s’agira d’établir la liste des vingt-trois joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde, devra tenir compte des états de forme des uns et des autres, mais aussi être attentif à l’équilibre de son groupe. « Sow est un élément important de la sélection. Il est apprécié, il apporte son expérience et on ne peut pas mettre en cause son implication. Cissé en est conscient. Maintenant, si Sow n’a pas beaucoup de temps de jeu à Bursaspor d’ici au mois de mai, cela pourrait devenir problématique. Il y a encore deux mois et demi de compétition en club, les matches de la sélection en mars, les choses peuvent encore bouger », souffle un proche de la sélection. Cissé est réputé pour privilégier le collectif aux statuts. La liste qu’il communiquera pour les matches amicaux de mars donnera déjà une première indication…

Avec Jeune Afrique

Après les attentats de Ouaga, le Sénégal se barricade

L’attaque terroriste perpétrée vendredi dernier à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè pour la troisième fois entre 2016 et 2018, incite le Sénégal à redoubler de vigilance et à renforcer le dispositif sécuritaire antiterroriste pour se prémunir de toute menace.

Plusieurs morts et des dizaines de blessés. C’est le bilan provisoire de l’attaque terroriste survenue hier, à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè. Cette attaque meurtrière, troisième du genre en l’espace de trois ans, met sur le qui-vive les autorités étatiques sénégalaises, notamment celles en charge de la sécurité intérieure du pays. A cet effet, le dispositif sécuritaire déjà mis sur place est renforcé davantage, selon le Bureau des relations publiques de la police nationale.

‘’Il y a un dispositif qui est là, mais qui est renforcé, surtout au niveau des frontières. Les éléments sont vigilants’’, tranquillise d’emblée le commissaire Tabara Ndiaye, chef du Brpn. Elle renseigne, par la même occasion, que les forces sécuritaires, pour pallier toute éventualité et dissiper toute menace terroriste, misent beaucoup sur le renseignement et la vigilance. A cet effet, bon nombre de renseignements généraux sont disséminés sur le terrain et cela, dans tous les endroits stratégiques. ‘’Nos hommes qui ne sont pas en tenue sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont en tenue’’, révèle Mme Ndiaye.

Cette vigilance, selon le chef du Brpn, est matérialisée sur le terrain par des patrouilles régulières, souvent dans certains coins et recoins de la capitale, et dans les autres villes du pays. ‘’Peut-être que vous ne le remarquez pas, mais de plus en plus il y a, dans chaque rond-point, une patrouille de la police ou des éléments sans véhicule qui veillent au grain. Ce sont là les mesures visibles que nous avons prises’’.

A côté de ces mesures visibles, d’autres, plus discrètes, sont prises par les autorités en charge de la sécurité intérieure du pays et sur lesquelles la police refuse systématiquement de communiquer. ‘’Retenez simplement qu’il y a des mesures invisibles qu’on ne peut pas répandre sur la place publique’’, confie le commissaire Tabara Ndiaye.

‘’Karangué’’ et Cico, la panacée

Pour contenir la menace terroriste qui gagne graduellement du terrain dans la sous-région ouest-africaine, avec la ceinture de feu qui s’élargit de plus en plus, les autorités en charge de la sécurité intérieure avaient initié une opération de prévention dénommée ‘’Karangué’’. Cette initiative consiste ainsi à des patrouilles mixtes entre la police et la gendarmerie dans des localités ciblées.

Au-delà de ces mesures ponctuelles, les autorités étatiques ont, en effet, après l’attaque tragique de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, pris les devants, en signant des accords de défense dans le but de former les ressources humaines censées assurer la sécurité du peuple sénégalais, à travers un Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte antiterroriste (Cico) créé par le président Macky Sall par décret. Placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, cet organe vise à assurer la prévention contre ce phénomène et ‘’l’efficacité’’ en cas d’attaque.

Cette initiative est, en effet, partie d’un contexte national et international caractérisé par la recrudescence d’actes terroristes, dont les victimes sont principalement les populations civiles.

Au niveau national, même si des actes terroristes ne sont pas encore enregistrés, force est de reconnaître que notre pays est exposé à la menace. Dès lors, il urge de prendre des mesures anticipatrices qui permettront non seulement d’assurer la prévention et la protection idoines contre le terrorisme, mais également l’efficacité de l’intervention en cas de survenance d’attaques terroristes.

C’est ainsi que l’Etat a engagé la mise en œuvre d’une stratégie antiterroriste. Aussi, les ministères de la Justice, de la Santé et des Forces armées sont fortement mis à contribution.

Le Sénégal et la France se liguent contre le terrorisme

Toujours dans le cadre de la prévention contre la menace terroriste, le Sénégal et la France, en novembre 2013, avaient décidé de joindre leurs efforts dans un plan d’action de lutte contre le terrorisme. Un projet d’une valeur de 460 millions de francs Cfa financé par le Fonds de solidarité prioritaire du ministère français des Affaires étrangères.

Parallèlement, avec la Mauritanie, le Sénégal a initié des patrouilles combinées à la frontière qu’ils se partagent. ‘’Dans le contexte sécuritaire, nos deux armées ont jugé opportun de se retrouver ensemble pour dégager des actions de sécurisation, le long de la frontière sénégalo-mauritanienne. Nous allons exécuter ensemble des missions sur le terrain, pour sécuriser et renforcer le sentiment sécuritaire des populations qui vivent à la frontière’’, avait déclaré le colonel Mbaye Cissé, Commandant de la zone militaire Nord du Sénégal.

Le terrorisme, selon le président de la République, est un combat de la vie que les pays du monde entier doivent gagner. Pour Macky Sall, tous les citoyens doivent se mobiliser contre ce fléau qui n’épargne aucun pays. ‘’La lutte contre le terrorisme est un combat de tout un chacun. C’est celui des citoyens qui doivent participer dans l’effort de défense du territoire national par l’information, la communication et par la collaboration avec les services de sécurité’’, déclarait-il déjà l’année dernière.

Avec Enquête Plus

Retour sur l’affaire « Karim Wade et les 500 millions »

Rilke Wilfrith Dakleu Ngongang a été renvoyé devant le tribunal correctionnel par le doyen des juges.
Selon nos informations, il est visé pour recel de faux en écritures privées et dans des documents administratifs, escroquerie, tentative d’escroquerie et blanchiment de capitaux. Dans cette affaire, tout indique que la Justice a affaire à un escroc de haut vol, doublé d’un mythomane, qui avait bel et bien cité Karim Wade. En juin 2015 déjà, l’escroc qui se faisait passer pour Alpha Diallo de la Société générale ou de Ecobank avait été arrêté au Ghana. Révélations explosives.

 

C’est donc devant le tribunal correctionnel de Dakar que va se jouer les prolongations de l’affaire Rilke Wilfrith Dakleu Ndongang. Un dossier complexe dans lequel le nom de Karim Wade est revenu à plusieurs reprises. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
L’affaire commence le 30 juin 2017 lorsque le commissariat spécial de l’aéroport mettait à la disposition de la Division des investigations criminelles (DIC) le nommé Rilke Wilfrith Dakleu Ndongang interpellé à sa descente d’avion en provenance de Dubaï alors qu’il était porteur d’environ quatre millions de FCFA composés de devises étrangères, notamment des euros, des dollars, des roupies; des Cedi, des dirhams etc.
Interrogé, il déclarait qu’en sa qualité d’ingénieur financier auprès de la société Qatar Investisment Authority (QIA), il était venu au Sénégal pour les besoins d’un projet d’investissement immobilier liant sa société à Mabollah Investment Holding basée à Dubaï et dans laquelle, selon ses dires, Karim Wade serait actionnaire.

Il affirme que Karim Wade est actionnaire dans Mabollah Investment Holding et tente de le joindre par… WhatsApp

Devant les enquêteurs, il avait d’ailleurs tenté de joindre en vain Karim Wade par WhatsApp. Il expliquait par ailleurs qu’il aurait fait sa connaissance par le biais d’un ami américain du nom de Franck Jackson. Et que pour les besoins de sa mission au Sénégal, il avait été mis en relation avec un certain Abdou Karim N. dont le contact téléphonique était le 70.852…
Toutefois, les réquisitions adressées à l’opérateur de téléphonie Expresso permettaient de constater que ladite ligne avait été résiliée depuis plus de six mois et que son propriétaire El Hadji Abdou Karim N. résiderait en Italie.
Rilke Wilfrith Dakieu Ngongang expliquait en outre qu’au mois de mai de la même année il avait été au Sénégal où il avait pris part à un séminaire sur les opportunités d’investissement organisé par la société française Difcom et à cette occasion il avait fait la connaissance de la dame Aïssatou S., agent à la Bgfi Bank.
Mais cette dernière convoquée et entendue, déclarait avoir fait sa connaissance lorsqu’il s’était présenté à elle comme un client Vip pour les besoins d’un appel de fonds d’un montant de 5 millions de FCFA depuis sa banque au Cameroun.

Arsenal pour escroc de haut vol

L’analyse des trois téléphones portables, de l’ordinateur portable et de la clé Usb du mis en cause présumé permettait la découverte de fichiers cachés, notamment un passeport ordinaire américain numéro P00542321 au nom de Andersen Clay Chris Thomas, né le 1er octobre 1981 à Miami, Floride, délivré le 3 juin 2009 et expiré le 2 juin 2014 ; un passeport ordinaire américain numéro P00583201 établi au nom de Rilke Wilfrith Dakleu Ngongang, né le 2 juin 2014 ; un passeport ordinaire ghanéen numéro G0007745, établi au nom de Thomas Anderson Christopher né le 1er octobre 1985 à Accra et un passeport ordinaire français établi au nom de Rilk Wilfrth Dacieu Idrac, né le 4 décembre 1983 à Bruxelles.
Toutes ces copies de passeports avaient la particularité de porter ses épreuves photographiques. Il avait été également découvert plusieurs autres documents, entre autres, un accord de virement de 500 millions d’euros entre la Deutsche Bank et la société Qia, des logos de Total, de la Société générale de banques du Bénin, de l’ONU, de la République du Qatar…Interpellé sur ces découvertes, le mis en cause présumé maintenait qu’il était né le 1er octobre 1988 à Bafia, au Cameroun.
Les vérifications effectuées auprès des services de l’ambassade des Etats-Unis révélaient la fausseté des passeports américains. Pour ce qui est du passeport français, Interpol révélait qu’il avait été déclaré volé en France. Mais en ce qui concerne l’accord de virement, les policiers enquêteurs n’avaient pas reçu les résultats de son authentification au moment de clore leur procès-verbal.
Enfin, des renseignements faisant état de l’arrestation de Rilke en 2015 au Ghana entre autres pour des faits de tentative d’escroquerie, de faux et d’usage de faux alors qu’il se faisait appeler Alpha Diallo et qu’il se faisait passer pour le nouveau responsable financier de Mtn. D’ailleurs, il avait été retrouvé dans sa clé Usb un ordre de mission au nom de Alpha Diallo, analyste Ecobank Togo Sa pour un séminaire au Ghana du 2 au 17 février 2015 et un autre ordre de mission toujours au nom de Alpha Diallo, sous-directeur exploitation et logistique de Mtn Cameroun pour une mission en Afrique du Sud, au Bénin, à Londres et au Ghana du 15 au 27 avril 2014.

Mystère autour d’un virement de 500 millions d’euros

Inculpé des chefs d’association de malfaiteurs, d’escroquerie, de tentative d’escroquerie, de faux, d’usage de faux en écritures privées et dans des documents administratifs, d’usurpation d’identité et de blanchiment de capitaux, Rilke réitérait ses dénégations. Il déclarait spontanément que c’est à sa descente d’avion selon la procédure prioritaire puisqu’il avait voyagé en première classe que les agents des douanes l’avaient interpellé pour fouiller ses bagages. Il ajoutait qu’il n’entretenait aucune relation particulière avec Karim Wade et que tous les éléments de l’enquête le concernant ont été remis aux enquêteurs par lui-même pour prouver sa bonne foi.
Entendu dans le fond, il jurait qu’il avait plusieurs nationalités notamment la nationalité américaine acquise par le biais de son père, la nationalité ghanéenne pour profiter de faveurs fiscales par rapport aux Etats-Unis et la nationalité Qatarie en raison de son amitié avec son Altesse Sheikh Abdullah Bin Mohamed Bin Saud Al Thani, oncle de l’émir du Qatar.
Sur la fausseté des passeports, il soutenait qu’il n’en était rien car il ne les détenait pas et que les enquêteurs n’avaient extrait de son ordinateur que les copies de ces passeports qui étaient soit expirés, soit perdus. Il précisait d’ailleurs que les vérifications faites au consulat des Etats-Unis ne pouvaient pas servir d’authentification car les passeports physiques n’ont pas été découverts.
D’après lui, au moment de sa garde à vue, les services américains lui avaient rendu visite et après s’être assurés de sa citoyenneté sur la base de son numéro d’identification fiscale, ils avaient avisé sa famille aux Etats-Unis.
Pour ce qui est du passeport français déclaré volé, il expliquait également que seule une copie en noir et blanc avait été retrouvée dans un vieux fichier de son ordinateur et que sur sa demande, son oncle Sieyadjie David, avait fait la déclaration de vol.
L’inculpé confirmait par ailleurs qu’il était venu à deux reprises au Sénégal mais à chacun de ses séjours il logeait à l’hôtel Radisson Blu. Pour son premier voyage, il disait avoir pris part à une conférence organisée au King Fahd Palace par les compagnies pétrolières attributaires du bloc 61 D3 avec la compagnie Kosmos et pour son second voyage il était mandaté par son employeur, QIA, sur recommandation de son ami américain Franck Acknon qui l’avait mis en relation avec Abdou Karim N.
Le but serait de discuter d’un projet d’investissement immobilier et hôtelier à Dakar, étant donné que lors de son précédent séjour, il affirme avoir remarqué que l’hôtel Radisson Blu ne répondait pas aux normes de qualité pour un hôtel 5 étoiles. Il disait avoir les coordonnées de Franck Acknon et qu’il ne savait de Abdou Karim N. que le fait qu’il soit un proche de l’ancien ministre Karim Wade et « intermédiaire pour le compte de Mayoolah holding ».
Pour ce qui est du virement d’un montant de 500 millions d’euros entre Deutsche Bank et QIA, il disait ne pas être concerné car le document ne portait pas son nom. En revanche, il précisait qu’il s’agissait d’un virement de fonds entre QIA et Qatara Invests dont il était le président du conseil d’administration, lequel concernait des financements dans la zone Asie. Des déclarations qui n’ont pas, alors pas du tout, convaincu le parquet qui l’a fait savoir dans son réquisitoire définitif et le juge instructeur l’a suivi.

 

Bien mal acquis: des Sénégalais débusqués au Canada

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Sherpa et la Coalition biens mal acquis du Canada réactivent la «filière africaine du Québec». Les deux organisations ont saisi jeudi la Gendarmerie royale du Canada pour l’ouverture d’une enquête contre les familles Bongo, Sassou Nguesso, Déby et des personnalités de l’ancien régime. Sans doute, les investissements de Me Madické Niang et Mamadou Pouye pourraient intéresser les enquêteurs.

Le dossier confié à Gendarmerie royale du Canada

Revoilà la traque des biens mal acquis. Non pas celle de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), mais l’ouverture d’une enquête réclamée conjointement par Sherpa et la Coalition biens mal acquis du Canada sur les biens mal acquis et le blanchiment d’argent au Canada. «L’association Sherpa informe avoir ce jour (jeudi 1er mars) demandé à la Gendarmerie royale du Canada qu’une enquête soit diligentée sur les conditions d’acquisition d’un patrimoine immobilier considérable sur le territoire canadien par différents dignitaires africains et leurs proches, dont certains sont mis en cause dans des procédures judiciaires en France», lit-on sur le site asso-sherpa.org. Interrogé par Rfi hier, Me William Bourdon déclare : «Les soupçons sont sur les membres de la famille Bongo (Gabon), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), le clan autour de Idriss Déby (Tchad), des personnalités qui ont pu occuper des fonctions officielles ou officieuses il y a quelques années au Sénégal.»Mais qui sont ces Sénégalais ? Pour l’heure, point de noms, mais on ne peut occulter le cas Madické Niang et Mamadou Pouye qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un article du site canadien tvanouvelles.ca dans ce sens en juin 2017, intitulé «Sénégal : des fidèles du Président honnis à Montréal». Dans cet article, il est indiqué que l’actuel président du groupe parlementaire Liberté et démocratie a investi «dans des pied-à-terre (appartements occupés occasionnellement) à Montréal» dans le centre-ville. Dans un graphique, l’auteur écrivait que «Madické Niang a acheté son premier condo de la tour de 20 étages, rue Jean-d’Estrées en 2006. Un investissement de 261 676 dollars (plus de 130 millions FCfa), sans hypothèque dont la valeur en 2017 était de 288 000 dollars (plus de 140 millions FCfa). Puis dans le même centre-ville de Montréal, un investissement de 272 550 dollars (plus de 136 millions FCfa) en 2008 avec une hypothèque de 175 500 dollars (plus de 87 millions Cfa) dont la valeur en 2017 était de 306 500 dollars (plus de 153 millions FCfa)». L’article de tvanouvelles.ca indiquait aussi que deux semaines après la défaite de Wade en 2012, «une compagnie à numéro que contrôlent (Mamadou) Pouye et sa femme achetait un condo (appartement) dans Outremont, pour 470 mille $ $ (plus de 235 millions FCfa), taxes comprises, sans hypothèque». C’est le même Pouye qui était poursuivi en même temps que Karim Wade dans le dossier de la Crei.

