La Chambre des représentants est réunie en session plénière depuis ce mercredi 18 décembre au matin pour voter les deux articles de l’acte d’accusation contre le président Trump. Il n’y a aucun doute sur le résultat : Donald Trump sera inculpé.
S’il y a un consensus, un seul ce mercredi 18 décembre à la Chambre des représentants, c’est qu’il s’agit d’une triste journée pour les États-Unis. L’adjectif est constamment repris par les élus des deux bords. Tous déplorent qu’un président américain soit aujourd’hui solennellement mis en accusation, rapporte Rfi.
Mais bien sûr, démocrates et républicains divergent sur les raisons de cet événement historique. « En tant que cheffe de la majorité à la Chambre, j’ouvre solennellement et tristement le débat sur le vote de l’acte d’accusation du président des États-Unis, a regretté Nancy Pelosi. Si nous n’agissons pas maintenant, nous manquons à nos devoirs. Il est tragique que les actions incessantes du président rendent cette procédure nécessaire. Il ne nous a pas laissé le choix. »
Deux crimes reprochés à Trump
Comme elle, tous les démocrates en sont convaincus.Donald Trump a commis les deux crimes qui lui sont reprochés : abus de pouvoir et obstruction au congrès. Les républicains, eux, dénoncent une procédure viciée, une mascarade, qui n’a qu’un objectif : remettre en cause l’élection du président américain en 2016.
« Les articles de l’acte d’accusation sont fondés sur des événements qui ne se sont jamais produits, un supposé chantage qui n’a jamais existé, a ainsi déclaré Tom Cole, élu républicain de l’Oklahoma.« Nous méritons mieux que cela, a-t-il poursuivi. Le vote de l’inculpation est l’action la plus importante que peut entreprendre la Chambre des représentants. Il ne doit pas et ne peut pas reposer sur une procédure viciée. »
Nombreuses manifestations
À quelques heures du vote, de nombreuses manifestations ont eu lieu un peu partout aux États-Unis pour exiger la destitution de Donald Trump. Ils étaient notamment quelques centaines de manifestants devant le Congrès. « On n’est pas dans une monarchie, s’est notamment indignée une manifestante. On ne peut pas juste avoir quelqu’un qui n’a aucun compte à rendre, qui peut rester au pouvoir et faire tout ce qu’il veut sans aucun contrôle. »
Au moins son nom sera à jamais entaché par cette procédure. Et les gens sauront qu’on a fait quelque chose pour le tenir responsable.
Reclus dans le bureau ovale, Donald Trump lui tweete comme à son habitude. Il vient d’émettre un message rédigé en lettre majuscules où il évoque « les atroces mensonges de la gauche radicale et une attaque contre l’Amérique ». Mais le locataire de la Maison Blanche a beau s’indigner et fulminer, il sera bien ce mercredi le troisième président de l’histoire américaine à être officiellement inculpé devant le Congrès. Il n’y a en revanche quasiment aucune chance qu’il soit destitué par les républicains majoritaires au Sénat.