Viol-assassinat de Bineta Camara à Tambacounda : Les appels à la peine de mort relancés

Bineta Camara, la fille du directeur général de l’Agence de développement local (Adl), Malal Camara violée et étranglée à mort ce samedi chez elle à Tambacounda, a soufflé ses 23 bougies, le mardi 14 mai.
Elle est née le 14 mai 1996. Bachelière en 2013 au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tamba, elle a intégré l’École supérieure polytechnique de Dakar (Esp, ex-Ensut). La future victime, après avoir obtenu son diplôme, avait décidé de « soutenir sa mère commerçante, en attendant de trouver un contrat ». Bineta gérait jusqu’à ce 19 mai 2019 fatidique, jour de son décès, le magasin de sa mère qui officie dans la vente de tissu. Elle est décrite dans le quartier de Saré Guilèle comme une fille « pieuse », « respectueuse » et « travailleuse ». La police a ouvert une enquête pour mettre la main sur l’auteur ou les auteurs de ce crime qui a ému toute la ville de la capitale du Sénégal Oriental.
L’autopsie a été réalisée ce matin et la famille attend l’autorisation pour pouvoir inhumer sa fille.
Pour l’heure, le vigile de la maison est en garde à vue et des traces de sperme ont été retrouvées sur son pantalon. D’autres arrestations prévues durant l’enquête qui a été ouverte par la police.

Ce tragique fait divers rouvre la boite de Pandore des appels vindicatifs à l’application de la peine de mort au Sénégal. C’est une réaction d’émotion et non de raison. L’interdiction de la peine de mort est dans notre Constitution, depuis le président Abdoulaye Wade. Macky Sall n’y a pas touché et n’y touchera pas. Comme il le déclarait ors de la visite de Barack Obama au Sénégal  » chaque pays avec ses spécificités : les USA applique la peine de mort, le Sénégal refuse de légaliser l’homosexualité ». Le caractère dissuasif de la peine de mort est très douteux. Malgré son application régulière aux USA, le pays est l’un de ceux qui compte le plus fort taux de criminalité. Enfin, il faut savoir que du temps où elle était légale au Sénégal, la paiene de mort n’a été appliquée que deux fois, et les deux sous le magistre du président Senghor. Une fois contre le meurtrier du député Demba Diop de Mbour et une autre fois contre l’auteur de la tentative d’assassinat du président Senghor en pleine mosquée de Dakar.

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