«On les soupçonne d’avoir profité de leurs positions pour favoriser leur enrichissement personnel» Sur cette «filière africaine au Québec», William Bourdon, président-fondateur de Sherpa, expli­que sur Rfi les raisons de cette nouvelle enquête demandée : «On les soupçonne – et c’est la procédure des biens mal acquis – d’avoir, par des procédés divers, plus ou moins sophistiqués, profité et abusé des positions qui étaient les leurs – officielles ou officieuses – pour, au prix d’un certain nombre d’infractions financières dont les résultats sont toujours des opérations de blanchiment d’argent, favoriser leur enrichissement personnel, notamment par l’acquisition de biens, immeubles par leur pays, leur capitale, loin des yeux, loin du juge local, à Montréal ou dans tous les cas au Québec ou dans d’autres régions du Canada. En la matière, il n’y a pas une plainte au monde qui ait été déposée avec des preuves scientifiques parce que, par définition, la corruption est une infraction secrète et une doctrine de la jurisprudence internationale qui considère que c’est une obligation d’enquêter, même si la preuve n’est pas rapportée de façon parfaite. Ce qui est essentiel, c’est qu’ils apportent un minimum de présomptions de l’existence du financement illicite de ce patrimoine et ces présomptions, elles sont aujourd’hui largement sur la table.»

Avec Le Quotidien

Côte d’Ivoire: un nouveau syndicat dédié à la défense …des femmes

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« Nous allons nous battre ! » : pour la première fois en Côte d’Ivoire, des « femmes travailleuses » issues de l’administration, du milieu agricole et du secteur informel ont créé leur syndicat, pour que leurs préoccupations soient véritablement prises en compte.

Le Réseau des femmes syndicalistes de Côte d’Ivoire (REFSY-CI) est né « pour porter haut nos préoccupations auprès des pouvoirs publics », a expliqué à l’AFP sa présidente Mariatou Guiehoa, estimant qu’elles sont jusque-là « reléguées au second plan ».

Mme Guiehoa, 65 ans dont 30 de militantisme, estime que depuis l’indépendance du pays en 1960, seuls « des strapontins » ont été accordés aux femmes dans les mouvements syndicaux. Aucune femme n’a jamais été à la tête d’un syndicat.

Le nouveau syndicat revendique 4.000 adhérentes

Le nouveau syndicat revendique 4.000 adhérentes, des femmes enseignantes, sociologues, vendeuses sur les marchés, pompistes, transporteuses… qui ambitionnent de devenir les « interlocutrices importantes dans le milieu syndical en Côte d’Ivoire », dominé par des hommes qui décident à leur place.

Transfuges des cinq centrales syndicales ivoiriennes, les cadres du REFSY-CI ont décidé de constituer un « syndicat libre et indépendant pour les femmes », avec pour devise : « Amour-Solidarité-Justice ».

L’arrivée de ce nouveau syndicat a été saluée par la ministre ivoirienne de la Femme, Mariatou Koné, qui y a vu « une avancée dans la politique de promotion de la femme » et « un puissant instrument de négociation sociale qui favorisera le dialogue constructif, à l’exclusion de la violence ».

Mais les syndicats établis voient cette nouvelle concurrence d’un autre œil, mettant en garde contre le danger du « sectarisme » qui pourrait réduire à néant les ambitions du REFSY-CI.

Mériter sa place dans le milieu syndical

« Nous reconnaissons qu’il y a des obstacles à lever, comme le sexisme, le machisme et la phallocratie qui sont des réalités dans le mouvement. Mais cela ne devrait pas amener les femmes à se sectoriser », juge Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale, qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires, à l’origine d’une grève d’un mois qui secoué le pays en 2017.

« Le mouvement syndical n’est pas un mouvement de complaisance où l’on donnerait des places à des femmes parce qu’elles sont femmes. Elles doivent le mériter », ajoute M. Zadi.

Un défi que les membres du REFSY-CI assurent être prêtes à relever : « Nous ne sommes pas là pour dire que nous voulons prendre la place des hommes. Le REFSY-CI veut mériter sa place dans le milieu syndical », assure le programme du nouveau mouvement.

Avec comme priorité la formation de ses adhérents au militantisme féminin, avec l’aide de la fondation allemande Friedrich Herbert-Stiftung. Et le souci de « concilier le mouvement syndical et la vie de foyer, deux choses différentes ».

Lutte pour la couverture maladie universelle

Le REFSY-CI, qui a constaté avec surprise que la quasi-totalité de ses adhérentes ne disposaient pas de couverture maladie universelle, entend aussi se lancer dans cette lutte.

« Les artisanes, les femmes rurales vivent au jour le jour. Si pour des raisons de maladie, elles n’ont pu bénéficier de soins, elles ne peuvent générer des ressources », déplore Salimata Porquet, présidente de la Plateforme d’éveil électoral des femmes et des jeunes, une ONG panafricaine et marraine du réseau.

Le syndicat entend ainsi trouver une couverture maladie aux femmes des secteurs informels, ces « travailleuses sans salaire » qui sont devenues de véritables « chefs de famille ».

« Nous voulons faire comprendre à la jeune génération que faire du syndicalisme, ce n’est pas fabriquer des révoltées, mais prendre en compte les préoccupations des femmes », souligne Mme Porquet.

Avec Jeune Afrique

 

‘‘Décu’’ ? Le grand fauve Youssou Ndour et l’odeur du sang du Président blessé

Youssou Ndour est donc « décu » de son compagnonnage bientôt septennal avec Son Excédence, qui aura excédé de deux ans le mandat qu’il s’était et nous avait solennellement promis. Au risque, pour Macky, de devoir le payer en 2019 par le désamour électoral de bien de Sénégalais, experts en daas fananal.

Notre artiste planétaire n’est pas homme à avoir des bleus à l’âme, et encore moins à s’épancher sur ses dépits amoureux. Il faut donc en comprendre tout à fait autre chose, de cette « déception » ndouresque. L’enfant de la Médina, self-made-man s’il en est, ne respecte que les rapports de force et a un sens politique aigu, sans lequel il ne serait pas devenu le tycoon milliardaire qu’il est.

Youssou Ndour a donc senti l’odeur du sang de la bête blessée Macky Sall, écharpée par le résultat des législatives de juillet dernier qui auront fait de son présidentiel Benno Bokk Yaakar une « minorité présidentielle », en lui octroyant un score en dessous de 50%. 49% plus exactement. Ceci, en dépit de l’investissement personnel de son affidé le plus proche, le Premier ministre Boune Abdallah Dionne propulsé en tête de liste, et malgré la descente remarquée sur le terrain de tous les poids lourds du gouvernement, avec à leur tête le Ministre de l’Économie et des Finances Amadou Bâ, qui n’auront pas lésiné sur la générosité financière. Pour rester polis, et ne pas parler d’achat de consciences. Avec cela, le camp présidentiel est donc supposé avoir fait le plein de ses voix et votes aux législatives. D’autant qu’il est connu que tous ceux qui soutiennent l’auguste action du Président en place se déplacent les premiers et en masse pour voter. S’ils ne sont pas convoyés par cars Tata pour le faire. You comprend aussi que les candidats –en-dépit-de-leur-plein-gré que seront le catarrheux Karim Meïssa Wade et l’autre Sall, Khalifa l’édile dakaroise, sont de nature à prendre beaucoup de voix à Macky, au soir du 25 février 2019. Enfin, le pilonnage d’Idrissa Seck semble également rencontrer un écho favorable certain dans l’opinion. Aussi, à rebours des caciques stipendiés de l’APR qui répètent à l’envi que Macky Sall sera « réélu dès le premier tour, avec 60% des voix », Youssou Madjiguéne Ndour qui ne dépend de personne pour boucler ses fins de mois, sait bien que rien n’est moins sûr que cette réélection dans un fauteuil de sénateur. « Réélection au premier tour avec 60% des voix » : le funeste mantra qui a emporté Abdou Diouf en 2000 et Wade en 2012.

Youssou n’aura jamais mis ses œufs dans le même panier, en termes de soutien au Président de la République en place. En 1999, alors qu’il avait animé un concert au stade alors de l’Amitié, drapé dans un boubou tricolore aux couleurs du drapeau national à l’occasion de la fête de la jeunesse, il n’en avait pas moins refusé d’appeler à voter Abdou Diouf. Ce que n’avait pas fait l’idole des arènes Mohamed Ndao Tyson, qui se fourvoyât à soulever, quelques mois plus tard, le bras du champion bientôt défait Abdou Diouf.

En 2012, Youssou avait également aussi bien senti que le troisième mandat wadien était celui de trop. Il avait donc pesé de tout son poids pour voler au secours de la victoire contre l’insubmersible High-Laye-Nder  Abdoulaye Wade.

Bis repetita placent avec Macky Sall version 2019 ? Qu’il soit en tout cas entendu que Youssou Ndour ne sera pas dans le camp des perdants et ne se fera pas faire… marron.

Comme César à propos de Brutus, il ne reste à Macky Sall qu’à réviser son latin de cuisine : « You, tu quoque, fratis ? »

Ousseynou Nar Gueye

Le West African College of the Atlantic de Dakar racheté par le Camerounais Cyrille Nkontchou et Pape Madické Diop de BEM

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En rachetant le West African College of the Atlantic (Waca) à Dakar, prestigieux lycée international privé bilingue de la capitale sénégalaise, le groupe éducatif panafricain Enko Education poursuit son expansion en Afrique subsaharienne où il ambitionne d’implanter une quarantaine d’écoles d’ici cinq ans.

Le groupe Enko Education, cofondé par le Camerounais Cyrille Nkontchou et le Français Éric Pignot, son directeur général, étend sa toile au Sénégal où il vient de racheter le West African College of the Atlantic (Waca), son deuxième établissement dans la capitale sénégalaise, après Enko Dakar International School, où les cours ont démarré en septembre 2017. Les deux parties se sont refusées à dévoiler le montant de la transaction.

Cofondé en 1996 par Danielle Louise Hill et son époux Ian, ancien directeur général adjoint de l’Organisation du baccalauréat international à Genève, le Waca a été le premier établissement à proposer le baccalauréat international (IB) au Sénégal. Il accueille actuellement 235 pensionnaires, moyennant des frais de scolarité d’1,3 million de francs CFA (près de 2 000 euros) par an, de la 6e à la 4e ; 1,41 million de FCFA en 3e, 1,65 million de FCFA en 2nde et 2,425 millions de CFA pour les classes de 1ère et de terminale.

« Nous cherchions un repreneur pour assurer l’avenir de l’école, car nous ne sommes pas une organisation, seulement un couple, et nous avons pensé qu’un groupe comme Enko Education serait idéal pour assurer cette pérennité pour les enfants du Sénégal et africains et pour donner un nouvel élan à l’école », confie Ian Hill, qui trouve que son établissement et Enko Education partagent une vision et des valeurs telles que le bilinguisme, le sérieux, la rigueur, l’excellence pédagogique et l’ouverture à l’international.

Plan stratégique

Autre argument décisif invoqué par le cofondateur de Waca, la montée en puissance d’Enko Education sur le continent. De fait, depuis l’ouverture de son premier établissement en septembre 2014, à Yaoundé (Cameroun), le réseau d’Enko totalise aujourd’hui une dizaine d’écoles réparties dans cinq pays : le Cameroun (2), la Côte d’Ivoire (2), le Sénégal (2), le Mozambique (3) et l’Afrique du Sud (1). Depuis 2014, environ 4,5 millions de dollars (3,7 millions d’euros) ont été levés par le groupe pour financer l’ouverture de ces établissements.

« Une quarantaine d’écoles prévues dans 20 pays d’Afrique subsaharienne, pour un investissement compris entre 30 et 40 millions d’euros »

Enko développe un plan stratégique d’ouverture pour les cinq prochaines années, avec une quarantaine d’écoles dans 20 pays d’Afrique subsaharienne, pour un investissement compris entre 30 et 40 millions d’euros. Deux d’établissements devraient ouvrir à la rentrée de septembre 2018 en Afrique de l’Ouest francophone, d’après le directeur général d’Enko Education, qui ne donne pas plus de détails quant aux lieux d’implantation.

Capital majoritairement africain

Des partenaires financiers internationaux et des fonds d’investissement privés tels que LiquidAfrica (la holding dirigée par Cyrille Nkontchou), Proparco, filiale de l’AFD dédiée au secteur privé, Investisseurs & Partenaires (I&P) et Oikocredit, accompagnent Enko Education dans son développement. Une nouvelle levée de fonds est également prévue d’ici à la fin de l’année pour entériner l’arrivée de nouveaux investisseurs dans le capital majoritairement africain du groupe. Au nombre de ses actionnaires figure notamment le Sénégalais Pape Madické Diop, président-directeur général de l’école de gestion la BEM Dakar.

Selon Éric Pignot, le modèle Enko Education a pour but de préparer les jeunes élèves africains à intégrer les grandes universités mondiales et africaines, au travers de formations de qualité, fondées sur le Programme du diplôme du baccalauréat international (IBDP). Parmi les universités ciblées, Yale University (États-Unis), les universités de Toronto et d’Ottawa (Canada), l’université de Manchester (Royaume-Uni), les françaises Polytechnique et Sciences-Po ou encore la chinoise Capital University of Economics and Business de Beijing. Et côté africain, il cite l’African Leadership University (Rwanda et Maurice) et la Lancaster University au Ghana.

Avec Jeune Afrique

 

Ministre de l’Intérieur partisan, Ali Ngouille Ndiaye tiendra-t-il jusqu’à la présidentielle?

L’opposition réclame la démission du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, qui a déclaré sur une chaîne de télévision avoir « le souhait que le président Macky Sall gagne au premier tour » en 2019.

Aly Ngouille Ndiaye est-il en mission pour faire réélire Macky Sall en 2019 ? Invité le week-end dernier dans l’émission « Cartes sur table » de la chaîne 2STV, le ministre de l’Intérieur a déclenché une vive polémique en déclarant avoir « le souhait que le président Macky Sall gagne au premier tour ».

« Je vais tout faire pour que ceux qui ne sont pas encore inscrits puissent l’être afin de soutenir le président Macky Sall. Ceux qui sont déjà inscrits, je vais tout faire pour qu’ils récupèrent leur carte. Ceux qui veulent voter, je vais les aider à aller voter », a-t-il poursuivi.

Appel à la démission

Accusation de « forfaiture », appel à la démission… C’est peu dire que la sortie du ministre a fait réagir l’opposition. « Il vient de démontrer aux yeux de tous qu’il ne peut organiser des élections sincères et démocratiques, vu son aveu de travailler pour le candidat Macky Sall », assène dans un communiqué publié le 26 février le Parti démocratique sénégalais, la formation de l’ancien président Abdoulaye Wade.

De son côté, l’Initiative pour des élections démocratiques (IED), qui rassemble vingt partis et organisations de l’opposition – dont le PDS, Bokk Gis Gis, et Pastef – a appelé à un rassemblement vendredi prochain devant le ministère de l’Intérieur, afin d’empêcher Aly Ngouille Ndiaye d’organiser les élections et de faire en sorte « qu’une autorité indépendante s’en occupe ».

Le 9 février, environ un millier de personnes s’étaient déjà rassemblés à l’appel de l’IED afin de réclamer « plus de transparence » dans le processus électoral.

Sujet brûlant

L’organisation des élections est devenue un sujet brûlant au Sénégal. La faute à l’invraisemblable micmac lors des législatives de l’été dernier autour de la distribution des nouvelles cartes électorales. En raison de l’impréparation du ministère et de projection faussées dès le départ, près d’un tiers des cartes n’avait pas pu être distribué à temps, obligeant le président Macky Sall à saisir le Conseil constitutionnel afin d’autoriser les Sénégalais à voter avec d’autres documents.

« Cela ne concerne pas le processus électoral en lui-même, qui n’a toujours pas débuté »

Sous le feu des critiques de l’opposition, qui pointait le risque de fraude électorale, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Abdoulaye Daouda Diallo, avait été remplacé en septembre dernier par l’ancien ministre des Mines Aly Ngouille Ndiaye. Une nomination peu appréciée par l’opposition, qui réclamait une personnalité « apolitique » à ce poste – Aly Ngouille Ndiaye est l’ancien responsable du Mouvement pour la renaissance du Djolof (MRD), qui a fusionné avec l’Alliance pour la République, la formation au pouvoir dans le pays.

Une Commission autonome (Commission électorale nationale autonome, Cena) est chargée de superviser et de contrôler le processus électoral – dont la réalisation incombe au ministère de l’Intérieur. Contacté, le président de cette instance, Doudou Ndir, s’est refusé à tout commentaire sur la polémique, précisant seulement qu’il s’agit de « propos tenus par un responsable politique ». « Cela ne concerne pas le processus électoral en lui-même, qui n’a toujours pas débuté », a-t-il déclaré.

Avec Jeune Afrique

Disparition de Lilyan Kesteloot, pionnière et grande militante de la littérature négro-africaine

Elle était du cercle des chercheurs occidentaux qui comprenaient et aimaient les littératures négro-africaines. L’universitaire et chercheuse belge Lilyan Kesteloot, 87 ans, s’est éteinte ce mercredi à Paris.

Des générations successives de lycéens, d’étudiants ou de chercheurs se sont abreuvées de ses ouvrages de référence sur les littératures négro-africaines, mais aussi, et surtout, de son ouvrage phare : Anthologie négro-africaine, publié pour la première fois en 1967.

Avec la disparition de Lilyan Kesteloot, ce mercredi 28 février à Paris, à l’âge de 87 ans, les littératures négro-africaines et francophones, notamment, ont perdu une de leurs plus grandes spécialistes et défenseurs.

Des textes majeurs sur la négritude

Plusieurs de ses textes font autorité au sein du monde des spécialistes des lettres africaines : Les écrivains noirs de langue française, sa thèse de doctorat soutenue en 1961 à l’université de Bruxelles, Négritude et situation coloniale (1968), ou encore Aimé Césaire, poète d’aujourd’hui, publié en 1963.

Lilyan Kesteloot était en effet une grande spécialiste de l’œuvre littéraire du poète martiniquais Aimé Césaire, fondateur dans les années 1930, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guadeloupéen Léon-Gontran Damas, du mouvement de la négritude.

C’est d’ailleurs à l’invitation du poète-président Léopold Sédar Senghor que cette Belge vint, en 1971, à la faculté des Lettres de l’université de Dakar, qu’elle ne quittera plus jamais. Mais avant de s’installer dans la capitale sénégalaise, Lilyan Kesteloot prodiguait, tour à tour, ses enseignements aux écoles normales supérieures du Cameroun, du Mali et de Côte d’Ivoire.

