Des peines ferme pour le jeune homosexuel de 25 ans et pour l’auteur de la vidéo des ébats.
L’affaire des jeunes homosexuels de Liberté 4 a connu son épilogue. Les mis en cause ont été finalement condamnés à des peines ferme. Il s’agit d’Ibrahima N., filmé en train de commettre des actes contre nature qui écope de 6 mois d’emprisonnement ferme et de Mariama Monique D. qui a été condamnée à 2 ans dont 3 mois ferme pour diffusion d’images obscènes.
Appréhendés par les agents de la police de Dieuppeul, les mis en cause ont été jugés ce mercredi au tribunal de grande instance de Dakar. Devant le juge, Ibrahima N., âgé de 25 ans, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. ‘’Claude André A. et moi avons entretenu des relations sexuelles. Il me faisait souvent des propositions. Mais, je refusais. Je ne le referai plus jamais. C’est parce que j’avais des soucis d’argent que j’ai cédé’’, a-t-il dit.
Mariama Monique D., âgé de 20 ans, est pour sa part, celle qui a immortalisé la partie de plaisir interdite. Entendue, elle est passée aux aveux. ‘’Je reconnais les faits. (…). Il avait pris un appartement, je suis passée le voir. J’ai entendu du bruit suspect. C’est là que j’ai sorti mon portable pour filmer la scène à leur insu, et l’ai ensuite transférée à une copine. Je suis désolée. C’était la première fois que je voyais des garçons s’adonner à une telle pratique. J’avais, par la suite supprimée la vidéo. J’ignorais cependant que cela pouvait nous causer tous ces ennuis’’.
Le procureur, dans ses réquisitions, a estimé que la culpabilité des mis en cause ne souffre d’aucun doute. ’’Les faits de collecte illicite et de distribution de vidéo contraire aux bonnes mœurs, sont établis ». Il a requis un an contre I. Ndiaye. Et 2 ans dont 1 mois ferme contre la jeune fille.
L’avocat de Mariama M. Diatta, venu au secours de sa cliente a plaidé une application bienveillante de la loi pénale. ‘’Elle a plaidé coupable. Il n’y avait pas cette intention de nuire à I. Ndiaye », dit-il. Le conseil d’Ibrahima Ndiaye a, quant à lui, indiqué que ce qui est arrivé à son client ‘’résulte d’un concours de circonstances. (…) Il est devenu une proie facile à tous les prédateurs. Notamment, ces prédateurs sexuels, il a été chassé de la maison par son père. S’il a commis cet acte contre nature, c’est qu’il était dans une condition très précaire. (…). Mais, nous devons nous dire que nous sommes devant des êtres humains, je ne pense que cette peine soit justifiée. Il n’a jamais eu ce penchant pervers, il a compris’’.
Des plaidoiries qui n’ont pas convaincu le président du tribunal. Celui-ci, rendant sa décision, a condamné les mis en cause à des peines ferme.