Défrichage du patrimoine littéraire « oral » ouest-africain

À la tête du Laboratoire de littérature orale de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), fondé en 1936 par l’africaniste français Théodore Monod, elle accomplit un précieux et patient travail de défrichage et de collecte du patrimoine littéraire « oral » ouest-africain (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina).

De nombreux travaux sont nés de ses recherches menées en collaboration avec des chercheurs africains, comme Kaïdara, récit initiatique peul, coécrit en 1968 avec l’homme de lettres malien Amadou Hampâté Ba, Contes et mythes Wolof (1982) en collaboration avec le professeur Bassirou Dieng, aujourd’hui décédé, avec qui elle écrit également Les épopées d’Afrique noire.

Une grande militante de la littérature orale africaine s’en est allée

Elle a su, inlassablement, mener de front ses travaux de recherche et l’encadrement d’étudiants. « Elle a encadré et accompagné la plupart des enseignants-chercheurs qui font aujourd’hui la fierté de l’Université Cheikh Anta-Diop (UCAD) de Dakar. Elle a toujours été disponible pour ses étudiants, mais aussi pour les autres qui la sollicitaient. Une grande militante de la littérature orale africaine s’en est allée », témoigne Mamadou Dramé, professeur assimilé à l’UCAD et directeur du département Cultures urbaines à l’Institut culturel panafricain (ICP) de Yene.

Lilyan Kesteloot était également chargée d’un séminaire à l’Université Paris-Sorbonne, en France. Elle était incontestablement, avec le professeur Jacques Chevrier, de cette même université, une des dernières militantes de ces lettres africaines et de sa diaspora, dont la richesse et l’incandescence ont été révélées au monde au plus fort de la domination coloniale, par les chantres de la négritude.

Avec Jeune Afrique

Les élections s’éloignent dans une Guinée-Bissau toujours sans gouvernement

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Plus d’un mois après la nomination d’un nouveau Premier ministre, la Guinée-Bissau n’a toujours pas de gouvernement et les législatives prévues en mai ne devraient pas avoir lieu avant novembre, ont indiqué des responsables politiques à l’issue de consultations avec le président José Mario Vaz.

A la grande inquiétude de l’ONU, la Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC).

Les deux hommes, membres du même parti, ne s’entendaient plus sur la direction du pays, notamment au sujet de la corruption.

José Mario Vaz a depuis lors nommé plusieurs Premiers ministre, dont le dernier fin janvier, Augusto Antonio Artur Da Silva. Celui-ci est en principe chargé de former un gouvernement et d’organiser des législatives dans les prochains mois.

Mais les partis signataires d’un accord de sortie de crise conclu à Conakry en octobre 2016 ont jusqu’ici refusé de le soutenir.

Cet accord prévoit une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’à des élections législatives.

Tout au long de la semaine, le chef de l’État a reçu les chefs de partis siégeant au Parlement pour tenter de fixer une date pour ces législatives, qui selon la Constitution doivent avoir lieu quatre ans après celles d’avril 2014.

Techniquement impossible

« Nous reconnaissons que les conditions pour organiser des élections fiables en mai n’existent pas. Donnons-nous le temps de préparer sérieusement des élections libres et transparentes. Pour nous et pour la plupart des partis politiques, le mois de novembre est le plus approprié », a déclaré à l’issue des consultations qui ont duré une semaine le chef d’une petite formation de l’opposition, le Parti de la Nouvelle démocratie, Yaya Djalo.

« Techniquement, il ne sera pas possible d’organiser les législatives en mai comme prévu par le calendrier électoral », a convenu le secrétaire exécutif de la Commission nationale des élections (CNE), José Pedro Sambu.

« Il aurait fallu mettre à jour les listes électorales dès janvier, procéder au recensement et établir un nouveau découpage cartographique. Il y a aussi le fait que le matériel informatique disponible se trouve dans un état de fonctionnement déplorable, faute d’entretien adéquat. Le mois de novembre est celui retenu par la plupart des partis politiques », a-t-il expliqué.

En outre, la CNE n’a plus de président depuis le départ d’Augusto Mendes pour des fonctions internationales et la nomination de son successeur incombe à l’Assemblée nationale, qui a suspendu ses travaux depuis deux ans.

Manque de volonté politique et de bonne foi

Dans son dernier rapport publié début février, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, déplorait que « les tensions n’aient cessé de monter » dans cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest.

Les sanctions décidées le 1er février par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre 19 personnalités bissau-guinéennes pour non-respect de l’accord de sortie de crise n’ont jusqu’ici donné que de « modestes résultats », « principalement en raison du manque de volonté politique et de bonne foi de la part de certaines parties prenantes et de leurs interprétations divergentes de l’accord de Conakry », selon M. Guterres.

Ces sanctions concernent 14 députés – huit frondeurs du PAIGC et six du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire – ainsi que cinq proches de M. Vaz, dont son fils, Emerson Vaz.

Le 18 février, des milliers de partisans du président Vaz avaient manifesté dans la capitale Bissau pour dénoncer ces sanctions.

Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé pour un an, jusqu’au 28 février 2019, le mandat du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (Binugbis).

Celui-ci aura notamment pour mission « d’appuyer les opérations électorales afin d’assurer, en 2018, la tenue d’élections législatives ouvertes, libres et crédibles », « dans les délais prescrits par la loi », selon la résolution 2404 adoptée à l’unanimité des membres du Conseil.

La prochaine élection présidentielle est quant à elle prévue en 2019.

 

Avec AFP

Le candidat (?) Karim Wade écrit qu’il veut « bâtir un Sénégal… »

Karim Wade a adressé une contribution aux participants au colloque international pour la paix, organisé ce samedi 03 mars au King Fahd palace. Intégralité de la note parvenue à Tract Quotidien.

« Vous, membres de cette auguste assemblée, à travers votre président et votre coordonnateur général, recevez mes remerciements et mes salutations les plus distinguées. En effet, les différents thèmes que vous comptez aborder avec un panel aussi riche parce qu’étant composé d’hommes de valeur dont la plupart sont issus de nos différentes familles religieuses héritières de nos illustres ancêtres qui ont marqué de leur empreinte indélébile, le cours de notre histoire.

La pertinence de ces thèmes est aussi justifiée par le contexte international marqué par la barbarie et la violence enfantées par l’intolérance, l’incompréhension et le fanatisme aveugle ; que par l’exception sénégalaise caractérisée par l’entente, la cordialité et la cohabitation pacifique entre toutes les races, toutes les confessions, toutes les ethnies. Cette pluralité, loin de nous diviser, demeure une richesse inépuisable pour notre cher pays.

Mes chers frères et sœurs, soyez rassurés que, comme vous, mon seul repère, ma seule boussole qui guide mes actions, s’inspirent de la philosophie de paix, de tolérance et de concorde nationale que mon guide spirituel, Cheikh Ahmadou Bamba, n’a cessé, durant toute sa vie, d’utiliser comme fondement de la communauté qu’il a bâtie. L’islam, après avoir pénétré cette partie de l’Afrique, a été adopté par de grands hommes soufis qui ont su éclairer notre peuple, à travers de grandes confréries : la Khadria, le et enfin le Mouridisme dont le fondateur Cheikh Ahmadou Bamba qui a incarné la synthèse de toutes ces grandes écoles de soufisme.

Quand j’observe ce monde actuel marqué par une série de violences aveugles interconfessionnelles, je m’étonne et deviens meurtri par cette trajectoire de non-sens que notre monde contemporain est en train de suivre. Pour étayer ce point d’interrogation face à cette bizarrerie irrationnelle, je ne fais que convoquer cette époque des premières heures de l’islam : lorsque les premiers disciples du prophète Mohamed (psl) étaient persécutés à La Mecque, doit-on oublier qu’il avait conseillé à certains de ses compagnons d’aller demander asile et refuge auprès de la communauté chrétienne d’Ethiopie, pays se situant en Afrique noire.

Cette séquence de l’histoire de l’islam engendre deux enseignements majeurs : d’abord la religion dont Mohamed (psl) est le dépositaire ne tenait compte ni de la race encore moins de la croyance confessionnelle pour cohabiter dans la concorde, la cordialité, la solidarité et la paix.

Chers frères et sœurs, auguste assemblée, pour illustrer davantage la marque particulière de notre société, je vous invite à convoquer le rapport de Mr Antoine De Lasselves, administrateur du Cercle de Diourbel de 1913 à 1915 (Source archive nationale).

Ce dernier qui fut à ses débuts très arrogant envers le Cheikh, finit par consigner dans un de ses rapports au gouverneur de Saint-Louis ce qui suit : « Ce Cheikh Bamba détient certes une puissance innée dont la raison ne parvient pas à saisir la source et expliquer la capacité de forcer la sympathie. La soumission des hommes envers lui est extraordinaire, et leur amour pour lui les rend inconditionnels.

‘Il semble qu’il détienne une lumière prophétique et un secret divin semblable à ce que nous lisons dans l’histoire des prophètes et de leurs peuples. Celui-là se distingue toutefois par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour du bien aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi; qualités pour lesquelles ses prédécesseurs l’auraient enviées quelque grand que fussent leurs vertus, leur piété, leur prestige.

‘Les plus injustes des hommes et les plus ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui de fausses accusations, consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir temporel. Je sais que les prophètes et les saints qui ont mené une guerre sainte, l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont dispose ce cheikh.’ Fin de citation.

Chers frères et sœurs, auguste assemblée, ce témoignage historique sur l’une de nos personnalités de notre société, n’est-il pas suffisant pour nous faire comprendre que, non seulement nous devons préserver les fondements de notre propre histoire, mais que même notre sacerdoce doit être de vulgariser à travers le monde cette lumière, ce flambeau de paix et de concorde entre les peuples.

La dynamique de l’évolution de l’histoire humaine est fragmentée parfois par certains accidents douloureux qui conduisent à des drames amers. Convoquons l’histoire du Pape Nicolas V de l’église portugaise qui, au 15ème siècle, parraina l’esclavage. Cette grande folie qui a théorisé la supériorité de certaines races sur d’autres, ce qui a conduit à des massacres de millions de noirs asservis, exploités à outrance, constitue l’une des pages les plus noires de l’histoire humaine. Malgré cette séquence douloureuse de l’histoire de l’Eglise, a-t-on le droit de stigmatiser toute la philosophie chrétienne à travers les âges ? Bien sûr que non !

Chers frères et sœurs, dignes fils de nos guides et de nos familles religieuses, cette assemblée me réconforte d’autant plus que lorsque j’ai traversé la lourde épreuve de plus de trois ans de privation de liberté, injustement, chacune de vos familles respectives, (Touba, Tivaouane, Ndiassane, Niassenes, Thienaba, descendants du vénéré Omar Foutiyou Tall, Medina Gounass, le cardinal de l’Eglise, jusqu’aux fins fonds du Boundou, pour ne citer que celles-là) toutes ces grandes figures m’ont témoigné de leurs prières, leur affection, leur solidarité et leur marque de sympathie. C’est cela qui a amoindri la douleur de cette épreuve et même a inspiré le fondement du programme que je vais proposer au peuple sénégalais, aux prochaines échéances électorales de 2019. C’est avec vous et l’ensemble de tous les segments de notre société, que je veux bâtir un Sénégal de prospérité, de paix, et de concorde nationale.

Chers frères et sœurs, auguste assemblée, tenons fermement ce flambeau que nos ancêtres nous ont légué pour faire comprendre à la race humaine que cette petite boule bleue, qu’est la terre, perdue dans l’immensité des galaxies, ne doit sa survie que par la tolérance, la compréhension mutuelle, l’entente, la Paix, la cordialité entre les peuples, qui doivent être le socle sur lequel elle repose.

Chers frères et sœurs tout en priant pour plein succès à vos travaux, je vous exprime toute ma gratitude.

Karim Meïssa Wade, candidat du peuple aux élections présidentielles de 2019. Doha, le 28 février 2018. »

Tribune : Pourquoi pas un leader religieux comme Président de la République au Sénégal?

Commençons d’abord par faire un peu de l’histoire car n’appartenant pas exclusivement aux historiens. Celle-ci défie l’espace, le temps et transcende ainsi les individus, même ceux-là qui ont été les vrais acteurs ou de simples témoins. Et par devoir de mémoire, par besoin de l’actualité et nécessité du contexte, rappelons-nous ces évènements :

Un soir d’un Mercredi 30 Décembre 2009, des jeunes chrétiens ont affronté à coup de pierre, devant la cathédrale de Dakar, la police anti-émeute. L’origine de ces échauffourées émanait des propos jugés « blessants » du président de la république d’alors, Monsieur Abdoulaye WADE, qui avait comparé le monument de la renaissance africaine avec des représentations religieuses présentes dans les églises. S’agit-il de l’ignorance ? N’est-elle pas simplement de la provocation ? Suite à ce malheureux incident, son Eminence le Cardinal Théodore Adrien Sarr avait laissé entendre ces propos : « Meurtris et humiliés, nous l’avons été par l’amalgame que le chef de l’Etat a établi entre le monument de la renaissance africaine et les représentations qui se trouvent dans nos églises. Il est scandaleux voire inadmissible que la divinité de Jésus Christ, cœur de notre foi, soit mise en cause et bafouée par la plus haute autorité de l’Etat».

Manifestant son soutien à la confession chrétienne devant cette terrible épreuve, Serigne Mansour SY Djamil, musulman et Khalif Général de son père, avait condamné dans une déclaration faite depuis Stuttgart (Allemagne) où il célébrait un Gamou ce tragique incident en ces terme : « les sénégalais sont en droit de se demander si aujourd’hui, les confréries du Sénégal ne sont pas menacées de disqualification au vu de la manière torve et hideuse dont elles sont instrumentalisées par le régime libéral : toutes les confréries seront, à ce jeu, désacralisées et décrédibilisées ». Ni ce dernier encore moins une autre personne ne pouvait imaginer que 3 ans après, un autre événement de la responsabilité de la même personne serait inscrit dans nos mémoires. Vendredi 17 Février 2012, des policiers qui étaient à la poursuite de manifestants contre la candidature de Me Wade avaient balancé des grenades lacrymogènes dans la Zawiya de El Hadji Malick SY sis à Dakar Plateau (lieu de culte chez les confréries Tidianes). L’acte ignoble avait suscité l’ire des Talibés et avait occasionné de violents affrontements entre ces derniers et les forces de l’ordre. Une erreur est pardonnable une fois !

A la lumière de ces évènements et des réactions des leaders religieux, la première qui s’inscrivait dans une posture d’offuscation contre des exactions attentatoires à la foi et morale chrétiennes et la seconde qui se voulait une mise en garde contre une campagne de discrédit des chefs religieux et des familles religieuses de l’initiative de l’Etat, il est regrettable de constater presque une décennie après, cette attitude invariable de la République à poursuivre cette campagne de dénigrement et de discrédit des confessions et des personnalités religieuses qui les incarnent. Cette entreprise républicaine qui tente tristement et sans relâche à entacher la réputation des leaders religieux prend une propension si importante aujourd’hui qu’elle attire notre curiosité et suscite notre réflexion.

Dans les rencontres politiques les plus officielles et les évènements religieux les plus solennels, l’on est amené à se rendre compte de cette pression voire oppression étatique sur les leaders religieux. Le fait n’est pas fortuit si on sait la légitimité politique dont certains bénéficient combinées à leurs potentialités et compétences d’hommes d’Etat. Entre autres figures religieuses et politiques nous pouvons citer Feu Serigne Cheikh Ahmed Tidiane SY (Parti pour la Solidarité Sénégalaise), Serigne Modou Kara MBACKE (Parti de la Vérité pour le Développement), Ahmed Khalifa NIAS (Front des Alliances Patriotiques), Serigne Moustapha SY (Parti de l’Unité et du Rassemblement), Serigne Mansour SY Djamil (Bes Du Nakk), Serigne Kkhadim THIOUNE (Mouvement Patriotique du Sénégal), la liste n’est pas exhaustive, ils ont tous eu, ont ou auront dans un moment ou dans un autre des ambitions pour être portés à la tête de la Magistrature Suprême.

Ce faisant, derrière cette volonté manifeste de ternir se cache une peur inavouable de compétir. Le choix est quasi inexistant, la seule offre qui s’y prête aujourd’hui est l’acceptation de la rivalité, de la compétitivité car une catégorie autre et nouvelle de « Commanders in Chief» se fait exiger de plus en plus. Face à la cupidité indescriptible des hommes politiques à accéder au pouvoir, à leur obstination irréfléchie à le conserver à tout prix, à leurs innombrables échecs dans l’élaboration et la mise en exécution d’un vrai projet de société, à leurs infinis scandales liés à la finance et aux mœurs dont sont associés la majeur partie d’entre eux et devant l’insatiable appétence du peuple à vivre leurs vraies aspirations et ruptures, il est clair que la confrontation aura lieu dans le seul et unique but de précipiter le pays dans la voie des transformations sociales, du progrès économique, politique et culturel, de l’innovation technique, de l’enracinement profond des valeurs et de l’ouverture aux réalités extérieures.

Et pour comprendre la légitimité de notre clameur nous voulons rappeler les questions insistantes de Serigne Masnour SY Djamil qui doivent inciter à la réflexion sérieuse et sans complexe pour une réponse adéquate et sans parti pris: « quelle relation la foi religieuse, dans sa dynamique essentielle, doit-elle entretenir avec la gestion et l’organisation de la société sénégalaise? Les religions ont-elles une mission d’orientation globale des hommes et des femmes comme citoyens libres et socialement organisés? Les religieux ont-ils un rôle spécifique à jouer dans la construction du Sénégal ou doivent-ils se limiter aux cultes? Vu la prégnance du fait religieux dans la société, quelle conscience politique attend-on du marabout ou du prêtre pour sortir le Sénégal de sa crise actuelle? »

A la lumière de ces questionnements et depuis 1960 à nos jours, il est clair que le moment est venu pour le Sénégal de muer sa révolution. L’engagement pour cette révolution des mentalités doit concerner tous les citoyens conscients afin de reconnaitre, d’accepter et d’investir toute notre confiance en ces hommes techniquement compétents, professionnellement expérimentés et éthiquement formés. La compétence, l’intégrité, la transparence et l’éthique sont le souffle nouveau dont disposent bon nombre.

Il ne faut pas développer en nous une peur injustifiée de l’inconnu. Les exemples sont persistants et les preuves têtues : un self-made man en Gambie, un ancien footballeur au Libéria, un ancien syndicaliste en Afrique du Sud et un très jeune inspecteur des finances en France. Et pourquoi pas un leader religieux au Sénégal ?

 

Tribune : L’élection présidentielle de 2019 au Sénégal et les réseaux sociaux: Quels enjeux pour les candidats ?

La campagne présidentielle de 2019 au Sénégal est partie pour être très virulente sur internet et les réseaux sociaux. Le premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne en a donné le tempo en déclarant à juste titre que les opposants au président Macky Sall préfèrent « investir les réseaux sociaux » et passent leur temps sur Facebook, Instagram, Twitter et tirent sur tout ce qui bouge», raille-t-il.

En accusant les opposants au président Macky Sall de passer leur temps sur internet, le premier ministre n’a pas tord puisqu’il ne dispose ni de compte Facebook officiel (en dehors du compte Facebook de la Primature), ni de compte Twitter encore moins Instagram pour lui, ce qui est un comble au 21e siècle pour un premier ministre d’un pays en pointe des nouvelles technologies en Afrique comme le Sénégal. Quid de la stratégie « Sénégal numérique 2025 » du PSE source de nouveaux relais de croissance et qui a pour ambition de porter la contribution du numérique au PIB à 10% à l’horizon 2025 ?

Ce que le premier ministre feint malicieusement d’ignorer, c’est que la façon de faire de la politique dans le monde a changé. Au Sénégal comme ailleurs, Internet est un lieu de débats, de discussions, de diffusion de ses opinions et que le numérique reste le meilleur allié des candidats et des partis politiques quelque soit leurs tailles.

Connaissant personnellement Mahammed Boun Abdallah Dionne pour avoir travaillé avec lui et le président Macky Sall en 2007 dans le domaine du numérique lors de la réélection du président Abdoulaye Wade où il fut très enthousiaste quelques années auparavant, j’avoue que cette posture de rebuffade des réseaux sociaux de sa part est surprenante, n’en déplaise à ses thuriféraires.

Oublie t-il que le directeur de campagne d’Abdoulaye Wade en 2007, l’actuel président Macky Sall a remporté la bataille de l’internet ?

Oublie t-il que le président Macky Sall avec l’aide de son conseiller Abdoul Aziz Mbaye en 2012 avait également gagné la bataille de l’internet avec une stratégie de marketing politique reposant sur « armée » d’internautes très motivés pour faire sa promotion, à l’opposée du pouvoir de l’époque (Abdoulaye Wade) ? Bref, passons, ce n’est pas le sujet.

Le problème pour les hommes et femmes politiques au Sénégal ce n’est plus de s’exprimer uniquement à travers les chaînes de télévision privées comme publiques (souvent accusées de partie pris) mais d’être entendu, de mettre en cause son adversaire ou le gouvernement et peu importe le réseau ou le canal utilisé. L’essentiel c’est de faire du buzz pour que leurs idées soient partagées de préférence sur les réseaux sociaux, WhatsApp compris.

Force est de reconnaître que rares sont les partis politiques se démarquant par une véritable stratégie de communication numérique au Sénégal, souvent c’est la « base » qui se charge de rendre le parti visible sur internet en créant des groupes locaux sur Facebook, sur Twitter, …avec des réponses pas toujours coordonnées et les internautes s’en amusent en parlant de répondeurs automatiques de l’APR lorsqu’on attaque leur chef de partie et aussi président de la république.

L’espace numérique est devenu une arène supplémentaire de bataille électorale au même titre que la télévision ou la presse papier et l’opposition sénégalaise a clairement une stratégie politique visant à occuper l’espace numérique pour contrôler les discussions en mettant en cause le gouvernement, l’acculer à la faute tout en exploitant ses maladresses. Le numérique sera le meilleur allié des candidats à l’élection présidentielle de 2019.

La stratégie du PUR (Parti de l’Unité et du Rassemblement) augure de ce que sera l’élection présidentielle de 2019 sur internet et les réseaux sociaux qui sera différente à plus d’un titre aux précédentes élections au Sénégal, car le web est devenu un outil majeur de communication à part entière si on se fie au nombre d’internautes actifs au Sénégal, plus de 8.701.175 internautes actifs pour une population de 15.256.346 d’habitants (source ANSD 2017)

Le nombre d’utilisateurs sénégalais inscrit sur Facebook dépasse largement les 3 millions. Non seulement les Sénégalais sont de plus en plus nombreux à se rendre sur les réseaux sociaux, mais ils y sont également très actifs avec plus de 2,2 millions de liens partagées par Facebook sans compter Youtube, Messenger ou Twitter… et depuis quelques temps WhatsApp.

Généralement, ce sont les citoyens ainsi que les responsables politiques sénégalais les plus politisés qui sont les plus actifs en ligne, et internet sert surtout pour eux à prêcher des convaincus. La télévision reste certes l’outil d’expression politique préféré des politiciens sénégalais, mais Internet s’est installé dans les usages, au point d’être devenu le second espace privilégié de l’expression politique de partis peu invités à travers les médias comme le PUR qui avait la meilleure stratégie de communication sur internet lors des dernières élections législatives.

Les réseaux sociaux, les sites internet comme Dakaractu, Seneweb, Leral, Pressafrik, Seneplus, Actusen, Senego, Senenews, Dakarecho, tout comme les journaux papiers à 100 FCFA (Le Quotidien, Le Témoin, Les Echos, La Tribune, L’As, l’Observateur…) sont à la fois incontournables et complémentaires, l’un ne remplace pas l’autre et les monter les uns contre les autres est un combat perdu d’avance. Avec les journaux papiers, on est spectateur, avec internet et les réseaux sociaux on est participant.

Par conséquent les réseaux sociaux deviennent des médias à part entière au Sénégal et il serait suicidaire pour les futurs candidats à la présidentielle de ne pas prendre les devants, de s’en passer, de les négliger, de les sous-estimer voire de considérer que ce sont des lubies pour ados en perte de repères.

Les réseaux sociaux servent aujourd’hui de supports à des conversations politiques qui ont toujours existé dans le passé, mais qui n’étaient pas forcément visibles, les opposants d’aujourd’hui, au pouvoir hier sont devenus des activistes et des clicktivistes en ligne et présents sur tous les réseaux sociaux en critiquant tout ce que fait le pouvoir en place sans toujours proposer une alternative à un gouvernement démocratiquement élu.

Emmanuel Macron, s’est bien émancipé de l’appareil socialiste pour constituer En marche!, une force essentiellement organisée et fédérée par Internet et sur les réseaux sociaux, comme l’avait fait avant lui Ségolène Royal.

Lors des dernières élections françaises de 2017, tous les candidats sans exception ont tiré leur inspiration des outils et stratégies numériques mis en place par Barack Obama lors de la campagne électorale de 2008, (dont je me suis également inspiré en 2007 pour Wade comme pour Ségolène Royal), ce qui constitue un cas d’école en sciences politiques.

Les Sénégalais ne sont ni les premiers, ni les derniers à le copier. Donald Trump lui-même y a recouru en mêlant compilation de données (big data) et mobilisation des militants sur les réseaux sociaux et le président américain se prépare déjà pour la prochaine élection de…2020 en embauchant Brad Parscale, l’ancien Mr. Numérique du candidat, qui avait presque tout misé sur Facebook …

Autant le big data peut être un allié pour lutter contre le sous-développement, autant les partis politiques Sénégalais se doivent de l’exploiter. Les prochains candidats à l’élection présidentielle ont intérêt à utiliser les données démographiques de l’Agence Nationale de la Statistique et des Données de 2017 ainsi que l’historique électoral des bureaux de vote pour les passer à la moulinette algorithmique des big data (données massives), afin de permettre une évaluation du potentiel électoral de chaque bureau de vote et voir la marge de progression de son candidat ou ce qu’il peut y espérer.

Le risque d’une d’une cyberattaque ou d’une influence étrangère lors de ces élections également à travers les réseaux sociaux n’est pas à exclure mais malheureusement le Sénégal ne dispose pas d’une Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (mon prochain billet)

Une chose est sûre, si l’outil numérique ne permet pas à lui seul d’emporter un scrutin, c’est en grande partie sur les réseaux que vont se jouer les élections présidentielles Sénégalaises n’en déplaise à certains

Lamine NDAW – Hong Kong

Idrissa Seck à Accra et Abidjan

Idrissa Seck s’est rendu ce week-end à Accra, pour prendre part à la 14e édition de l’Assemblée générale de l’Internationale libérale (section jeunesses). Après le Ghana, le patron de Rewmi fera cap sur Abidjan. L’ancien Premier ministre, qui quittera la Côte d’ivoire ce mardi 06 mars, cherche ainsi à se donner une stature internationale et à nouer les relations au sommet qui font de tout présidentiable un candidat sérieux.

 

Dictionnaire de la garde-robe Féminine – Dernier rideau (Aux portes de l’intimité)

Bien souvent, aux abords de la nudité féminine, beaucoup de grossiers mâles jugent opportun de bander (procédé désuet qui consiste à faire converger vers le sexe masculin deux cuillérées à soupe de sang pour davantage assécher les lits du cerveau). Surexcités et bouffés par la très méprisable effervescence hormonale et la promesse d’extases,  la plupart d’entre-deux, n’hésitent pas à solliciter des coïts, à les obtenir, à s’y débattre mollement  dans de ridicules orgasmes, d’ailleurs  conquis dans des temps brefs. Ainsi  oublient-ils, pire ignorent-ils, la quintessence féminine, l’honneur du genre-mère, le tissu divin, la dernière ligne de la dignité, la membrane extérieure : je veux nommer le dessous féminin, ou encore noblement dit : la lingerie. Toute la mythologie et la liturgie du sous-vêtement se voient ainsi ignorées, piétinées, méprisées par les hommes. Je note affreusement que peu de mâles,  au sortir de ces corps à corps navrants, ne peuvent se souvenir de la couleur d’un Tanga,  ni retenir en tête l’aspect d’un String avant l’inondation ou l’hémorragie, encore moins admirer la texture d’un boxer tout en courbes ; ces précoces n’ont jamais contemplé les lignes épurées d’une Gaine, ni l’élégance carnassière des porte-jarretelles, ni humé  humé l’odeur ravageusement exquise de la copuline qui embaume les faces supérieures du slip ;  ils ne sont  même capables de récits élogieux à la juste mesure de ces pièces d’Art de l’artillerie féminine sans qui aucune femme sur terre ne mérite ces 5 lettres.

Ces vulgaires mâles en deuil d’esthétisme, qui n’ont jamais su comprendre les mots si précieux de Sartre «  glissez mortels, n’appuyez pas », sont finalement qu’un genre inférieur sottement occupé à satisfaire les besognes qui lui tiennent lieu de joies. Il n’y a aucun charme à voir une femme nue et à baiser : c’est respectivement laid et animal. Ce n’est pas très pudique d’enjamber les barrières des habits. Ca ne suggère plus ; ça dévoile tout, pire ça déballe. Faisant de nous des voyeurs de petites vertus.  Du prestige de l’intimité, on empiète dans la proximité foutraque. Par la très admise vérité qui veut qu’on désacralise que ce l’on dompte, un corps nu devient inutile de facto. Notre époque manque de goût et de minimalisme. Il encense l’excès, aime pénétrer les profondeurs obscures quand les grandeurs sont elle plus en surface. Il a perdu les joies ordinaires que procurent les émotions fugaces et raffinées. Nul doute donc que les dessous et  les pièces de lingerie  apparaissent aux mâles comme des intérêts moindres.  Ayant passé une bonne partie de ma jeune existence à arpenter les rayons lingerie des magasins, ayant dragué mille femmes afin de juste admirer la texture d’un string, ayant payé pour humer un Shorty, je m’en vais revenir sur les éléments de lingerie avec le récit énamouré et vengeur que je veux en faire. La lingerie m’émeut, c’est ce qui a été donné à l’homme pour affronter les affres de l’existence.

 

La Burka : Pièce héritée de la grande civilisation orientale, son utilisation jusque là dévoyée, ne restitue pas véritablement la splendeur de l’habit. Ce n’est point un instrument d’asservissement comme quelques indélicats Afghans l’imposent à leur femmes. C’est un accessoire pour doper la sexualité des mâles circoncis qui ignorent le bienfait des morceaux supplémentaires. Loin du voile maléfique, c’est un tissu solennel qui convie les grandes explosions de joies à plus de sobriété. La Burka, assez ample pour couvrir les identités du corps, sert aussi aux homosexuels persécutés du monde musulmans d’avoir une parade et ainsi de mettre du sel dans des parties de joies  à asphyxier d’envie DSK. Il faut d’ailleurs se tromper volontairement avec sa verge, la mettre au niveau de la seule ouverture de la pièce, si vous tombez sur des yeux, changer ; l’hilarité, les petites cacophonies de l’intimité sont des tiroirs annexes du bonheur. En Occident en tire sur des cheveux, on Arabie, sur une Burka, question d’élégance. Merah 1 – DSK 0

Le slip : Sa banalité passerait pour de la punition. Le slip est commun. Il couvre tout, chute à des angles quelconques. C’est une pièce sans grand caractère ni grande identité. Les enfants en portent, les mâles aussi. C’est le prolongement des couches de nourrissons. C’est une forme de paresse humaine le slip. Au fil du temps, il a eu du mal à se renouveler, à s’inventer un avenir. Tous les tabous féminins, les règles, les pets, les petits crus hormonaux, se voient ainsi révéler par le slip. L’insistance des pets finit par colorer et déformer le slip. Les serviettes hygiéniques créent des bosses suspects et les petits ruissellements gâchent les dîners de gala où pour peu qu’on vous serve de l’émincé de volailles forestières, on peut vite tomber dans l’amalgame. Le slip n’est qu’un maudit tissu servant à gober les odeurs les plus infernales. Il faut épargner à tous les hommes de voir un slip seul, à terre après la besogne, gésir ainsi au sol pathétiquement. Ça renseigne sur les misères de l’habit. Le slip doit de ressaisir, il ne sert pas les courbes, les dandinements, les délicatesses de l’intimité féminine, somme de choses fabuleuses qui enracinent dans nos cœurs la majesté féminine. Il faut convoquer des états généraux du slip, un grenelle pour arrimer cette pièce et l’essor civilisationnel du monde.

Les bas : A l’instar des collants, leur règne est à ça d’être d’une persécution. Concédons aux bas de réhabiliter les jambes les plus mal conçues par le Seigneur. Concédons aux bas leur matière lisse, leur aspect sensible, leur vertus de nivellement. C’est une invention pour doter toutes les femmes d’arguments dans la séduction  Pourtant des interrogations demeurent, faut-il enlever les bas ? A quelle vitesse, à quelle cadence, à partir de quel seuil d’hydratation ? Qui doit le faire, la porteuse ou l’étalon ? Est-ce bien raisonnable les Bas pour les couples adultérins contraints par le temps ? Que faire si on tombe sur des rigides qui corsent l’addition avec des collants et des bas (fréquents chez les Niçoises) ? Qui voit les Bas en levrette ? Et question assassine que deviennent les bas une fois enlevés, la pire évocation des préservatifs remplis de sueur ? Flopée d’interrogations que les autorités de ce monde, ni le Mossad, ni Tariq Ramadan, ni les prêtres pédophiles, ni même Obama, sont en mesure de résoudre ; nous plongeant ainsi dans le mystère d’un habit centenaire mais énigmatique. L’aspect de soie des bas qui rend les cuisses douces et cotonneuses, interdit les mains rugueuses des plongeurs des restaurants à plus de 100 couverts. Il ne faut fissurer l’enrobage céleste !

Le Shorty : Je ne peux qu’éloge et révérence à l’endroit du Shorty. Il épouse dans une symbiose folle les émotions du bassin. Il moule avec une symétrie biblique, coranique équité oblige, les chuchotements des os et des rondeurs exquises des zones de vérités. Le Shorty rase les murs, il rase le corps. Il resplendit les ventres plats comme il vante les proéminences naissantes jusqu’aux augustes chemins du bonheur. Il cache l’essentiel en en décuplant le charme. Que seraient ces pièces néanmoins sans les mains mâles de bon goût et lentes. Des mains paresseuses qui se baladent dans l’immensité féminine en changeant de texture au gré des coutures, en confondant le corps avec le tissu dans la plus délicieuse des erreurs. Il ne faut jamais aller au-delà du Shorty. Il faut le laisser souverain et fabuleux. Troquez vos éjaculations minables bandes d’imbéciles avec des joies à la façon de voir une femme en Shorty défilant sous vos yeux. A la question que m’a posée une fois une amie avec une gravité dans le ton afin de savoir si j’étais vaginal ou clitoridien, je lui avais répondu que j’étais oculaire. Ça n’a pas eu l’heur de lui plaire mais que diantre fus-je aux anges. Il faut laisser l’âme, à travers les yeux, se régénérer, le Shorty est sa nourriture.

Le caleçon : Il faut souhaiter ne jamais en voir. Outre les troubles qu’on peut encourir, les femmes qui en portent, sont bien plus féroces que les autres. Les caleçons étant difformes, leur ouvertures hideuses en forme de boutons, sont un piège à cons. Outre les tendances viriles des amazones qui les portent, on est toujours dans le mensonge et la dissimulation avec un caleçon sur une femme. Le caleçon est très loin de l’épicentre, il peut, dans l’immensité de son habitacle cacher des bien des surprises désagréables.  Sujet national au Brésil.

Le Boxer : Il est de coutume dans un raccourci que je considère honteux d’apparenter le boxer au Shorty. Rien ne les lie, je veux être catégorique. Ce n’est pas loin d’être un scandale d’amalgame. Les similarités éphémères de morphologie entre les deux pièces, conduisent souvent à la confusion. Le boxer est ingrat sur une femme. C’est l’habit de la relaxation ventripotente. C’est l’habit du chez soi, pire, des décompressions à domiciles les plus négligemment paresseuses. Le boxer est une pièce ingrate. Fait à la base pour épouser et redorer le blason des testicules et pour servir à David Beckham d’argument de séduction sur les femmes, il devient mal assimilé par une gent sur laquelle il devient une pièce inutile. Rien n’est à mouler à cet endroit chez une femme. La surface est plane, peu bossue, avec presque pas de collines sauf chez les clitoridiennes têtues. Mettre un boxer à une femme reviendrait à mettre un soutien-gorge à un homme. Vous allez vite dire que je n’aime pas le boxer, on peut le résumer ainsi en effet. Que chaque pièce serve chaque genre et le monde s’en portera mieux.

Le Tanga : Pièce d’usage moderne, dessiné par le savoir-faire fabuleux d’artistes de grands talents, le Tanga est un souffle féminin offert au monde. Délicatement conçu dans des ateliers jaloux de leur idée, c’est une pièce rectangle-triangulaire avec un seul angle (magie divine ou des Maths on ne sait plus). Le Tanga est floral et coquet. C’est l’évocation très ancienne des tribus païennes et primitives qui avaient des feuilles d’arbres en guise de lingerie. Le Tanga s’inscrit dans l’idéal de la lingerie : parcourir, suggérer, doper mais surtout protéger et durcir les règles du jeu. Je suis sûr que beaucoup de mâle capables de conter lors des soirées de foot leur performances sexuelles, ne connaissent pas le mot. Il faut voir une femme avec un Tanga, sortant du bain, embaumant les pièces des huiles succulentes de sa fraîcheur, royale dans son Tanga avec le dédain qui caractérise si bien la séduction féminine ; il faut la voir les mains sur des seins nus dont on voit la racine des courbes ;  il faut voir ce frémissement de pudeur et de caprices mêlés de ce corps respirant l’épanouissement pour rendre au Seigneur tous ses mérites de grand concepteur. Il ne faut à l’évidence jamais ôter un Tanga. Il faut le caresser du regard, songer à ces trésors qui ne requièrent que du minimalisme de notre part pour lâcher tout leur jus.

Les porte-jarretelles : Souvent dans le bus, je ricane tel un crétin nègre qui va bouffer au KFC pour la deuxième fois de sa vie, en pensant au nombre d’hommes retrouvés capturés et emprisonnés dans des porte-jarretelles. L’attelage, fort bien conçu est un piège à cons redoutable. Tout est hostile et souvent le mâle dans son imbécilité dernière plonge à son trépas. Cette pièce, à l’image des filets de pêche, est un infernal arsenal. Entre les bas, et le haut,  il y a une structure très sophistiquée auquel les mâles les plus farouches ne peuvent résister. On est en dehors des recettes habituelles féminines pour apprivoiser  mâles, on est dans le culte de la férocité féminine. Un ensemble sournois qui pour une fois, invite  à la violence de la pénétration. Aux portes de la tanière femelle, il faut savoir survivre et riposter. La dernière fois que j’ai croisé des porte-jarretelles, j’ai mis une sale nuit à en sortir, j’ai perdu deux dents dans l’affaire. C’est une machine à soumettre les Hommes. Assez étrange que les féministe qui fourmillent d’idées n’en fassent pas leur leitmotiv au lieu des « In gode we trust caduques »

Le String : Il faut être grave pour parler du string. Dernièrement, un consensus de voix qualifiées du milieu de la mode féminine,  a postulé que le string était passé de mode. Dans le tumulte et le fracas de ce monde frénétique, la nouvelle cruciale n’a pas fait le titre des journaux. On a préféré les vulgarités électorales. Pour ma génération qui est passé du biberon au string, pour nous qui avons subordonné notre vie à ce fil, la nouvelle est un coup de massue atroce. Il faut s’en relever dignement. Il sied d’en parler et de réhabiliter la pièce. Le string est une audace avant tout. Il a cassé les codes classiques de l’intimité féminine qui pataugeaient dans la banalité aqueuse du slip. La plus belle conquête des femmes n’est pas le droit de vote mais le string. Oser découvrir ce qu’on donne à voir au monde quand on marche, lancer l’avangardisme en imposant le minimalisme dans la zone de vérité, inventer l’écologie dans l’économie de tissu, réussir resplendir la ficelle, scinder la fesse dans une générosité peu coutumière, tout dévoiler sans pour autant rien montrer, voilà autant d’exploits fulgurants que l’on doit à la majesté du string. Alors, je veux bien que des Ivoiriennes mal conçues ou des Zaïroises dégueulasses expriment mal l’habit, en piétinent le charme avec leur vulgarité excessive qui consiste à les faire dépasser du « jean », mais rien, ni même cette tare des négresses déconfites ne peut expliquer la disgrâce du string. Cette corde doit tenir. Il en va de milliers d’idéaux qui régissent notre humanité. Aux dubitatifs, le string est aussi un gain de temps. Les barrières douanières sont obsolètes avec cette pièce. Je militerai pour que revienne en bonne place cette pièce. La corde ou on se pend.

J’espère avoir éveillé en vous au fil de ce voyage des goûts enfouis dans la noblesse de l’âme. Les goûts de la retenue et de la contemplation. Vous me ferez un grand honneur si à la lecture de ce texte, vous renoncez à vos obsessions pour la volupté des yeux et la douceur des caresses. Si au cours de ce texte, vous avez frémis au lieu de  bander, vous avez saisi l’esprit du discours. Il faut savoir s’échapper du diktat du monde et de l’emprise des besoins et seules ces pièces peuvent vous faire communier avec les jouissances saines. On a enseigné à notre époque un mot et lui a-ton répété de l’appliquer : la pénétration. Tous les malheurs du monde viennent de ce mot. Si mon billet l’ôte de votre vocabulaire, ce texte aura touché son but.

Mes amitiés Roger Cavaillès.

Elgas ©Tract Quotidien 2018 – www.tract.sn

Éloge funèbre pour Abdoulaye Wade

Alors que la clameur de la vindicte peu à peu s’élève et grossit, qu’à l’humiliation de la défaite s’ajoute l’ironie ravageuse des moqueries et des pitiés assassines, Abdoulaye Wade goute ce soir l’amère réclusion des destins meurtris. Dans un dernier souffle de grandeur, celle-là qu’au cours d’une décennie entière pourtant, il  aura mise au supplice, il a appelé son adversaire victorieux pour le féliciter ;  préservant ainsi les derniers morceaux de notre démocratie.  Au moment où son œuvre démocratique, tant gangrenée, tant bafouée de  son propre fait de surcroît, tient malgré  des derniers jours houleux pour offrir une belle expression de fin, lui,  vit seul, reclus dans la magnificence douloureuse de son palais, dans la communion esseulée d’une famille endeuillée d’honneur et exclue des liesses du peuple.

Héros à la fleur de l’âge pour les engagements précoces, noble et sage avec la maturité dans des batailles qui fleurissent paradoxalement aujourd’hui, l’histoire , la cruelle histoire, s’attardera hélas sur une postérité entachée de faiblesse, une faiblesse humaine.

Je veux mes chers compatriotes, peuple grand quand les circonstances l’exigent, que ce grand moment que nous vivons soit étoffé par notre magnanimité commune. Il ne sied plus, pour les vertus d’élégances et de courtoisie, sans lesquelles aucune démocratie ne s’ancre dans la pérennité, que le vaincu le soit sans acharnement comme toutes les rumeurs collectives semblent prêtes à faire.

Il ne s’agit pas de blanchir un Homme. Ses fautes suffisent à l’accabler et à couvrir sa postérité du tissu maléfique des fautes impardonnables. Mais la singularité de notre nature humaine, admet le halo sombre, les tentations obscures ; c’est au final la condition même de l’homme que d’être ainsi constamment tiraillé par des mobiles ténébreux. Il serait simpliste voire laxiste de tout passer par invocation de cette décharge, il serait tout aussi bas et inconvenant de cracher dans un cercueil politique.

Dans cet Homme aux grandeurs hélas souillées, dans ce guide que nous avons eu, dans ce Macky Sall qui avait dopé notre espoir en 2000, porté notre fureur contre les rigidités des années de glace socialistes ;  dans ce crâne majestueux auquel nous avions confié le sabre de notre lutte, dans la folie des grandeurs de cet homme qui plaça notre petit pays sur un piédestal par son dynamisme ;  dans l’émission d’idée et de projet qui péchèrent de retard autant qu’ils scintillèrent de brio, dans la nature même physique de cet homme qui offre les plus belles formes de résistance physique, d’opiniâtreté, de ténacité, de vivacité, dans la somme de toutes ses vertus, nous ne devons, nous ne pouvons, condamner cet homme irréversiblement , tout balayer et jeter le bébé avec l’eau du bain. La grandeur d’âme  à laquelle nous sommes tenus à l’issue de nos liesses et de nos auto-gratifications, nous le commande, nous en conjure.

Ce qui conduit des Hommes politiques, à se soustraire des égoïsmes quotidiens de l’existence, à soumettre leurs âmes nues aux versatilités de l’opinion, est complexe à cerner et de fait, grandiose. A ces gens qui se nient et s’oublient, on doit de la courtoisie. La raison qui poussent ses hommes ordinaires dans sphères où ils ne le sont plus, est autant inexplicable que noble. Nous devons du respect à défaut d’admiration aux hérauts et aux bouches du peuple.

Nous avons, dans une attitude machinale que notre posture de profane nous fait adopter, le loisir de juger et de condamner, de commenter et d’encenser, des Hommes aux prises avec des fonctions délicates et des sujets sensibles. L’hommage qu’on peut leur rendre quelque soit la profondeur des abîmes qu’ils ont creusés, c’est de leur redonner leur costume d’homme banal, sujet aux faillites et aux échecs.

Je ne veux pas que la République, la grande royale qui veille à nos destinées, soit abonnée à toujours destituer dans le fracas et le retentissement, ceux qu’elle avait pourtant encensés et promus. Notre deuxième président Abdou Diouf, mis au placard en plein règne, désavoué et vaincu par l’exaspération nationale, a été gracié par la postérité et vanté comme modèle de probité. Un grand héros de la magnanimité en somme. Les peuples ont les mémoires ponctuelles, le souffle immédiat, le souvenir aussi rétrospectif que la longueur de leur cri de joies et de douleurs ; et au milieu de ce torrent, des hommes, assumant les charge au milieu de la furia, tanguent, tombent, meurent ;  il sied à mon goût qu’on ne haïsse pas les gens au-delà de la mort. Ça a le goût d’une petitesse d’âme qui ne cadre pas avec les belles conquêtes démocratiques que nous savourons aujourd’hui.

Le vieux ne s’était pas suffisamment assagi. A ses grandes œuvres palpables pour les édificateurs de bilan justes et lucides, il avait adjoint les grandes détresses des flores déracinées qui tombent. Tout dans le dernier semestre politique suggérait ce chaos de fin,  cette défaite aux allures pathétiques, isolant un Homme, pire sa famille, dans la retraite aux majestés vaines d’où elle mâchera la vie avec la plus collantes des souillures, la honte jusqu’au pied de la tombe. Le chemin n’est plus long hélas.

La nature le vainc. Le suffrage l’accable. Les songes et les pensées l’ensevelissent. La honte le ravage. La solitude, non son enfant renié, l’esseulement, l’achève et un destin d’Homme, s’abat dans le noir silence bruyant de la déception.

Pour ma part, je voudrais, un temps, me dissocier de la fureur collective, des joies gauches quoique nobles, des mots hostile qui percent comme un dépeçoir la  douceur d’un cœur. Je veux saluer l’entité humaine qui vit en cet homme. Il n’aura pas enjambé d’un entêtement final, le pas de non retour. Le coup de fil précoce à son adversaire, sentiment qu’il dut avoir dès le premier tour et bien avant, maintient la flamme de sa vie et de sa grandeur. Son regard que je me refuserais de voir, où des douleurs doivent baigner dans le lit des larmes, dans l’ensemble cadavéreuse de sa figure affecté déjà par le temps, est un portrait de fin. Plus éloquent que mille mots savants. Dans les introspections pour une fois lucides où il verra l’inconséquence de ses soutiens courtisans jusqu’au-boutistes, dans ses voix intéressées qui l’invitaient au malheur, il verra la mesure de l’abcès. Du formidable architecte, bâtisseur de la démocratie au destructeur fou, il y a une trajectoire riche qui s’ouvre vers des perspectives qu’aucun verdict ne peut trancher.

Il s’en va. Comme des voix proches qui s’éloignent dans le voile de la nuit noire avec des échos insoutenables. Gardez votre pitié, chers compatriotes – le plus horrible des sentiments humains c’est la pitié – domptez l’hostilité que vous lui portez, et sans excès, sans complaisance, jugez sa douzaine au trône. Il en jaillira sans nul doute, des perles.

Il est question de grandeur et de décadence, qui se sent légitime pour trancher ?

Que la vie vous soit légère Monsieur.

Elgas ©Tract Quotidien 2018 – www.tract.sn

(publié pour la 1èe fois le 26 mars 2012)

Air Sénégal ne démarrera ses vols commerciaux qu’en juin et non en avril

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Les vols commerciaux d’Air Sénégal ne débuteront pas «avant avril» comme promis par le directeur général de la compagnie, Philippe Bohn, sur le plateau du Grand jury (Rfm). L’échéance, c’est maintenant juin-juillet. La compagnie ne dispose pas encore du Permis d’exploitation aérienne (Pea).

La demande pour l’obtention dudit document a été introduite au mois d’octobre 2017. Et qu’il faut attendre 8 à 10 mois avant d’obtenir le permis.

Selon des sources à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), des erreurs ont été relevées dans le dossier d’Air Sénégal. Des «corrections ont été faites», et «présentement, (le dossier) est en bonne voie».

Le processus d’obtention du Pea se déroule en plusieurs phases. Pour Air Sénégal,  l’Anacim est à la phase 3. L’Agence devrait bientôt se consacrer à la phase 4, qui est celle de l’inspection des avions de la compagnie, deux ATR (Avions de transport régional) acquis chez Airbus.

Dans cette perspective, l’Anacim a sollicité des inspecteurs de la Direction générale de l’Armée (Dga) française. Le Sénégal ne disposant pas d’agents qualifiés pour inspecter des ATR qui sont une nouveauté dans le secteur du transport aérien sénégalais.

 

Comment Idrissa Seck cherche à mettre la pression sur Macky

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La guerre de communication larvée entre l’ancien premier Ministre et Macky Sall prend, ces derniers temps une ampleur inattendue des deux côtés. La grande question, des semaines passées, était la stratégie du régime de n’envoyer que des «seconds couteaux » pour ébranler l’édile de Thiès qui semble, de plus en plus, prendre goût à ce duel «Idy- Macky» désormais politiquement installé. D’ailleurs, aussi bien les sorties de Mame Mbaye Niang qui voulait ressusciter la stratégie du «caniveau» ayant même inspiré, un bref instant de «buzz», Talla Sylla, semblait relever d’un «disque rayé qui ne faisait plus vraiment recette, tellement la donne a changé», analyse ce politologue.  

Mais, l’entrée en scène du Premier Ministre, connu jusqu’ici pour sa réserve, a dû intriguer plus d’un sauf qu’elle risque de rendre plus accessible le cœur du régime et réduire les «divisions» pour le challenger si l’on se réfère à la métaphore sportive d’un Mimi qui cherche à se donner de la voix, profitant de circonstances qui pourraient la sortir de « l’oubli politique au sein de sa propre famille », selon la sévère expression d’un confrère de la place. On pourrait, cependant, se demander si la bataille politico-médiatique, avait atteint une situation poussant à la stratégie de la «terre brûlée» au point de devenir la priorité du régime devant même la «communication par le bilan» encore empêtrée dans les difficultés du front social en ébullition.

«Mais, dans l’art de la guerre, le déplacement ou la multiplication des fronts peut distraire l’adversaire le plus coriace et le plus acharné», rappelle un analyste politique,  surtout que, rappelle t-il «la grogne sociale avec la crise de l’enseignement semble mettre quelques grains de sable dans la machine de communication présidentielle» qui ferait d’ailleurs appel à un «sorcier blanc», réputé communicant «sans frontières », nommé ….Khouchner.

C’est que, d’après des sources très proches du Président de Rewmi, Idrissa Seck travaillerait sur un autre front avec un autre dossier qu’il semble vouloir porter: la libération de Khalifa Sall pour laquelle, certains disent qu’il veut «accentuer la pression sur Macky Sall». Dans un cercle privé, il aurait même laissé passer que «Macky Sall devrait cesser de se servir de la justice pour emprisonner ou déporter des adversaires politiques». Double clignotant d’un Idy cherchant à rassurer, vers Doha et Rebeuss ? Comprendra qui cherchera à comprendre.

«L’internationalisation du combat pour la libération de Khalifa semble le hanter au point qu’on se demande si un autre canal de communication entre les deux aurait été trouvé au-delà de l’indiscret parloir de Rebeuss qui lui est même souvent interdit faute de permis», affirme cet autre membre du parti Rewmi sous le sceau de l’anonymat.

Pour ce même proche collaborateur, «depuis quelques jours, l’organisation de l’agenda de Idy ne tourne qu’autour du 30 mars ; il y travaille et multiplie les schémas dont l’internationalisation de cette bataille en plus de la pression politique qu’il essaye d’imposer à Macky se saisissant de la grogne qu’il dit entendre lors de ses tournées à l’intérieur ».

En tout cas, la couleur semble annoncée pour les jours à venir au moment où, à la veille d’un délibéré qui sera historique et d’un enjeu de taille pour la reconfiguration de l’espace politique sénégalais en direction de 2012, un calme presque plat semble interroger les observateurs pour le moins circonspects.

Est-ce le même calme qui, généralement, précède les tempêtes politiques surtout si tout doit d’abord passer par la «case» justice ? Que prépare vraiment l’opposition qui semblerait ficeler une stratégie dont les agissements d’Idrissa Seck de ces derniers jours donnent un discret aperçu ? Ou bien, Idrissa Seck veut-il s’adonner à la stratégie combinant bataille politique intérieure et pressions internationales autour d’un «combat de principe pour la justice» ? Les prochains jours, peut-être, nous édifieront. 

Avec Gfm

Installation du nouveau premier président de la Cour des comptes, le 12 mars

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Le nouveau premier président de la Cour des comptes du Sénégal sera installé lundi 12 mars, à partir de 10 heures, annonce un communiqué .

Cette cérémonie solennelle se déroulera à la salle d’audience de la Cour suprême (ex musée dynamique, Soumbédioune), précise le communiqué.

6e édition de la Journée nationale genre et formation professionnelle, le 9 mars

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La 6e édition de la Journée nationale genre et formation professionnelle, technique et artisanale se tient le vendredi 9 mars, à Fatick, annonce un communiqué.

La cérémonie sera présidée par le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, précise le communiqué.

Il ajoute que cette initiative vise à faire de la Formation professionnelle technique et artisanale (FPTA), ’’un instrument au service de la promotion du genre ».

Les Africains invités à utiliser les « 400 mille milliards de fonds dormants » pour réaliser des infrastructures

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La représentante de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (ECA), Donna Sims Wilson a appelé, samedi, à Dakar, les pays africains à utiliser les « 400 milles milliards de fonds dormants représentant l’épargne africaine » pour réaliser des infrastructures.
« En Afrique, nous avons à peu près, 400 mille milliards de fonds dormants qui représentent de l’épargne africaine que nous pouvons utiliser pour faire de l’infrastructure, pour créer de l’emploi évidemment pour les jeunes africains », a-t-elle plaidé.
Mme Wilson intervenait lors de l’ouverture de la conférence sur les infrastructures, organisée par l’Association des investisseurs Américains (MIDA), en collaboration avec la commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (ECA).
Cette rencontre de deux jours réunit entre autres les représentants de l’Afrique du Sud, du Nigéria, du Ghana, du Gabon et du Kenya et le chef de la société nationale de pensions et des assureurs américains, une association qui représente à peu près 137 milles milliards de dollars en fonds d’investissements.
« Donc, 137 mille milliards de dollars de potentiel d’investissement sur le continent », a souligné Donna Sims Wilson, précisant que l’objectif de cette rencontre historique est de voir « comment mobiliser les fonds de pensions américains avec les fonds de pensions africains ».
Revenant sur le choix porté sur le Sénégal pour abriter cette rencontre, la représentante du ECA a soutenu que c’est parce que le Sénégal est un modèle pour avoir effectué des pas importants en termes de réalisations d’infrastructures.
« La délégation a visité [ce vendredi] le nouveau aéroport de Diamniadio, le nouveau central électrique, le port de Dakar et nous voyons déjà toute l’infrastructure qui est réalisée. Nous avons au Sénégal un contrat et une forme d’investissement public privé qui est déjà bien acquis », a expliqué Donna Sims Wilson.
Selon elle, les nouvelles technologies et le E-commerce, combinés à l’augmentation prochaine de l’échange intercontinental qui va passer de 17% à 25% avec la signature prochaine de la zone de libre-échange africaine, vont augmenter besoins et améliorations des infrastructures.
« Et en fédérant les financements étrangers avec les investissements locaux, nous espérons après ces deux journées, voir quel est le cadre réglementaire qu’il faut mettre en place pour que nous puissions davantage fédérer d’autre investisseurs étrangers », a-t-elle conclu.

 

Kémi Séba arrêté à Conakry et renvoyé vers Cotonou

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Dans le cadre de sa tournée politique « le pouvoir au peuple » aux cotés de toutes les forces vives de la société civile guinéenne, l’autoproclamé panafricaniste Stellio Capo Chichi était attendu  à Conakry. Kémi Séba y a été arrêté, révèle-t-on sur sa page Facebook.

« Nous apprenons par nos équipes sur place qu’une unité militaire est montée à bord du vol empêchant Kémi Séba de quitter l’avion et de rejoindre le peuple guinéen venue en masse pour l’accueillir », y note-t-on.

Bloqué à l’aéroport de  Conakry, Kemi Séba est remis dans  un appareil d’Air Côte d’Ivoire qui l’a transporté à Conakry, puis éconduit vers Cotonou son pays d’origine.

Nogaye Babel Sow, la porte-parole internationale de l’ONG Urgences panafricanistes (UP), a  expliqué que le président Alpha Condé et les autres dirigeants africains, qui sont dans une logique de soumission,  « se sentent menacés » par l’activisme de Urgences panafricanistes que  dirige Kemi Séba. Ce qui expliquerait selon elle cette décision.

Mais officiellement, le gouvernement guinéen n’a pas communiqué sur les raisons du refus  de laisser Kemi Seba  descendre à Conakry et rencontrer la jeunesse de Guinée qui l’attendait, d’après  la porte-parole internationale de  UP.

Près de 800 enfants accompagnés par le projet Jokkokids

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Le projet Jokkokids, impulsé par le programme Jokkolabs, un espace de travail collaboratif dans l’innovation ouverte, a accompagné près de 800 enfants. Le but, stimuler leur créativité avec le numérique.

Le développement du numérique s’est amorcé et annonce de nouveaux défis. Au Sénégal, 21,7 % de la population ont accès à Internet. Ce sont des enjeux importants pour la diffusion du numérique autour de la problématique : comment prétendre à l’égalité des usages et la maîtrise des outils ?

Pour l’espace de travail collaboratif dans l’innovation ouverte, Jokkolabs, les nouvelles technologies ouvrent de nouvelles voies et les enseignants constituent ainsi la pierre angulaire d’une éducation renouvelée et adaptée. Jokkokids propose d’y associer la qualité des animations périscolaires en fédérant des animateurs, clés de voûte du continuum à opérer entre l’école et « dehors », et entre les outils numériques et les apprentissages, pour accompagner les enfants d’aujourd’hui à devenir des adultes accomplis.

Après deux années de fonctionnement, le projet Jokkokids, sous l’impulsion du programme Jokkolabs, a accompagné près de 800 enfants. Initié en 2016, avec le soutien de la Fondation Osiwa, Jokkokids est un projet pluridisciplinaire open-source et un réseau d’innovateurs, animateurs et organisations qui développent des opportunités éducatives afin de stimuler la créativité des enfants par l’usage des technologies, en lien avec l’expression de soi, au sein d’une démarche inclusive. Après cette phase expérimentale, l’idée de ce programme, a expliqué Fatoumata Niang Niox, directrice exécutive de Jokkolabs Sénégal, c’est de préparer les compétences des enfants pour le futur. Pour cela, elle a fait savoir, au cours d’une conférence de presse, samedi : « Nous sommes allés sur trois champs d’action : le numérique qui est une valeur sûre de nos jours, le développement de l’expression de soi et les potentiels en termes de fabrication ». Ces trois champs, par leur transversalité, ont été mis ensemble pour faire Jokkokids. Une fois le programme en marche, « nous avons mis en place des Kidslabs qui sont des espaces pour accueillir des enfants de 6 à 12 ans pour les préparer aux métiers du numérique », a détaillé M. Niox, relevant que beaucoup de séances de programmation simple pour les enfants ont été faites. S’y ajoutent des sessions sur la fabrication avec du matériel recyclé à utiliser pour en faire un micro, une voiture ou un petit hélicoptère. Autre volet du projet, le développement de l’expression de soi qui passe par la danse, l’écriture. « On s’est beaucoup focalisé sur l’écriture parce que les ateliers créatifs sont importants, car stimulant toute la créativité de l’enfant », a souligné Fatou Niang Niox. En règle générale, ces Kidslabs reçoivent les enfants pendant les week-ends ou les vacances scolaires. Un aspect du projet sur lequel la directrice exécutive a insisté, c’est celui du volet social qu’elle a jugé « très important avec l’implication des enfants vulnérables ».

Au-delà du Kidslabs, le projet a développé beaucoup d’activités nomades, notamment au Samu social, à l’Institut français de Dakar où des enfants de la rue ont été invités grâce au partenariat avec l’association « Help the street children ».

Le projet Jokkokids, c’est aussi des interventions dans les régions comme Kaolack et Ziguinchor.

Après deux années d’expérimentation, Jokkolabs Sénégal entend pérenniser Jokkokids en l’intégrant dans le système éducatif national.

Momar Nguer, Dg Marketing et services de Total, exhorte à « arrêter de fantasmer sur les contrats pétroliers qui sont extrêmement transparents »

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Le Directeur général de la branche marketing et services de la compagnie Total a été clair. Il a expliqué, hier, en conférence de presse, que les contrats pétroliers signés avec le Sénégal sont d’une extrême transparence.

La compagnie française Total n’a rien à cacher des contrats pétroliers signés avec le Sénégal, le 2 mai 2017, a déclaré, hier, le Directeur général de la branche marketing et services de l’entreprise, Momar Nguer. « Total est une compagnie qui est extrêmement transparente et qui est au Sénégal depuis 70 ans. Si nous n’étions pas transparents, nous ne serions pas encore dans le pays 70 ans après notre arrivée », a-t-il soutenu, lors d’une conférence de presse au Musée Théodore Monod où l’entreprise française célèbre ses 70 ans de présence au Sénégal, à travers une exposition de photos d’archives. « Il y a des contrats qui ont été signés et c’est curieux parce que nous ne sommes pas les seuls à signer des contrats et j’entends beaucoup de bruits autour de ces contrats alors que les choses sont extrêmement claires du côté de Total et de celui de l’État sénégalais », a ajouté Momar Nguer qui souligne que la compagnie pétrolière travaille dans plus de 100 pays dans la transparence. « Nous faisons toujours les choses dans la transparence et nous n’avons rien à cacher des contrats que nous avons signé au Sénégal », a insisté le Directeur général de la branche marketing et services de Total.

Il a rappelé que Total qui est une des 4 premières compagnies au monde est la première à avoir recherché du pétrole au Sénégal pour avoir démarré ses prospections à la fin des années 50 et au début des années 60 en Casamance. Ne comprenant pas la polémique qui entoure l’octroi des blocs Rufisque Offshore à la compagnie française, Momar Nguer estime que les contrats signés intéressent également d’autres personnes. « Il faut qu’on arrête de fantasmer sur ces contrats ; ce sont des contrats extrêmement transparents, regardés par des tas de gens dans le monde. Il n’y a aucun mystère là-dessus », a-t-il insisté, affirmant que Total prend tous les risques. « Nous avons signé au Sénégal pour faire de la recherche en dépensant des dizaines et des dizaines de milliards de FCfa pour chercher du pétrole et si l’on trouve, on va partager et la part qui revient à l’État est plus importante alors que c’est la compagnie qui a pris tous les risques », a-t-il expliqué. Et c’est cette transparence qui explique la présence de Total dans plus de 100 pays, soutenant que les contrats pétroliers sont négociés dans le monde suivant ce schéma que ce soit aux États-Unis, au Moyen orient, en Afrique ou en Europe.

Le Directeur général de la branche marketing et services de Total dit qu’il ne « travaillerait jamais pour une compagnie qui exploite les Sénégalais », soulignant que Total Sénégal a ouvert son actionnariat aux Sénégalais qui détiennent 30 % du capital.

Interpellé sur une probable surestimation des découvertes de pétrole et de gaz au Sénégal, Momar Nguer a déclaré que celles-ci sont importantes. « Des découvertes significatives ont été faites au Sénégal et à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie ; ce n’est pas surestimé parce que nous ne sommes pas dans l’imaginaire et l’activité d’exploration continue », a-t-il ajouté.

Le directeur général de Total exploration et production Sénégal, Eric Bonnin, a indiqué que quatre bateaux sont en mer notamment à 100 kilomètres des côtes pour l’exploration. Elle a été précédée par un travail de sensibilisation et d’information des pêcheurs. « 104 sites de communautés de pêcheurs sont visités pour une sensibilisation sur le travail fait et les perturbations engendrées par les opérations sismiques qui ont débuté en janvier se poursuivront jusqu’à l’été prochain », a-t-il indiqué.

4ème édition du FASO : Mboumba, carrefour urbain et traditionnel du Festival à Sahel ouvert

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La 4ème édition du Festival à Sahel (Faso) ouvert a vécu. Mboumba (Podor), localité située à 580 km de Dakar, a abrité, du 23 au 25 février, l’évènement qui a mis l’accent, cette année, sur la rencontre des cultures urbaines et traditionnelles. Avec une affiche alléchante mettant en avant des artistes comme l’Angolais Bonga, les Sénégalais Omar Pène et Carlou D, le Camerounais Félix Sabal Leeco ou encore le danseur amazonien Tamangoh, Mboumba est devenu, le temps d’un weekend, le carrefour de la diversité culturelle africaine.

Isolé aux confins du Sénégal, Mboumba s’est ouvert au mondele 24 février dernier. Cette localité qui, de coutume, offre calme et sérénité à ceux qui veulent guérir de l’inlassable et incurable agitation des villes s’est plongée dans une ambiance inhabituelle. Après les couacs techniques qui ont perturbé, la veille, les programmations artistiques, la 4ème édition du Festival à Sahel ouvert (Faso) a débuté dans cette petite commune du département de Podor.  Le podium, monté sur une vaste  étendue  sablonneuse, à quelques mètres des rives du bras du fleuve Sénégal, pour les  besoins des concerts et spectacles en plein air, est pris d’assaut par des centaines de festivaliers. Certains ont traversé le bras du fleuve via des pirogues, d’autres sont venus  des villages environnants à bord de charrettes pour répondre, dans la ferveur et la joie, à l’appel de la culture.

A l’initiative de l’Association d’utilité publique Globe, ce festival est né de la « volonté d’artistes sénégalais et français de rendre la culture plus accessible aux populations du Fouta ». L’événement se veut ouvert sur l’Afrique avec une programmation représentant la diversité culturelle du continent. Pour cette 4ème édition, les festivaliers ont eu le bonheur de voir des icônes, à l’image du grand artiste angolais Bonga, le danseur Tamangoh ou encore le Camerounais Félix Sabal Leeco, considéré comme l’un des plus grands batteurs au monde, se produire sur scène. Côté sénégalais, Omar Pène, la tête d’affiche du festival, et Carlou D ont assuré leur show.

Monté en premier sur scène, à 23 heures, Carlou D a fait parler son talent. L’artiste, muni de sa guitare, a débuté son spectacle avec de l’acoustique. Et pour accrocher un public majoritairement jeune, il n’y avait pas autre  chose de mieux qu’un chant d’amour aux relents poétiques. Avec quelques mots en pulaar, appris pour la circonstance, le « Baye Fall » de la musique sénégalaise a su conquérir, au bout seulement de quelques minutes, le cœur des festivaliers en chantant dans la langue du terroir.  Son énergie débordante et sa désinvolture sur scène ont aidé à donner, par la suite, une dimension exceptionnelle à son spectacle. Carlou D, qui a enchainé les morceaux « Mbeuguel », « Baye Fall », « Dembaniew »…, a bénéficié d’une belle complicité du public. Un accord rare qu’il a d’ailleurs apprécié. «Je suis super impressionné. Malgré la distance, je me sens comme à Dakar. Le public a participé au show… », a-t-il déclaré à la fin de sa prestation.

DUO CARLOU D / FÉLIX SABAL LECCO
L’artiste dont les musiciens étaient repartis à Dakar du fait des aléas techniques à l’origine du changement de sa programmation la veille a dû compter sur le talent du compositeur et batteur franco-camerounais Félix Sabal Lecco.  Un duo de rêve qui a ravi plus d’un. Les deux artistes qui venaient de se rencontrer pour la première fois sur scène n’ont même pas eu besoin de répétition. « Carlou D est un grand artiste, un leader. Il peut donc jouer avec n’importe qui », a souligné Félix Sabal Lecco qui a collaboré avec de grands noms de l’univers musical à l’image deYoussou Ndour, Salif Keïta, Manu Dibango, Prince. Ce batteur qui se plait dans le style afro-caribéen, du fait de ses origines camerounaises, mais aussi du jazz, du rock et de la pop est l’un des grandes stars du festival. Impressionné par la chaleur et la bienveillance des populations, il profite de l’événement pour travailler avec un groupe de musiciens de Mboumba.L’édition 2018 du Faso met en avant la rencontre des cultures urbaines et traditionnelles. Le festival « sollicite les artistes les plus prestigieux et les plus militants ».  Parmi ceux qui ont répondu présents à ce rendez-vous culturel international, figure le danseur, musicien et peintre amazonien Tamangoh.  Ce dernier a, dans son show, lancé un message futuriste aux enfants du monde.  Son spectaclede claquettes transforme « la danse en musique avec une fluidité stupéfiante et un sens aigu de l’instant ». Basé sur de l’improvisation avec des objets musicaux allant de la flûte aux percussions, le dialogue offert par Tamangoh allie dextérité et entrain pour le plus grand bonheur du public.

Par Ibrahima BA, envoyé spécial

LE FASO, UN MODÈLE ÉCONOMIQUE À DUPLIQUER
Mboumba 2Après quatre éditions, le Festival à Sahel ouvert a fini de s’enraciner dans les dunes de sable de Mboumba. La manifestation s’offre, aujourd’hui, comme un exemple demodèle économique à dupliquer un peu partout dans le Sénégal. Cela, dans l’intérêt de faire jouer à la culture un rôle déterminant dans le développement des terroirs. L’appropriation du Faso par les villageois, à travers le bénévolat, et l’implication des partenaires commencent déjà à porter ses fruits. Grâce au Faso, ce village situé aux confins du Sénégal est sorti de l’anonymat. Il s’ouvre désormais au monde en accueillant des stars internationales et des centaines de festivaliers lors de chaque édition. En mettant l’accent sur la formation et la mise en place d’infrastructures culturelles (podium, studio de formation, local technique, salle de répétition…), l’Association Globequi a initié le Faso pose les bases d’une véritable politique de l’industrie de la culture. Ainsi, en s’inscrivant dans une politique de décentralisation des actions culturelles, le festival participe à la promotion du tourisme local. Mboumba et ses populations affichent un certain élan de fierté culturelle faisant de leur terroir un terreau fertile du tourisme. Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire de faire des études pour mesurer l’impact direct de cette manifestation sur le quotidien des villageois. Les initiateurs du Faso comptent travailler à « la valorisation ou réhabilitation des maisons d’accueil ». Le Festival à Sahel ouvert est l’un des rares événements culturels périodiques à ne pas bénéficier d’une subvention du ministère de la Culture. Pourtant, depuis 2010, le Faso œuvre sans cesse pour le développement économique et social de Mboumba via des activités autour de la préservation de l’environnement, la formation, des campagnes de sensibilisation contre certaines maladies, des consultations spécialisées…

Par Ibrahima BA, envoyé spécial

OMAR PÈNE COMME ON L’AIME
En prenant part à la conférence de presse sur les préparatifs de laquatrième édition du Festival à Sahel ouvert, le 24 janvier, à Dakar, Omar Pène avait promis des surprises à la population de Mboumba. Une promesse à laquelle il a entièrement tenu au regard de la qualité de son passage sur scène le 24 février passé.

Dans une nuit étoilée, où la fraicheur du soir se mélange à un petit vent soufflant le long de la rive du bras du fleuve, le leader du groupe Super Diamano a fait découvrir au public quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. Quand il ouvrit le bal avec son titre mythique « Soweto », sorti en 1987 et qui lui avait valu beaucoup de succès à l’époque, il faisait 2 heures 20 minutes. Mais, en dépit de l’heure tardive, la fièvre monta d’un cran. Au milieu de la foule en délire, des groupes de danse se formèrent çà et là et des amas de poussière s’envolèrent au-dessus du podium. Entre afro-feeling et mbalaxbien rythmé, Omar Pène a enchainé les morceaux dans une ambiance digne des grands soirs. Les fans n’ont pas vu le temps passé.

Pendant près de deux tours d’horloge, il a enchanté la foule qui en demandait encore. Son dernier morceau,« Afsud », chanté à la gloire de ses fans, a clôturé ce beau spectacle sous le ciel lamineux de Mboumba.

I. BA

BONGA OFFRE UN VOYAGE MUSICAL INÉDIT
Mboumba BongaPrésent au Sénégal dans le cadre de la 4ème édition du Festival à Sahel ouvert (Faso), l’artiste angolais Bonga, acteur majeur de la scène africaine, a livré,le 24 février, un grand concert à Mboumba. Avec sa voix cassée et avenante, il a offert une ballade musicale inédite aux accents angolais.

Il était, sans doute, la principale attraction de cette 4ème édition du Festival à Sahel ouvert. Bonga, qui porte le poids de ses 75 ans, a quitté Lisbonne pour Dakar.

Mieux, il a ensuite fait près 600 km en vue de donner un concert aux confins de la capitale sénégalaise. Mais, ceci n’est que le reflet de l’intérieur de cet artiste au parcours fascinant et exceptionnel et quiallie humanisme, liberté et résistance. Samedi dernier, sur la scène jouxtant la rivière du village, le vieil homme semblait retrouver une seconde jeunesse. Sa voix éraillée avait surement réveillé les dieux du fleuve. Ce qui lui garantissait une force irréductible au fur et à mesure. La musique est un langage universel qui parle à tous les peuples. Le public de Mboumba et d’ailleurs, captivé par les premiers morceaux du chanteur, a été très vite conquis par cette variété musicale aux accents angolais. Bonga a puisé dans son passé tumultueux, dans ses fameux « Recados de fora » (messages d’ailleurs), pour entrainer la foule dans un voyage musical inédit et à travers plusieurs générations. Entre spleen et félicité, ses chansons ont drainé un flot d’émotions. L’artiste angolais a parcouru une partie de sa riche carrière aux 31 albums pour offrir une promenade musicale époustouflante. Pour ce faire, il n’a pas oublié des titres comme « Mona kingixica », « Kambuá», des chansons inscrites dans le temps de l’éternité et qui résisteront à l’infini. Les chants deBongacharrient fantaisie et allégresse sous l’effet des instruments comme la flute ou le dikanza. Toutefois, quand l’artiste angolais s’est mis au Semba (musique de son Angola natal), l’atmosphère devient du coup survoltée et la vaste étendue sablonneuse percée par le doux et éclatant reflet lunaire se transforme en une piste de danse.

45 ans de carrière, 400 chansons
Le chanteur qui n’a pas voulu se prêter au jeu de l’interview après son spectacle avait annoncé, lors de sa conférence de presse à Dakar, sa joie de participer à ce qui est en train d’être construit à Mboumba autour de la culture. Avec une carrière artistique pleine, cet Angolais a joué, à travers sa musique, un rôle fondamental dans la construction d’une identité africaine. « Je participe à cette œuvre immense qui est la rencontre des êtres humains réunis par les sons et les rythmes sans aucun préjugé », avait-t-il soutenu. José Adelino Barcelo de Carvalho à l’état civil, Bonga est né en 1942 à Kipir, ville située à une soixantaine de kilomètres de la capitale angolaise, Luanda. Figure emblématique de la lutte contre la colonisation, il fait partie des voix les plus engagées du continent. Bonga, c’est aussi un grand conservateur qui tient à ses racines africaines en général et angolaises en particulier. La clé de son succès, a-t-il avoué, c’est la tradition. «Après l’école, l’information que nous avons reçue dans la rue, à travers les vieux africains, a beaucoup contribué à notre éducation en un temps où l’Afrique n’était pas encore brimée par les modernités », a souligné Bonga. A propos du changement de son nom d’origine, le chanteur a dit ceci : «Quand j’ai commencé à faire de la musique, je me suis dit que mon nom d’origine n’a rien à voir avec le rythme et la musique que je fais. C’est ainsi que je me suis donné le nom de Bonga Kuenda ».

Malgré plusieurs décennies à l’étranger, Bonga est plus que jamais lié à sa terre natale, à son « cordon ombilical ». Il a su garder cette forme de résistance, cette capacité de résilience face à la force de la modernité. Et c’est aussi ce qu’il cherche à mettre en évidence dans ces chansons. José Adelino Barcelo de Carvalho a toujours vécu avec la musique qu’il a fini de sublimer. Avec plus de « 400 chansons revendiquées », il est rentré dans l’histoire pour ne plus en sortir. Après 45 ans de carrière, l’ancien champion du 400 m du Portugal respire encore une fraîcheur divine. Sa musique est une fête et son spectacle une somme d’harmonie et gaieté. Même loin de son Angola natale, Bonga continue de faire de la musique « un outil de résistance politique et culturelle ». Il garde un œil sur la situation que traverse son pays et « amène partout avec lui les espoirs d’un Angola juste ».

I. BA

INFRASTRUCTURES CULTURELLES : LE THÉÂTRE DE VERDURE DE MBOUMBA INAUGURÉ
En s’inscrivant dans un modèle de développement via la culture, le Faso compte miser sur les enjeux des collectivités. Pour répondre à la demande culturelle et de tenue de spectacles dans la région, un projet d’infrastructures culturelles a été initié par l’Association Globe. L’inauguration, au dernier jour du Festival à Sahel ouvert, du Théâtre de verdure de Mboumba, regroupant un podium et un fond de scène, est la concrétisation d’une vision à la fois réaliste et salutaire. En outre, le projet prévoit des loges, un studio de formation, un local technique et une salle de répétition.

CARDIOLOGIE, DEPISTAGE DU DIABETE… : 430 PERSONNES CONSULTÉES
La décentralisation de l’action de soin a été au cœur du Festival à Sahel ouvert de cette année. Pour soulager les populations de Mboumba et environs, la Chaine de l’espoir a fait venir des cardiologues et spécialistes des maladies cardio-vasculaires pour mener des consultationsgratuites au profit des habitants de la localité. Le poste de santé de la commune a été pris d’assaut durant les deux jours. Au total, 430 personnes ont été consultées, entre autres, en cardiologie et en dépistage du diabète.

Pourtant, d’après la coordonnatrice de la Chaine de l’espoir au Sénégal, Laura Davenel, l’objectif au départ était fixé à 300 personnes. Les équipes médicales qui sont venues de Dakar et Saint-Louis ont apporté du matériel pour les besoins de l’électrocardiogramme et de l’échographie. Des séances de sensibilisations ont été aussi improvisées dans l’enceinte de la structure sanitaire.

I. BA

XAVIER SIMONIN, DIRECTEUR DU FASO : « NOTRE MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT CULTUREL PASSE PAR L’APPROPRIATION… »
Simonin MboumbaAprès trois éditions, le Festival à Sahel ouvert a pris un cachet populaire du fait de l’engouement qu’il a suscité auprès des populations. L’événement a permis, d’après Xavier Simonin, directeur du Faso, de créer un modèle de développement décentralisé  grâce à l’action culturelle.

La 4ème édition du Festival à Sahel ouvert a vécu. Quel bilan peut-on en tirer?
Cette année, on a été confronté à d’énormesdifficultés. Mais, le village avec lequel on organise l’évènement a très bien réagi. Au premier jour, il y a eu une panne d’électricité. On était obligé d’annuler la soirée. A 600 kilomètres de Dakar, on veut faire la démonstration qu’il y a des savoir-faire, des compétences et une rigueur. Dans un événement de cette dimension,en cumulant des vedettes sur le même plateau, on a réussi, en une nuit, à contrer toutes les difficultés. C’est donc pour moi une satisfaction. Après des années de travail,on est capable de faire face à toutes les situations, y compris celle d’une interruption totale du festival.

Au-delà des festivités, le Faso participe également au développement de la collectivité…
Le modèle de développement par la culture qu’on est en train de mettre en place passe par une phase d’appropriation. Il s’agit de voir comment les gens arrivent à s’impliquer face un projet développement… Actuellement, on arrive à cette phase d’appropriation de la part des villageois. La deuxième étape consistera à doter un programme d’infrastructures culturelles. Après l’étape d’appropriation, toute l’année, avec les populations et les infrastructures de fonctionnement, on a la possibilité de produire des œuvres culturelles locales. Lesquelles s’exporteront dans la région, dans le pays, dans la sous-région et à l’international. Il y a tout un travail de structuration qu’on est en train de faire.

Le Faso existe seulement depuis 2010, mais vous réussissez,à chaque édition, defaire venir des stars internationales. Comment faites-vous pour convaincre les grandes icônes ?
Je pense que c’est lié au fait que je sois moi-même artiste. Cela me permet de créer une complicité immédiate avec les artistes que je rencontre. Dans notre corporation d’artistique, on n’a pas de problème de ségrégation. On s’intéresse d’abord à notre art avant de s’arrêter sur nos différences qui nous enrichissent au lieu de nous diviser. Il faut savoir aussi qu’il s’agit d’un projet qui les touche. Je ne les convaincs pas avec un chèque que je n’ai pas. Je mets deux ans à parler et à convaincre ces stars internationales. Je les implique de plus en plus dans le programme à tel enseigne qu’au départ, sur une base de négociation tout à fait classique, elles finissent par s’engager… Ce festival est un filtre. Ceux qui viennent ici s’engagent vraiment.

Avec le Soleil.

Mise a niveau des entreprises : 757 millions de FCFA accordés à 7 Pme de Saint-Louis

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Des conventions de financement portant sur 757, 6 millions de FCfa dont 521 millions d’investissements approuvés et 236,6 millions de primes octroyées, ont été signées, hier, à Saint-Louis, par le Directeur général du Bureau de mise à niveau, Ibrahima Diouf et le Directeur général adjoint de la Saed, Aboubakry Sow. Ce financement est destiné à 7 entreprises des régions de Louga, Saint-Louis et Matam.

En présence de l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sahite Fall, du Secrétaire général du ministère du Commerce, Makhtar Lakh, du Directeur général adjoint de la Saed, Aboubakry Sow, le Directeur général du Bureau de mise à niveau, Ibrahima Diouf, a réitéré son engagement à poursuivre cette collaboration avec ces entreprises de l’axe Nord. Il s’agit de Syka Entreprise, dirigée par deux jeunes, qui s’activent dans le domaine de la transformation et de la commercialisation du riz blanc et qui ont bénéficié d’un financement de 43 millions de FCfa d’investissement approuvés et de 21 millions de FCfa de primes octroyées, du Gie Darou Mbodjéne, dirigé par un jeune diplômé en gestion, de l’université Gaston Berger qui mène également des activités dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation du riz blanc (69,4 millions d’investissements approuvés et 31,4 millions de primes octroyées). Agropal a aussi bénéficié d’un financement de près de 92 millions de FCfa d’investissement approuvés et de 42 millions de primes octroyées, qui lui permettra de poursuivre ses activités dans les domaines de l’aviculture et du maraîchage. Mfk/Glaces, entreprise de fabrique et de commercialisation de glace dirigée par une femme, s’est retrouvée avec un financement de 70 millions, 272.600 de FCfa d’investissements approuvés et de 30 millions, 335.040 de Cfa de primes octroyées. Agroval est aussi une autre entreprise dirigée par une femme et qui s’active dans le domaine de l’horticulture, de la culture vivrière. Elle a bénéficié d’un financement de 62 millions, 722.859 de FCfa d’investissement approuvés et 29 millions de Cfa de primes octroyées. Établissement Aïssatou Gaye, dirigée par une femme, se déploie dans la production, la transformation et la commercialisation du riz (103 millions, 337.915 de Cfa d’investissements approuvés et 45 millions, 655.166 de Cfa de primes octroyées). Gie Delta Linguère a aussi signé, avec Bmn, une convention de financement portant sur 80 millions, 673.623 de FCfa d’investissements approuvés, sur 37 millions, 114.926 de Cfa de primes octroyées.

Selon Ibrahima Diouf, à la fin du Plan de mise à niveau, il est attendu, de ces sept entreprises de l’axe Nord, une augmentation du nombre d’emplois de 58%, soit 28 nouveaux emplois permanents, une augmentation du nombre d’emplois temporaires, de 15 à 150 %. Ces 7 Pme de la zone Nord font travailler actuellement 48 personnes dont 7 femmes (emplois permanents) et 127 autres personnes dont 13 femmes (emplois temporaires).

Avec ces financements, a-t-il précisé, le Bureau de mise à niveau espère enregistrer une augmentation de la capacité de production et de la qualité des produits, grâce à la modernisation de l’outil de production et l’augmentation des surfaces cultivées, une augmentation du chiffre d’affaires variant entre 51% et 300%, une augmentation de la rentabilité, une optimisation des consommations énergétiques, un renforcement des capacités du personnel en techniques de production agricole, gestion, comptabilité, une meilleure organisation par la mise en place de manuel de procédures administratives et financières.

S’adressant à la presse, Ibrahima Diouf a rappelé que le Programme « Développer l’emploi au Sénégal, Renforcement de la compétitivité des entreprises et de l’employabilité dans les zones de départ » est financé par l’Union européenne, avec délégation à l’Agence française de développement, pour une durée de quatre ans (2017/2020). Il a été officiellement lancé le 10 mai 2017. Doté d’un budget global de 26 milliards de FCfa, dont 7,7 milliards pour la Mise à niveau des entreprises, ce programme vise à soutenir la création et le développement des Pme, ainsi que la formation et l’insertion professionnelle des jeunes dans les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis, Louga et Matam, afin de lutter contre les causes profondes de l’émigration clandestine.

Avec le Soleil

Faible insertion professionnelle des diplômés en droit : Plus de 2500 maîtrisards et doctorants en chômage

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Beaucoup de jeunes diplômés sont en chômage. Les sortants des facultés de droit et des établissements privés enseignant cette discipline ne sont pas en reste.

Selon un document du ministère de la justice, plus de 2500 doctorants et maîtrisards sont sans emploi.

Plus de 2500 diplômés en droit ayant le niveau de la Maîtrise ou du Doctorat sont en chômage. Le nombre est d’une recherche menée par le ministère de la Justice et publiée hier, jeudi 1er mars, en marge d’un forum sur l’insertion des jeunes diplômés en droits, dans les métiers du droit. Le document signale que l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, à elle seule, produit en moyenne 300 maîtrisards par an.  A ce nombre, viennent s’ajouter les sortants des autres universités comme l’Université Gaston Berger (Ugb) de St-Louis, les centres universitaires régionaux et les établissements privés.

C’est donc pour faire face à cette situation que le ministère de la Justice, de concert avec les associations de jeunes diplômés sans emploi, a initié le forum pour trouver des pistes de solutions. Il conviendra donc, pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, de faire en sorte que les concours sur les métiers de droits soient tenus annuellement. Pour le Garde des Sceaux, il faut également que la possibilité soit donnée aux étudiants en droits de faire des stages afin qu’ils puissent choisir le domaine où ils pourront exercer un métier dans le futur.

Mis en part ces deux engagements, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice informe aussi de la volonté des autorités d’insérer ces jeunes diplômés dans d’autres emplois qui, même s’ils ne sont pas spécifiques au droit, pourront être des réceptacles pour ces jeunes en quête de travail. Le recours à un Conseil juridique devra aussi être promu. Car, outre le fait que le Conseil juridique pourra être un moyen de gagne-pain pour ces jeunes diplômés, il constitue également une exigence pour le citoyen afin qu’il puisse prendre en compte ses droits.  Afin d’appuyer les jeunes diplômés en droit, il est aussi envisagé l’accompagnement de ceux qui ont des projets pour leur permettre de développer leurs propres activités.

Avec Sud Quotidien.

Procès Khalifa Sall : l’ambassade du Cameroun à Dakar réprouve la plaidoirie du bâtonnier Kamga

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Par le canal de sa représentation diplomatique camerounaise basée à Dakar, l’État camerounais s’indigne des propos tenus par l’avocat camerounais, Me Jackson Francis Kamga, au procès Khalifa Sall.

Une position qui avait suscité un grand tollé chez les compatriotes du Président Macky Sall, occasionnant ainsi la réplique des avocats de l’Etat sénégalais, estimant que le pays de la Teranga n’a pas de leçon à recevoir de l’Etat dirigé par Paul Biya.

Les propos tenus par l’avocat camerounais, Me Jackson Francis Kamga, lors des plaidoiries dans le cadre du procès du maire de Dakar, Khalifa Sall, n’ont pas plu à la représentation diplomatique camerounaise basée à Dakar. Dans un communiqué parvenu à WalfQuotidien, l’ambassadeur, Jean Koe Ntonga, a exprimé sa gêne suite à cette «incartade». «A la suite de la réponse du juge Lamotte et des répliques des Maîtres Samba Bitéye et Boubacar Cissé, avocats du Sénégal, l’ambassade du Cameroun au Sénégal, qui a saisi, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, émet ses regrets et condamne les propos de Me Kamga, lesquels ne reflètent aucunement l’esprit et la qualité des liens d’amitié et de coopération qui unissent le Cameroun et le Sénégal», note le document. Qui rappelle que l’avocat parlait à titre personnel et défendait les intérêts de son client, Khalifa Sall, maire de Dakar en prison depuis le 7 mars 2017, pour détournement de deniers publics présumé. «Il ne parlait pas au nom de l’Etat du Cameroun et encore moins des autorités camerounaises. Les propos désobligeants tenus à l’endroit des Sénégalais, n’engagent par conséquent que lui-même et non le Cameroun. En effet, le principe cardinal et intangible de la politique extérieure du Cameroun est la non ingérence dans les affaires des autres pays. C’est pour cette raison que l’ambassade n’émet aucune opinion ni sur la forme ni sur le fond de la réponse du juge et des répliques des avocats de l’Etat du Sénégal», précise le diplomate.

Par ailleurs, le diplomate camerounais souligne que la coopération sénégalo-camerounaise est régie par un cadre juridique constitué de plusieurs accords. Et aussi par une Grande commission mixte de coopération instituée par le traité d’amitié et coopération signé le 16 janvier 1972. Il ajoute que cette grande commission a déjà tenu plusieurs sessions et la prochaine est prévue à Yaoundé. Le 22 février dernier, Me Jackson Francis Kamga, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun et avocat de Khalifa Sall avait affirmé lors de sa prise de parole pour les plaidoiries : «Les Sénégalais habituellement loquaces sont devenus silencieux.  Sont-ils castrés, tétanisés ?». Des propos qui n’avaient pas plus au juge Malick Lamotte et aux avocats de la partie civile. En réponse à ces propos, les avocats de l’Etat du Sénégal avaient considéré que le pays de la Teranga n’a pas de leçon à recevoir d’un quelconque pays d’Afrique (voir ci-contre).

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres

 

«Le Sénégal n’a pas de leçon à recevoir du Cameroun, ni d’un quelconque autre pays que ce soit. Le bâtonnier Kamga ne peut pas nous donner de leçons de démocratie, de procès équitable ou d’avancées en matière de Justice, en tant qu’avocat. L’attaque du bâtonnier Kamga n’est pas dirigée contre la Justice sénégalaise, mais contre tout le Sénégal». Telle a été la réplique apportée par Me Samba Bitèye, au procès Khalifa Sall où la partie civile avait la parole, pour les répliques aux plaidoiries de la défense. Me Bitèye, avocat de l’Etat du Sénégal dans cette procédure, répondait à Me Jackson Francis Kamga, avocat de Khalifa Sall qui avait estimé qu’il avait l’impression que les Sénégalais sont «castrés». Faisant allusion à leur passivité face aux pratiques du régime en place. «Je fustige cette déclaration. C’est choquant. Les Sénégalais ne sont  pas castrés», avait rétorqué Me Bitèye à son confrère du camp adverse. Ces propos de Me Kamga ont été à l’origine d’un incident qui avait poussé le juge Lamotte à bouder l’audience. Ce qui va donner une autre tournure à ce qui devait être un simple incident d’audience, comme on le constate depuis le début du procès, le 23 janvier dernier.

En effet, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, Me Mbaye Guèye, était entré dans la danse en intimant au juge l’ordre d’«arrêter de juger les avocats». Au final, les protagonistes avaient soldé leurs comptes en privé. Mais Me Kamga a campé sur sa position. «Je n’ai utilisé aucun terme choquant. Je dirige un ordre d’avocats qui comporte 3 300 membres. Je suis celui qui enseigne la déontologie et réprime les fautes disciplinaires et les manquements à nos règles. Je n’ai commis aucune faute déontologique. Les expressions que j’ai utilisées au tribunal, je les réutiliserai et ça ne donnera lieu à aucun commentaire. Je suis son avocat mais je suis obligé de le défendre selon la ligne de défense qu’il donne. Il est persuadé que c’est le procès politique et il l’a suffisamment démontré. C’est un procès politique dans sa motivation et dans sa mise en œuvre», a réagi le bâtonnier du Cameroun après l’incident. Mieux encore, il avertit qu’«il est interdit à quiconque de commenter les plaidoiries d’un avocat», en ce sens que «l’avocat bénéficie d’une immunité de plaidoirie».

 

Avec Walf

Abdoulaye Wilane appelle à « factoriser Idrissa Seck par zéro »

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Les nombreuses sorties du président du Conseil départemental de Thiès, contre Macky SALL, ne sont pas du goût du maire de Kaffrine. Hier mercredi, face aux journalistes, il a tenu à le faire savoir.

« Idy nous a parlé de grappes de convergence dont l’exemple qui a semblé réussir est celui de Thiès. Mais si on compare ces grappes de convergence au PUDC, au PUMA, à la Promo Ville, on se rend compte que les projets de Macky SALL ont eu beaucoup plus de retombées. Partout dans le pays, vous verrez de nombreux villages qui ont été transformés radicalement », explique Abdoulaye WILANE.
Le porte-parole du Parti socialiste demande toutefois à ce que la mouvance présidentielle ne prenne plus la peine de répondre à l’ancien Premier ministre. « Idy ne peut pas gérer un parti politique ou arbitrer des contestations dans sa formation. Il parle de « dynastisation » du régime de Macky SALL, alors que dans son propre parti ce sont des liens de sang qui justifient des choix pour la direction. Je demande à la mouvance présidentielle de le factoriser par zéro. Il ne vaut pas la peine de lui répondre », martèle-t-il.

 

Avec Walf

Le PDS rameute le reste de l’opposition pour ce 09 mars

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Suite et pas fin de la levée de boucliers de l’opposition contre le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Le Parti démocratique sénégalais répond favorablement à l’invite de l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) au Sénégal pour exiger, lors d’un rassemblement pacifique à tenir le 09 mars prochain, le départ du ministre de l’intérieur.
La formation libérale l’a fait savoir hier, jeudi 1er mars 2018, à l’issue de son comité directeur tenue à la permanence Mamadou Lamine Badji.

Pour autant, Oumar Sarr et cie affirmeront : « Le Comité directeur constate que la déclaration scandaleuse du ministre chargé des élections, Aly Ngouille Ndiaye, crée une situation politique nouvelle. Lorsque ce ministre déclare que sa tâche principale est de faire élire Macky Sall dès le premier tour, il fait un aveu de taille. Son départ est devenu une exigence fondamentale dans la lutte pour des élections sincères. Le Comité Directeur, le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) et l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied), ainsi que beaucoup de patriotes et des membres de la société civile ont exprimé leur indignation. Au demeurant, notre parti s’associe à l’appel lancé par l’Ied pour un rassemblement pacifique, le vendredi 9 mars, devant le ministère de l’Intérieur pour exiger son départ ».

Dans la foulée, le Pds appelle ses militants et sympathisants à participer massivement à cette manifestation et à « se tenir prêts et mobilisés pour des manifestations permanentes jusqu’à son départ et l’installation d’une Haute Autorité Indépendante chargée d’organiser et de superviser les élections ».

La question d’un « Monsieur Élections » neutre à nouveau sur le tapis

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A moins d’une année de la présidentielle de 2019, la nomination d’une personnalité neutre et  indépendante pour organiser les élections refait surface au sein du paysage politique. La dernière sortie du ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, s’engageant à inscrire le maximum des personnes susceptibles de réélire le président Macky Sall au 1er tour de la présidentielle, est passée par là. En réplique aux volets de bois verts de l’opposition réclamant à cor et à cri la démission du ministre ou du moins le choix d’un «Monsieur Elections» à équidistance des camps en face, le pouvoir en place et ses alliés confortent le responsable apériste, maire de Linguère et patron des flics du Sénégal.
La tension préélectorale qui gagne progressivement le Sénégal, à moins d’une année de la présidentielle du 24 février 2019, ne se limitera vraisemblablement pas aux seules divergences pouvoir-opposition autour du fichier électoral. Apparemment, c’est encore parti pour une autre ère de cristallisation autour de l’organisation transparente de l’échéance électorale qui se profile pour le 24 février prochain.

Depuis la sortie du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, attestant de sa détermination en tant que militant apériste à favoriser l’inscription sur le listes électorales du maximum de citoyens susceptibles de réélire le chef de file de la majorité présidentielle, en l’occurrence Macky Sall, l’opposition s’est engouffrée dans la brèche pour remettre au goût du jour la question d’un «Monsieur Elections» au Sénégal.

Après avoir tiré, en vérité, à boulets rouges sur le locataire de la Place Washington, siège du ministère de l’Intérieur, dont la démission a été vivement réclamée (Pds de Me Wade, Convergence démocratique Bokk Gis Gis de Pape Diop qui se dit prête à faire un sit-in au centre-ville…), l’opposition ne revendique ni plus ni moins que « la nomination immédiate et sans délai d’une personnalité neutre et indépendante pour organiser l’élection ». C’est le cas avec Rewmi d’Idrissa Seck qui subodore, avec la sortie d’Aly Ngouille Ndiaye, «une manœuvre massive et manifeste de fraude concoctée avec la complicité de la Daf du ministère de l’Intérieur». Or, comme l’a établi le parti de l’ancien Premier ministre et ex-maire de Thiès, « Cette atteinte grave à la transparence de notre processus électoral est une menace directe pour la paix sociale et la stabilité de notre pays ».

Ces interpellations de l’opposition alléguant qu’Aly Ngouille Ndiaye ne peut être «juge et partie» dans la mécanique électorale en route vers 2019, laisse toutefois de marbre le pouvoir en place. Et c’est le grand patron, Macky Sall, qui a été le premier à adouber son ministre de l’intérieur pour…la qualité du travail abattu dans l’organisation des concertations autour du processus électoral ou dialogue politique national. Comme dans une sorte de pied de nez à l’opposition, le chef de file de la majorité et chef de l’Etat a adressé de vives félicitations en plein Conseil des ministres (avant-hier mercredi) au ministre de l’intérieur et tombeur du libéral Habib Sy, à Linguère. Les alliés de la mouvance présidentielle comme l’Apr (parti au pouvoir) n’ont pas manqué, eux aussi, d’apporter leur pierre à l’édifice Aly Ngouille Ndiaye. Du Parti socialiste avec Abdoulaye Wilane à l’Alliance des forces de progrès de Moustapha Niasse (voir par ailleurs), le ministre de l’intérieur a reçu son lot de soutiens inconditionnels pour ses qualités de « républicain compétent» à même de diligenter des élections transparentes et régulières, voire de garantir la sincérité du scrutin.

Comme on le constate ainsi, la polémique autour de l’organisation de l’élection présidentielle avec un ministre de l’Intérieur appartenant au pouvoir en place n’a pas encore été vidée au Sénégal. Preuve que le manque de confiance entre pouvoir et opposition, ou selon le manque de confiance en la solidité de nos institutions, n’a pas fini d’émoustiller la classe politique. Pour rappel toutefois, et à la décharge de l’opposition, les deux seules alternances politiques à la tête de l’Etat (2000 et 2012) ont été pilotées par deux «Monsieur Elections» indépendants. En l’occurrence, le Général Lamine Cissé, ministre de l’intérieur en 2000, et l’Inspecteur d’Etat Cheikh Guèye, ministre en charge des élections en 2012.

 

Avec Sud

Corruption au Sénégal : vulgarisée par le « guichet automatique de banque » qu’était le Président Wade ?

 

« Un patrimoine culturel »

L’Ofnac (Office Nationale de lutte contre la Corruption) a publié le 24 mai 2016 son « Rapport 2014-2015 ». Il en ressort que l’administration publique reste le lieu le plus fertile des transactions illégales dont les services les plus touchés sont la santé (détournement des malades vers les structures privées), l’éducation (établissement de faux bulletins de notes), les transports terrestres (corruption, concussion), les collectivités locales, les marchés publics.

Déclarant, par la voix de sa présidente, Mme Nafi Ngom Keïta, avoir reçu 320 plaintes depuis sa création en août 2014, l’Ofnac explique que 65% d’entre elles – sur les 134 jugées recevables – proviennent de la région de Dakar. Les plaintes contre l’administration qui sont au nombre de 133 frappent les esprits. Des services de l’Etat en l’occurrence le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) de l’Université Cheaikh A. Diop épinglé pour faux et usage de faux portant sur 454 millions de Fcfa et la Poste pour le même délit concernant les fournitures de bureau et l’utilisation de faux bons de commande par son magasinier.

Tout cela étant dû, si l’on en croit le rapport, à la lourdeur des procédures administratives, l’insuffisance des informations mises à la disposition des citoyens, les lenteurs dans la délivrance du secteur public, la faiblesse de la tenue de comptabilité et l’insuffisance du contrôle exercé sur l’administration. La structure annonce par ailleurs l’ouverture d’une enquête sur les dossiers « Lamine Diack » et « Pétro Tim » et cherche aussi à en savoir plus sur le financement des partis politiques (ils sont plus de 200 au Sénégal) et la gestion des ressources naturelles.

Cette publication intervient au moment où la polémique se met en place sur l’incivisme fiscal des membres de l’Assemblée Nationale. En effet, il est reproché à l’hémicycle de ne pas s’acquitter de ses obligations fiscales.

La corruption a fait perdre au Sénégal, entre 2007 et 2011, la somme de 380 milliards de Fcfa, d’après une étude menée en 2014 par le Professeur Ablaye Seck, agrégé d’économie, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop. Et « 30 fois le volume global de l’aide au Développement » aux pays africains, selon le Forum Civil qui se bat pour la bonne gouvernance. De quoi avoir une idée des conséquences désastreuses qu’entraîne ce mal dans la marche de l’économie de ce pays de l’Afrique de l’Ouest où plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. De même, on estime chaque année à 62.000 le nombre de personnes qui rejoignent les rangs des pauvres consécutivement à ce phénomène de mal gouvernance.

Interrogé sur ce phénomène des plus inquiétants, Mody Niang, un inspecteur de l’enseignement à la retraite, très regardant sur les agissements de la société et du pouvoir, considéré comme un lanceur d’alerte, ayant produit plusieurs ouvrages sur la bonne gouvernance, estime que cette corruption est « pratiquée et entretenue au niveau le plus élevé de l’Etat » qui ne met en place ces institutions que sont l’Ofnac et autres que dans le souci d’ « être en accord avec l’Uemoa et la Cedeao ».

Pour lui, « les gouvernants doivent donner l’exemple par leurs comportements vertueux, traquer les délinquants et les sanctionner sévèrement ». Une attitude de justice loin de s’ériger en règle, surtout lorsque le président de la République Macky Sall, cité par M. Niang, déclare « publiquement » qu’il « met le coude sur les dossiers compromettants ».

Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), estime, pour sa part, que la corruption au Sénégal qui va du petit agent prestataire de service public – police, tribunaux, cadastre n’étant pas non plus épargnés – aux politiques en passant par les hommes d’affaires, « a souvent des soubassements politiques » ; d’où les marchés de gré à gré ou des fractionnements de marché avec tous les conflits d’intérêts que cela entraîne. « Il ne se passe pas un jour sans que la presse ne révèle une affaire de nébulosité, une affaire d’opacité. Même si on ne peut pas parler de corruption en tant que telle, les règles procédurales ou de comptabilité publique ne sont jamais respectée », explique l’avocat qui pense que « tant que le procureur sera sous le joug du pouvoir exécutif » et que le président de la République qui reçoit les rapports publiés ostentatoirement, ne soit pas animé d’une réelle volonté de punir sévèrement les cas de prévarication des deniers publics, de corruption, il sera très difficile de combattre ce fléau qui « gangrène la vie publique sénégalaise de 2000 à nos jours ». Une difficulté qui ramène sur la table la question de l’indépendance de la justice.  Un espoir demeure quand même avec le renforcement des pouvoirs de l’Ofnac qui a aujourd’hui les moyens juridiques de saisir le Procureur de la République.

Un vieux artiste-peintre, Tita Mbaye, rencontré lors d’un vernissage d’une exposition dans le cadre de la Biennale de l’art contemporain africain – qui avait lieu du 03 au 02 mai 2016 -, laisse entendre que le terme corruption « est rabâché dans tous les sens ». « La mondialisation a étranglé les valeurs et les identités. La conséquence est que les gens sont devenus machiavéliques : peu importe la manière, l’essentiel est d’être riche », déclare-t-il. Finalement, « la corruption, comme le croit la conscience populaire, est devenue un patrimoine national », ironise-t-il. Histoire de conforter dans leur position ceux qui croient fortement que ce phénomène est foncièrement lié à nos réalités socio-culturelles. Ou pour parler simple, au mode de fonctionnement de la société contemporaine sénégalaise.

Outre les initiatives initiées par le gouvernement pour lutter efficacement contre la corruption, des Ongs et organismes internationaux ne sont pas en reste ; elles organisent, entre autres, des rencontres de sensibilisation surtout dans le but d’amener les populations à adhérer pleinement à cette lutte. Parmi elles, on peut citer l’Usaid, le Forum Civil. Insistance a été faite sur la législation, la culture de la sanction, le changement de mentalités devant conduire à l’intégration de valeurs que sont l’intégrité, l’honnêteté, l’objectivité, le sens des responsabilités, etc.

Le cocasse dans l’affaire de la corruption au Sénégal, c’est cette appellation populaire assimilant le président Wade, il y a quelques années de cela, au « guichet automatique du palais ». Les largesses de l’homme émerveilleront tellement un vieux retraité qu’il confia à son fils que chez le président, il y avait certainement une fabrique de billets de banque.

Bassirou Niang

© Tract.sn 2018. Publié pour la 1ère fois in Notre Afrik.

 

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